Catégorie : Algérie

  • Algérie : Tebboune refuse une aide proposée par les EAU

    Positions de l’Algérie : le ‘non’ catégorique de Tebboune

    Selon des informations rapportées par le site Araby Post, Abou Dhabi aurait proposé à l’Algérie, au mois de février écoulé, de lui fournir un lot de vaccin anti-covid19, au titre d’une aide que le royaume aurait décidée pour aider l’Algérie à surmonter ‘la crise économique qu’elle traverse’.

    Toujours selon le même site, le président Tebboune aurait opposé un ‘non’ catégorique à cette aide venant d’un pays qui a normalisé ses relations avec l’entité sioniste et qui a ouvert un consulat à El Ayoune au Sahara Occidental, en porte-à-faux avec toutes les décisions onusiennes sur cette question.

    Au cas où cette proposition d’aide a été réellement faite comme le rapporte Araby Post, la réponse du président Abdelmadjid Tebboune était prévisible car il faut dire que l’Algérie n’est pas en crise financière, comme l’a d’ailleurs rappelé dernièrement le président de la république et n’a donc pas besoin d’aides. Surtout de pays qui ont trahi la cause palestinienne et foulé aux pieds les décisions des Nations Unies concernant l’autodétermination du Sahara Occidental et le droit aux peuple – à tous les peuples- à disposer d’eux-mêmes.

    L’Algérie, faut-il le rappeler, a toujours bâti ses relations internationales sur le respect mutuel et sur la base des lois internationales et ne saurait renier ses principes fondamentaux, pris déjà à l’aube de sa révolution armée pour recouvrer sa liberté et son indépendance.

    Les relations de l’Algérie, qu’elles soient avec ses voisins, et ou avec « les traditionnels » alliés ont été en effet, bâties sur une « coopération pacifique entre tous les pays dans un esprit dépouillé de tout préjugé et sur la base du respect mutuel entre les peuples ».

    En outre, parmi les principes constants de l’Algérie, le soutien aux mouvements révolutionnaires des peuples n’a jamais failli, de telle sorte qu’Alger était qualifiée de ‘Mecque des mouvements révolutionnaires ».

    Le président Abdelmadjid Tebboune et l’Etat algérien soutiennent encore les causes justes pour la libération des peuples des jougs coloniaux, ce qui ne saurait cohabiter avec une politique qui ne respecte pas ces principes.

    Cette position inchangée de l’Algérie n’est pas du goût de certains « leaders », chefs d’Etats et autre monarques et faire une proposition de ce genre à l’Algérie – si l’information est juste bien sur- ne peut jamais être fait de manière innocente et l’Algérie n’a jamais mangé de ce pain-là.

    N’oublions n’a pas également les efforts déployés par Abou Dhabi, l’Égypte, le Maroc et le Qatar pour contrecarrer la candidature de Ramtane Lamamra, l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, pour le poste d’envoyé spécial de l’ONU en Libye, car cela aurait contrecarré les volontés hégémonistes de nombre de ces pays.

    Non, l’Algérie n’est pas en crise, elle ne tend pas la main et ne peut être achetée pour se départir de ses principes. L’Algérie est, depuis le 1er novembre 1954, un exemple de courage, d’abnégation, de don de soi et ne saurait, pour quelque raison que ce soit, se soumettre ou abdiquer.

    La Patrie News, 10 mars 2021

    Tags : Algérie, EAU, Sahara Occidental, Palestine,

  • Le Courrier d’Algérie / Zeghmati débusque le Maroc : « Mon pays est inondé de drogues »

    ZEGHMATI DÉBUSQUE LE MAKHZEN : « Mon pays est inondé de drogues »

    Intervenant, hier, par visioconférence, depuis Alger, aux travaux du 14ème Congrès onusien pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient à Kyoto, Belkacem Zeghmati, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, n’a pas été de main morte pour dénoncer, avec des propos à peine voilés, le voisin de l’ouest qui continue d’inonder l’Algérie avec la drogue.

    Ce n’est plus un secret, le plus grand producteur du monde en la matière, fait entrer sur le sol algérien des quantités astronomiques de cannabis, par l’intermède de ses réseaux transfrontaliers. Et au ministre Zeghmati de pointer du doigt : « La proximité géographique (de l’Algérie, ndlr) de l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis, engendre un trafic illicite de stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption ».

    Un propos qui cible, on ne peut plus clair, le royaume marocain, dont l’impact de ces trafics prohibés ne sont pas sans « retombées négatives sur la stabilité, la sécurité ainsi que sur la santé du citoyen algérien.

