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Par Djamel SAADI
Cette expression « homme malade » désignait l’empire ottoman à son agonie. Les puissances occidentales se disputant à l’époque sa dépouille ( fin du 19 ème siècle , début du 20 ème). Elle correspond, quoiqu’à un degré moindre, au Maroc d’aujourd’hui, ou plutôt à l’état de sa monarchie qu’on peut qualifier de moribond.
Fini le camouflage d’un pays en bonne santé économique. Cela ne trompe personne. Ce pays est endetté jusqu’au cou. 25 milliards de dollars de dettes. Qui dit mieux ! La croissance, au dessous de zéro peine à se relever. Les dépenses fastueuses du roi et de sa famille quant à elles ne baissent pas.
Les prélèvements d’impôts ne touchent que les entreprises dont les propriétaires n’appartiennent pas, de près ou de loin, à la famille royale, laquelle s’est considérablement agrandie par des mariages conclus tous azimut avec des personnes considérés comme ne faisant partie de la noblesse. S’il faut ajouter tous les opportunistes qui fréquentent la cour du roi et qui sont légion alors le prélèvement du fisc est réduit comme une peau de chagrin.
Alors comment faire vivre une population qui ne cesse de croitre ? Un peuple composé, en majorité, de petites gens qui arrivent à peine à joindre les deux bouts et qui n’arrivent même plus à se soigner ou à aider leurs enfants dans leur scolarité.
On estime le taux de déperdition scolaire chez cette classe pauvre car c’est le terme exact qu’il faut employer à 60%. Alors que la progéniture de la classe dite moyenne fréquente quant à elle les écoles privées payantes et assurées du succès scolaire. Cette différenciation de classes entre minorité plus ou moins à l’aise et une écrasante majorité vivant dans la précarité amène souvent les jeunes gens issus de cette majorité à choisir le commerce des stupéfiants, l’exil en Espagne, en France, en Belgique ou aux Pays Bas où existent d’importantes diasporas marocaines ou encore l’engagement dans l’armée où ils percevront un pécule.
Dans une économie où les ressources naturelles sont rares puisque l’agriculture censée faire vivre la population est quant à elle convertie depuis longtemps dans la culture du cannabis qui fait vivre les propriétaires des terres et une multitude d’employés qui ne sont pas payés mais qui ont droit à un pourcentage infime de la récolte de ce cannabis. Voilà ou est aujourd’hui la situation économique du Maroc.
Quant à la situation politique dominée par la monarchie qui se dit constitutionnelle alors qu’elle ne l’est pas en réalité puisque le roi gouverne comme un monarque absolu les partis qui représentent le peule marocain ne songent qu’au gain des sièges qu’ils obtiennent au parlement ou dans les élections locales.
La politique sociale qu’ils sont censés mettre en place se heurte à la réalité économique et ses résultats sont de fait nuls et non avenus.
Quant au roi sa maladie chronique l’a rendu incapable de gouverner comme il se doit. Il a délégué une grande partie de ses pouvoirs de décision à des personnes qui ne songent qu’à leurs propres intérêts et à ceux de leurs familles.
Telle est aujourd’hui la situation de la royauté au Maroc qui ressemble à s’y méprendre à celle de ces Sultans ottomans de fin de règne.
Source : Aujourd’hui l’entreprise
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