Catégorie : Afrique

  • Maroc Leaks: Fiche sur la Commission Economique pour l’Afrique

    Fiche sur la Commission Economique pour l’Afrique

    (CEA)

    Créée en 1958, la CEA constitue l’une des cinq commissions régionales de l’Organisation des Nations Unies, qui opère sous la tutelle du Conseil Economique et Social (ECOSOC). Création et Statut
    Addis Abeba (Ethiopie). Siège
    M. Carlos Lopes (Guinée Bissau), depuis septembre 2012. Secrétaire Exécutif, avec un rang de Secrétaire Général Adjoint
    Appuyer le développement économique et social des 54 pays africains membres de l’ONU, encourager l’intégration régionale dans le continent et promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique Mandat
    La CEA compte cinq Bureaux sous-régionaux : 1) le Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord, 2) pour l’Afrique de l’Ouest, 3) pour l’Afrique Centrale, 4) pour l’Afrique de l’Est et 5) pour l’Afrique Australe. Structure

    Politique macroéconomique Intégration régionale et Commerce Développement social Ressources naturelles Innovation et technologie Genre Gouvernance Domaines thématiques prioritaires


    * L’analyse des politiques et le plaidoyer : la CEA accorde dans ses activités une grande importance aux travaux d’analyse à portée concrète, notamment aux questions de développement, afin de promouvoir les initiatives et les réformes permettant le progrès économique et social de l’Afrique. *La consolidation des partenariats : la CEA noue des partenariats fondés sur les avantages comparatifs et la mise en commun des ressources avec chacun de ses partenaires (que ce soit en Afrique ou ailleurs), notamment l’UA, l’OCDE, les agences des Nations Unies en Afrique, les universités, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux. *L’assistance technique : la CEA répond aux demandes d’assistance technique et de conseil émanant aussi bien des Etats membres que des Communautés Economiques Régionales. Cette assistance prend des formes diverses telles que les services consultatifs, les ateliers et les séminaires de formation, et concerne des thématiques aussi variées que les ressources en eau, la gestion des finances publiques et la lutte contre la pauvreté. *Le soutien aux activités des sous-régions : la CEA a parmi ses fonctions principales l’harmonisation des politiques nationales sectorielles afin de soutenir les efforts d’intégration et de renforcer les Communautés Economiques Régionales. Cette tâche incombe aux cinq Bureau sous régionaux. Activités

    Fiche

    Relations entre le Maroc et la CEA

    Royaume du Maroc Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Direction de la Coopération Multilatérale et des Affaires Economiques Internationales
    Division des Questions Economiques et Financières DG 8/2.2………………………



    المملكةالمغـربية وزارة الشـؤون الخـارجية و التعـاون
    مديـرية التعاون المتعدد الاطراف والشؤون الاقتصادية الدولية
    قسم الشؤون الاقتصادية والمالية
    • Le Maroc a toujours entretenu de bonnes relations de coopération avec la Commission Economique pour l’Afrique (CEA).
    • Le Maroc participe, de manière régulière, à toutes les activités et les réunions organisées par la CEA, particulièrement les réunions de haut niveau.
    • Le Maroc abrite le Siège (Rabat) du Bureau régional de la CEA pour l’Afrique du Nord, dirigé actuellement par Mme Karima Bounemra (Tunisie), et prend en charge les frais locaux de ce Bureau.
    • La Réunion annuelle du Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE) est parmi les principaux événements organisés par la CEA, en coopération avec le MAEC, au Maroc. Cette année la réunion s’est tenue, du 4 au 6 mars 2014, sous la thématique: « L’industrialisation pour un développement durable et inclusif en Afrique du Nord ».
    • Le Maroc est parmi les pays africains auxquels le Secrétaire exécutif de la CEA a effectué une mission de travail (avril 2013), dans le cadre du processus de consultation et de réflexion en ce qui concerne les orientations stratégiques de la CEA pour l’avenir.
    • Les projets de la CEA portent notamment sur les secteurs ayant trait au développement des énergies renouvelables, à la sécurité alimentaire et développement durable, la science et technologie et au genre et développement social.
    • Le Maroc a exprimé sa disposition à mettre son savoir faire, dont notamment, en matière de statistique, d’analyse et de comptabilité au profit de la CEA et de ses Etats Membres africains.
    • La question de la participation dans les réunions conjointes CEA-UA demeure posée. La délégation marocaine doit toujours être vigilante pour s’opposer à toute tentative des adversaires de notre intégrité territoriale de participer à ces réunions.
    • En octobre 2013, en réponse à l’offre présentée par le Maroc d’accueillir, en 2014, la 7ème Conférence Conjointe des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique, la CEA a proposé au Maroc d’accueillir, en 2014, le Forum pour le Développement de l’Afrique.

    Entretien avec M. le Secrétaire exécutif de la CEA

    Eléments de discussion

    1. Se féliciter de la visite de M. Carlos LOPES, Secrétaire exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) au Maroc pour participer à la 2ème édition de la Global Growth Conference, organisée par l’Institut Amadeus (Rabat, du 24 au 25 avril 2014).
    1. Se féliciter de la qualité des relations de coopération entre le Maroc et la CEA. Le Maroc n’épargnera aucun effort pour renforcer davantage son partenariat avec la CEA et son Bureau régional pour l’Afrique du Nord à Rabat, dirigé par Mme Karima BOUNEMRA BEN SOLTANE.
    1. La CEA, en tant qu’organisation onusienne en Afrique, est un partenaire stratégique pour le Maroc qui accorde une importance particulière à ses activités, projets et réunions.
    1. Le Maroc a toujours participé avec une délégation ministérielle à la Conférence Conjointe des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique partant de sa conviction du rôle de cette Conférence en tant que forum africain de débat et de réflexion sur les politiques économiques à suivre par les pays africains dans un contexte des plus difficiles.
    1. Remercier M. Carlos LOPES pour les arrangements mis en place et les dispositions prises par le Secrétariat de la CEA lors de la Conférence Conjointe des Ministres Africains des Finances, qui a eu à Abuja, du 25 au 30 mars 2014, pour éviter la participation de la soi-disant « rasd » aux travaux de la Conférence.
    1. Réitérer la disposition du Maroc à mettre son expérience, dont notamment, en matière de statistique au profit de la CEA et des Etats Membres africains et à renforcer les activités de la coopération Sud-Sud en tant que levier pour la transformation du continent. La CEA dispose de l’expérience et l’expertise pour promouvoir la Coopération Sud-Sud entre les pays africains.
    1. Remercier M. Carlos LOPES pour la proposition et le choix du Maroc d’abriter, en novembre 2014, la prochaine édition du Forum de Développement de l’Afrique qui constitue une des manifestations les plus importantes pour la CEA.
    1. Nous sommes très heureux d’accueillir ce Forum en novembre prochain. Nous allons constituer un Comité interministériel de coordination, avec la participation des ministères concernés, pour assurer la préparation et le succès de cette manifestation.
    1. Soulever la question de la représentation du Maroc au sein du Secrétariat de la CEA. Le Secrétariat de la CEA (Siège) ne comprend aucun ressortissant marocain. Le Bureau de la CEA à Rabat comprend 1 marocain dans la catégorie professionnelle.

    Source : Maroc-leaks

    Tags : Maroc, Commission Economique Africaine, Lobbying,

  • Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

    Mali: L’ambassadeur du Maroc alerte sur le rôle de l’Algérie

    Mali, Maroc, Algérie, Hassan Naciri, Azawad, MNLA, accord de paix, CEDEAO,

    Vers le retour de l’Algérie sur la scène politico-diplomatique malienne

    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Ministre malien des affaires étrangères s’est rendu dimanche à Alger pour participer aux travaux de la 4ème session du comité stratégique algéro-malien.

    Cette visite intervient au moment où plusieurs indicateurs confirment le « retour » de l’Algérie sur la scène malienne. L’on rappelle d’abord que cette semaine, Alger a réussi l’organisation d’une réunion des Secrétaires Géneraux des trois mouvements armés signataires de l’Accord de Ouagadougou.

    La réunion a été sanctionnée par la signature, mardi dernier, de deux documents : le 1er portant le nom de « Déclaration d’Alger » et renfermant une plate-forme de négociations et le 2ème sous forme d’appel aux autres groupes armés pour cesser les hostilités, ce qui constitue une première sur ce plan.

    A la suite de la signature de ce document, Bilal Ag Charif, Secrétaire Général du MNLA a déclaré que « les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le Gouvernement malien ».

    A cet effet, le Mali n’a pas manqué de saluer ce « succès » à travers un communiqué officiel formulé comme suit : « Le gouvernemant de la République du Mali prend acte de la signature, le 9 juin 2014 à Alger, d’une déclaration conjointe par trois mouvements armés du nord du Mali. Le gouvernement saisit cette occasion pour remercier le Président Abdelaziz Bouteflika, le Gouvernement et le peuple algériens pour les efforts de facilitation du dialogue inclusif inter-malien en vue d’un règlement global et durable de la crise au nord du Mali ».

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    #Mali #Maroc #Algérie #Accord_dalger #Azawad #MNLA #CEDEAO

  • Maroc: Les factures de Jeune Afrique payées par l’Intérieur

    Maroc: Les factures de Jeune Afrique payées par l’Intérieur

    Maroc, Jeune Afrique, François Soudan, Béchir Ben Yahmed, Françafrique, France, décolonisation,

    Dans ce courrier du directeur du cabinet de la DGED, Mourad El ghoul transmet « une facture envoyée par M. François Soudan, à remettre à Monsieur le Secrétaire d’Etat à l’Intérieur, suite communication téléphonique avec Monseur le Directeur Général » (en alussion au patron des services de renseignement extérieur du Maroc, Yassine Mansouri).