    Ce faisant, le ministre de la Justice a tenu à préciser que ce constat n’est pas le propre de l’Algérie, mais bien de l’ONU (Office onusien contre la drogue et le crime) elle-même qui, à travers ses rapports rendus sur le trafic de drogue dans le monde, a montré du doigt le Maroc comme étant le plus important producteur de cannabis.
    F. Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 10 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, cannabis, haschich, kif,


  • Des scientifiques pensent avoir trouvé un morceau d’une ancienne planète en Algérie

    Source : Lad Bible, 9 mars 2021

    Un morceau de météorite trouvé en Algérie pourrait être une partie d’une ancienne planète qui ne s’est jamais complètement formée.

    Selon une analyse de la roche, sa composition et son âge suggèrent que non seulement elle est plus ancienne que la planète Terre, mais qu’elle pourrait également avoir été formée de façon volcanique.

    Ceci est important car cela signifie qu’elle pourrait avoir fait partie de la croûte d’un objet appelé « protoplanète ».

    La météorite – appelée Erg Chech 002 – est un aperçu des premiers stades de la formation des planètes.

    Elle a été découverte en mai 2020, et les différents morceaux de roche découverts pesaient au total environ 32 kilogrammes.

    La composition de la roche a montré qu’elle devait provenir d’un corps qui avait un système de fusion interne – l’une des étapes intermédiaires de la formation d’une planète.

    L’Erg Chech 002, surnommé EC 002, a été étudié par une équipe de scientifiques, dirigée par le géochimiste Jean-Alix Barrat de l’Université de Bretagne occidentale en France

    L’analyse de l’équipe a révélé que la roche est vraiment, vraiment vieille. En fait, la désintégration radioactive des éléments de la roche suggère qu’ils se sont cristallisés il y a environ 4,565 milliards d’années.

    « Cette météorite est la plus ancienne roche magmatique analysée à ce jour et éclaire la formation des croûtes primordiales qui recouvraient les protoplanètes les plus anciennes », peut-on lire dans le journal.

    L’étude ajoute : « Les croûtes des plus anciennes protoplanètes sont pratiquement inconnues en raison de la rareté des échantillons.

    « Nous décrivons ici la plus ancienne lave connue qui a cristallisé il y a environ 4 565 Ma et s’est formée par fusion partielle d’un corps parent chondritique.

    « La systématique 26Al-26Mg suggère que le temps écoulé entre la fusion et la cristallisation était important, de l’ordre de plusieurs 105 y, probablement en raison de la viscosité du magma.

    « Bien que les premières croûtes protoplanétaires n’étaient souvent pas basaltiques, leurs restes ne sont pas détectés dans la ceinture d’astéroïdes car leurs corps parents ont servi d’éléments de construction pour des corps rocheux plus grands ou ont été presque totalement détruits. »

    EC 002 donne aux scientifiques une chance de développer notre compréhension de la façon dont le système solaire a émergé.

    Et tandis que nous nous rapprochons de la découverte des origines de notre propre planète, les scientifiques ont également repéré une planète qui pourrait leur donner l’occasion d’étudier l’atmosphère d’un monde étranger semblable à la Terre.

    On pense que cette super-Terre, appelée Gliese 486 b, pourrait être la clé de la découverte de la vie extra-terrestre.

    Tags : Algérie, météorite, Erg Chech 002, EC 002,

  • L’arrestation de Maati Monjib et le recul constant des droits humains au Maroc

    The Brookings Institution, 9 mars 2021

    Adel Abdel Ghafar

    En décembre dernier, Maati Monjib – un historien marocain et ancien boursier Patkin dans le projet de démocratie et de développement au Moyen-Orient à Brookings – a été arrêté par les services de sécurité marocains alors qu’il déjeunait dans un restaurant à Rabat. Monjib, un critique éminent et de longue date du gouvernement et un militant des droits humains de renommée internationale, a été accusé de blanchiment d’argent. Les médias et les commentateurs pro-gouvernementaux onta fait valoir que les autorités avaient suivi des procédures juridiques correctes et, en janvier, un tribunal marocain l’a condamné à un an de prison.pour «atteinte à l’intégrité interne de l’État et fraude».

    En réalité, l’arrestation et la condamnation de Monjib sans procédure régulière reflètent le recul continu des droits de l’homme au Maroc et la résurgence de l’autoritarisme en Afrique du Nord.

