Catégorie : Algérie

  • Recouvrement des fonds détournés: L’Algérie en appelle à la responsabilité de l’ONU

    par El-Houari Dilmi


    Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati a déclaré, hier lundi, que l’Algérie « est profondément inquiète de la montée préoccupante de la cybercriminalité dans le monde». Prenant part au 14e Congrès des Nations Unies pour la prévention du crime et la justice pénale qui se tient à Kyoto (Japon), Belkacem Zeghmati, a également indiqué que l’Algérie avait présenté sa candidature pour la présidence du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles. Se félicitant de la création du Comité spécial chargé d’élaborer une convention internationale globale sur la lutte contre l’utilisation des technologies de l’information et des communications (TIC) à des fins criminelles, en vertu de la résolution de l’Assemblée générale de l’ONU 74/247″, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui s’exprimait en visioconférence, a affirmé que l’Algérie « demeure convaincue que le développement durable et la suprématie de la loi sont intimement liés ».

    Le Premier ministre, Abdelaziz Djerrad, avait déjà, par le passé, rappelé la Convention des Nations unies contre la corruption que l’Algérie a ratifiée, «l’instrument le plus approprié pour fonder l’action de l’Etat dans le recouvrement des avoirs issus des crimes de corruption», avait-il déclaré. Respectueuse de la convention onusienne de lutte contre la criminalité transfrontalière et ses protocoles, l’Algérie « œuvre en permanence à adapter son arsenal juridique national avec les conventions et normes internationales pertinentes », a encore déclaré le ministre de la Justice, ajoutant que l’Algérie « reconnait le rôle du mécanisme d’examen dans l’amélioration de la mise en œuvre des conventions onusiennes de lutte contre la corruption et la criminalité organisée transfrontalière, et son apport en matière d’assistance technique aux pays qui en ont besoin ». « La situation particulière que connaît l’Algérie du fait de sa position géographique et de l’impact des situations sécuritaire, politique et économique dans son entourage, autant de facteurs qui forment un terreau fertile pour la prolifération du trafic des migrants et des demandes de rançons », a relevé Belkacem Zeghmati, rappelant, au passage, que « la proximité géographique de l’Algérie de l’un des plus grands centres de production et d’exportation de cannabis ; une situation qui engendre trafic illicite des stupéfiants, blanchiment d’argent et corruption, en témoignent les analyses et rapports rendus par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) », a-t-il dit.

    Le Garde des Sceaux a également mis en avant l’intérêt accordé par le Congrès aux nouvelles formes de criminalité et à la question du trafic des biens culturels, notamment les atteintes au patrimoine culturel mondial, rappelant à l’occasion que « l’Algérie a de tout temps mis en garde contre la corrélation entre l’instabilité politique et sécuritaire et le pullulement des activités criminelles organisées, sous toutes leurs formes ».

    S’agissant de la lutte contre la criminalité transnationale organisée et la corruption, Belkacem Zeghmati a relevé qu’en dépit des « résultats positifs réalisés dans le cadre de la mise en œuvre des deux conventions onusiennes pertinentes, il est regrettable de voir encore des barrières se dresser devant le recouvrement d’avoirs ». Ce dernier a réitéré, dans ce cadre, l’appel lancé par l’Algérie en direction de « tous les Etats membres pour l’application de leurs engagements internationaux et à une intensification des efforts pour faciliter le recouvrement des avoirs ». « L’Algérie affirme que l’administration, la gestion et l’utilisation des avoirs recouvrés relèvent en premier lieu de la responsabilité de l’Etat demandeur », a-t-il souligné, notant l’importance de « recouvrer les avoirs sans condition dans le strict respect des droits souverains des Etats », a-t-il conclu.

    Le Quotidien d’Oran, 9 mars 2021

    Tags : Algérie, cybersécurité, fonds détournés,

  • Algérie : “Nidaa El Watan” sous le feu des critiques, Berramdane se défend

    Moins de 24 heures après l’annonce officielle de sa création, l’Alliance “Nidaa El Watan” a fait l’objet de critiques auxquelles le conseiller auprès du président de la République a décidé de répondre et mettre les choses au clair.

    Ce dimanche, Nazih Berramdane a dit sans ambages que l’initiative de l’alliance “Nidaa El Watan” (appel de la patrie), lancée 24heuers plus tôt, n’est point un comité de soutien et ne ressemble en rien aux précédentes initiatives comme le prétendent certains mais pilotée par des gens jouissant d’une crédibilité.