    Selon cette facture, pour un « contrat de communication » de Jeune Afrique pour l’année 2010-2011 le Maroc paie 700.000 euros « exonérés de TVA ».

    Selon l’auteur François Xavier Verschave, le magazine Jeune Afrique existe pour maintenir la Françafrique, ce système de « connivences franco-africaines » au détriment des peuples africains sournoisement conçu pour faire éche au mouvement de décolonisation imposé à la France, après la 2ème Guerre Mondiale, par les grandes puissances de l’époque : Les Etats-Unis et l’ex-URSS.

    Hasard ou nécessité, un curieux phénomène veut que la mise sur pied de cette politique de confiscation de l’indépendance des pays africains coïncide étrangement avec la naissance du journal « Jeune Afrique », fondé le 17 Octobre 1960 à Paris par le Tunisien Béchir Ben Yahmed.

    De prime abord, l’appellation « Jeune Afrique », sous-entend ce sinistre paternalisle dont le colon français n’arrivera jamais à se défaire, voulant toujours faire croire que l’Afrique — vieille de plusieurs millénaires et berceau de l’Humanité et de la civilisation — n’a existé qu’avec sa venue. Lui qui n’a qu’une histoire d’à peine quelques siècles. Lui qui n’a commencé à exister qu’avec son contact avec l’Afrique.

    La création de ce canard néocolonialiste relève de tout, sauf du hasard. C’est encore Verschave qui lève le voile sur ce point : « Vous savez que le JOURNAL FRANCO-AFRICAIN JEUNE AFRIQUE est devenu le LÉGATAIRE UNIVERSEL des œuvres de JACQUES FOCCART! Dans ses MÉMOIRES, celui-ci explique que, depuis 1983, il mangeait tous les mois avec BÉCHIR BEN YAHMED, le patron de Jeune Afrique. Ce  »MARIAGE » est le plus ancien et le plus connu… » (sic)

    Que peut-on rajouter à cette CONFESSION NON ÉQUIVOQUE? Sinon rappeler que ce « mariage » entre le FAUCON FOCCART et le VAUTOUR BEN YAHMED, cette UNION INCESTUEUSE entre le PRÉDATEUR et le CHAROGNARD – l’un abattant la victime pour se sustenter de sa chair fraîche, l’autre se repaissant des miettes de sa charogne – remonte bien plus longtemps que ce que le premier affirme dans ses mémoires, c’est à dire, à l’origine même de la ’’FRANÇAFRIQUE’’, de 1958 à 1960.

    #Maroc #Jeune_Afrique #Françafrique

  • Behind Morocco’s New Tango With the African Union

    Behind Morocco’s New Tango With the African Union

    Morocco, African Union, Western Sahara, bribery,

    By Yohannes Woldemariam

    Why is King Mohammed VI of Morocco suddenly keen to join the African Union (AU) after his late father King Hassan II condescendingly ditched the continental Organization of African Unity the (OAU) in 1984?

    Morocco is currently courting a number of African countries relentlessly, including Madagascar, Tanzania, Rwanda, and others. Morocco has signed 19 economic agreements with Rwanda and 22 with Tanzania—two countries that traditionally backed the Western Sahara’s quest for decolonization. Nigeria Morocco have signed a total of 21 bilateral agreements, a joint venture to construct a gas pipeline that will connect the two nations as well as some other African countries to Europe. It is easily transparent that the economic agreements with these countries imply ulterior motives for increasing Morocco’s leverage in its campaign to return to the AU and deal a blow to Western Sahara’s aspirations for self-determination. Morocco is waging a similar campaign internationally and in the halls of the U.S. congress by hiring expensive lobbyists and sleazy public relations firms.

    In this endeavor, it appears Morocco is making significant progress in isolating the Western Sahara. For Morocco, joining the AU is part of the tactic of trying to use the organization for its objective of neutralizing Western Sahara from inside the AU. Already, it has the backing of 28 African countries. However, it needs two thirds (36) of the votes from the 54 member countries of the AU to get Sahrawi Arab Democratic Republic (SADR) expelled. To return to the organization, it only needs a simple majority while overcoming resistance from powerful countries like South Africa and Algeria along with Zimbabwe and Equatorial Guinea. South Africa and Algeria have been reliable allies for SADR.

    This move by Morocco has become a terribly divisive wedge issue within the AU. Outside Africa, Morocco has powerful support for its position from influential Gulf States such as the United Arab Emirates (UAE) and Saudi Arabia, which are not members of the AU, but which can still use their political influence and the power of the purse to coerce and lobby cash-strapped African countries and the United Nations. In a clear show of muscle, Morocco, Saudi Arabia and UAE walked out from a meeting of the Arab and African foreign ministers meeting, which was held in the capital of Equatorial Guinea, Malabo, in preparation for the fourth Arab-African summit, because of opposition to the presence of a delegation from SADR. Notable here are Saudi Arabian and UAE’s forceful expressions of solidarity with Morocco. Among African countries, Senegal strongly backs Morocco’s position, undoubtedly due to great pressure from France and Moroccan economic investors in Senegal. Morocco is also the largest investor in Ivory Coast and therefore can count on strong Ivorian support. Morocco has stronger support in Francophone Africa.

    Kenya, which once supported SADR, reversed course in 2007 but now Foreign Minister Amina Mohamed, candidate to head the African Union Commission, is calling for holding, as quickly as possible, “the referendum on Western Sahara people’s self-determination.” Zambia has similarly vacillated after early support for the cause of Western Sahara. According to WikiLeaks, at least until 2009 Ethiopia’s position was to recognize the SADR, declared by the Polisario (Western Sahara’s guerrilla army) in 1976 as its representative body. It still remains to be seen, how countries will vote when it really matters.

    Ironically, according to the WikiLeaks report, Eritrea’s position is unknown but is not listed among the countries that recognized SADR, although the history of the territory bears striking resemblance to its own struggle for independence from Ethiopia and the independence struggles of Belize and East Timor. Both Belize and East Timor recognize SADR. Africa committed itself to maintain colonial borders, drawn arbitrarily in the 19th and 20th centuries, after the collapse of European colonialism. This commitment was not made because those borders made any sense: borders were rarely congruent with ethnic geographical homelands or previous historical delineations. One can debate the pros and cons of this but Africa made the decision in Cairo in 1964, to keep these borders in order to avoid disruptive and endless conflict of trying to rearrange colonial boundaries, to fit language groups or ethnicities. For better or worse, that is what was decided with the Cairo resolution (AHG/Res. 16(I)). Nevertheless, Morocco is choosing to mess with that resolution by gobbling up Western Sahara.

    But why does Morocco need the AU? And why does it need to bribe the African countries in order to return to the continental body as dysfunctional and weak as it is? The explanation for this dubious posturing lies in Morocco’s illegal Occupation of Western Sahara and its need to legitimize it by enlisting as many African countries as possible, to accept Western Sahara’s fate as fait accompli. Morocco has been occupying or colonizing (take your pick) the territory since 1974. Recently, U.N. General Secretary Ban Ki Moon characterized Morocco as an occupying force in Western Sahara, which obviously did not sit well with Morocco.

    Background

    The Western Sahara consists of the former Spanish colonies of Rio de Oro (River of Gold) and Saqiet al-Hamra (Red Creek) along the Atlantic coast, until the Spanish dictator Franco decided to leave the territories in 1974. The territories natural resources include phosphates, offshore fishing and potential oil. Morocco’s occupation has been aided by Spain and France (former colonizers) acting through the United Nations. Mauritania was also an early protagonist in occupying a part of Western Sahara but abandoned its claim after being soundly defeated by the Polisario, which precipitated the collapse of the Mauritanian government. Between Western Sahara and Morocco, there has been an impasse and a no-war, no-peace status quo since 1991, after a ceasefire brokered by the United Nations. Morocco has proposed “internal autonomy” for Western Sahara, but the Saharawis insist on a United Nations supervised referendum vote, with independence on the table. The International Court of Justice (ICJ) after consideration of materials and information provided by both sides concluded there is no evidence:

    establish[ING] any tie of territorial sovereignty between the territory of Western Sahara and the Kingdom of Morocco or the Mauritanian entity… the Court has not found legal ties of such a nature as might affect the application of General Assembly resolution 1514 (XV) in the decolonization of Western Sahara and, in particular, of the principle of self-determination through the free and genuine expression of the will of the peoples of the Territory.


    In a rare show of some backbone, the OAU welcomed Western Sahara’s membership, which incensed Morocco and caused its withdrawal from the organization in 1984—making it the only country to do so in the history of the organization. This was a strategic mistake by Morocco, which it seems to have finally realized. It is notable that the only country vocally supporting the Moroccan position at the time was the kleptocracy of Mobutu Sese Seko’s Zaire. Upon his overthrow, Mobutu was granted asylum in Togo but died in Morocco in 1997, where he was receiving medical treatment.

    Tit for Tat with Egypt

    In a setback for Morocco, relations with Egypt have been strained visibly since the end of October due to President Abdelfattah El Sissi permitting a delegation from the Polisario Front to enter Sharm El-Sheikh in an official capacity. The delegation reportedly met with presidents of Arab and African parliaments and with members of the Egyptian legislature during its stay. The visit by the King of Morocco to Addis Ababa is likely in retaliation by Rabat to exploit Cairo’s ongoing dispute with Addis Ababa over the sharing of Nile waters and specifically over the issues surrounding the Grand Ethiopian Renaissance Dam (GERD). Ethiopia has been accusing Egypt of helping and stroking the ongoing ethnic rebellions in Ethiopia.