    PAS LE PREMIER ET NE SERA PAS LE DERNIER

    Monjib, militant de gauche sous le règne du roi Hassan II, a quitté le Maroc pour terminer ses études doctorales et est revenu au début du règne du roi Mohammed VI pour occuper un poste universitaire à l’Université de Rabat. Comme beaucoup d’autres militants marocains en exil, il est revenu lorsque Mohammed VI a accédé au trône en 1999, promettant une nouvelle ère de transparence et de droits humains. Alors qu’il devenait de plus en plus évident que la rhétorique du roi ne correspondait pas à la réalité, Monjib est devenu de plus en plus franc dans sa critique du régime,arguant qu’il a dû parler en raison des «atteintes aux libertés et aux droits des citoyens, de la suppression de la presse libre et de l’arrestation arbitraire d’activistes».

    Alors que Monjib était satisfait de l’ouverture politique qui s’est déroulée au Maroc en 2011-12 après les soulèvements arabes, il a compris qu’en fin de compte, le roi et l’État profond, connu sous le nom de mekhzen , a continué d’appeler les coups de feu en arrière-plan. Dans un article de 2011 pour Brookings , Monjib a fait valoir que si le gouvernement marocain ne s’engageait pas dans une réforme globale, il risquait de menacer sa position et son pouvoir. Bien qu’il ne soit pas un ami des islamistes lui-même, il a écrit que les partis islamistes devraient être reconnus comme des partis politiques légitimes et devraient être protégés du harcèlement policier.

    En effet, ce sont les islamistes qui ont le plus profité de l’ouverture de 2011, remportant de multiples élections depuis. Le Parti de la justice et du développement, décrit par un universitaire comme «Les islamistes du roi »étaient autorisés à gouverner tant qu’ils ne franchissaient pas les lignes rouges du palais. (Un autre mouvement islamiste au Maroc, le Mouvement pour la justice et la charité, rejette le processus électoral.) Pour les journalistes et militants comme Monjib – et d’autrescomme Hicham Mansouri, Hisham Almiraat, Mohamed Sber et Abdessamad Ait Aich – franchir ces lignes rouges en ferait des cibles du régime.

    LE HIRAK DE 2016 ET LA RÉSURGENCE DE L’AUTORITARISME

    Les changements constitutionnels du roi en 2011 ont inauguré une période de calme relatif dans la politique marocaine. Cela a été brisé en 2016, avec les manifestations des hirak qui exigeaient la fin de la marginalisation dans la région du Rif au Maroc. Considérée par certains analystes marocains comme une continuation de la20 février mouvement de 2011, le gouvernement a répondu avec un durrépression contre les militants et les manifestants.

    Depuis 2016, le régime marocain a poursuivi sa répression contre divers défis perçus à son autorité. Des étudiants, des militants et des citoyens ordinaires ont été arrêtés pour avoir exprimé des opinions critiques sur les médias sociaux alors que le régime passait àresserrer son contrôle de la sphère numérique. Omar Radi, un autre journaliste et militant éminent, est en prison depuis 2019 et accusé d’espionnage après avoir publié un certain nombre d’articles suraccaparement des terres par des fonctionnaires corrompus.

    Monjib avait été traduit en justice 20 fois depuis 2015, mais jamais condamné avant cette année. Il avait fait l’objet d’une surveillance illégale pendant des années: A 2019Un rapport d’Amnesty International a révélé que lui et d’autres militants étaient la cible de logiciels espions créés par la société israélienne NSO, qui est égalementutilisé par d’autres États arabes pour surveiller les dissidents.

    L’ADMINISTRATION BIDEN ET LE MAROC: ENTRE VALEURS ET INTÉRÊTS
    L’approche de l’administration Biden au Maroc est compliquée par l’accord de dernière minute du président Trump avec le Maroc pour reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental en échange d’une normalisation partielle avec Israël.

    Décrit comme un « piège »laissé par Trump pour Biden, la reconnaissance américaine des affirmations du Maroc a présenté à l’administration Biden un dilemme: s’il fallait maintenir ce revirement de la politique américaine, ou l’inverser. Le mois dernier, 27 sénateurs ont écrit à Biden, l’exhortant à renverser la politique de Trump.décision malavisée du Sahara occidental.

    Le Maroc a été un allié fort des États-Unis, et l’administration Biden risque de l’aliéner si elle annule l’accord avec l’administration Trump. Des militants marocains emprisonnés comme Monjib, Radi et d’autres seront malheureusement pris dans cette situation et seront utilisés par le royaume comme monnaie d’échange.

    L’administration Biden devra trouver un équilibre entre la diplomatie basée sur la valeur et la diplomatie basée sur les intérêts au Maroc. Ce n’est pas une tâche simple, d’autant que d’autres puissances comme la Chine etLa Russie cherche à jouer un rôle plus important au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Il estpeu probable que les États-Unis inversent le cours du Sahara occidental, étant donné que cela aura un impact sur l’accord de normalisation israélo-marocain, que l’administration espèrebâtir sur.

