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L’ONG exhorte l’administration américaine à «réaffirmer et défendre le droit à la liberté d’expression des Sahraouis, y compris la défense pacifique de l’indépendance et de l’autodétermination». Et à «tirer parti de l’influence diplomatique américaine, pour faire pression sur les autorités marocaines afin qu’elles mettent fin aux arrestations arbitraires, aux poursuites, à la torture des dissidents et à tous les autres abus systématiques perpétrés contre les militants sahraouis, les manifestants, les critiques, les journalistes, les défenseurs des droits humains, les mineurs et la société civile».
Amnesty recommande également «d’assurer l’inclusion par les États-Unis de mécanismes solides de surveillance des droits de l’homme pour protéger les populations vulnérables en tant que porte-plume influent» de la résolution sur le renouvellement du mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental), qui doit être votée en octobre.
«Le mandat de la Minurso a été prolongé l’année dernière jusqu’en octobre 2021, contrairement à pratiquement toutes les autres missions de maintien de la paix des Nations unies et malgré les appels d’Amnesty et d’autres organisations, il manquait encore des éléments essentiels de surveillance et d’établissement de rapports sur les droits de l’homme», soutient l’ONG.
Sur le plan militaire, Amnesty appelle l’administration Biden à «examiner, via le Département d’État, l’utilisation potentielle d’armes fournies par les États-Unis par les autorités pour commettre des violations des droits humains au Maroc et au Sahara occidental, et suspendre les transferts d’armes s’il existe un risque clair et substantiel qu’elles soient utilisées pour commettre ou faciliter de graves violations des droits humains ou du droit international».
L’ONG assure que «les autorités marocaines sont allées très loin pour écraser brutalement et illégalement la dissidence des militants sahraouis et de la société civile, avec de fréquents cas documentés de torture, d’emprisonnement arbitraire, d’agressions et d’accusations falsifiées».
Dans un rapport de juillet 2021, Amnesty a documenté le ciblage d’au moins 22 militants, journalistes, défenseurs des droits humains et mineurs sahraouis par les forces de sécurité marocaines depuis le mois de novembre 2020, dans le cadre d’une répression croissante des droits des Sahraouis.
L’ONG cite, entre autres, le cas de la militante Sultana Khaya, assignée à résidence depuis plusieurs mois dans la ville occupée de Boudjdor au Sahara occidental.
«Les abus auxquels Khaya et sa famille ont été soumis font partie d’une répression plus large par les autorités marocaines contre les militants au Sahara occidental, les forces de sécurité intensifiant les attaques ciblées contre un nombre croissant de militants sahraouis à la suite des affrontements entre le Maroc et le Front Polisario, en novembre 2020», déplore Amnesty.
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