    Illegal Mining of Western Sahara’s Potash Resource

    Morocco is exploiting and using Western Sahara’s potash resource to bribe and lobby countries like Ethiopia, casting doubt on the sincerity of its offer for “internal autonomy” to the territory.

    According to the financialpost.com:

    Two Canadian fertilizer firms have become the dominant buyers of phosphate rock from the disputed territory of Western Sahara after other companies stopped the practice… Western Sahara Resource Watch (WSRW) found that Potash Corp. of Saskatchewan Inc. and Agrium Inc. shipped a combined 916,000 tonnes of phosphate from the territory last year. That accounted for 64.5 per cent of all purchases from Western Sahara in 2015. Potash Corp. shipped 474,000 tonnes and Agrium shipped 442,000…
    Unholy Overtures



    At a time when the Ethiopian government is gripped by nationwide protests and foreign businesses are fleeing the country, there have been headlines that “Morocco signed an agreement…to invest over two billion dollars in Ethiopia over a five year period to build a fertilizer factory.” The Financial Times reported that the OCP (Morocco’s state-owned phosphate company) sealed a deal to build $3.7bn fertilizer plant in Ethiopia. This is hailed as the largest investment of Morocco outside the country and as an example of South-South cooperation. The dubious clue for this motive is to be found in “Ethiopia’s support for Morocco’s return to the African institutional family …articulated in a joint statement issued following King Mohammed VI’s … visit to Ethiopia, the first since his accession to the Throne.”

    Here, it needs to be asked: where is this resource feeding the fertilizer company coming from? And why is Ethiopia chosen for such an investment? Is this deal another case of partnership-in-crime?

    Moroccan robbery of Western Sahara’s resources is widespread. Hillary Clinton was complicit with relaxing U.S. foreign aid restrictions on Morocco during her tenure as Secretary of State, allowing U.S. funds to be used in the territory of Western Sahara where OCP operates phosphate-mining operations. Collaterally, Hillary’s favor to Morocco resulted in 12-million for the Clinton-Foundation, courtesy of King Mohammed VI.

    Morocco’s Questionable Commitment to South- South Cooperation

    Ethiopia is seen as key for Morocco’s goals, as a founding member of the OAU hosting the headquarters of the AU’s Chinese-funded 200-million-dollar building in Addis Ababa, showcasing Chinese soft power. Morocco is framing its charm offensive in Africa in terms of South- South cooperation. But what really is Morocco’s commitment to South-South cooperation? Like Ethiopia, Morocco’s commitment, first of all, is commitment to an extreme form of neoliberalism and to an environmental narrative that blames pastoralists and their overgrazing practices as an excuse for invading and appropriating land for commercial agriculture and other land grabs. In Morocco, state services such as health care and education have faced drastic reduction. The promotion of exports and the lowering of tariffs is the reality. For the majority of their populations, rampant degradation and poverty are the reality in both countries.

    A central tenet of South-South cooperation is poverty reduction, but neoliberalist market fundamentalism is incompatible with reducing inequality and protecting the environment. The beneficiaries from these policies are the elite and international capitalists; the results are a far cry from South-to-South cooperation that would alleviate poverty. Even the 22nd Conference of the Parties (COP22) to the United Nations Framework Convention on Climate Change (UNFCCC) was used by Morocco to insert itself in the 16 November 2016 meeting of the Africa Action Summit in Marrakesh. King Mohammed VI was the new face in the meeting, clearly pushing his campaign to get rid of SADR from the AU.

    The struggle to deal seriously with climate change should not be circumvented by the unjust political agendas of opportunistic leaders. As Hamza Hamouchene of War on Want, articulates: there cannot be authentic environmental justice in Morocco when its government ignores the political rights of the Saharawi people.

    In 2009, in his capacity as a designated negotiator, the late Ethiopian Prime Minister Meles Zenawi betrayed the G77’s and Africa’s collective stance in Copenhagen by making a back-door deal with France retreating from the agreed upon 1.5 degrees Celsius target to 2 degrees and thereby dealing a serious blow to the bargaining capacity of the global South. As Kate Sheppard of Mother Jones magazine wrote:

    The major powers welcomed Ethiopia’s defection from the 1.5-degree target. British Prime Minister Gordon Brown…endorsed the side deal with France….Obama placed a call to Zenawi [in which he] expressed his appreciation for the leadership [of] the Prime Minister… [In negotiating] with African countries on climate change.


    The truth was that Meles used Copenhagen to further his own immediate agenda at the expense of Africa in much the same way that King Mohammed VI used COP22 to support Morocco’s agenda of denying the rights of the Saharawi people.

    Moroccan and Ethiopian versions of South-to-South cooperation is simply a repackaged version of neoliberalism based on extractive activities and destroying the lives of the most vulnerable. It is not a coincidence that both Ethiopia and Morocco are facing internal resistance from their populations, which they are trying to suppress with extreme violence.

    The brutal death of the fish seller Mouhcine Fikri in the northern Moroccan town of Al Hoceima while trying to rescue his swordfish is being compared with the Tunisian fruit seller Mohamed Bouazizi in 2010, whose death sparked the Arab Spring uprisings. Neoliberal privatization is preventing and displacing folks who have been selling or consuming fish for as long as they have been living in the coastal towns of Morocco. In Ethiopia, it is land grab and extreme repression that is having similar effect on communities in Gambella, Benishangul, and the Amhara region, Sidama, Konso, Ogaden and Oromia.

    January 31, 2017, in Addis Ababa is the next AU summit, where Morocco is hoping to achieve its sinister goal against SADR. The honorable thing for the AU to do is to rebuff Morocco’s arm twisting and vigorously support the self-determination of the Saharawi people.

    Huffpost, 03 déc 2016

    #Morocco #African_Union #Western_Sahara #Bribery #Corruption



  • Mali: Le Maroc a proposé d’assurer la sécurité d’IBK

    Mali: Le Maroc a proposé d’assurer la sécurité d’IBK

    Mali, Maroc, IBK, Ibrahim Boubakar Keïta,

    Dans une tentative de répéter le scénario de l’Afrique Equatoriale, le Maroc a souhaité assurer la sécurité du président malien Ibrahim Boubakar Keïta (IBK). En effet, dans une lettre envoyée à Rabat le 5 juin 2014, Hassan Naciri, ambassadeur du Maroc à Bamako, rapporte les détails d’un entretien avec IBK.

    « Conformément aux Hautes Instruction de Sa Majesté le Roi, j’ai aussi rappelé à Monsieur le Président la présence à Bamako de plusieurs agents de sécurité marocains qui avaient été mis à sa disposition, et dont il conviendrait de tirer le meilleur profit », a-t-il écrit.

    « En réponse, Monsieur le Président m’a chargé de rassurer Sa Majesté quant aux derniers developpements de la situation sécuritaire qui demeure sous contrôle, quand bien même les événements douloureux de Kidal ont bel et bien dégénéré », a-t-il ajouté.

    Pour rappel, le despote Teodoro Obiang a bénéficié d’une garde présidentielle formée de 700 soldats marocains en échange du retrait de sa reconnaissance de la RASD. Selon le journal Le Monde Diplomatique, le contingent marocain semait « l’effroi et hantait les prisons ». La plus épouvantable de celles-ci, le bagne de Playa-Negra, est située dans l’enceinte même du palais présidentiel… Y sont enfermés, en particulier, les opposants politiques incarcérés sans procès. La torture y est appliquée systématiquement ».

    #Maroc #Mali #IBK

  • Maroc : Note confidentielle sur la CEDEAO

    Maroc : Note confidentielle sur la CEDEAO

    CEDEAO, Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Maroc, Algérie, Sahel,

    Avril 2014 (Diffusion restreinte)

    I – Présentation :

    La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est un regroupement régional créé en 1975. Sa mission est de coordonner les actions des pays de l’Afrique de l’Ouest et de promouvoir la coopération et l’intégration économique dans tous les domaines de l’activité économique, notamment l’industrie, les transports, les télécommunications, l’énergie, l’agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles. Elle couvre une aire géographique de 6,1 millions km², sur laquelle vivent près de 210 millions d’habitants. 

    La CEDEAO s’est assignée également la mission de maintien de la paix, avec la création de l’ECOMOG (Brigade de surveillance du cessez-le-feu de la CEDEAO), groupe militaire d’intervention qui devient permanent en 1999. La CEDEAO compte aujourd’hui 15 États membres, à savoir : Bénin, Guinée-Bissau, Burkina Faso, Cap Vert,  Côted’Ivoire,  Gambie,  Ghana,  Guinée,  Liberia,  Mali, Niger,  Nigeria,  Sénégal, Sierra Leone, Togo.

    Le Président du Ghana, M. John Dramani Mahama, est, depuis le 28 mars 2014, le Président en exercice de la CEDEAO. Il a succédé au Président ivoirien M. Alassane Ouattara.

    La CEDEAO dispose de huit institutions qui assurent son fonctionnement:

    La Conférence des Chefs d’États et de gouvernement ;
    Le Conseil des Ministres ;
    Le Parlement de la Communauté ;
    Le Conseil économique et social ;
    La Cour de justice de la Communauté ;
    La Commission ;
    La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO ; et L’Organisation Ouest-Africaine de la Santé.

    Lors du sommet d’Abuja le 14 juin 2006, le Secrétariat est remplacé par une commission de neuf commissaires, issus à tour de rôle des pays membres. Monsieur Kadré Désiré Ouédraogo (ancien Premier Ministre du Burkina Faso) assure la présidence de cette Commission depuis le 17 février 2012.

