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  • Relations Algérie-Russie : Ce qui agace l’Occident

    Relations Algérie-Russie : Ce qui agace l’Occident

    Tags : Algérie, Russie, Union Européenne, lobby pro-marocain, Raphaël Glucksmann,

    Jamais dans l’histoire de relations internationales n’a-t-on connu une campagne aussi acharnée, bien financée, haineuse et envieuse à l’encontre de l’Algérie. Une campagne haineuse menée spécialement par 17 sur 705 membres du Parlement Européen. Ces 17 eurodéputés sous l’impulsion du sulfureux Raphaël GLUCKSMANN, lobbyiste, remarqué pour son combat sur le front anti-Russe, ce terreau transmet ses codes, ses désirs, ses manières de guider le monde sans lesquels l’Algérien se retrouve nu et incapable d’agir pour construire et inventer l’avenir, ont interpellé la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, et le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, sur l’accord d’association liant l’Union européenne à l’Algérie, à la lumière du soutien croissant de l’Algérie à la Russie.

    Alors, avant de balayer devant la porte des autres, sans courir le risque que cette « Lettre » ainsi affublée soit confondue avec le règlement intérieur d’une quelconque loge maçonnique, ces donneurs de leçon sautent comme des cabris en piaillant on a droit, on a droit, on a droit.

    C’est parce que le droit est tombé sous la coupe de l’idéologie mondialiste ou droit-de-l’hommiste, étant par principe une large voie à la négation des différences entre les peuples et à l’effacement de l’autre. Imposer à autrui, n’est pas un droit mais une violation ou plutôt une contrainte dont l’issue ne peut qu’être funeste.

    On n’a assez des leçons de morale distribuées, lamentable et désespérant ! Avant de juger avec leurs lunettes de désabusés et de jaloux, les francs-tireurs du tous pourris devraient se demander ce qu’ils reprochent concrètement à l’Algérie, seulement des racontars, des scandales montés en épingle par les médias et répétés en boucle selon l’adage « décriez, décriez, il en restera toujours quelque chose !!!!

    C’est tellement malin que cette campagne haineuse n’était pas seulement une campagne continue de douter de l’intégrité des accords. C’est la loi de la jungle ! Celui qui croit encore en certaines sornettes comme les droits humains, la démocratie, la liberté et autres délires du genre, reste encore perdu !

    Bien sur l’intelligentsia Occidentale nous étonnera toujours par sa grande clairvoyance avec ce fameux « état de droit » à l’origine douteuse mais en tout cas sans rapport avec les peuples, et la démocratie, c’est-à-dire le droit pour les peuples de choisir leur destin. Ce que la Lettrene dit pas, c’est que ces pays, tout comme la Pologne, la Slovaquie, la Lituanie, la Estonie., la Bulgarie et la Hongrie sont encore des pays de paysannerie. Même au sein de l’Europe la sociologie des pays de l’Est correspond grosso modo à celle de l’Espagne des années 60, des villes entourées par des campagnes compactes. C’est les médias occidentaux que le disent !!!!!

    A l’écoute de ces grands humanistes si soucieux des droits de leurs concitoyens donnaient des leçons de morale aux Algériens, çà fait quand même rigoler. Rien de pire que la propagande vicieuse, surtout que dans leur cas ils sont loin d’avoir les mains propres! S’ils étaient si parfaits, les flux migratoires auraient pris le sens nord-sud depuis longtemps. Or ce n’est toujours pas le cas. On est donc bien d’accord une fois pour toutes: l’Algérie a tous les torts et a tout faux. Il faut le savoir. C’est toujours plus facile de reprocher aux autres ce que l’on fait soi même.

    Cependant le Parlement Européen n’a pas le droit de faire pression sur l’Algérie pour son non-respect des droits de l’homme. Et d’ailleurs pourquoi se cantonnerait-elle à l’Algérie ?

    Il en existe des dizaines et des dizaines, y compris dans ses propres rangs. L’Europe fera bien de se comprendre plutôt que de dénoncer le non-respect des droits de l’homme

    Peut-on savoir, Eurodéputés, quels sont ces droits? Nous attendons donc avec hâte que vous nous éclairiez de vos lumières, autorisation vous est donnée, ignorant que nous sommes?

    Celui de se marier avec une personne du même sexe que soi ?

    Celui, pour un «couple homosexuel», d’adopter des enfants ?

    Celui de dire à des enfants de 8 ans qu’ils peuvent changer de sexe si c’est cela que, soi-disant, ils souhaitent ?

    Celui de la liberté d’expression, notre pays assure la liberté de conscience, respecte toutes les croyances. Chacun est libre de croire, de ne pas croire, de changer de religion. Seulement lorsque cette liberté prend des allures d’agression d’autrui, la diffamation ou l’injure gratuite, elle est parfaitement condamnable.

    Pour ma part, j’estime que la publication de mensonges avérés, ou même seulement de faussetés manifestes et les simplismes sont généralement beaucoup plus fascinants que le réel et sont instrumentalisés de façon parfaitement cynique par des groupuscules ou encore des formations politiques.

    Dans la plupart des pays, le journalisme est une bonne planque pour promouvoir leurs idées politiques. En France les journaux appartenant presque tous à des patrons proches de la Gouvernance, leurs journalistes ne risquent pas la prison, seulement le licenciement lorsqu’ils ne sont pas assez louangeurs des exploits du gouvernement.

    Le rôle de notre diplomatie est de défendre les intérêts du peuple algérien, pas de se mettre au service d’un groupe de pression d’un nouveau délire et on rénove encore plus loin dans le recadrage des Droits de l’Homme. NOUS sommes des barbares.

    L’amalgame est grossier, c’est pratique cette idéologie woke, alors d’une manière lapidaire ils disent que :

    1-L’Algérie s’est abstenue lors du vote sur la résolution des Nations unies condamnant la guerre en Ukraine le 2 Mars 2022

    2-L’Algérie s’est abstenue lors du vote contre l’exclusion de la Russie du Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    3-L’Algérie s’est abstenue lors du vote sur la résolution exigeant que Moscou renonce à sa «tentative illégale d’annexion».

