«La proclamation de la RASD a contribué à internationaliser le conflit» (ABC, 03/03/1976)

« Le seul juge, c'est le peuple sahraoui, le seul directement intéressé. Il est clair que l'Algérie ne pouvait pas participer à l'accord du 14 novembre. Ce n’est pas étonnant qu’ils n’aient pas osé le proposer : l’Algérie n’aurait pas participé au démembrement et à la recolonisation d’un peuple », répond-il à l'argument selon lequel « l’Algérie ne peut pas désormais s’imposer comme juge de l’Espagne alors qu’elle n’a pas voulu être un pays co-responsable » en tant que partie de l’accord.

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Selon une dépêche publeée par le journal ABC le 2 mars 1976, « la situation politique au Sahara est devenue la question politique la plus importante du Conseil des ministres de la Communauté, même si elle n’était pas à l’ordre du jour de la réunion ».

« L’internationalisation du problème du Sahara occidental, avec la reconnaissance formelle de la République arabe sahraouie démocratique par de nombreux pays, et les relations commerciales privilégiées que la Communauté entretient avec cette région de l’Afrique du Nord ont été les éléments déterminants dans la décision du Conseil de débattre de la question », ajoute le journal espagnol.

D’autre part, le journal publie également la réponse du premier conseiller de l’ambassade d’Algérie en Espagne, M. Allal, à un éditorial de l’édition du 25 février 1976 intitulé « Réponse à l’Algérie ».

A la question des « titres, l’Algérie peut-elle désormais prétendre contester le processus espagnol ? », Allal répond : « Les mêmes titres que le Maroc et la Mauritanie. Ces deux pays, avec l’Algérie, sont les « parties intéressées et impliquées » dans le processus de décolonisation, par l’autodétermination, confié par l’ONU à l’Espagne, puissance administrative du Sahara occidental.

Concernant le « changement de circonstances dans lequel l’Algérie est intervenue de manière aussi discrète que décisive », le diplomate algérien répond que « le changement de circonstances est dû, sans aucun doute, aux responsables de la marche verte, de l’invasion militaire étrangère et de la reddition du territoire ».

« Le seul juge, c’est le peuple sahraoui, le seul directement intéressé. Il est clair que l’Algérie ne pouvait pas participer à l’accord du 14 novembre. Ce n’est pas étonnant qu’ils n’aient pas osé le proposer : l’Algérie n’aurait pas participé au démembrement et à la recolonisation d’un peuple », répond-il à l’argument selon lequel « l’Algérie ne peut pas désormais s’imposer comme juge de l’Espagne alors qu’elle n’a pas voulu être un pays co-responsable » en tant que partie de l’accord.

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