    Dans un entretien à la Radio Algérie Internationale, Berramdane est revenu sur le débat suscité par ce nouveau-né en soulignant qu’« il y a ceux qui ont tendance à tout détruire, à couper tous les liens de nature à aboutir à un vrai changement et à s’attaquer à toute initiative».

    Et l’interlocuteur de préciser: «Il y en a ceux qui comparent cette initiative à d’autres plus anciennes…Mais la différence est très vaste car les anciennes avaient pour but de se ranger derrière des personnes et étaient plutôt sous forme de comité de soutien. Ce qui n’est plus le cas pour celle qui vient de voir le jour parce qu’elle est initiée par des gens réputés pour leur crédibilité au niveau national et qui ont répondu présent à l’appel pour servir la patrie».

    Berramdane: «L’Alliance “Nidaa El Watan” voit le jour»

    Nazih Berramdane, conseiller auprès du président de la République chargé du mouvement associatif et de la communauté nationale à l’étranger a annoncé, samedi, la création d’une alliance nationale des associations de la société civile baptisée “Nidaa El Watan” ou (appel de la patrie).

    Composée de syndicats, d’associations, d’organisations et des acteurs de la société civile, cette alliance a pour but, selon Barramdane, de consolider la cohésion sociale et renforcer le front interne.

    Le conseiller auprès du chef de l’Etat a affirmé la formation dans les jours à venir des associations nouvelles, à leur tête l’Observatoire national de la société civile.

    «Ce projet va permettre l’émergence de quelque 5.000 associations au niveau national», s’est-il félicité, ajoutant que l’Observatoire national de la société civile aura pour tâche de débattre de toutes les questions qui concernent et intéressent la jeunesse algérienne avec la participation de la communauté nationale établie à l’étranger.

    L’interlocuteur a fait également savoir que le nombre des membres du Conseil national économique et social et environnemental est passé de 40 à 60.

    Echourouk, 7 mars 2021

    Tags : Algérie, Nidaa Alwatan, Nazih Berramdane, partis politiques,

  • Amnesty Internationa : MENA: la violence sexiste continue de dévaster la vie des femmes dans toute la région

    Source : Amnesty International, 8 mars 2021

    À travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA), malgré quelques réformes limitées, les femmes continuent d’être confrontées à une discrimination et à des violences quotidiennes enracinées dans un pays où les gouvernements n’ont pas réussi à éradiquer les arrestations arbitraires, les enlèvements, les assassinats, les meurtres dits «d’honneur» et autres. formes de violence sexiste, a déclaré Amnesty International, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.

    Plus récemment, le début de la pandémie de COVID-19 a conduit certains pays à signaler une augmentation des cas de violence domestique et des appels aux lignes d’assistance en raison de la détention prolongée à domicile pendant les périodes de verrouillage et de couvre-feu.

    «Dans la région MENA, la vie de nombreuses femmes et filles continue d’être gâchée par la réalité quotidienne de la violence à la maison ou dans la rue. La violence sexiste est déjà une préoccupation omniprésente en matière de droits humains dans la région MENA et la flambée de violence domestique pendant les verrouillages de COVID-19 a eu des conséquences catastrophiques », a déclaré Heba Morayef, directrice régionale d’Amnesty International pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

    «Ces dernières années, alors que les défenseurs des droits des femmes de toute la région ont remporté d’importantes batailles qui ont apporté des progrès limités dans le domaine des droits des femmes, en particulier grâce à des réformes législatives abrogeant les lois discriminatoires, ces progrès ont été éclipsés par les gouvernements qui s’engagent ou, à tout le moins, acceptent le genre. la violence qui continue d’avoir un impact dévastateur sur la vie des femmes. »

    La pandémie du COVID-19 en 2020 a accru les risques déjà graves auxquels sont confrontées les femmes de la région, avec des organisations de défense des droits des femmes, des lignes d’assistance et des abris pour les survivantes de la violence domestique dans certains pays de la région MENA, notamment l’Algérie, l’Irak, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie faisant état d’un augmentation des appels au soutien ou enregistrement d’une augmentation des cas de violence sexiste.

    En Algérie, au moins 39 cas de meurtre ou «d’agression intentionnelle et de voies de fait» entraînant la mort ont été enregistrés par le Centre d’information sur les droits des femmes et des enfants pendant le verrouillage du COVID-19, les groupes de défense des droits des femmes avertissant que le nombre réel de les cas sont probablement plus élevés.