    L’administration Biden a remis les droits de l’homme à l’ordre du jour dans ses relations avec les États du Moyen-Orient et est passée à rejoindre le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Malgré la realpolitik dans les relations américano-marocaines, l’administration devrait étayer sa rhétorique des droits humains par des actions et faire des droits humains et de la libération des prisonniers une priorité dans ses discussions avec les Marocains. Le gouvernement marocain, pour sa part, devrait libérer Monjib, Radi et d’autres prisonniers politiques, car les arrestations se poursuivent.détruire ce qui reste de la réputation libérale du Maroc.

    Tags : Maroc, Maati Monjib, The Brookings Institution, droits de l’homme, repression,

  • Algérie : Le compte à rebours commence pour les élections législatives

    La classe politique n’ignore pas que le compte à rebours pour les prochaines joutes électorales à bel et bien commencé…

    L’adoption par le Conseil des ministres, réuni avant-hier sous la présidence du président de la République Abdelmadjid Tebboune, d’un projet d’ordonnance portant loi organique relative au régime électoral et d’un projet d’ordonnance relatif à la détermination des circonscriptions électorales et du nombre de sièges à pourvoir pour l’élection du Parlement, sonne comme un coup de départ de la course pour les élections législatives anticipées. Désormais donc la classe politique sait globalement à quoi s’en tenir puisque toutes les dispositions relatives au régime électoral sont connues.

    Il va sans dire que le projet de loi en question doit d’abord être promulgué dans le Journal officiel pour qu’il ait effectivement force de loi. Mis à part cette simple formalité la classe politique n’ignore pas cependant que le compte à rebours pour les prochaines joutes électorales a bel et bien commencé. Cependant une inconnue de taille reste encore à éclaircir pour que l’horizon politique soit totalement clair. En effet on ne sait pas encore, du moins pour le moment, si les élections législatives anticipées seront couplées avec les élections locales. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a, en évoquant le sujet lors de sa dernière rencontre avec des représentants de la presse nationale, laissé plané l’ombre d’un doute en n’étant pas très explicite. Abdelmadjid Tebboune a parlé d’abord d’élections locales puis d’élections législatives au renouvellement des assemblées populaires de wilaya (APW).

    Depuis, motus et bouche cousue, puisque aucun officiel n’est venu lever le voile sur cette inconnue. Mais il semble qu’il serait question de la tenue des seules élections relatives aux APW. Les élections relatives aux assemblées populaire communales devront sans doute attendre quelques mois supplémentaires avant d’être organisées. L’option de coupler ou non les législatives anticipées avec les électrisons locales a suscité un vif débat au sein de la classe politique. L’option a en effet des partisans et des détracteurs et chacun y va de son argument pour justifier sa position. Ainsi, pour les partisans de cette option de « jumelage » cela permettra incontestablement de faire beaucoup d’économie puisque des centaines de milliards seront ainsi préservés et ce au moment où le pays, qui traverse une grave crise financière, en a le plus grand besoin.

    Par contre pour les détracteurs de cette option, le « jumelage » va sérieusement handicaper l’opération électorale dans le sens où l’opération de dépouillement des voix risque d’être très compliquée, cela outre le fait qu’elle prendra du temps. Mais qu’à cela ne tienne puisque tout cela sera plus clair dans quelques jours. Ce qu’il faut retenir c’est que la classe politique, celle en tout cas qui a fait preuve de sa volonté de participer aux prochains scrutins, s’inscrit d’ores et déjà dans cette perspective en attendant le jour « J ». Dans peu de temps on va certainement s’attaquer à l’épineux dossier de la confection des listes électorales. Une opération qui ne sera pas estiment les observateurs, très ardue du fait que cette fois-ci « c’est la liste ouverte » qui a été retenue et non celle, qui a prévalu jusque-là, la liste fermée avec une tête de liste.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, élections législatives,

  • Macron ouvre l’accès aux archives de la Guerre d’Algérie

    Archives classifiées de plus de cinquante ans : Emmanuel Macron ouvre l’accès

    Le président français Emmanuel Macron a décidé d’ouvrir l’accès aux archives classifiées de plus de cinquante ans en prenant la décision de permettre aux services d’archives de procéder dès demain ( mercredi 10 mars aux déclassifications des documents couverts par le secret défense selon le procédé dit de « démarquage au carton » jusqu’aux dossiers de l’année 1970 incluse » indique un communiqué aujourd’hui de l’Elysée qui précise par ailleurs que « cette décision sera de nature à écourter sensiblement le délais d’attente liés à la procédure de déclassification s’agissant notamment des documents relatifs à la guerre d’Algérie »

    Et pour se faire dans les délais respectables et permettre aux universitaires et autres chercheurs d’y puiser pour les besoins de leurs travaux, le même communiqué ajoute que « le gouvernement a engagé sur demande du président de la République, un travail législatif d’ajustement du point de cohérence entre le code du patrimoine et le code pénal pour faciliter l’action des chercheurs » est-il indiqué.

