Il est trop tôt pour desserrer l’étau. L’urgence de la préservation de la santé des citoyens prime sur toute autre considération. Le choix de cette stratégie a donné des résultats plus que satisfaisants, attestés par le retour constaté de la tendance baissière des cas de contamination et de décès. Tous ces acquis inestimables doivent être préservés à tout prix. Notre classement, particulièrement envié, qui permet de faire partie des pays les plus sûrs au monde traduit l’efficience d’une démarche flexible et progressive qui autorise, aujourd’hui, la levée partielle de la fermeture totale des frontières. Cette réouverture partielle des frontières terrestres et aériennes, conditionnée par le respect des mesures préventives, est le signe d’une bonne maîtrise de la situation sanitaire.
En Conseil des ministres, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a pris cette décision importante pour amorcer le retour graduel à la vie sociale et économique dans les meilleures conditions. Dans une semaine, un programme sera établi pour assurer un contrôle strict du mouvement des voyageurs. Il est aussi important de relever la préoccupation de l’Etat pleinement engagé dans la prise en charge constante des incidences de la pandémie, particulièrement en ce qui concerne les personnes vulnérables et la classe moyenne. Dans le cadre de la loi de finances 2021, un programme spécial a été affecté aux zones d’ombre.
La nouvelle Algérie a mis le cap sur la relance économique qui impose la poursuite de la lutte contre la corruption, la mobilisation de toutes les potentialités et la promotion de l’exportation des biens et des produits. Tout en appelant à la création d’un fonds spécial devant recueillir les fonds et les biens confisqués, le chef de l’Etat a insisté sur l’urgence d’un dispositif législatif pour encourager le développement de la finance publique et réguler les sommes faramineuses du marché parallèle.
Forte de tous ses atouts, la nouvelle économie compte sur ses énormes capacités en jachère qui doivent être exploitées au mieux des besoins nationaux. L’exploitation effective de la mine de phosphate de Gara Djebilet et le lancement des projets de la mine Bled El Hedba et du gisement de zinc et de fer d’Oued Amizour constituent le fer de lance d’une économie performante et exportatrice qui ne saurait se résoudre, par ailleurs, aux affaires de troc au demeurant très limitées. En choix irréversible, l’Algérie privilégie le renforcement des échanges commerciaux dans le cadre de la Zone de libre-échange africaine, marquée par la volonté de concertation et d’accompagnement des opérateurs nationaux.
Horizons, 18 mai 2021
Etiquettes : Algérie, ouverture des frontières, relance de l’économie, Gara Djebilet, fer, zinc, phosphate, Zone de libre-échange africaine, ZLECAF,
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