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Suite aux violences survenues hier à Bruxelles après le match de la Coupe du monde entre le Maroc et la Belgique, le syndicat de police SLFP s’en est prisolitiques. « Cela va de mal en pis », déclare Vincent Houssin, vice-président. « Nous avons vu pendant 30 ans que les gangs profitent de chaque occasion pour faire des émeutes. Il existe des zones interdites dans la capitale depuis plus de 20 ans, mais les politiciens l’ont toujours nié. »
La police s’y était préparée aux éventuelles violences à Bruxelles à l’occasion du match de la Coupe du monde entre la Belgique et le Maroc. En effet, des émeutes ont éclaté juste avant la fin du match. Des pas de porte sont partis en flammes, des voitures ont été laissées avec des bosses et des vitres brisées. La police a parlé de dizaines d’émeutiers qui cherchaient la confrontation avec les forces de sécurité. Ils lançaient des projectiles et frappaient avec des bâtons. Un véhicule avec un occupant a été encerclé sur l’avenue Lemonnier et un journaliste de la RTBF a été blessé au visage par des feux d’artifice.
La police était présente en masse pour disperser les émeutiers. Ce faisant, ils ont également utilisé un canon à eau et du gaz lacrymogène. La police a également dû intervenir sur la place du Pavillon à Schaerbeek, les étangs noirs à Sint-Jans-Molenbeek et la place Bara à Anderlecht. Vers 19 heures, le calme est revenu. Cependant, un certain nombre de patrouilles ont maintenu une présence préventive. Plusieurs supporters de football ont spontanément aidé à déblayer les rues.
Une dizaine d’émeutiers ont été placés en détention administrative et une personne a également été arrêtée judiciairement. Ce dernier a été mis à la disposition du parquet de Bruxelles. D’autres suspects ont déjà pu être identifiés grâce aux images de surveillance. La police poursuit l’analyse de toutes les séquences disponibles afin d’identifier d’autres auteurs de violences. Pour le prochain match du Maroc à la Coupe du monde, qui aura lieu jeudi, la police prend des précautions. « Nous aurons une présence supplémentaire », peut-on entendre.
Syndicat de police SLFP : « Zones interdites à Bruxelles, politique refusée ».
Vincent Houssin, vice-président du plus grand syndicat de police, SLFP, n’est pas surpris. « Nous assistons à ce phénomène depuis 30 ans, les gangs profitant de chaque occasion pour déclencher une émeute, causer des dommages et blesser des secouristes. Cela ne fait qu’empirer », a-t-il déclaré dans à une radio locale. La police était présente, et pourtant les choses ont dégénéré. « Je ne blâme pas les forces de l’ordre, elles doivent assumer. Il y a des zones interdites à Bruxelles depuis plus de 20 ans, même le meurtre du policier il y a quinze jours se trouvait dans une telle zone interdite. »
« Les politiciens ont toujours nié l’existence de ces zones interdites. Ils font l’autruche et pratiquent la politique de l’autruche. Pensez au président du Vooruit, Conner Rousseau, un homme politique de gauche, qui a déclaré ne plus se sentir en sécurité dans certaines rues de Bruxelles. La politique porte une très lourde responsabilité dans cette affaire. »
M. Houssin estime que les problèmes ne sont pas traités avec suffisamment de sévérité. « Il est déplacé de dire qu’il s’agit de personnes seules, de jeunes. La plupart des jeunes ne sont pas comme ça. Ce sont vraiment des gangs lourds qui dominent la criminalité, beaucoup d’entre eux sont connus de la police, mais ils sont difficiles à identifier dans une telle foule. »
A Anvers, l’atmosphère était aussi tendue
L’atmosphère était également tendue à Anvers. La police a dû intervenir sur la Turnhoutsebaan à Borgerhout. Les supporters marocains ont été préventivement dispersés ici et là. Les esprits se sont également échauffés à Hoboken.
Un journaliste de VTM a été agressé par un groupe de personnes lors de sa couverture de la situation à Turnhoutsebaan. Le journaliste Rob Van herck n’a pas été blessé, mais il a déposé une plainte. VTM News se joint à cette plainte.
A Liège, le commissariat de police de l’arrondissement de Droixhe est attaqué. Des fenêtres ont été brisées et les lampes des véhicules de service ont été endommagées. Dans d’autres endroits de la ville, un poteau d’éclairage est tombé, un abribus et trois boutiques de nuit ont été vandalisés.
Aux Pays-Bas, des problèmes sont également survenus dans plusieurs villes après la victoire du Maroc. Des incendies ont été provoqués à Amsterdam, tandis qu’à Rotterdam, un groupe d’environ 500 jeunes a lancé des feux d’artifice et du verre sur la police. Deux policiers ont été blessés au cours de l’opération. Dans le Schilderswijk de La Haye, la police militaire a dû intervenir contre des partisans marocains. Une atmosphère sinistre s’en est suivie et des jeunes ont notamment tiré sur les portières des voitures des passants.
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