    4-L’Algérie accueille sur son sol des manœuvres militaires conjointes avec la Russie.

    5-L’Algerie entretient des liens toujours croissants avec la Russie, une situation qui se traduit à travers le soutien politique, logistique et financier.

    6- l’Algérie fait partie des quatre premiers acheteurs d’armes russes dans le monde entier, culminant avec un accord d’armement de plus de 7 milliards d’euros en 2021.

    Pour répondre à toutes ces accusations des eurodéputés à la recherche d’une dérobade comme d’habitude, peut-être par nostalgie mais c’est quand on rentre dans le détail que ça devient vraiment encore plus accablant.

    1) Dix-neuf pays africains se sont abstenus, donc l’Algérie, par sa position relativement non alignée. Sans compter une guerre au Yémen menée par une coalition d’États dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Mais celle-ci reste à ce jour ignorée de l’ONU et de la plupart des médias occidentaux et qui ne s’inquiètent que pour l’Ukraine. Il y a des politiques inhumaines.

    2) plusieurs États africains, dont l’Afrique du Sud et l’Algérie ont choisi l’abstention, jugeant que la résolution suspendant Moscou « préjuge les résultats de la commission d’enquête » créée début mars par le Conseil des droits de l’homme.

    3) 35 pays se sont abstenus dont l’Algérie, la Chine, l’Inde et le Pakistan. Ce qui est intéressant est que ceux qui se sont abstenus on fait remarquer les deux poids et mesures, dans l’application du droit International, Israél annexe le Golan Syrien et les colonies en Cisjordanie, sans oublier que le Royaume du Droit de l’homme du Maghreb (Maroc) qui annexe à sa guise le Sahara Occidental, qui demeure toujours une question de décolonisation au sein des Nations Unies sans que la Communauté International puisse exige un vote de résolution

    4) Les deux armées ont déjà effectué des exercices conjoints dans le Caucase et en Russie ces cinq dernières années, et le mois dernier en mer Méditerranée. Mais c’est la première fois qu’elles se déroulent sur le sol algérien, les deux pays avaient déjà organisé des manœuvres navales conjointes en octobre 2022 au large d’Alger, tandis que l’Algérie avait participé aux exercices militaires Vostok 2022, dans l’est de la Russie. Le Maroc a organisé en juin les manœuvres African Lion, avec la participation d’Israël, de membres de l’Otan et des Etats-Unis, au sein du plus grand exercice jamais organisé dans le pays, tout près de la frontière algérienne.

    5) Les contrats pour l’achat de l’armement datent depuis 2017. La coopération russo-algérienne se prolonge également sur le plan industriel. En effet ces liens croissants de l’Algérie avec la Russie ne sont pas vus, du bon œil par les occidentaux surtout que l’Algérie possède une forte armée dont les capacités et le professionnalisme, ne sont plus à démontrer. Il s’agit de l’une des armées les plus perfectionnées au monde, classée 1ère dans la région du Maghreb et 3ème dans le Monde arabe et sur le continent africain. Les occidentaux doivent comprendre que la balance des forces dans le monde est en train de changer et que les pays non alignés cherchent à se faire une place auprès de ceux qui luttent, comme eux, contre l’établissement d’un monde unipolaire.

    Bref, pour ces braves eurodéputés, les seuls achats d’armes condamnables sont celles de l’Algérie bien sûr !

    Quant à l’accord d’association liant l’Union européenne à l’Algérie, la révision des dispositifs de l’accord d’association avec l’Union européenne était réclamée depuis longtemps par la partie algérienne, d’autant que la balance commerciale était défavorable à l’Algérie, sa révision peut devenir effective par la conjoncture actuelle, marquée par la crise énergétique en Europe qui offre une opportunité pour l’Algérie, qui a demandé à deux reprises la révision de l’accord d’association de façon globale, jugeant que l’accord a été largement en défaveur de l’économie algérienne de manière générale, principalement dans son aspect commerce extérieur.

    Nous voyons qu’au nom du Bien, 17 Eurodéputés latents sur 705, s’inquiètent pour réduire le flux des revenus pétroliers qui financent la machine de guerre de la Russie, un délire destructeur, dont on sait parfaitement qu’il sera compris comme un délire par la partie de la société qui n’a pas perdu le sens commun.

    Selon le rapport du Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA) l’UE a représenté 61% des importations fossiles, soit environ 57 milliards d’euros, sur les 100 premiers jours de la guerre (24 février – 3 juin). Les plus gros importateurs ont été la Chine (12,6 milliards d’euros), l’Allemagne (12,1 milliards) et l’Italie (7,8 milliards).

    Les revenus de la Russie proviennent d’abord de la vente de pétrole brut (46 milliards), suivi par le gaz acheminé par gazoducs (24 milliards), puis les produits pétroliers, le gaz naturel liquéfié (GNL) des céréales et enfin le charbon. Il s’agit d’ailleurs d’achats au comptant et non dans le cadre de contrats de long terme, ce qui signifie que la France a décidé sciemment de recourir à l’énergie russe malgré l’invasion de l’Ukraine, estime le rapport, je crois que c’est le nerf de la guerre de cette propagande.

    Par ailleurs selon les indications des douanes russes, le plus gros acheteur d’or russe est le Royaume-Uni, avec 290 tonnes en 2020 pour un montant de 16,9 milliards de dollars.

    Chapeau, Eurodéputés, vendre du vent et jeter l’opprobre sur les autres, n’est pas à la portée de tous, pointer les doubles standards Algériens, il ne faut pas être trop naïf quand même. La dictature des droits de l’homme, certes un bon concept mais très mauvaise application !

