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Les coups d’États dans l’Afrique subsaharienne ne laissent pas indifférent. Après des mois de concertations, la CEDEAO (communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) a décidé de lever partiellement les sanctions contre le Niger pour sa prise de pouvoir illégale.
Une telle décision était attendue depuis que le bras de fer entre la junte militair au pouvoir a décidé de n’écouter que sa propre voix. En effet, depuis le coup d’État de juillet 2023, Niamey a cherché une alliance avec d’autres pays qui ont soutenu le reversement militaire de leurs régimes à l’instar du Mali, Burkina Faso et la Guinée.
La CEDEAO a souligné dans son communiqué « de lever les sanctions à effet immédiat qui ont été imposées au Niger depuis la prise de pouvoir par un régime militaire qui a renversé le Président Mohamed Bazoum en juillet. » Le communiqué précise toutefois que « les frontières et l’espace aérien seront rouverts ».
L’organisation qui compte des membres des pays du Sahel a menacé le régime en place d’une intervention militaire avant de faire marche arrière. Néanmoins, la confédération a maintenu la décision de l’Union africaine « de ne reconnaître aucun régime qui utilise la force et les coups d’États militaires ». Le président de la commission au sein de la confédération Omar Alieu Touray a seulement indiqué que «les sanctions individuelles et ciblées seront maintenues» tant que Mohamed Bazoum et son épouse ne seraient pas libérés.
D’autres décisions peuvent également se réaliser dans les jours ou semaines à venir pour ce qui est de la situation au Mali et au Burkina Faso. Le communiqué de l’organisation ne mentionne qu’une déclaration lapidaire : « des débats sur les récents développements dans la région ». Le Mali et le Burkina Faso ainsi que la Guinée sont-ils concernés par des sanctions ? Officiellement, rien n’est envisagé pour le moment d’autant que ces pays se sont retirés de la CEDEAO et ont tenté de créer leur propre confédération.
Cela dit, lecontexte reste fragile face à une poussée de violence causée par une déstabilisation des régimes en place. En janvier dernier, le Mali a décidé de suspendre l’accord d’Alger de 2015 qui avait prévu une paix à long terme dans ce pays.
Bamako maintient coûte que coûte sa propension à une transition politique qui ne devrait pas durer au-delà de 2 ans. Le Mali et le Burkina Faso ont promis des élections avant fin 2024 alors que le Mali a décidé d’ajourner cette question aux calendes grecques sans donner d’échéances.
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