Algérie : Pièces détachées autos, le puzzle !

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Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a révélé que ses services avaient saisi plus de 1,9 million de pièces détachées. Cette action fait suite à la détection de plusieurs infractions lors des opérations de contrôle et de lutte contre la fraude, effectuées auprès d’importateurs dans cinq wilayas.

Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, en collaboration avec la Gendarmerie nationale, a mené des enquêtes dans les wilayas de Tizi-Ouzou, Tipasa, Alger, Batna et Oum El Bouaghi pour vérifier la conformité des pièces détachées automobiles et contrôler les prix à l’importation afin de lutter contre les importateurs fictifs.

Ces enquêtes ont conduit à la saisie de 1.972.041 pièces détachées, évaluées à 1,674 milliard de DA, ainsi qu’à la fermeture d’un commerce et de six entrepôts non déclarés. Elles ont également révélé deux marques contrefaites : GRB à Oum El Bouaghi et SM à Tizi-Ouzou.

Par ailleurs, 25 infractions ont été constatées, incluant la perturbation du marché, la rétention de stocks pour provoquer une hausse injustifiée des prix et la détention de produits importés illégalement. Cette saisie qui ne concerne que quelques wilayas, laisse indiquer que le problème des pièces détachées « contrefaites » aurait pris de l’ampleur et cela depuis un certain moment, notamment depuis l’apparition du Covid.

Entre janvier et août 2022, les prix des pièces détachées automobiles en Algérie ont augmenté de 30 à 50% en raison de la baisse des ventes directes des usines, des coûts élevés du transport maritime et de la dépréciation du dinar. Les opérateurs du secteur automobile en Algérie sont optimistes après la relance en mars 2023, mais le rythme a ralenti en raison de décisions de l’Algex sur les licences d’importation.

Malgré une forte demande, les quotas d’importation pour 2023 restent inachevés en partie à cause de facteurs géopolitiques. Le Club économique algérien propose de revoir les mécanismes d’importation des pièces détachées et d’élargir la liste des produits importés pour répondre à la demande. Le gouvernement a accordé des accréditations à une vingtaine d’opérateurs en mars 2023.

Le ministère de l’Industrie prépare un arrêté pour encadrer la production de pièces détachées en Algérie et offrir des exonérations fiscales aux producteurs locaux. Les concessionnaires demandent des licences temporaires d’importation de pièces de rechange directement des usines mères pour assurer la qualité et le service après-vente. Ils alertent sur l’augmentation des pièces frauduleuses et la pénurie de véhicules due à un gel des importations depuis cinq ans.

Source : Le Carrefour d’Algérie

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