    Pour l’Elysée « il s’agit de renforcer la communicabilité des pièces sans compromettre la sécurité et la défense nationale » En conclusion le communiqué de l’Elysée précise que « l’objectif est que ce travail entrepris par et avec les experts de tous les ministères concernées aboutisse avant l’été 2021 ».

    Ferhat Zafane

    La Patrie News, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, France, Archives, mémoire, colonisation,


  • Algérie : Des rôles de premier plan. Tebboune évoque le combat de l’Algérienne

    Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a salué, hier « les rôles de premier plan » et « les missions cruciales » assumés par la femme à travers l’histoire de l’Algérie, et la détermination qui l’anime face aux défis de l’heure. « Cette journée qui symbolise les valeurs de liberté, d’égalité et de dignité humaine, nous offre une excellente opportunité pour souligner encore une fois à quel point nous sommes fiers des filles de l’Algérie », a déclaré le Président de la République dans un message lu en son nom par la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, lors d’une cérémonie organisée en l’honneur de la femme algérienne au siège du ministère des Affaires étrangères, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Le Président Tebboune a exprimé, dans le même sens, sa considération « méritée » à la femme algérienne saluant « les rôles de premier plan et les missions cruciales qu’elle a n’a eu de cesse d’assumer à travers l’histoire de notre pays.

    Une histoire jalonnée de modèles et d’exemples que la Mémoire nationale retiendra avec égard et respect à l’actif de la femme algérienne, qui s’inspire encore de ce legs radieux et honorable pour relever, avec bravoure, les défis de l’heure ». Rappelant que la célébration de la Journée internationale de la femme intervenait, cette année, dans une « conjoncture particulière », le président de la République a relevé que « la crise sanitaire difficile qu’a traversée notre pays a mis en évidence l’enracinement de la solidarité et de l’entraide chez le peuple algérien altier ainsi que la cohésion au sein de la société ce qui nous a permis, Dieu soit loué, de réaliser des avancées notables dans la bataille contre l’épidémie et de remporter des victoires successives grâce à des efforts conjugués et continus, dont la dernière a été le lancement, dès janvier 2021, de la campagne de vaccination anti Covid-19 », a-t-il ajouté.

    « Nous nous attelons toujours à prendre les mesures à même d’atténuer l’impact de la pandémie, avec le concours de tout un chacun, notamment la société civile dont la femme est l’un des leviers clés à tous les niveaux de l’action associative et dans tous les domaines de la prise en charge des nouvelles générations », a affirmé le président Tebboune. Cette étape décisive, a-t-il poursuivi « exige de jeter les fondements d’une nouvelle ère affranchie de la corruption, sous toutes ses formes, et d’amorcer une véritable dynamique pour rattraper le temps perdu et parachever ce que nous avons initié depuis que le peuple nous a honoré de sa confiance et nous a investi de la responsabilité de concrétiser ses aspirations, découlant du Hirak authentique et béni ».Et d’ajouter, à ce propos, « nous sommes décidés à poursuivre, avec l’aide de Dieu, la concrétisation des engagements que nous avons pris ».

    Mettant en avant le rôle de la femme algérienne, « présente au cœur de cette démarche nationale et qui le sera davantage à la faveur de ce qui lui a garanti la Constitution, notamment en matière d’autonomisation politique et de participation à la relance économique », le Chef de l’Etat a cité également « la consécration du principe d’équité en matière d’accès aux postes de responsabilité et la protection contre toute forme de violence en vertu d’un dispositif juridique en adéquation avec nos constantes nationales et conformément à nos engagements internationaux ». « Ma conviction est profonde en la forte volonté nationale des filles de notre pays à adhérer à l’édification institutionnelle, dans toutes ses dimensions, essentiellement en ce qui concerne l’intégration de la femme dans la vie économique à travers l’encouragement de l’initiation de projets producteurs de richesse et de l’esprit d’entrepreneuriat chez la femme innovatrice », a soutenu le Président de la République, citant la femme rurale et la femme au foyer.

