Criminaliser l’apologie du terrorisme

La chaîne qatarie Al Jazeera s’est une nouvelle fois fait le relais de la propagande terroriste, servie par la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, en diffusant cette semaine l’intégralité d’une bande sonore comportant ce qu’elle considère être la voix d’un émir d’Aqmi, dans laquelle celui-ci revendique l’enlèvement puis l’exécution des deux otages français au Niger. Les téléspectateurs ont été, encore une fois, sidérés de constater avec quelle facilité et quel sentiment d’impunité cette chaîne consent de faire ainsi l’apologie du crime organisé. 
Fidèle à sa ligne incitatrice à la violence, Al Jazeera ne trouve aucune gêne à s’en faire l’écho, se drapant ainsi derrière l’alibi du droit à l’information. Le fait que cette chaîne entretienne des liens directs avec l’activisme islamiste international n’étonne guère. Elle l’a déjà démontré par la diffusion régulière des messages des chefs d’Al-Qaïda. Mais sa perfidie réside dans cette propension à assimiler l’action de l’islamisme armé dont elle fait gracieusement la promotion à la résistance et au combat contre l’occupation étrangère ou contre «la tyrannie». 
Ce soutien médiatique dont bénéficient les différents groupes extrémistes, notamment dans les régions du Maghreb et du Sahel, risque de réduire à néant tous les efforts que mènent certains pays ciblés par le terrorisme, l’Algérie en tête, pour criminaliser le paiement des rançons aux terroristes, après les scandales provoqués par l’attitude de certains gouvernements européens – les Allemands avaient ouvert la voie – si prompts à céder au chantage des terroristes pour obtenir la libération de leurs ressortissants, mais peu soucieux des conséquences. Il fallait songer, en parallèle, à criminaliser également l’apologie du terrorisme. M. A.
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