    Source

    #Algérie #Occident #Europe #Russie

  • L’Algérie, a-t-elle aidé à dévoiler un « réseau français » en Tunisie?

    L’Algérie, a-t-elle aidé à dévoiler un « réseau français » en Tunisie?

    Tags : Tunisie, Algérie, France, espionnage,

    L’Algérie dévoile un « réseau français » pour semer le chaos en Tunisie. Quelle est l’histoire ?

    Un document judiciaire divulgué a révélé que les autorités tunisiennes avaient ouvert une enquête auprès de personnalités médiatiques, politiques et des droits de l’homme, accusées d’avoir formé un « réseau » comprenant également des personnalités françaises, pour semer le chaos dans le pays. Des observateurs affirment que l’Algérie est à l’origine de la découverte de ce réseau.

    Sujet de controverse, d’autant plus qu’il intervient deux jours après que le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra s’est rendu en Tunisie et a rencontré le président Kais Saied.

    La visite a également coïncidé avec la diffusion de pages sur les réseaux sociaux, d’un document révélant l’enquête des autorités tunisiennes sur des personnalités politiques et médiatiques, certaines sources ont dit qu’il est lié à un « réseau local solide et étendu » œuvrant pour le compte de la France, et dont sa révélation a été signalé par le autorités algériennes.

    A rappeler que Ramtane Lamamra avait rencontré le président tunisien Saïd, samedi, et lui avait transmis un message du président algérien Abdelmadjid Tebboune, dont le contenu n’a pas été divulgué.

    Cependant, des observateurs ont lié les deux visites de Boden et de Lamamra, respectivement cheffe du gouvernement tunisien et ministre des affaires étrangères algérien, aux enquêtes menées par les autorités tunisiennes auprès de 25 personnalités politiques, médiatiques et des droits de l’homme, accusées d’association d’intelligence avec l’ennemi contre la sûreté de l’État, et de la formation d’un réseau comprenant également des personnalités françaises, s’employant à diffuser le chaos en Tunisie.

    Des pages sociales ont fait circuler un document judiciaire «fuité» confirmant la convocation de personnalités politiques bien connues, dont l’ancienne directrice du bureau présidentiel, Nadia Okasha, et le chef du parti Afek Tounes, Fadel Abdel Kafi homme d’affaires et homme politique tunisien, ainsi que bien- des personnalités connues des droits de l’homme et des médias, sur des soupçons liés à « la formation d’un accord avec l’intention d’attaquer les personnes et les biens. » Complot contre la sécurité intérieure de l’État et établissement de contacts avec les agents (employés) d’un pays étranger, dans le but de nuire à l’état du pays tunisien du point de vue diplomatique.

    Sur les bruits qui ont également une influence négative sur la concentration et la réceptivité de l’accusée, Nadia Okacha a bientôt publié une déclaration sur Facebook, promettant de révéler la « vérité » en temps voulu.

    L’ancien ministre tunisien des affaires étrangères Rafik Abdel Salam a commenté dans un message sur Facebook : « Il n’est pas exclu que la France ait planté ses agents dans les différentes articulations de l’État et de la société, tout comme il n’est pas exclu que certains pays de la région aient joué un rôle déterminant fort d’un esprit de collaboration et d’excellentes aptitudes d’enquête, dans l’identification et le profilage de la liste de 25 personnalités politiques et médiatiques accusées d’espionnage pour la France.

    Par Tarek Benaldjia

    Facebook, 29/11/2022

    #Algérie #Tunisie #France #Espionnage

  • RDV visas France en Algérie: 5 catégories exemptées

    RDV visas France en Algérie: 5 catégories exemptées

    Tags : Algérie, France, visa, rendez-vous, conjoints de ressortissants français, ascendants de ressortissants français,

    Les ressortissants algériens souhaitant rejoindre la France doivent passer par VFS Global pour demander leurs visas. Pour s’y faire, les demandeurs de visas doivent prendre un rendez-vous au préalable pour le dépôt de leur dossier de demande de visas vers la France. Par ailleurs, les demandeurs de visas pour la France, sont appelés à réserver leurs rendez-vous via le site de l’organisme en ligne. Mais aussi d’imprimer la demande de visa et la liste des pièces et documents justificatifs requis pour le dépôt du dossier de visa. Quelles sont les catégories exemptées de la prise de rendez-vous ? Cependant, certaines catégories de demandeurs de visas peuvent être exemptées de la prise de rendez-vous.

    Et ce, sous réserves de présenter quelques documents justifiants leurs situations. Parmi ces derniers, les conjoints de ressortissants français ou de l’union européenne ou de l’espace économique européen. En effet, ces derniers sont dispensés de la prise de rendez-vous. Et ce, à condition de fournir un acte de mariage/ fiche familiale et une copie de la carte d’identité ou du passeport du conjoint. Par ailleurs, VFS Global précise sur son site officiel, que les enfants (moins de 18 ans) étrangers d’un ressortissant français ou du conjoint étrangers peuvent se présenter au niveau de ses centres sans prendre un rendez-vous. Ces derniers doivent présenter le livret de famille, une copie de la carte d’identité ou du passeport des parents, ainsi que l’acte de naissance de l’enfant. Les enfants de ressortissant de UE/EE peuvent également bénéficier de cette comparution sans rendez-vous.

    D’autres catégories des demandeurs de visas peuvent se présenter au niveau du centre VFS Global sans rendez-vous. Il s’agit des ascendants de ressortissants français ou de conjoint étranger. Dans un communiqué, publié aujourd’hui le 27 novembre 2022, VFS Global rappelle les modalités concernant ces catégories. En effet, ces derniers doivent présenter un document justifiant la nationalité française du descendant ou de son conjoint (copie de la carte d’identité ou celle du passeport). Mais aussi un document justificatif du lien de filiation. À savoir, une copie de l’acte de naissance du descendant français, copie récente d l’acte de mariage du descendant avec un ressortissant français.

  • Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Réglages politiques entre Alger et Tunis

    Tags : Algérie, Tunisie, Sommet Arabe, Ligue Arabe,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a effectué une visite de travail en Tunisie en qualité d’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, durant laquelle il a été reçu par le président Kaïs Saïed, a indiqué hier, un communiqué du ministère.

    Le ministre «a transmis les salutations du président Abdelmadjid Tebboune à son frère le président Kaïs Saïed à qui il a remis un message de fraternité qui s’inscrit dans le cadre du contact permanent entre les dirigeants des deux pays mus par un intérêt commun de hisser les relations de coopération bilatérale à des horizons meilleurs et d’approfondir la tradition de concertation et de coordination», note le communiqué.

    La rencontre a permis «d’examiner les perspectives d’unification des efforts en vue de mettre en œuvre les décisions adoptées par les dirigeants arabes lors du sommet d’Alger», a ajouté la même source.

    De même, la situation actuelle sur la scène régionale dans le contexte des défis politiques et économiques imposés par les tensions internationales a été passe en revue par les deux interlocuteurs, qui ont relevé la convergence de vues et de positions des deux pays autour des menaces communes et les moyens d’y faire face.

    Lamamra s’est entretenu également avec son homologue tunisien, Othmane Jerandi avec lequel il a évoqué les prochaines échéances intéressant les deux parties tant au niveau bilatéral que multilatéral, a-t-on ajouté de même source.

    L’Express, 27/11/2022

    #Algérie #Tunisie

  • Algérie : Un bilan de mi-mandat

    Algérie : Un bilan de mi-mandat

    Tags : Algérie, Abdelmadjid tebboune, autorité de l’Etat, nouvel édifice institutionnel, réformes économiques, politique sociale,

    par Abdelkrim Zerzouri


    A la veille du troisième anniversaire de l’accession du Président Tebboune à la magistrature suprême, les médias officiels semblent bien partis pour étaler la métamorphose du paysage politique et économique du pays. «Restauration de l’autorité de l’Etat, nouvel édifice institutionnel digne des grandes démocraties, profondes réformes économiques, consolidation d’une politique sociale qui protège les couches les plus vulnérables, retour en force sur la scène internationale et transformation numérique, que de bouleversements», a résumé un billet de l’Agence de presse officielle, publié le 26 novembre, et qui a été repris au mot par la Télévision publique. Non sans lancer une pique « aux résidus de la Issaba et aux faux prophètes du déclin », en exposant la nouvelle Algérie de Tebboune qui «n’a plus rien à voir avec l’ordre ancien». Un prélude du bilan des trois dernières années qu’on s’apprête à présenter aux Algériens ? Cette perspective n’est pas à exclure.

    L’entrée en matière est claire. «Tout le monde a pris conscience que l’émergence de l’Algérie, durant la moitié de ce quinquennat du président est une assurance tous risques pour les années à venir», souligne la publication de l’Agence officielle. «Le président de la République a fait de l’Algérie un pays très attractif où il fait bon vivre. Un miracle réalisé depuis 2019, propice à l’adhésion aux Brics», ajoute la même source. Tant de mots qui plaident pour une première partie du mandat présidentiel très réussie, et des lendemains prometteurs grâce à l’anticipation des grands défis de demain par le Président Tebboune, qui nous réserve bien des surprises pour l’année 2023, a conclu la même source.

    Certaines sources médiatiques parlent d’un grand discours à la nation, qui sera donné par le Président Tebboune, à l’occasion du troisième anniversaire de son intronisation, à la tête de l’Etat. Bien sûr, cela ne plaît pas à certains, identifiés comme « résidus de la « Issaba » et faux prophètes du déclin », qui cherchent à brouiller les esprits en avançant que cette activité autour du bilan du président de la République ne veut dire qu’une chose, « il commence à se préparer pour un deuxième mandat ». Mais il lui reste encore deux ans à accomplir de son mandat. Soit beaucoup de choses à faire et du temps avant d’en arriver à ce stade.

    Le Président Tebboune, qui a prêté serment le 19 décembre 2019, après son élection à la magistrature suprême du pays, le 12 décembre, n’a pas eu le temps de faire le bilan de son début de mandat.

    La gestion de la crise sanitaire, due à la pandémie de Covid-19, n’a laissé aucun répit au gouvernement. Dès la première année de sa prise de fonction, la planète s’est confinée sous la menace de la propagation de la pandémie, paralysant l’économie mondiale. On dormait et on se réveillait sur les bilans sinistres des personnes infectées par le Covid-19. C’était le seul bilan auquel on avait droit.

    Aujourd’hui, même si la crise mondiale n’est pas totalement dissipée, notamment avec ce conflit en Ukraine qui est venu se greffer à la sortie de la crise sanitaire, on a le temps de souffler, et présenter le bilan de mi-mandat du Président Tebboune.

    #Algérie #Tebboune #Bilan

  • Pourquoi l’Algérie a boudé le Sommet de la Francophonie en Tunisie ?

    Pourquoi l’Algérie a boudé le Sommet de la Francophonie en Tunisie ?

    Tags : Algérie, Sommet de la Francophonie, Djerba 2022,

    – Le Sommet de Djerba est le premier de l’OIF depuis l’accès du président Tebboune au pouvoir à la fin de l’année 2019.

    Une nouvelle orientation s’est dégagée en Algérie durant le mandat du président Abdelmadjid Tebboune qui consiste à rompre tout lien du pays avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), alors que son prédécesseur Abdelaziz Bouteflika se dirigeait progressivement à y adhérer pour briser ce qui était assimilé à une sorte de « boycott diplomatique » imposé à l’Algérie, sur instigation de la France, au cours de la décennie des années 90.

