Sahara occidental : Le roi pris au dépourvu

Comme au jeu d’échec, dès que l’on oublie du surveiller ses pièces, plus particulièrement le roi, ou bien  la reine, la partie est perdue d’avance, parfois subtilement. Toute la mise est scène du roi Mohamed VI, autour de la question Sahraoui, vient d’être balayée, d’un revu de main par le parlement européen qui a enfin réagi. Et il était temps. Jusqu’aux évènements d’El Ayoun, le roi du Maroc avait toujours bénéficié de l’appui de la communauté européen, plus particulièrement celui de la France, qui fermaient l’œil sur tout ce qui se passait au Sahara occidental, faisant fi des avis de détresse de tout un peuple qui ne cesse de clamer son indépendance depuis le départ des Espagnols en 1975. 
Ni l’ONU n’aucune organisation au monde n’a réussi à amener le roi du Maroc à la raison. Incriminant l’Algérie d’être derrière les revendication du peuple Sahraoui, le roi  usait de stratégie auprès de la France et de certains pays européens pour faire valoir la revendication marocaine du Sahara occidental et de la marocanité de son peuple. Mohamed VI n’a jamais voulu accepter que le Sahara occidental, ne fait pas partie du Maroc, comme les deux enclaves Ceuta et Melilla. 
Il a fallu les événements atroces d’El Ayoun pour que l’opinion mondiale prenne enfin conscience de la gravité de situation dans ce territoire occupé. Il a fallu que le camp de réfugiés « Sahraouis » de Gdeil Izik soit attaqué et démantelé par les forces de maintien de l’ordre du palais royal pour que les eurodéputés assument leurs responsabilités en votant une résolution par laquelle ils dénoncent ouvertement la répression sur la population par le Mekhzen. La même résolution parle aussi d’une enquête indépendante sous pays, à quelques de l’ONU, exluant l’intervention de tout autre pays, à quelques titre que ce soit, comme par exemple l’Algérie ou encore le parti populaire espagnol, sur les derniers événements d’El Ayoun. Se voyant désarçonné par cette résolution qu’il ne voyait pas venir, le roi a aussitôt d’un autre subterfuge en provoquant une marche à Casablanca de soutien au trône, tout comme celle organisée auparavant par feu son père Hassan II dite « marche verte ». la marche de Casablanca avait pour but de protester contre la résolution du parlement européen. Mais au fond ce sont l’Algérie et le parti populaire espagnol qui étaient visés comme s’ils étaient les auteurs. 
Agissant dans la même foulée, le gouvernement marocain a fait procéder à l’expulsion de deux journalistes espagnols, Mme Romero, reporter auprès du quotidien « El Mundo» et M. Tomas Barbulo Marcos d’El Pais, prétextant que leur comptes rendus sur les événements d’El Ayoun étaient incorrectes. Mme Ana Romero a pour sa part, été traitée de « malhonnêté » par la même occasion, le Markzen a aussitôt décidé de verrouiller les portes du Sahara occidental à la face de la presse mondiale. Le gouvernement marocain serait-il allergique à la presse à ce point ? Serait ce aussi la presse qui fait tant frémir le roi ?  
Réflexion, 4/12/2010
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