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Poids de l’Algérie sur l’échiquier régional : Le président Tebboune épingle les sceptique
Le président Tebboune a saisi l’occasion de son intervention samedi devant les walis pour sortir du texte écrit de son discours et s’autoriser quelques digressions qui sont autant de mises point bien dosées sur le poids et le rôle de l’Algérie sur l’échiquier régional dans un contexte pour le moins trouble. « Ne tétanisez pas votre pays. Nous avons chaque année plus de 250000 nouveaux diplômés universitaires. Les gens ne croient pas aux capacités de leur pays… Nous sommes une force régionale incontournable qui a son poids, son influence et son mot à dire dans la région, le Bassin méditerranéen, dans le Monde arabe et dans le monde entier », s’insurgera-t-il estimant que pour « ces Algériens, c’est un problème de dignité nationale…L’Algérie est la locomotive et non le wagon ».
Pour ne pas être accusé de bellicisme, surtout en ce moment où les relations avec notre voisin de l’Ouest sont marquées par un regain d’escalade, le chef de l’Etat a tenu à lever toute équivoque de son propos en précisant que « l’Algérie est une force régionale de paix et de dialogue et de stabilité ».
Autant le président Tebboune se félicite que des grandes puissances dans le monde regardent l’Algérie comme un numéro majeur dans l’équation géostratégique au niveau régional et international, autant il exprime des regrets voire même une forme de désolation par rapport la haine de soi et à l’auto flagellation qui sont le fait de citoyens et de politiques algériens qui continuent de porter un regard négatif sur le pays.
Au-delà du regard positif de l’Autre, le président Tebboune puise dans le registre économique national pour mettre en évidence cette « puissance de l’Algérie et cite ce qu’il considère comme une performance historique de l’économie algérienne. C’est la première fois en effet depuis l’indépendance du pays que les exportations hors hydrocarbures vont atteindre la somme de 4 milliards de dollars », fait-il valoir avec une pointe de fierté en appuyant : « C’est ça l’Algérie ! »
Dans la même foulée, le chef de l’Etat souligne une autre performance, à mettre au crédit de l’industrie pharmaceutique algérienne qui sera au rendez-vous du 29 septembre pour le premier vaccin anti Convid-19 made in Algeria. « Le 29 septembre le vaccin algérien contre la covid-19 sortira des lignes de production de Saidal , à Constantine, ce vaccin est le fruit d’un partenariat avec nos amis chinois », s’est-il réjoui en ajoutant que « une fois les besoins de l’Algérie pleinement satisfaits, elle assumera son devoir de solidarité avec les pays africains ».
Le président de la République, dans une réponse subliminale à l’opposition, qui reproche au pouvoir sa « dérive autoritaire », réplique qu’il s’agit « d’autorité et non d’autoritarisme » Et rappeler que « l’absence d’autorité conduit à l’anarchie » dont l’Algérie a eu à souffrir durant les années de terrorisme islamiste pendant la « décennie noire »
H. Khellifi
L’Est Républicain, 27/09/2021