    Cette nouvelle orientation s’illustre à travers la non-participation de l’Algérie au Sommet de la Francophonie qui s’est tenu dans l’île tunisienne de Djerba, les 19 et 20 novembre courant, quand bien même par un degré de représentation peu élevé, après une participation depuis l’année 2002 en qualité d’invité spécial ou de pays observateur à l’époque du président Bouteflika (1999-2019).

    Le Sommet de Djerba est le premier de l’OIF depuis l’accès du président Tebboune au pouvoir à la fin de l’année 2019. Ce Sommet était prévu en 2020 avant d’être reporté à deux reprises en raison de la pandémie de la Covid-19.

    En 2002, Bouteflika était assez enthousiaste pour l’adhésion de l’Algérie à l’OIF, indiquant à l’époque que son pays se dirigeait calmement mais sûrement sur la voie de l’adhésion à cette organisation.

    Toutefois, Bouteflika n’a pas atteint son objectif malgré sa longévité au pouvoir (20 ans), en raison d’un rejet populaire ainsi que de plusieurs partis politiques d’obédience nationaliste et islamiste, voire certains lobbys et ailes au sein même du régime.

    L’ensemble de ces composantes avaient rejeté l’adhésion de l’Algérie à l’OIF, qu’elles considèrent comme étant un outil français pour dominer ses anciennes colonies, et pour éviter la marginalisation de la langue arabe en Algérie.

    En plus, l’une des principales revendications du Hirak populaire qui avait mis fin au pouvoir de Bouteflika, était le rejet de la domination de la langue française dans les artères de l’Etat et de l’administration.

    L’ancien chef d’état-major, le général-major Ahmed Gaïed Salah, était l’une des personnalités les plus influentes qui s’étaient opposées à l’influence de la France en Algérie, tout particulièrement après la chute du pouvoir de Bouteflika, le 2 avril 2019.

    – Absence du Sommet arabe

    Malgré les liens forts tissés entre l’Algérie et la Tunisie et la participation du président tunisien, Kaïs Saïed, au Sommet arabe, et auparavant à un défilé militaire à Alger, il n’en demeure pas moins que cela n’a pas été suffisant pour assurer une participation du président Tebboune au Sommet de la Francophonie en Tunisie, même d’un point de vue protocolaire et de courtoisie, ce qui confirme la prévalence d’une position officielle et décisive à l’égard de cette organisation internationale dirigée par la France.
    L’absence de Tebboune du Sommet de la Francophonie était prévisible, bien que le Parlement français ait classé l’Algérie comme étant le troisième pays au monde en termes de locuteurs francophones avec le tiers de ses habitants. Selon des chiffres officiels algériens, ces estimations sont exagérées.

    Cela explique la détermination de la France à faire adhérer l’Algérie à l’Organisation de la Francophonie, dans le but de renforcer son influence dans le monde et confirmer qu’elle dispose toujours du statut d’une puissance, en dépit de la chute depuis plusieurs décennies de son Empire colonial.

    L’un des indicateurs de l’absence de Tebboune du Sommet de Djerba se dégage de la Déclaration finale du Sommet arabe d’Alger, tenu les 1er et 2 novembre courant, qui n’a comporté aucune mention de soutien à la Tunisie pour l’accueil du Sommet de la Francophonie, contrairement à l’appui affiché à plusieurs sommets et manifestations internationales dans plusieurs autres pays arabes, tels que l’Égypte, le Maroc, le Qatar, les Émirats et l’Arabie Saoudite.

    Bien que l’OIF comporte plusieurs pays arabes en son sein, à l’instar de la Tunisie, de la Mauritanie, du Maroc, de l’Égypte, du Liban voire des Émirats, il n’en demeure pas moins que cela ne lui a pas permis d’obtenir un soutien au Sommet arabe.

    Cela rend probable que l’Algérie et plusieurs pays arabes ont joué un rôle dans l’absence de soutien par le Sommet arabe au Sommet de la Francophonie en Tunisie.

    De plus, les relations tendues entre le Maroc et la Tunisie au cours de la récente période ainsi qu’entre Rabat et Paris ont fait que le royaume chérifien a évité de soutenir la tenue du Sommet en Tunisie, tout en s’absentant de cette rencontre.


    – Changement de l’atmosphère diplomatique


    Entre 2002 et 2022, beaucoup de choses ont changé en Algérie, ce qui explique le souci de Bouteflika de participer au Sommet de la Francophonie en contrepartie de la nonchalance de Tebboune, qui a préféré aller au Qatar pour prendre part à l’ouverture du Mondial de football au lieu de se diriger à Djerba pour assister au Sommet de la Francophonie.

    En effet, en 2002 l’Algérie sortait à peine d’une crise sécuritaire et d’un isolement diplomatique européen, en plus d’une mise en doute insistante par la France de la légitimité de l’élection présidentielle de 1999, sanctionnée par l’arrivée de Bouteflika au pouvoir après le retrait de l’ensemble de ses six rivaux de la course, arguant de l’existence de falsifications.

    La situation de l’Algérie à l’époque était mauvaise et sa dette avait atteint les 26 milliards de dollars. Par conséquent, sa participation à l’OIF avait pour but de briser le boycott diplomatique qui lui était imposé par les pays européens.

    La situation en 2022 a changé, dès lors que la dette algérienne est presque inexistante et le pays est devenu une destination privilégiée des hauts responsables et des dirigeants européens, qui ont besoin du gaz algérien pour remplacer les pertes du gaz russe.

    La balance commerciale a enregistré depuis 2021 un chiffre positif et il est attendu que ce chiffre atteigne, à la fin de 2022, les quelque 17 milliards de dollars, ce qui a contribué à augmenter les réserves de change, qui sont passées de 42 milliards de dollars en 2000 à plus de 54 milliards de dollars d’ici la fin de l’année présente, selon des estimations récentes.

    De plus, la stabilisation de la situation politique et sécuritaire après le parachèvement de l’amendement de la Constitution et l’organisation d’élections présidentielle, législatives et locales, ont renforcé la position diplomatique de l’Algérie face à la France et lui a permis de traiter Paris avec plus de fermeté.

