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Le ministère néerlandais des Affaires étrangères a exprimé ses « inquiétudes » à l’ambassadeur israélien suite à des informations étrangères faisant état d’une campagne d’espionnage et d’intimidation israélienne contre les procureurs de la Cour pénale internationale de La Haye. Un porte-parole du ministère l’a confirmé à la BNR. «Les inquiétudes ont été exprimées. En tout cas, c’est certainement ce que nous voulons transmettre.
Même si le ministre sortant des Affaires étrangères Hanke Bruins Slot affirme dans une lettre au Parlement que « l’ambassadeur israélien a été prié de se présenter au ministère des Affaires étrangères », le porte-parole affirme qu’il n’est pas question de convocation. L’affaire est frappante car le ministère signale généralement ces conversations plus tôt. Dans ce cas, le ministère déclare qu’il souhaitait signaler l’affaire uniquement en répondant aux questions parlementaires. « Parce qu’il faut d’abord informer le Parlement », indique un porte-parole.
Questions parlementaires
The Guardian a rapporté le 28 mai que les services secrets israéliens avaient espionné et intimidé la Cour pénale internationale de La Haye. Le Mossad aurait fait pression pendant dix ans sur l’ancienne procureure en chef Fatou Bensouda pour qu’elle mette fin à une enquête sur d’éventuels crimes de guerre israéliens dans les zones palestiniennes.
En réponse, la députée GroenLinks-PvdA Kati Piri a posé deux jours plus tard des questions parlementaires aux ministres de la Justice et de la Sécurité, des Affaires étrangères et de l’Intérieur et des Relations du Royaume. L’une de ces questions était de savoir si le ministre convoquerait l’ambassadeur israélien pour lui demander des éclaircissements et lui indiquer que les campagnes d’espionnage et d’intimidation sur le sol néerlandais sont inacceptables.
La réponse à cette question n’est venue que le 20 juin. » L’ambassadeur israélien a été prié de faire rapport au ministère des Affaires étrangères concernant les allégations contenues dans les articles du Guardian et du magazine +972. Cette conversation a maintenant eu lieu, au cours de laquelle les préoccupations néerlandaises concernant les informations ont été exprimées.
Trois ministères
Le ministère aurait également pu choisir de rendre compte plus tôt de la conversation avec l’ambassadeur israélien dans une lettre au Parlement. De cette façon, il n’aurait pas fallu recourir à trois ministères et à plusieurs fonctionnaires pour formuler et évaluer les questions parlementaires. Selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, « une certaine coordination en matière de sécurité » a été nécessaire pour répondre aux questions parlementaires.
Le ministère n’a pas voulu indiquer quand cette conversation a eu lieu en raison d’« accords diplomatiques ». Le ministère n’a pas non plus été en mesure de clarifier le contenu du message et ses éventuelles conséquences. «Les inquiétudes ont été exprimées. En tout cas, c’est certainement ce que nous voulons transmettre.
« Problème sérieux »
Selon le journaliste européen Stefan de Vries, il s’agit d’un « problème sérieux ». Selon lui, la « discussion préoccupante » du ministère avec l’ambassadeur est « un outil qui relève de la convocation ». C’est un peu moins grave. » Selon lui, le ministre Bruins Slot opte pour une approche « prudente ». « Lorsque vous êtes convoqué, vous envoyez un signal, ce qui est un outil difficile. Les Pays-Bas n’oseront peut-être pas le faire. Depuis le 7 octobre, les Pays-Bas sont l’un des pays qui soutiennent le plus Israël. Le fait qu’un pays ami dans votre cour mène des activités pas très chics peut irriter le ministère.
Source : BNR (Pays Bas)
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