    II – Maroc – CEDEAO :

    a- La CEDEAO, dans le Message Royal :

    « La CEDEAO constitue aujourd’hui un cadre fédérateur des aspirations légitimes des peuples de la région ouest-africaine et un acteur privilégié pour ses partenaires africains et internationaux. A la faveur des évolutions constatées et des ambitions partagées, Je confirme aujourd’hui la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique.

    « Ainsi pourrons nous construire, sur la base des réalisations accomplies à ce jour, un partenariat privilégié et adéquat, volontaire et solidaire, au service de nos 16 peuples et de leur épanouissement, dans le progrès et la stabilité ».Extraits du Message Royal au Somment des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Yamoussoukrou (Côte d’Ivoire), mars 2013.

    Contexte de la visite du Président de la Commission CEDEAO :

    La Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CÉDÉAO), en collaboration avec l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et le Comité Permanent Inter-États pour la Lutte Contre la Sécheresse dans le Sahel, est en train de formuler une stratégie pour la région du Sahel, sous forme d’un Programme de Cohérence et d’Action Régionales, pour la stabilisation et le développement (PCAR).

    L’objectif principal de cette stratégie, qui se propose de constituer une plateforme de coordination incluant les pays sahéliens, ouest-africains, ainsi que les pays du Maghreb à travers leur organisation régionale (UMA), est la mise en place de programmes transnationaux de sécurité et de développement, notamment dans les domaines prioritaires des infrastructures de connexion, de la résilience et de l’éducation.

    C’est dans ce cadre que le Président de la Commission de la CÉDÉAO (Organe Exécutif), M. Kadré Désiré OUÉDRAOGO effectuera une visite de travail au Maroc (22 au 24 avril 2014) afin d’engager les discussions avec les hauts responsables marocains au sujet de l’implication de notre pays au sein de cette plateforme de coordination.

    L’importance de l’engagement du Maroc aux côtés des pays de cette communauté a été fortement souligné par le message royal adressé au 42ème sommet de la CÉDÉAO à Yamousoukrou (Côte d’Ivoire), dans lequel le souverain a plaidé en faveur d’un partenariat entre les pays de l’UMA et leur voisinage immédiat du Sud.

    b- sur le plan politique

    Le Maroc a toujours accordé un intérêt particulier à ses relations avec la CEDEAO auprès de laquelle il jouit actuellement d’un statut d’Observateur depuis 2005. Ces relations ont pris un nouvel élan depuis le déclenchement de la crise au Mali et au Sahel. Dans cette optique, Monsieur le Ministre délégué auprès du Ministre des Affaires Etrangères, a représenté Sa Majesté le Roi Mohammed VI au sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Abuja, le 11 novembre 2012 et consacré à la situation au Mali.

    Le Maroc entretient des relations étroites avec cette organisation. La participation active du Maroc lors des deux derniers sommets de la CÉDÉAO, lui a notamment permis de contrecarrer les manœuvres de l’Algérie, visant à exclure notre pays des structures régionales destinées à résoudre la crise au Sahel.

    Lors du 42ème Sommet ordinaire de la CEDEAO, tenue le 27 février 2013, à Yamoussoukro, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a été représenté par Monsieur Abdelillah Benkirane, Chef du Gouvernement. A cette occasion, il a donné lecture au Message Royal adressé à ce Sommet, dans lequel le Souverain a souligné l’importance stratégique qu’accorde le Royaume du Maroc à ses relations prioritaires avec la CEDEAO et tous ses Etats membres.

    Il a confirmé « la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre Observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique », par la construction « d’un partenariat privilégié et adéquat, volontaire et solidaire, au service de nos 16 peuples et de leur épanouissement, dans le progrès et la stabilité ».

    Le Maroc reçoit chaque année des milliers d’étudiants Ouest-africains, boursiers de l’Etat marocain qui poursuivent leurs études dans les Universités et Grandes Ecoles marocaines. Les pays de la CEDEAO sont régulièrement desservis par la RAM. Le partenariat public-privé s’est également développé ces dernières années.

    Le Maroc accorde son soutien au processus de reconstruction et de réconciliation nationale au Mali. Il se félicite également des efforts déployés par la CEDEAO en vue d’une transition démocratique et crédible en Guinée-Bissau.

    C- Sur le plan économique

    Le Maroc entretient d’excellentes relations commerciales avec les pays de l’Afrique de l’Ouest. Il a signé des Accords Commerciaux de type NPF (Nation la Plus Favorisée) avec les pays suivants : le Bénin (07-3-1991 à Rabat), le Burkina Faso (29-06-1996 à Ouagadougou), la Côte d’Ivoire (05-05-1995 à Rabat), le Gabon (06-11-1974 à Rabat), le Mali (17-09-1987 à Rabat), le Niger (07-11-1982 à Fès), et le Nigeria (04-04-1977 à Lagos).


    Il a également signé des Conventions Commerciales et Tarifaires avec : le Sénégal (Accord signé en février 1963 et son Protocole le 26 Mars 1981), la République de Guinée (Accord signé à Conakry le 12 Avril 1997), le Tchad (Accord signé à Rabat le 4 décembre 1997), la Côte d’Ivoire (Accord signé à Rabat le 22 septembre 1998).

    Il convient de signaler que deux projets d’Accord Commerciaux Préférentiels ont été soumis pour examen, un à la partie gambienne en février 2012, et l’autre à la partie nigérienne en Mai 2012. Le Maroc a également soumis en septembre 2010 un Projet d’Accord Commercial et d’Investissement pour examen aux autorités gabonaises.

    Huit des quinze Etats membres de la CEDEAO forment l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
    Le Maroc développe une politique de rapprochement avec l’UEMOA. Dabs ce sens, l’Accord Commercial et d’Investissement avec l’UEMOA a été paraphé fin 2008, après huit ans de négociations.

    La récente Tournée Royale en Afrique a permis de faire avancer la ratification de cet accord, qui prévoit un traitement tarifaire préférentiel à l’importation au Maroc d’une liste de produits ainsi que des dispositions relatives aux investissements.

    Les exportations du Maroc vers la région de l’UMUOA ont atteint 4345 millions de DH en 2013, soit 38,6% de l’ensemble des exportations vers l’Afrique subsaharienne. Les importations en prévenance de cette région ont enregistré une valeur de 347 millions de DH, avec un pourcentage de 11,7% des importations destinées à l’Afrique subsaharienne.

    Le Maroc se hisse au 1er rang des investisseurs africains dans la sous-région. Les investissements privés marocains couvrent des domaines variés tels ceux de la banque et de la finance, de l’assurance, des télécommunications, des infrastructures, du logement et des mines. La Côte d’Ivoire pointe en tête des pays destinataires des IDE en 2012 et 2013 avec 52,1 et 36,7% des IDE en Afrique.

    En outre, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste a inauguré au Sénégal une clinique ophtalmologique ainsi qu’une Unité de fabrication de médicaments, destinée à approvisionner les pays de la CEDEAO. Par ailleurs, il est prévu l’ouverture d’une ligne maritime directe entre le Maroc et le Sénégal afin de développer les échanges commerciaux entre les deux pays, et au-delà avec la sous-région.

    #Maroc #CEDEAO

  • Pourquoi le Maroc voulait absolument adhérer la CEDEAO

    Pourquoi le Maroc voulait absolument adhérer la CEDEAO

    Maroc, CEDEAO, Union Africaine, Sahara Occidental, Sénégal, Abdoulaye Bathily,

    Le 1er août 2014, le Ministère marocain des affaires étrangères a élaboré une note de présentation de la CEDEAO dans laquelle il énumère, entre autres, les avantages d’une éventuelle adhesion à cette organisation :

    -Accroitre l’influence politique de notre pays afin de marginaliser l’Algérie;
    -Utilisation de cet espace comme tribune pour véhiculer des message favorable au Maroc au sein de l’UA
    -Consolider le rôle de leadership du maroc en matiére de lutte contre le terrorisme au détriment de l’Algérie qui jusqu’à présent occupe ce rôle;
    -Renforcer les relations diplomatiques avec certains pays, membre de la CEDEAO notamment ceux reconnaissant la RASD en vue de les amener à retirer cette reconnaissance;

    La demande d’adhesion à la CEDEAO vise les objectifs suivants :

    1- Isoler et affaiblir l’Algérie sur la scéne africaine et ce, dans la perspective d’atteindre son objectif final qui est celui d’exclure la RASD de l’Union Africaine.

    2- Réduire l’influence de l’Algérie au Sahel où elle jouit d’un poids considérable, notamment aux yeux de l’Union Européenne qui a désigné le 18 mars 2013, un Représentant Spécial de l’UE pour le Sahel.
    3- Lutter contre l’engagement de plus en plus de l’Union Africaine, et surtout la Commission Africaine, dans la défense du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Pour arriver à ses fins, le Maroc compte sur ses alliés dont la majorité sont des pays membres de la CEDEAO. Ceux-ci lui ont conseillé de s’adhérer á l’Union Africaine pour leur donner un argument pour défendre ses intérêts. L’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine était le plan A.

    Le plan B vint de Dakar, mais il a échoué, avec l’échec de la candidature du sénégalais Abdoulaye Bathily pour succéder Mme Dlamini Zuma à la tête de la Commission Africaine.

    L’adhésion du Maroc à la CEDEAO serait le plan C pour s’assurer davantage de soutien des pays membres de cette organisation et bénéficier des avantages économiques offerts par l’Union Européenne à cette assemblée régionale.