    La participation de l’Algérie au Sommet de la Francophonie ne lui aurait pas apporté un quelconque intérêt politique, mais aurait en revanche porté atteinte à l’image du gouvernement au plan populaire et contredirait l’orientation générale dans le pays visant à se débarrasser de l’influence de la langue française.

    Le gouvernement algérien actuel s’emploie à se débarrasser progressivement de la domination de la langue française à travers le renforcement de l’enseignement de l’anglais dans les écoles publiques.
    De même, certains ministères ont pris l’initiative d’envoyer leurs correspondances officielles en langue arabe au lieu du français, ce qui consacre l’orientation visant à se débarrasser progressivement de l’usage du français dans les cercles gouvernementaux.

    – La visite de Macron n’a pas résolu les problèmes en suspens

    Le voyage de Tebboune au Qatar, le même jour du début des travaux du Sommet de la Francophonie en Tunisie, a coïncide également avec des informations rapportées par des médias évoquant le gel par l’Algérie de ses négociations avec la France au sujet de l’augmentation, de 50%, de ses exportations de gaz.

    La question concerne le durcissement par Paris de sa politique d’octroi de visas aux Algériens, en contrepartie des pressions exercées sur Alger pour pouvoir refouler les migrants irréguliers sur le sol français.

    En marge du Sommet de la Francophonie en Tunisie, Macron a souligné que la décision française portant réduction, de moitié, du nombre de visas accordés à l’Algérie et au Maroc a commencé à porter ses fruits.
    L’Algérie a, de son côté, refusé de lier le dossier des visas à celui des migrants irréguliers.

    Les deux dossiers avaient été débattus au cours de la visite de Macron en Algérie ainsi que lors du déplacement de la Première ministre française Élisabeth Borne et sa rencontre avec son homologue algérien, Aimen Abderrahmen, en octobre dernier.

    Le fait de ne pas résoudre le dossier des visas ainsi que le statu quo dans le dossier relatif à la mémoire et à la guerre de libération avec leurs différentes déclinaisons et complexités, sont deux autres facteurs qui ont entravé la participation de l’Algérie au Sommet de la Francophonie, diminuant ainsi l’influence française dans la région.

    Cette réalité a été avouée par Macron lorsqu’il a indiqué que l’usage de la langue française en Afrique du Nord a régressé au cours des dernières décennies.

    Anadolou, 24/11/2022

    #Algérie #Francophonie #Sommet

  • Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Interview accordée par feu Président Bouteflika au quotidien espagnol « El Pais »

    Topics : Algérie, Espagne, Maroc, Sahara Occidental,

    QUESTION: Quel est aujourd’hui l’état des relations entre l’Algérie et l’Espagne ? N’êtes-vous pas mécontent de la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara Occidental mise, par exemple, en relief par son abstention lors des deux votes de résolutions cet automne à l’Assemblée générale des Nations Unies?
    RÉPONSE: Les relations économiques sont excellentes. Les relations politiques le sont aussi, bien que nos positions sur le dossier du Sahara Occidental divergent quelque peu. Nous avons toujours dit à nos amis espagnols qu’ils ont tout à gagner à assumer leur responsabilité morale et historique sur cette question en contribuant activement à rétablir le peuple sahraoui dans son droit légitime à décider démocratiquement de son destin.

    QUESTION: L’Espagne et l’Algérie se sont fortement rapprochées (visite d’État du Président à Madrid, voyage présidentiel à Valence) entre 2001 et 2003 quant la relation hispano-marocaine passait par une mauvaise passe. Est-ce que vous regrettez le temps du Président José Maria Aznar ?
    RÉPONSE: Le Président Aznar est un grand homme d’État qui a beaucoup contribué à tisser avec l’Algérie des relations tournées vers le futur et fondées sur le respect mutuel et la promotion d’une coopération mutuellement avantageuse.
    Son successeur, Monsieur Zapatero, manifeste la même volonté de développer la coopération bilatérale.
    Cela dit, j’ai pour l’un et l’autre beaucoup de considération et d’amitié.

    QUESTION: Quel doit être, à votre avis, le rôle de l’Espagne dans cette dispute à propos de son ancienne colonie ?
    RÉPONSE: Je viens de dire que l’Espagne a une responsabilité morale et historique dans ce dossier. Il ne s’agit nullement d’une dispute comme vous dites, mais d’un problème sérieux de décolonisation. Ce problème concerne le Royaume du Maroc et le Front Polisario. L’Algérie soutient cette cause comme elle l’a fait partout dans le monde : pour Belize, Brunei, Surinam, Timor et autres régions du monde où se posait un problème de décolonisation.

    QUESTION: Le Maroc vient de proposer un plan d’autonomie pour le Sahara Occidental. Quelle réflexion vous inspire cette démarche ?
    RÉPONSE: Aucune solution unilatérale ne peut être viable. Seule la reconnaissance du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est de nature à résoudre le problème. C’est la position constamment réaffirmée des Nations Unies.

    QUESTION: Vous êtes un ardent défenseur de l’autodétermination des Sahraouis, mais, d’après les Marocains et une certaine presse algérienne, il n’en a pas toujours été ainsi. N’avez-vous pas proposé la partition du territoire entre un État indépendant et le Maroc ? Cette solution n’est-elle pas réalisée ?
    RÉPONSE: La partition du Sahara a été faite par le Maroc avec la Mauritanie de feu le Président Mokhtar Ould Daddah. Si je m’en souviens, cela s’appelait les accords de Madrid. Il n’était pas alors question de l’intégrité territoriale du Maroc. Je n’ai jamais proposé une telle partition puisque j’ai constamment, et avant même l’abandon du Sahara par l’Espagne, soutenu le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.

