Rabat, 1 juin (EFE) – Le gouvernement marocain a abordé aujourd’hui pour la première fois au cours des dernières semaines le problème des mineurs marocains non accompagnés, qui se comptent par centaines dans la seule ville espagnole de Ceuta, et l’a imputé principalement aux « procédures administratives et judiciaires complexes (pour leur retour) dans plusieurs pays européens ».
Les ministres de l’Intérieur, Abdeluafi Laftit, et des Affaires étrangères, Naser Burita, ont convoqué aujourd’hui la presse étrangère pour lire – sans admettre de questions – une déclaration commune dans laquelle ils assurent que le roi Mohammed VI s’est intéressé personnellement à la question des mineurs et « a demandé qu’elle soit résolue définitivement ».
Les ministres ont déclaré qu’ils « regrettent que la question de la migration, y compris celle des mineurs non accompagnés, soit utilisée comme un alibi pour éluder les véritables causes de la crise actuelle avec l’Espagne », qui sont principalement liées à l’attitude de l’Espagne vis-à-vis du Sahara occidental, a indiqué hier le ministère des affaires étrangères.
La déclaration conjointe ajoute que le Maroc « se réserve le droit de donner, en temps voulu, les réponses appropriées aux accusations infondées du gouvernement espagnol ».
Hier, le président Pedro Sanchez a eu des mots particulièrement durs à l’égard du Maroc pour sa gestion de la question migratoire, et a déclaré : « Il n’est pas admissible qu’il y ait un gouvernement qui dise que les frontières sont attaquées, dans ce cas de l’Espagne, que les frontières sont ouvertes pour que 10 000 immigrants entrent en moins de 48 heures dans une ville espagnole comme Ceuta, en raison de désaccords, de différences et de divergences en matière de politique étrangère ».
D’autre part, le gouvernement marocain ne s’est pas encore prononcé sur ce qui s’est passé aujourd’hui en Espagne avec le premier interrogatoire du leader sahraoui Brahim Gali par le juge Santiago Pedraz de la Cour nationale, qui n’a pas émis de mesures conservatoires à son égard, ni sur l’incident de l’avion algérien qui a dû faire demi-tour en essayant d’entrer en Espagne dans le but présumé de rapatrier Gali.
ABC, 01 juin 2021
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