    Rappelant le programme national intersectoriel qui sera concrétisé au profit de la femme des zones reculées et défavorisées, le Président de la République a mis l’accent sur l’impératif d’assurer à ce programme « un accompagnement constant et une évaluation régulière dans le cadre d’une approche complémentaire aux efforts consentis pour la prise en charge des zones d’ombre dans les quatre coins du pays » . »Je suis résolument déterminé à ce que cette orientation soit dans les priorités des pouvoirs publics afin de réparer les injustices et enrayer les images de misère, qui ne sont pas dignes du rang et de l’image de l’Algérie et des sacrifices de ses vaillants Chouhada et des patriotes fidèles à leur serment », a affirmé le Chef de l’Etat.

    A cette occasion, le président Tebboune a appelé à « la synergie des efforts des filles et fils de l’Algérie au moment où ne sont plus dissimulées les velléités de semer la discorde et le chaos », se disant convaincu qu’ »elles sont inéluctablement vouées à l’échec face à la détermination du peuple à faire parvenir l’Algérie, à travers les institutions de l’Etat, au renforcement de la démocratie et de la transparence, à la garantie des libertés, à la moralisation de la vie publique et à la diffusion de la quiétude. En conclusion, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a exprimé aux femmes algériennes ses meilleurs vœux, leur réitérant à cette occasion « tout le soutien pour faire réussir les prochaines échéances décisives dans le cadre de l’édification de l’Algérie nouvelle ».

    L’Est Républicain, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, femme,

  • France-Algérie : La mémoire sert à combattre les horreurs

    Le débat mémoriel algéro-français prend de plus en plus de poids dans les sphères politico-médiatiques en Algérie et en France, depuis la remise du rapport Stora au président français, Emmanuel Macron. Dans cette nouvelle atmosphère, dont on ne peut pas vraiment soupeser la lourdeur, la France a un objectif pas encore très lisible et l’Algérie entend faire admettre la cruauté du système colonial. La démarche algérienne est dénuée de calculs politiciens. Il s’agit de dire à l’humanité ce qu’était la colonisation de peuplement pour que pareille chose ne puisse pas se reproduire. Et il faut pour cela que les Français d’aujourd’hui sachent le mal profond causé par le colonialisme, comme ils ont été mis au courant de l’horreur nazie et du drame de l’esclavage.

    A ce propos, justement, en Algérie on n’oubliera jamais la violence inouïe du système colonial français. Faut-il après tant d’années d’indépendance, ressortir le sujet ? La réponse est bien entendu oui. Et pour cause, la France officielle d’aujourd’hui continue de trouver quelques «qualités» à sa présence en Algérie. Le pouvoir à Paris ne le dit pas à haute voix, mais il est indéniable que la communication politique de ce pays n’est pas très nette, notamment sur la question des crimes coloniaux. Même si Emmanuel Macron a officiellement reconnu les assassinats de Ali Boumendjel et Maurice Audin par l’Etat français, il reste dans le discours officiel a quelques relents de «biens faits de la colonisation».

    L’on sent bien cette tendance à la «glorification» d’un passé pourri », non pas dans les discours des politiques, mais dans les travaux audiovisuels que l’on a produit tout au long des 59 dernières années. Les documentaires français sur l’ère coloniale tentent systématiquement de trouver des circonstances atténuantes. En d’autres termes, ils veulent bien reconnaître la cruauté du système colonial, mais évoquent systématiquement l’alibi de la réaction à la violence révolutionnaire.

    Ils invitent leur auditoire à méditer sur des «faits» et font du Premier novembre 1954, le point de départ d’argumentaires. Les plus « osés » de leurs films documentaires sur l’Algérie effleurent à peine le massacre de mai 1945. C’est pour cette raison qu’il est impératif de commémorer toutes les journées qui symbolisent l’horreur coloniale. Des enfumades de Mostaganem jusqu’aux meurtres de manifestants du 17 octobre 1961, en passant par la torture érigée en système.
    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, France, Mémoire, colonisation, crimes coloniaux, guerre d’Algérie,

  • Algérie : Le beurre et l’argent du beurre…politique

    par Madjid Khelassi

    Un sénateur du FLN, jette un véritable pavé dans la mare opaque du landerneau politique algérien, en affirmant que les 192 députés qui ont siégé dans l’ex CNT ( conseil national de transition) de 1994 à 1997 avaient voté juste avant de quitter l’hémicycle, une loi leur permettant une retraite à vie de l’ordre de 400 000 dinars !

    Parmi ces « heureux » bénéficiaires, il cite Zoubida Assoul, Bengrina , Saida Benhabyles , Djamel Ould Abbes etc…

    La réaction en chaîne à ces propos, ne s’est pas faite attendre, et dont la plus virulente vient de Zoubida Assoul avocate de son état, ex membre du CNT et présentement cheffe d’un parti d’opposition.