    Une fois le loup dans la bergèrie, il pourra sévir en toute liberté, notamment en utilisant l’arme dans laquelle le Maroc excelle : la corruption.

    P.S. : Lors de son message adressé au Somment des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO tenu à Yamoussoukrou (Côte d’Ivoire) en mars 2013, le roi du Maroc a déclaré que « « La CEDEAO constitue aujourd’hui un cadre fédérateur des aspirations légitimes des peuples de la région ouest-africaine et un acteur privilégié pour ses partenaires africains et internationaux. A la faveur des évolutions constatées et des ambitions partagées, Je confirme aujourd’hui la volonté du Royaume du Maroc à approfondir davantage sa coopération avec la CEDEAO, en élargissant à de nouveaux horizons son statut de membre observateur, lui conférant un contenu significatif et singulier, sur les plans politique, économique, socio-culturel et stratégique »

    #Maroc #CEDEAO #Sénégal #Abdoulaye_Bathily #Union_Africaine

  • Maroc: Notes confidentielles sur la Guinée Bissau

    Maroc: Notes confidentielles sur la Guinée Bissau

    Maroc, Guinée Bissau, Sahara Occidental, CEDEAO, Union Africaine,

    De : Moha Tagma m.ouali.tagma@gmail.com
    Date : 22/10/2013 12:50 (GMT+00:00)
    A : Mohammed sitri sitri@maec.gov.ma
    Objet : GUINEE BISSAU

    Guinée Bissau

    La Guinée Bissau , ancienne colonie portugaise, depuis son indépendance le 10 Septembre 1974 connaît une instabilité chronique et une succession de Coups d’Etat et des retours épisodiques a l’ordre constitutionnel qui ne durent guère que quelques années.

    Cette situation assez atypique par rapport a la sous région de la CEDEAO trouve son origine dans la période post- guerre de libération. Les guérilleros du PAIGC, mouvement de libération fondé par Amilcar Cabral , n’ont en réalité jamais déposé les armes même après l’indépendance.

    Le pays est devenue depuis ces dix dernières une plaque tournante pour le trafic de la drogue en provenance de l’Amérique Latine et à destination de l’Europe.

    La Guinée Bissau, qui a une frontière commune avec le Sénégal a également pendant longtemps abrité les indépendantistes Casamançais , région du sud du Sénégal où un mouvement indépendantiste , le MFDC, a mené des actions armées contre l’armée sénégalaise.

    Le pays est actuellement dirigé par un Président intérimaire, M . Manuel Serifo Nhamadjo après un Coup d’Etat militaire qui a interrompu le processus électoral organisé après le décès du Président Malam Bacai SANHA. Les résultats ayant donné la victoire à l’ex Premier Ministre Carlos Gomes Junior, actuellement en exil au Portugal, ont été contestés par l’ex Parti au pouvoir ( PAIGC).

    Des nouvelles élections sont prévues le 24 Novembre 2013. La CEDEAO, l’Union Européenne et les Nations Unies font pression pour que les élections aient lieu à la date prévue.

    Le financement, soit 20 Millions de Dollars sera assuré par les pays de l’Union Européenne et par la CEDEAO.

    Le Sénégal met cependant un veto à ce que Carlos Gomes Junior puisse se présenter en raison du soutien affiché qu’il apporte au mouvement séparatiste Casamançais.

    Le Portugal et les autres pays lusophones, l’Angola notamment, sont des parties prenantes incontournables dans tout ce qui concerne la Guinée Bissau.


    Note sur
    la Guinée-Bissau

    I- Les origines de la crise en Guinée-Bissau

    1 – La Guinée-Bissau est marquée par une instabilité politique et par de fréquents soulèvements de l’armée. la stabilité du pays est hypothéquée par les tensions entre le pouvoir civil et militaire, les luttes de pouvoir et la collusion avec le trafic de drogue. L’ancienne colonie portugaise a toujours connu une fragilité institutionnelle faisant face à la corruption persistante et au trafic de drogue. L’apogée de la crise Bissau-guinéenne a été atteint le 2 mars 2009 avec l’assassinat du chef d’état major, le général Batista Tagmé Na Waie et le président Joao Bernardo Vieira.

    2 – La présence des Nations Unies (Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS), depuis 2010 a permis de stabiliser relativement la situation dans ce pays mais l’année 2011 a connu une reprise de tensions politiques et une tentative de coup d’Etat accentuée par le décès, le 9 janvier 2012, du Président Malam Bacai Sanha.

    3 – Les élections présidentielles organisées en mars 2012, ont permis à M. Carlos Gomes Junior, Premier Ministre de remporter 48,97% des voix dans des élections jugées « libres et transparentes » par les observateurs de l’Union Africaine et de la CEDEAO. Devant la contestation de ces résultats par l’ex parti au pouvoir, PAIGC (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert), un coup d’Etat est perpétré, le 12 avril 2012.

    4 – Des tractations entre la junte militaire et les partis politiques sous les pressions de la communauté internationale et des organisations régionales (CEDEAO) , a débouché sur la création d’un Conseil national de transition et la mise en place d’une période de transition de deux ans. Un président de la République intérimaire Manuel Sherifo Nhamadjo est nommé.

    5 – Un Pacte de Transition politique, a été signé, le 17 janvier 2013, par tous les Partis politiques de la Guinée Bissau, y compris le PAIGC, pour assurer une plus grande participation politique à la gestion de la période de transition.

    6 – Ainsi, la Guinée-Bissau est confrontée à d’autres problèmes d’ordre sécuritaire dont le crime organisé, les conflits armés, la corruption et le trafic de drogues, d’armes, d’organes, de femmes et d’enfants. L’économie bissau-guinéenne est minée particulièrement par le poids d’une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40% de la population active. Des doutes subsistent autour d’une probable implication des forces armées dans le trafic de drogues sont inquiétantes.

    7 – Par ailleurs, l’Armée ne veut pas perdre ses prérogatives liées à la détention de la réalité du pouvoir politique dans le pays. Les militaires n’accepteront jamais le retour de Carlos Junior à la tête du gouvernement.

    II- Les Elections présidentielles de 2013

    1 – Les élections générales sont prévues pour le 24 novembre 2013. Les principaux candidats à ces élections sont Carlos Gomes Júnior, le Premier ministre sortant, candidat du PAIGC (gauche) ;

    Kumba Ialá, président de la République de 2000 à 2003 (renversé par un coup d’État), candidat du Parti pour le renouveau social (PRS ; centre-gauche) ;

    Manuel Serifo Nhamadjo, dissident du PAIGC, se présentant sans étiquette ;
    Henrique Rosa, ancien homme d’affaires, président de la République par intérim de 2003 à 2005, candidat sans étiquette.

    Baciro Dja – ministre de la Défense le plus jeune candidat (33 ans) et membre dissident du PAIGC, se présentant à la présidentielle sans étiquette.

    2 – La Mission des Nations Unies pour évaluer les besoins électoraux a été installée le 3 juillet 2013 et le Représentant spécial du SGNU, José Ramos-Horta a relevé le 15 Juillet 2013, au cours d’une rencontre avec le Président de la transition la détermination des acteurs politiques de tenir les élections comme prévu, le 24 novembre 2013 mais a clairement indiqué qu’il existe « la possibilité de report des élections ».

    3 – Faute de moyens de recensement biométrique des populations et suite aux lenteurs dans le déblocage des fonds nécessaires (corps électoral estimé à 550.000), ces élections pourraient être reportées pour l’organisation du scrutin. Les experts électoraux des Nations unies prévoit un report au mois de février 2014, ou même mai 2014 pour permettre la préparation pour l’utilisation d’un logiciel informatique spécial.

    III- Relations bilatérales :

    1 – Pendant le mandat du Feu le Président Vieira, les relations entre le Maroc et la Guinée-Bissau étaient bonnes. Plusieurs Ministres et hauts responsables bissau-guinéens avaient effectué plusieurs visites au Maroc. Les relations avec le gouvernement de transition sont équilibrées.

    2 – Le Maroc a condamné le coup de force militaire et réitéré sa ferme opposition à toute prise de pouvoir par la force, réaffirmant son attachement au respect de l’ordre constitutionnel. , appréciant et appuyant les efforts de la CEDEAO ainsi que la réaction immédiate africaine.

    3 – S’agissant de la question du Sahara, la Guinée Bissau a eu des positions changeantes à ce sujet, après avoir reconnu la pseudo « rasd » en 1976 et soutenu, pendant longtemps, les thèses algériennes, la Guinée-Bissau a décidé , sous le mandat du Président Vieira, en mars 1997, de retirer sa reconnaissance. En mai 2009 elle rétablie, une autre fois, des relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et le 31 mars 2010, elle ne la reconnaît plus et soutient l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.

    4 – La Commission Mixte créée par l’Accord du 15 mai 1996, a tenu sa première session les 14 et 15 mai 1996 à Rabat. La deuxième session a eu lieu à Rabat en 2008. La 3ème session de la Commission Mixte prévue a Bissau en 2011, n’a pu se tenir à cause de la situation de transition.

    5 – La coopération économique entre les deux pays est presque inexistante hormis les bourses (50 places) par an), une assistance financière et technique et des stages de formation professionnelle

    6 – Le 14 décembre 2011, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a ouvert une ligne aérienne reliant Casablanca à Bissau. Les entreprises marocaines ont également exploré la possibilité de construire des logements sociaux et une cimenterie. Des investissements marocains peuvent aussi concerner, notamment le secteur des télécommunications, l’exploration et exploitation minières, tourisme, pêches maritimes et les banques.

