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L’ex-ministre marocain et avocat Mohamed Ziane, qui purge depuis novembre 2022 une peine de prison de trois ans pour onze délits, fait face à un nouveau procès pour détournement de fonds, accusé de ne pas avoir restitué l’argent d’une campagne électorale.
Ziane, âgé de 82 ans, a été transféré ce vendredi de la prison d’Arjat I (en périphérie de Rabat) au Tribunal d’Appel de Rabat pour assister à une session du procès, a informé son fils et avocat, Ali Reda Ziane, à EFE.
Né à Malaga, Ziane a été ministre des Droits de l’Homme entre 1995 et 1996 et possède la double nationalité, espagnole et marocaine.
Selon son avocat, Ziane est accusé de ne pas avoir restitué 1 million de dirhams (environ 100 000 euros) de l’argent qui lui avait été accordé comme subvention pour son parti, le Parti Libéral Marocain, pour une campagne électorale, à la suite d’une plainte déposée par un autre avocat et membre de la formation politique, Ishaq Charia.
Pendant l’audience, a expliqué son avocat, Ziane a demandé la parole deux fois, une fois pour affirmer qu’il est innocent et une autre pour remettre en question les arguments du Parquet contre la demande de liberté de son avocat.
Ali Reda Ziane a assuré à EFE qu’environ cent avocats marocains venus de différentes régions du pays se sont rendus au tribunal de Rabat pour soutenir son client, une circonstance que reflète le quotidien Lakome en montrant une photo des avocats posant en toges devant la porte du tribunal.
Ziane a été condamné en novembre 2022 pour « insulte à des juges et des fonctionnaires publics », « donner le mauvais exemple aux enfants », « incitation à violer les mesures pour éviter la propagation du covid », « diffusion de fausses informations », « aide à une personne pour quitter le territoire national de manière clandestine » et « adultère », entre autres charges.
L’ex-ministre s’est montré critique envers le roi Mohamed VI et Amnesty International a dénoncé dans son dernier rapport annuel sur les droits de l’homme que Ziane fait partie d’un groupe de six personnes condamnées au Maroc pour « avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression ». EFE
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