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Bruxelles voit le même « chantage » à l’UE de la part du Maroc, de la Biélorussie et de la Turquie
Strasbourg (France), 16 sept. (EFE) .- La Commission européenne considère que le Maroc, la Biélorussie et la Turquie ont utilisé les « mêmes tactiques de chantage » pour tenter de faire pression sur l’Union européenne par le biais de la migration irrégulière, a déclaré le vice-président de l’Union européenne Commission Margaritis Schinas.
Lors d’une conversation lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg (France) avec divers médias espagnols, Schinas a analysé l’incident survenu en mai dernier à Ceuta, lorsqu’entre 8 000 et 10 000 personnes ont traversé illégalement du Maroc, et a indiqué qu’il s’agissait d’un attaque « organisée, préméditée, hybride » à la frontière extérieure de l’UE.
Une attaque, a-t-il souligné, à laquelle Bruxelles a réagi avec « force » et un message politique « très bien compris par Rabat ».
Le Maroc a compris que « personne ne peut faire chanter l’Europe », que la migration « fait partie de nos relations diplomatiques » et qu’il est l’un des grands bénéficiaires de l’aide européenne pour la gestion des frontières, il a donc « plus intérêt à travailler avec l’Europe que contre l’Europe », a déclaré Schinas.
Selon le commissaire également chargé de la promotion du mode de vie européen, Rabat a finalement fait de même que les autorités turques il y a un an et demi, lorsqu’elles ont transféré quelque 20000 personnes en bus jusqu’à la frontière avec la Grèce et leur ont dit que « de là, ils pourrait arriver à Berlin » et il y a quelques semaines la Biélorussie, à sa frontière avec la Lituanie, la Pologne et la Lettonie.
« Aucune des trois attaques n’a produit les effets escomptés », a déclaré Schinas, qui a souligné qu’avec le nouveau Pacte européen pour les migrations et l’asile, ce type de pratique « ne sera pas si facile à organiser ».
PACTE D’IMMIGRATION
Sur le Pacte européen pour les migrations et l’asile, présenté en septembre dernier, le vice-président communautaire a affirmé que la pandémie n’a pas aidé dans sa négociation, qu’elle ne peut vraiment avancer que dans des contacts « face à face » puisqu’il s’agit d’une question très sensible. et a ajouté qu’il y a maintenant un « mouvement » vers un accord.
Il a également estimé que les crises extérieures, en ce moment celle de l’Afghanistan, pourraient pousser à trouver un accord.
La « clé » sera d’assurer les pays du sud de l’UE qu’ils auront à tout moment le niveau de solidarité dont ils auront besoin et de convaincre les -autres- Etats membres de contribuer à la solidarité (…), « qu’avec le pacte il y aura moins de pression et ils auront la possibilité d’offrir différents types de solidarité ».
Contrairement à la proposition présentée par la précédente Commission, dirigée par Jean-Claude Juncker, qui « a échoué dans sa tentative de conclure un pacte migratoire en 2016 », la solidarité dans le nouveau pacte va « au-delà de la question de la répartition » des migrants et des demandeurs d’asile. .
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« Maintenant, nous n’allons pas faire de délocalisations et de quotas parce qu’ils ne sont peut-être pas nécessaires. Peut-être que le type de solidarité que nous recherchons maintenant n’est pas la distribution, mais les moyens, l’argent, les retours et certaines délocalisations », a-t-il déclaré.
Un accord en ce sens « est possible », a déclaré Schinas, qui a assuré voir « une convergence à venir ».
Sur le moment où cela pourrait avoir lieu, il a déclaré qu’après les élections en Allemagne cette année et les élections présidentielles en France la prochaine, « nous pourrons voir un horizon plus clair ».
Bien que des divergences persistent entre les pays sur la proposition de Bruxelles, aucun d’entre eux ne l’a rejetée catégoriquement.
« Tous les pays, l’Espagne est un exemple, ils nous disent ce qu’ils n’aiment pas. Ils reproduisent leurs lignes rouges et tandis que l’Espagne et ceux du sud disent qu’ils acceptent le système mais d’abord ils veulent être certains qu’il y aura le sorte de solidarité qui leur convient, ceux de l’Est, de Hongrie et de Pologne, ne rejettent pas la solidarité mais l’idée que Bruxelles les force contre leur gré à assumer des délocalisations », a-t-il expliqué.
« Nous préparons une zone d’atterrissage », une tâche qui incombe désormais à la présidence tournante du Conseil de l’UE, jusqu’à fin décembre aux mains de la Slovénie et au début de l’année prochaine à la France, a déclaré Schinas. EFE
Swissinfo, 16 septembre
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