    Madame Assoul réfute le montant de 400 000 dinars, et précise que cette pension varie entre 230 000 et 240 000 dinars mais ne dépasse pas les 260 000 dinars, c’est-à-dire 13 fois le SMIC !

    Mais là où le bat blesse, encore plus, c’est que Zoubida Assoul se situe comme une opposante de premier ordre au régime.

    Tentation Faustienne* ! Beurre, argent du beurre, et beurrier-système ! Des opposants se sucrant sur la bête…on aura tout vu !

    Le combat qu’on nomme opposition vire ici au lucre. Et la parade sur macadam Hirakien se fait sonnante et trébuchante. Le fric, hémophile, mangeur de la probité et dévastateur de l’esprit, aura tout détruit chez nous.

    Elle est belle l’opposition qui scande a tue-tête chaque vendredi le départ du système et qui se sustente aux frais du régime .

    Décidément personne ne résiste à la belle vache à lait algérienne…et ses mamelles envoûtantes ! Chanter les revendications du Hirak à 40 briques le mois…! On est presque en champions’ ligue de la politique.

    Le roman national nous gratifie chaque fois d’une nouvelle page. Après les opposants de salons, voici venu le temps des opposants marrons.

    *Faust, héros d’un conte populaire allemand, contracte un pacte avec le diable, qui lui offre une seconde vie de plaisir, contre l’âme de ce premier.

    La Nation, 8 mars 2021

    Tags : Algérie, Conseil National de Transition, retraite,

  • Maroc / Algérie: Jeune Afrique, un magazine pris entre deux ennemis jurés

    Source : The Africa Report, 8 mars 2021

    La question du Sahara occidental a empoisonné plus que les relations maroco-algériennes. Le magazine «Jeune Afrique» continue d’être interdit en Algérie, où il est également devenu une victime des tensions entre les deux pays.

    Ceci est la cinquième partie d’une série en cinq parties .

    En 1964, Mohamed Boudiaf, le plus «marocain» des politiciens algériens, a fait une déclaration prémonitoire: «L’existence d’une atmosphère chargée d’émotion dans laquelle les dirigeants et même les masses, qui restent influencés par un sentiment d’identité régionale et de nationalisme, échangent des insultes, les uns avec les autres crée un fossé entre les gens qui sera difficile à combler. »

    Plus de 50 ans plus tard, à notre grand regret, ses paroles continuent d’être confirmées chaque jour qui passe. Le conflit que les ennemis frères de l’Afrique du Nord entretiennent depuis des décennies est de notoriété publique et a saigné dans de nombreux autres domaines, de la mal nommée Union du Maghreb arabe, qui n’a pas tenu de réunion depuis plus d’une décennie, à l’Union africaine, scènario de discussions animées entre Alger et Rabat. Le Maroc n’a réintégré l’institution qu’en 2017, après 33 ans d’exil volontaire.

    Cette «paix très froide», comme la décrivent les diplomates de la région, dont l’expression la plus absurde est la fermeture d’une frontière de 1 600 km depuis 1994, est toxique pour tout le continent. Mais cela paralyse le Maghreb avant tout.

    Aveuglés par une aversion pavlovienne l’un envers l’autre, l’élite politique, commerciale et intellectuelle de chaque pays insiste pour perpétuer un conflit anachronique. Pire encore, une course folle aux armements se déroule depuis le début de ce siècle, l’Algérie se tournant vers la Russie pour ses biens militaires, tandis que les puissances occidentales approvisionnent le Maroc. Les sommes massives que ces ennemis investissent dans leurs forces armées pourraient certainement être mieux dépensées ailleurs.

    Jeune Afrique (JA) a souvent été victime de cette animosité profondément enracinée, comme celle entre chats et chiens, cet enchevêtrement inextricable de bile et d’amertume. Surtout en ce qui concerne l’Algérie, car les dirigeants du pays ont clairement indiqué que nous devions choisir un camp. Nous avons donc été confrontés à un nœud gordien, qui a provoqué de nombreuses crises. Interdit pendant deux décennies en Algérie, de 1978 à 1998, JA a de nouveau été attaqué par les autorités du pays il y a un peu plus de deux ans.

    Fin mars 2018, notre distributeur algérien a été prévenu par le ministère de la communication – si on peut l’appeler ainsi! – qu’il devrait cesser d’importer JA avec d’autres titres publiés par Jeune Afrique Media Group (The Africa Report) ainsi que ceux sur son orbite, comme La Revue, publiée par notre président-directeur général, Béchir Ben Yahmed, et Afrique Magazine, propriété de Zyad Limam.