    QUESTION: Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?
    RÉPONSE: C’est une hypothèse qui, à mon avis, ne peut être écartée mais dont la réalisation n’est pas du tout souhaitée par nous, qui préférons la solution pacifique par l’organisation sous l’égide de l’ONU d’un référendum d’autodétermination.

    QUESTION: L’Algérie pourra-t-elle faire un jour la guerre au Maroc ?
    RÉPONSE: J’ai dit et répété à maintes reprises qu’en aucun cas, l’affaire du Sahara Occidental ne peut constituer un casus belli entre l’Algérie et le Maroc.

    QUESTION: Le contentieux sur le Sahara Occidental est-il le principal obstacle à la mise en place de l’Union du Maghreb Arabe ? Le développement du Maghreb ne passe-t-il pas par la relance de l’UMA ?
    RÉPONSE: Il est certain que tant que le problème du Sahara Occidental ne sera pas résolu de manière satisfaisante et définitive, il sera difficile de progresser dans la voie de l’édification d’une UMA véritable et dynamique qui contribuerait, cela ne fait aucun doute, au développement du Maghreb.

    Qu’attendez-vous particulièrement du Maroc frère et quand trouvera-t-on une solution définitive au problème du Sahara et un règlement définitif aux différends frontaliers entre l’Algérie et le Maroc ?

    Evitons l’amalgame. Il n’y a pas le moindre problème entre l’Algérie et le Maroc sur le Sahara occidental. Ce problème qui se pose actuellement est pris en charge par l’Onu et les parties concernées, le Polisario et le Maroc. Ces deux parties ont signé des accords à Houston sous l’égide de M. James Baker et nous sommes toujours attachés à la légalité internationale et rien ne pourra nous en détourner. En attendant du nouveau, il est demandé aux deux parties l’application immédiate des accords de Houston et des résolutions onusiennes. L’Algérie accueille favorablement ce processus et sera la première à saluer les résultats qui sanctionneront un référendum libre et régulier.

    Concernant les frontières, je tiens à affirmer qu’il n’y a pas non plus de problème puisque le tracé des frontière est défini et que les accords y afférents ont été ratifiés. Les problèmes sont à situer ailleurs. Ils sont à chercher dans la couverture, voire dans le soutien accordé aux groupes terroristes, ce qui transparaît clairement à travers la tuerie perpétrée cet été à Beni-Ounif. Ils sont dans le flux des quantités de drogue qui affluent en Algérie avec la complaisance apparente des autorités concernées. Ils sont enfin à chercher dans l’absence d’une action sérieuse tendant à assurer un équilibre des intérêts dans les échanges économiques et les rapports commerciaux.


    Même l’instauration du visa a été une décision prise unilatéralement par nos frères marocains alors que des dizaines de textes imprégnés de la philosophie de l’unité du Maghreb ont été signés.

    Il n’est pas de place à l’optimisme quant à la réouverture des frontières tant que les problèmes posés ne sont pas soumis à un examen sérieux et traités objectivement et avec grand soin.

    L’opinion publique a été longtemps occupée, non sans dessein, par les questions du Sahara occidental et des frontières, ainsi que par les campagnes médiatiques contre l’Algérie. Nous en sommes habitués et tout ceci n’a aucun impact en Algérie et sur le peuple algérien. La réalité est que jusqu’à ces dernières années tout au moins, les questions du Sahara occidental et des frontières ne posaient plus problème au niveau bilatéral.

    13- Peut-on craindre, si la diplomatie continue à échouer, une reprise des hostilités entre le Front Polisario et le Maroc ?

    Il n’est pas dans la nature de la diplomatie d’accepter l’échec et je suis certain que les deux parties en présence, le Maroc et le Front Polisario, n’ont pas encore épuisé toutes les possibilités qu’offre la négociation et l’avantage de pouvoir se parler directement, sans pré-conditions, comme l’a demandé le Conseil de Sécurité des Nations Unies, pour trouver une solution durable au conflit du Sahara Occidental, dans le respect de la légalité internationale et du droit imprescriptible du peuple sahraoui de choisir librement son destin.

    Ces négociations, qui entreront bientôt dans leur 4ème round à Manhasset, doivent s’accompagner d’un strict respect du cessez-le-feu instauré par les Nations Unies en 1991. Je ne veux pas penser à une reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, reprise qui représenterait une évolution dangereuse et dramatique pour l’ensemble de notre région. Je dois souligner une fois de plus que la décolonisation du Sahara Occidental n’est pas un casus belli entre l’Algérie et le Maroc. Cette décolonisation relève exclusivement de la responsabilité des Nations Unies et du Conseil de Sécurité.

    La négociation reste la seule voie pour permettre à notre région de trouver définitivement sa sérénité et s’engager résolument sur la voie de l’intégration pour pouvoir relever les multiples défis de la globalisation.

    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental


  • Des drones algériens de reconnaissance et de surveillance

    Des drones algériens de reconnaissance et de surveillance

    Tags : Algérie, drones, incendies, forêt,

    Le Ministre de l’Intérieur Brahim Merad, a révélé le lancement du développement de drones algériens à travers l’initiative lancée par la Délégation Nationale aux risques majeurs pour contrer les Feux de Forêt.

    Répondant aux questions orales lors d’une séance plénière à l’APN, le ministre a précisé que la production du premier modèle aura lieu en 2023 et sera exploitée dans le suivi, la surveillance, l’alerte et la prévention.

    Il a d’un autre côté indiqué à réponse à une question sur les mesures proactives prises à cet égard, la réception du premier aéronef en décembre, en plus de trois autres aéronefs l’année prochaine.