    La violence sexiste reste endémique

    Ces dernières années, plusieurs pays de la région MENA ont fait des progrès limités sur les droits des femmes au niveau législatif et institutionnel. Il s’agit notamment de réformes attendues depuis longtemps du système de tutelle masculine discriminatoire en Arabie saoudite et de la levée de l’interdiction des femmes conductrices, de la mise en place d’un mécanisme de plainte pour les survivantes de violence domestique en Tunisie et d’un refuge pour les femmes exposées au risque de «crimes d’honneur» en Jordanie. .

    Dans tout le Maghreb, des dispositions légales pour lutter contre la violence à l’égard des femmes ont été introduites, y compris une loi historique de 2017 en Tunisie pour protéger les femmes de toutes les formes de violence sexiste.

    Pourtant, ces progrès ont été éclipsés par la violence et la discrimination persistantes auxquelles les femmes sont confrontées, en particulier en matière de mariage, d’héritage et de garde des enfants, et ont été sapés par la faible mise en œuvre des réformes et le refus continu du libre arbitre des femmes.

    Des meurtres dits «d’honneur» ont continué d’être enregistrés en Iraq, en Iran, en Jordanie, au Koweït et dans les communautés palestiniennes d’Israël et de Palestine, où les autorités n’ont pas pris de mesures pour poursuivre les auteurs ou s’attaquer aux lois discriminatoires sous-jacentes ou aux normes sexospécifiques qui permettent de tels actes. violence pour prospérer. Dans plusieurs pays, les femmes défenseurs des droits humains ont été menacées – y compris des menaces de viol – d’intimidation, d’interdictions de voyager ou même d’attaques violentes et de meurtres, de la part d’acteurs étatiques et non étatiques cherchant à les faire taire.

    En Libye, des femmes et des filles ont été victimes d’agressions physiques, d’enlèvements, d’assassinats et de violences sexuelles , ainsi que de campagnes de dénigrement et d’abus en ligne de la part de milices et de groupes armés. Plus récemment, en novembre 2020, l’avocat libyen Hanan al-Barassi a été abattu à Benghazi après avoir critiqué la corruption d’individus affiliés à des groupes armés dans l’est de la Libye.

    De même, en Irak, des hommes armés ont abattu Reham Yacoub, un activiste connu pour avoir organisé des manifestations locales à Bassorah en août 2020.

    En Égypte, une campagne en ligne contre le harcèlement sexuel et la violence des jeunes féministes a conduit à l’arrestation de plusieurs hommes accusés de viol en août 2020. Pourtant, malgré l’approbation par les autorités égyptiennes d’une disposition légale permettant aux procureurs d’accorder l’anonymat aux survivantes de violences sexuelles, les survivants et les témoins qui ont témoigné dans de tels cas ou dénoncé des violences sexuelles ont continué à faire l’objet d’arrestations et de poursuites.

    En 2020, au moins neuf femmes influenceuses des médias sociaux ont été poursuivies pour «violation des principes de la famille » pour des vidéos publiées sur TikTok. Les médias p ro-gouvernementaux se sont également lancés dans une vicieuse campagne de dénigrement contre les femmes survivantes de violences sexuelles et leurs partisans.

    En Iran, la police «morale» continue d’appliquer des lois discriminatoires et dégradantes sur le voile forcé, soumettant les femmes et les filles au harcèlement quotidien et aux attaques violentes.

    Les droits des survivants bafoués

    Les femmes qui se manifestent pour signaler des abus font face à de sérieux obstacles pour accéder à la justice. En Libye, ils risquent d’être arrêtés pour «adultère» et dans le cas des réfugiés et des migrants, les survivants n’osent pas s’approcher de la police de peur d’être arrêtés et expulsés. Des femmes en Jordanie ont déclaré craindre d’être détenues dans des centres d’hébergement pour avoir dénoncé des actes de violence commis à leur encontre. Malgré les réformes, le système de tutelle masculine en Arabie saoudite continue de permettre aux tuteurs masculins de perpétuer la violence contre les femmes et ne parvient pas à les protéger contre la violence sexuelle et physique. Par exemple, les femmes qui souffrent de violence domestique ont toujours besoin de l’autorisation d’un tuteur masculin pour quitter les refuges.

    Alors que de nombreux pays ont abrogé les dispositions légales permettant aux violeurs d’échapper aux poursuites en épousant leur victime, la loi persiste dans un certain nombre de pays de la région MENA.