    Seuls une centaine d’exemplaires de JA ont été autorisés à circuler en Algérie, mais ils étaient destinés aux membres du gouvernement, au bureau du président et à diverses institutions qui ne pouvaient apparemment pas être privés de leur lecture hebdomadaire du magazine.

    Un diktat à l’envers

    Avec un peu, et même beaucoup, de fouilles, car il est difficile d’obtenir le moins d’informations hors d’Algérie, nous avons pu identifier la raison de ce diktat en arrière. En somme, JA était perçue comme un éclairage trop négatif sur l’Algérie. Et, bien sûr, d’aller trop doucement sur son voisin marocain. La goutte d’eau a été un entretien avec le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, publié dans JA à la mi-mai 2018.

    Certes, Bourita n’a pas mâché ses mots sur le sujet d’Alger. Mais est-ce que cela devrait surprendre compte tenu des tensions accrues qui dominent actuellement les relations entre les frères ennemis du Maghreb?

    Ce que le gouvernement algérien omet de dire, c’est qu’outre le fait que nous produisons du journalisme avec le plus d’objectivité possible, nous nous efforçons depuis des années d’essayer de donner une voix aux dirigeants du pays dans nos pages et de leur permettre d’exprimer leurs points de vue.

    Nous avons fait d’innombrables demandes pour interroger différents Premiers ministres, ministres des Affaires étrangères, des responsables du parti Front de Libération Nationale et des dirigeants d’entreprises publiques. Tous sont restés sans réponse. Nous n’avons jamais pu en tirer le moindre enregistrement audio ou vidéo.

    Il n’y a pas si longtemps, malgré les tensions, les préjugés, les soupçons et les accès de paranoïa, certains canaux de communication étaient encore ouverts. Je peux en témoigner moi-même, après avoir passé de longues heures à discuter de la situation avec Larbi Belkheir, Ali Benflis, Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, Abdelkader Messahel, Djamel Ould Abbes, Hachemi Djiar et d’autres encore.

    Ces conversations étaient parfois un peu passionnées, mais au moins elles ont eu lieu. Souvent, JA a été critiquée, plus ou moins sournoisement, pour son prétendu parti pris pro-marocain en ce qui concerne la question du Sahara occidental.

    En 2018, alors que l’ère Abdelaziz Bouteflika touchait à sa fin, la présidence, logée au palais El Mouradia, a de nouveau puni JA. Quelques mois après l’élection du président Abdelmadjid Tebboune, lorsque nous avons demandé à la nouvelle administration de lever l’interdiction de nos titres, nous avons enfin pu, pour la première fois depuis longtemps, avoir une conversation avec les dirigeants algériens.

    Nous avons eu l’occasion de nous entretenir avec Belaïd Mohand Oussaïd, conseiller à la communication du président, et avec le ministre de la communication, Amar Belhimer, un ancien journaliste connu pour son ouverture d’esprit. La nouvelle Algérie, issue du mouvement de protestation Hirak et de la chute du régime de Bouteflika, a montré des signes de retour à la normale.

    Surprise Surprise

    Mais à notre grande surprise, au cours d’une discussion de plus d’une heure avec Oussaïd, une grande partie du débat tournait encore autour du Maroc, l’ennemi juré, son vœu pieux «colonialiste» au Sahara occidental, la duplicité de ses dirigeants à la tête d’un «Royaume des trafiquants» et, eh bien, vous voyez l’idée.

    Inutile de dire qu’il n’a pas manqué de nous critiquer pour nos tendances pro-marocaines ou de nous inciter à la sagesse. Au lieu du changement annoncé par la nouvelle administration – à tout le moins celui d’un changement de mentalité – nous avons été confrontés à la même vieille chanson obsessionnelle, encore une autre tirade anti-marocaine qui rappelle quelqu’un qui avait une explosion provoquée par le syndrome de Tourette.

    Un tel discours est incompréhensible alors que l’Algérie a tant de défis à relever et de meilleures façons d’utiliser son temps. C’est aussi suicidaire étant donné que l’écrasante majorité de la population souhaite que le gouvernement parle de l’avenir, tandis que les dirigeants algériens de tous bords insistent pour vivre dans le passé, préférant, à la minute où l’opportunité se présente, s’accrocher à de vieilles rancunes contre le Maroc et la France.

    Quelque 57 ans après les propos prémonitoires de Boudiaf, l’Algérie continue de lancer des insultes au Maroc. C’est une situation profondément déchirante pour l’équipe de la JA, car nous suivons de si près l’Algérie moderne, un pays pas comme les autres, depuis la guerre d’indépendance.

    (traduction non officielle)

    Tags : Algérie, Maroc, Jeune Afrique, Sahara Occidental,