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L’eau est une ressource vitale qui ignore les frontières géographiques. Le changement climatique transforme notre relation avec elle, créant des pénuries et des inondations. Le nombre de catastrophes liées à l’eau augmente, provoquant des fissures dans la terre desséchée de la Corne de l’Afrique, des inondations extrêmes à Los Angeles et l’échouage des gondoles à Venise dans des canaux asséchés.
Le dérèglement climatique est une réalité et s’y adapter est une nécessité. Nous ne sommes plus confrontés à une urgence climatique mais à un choc climatique.
La situation du Maroc est symptomatique d’une pénurie croissante d’eau douce, accentuée par la croissance démographique. Cette situation menace tous les secteurs d’activité, des services à l’agriculture, de l’industrie au tourisme.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Le royaume entre dans sa sixième année consécutive de sécheresse, une situation critique sans précédent pour le pays. Les nappes phréatiques baissent et les réservoirs sont remplis, en moyenne, à peine au quart de leur capacité. Aujourd’hui, un Marocain consomme en moyenne un peu plus de 600 m3 par an, soit le quart de ce qu’il consommait il y a moins de 60 ans.
Le stress hydrique de plus en plus fréquent et intense au Maroc a créé une urgence dans le Royaume.
Heureusement, le gouvernement marocain a pris conscience de l’ampleur du problème depuis plusieurs années et redouble d’efforts pour y répondre en mettant en œuvre de nombreux projets visant à renforcer et sécuriser l’accès à l’eau, en accélérant la construction de barrages et d’usines de dessalement d’eau de mer, en investissant dans la réutilisation des eaux usées, et dans des projets d’économie d’eau pour les réseaux d’eau potable et d’irrigation.
Aujourd’hui, une nouvelle approche est à l’étude, qui consiste à relier les bassins versants entre eux afin de créer un réseau de transport qui assure une répartition équitable des ressources en eau. Une pénurie dans une partie du pays peut être résolue en transférant l’excédent d’eau des bassins versants ailleurs.
La Banque africaine de développement a été impliquée dans ce projet ambitieux. Il a commencé par financer des études sur le transport de l’eau des bassins versants du nord vers le sud, puis a financé la conception de barrages et d’interconnexions. Le soutien est précieux.
Le Maroc a pu compter sur des partenaires fiables tels que la première institution financière de développement en Afrique. La Banque africaine de développement a contribué à l’amélioration des systèmes d’eau dans une trentaine de villes marocaines depuis la fin des années 1970, couvrant les besoins en eau de plus de 15 millions d’habitants. Au total, elle a investi 1,2 milliard d’euros dans 15 projets structurants clés.
Ensemble, ces investissements font de l’eau un bien universel et une responsabilité partagée dans la construction d’un avenir durable pour tous.
Le stress hydrique est une préoccupation majeure au Maroc
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