    Fiche sur la République de Guinée-Bissau
    (septembre 2013)

    Données générales :

    Nom officiel : La République de Guinée-Bissau
    Superficie : 36.125 Km²
    Capitale : Bissau
    Villes principales : Bissao, Cacheu, Bafata, Gabu
    Langue officielle : Portugais
    Monnaie : Franc CFA (100 FCFA= 0.15 €)
    Fête nationale : 24 septembre (fête de l’indépendance)

    Données démographiques :

    Population : 10503,182 hab. (2008)
    Croissance démographique : 3% (PNUD 2008)
    Taux d’alphabétisation : 39.6 % (PNUD 2005)
    Religion : Musulmans (55%), chrétiens (10%), animistes (35%)
    Indice du développement humain (IDH) : 0,374, 175ème pays (PNUD 2007-2008)

    Données politiques :

    Date d’indépendance : 10 septembre 1974
    Président : M. Manuel Serifo Nhamadjo (président de transition pour un an)
    Premier ministre : M. Rui Duarte Barros
    Ministre des Affaires Etrangères (MAE) : M. Fernando Delfilm da Silva juin 2013
    Date des prochaines élections : décembre 2013
    Type du régime politique : République multipartite représentative semi-présidentielle
    Principaux partis politiques : PAIGC, PRS
    Appartenance aux CER : CEDEAO, UEMOA, CEN-SAD

    Données économiques :
    PIB : 878 MUSD (2009)
    Taux de croissance : 3,5 (2009)
    Taux d’inflation : -1,7 % (2009)
    Balance commerciale : -82,6 MUSD (2010)
    Principaux clients : Inde (45%), Nigeria (33%), Espagne (5%)
    Principaux fournisseurs : Portugal (29,5%), Sénégal (25,4%), Brésil (8%)
    Part secteurs d’activité : Agriculture: 56% ; industrie : 12, 8% ; services : 31,2%
    Exportations : Noix de cajou
    Importations : Riz, boissons, bien de consommation

    Données bilatérales :

    Ambassadeur de la Guinée-Bissau à Rabat :
    Ambassadeur du Maroc : M. Taleb Barrada avec résidence à Dakar
    Question du Sahara : Suspension de la reconnaissance de la « rasd » le 31 mars 2010 et soutien l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc
    Dernière Commission Mixte : 2008 à Rabat

    A – Le pays

    1 – Situation politique intérieure :

    L’histoire récente de la Guinée-Bissau est marquée par une instabilité politique et par des fréquents soulèvements de l’armée. L’ancienne colonie portugaise fait face à un processus de décomposition politique et économique due à la fragilité de ses institutions, à la corruption persistante et au trafique de drogue. Le pays est présenté comme un important point de transit de la cocaïne sud-américaine vers l’Europe.

    L’apogée de la crise Bissau- guinéenne semble avoir été atteint le 2 mars 2009 avec l’assassinat du président Joao Bernardo Vieira et en juin de la même année, les 13 candidats à l’élection présidentielle anticipée.

    En septembre 2009, M. Malam Bacaï Sanha, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap vert (PAIGC, parti au pouvoir), a été élu Président de la République. En janvier 2012, suite à son décès, une élection présidentielle anticipée ont eu lieu en mars 2012.

    Carlos Gomes Junior, a remporté le 1er tour avec 48,97% et  Kumba Yala, avec23,36% . Ces résultats ont été rejetés par L’ensemble des candidats adversaires de M.Gomes et ont décidé de boycotter le deuxième tour du scrutin déclarant les fraudes massives orchestrées par le candidat vainqueur.

    Le 12 avril 2012, un coup d’Etat militaire a eu lieu le président de la République par intérim, Raimundo Pereira, et le Premier ministre, Carlos Gomes Junior ont été séquestrés. La junte militaire , en accord avec quelques partis de l’opposition, ont décidé de la dissolution des institutions de l’Etat et de la création d’un Conseil national de transition.

    Le 11 mai 2012, une délégation de la de la CEDEAO a désigné, après consultation, avec le commandement militaire, les partis politiques, les chefs religieux et le mouvement de la société civile. Manuel Serifo Nhamadjo, Président de la République de transition de la Guinée-Bissau pour une période d’un an.

    Le 17 Janvier 2013 : un Pacte de Transition Politique, a été signé par les Partis politiques de la Guinée Bissau, y compris le PAIGC, ancien parti au pouvoir, majoritaire dans le pays et écarté par le Coup d’Etat d’avril 2012. la Signature de ce pacte a pour objectif d’assurer une plus grande participation à la gestion de la période de transition politique que connaît le pays.
    Les prochaines élections sont prévues en décembre 2013

    2 –Situation économique :

    Sur le plan économique et budgétaire, la Guinée-Bissau demeure fragile, mais nombre de réformes sont en cours, réformes qui visent des résultats positifs en matière de stabilisation macroéconomique et croissance économique.

    L’économie bissau-guinéenne est minée particulièrement par le poids d’une dette très lourde et par un chômage touchant près de 40% de la population active. Depuis 1986, la politique économique a radicalement changé; le gouvernement ayant renoncé au dirigisme. Des programmes d’ajustement structurel successifs, touchant également l’agriculture et accompagnés d’une politique de stabilisation économique, ont été mis en œuvre depuis 1987, avec le soutien du FMI et de la Banque mondiale. Cette politique semble porter ses fruits mais n’a pas réussit à réduire l’extrême fragilité de l’économie.

    L’économie de la Guinée-Bissau est principalement agricole. L’agriculture (environ 56% du PIB) occupe entre 75 et 80% de la population active, avec une production vivrière destinée au marché local et surtout la culture de la noix de cajou, qui représente 90% des recettes d’exportation. Les activités dans les secteurs secondaire (12% du PIB) et tertiaire (30% du PIB) se rapportent essentiellement à la transformation de la noix de cajou et aux activités de services liées (transport, banque, commerce…). Même si la Guinée-Bissau se réjouit d’une importante façade maritime, la pêche reste un secteur d’activité peu développé, dont la contribution au PIB reste faible. Un potentiel existe dans le secteur minier, avec des ressources en bauxite et phosphate, sous condition d’investissement dans les infrastructures portuaires. L’activité économique reste fortement pénalisée par l’état très dégradé des infrastructures, notamment dans le secteur énergétique, le pays étant quasiment privé de production d’électricité (une capacité de production de 5 MW, pour une production effective de 1,5 MW).

    3 Politique extérieure :

    La Guinée Bissau est le seul pays lusophone d’Afrique de l’ouest avec le Cap-Vert, qui est longtemps restée isolée en raison de son alignement sur l’URSS. Elle fut néanmoins membre fondateur de la CEDEAO en 1975 et de l’Union africaine en 2000, et a adhéré au traité UEMOA le 2 mai 1997. La Guinée-Bissau est devenue membre de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) en 2004 et a organisé avec succès le 6ème sommet des chefs d’Etat de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) en juillet 2006.

    La Guinée-Bissau entretient des relations étroites avec le Sénégal sur le dossier de la Casamance. En 2006 en concertation avec Dakar, l’Armée a conduit une offensive le long de la frontière avec le Sénégal contre les bases de Salif Sadio, chef d’une frange radicale du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) qui utilisait le territoire bissau-guinéen comme sanctuaire.

    Devant le besoin pressant de ressources financières, la politique étrangère de la Guinée-Bissau est avant tout dirigée vers la recherche de nouvelles aides extérieures. La seconde réunion du Groupe international de contact sur la Guinée-Bissau s’est tenue à Lisbonne le 26 mars 2012. Un appel a été lancé au renforcement de laide des partenaires étrangers.

    Les Nations unies sont représentées en Guinée-Bissau par le Bureau intégré des Nations unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BINUGBIS. L’objectif de BINUGBIS est d’appuyer un processus national de dialogue et de réconciliation, soutenir la mise en œuvre de la stratégie de sécurité RSS, assister à la lutte contre le trafic d’armes et de drogues, ainsi que de renforcer la coopération avec les organisations régionales.

    La Guinée-Bissau est l’un des cinq pays inscrit à l’ordre du jour de la Commission de Consolidation de la Paix de l’ONU.

    B – Les relations bilatérales :

    1- Les relations politiques :
    Pendant le mandat du Feu le Président Vieira, les relations entre le Maroc et la Guinée-Bissau étaient bonnes. Plusieurs Ministres et hauts responsables bissau-guinéens avaient effectué des visites au Maroc. Les relations avec le gouvernement de transition sont équilibrées.

    S’agissant de la question du Sahara, la Guinée Bissau a des positions changeantes à ce sujet, après avoir reconnu la pseudo « rasd » en 1976 et soutenu, pendant longtemps, les thèses algériennes, la Guinée-Bissau a décidé ,sous le mandat du Président Vieira, en mars1997,de retirer sa reconnaissance. En mai 2009 elle rétablie, une autre fois, des relations diplomatiques avec la pseudo « rasd » et le 31 mars 2010, elle ne la reconnaît plus et soutient l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc.
    La Guinéé Bissau n’a pas participé à l’atelier tenu du 22 au 25 février 2013 à Tindouf, sur l’approbation des ressources naturelles des pays africains, et ce en marge de la réunion d’Alger sur l’examen des statuts du Comité du Renseignement et des services de sécurité de l’U A

    2 – Coopération bilatérale

    Commission Mixte :
    Créée par l’Accord du 15 mai 1996, elle a tenu sa première session les 14 et 15 mai 1996 à Rabat. La deuxième session a eu lieu à Rabat en 2008.
    La 3ème session de la Commission Mixte devant se tenir a Bissau en 2011 a été reportée à cause de la situation de transition que le pays vie actuellement.