    #Algérie #Drones

  • Les ingrédients du bonheur

    Les ingrédients du bonheur

    Tags : Algérie, malheur, péssimisme,

    par El-Houari Dilmi

    Le nouvel an s’annonce sous des auspices heureux. D’abord la pluie qui revient pour augurer d’une bonne saison agricole et cette bonne nouvelle de l’augmentation des salaires, des pensions et allocations de retraite et de l’allocation chômage. Sans verser dans un optimisme béat, l’Algérie se redresse après une longue période de navigation à vue. Aujourd’hui, le pays est piloté aux instruments comme disent les aviateurs, ce qui ne laisse pas de place aux errements et autres gabegies vécues sous l’ancien régime. Mais cela n’a pas rendu le sourire aux Algériens, comme rongés par un mal mystérieux.

    Pas besoin de le dire, il y a quelque chose d’inconsolable dans le regard de l’Algérien. Presque tout le monde se plaint de la routine : «certes, je gagne bien ma vie, je suis en bonne santé, j’ai une voiture et un toit décent, mais je mène une vie en noir et blanc, mon quotidien manque de couleurs», confie un haut cadre de l’Etat. Se risquer à sonder l’âme de nos compatriotes reviendrait à lire dans une boule de cristal. Mais qu’est-ce qui pourrait bien manquer à l’Algérien pour retrouver la joie de vivre et croire en des lendemains plus «chantants» ? La nature optimiste du citoyen «DZ» a été écrasée sous le poids insupportable de nos incuries à la pelle et nos nombreux ratages et pas seulement de la part de ceux chargés de gérer nos déveines tenaces.

    Autre phénomène digne d’une analyse psychanalytique qui reste à inventer, la pluie, quand elle est là, est vécue sous nos latitudes particulières pas comme un don du ciel mais comme un «mauvais temps» qui s’abat sur le pays. Quand la pluie nous pose un ou plusieurs lapins, les prix des viandes dégringolent jusqu’à atteindre le prix d’un paquet de «Rym». Et lorsque le ciel est plus «mouillant», la mercuriale s’emballe jusqu’à… encorner les nuages… Logique inverse à la nature même de la vie que tout cela. Et comme la pluie est un don du ciel, et la poudreuse un écran total couvrant toutes nos vacheries, c’est que le pays a encore beaucoup de soucis devant lui… Mais au fait, y a-t-il des raccourcis vers le bonheur ?

    Le Quotidien d’Oran, 25/11/2022

    #Algérie

  • Washington se rapproche d’Alger

    Washington se rapproche d’Alger

    Tags : Etats-Unis, Algérie, Ukraine, Russie, Iran, Cuba,

    La volonté des États unis d’Amérique d’attirer l’Algérie dans son giron ou à tout le moins l’éloigner de l’influence russe n’échappe à personne. Cette volonté s’exprime un peu plus ouvertement depuis le déclenchement de la guerre entre la Russie de Vladimir Poutine et l’Ukraine. Les Américains savent à quel point l’Algérie est un allié historique et stratégique de la Russie depuis l’époque de l’Union sSoviétique et le choix de notre pays d’adopter le socialisme. C’est que Washington a compris que l’attachement de l’Algérie à son amitié avec la Russie rend cette dernière tout à fait crédible et fréquentable malgré sa guerre contre l’Ukraine.

    Après avoir tenté vainement de faire changer d’avis à notre pays à travers des manœuvres de déstabilisation voire des menaces à travers des membres du Congrès ou via l’entité israélienne et le Maroc, Washington semble avoir compris que cette stratégie du bâton ne marche pas. Elle revient désormais à de meilleurs sentiments en tendant la carotte aux hauts responsables algériens dans l’espoir d’obtenir une réponse favorable sous forme, ne serait-ce que, d’une prise de distance vis à vis de la Russie de Vladimir Poutine.

    L’activisme diplomatique ces dernières semaines de l’ambassadrice des États-Unis en Algérie Mme Elizabeth Moore Aubin, est en effet loin d’être fortuit. La représentante de Washington veut décliner une nouvelle tactique de l’oncle Sam qui consiste à tenir un dialogue doux avec Alger plutôt que de multiplier des déclarations tapageuses qui ont été perçues par Alger comme des provocations inacceptables d’autant que ses relations avec Moscou qui n’ont jamais souffert ne serait-ce que d’une brume passagère.

    Autrement dit, l’Algérie a gagné dans son bras de fer larvé avec les États unis qui ont quasiment mis en demeure tous les pays du monde de choisir leur camp entre l’Occident pro Ukraine et la Russie. Cette posture menaçante qui confine au maccarthysme des années 60-70 n’a pas été du goût de plusieurs pays dont l’Algérie qui a refusé de sacrifier ses rapports historiques avec Moscou sur l’autel d’un positionnement douteux aux côtés du camp occidental et son sulfureux potiche Volodomir Zilensky.

    Washington a donc fini par admettre que notre pays qui est attaché à sa doctrine diplomatique héritée de la guerre de libération nationale n’est pas malléable encore moins corvéable comme le sont certains autres. Le fait est que Mme l’ambassadrice a même lancé une offre de service aux autorités algériennes de s’armer avec du « made in USA » et ne plus se contenter de s’approvisionner de Russie. Connaissant la frilosité des Américains à vendre des armes à l’Algérie depuis les années rouges du terrorisme, il y a lieu de s’étonner de cette disponibilité.

    Il faut croire que le pragmatisme américain ne s’accommode pas du passé et du passif. Pour obtenir l’isolement de la Russie, Washington est prête à tous les compromis possibles y compris à reprendre langue avec des régimes qui lui sont hostiles comme celui d’Iran, du Cuba ou du Venezuela. En convoquant une conférence de presse pour dérouler la feuille de route de son pays dans son approche avec l’Algérie, Elizabeth Moore Aubin confirme ce changement de ton et de mode opératoire US à l’égard de l’Algérie qui ne s’est pas laissée impressionner par les effets de manche. L’audience accordée hier par le Premier ministre Aiment Benabderahamane à l’ambassadrice des États-Unis constitue le point d’orgue de ce « soft power » typiquement américain.

    Par Imane B.

    L’Est Républicain, 23/11/2022

    #Algérie #Etats_Unis #Russie #Ukraine