Le gaz est plus fort que la politique entre l’Algérie et l’Espagne

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Le gaz algérien a dominé les importations de gaz de l’Espagne au cours du premier trimestre 2024, malgré une rupture commerciale entre Alger et Madrid à propos du conflit du Sahara.

Selon un rapport sur les importations de gaz publié par le journal El Espanol, le gaz algérien a représenté 42 pour cent des importations de gaz de l’Espagne au cours des trois derniers mois, tandis que les importations en provenance de Russie ont atteint 25,7 pour cent et celles des États-Unis 18,2 pour cent au cours de la même période.

Le journal s’appuie sur les données publiées par Enagas, la principale entreprise espagnole dans le domaine du transport de gaz naturel depuis l’étranger, et le superviseur technique des systèmes énergétiques en Espagne.

La société a expliqué que l’augmentation des quantités de gaz importées d’Algérie était le résultat de l’augmentation du pompage à travers le gazoduc Medgas, qui relie la ville de Beni Saf, dans l’ouest de l’Algérie, à la ville d’Almeria, dans le sud de l’Espagne.

Selon un rapport de l’entreprise, le flux de gaz algérien vers l’Espagne via Medgas, entre janvier et mars, a augmenté de 15,4 pour cent par rapport à la même période de 2023, où la quantité avait atteint 25,8 térawatts.

L’Algérie est en tête des pays fournisseurs d’énergie à l’Espagne tout au long de l’année 2023, avec une couverture atteignant 29,2% des besoins du pays, devant les États-Unis, arrivés en deuxième position.

L’Algérie avait gelé ses opérations de commerce extérieur de produits et services avec l’Espagne à partir de juin 2022 suite à l’annonce du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez selon laquelle son pays se ralliait au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental.

L’Algérie soutient fermement les efforts du Polisario pour établir un État sahraoui, provoquant une rupture de plusieurs années entre Alger et Rabat.

Toutefois, Alger a exclu le gaz de la décision d’arrêt des échanges avec l’Espagne, car les deux pays sont liés par des contrats énergétiques à long terme et toute violation de ces accords aurait entraîné le renvoi de l’affaire devant un arbitrage international.

Asharq Alawsat, 14/04/2024