    Coopération économique
    La coopération entre les deux pays est presque inexistante hormis les bourses et quelques stages de formation professionnelle

    Le 14 décembre 2011, la compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) a ouvert une ligne aérienne reliant Casablanca à Bissau.

    Les autorités bissau-guinéennes avaient exprimé le souhait que soit débloqué le montant de 150.000 Euros, assistance financière que Monsieur le Premier Ministre, Driss Jettou, s’était engagé à accorder à Feu le Président de la République Joao Bernardo Vieira, à la demande de ce dernier.

    #Maroc #Guinée_Bissau #Sahara_Occidental #CEDEAO

  • Sénégal, Côte d’Ivoire et Burkina Faso à la rescousse du Maroc

    Sénégal, Côte d’Ivoire et Burkina Faso à la rescousse du Maroc

    Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Union Africaine, Sommet de Malabo, Algérie, Afrique du Sud,

    Mars 2014. Le MAE marocain envoie une délégation à Addis Abeba. Sa mission : Empêcher l’Union Africaine d’inclure le débat sur le Sahara Occidental dans l’agenda du Sommet de Malabo. Dans un email envoyé le 31 mars 2014, Ouali Tagma informe son supérieur, Salaheddine Mezouar sur le résultat de leur travail, dont le voici le texte :

    Monsieur le Ministre

    Nabil et Farahat ont fait un job fabuleux face à des adversaires determiées et coriaces. Ils méritent toutes les félicitations. Notre Mission à Addis a été absente totalement durant le processus préparatoire. Ils ont pu rattraper les choses ici quand ils sont venus.

    Il reste quelques crochets dans la déclaration finale mais l’essentiel a été fait. ils ont pu réintroduire notre pays et sauvegarder sa place dans le partenariat contre l’Afrique du Sud et contre l’Algérie Ils ont été aidés par nos amis, Sénégal, Côte d’Ivoire et Burkina.

    Haute consideration

    #Maroc #Sénégal #Cotedivoire #Burkina_Faso #Union_Africaine #Sommet_Malabo #Sahara_Occidental

  • Le Maroc et le Sahel

    Le Maroc et le Sahel

    Maroc, Mali, Sahel, CEDEAO, République Centrafricaine, Congo, RDC, RCA, Guinée Bissau,

    Note envoyée au MAEC le 31.10.2013

    Nadia Elmahjoubi

    Position du Maroc

    A. Fondements de la position marocaine

    Le Maroc :

    -Estime que la priorité doit être donnée au recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale, à la lutte contre les activités terroristes et criminelles perpétrées contre les populations de ce pays ;

    -Réitère son engagement en faveur de la préservation de l’unité, de la stabilité et de l’intégrité territoriale du Mali et son soutien aux efforts déployés pour le développement de ce pays ;

    -Encourage la recherche d’une solution politique et pacifique, qui reste le moyen le plus approprié au règlement de la crise malienne ;

    -S’engage à suivre de près la situation humanitaire dans la région et ne ménagera aucun effort pour assister les réfugiés jusqu’au rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région du Sahel.

    Efforts déployés par le Maroc 

    Au Conseil de sécurité de l’ONU 

    Le Maroc en tant que pays africain membre non-permanent du Conseil de Sécurité :

    -A soutenu l’adoption par le C.S de l’ONU de la Résolution 2056 sur la situation au Mali, qui appelle les Etats du Sahel et du Maghreb à intensifier leur coopération en vue de lutter contre les activités de l’AQMI et des groupes qui y sont affiliés dans la région du Sahel ;

    -A co-parrainé l’adoption par le C.S de l’ONU de la Résolution 2071, appellant les autorités maliennes à engager un dialogue politique avec les groupes rebelles maliens et les représentants légitimes de la population locale du Nord du Mali ;

    -A soutenu l’adoption par le C.S de l’ONU de la Résolution 2085 autorisant le déploiement d’une opération africaine au Mali (après concertation avec la CEDEAO), avec pour objectif de permettre aux Maliens de recouvrer leur souveraineté et l’intégrité de leur territoire et de lutter contre le terrorisme international.

    En marge de la 67ème session de l’Assemblée générale de l’ONU 

    Le Maroc a :

    -Salué la résolution du C.S portant sur la mise en place d’une stratégie globale et intégrée pour la région du Sahel, qui pourra permettre la mise en place de mesures permettant de relever les défis sécuritaires, humanitaires, et de développement sur le court, moyen et long terme dans la région du Sahel ;

    -Favorablement accueilli la désignation par le SG des N.U d’un envoyé spécial des N.U pour le Sahel, et dont la mission sera basée sur l’accompagnement des efforts entrepris par la CEDEAO et par le Mali, pour trouver une solution à la question sécuritaire au Sahel et une issue pacifique à la sortie de crise ;

    -Appelé la communauté internationale à porter une attention particulière aux défis socio-économiques et à la question du développement humain, auxquels doivent faire face les pays sahélo-sahariens et les Etats ouest africains ;
    -Salué l’initiative française de mettre en place un Groupe des Amis du Sahel.

    En marge de la 68ème session de l’Assemblée générale de l’ONU 

    Le Maroc a :

    -Réaffirmé lors de la réunion de haut niveau sur le Sahel, son appui total pour la stratégie intégrée des Nations-Unies et appelle les pays de la région à sa mise en œuvre ;
    -Préconisé une approche profonde du développement en faveur des pays de la région afin de concrétiser la stabilité et le développement socio-économique dans la région sahelo-sahelienne ;
    -Salué les efforts de la communauté internationale et des organisations internationales et régionales visant à relever les défis de sécurité et de développement au Sahel, tout en relevant l’intérêt de réaliser la stabilité dans cette région.

    Sur le plan politique 

    Le Maroc réitère sa disposition à poursuivre les efforts en matière d’aide et d’assistance en vue de contribuer à la restauration de la paix et de la sécurité dans la région du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest et ce, a travers les initiatives suivantes :

    2. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) 

    Le Maroc soutien les efforts de la CEDEAO visant à trouver une solution politique et pacifique à la crise malienne, fondée sur le dialogue entre les différentes parties au conflit et a manifesté son intention de fournir une aide humanitaire et un soutien politique pour parvenir à la résolution du conflit malien.

    3. La Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD)

    Le Maroc soutien les efforts de la CEN SAD en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’armes, et le crime organisé dans la région du Sahel (session extraordinaire du Conseil exécutif de la CEN-SAD tenue à Rabat dernièrement) ;

    Aussi, Conformément aux prescriptions de la session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la CEN-SAD, tenue le 17 février 2013 à Ndjamena, le Secrétariat Général de la CEN-SAD organisera conjointement avec le Maroc, la Retraite de haut niveau sur la nouvelle vision et les missions de la CEN SAD. Cette rencontre permettra à la CEN-SAD de jouer son rôle dans un espace sahélo-saharien empreint de défis et permettra une réflexion sur la recherche de solutions agissantes pour relever les défis de la région sahélienne.

    – La Conférence régionale pour la sécurité aux frontières

    Le Maroc réitère sa volonté a intensifier la coopération régionale, notamment a travers l’examen des problèmes de sécurité dans la région, dont la prolifération et le trafic d’armes transfrontaliers, le terrorisme, le trafic de stupéfiants, l’immigration clandestine, le crime organisé transfrontalier et le trafic de migrants ;

    Le Maroc encourage la consolidation du dialogue stratégique, l’échange d’expertises et d’informations ainsi que la coordination opérationnelle dans le domaine de la sécurité frontalière ;

    Conscients de l’impératif de développer une stratégie entre les pays du Sahel et ceux de l’Union du Maghreb arabe (UMA) visant à lutter contre le terrorisme, le Maroc a abrité en mars 2013 une conférence régionale sur le contrôle aux frontières au Sahel et au Maghreb.

    – La Conférence ministérielle des Etats d’Afrique riverains de l’Atlantique

    Le Maroc encourage les synergies interrégionales traitant des questions à caractère sécuritaire entre les différentes organisations présentes dans l’espace ouest africain. Le pays soutien une coopération élargie basée sur le principe de responsabilité partagée, nécessaire pour trouver des solutions concrètes à la menace du crime organisé.

    Sur le plan sécuritaire 

    Le Maroc :

    5. Estime que l’urgence doit porter sur le recouvrement par le Mali de son intégrité territoriale et sur la lutte contre les activités terroristes et criminelles commises à l’encontre des populations du pays et de la région sahélienne en général, tout en restant focalisé sur la nécessité d’aider et de soutenir les pays sahélien à renforcer leurs institutions sécuritaires pour assurer une meilleure gestion de leurs frontières et faire face au terrorisme, au crime organisé transnational et aux trafics de tous genres ;
    6. Constate que la région du Sahel fait face à des activités criminelles transfrontalières et terroristes sans précédent, soulignant les difficultés des Etats de la région à sécuriser les frontières et les conséquences de l’aggravation de la pauvreté qui amène de plus en plus de personnes à recourir à des activités criminelles pour subvenir à leurs besoins ;
    7. Pense que les effets de la crise libyenne n’ont fait qu’exacerber cette situation, alors que des initiatives louables ont vu le jour pour faire face aux défis sahéliens, d’où la nécessité d’asseoir une coopération régionale accrue afin de faire face aux problèmes structurels ;
    8. Regrette la persistance de visions sécessionnistes qui persistent dans les zones grises et qui facilitent la prolifération des activités terroristes et de la criminalité transnationale organisée dans la région du Sahel ;
    9. Reste préoccupé par la situation au Sahel et plus particulièrement au Nord du Mali, concernant les violations des droits de l’Homme, telles que les exécutions sommaires, la torture, les châtiments cruels, les recrutements d’enfants soldats, les violences à l’égard des femmes ;
    10. Est conscient des dangers de la dégradation continue de la situation sécuritaire au Sahel, alimentée par les tensions régionales, le terrorisme, les trafics transfrontaliers, les rébellions armées et déplacements de centaines de milliers de réfugiés ;
    11. Soutien toutes les initiatives visant la mise en place d’une stratégie globale et intégrée pour la région du Sahel et qui permettra l’instauration de mesures à même de relever les défis sécuritaires, humanitaires et de développement sur les court, moyen et long terme dans cette région ;
    12. Encourage le renforcement des capacités nationales en matière de sécurité et en matière de coopération bilatérale, plus particulièrement entre les pays voisins, et ce, dans l’objectif d’instaurer les bases d’une coopération sous-régionale effective.

    Sur le plan humanitaire 

    Le Maroc très présent sur le terrain, exprime sa profonde préoccupation quant à la détérioration de la situation humanitaire dont souffre un grand nombre de déplacés civils, en provenance notamment du Nord du Mali ;
    La crise au Nord du Mali a aggravé la sécurité alimentaire dans la région sahélienne, déjà désastreuse en raison des sécheresses et des aléas climatiques. D’importantes aides humanitaires ont été acheminés au profit de réfugiés maliens en Mauritanie, au Niger et au Burkina Faso sous forme de denrées alimentaires et de produits pharmaceutiques  (46 tonnes de denrées alimentaires au Niger et 50 tonnes de produits alimentaires et pharmaceutiques au Burkina Faso).

    Position du Maroc sur la crise malienne

    -Le Maroc est conscient des graves menaces engendrées par les groupes terroristes au Nord du Mali et qui mettent en péril la stabilité dans la région du Sahel et dans le reste du monde ;
    -Le Maroc a soutenu l’opération militaire française dans ce pays qui s’est traduite par la libération des zones qui étaient sous contrôle des groupes armés radicaux ;
    -Par ailleurs, le pays soutient également les efforts déployés par la CEDEAO et l’ONU visant à parvenir à une solution fondée sur le dialogue entre les différentes parties au conflit et a manifesté son intention de fournir une aide humanitaire et un soutien politique pour parvenir à la résolution du conflit malien ;
    -Lors de la présidence tournante, en décembre 2012 au Conseil de Sécurité, le Maroc a joué un rôle capital dans l’adoption à l’unanimité des Quinze dans la résolution 2085, autorisant le déploiement d’une force africaine au Mali pour une période initiale d’une année ;
    -Aussi, lors de la Conférence, tenue au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba, en janvier 2013, le Maroc a décidé une contribution de 5 millions de dollars destinée à financer la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA). A travers cette contribution, le Maroc a réaffirmé son soutien constant au Mali, ainsi que son appui aux efforts des pays de la région et de la communauté internationale en vue d’assurer la stabilité et le développement du Mali et de toute la région ;
    -Par railleurs, le Maroc se félicite de la réussite du processus électoral au Mali, des progrès enregistrés en matière de sécurité dans le pays et s’engage à maintenir son soutien au gouvernement et au peuple maliens particulièrement dans les domaines de la réconciliation nationale et de la justice transitionnelle ;
    -Le Maroc encourage la restauration de la légitimité politique au Mali à travers une transition politique, faisant suite à des élections libres, inclusives et démocratiques. A cet effet, le pays soutient le lancement des travaux et des mesures préliminaires en vue de la tenue des pourparlers inclusifs de paix au Mali, tels que prévus par l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013 ;
    -Le Maroc salue les initiatives prises en matière de réconciliation nationale, priorité du mandat du Président Ibrahim Boubakar Keita, ainsi que la mise en place de « mesures de confiance » et l’établissement d’un dialogue officieux avec les représentants de groupes armés implantés au Nord du Mali ;
    -Enfin le Maroc souligne que la dimension cultuelle et culturelle du pays constitue une composante fondamentale et nécessaire au processus de réconciliation nationale, à la reconstruction durable et à l’instauration d’une paix durable au Mali.

    Position du Maroc sur la crise bissau-guinéenne

    Au lendemain des élections présidentielles en Guinée Bissau, un coup d’Etat militaire a été perpétré le 12 avril 2012 en Guinée Bissau, suite auquel le Président de la République par intérim, M. Raimundo PEREIRA, a été séquestré ainsi que d’autres personnalités politiques.

    Le Maroc a :

    -Fermement condamné ce coup d’Etat militaire et a appelé au rétablissement pacifique de l’ordre constitutionnel et au renforcement des institutions de l’Etat ;
    -Réitéré son soutien au parachèvement du processus électoral en Guinée Bissau, ainsi qu’aux initiatives de la CEDAO visant le retour de la paix et de la stabilité dans ce pays ;
    -Egalement salué la constitution d’un gouvernement inclusif en Guinée Bissau, ainsi que l’instauration d’un Conseil National, tout en rappelant la nécessité de poursuivre les efforts pour rétablir l’ordre constitutionnel et permettre une meilleure intégration régionale du pays ;
    -Entretenu des relations équilibrées avec le Gouvernement de transition et a salué les développements positifs au niveau du processus de transition, soulignant la nécessité de tenir des élections libres, justes, démocratiques et inclusives, afin d’éviter tout risque de troubles (l’organisation de nouvelles élections générales est en principe prévue pour le 24 novembre 2013) ;
    -Encourage le pays à intensifier ses efforts pour parvenir à une solution politique et à un renforcement de la coopération avec les autres parties prenantes afin d’engager un processus commun et crédible pour mettre fin à la crise.

    Position du Maroc sur la crise centrafricaine

    -L’arrivée par la force au pouvoir de la rébellion « Seleka », le 24 mars 2013, a été largement condamnée par la communauté internationale et a entraîné la suspension de la participation de la République Centrafricaine aux instances internationales et régionales (Nations Unies, Union Africaine, Organisation Internationale de Francophonie…etc.) ;
    -Au lendemain de cette prise illégale du pouvoir,  le Maroc a fait part de sa volonté d’apporter son soutien aux efforts de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale en vue d’aider la République Centrafricaine à rétablir la sécurité et l’Etat de droit, à réaliser une Union nationale et à relancer le processus démocratique ;
    -Par ailleurs, le Maroc salue la mise en place de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA), qui a pris la relève de la Mission de consolidation de la paix en République centrafricaine (MICOPAX), conformément aux décisions du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine ;
    -Il convient de signaler que face à la situation d’insécurité et d’instabilité que connaît le pays, le Maroc a été sollicité pour répondre à des demandes d’aide, notamment humanitaires, auxquelles il a répondu favorablement par l’évacuation de plusieurs blessés de guerre. Le Maroc a été le premier à répondre aux besoins exprimés par la Centrafrique ;
    -Lors de sa visite au Maroc en mai 2013, le Ministre centrafricain de l’Economie, du Plan et de la Coopération Internationale, M. Abdalla-Kadre Assane, porteur d’un message adressé à Sa Majesté le Roi Mohammed VI par le Président centrafricain de transition, M. Michel Djotodia, a salué les actions humanitaires entreprises par le Maroc au profit du peuple centrafricain, notamment après le « changement politique » survenu en Centrafrique, en mars 2013.
    -Enfin le Maroc salue les efforts de l’Union Africaine en faveur d’une sortie de crise durable en République Centrafricaine et insiste sur la nécessité à ce que les initiatives africaines soient appuyées par une mobilisation de la communauté internationale, aussi bien au sein des Nations Unies que de l’Union Européenne.

    Position du Maroc sur la crise en République Démocratique du Congo (RDC)

    -Les Nations Unies sont un acteur majeur pour le maintien de la paix en RDC et la résolution de la crise en RDC. Le déploiement de la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC) a débutée en mars 2001 ;
    -Avec un contingent composé de 691 militaires et de 04 observateurs militaires, notre pays contribue activement à cette force qui compte plus de 15 000 militaires et de 1000 policiers de différentes nationalités ;
    -A noter qu’en juillet 2011, la MONUC est devenue la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), avec un mandat reconduit par le Conseil de sécurité jusqu’au 31 mars 2014, dotant la mission d’une « brigade d’intervention » qui aura pour mandat de combattre et de neutraliser les groupes armés dans l’est de la RDC. Jusque là, le mandat de la Monusco était axé essentiellement sur la protection des civils ;
    -Le Maroc se félicite de la signature, le 24 février 2013 à Addis-Abeba, de l’accord-cadre de paix, de sécurité et de coopération pour la République démocratique du Congo et la région et encourage la RDC à mettre en œuvre les réformes annoncées par le Président Kabila ;
    -Cependant, le Maroc a condamné l’escalade des violences perpétrées par le M23 contre les populations civiles et la MONUSCO et a exprimé son inquiétude concernant la dégradation de la situation humanitaire et sécuritaire, les violations régulières des droits de l’homme par le M23 et d’autres groupes rebelles, incluant l’enrôlement d’enfants soldats ;
    -Enfin, le Maroc encourage à la mise en œuvre de l’accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région (Accords de paix Addis-Abeba) et estime que les efforts politiques et diplomatiques régionaux devraient être poursuivis de manière intensive en vue de parvenir à la paix dans l’est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.

    Nadia El Mahjoubi
    Secrétariat Général
    Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération du Royaume du Maroc
    Tel:  00212 37 67 60 39
    Fax: 00212 37 66 01 28
    Poste: 6039

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