    «Une action gouvernementale inadéquate pour protéger les femmes contre la violence sexiste et lutter contre l’impunité perpétue depuis longtemps cette forme d’abus. Dans un premier temps, les autorités doivent condamner publiquement toutes les formes de violence sexiste et démanteler les structures discriminatoires qui facilitent de tels abus – comme la tutelle masculine », a déclaré Heba Morayef.

    « Ils doivent également veiller à ce que les droits des survivants soient protégés, à ce que les survivants puissent accéder en toute sécurité à la justice et à ce que les auteurs soient tenus de rendre des comptes. Les survivants doivent pouvoir accéder à un abri adéquat, à un soutien psychosocial ainsi qu’à des services juridiques et autres. »

    Tags : Algérie, Tunisie, Maroc, violence sexuel, violence de genre, maltraitance, femmes, Amnesty International,

  • Algérie Le président Tebboune continue de zapper les anciens partis de l’Alliance présidentielle

    Source : DIA-Algérie, 4 mars 2021

    DIA-04 mars 2021: Les partis de l’ancienne Alliance présidentielle sont toujours punis. Malgré leurs appel du pieds, ils ne sont pas reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui poursuit ses consultations dans le cadre de la révision de la loi électorale et l’organisation des prochaines élections législatives, le mois de juin prochain.

    En ce sens, le Président Tebboune a reçu ce mercredi au siège de la présidence de la République,

    Tahar Benbaibeche, président du parti El Fadjr El Djadid, Lamine Osmani, président du parti Voix du peuple (PVP), et Djamel Benabdeslam, président du Front de l’Algérie nouvelle (FAN), et ce dans le cadre des concertations qu’il mène avec les chefs des partis politiques”, indique un communiqué de la présidence de la République.

    Le FLN, le RND, TAJ attendent désespérément leur tour, au moment où le MPA de Amar Beyounes a disparu des radars !

    Mohamed Nassim

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, FLN, RND, MSP,

  • Algérie : « Nida el Watan », futur parti pour une majorité présidentielle?

    Nazih ben Ramdane annonce la création de « Nida el Watan »
    Futur parti pour une majorité présidentielle?

    Nazih Ben Ramdane, Conseiller du président chargé des organisations de la société civile et de la Communauté nationale à l’étranger, a annonce, hier à Sidi Fredj, la naissance de Nida El Watan (l’appel de la nation).

    « Le but final étant de permettre à la société civile de devenir un acteur effectif, à travers des nouvelles lois qui seront promulguées prochainement, explique Ben Ramdhane qui a annoncé dans la foulée la révision des codes de la wilaya et des communes », ainsi que « la création de nouvelles instances qui n’existaient pas par le passé » Ce nouveau né sur le paysage politique sera composé d’une coalition de représentants de la société civile, qu’il s’est chargé, depuis sa nomination, à structurer pour en faire très probablement, l’assise, voire la colonne vertébrale d’un parti politique qui portera le programme du président Tebboune. Pour Mustapha Zebdi, de l’Association de protection des consommateur, un des organisateur de l’initiative, « il s’agit de créer une force de proposition » pour faire avancer les réformes face qu’il accusé de « s’opposer au changement » .

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 7 mars 2021

    Tags : Algérie, Nidaa Al Watan, Abdelmajid Tebboune,

  • Le «tintamarre» Yasmina Khadra

    par Amine Bouali


    Grisé vraisemblablement par les ventes record de ses ouvrages (qui se chiffrent par dizaines de millions d’exemplaires à travers le monde), l’écrivain Yasmina Khadra, lors de ses dernières apparitions sur des chaînes de télévision outre-Méditerranée, a tenu des propos pour le moins immodestes qui donnent un aperçu, peut-être erroné, sur sa personnalité (mais, dans le domaine de l’art, ne faut-il pas toujours distinguer l’homme de l’artiste et est-il bien raisonnable, par exemple, de réduire le grand Mozart à son caractère orgueilleux ou capricieux ?).

    Ainsi, notre célèbre écrivain prolifique -après avoir accusé son confrère marocain Tahar Ben Jelloun de lui avoir bloqué l’accès aux médias français et surtout au prix Goncourt (un prestigieux prix littéraire parisien qu’il pense sans doute mériter cent fois)-a jugé étrangement que la reconnaissance de ses nombreux lecteurs ne lui suffisait pas («Ah non, non, ça ne suffit pas !» s’est-il exclamé), avouant donc implicitement que l’adoubement par les médias comptait autant sinon davantage pour lui : «Les miens se posent pas mal de questions. Ils commencent à douter : un bonhomme exclu de l’ensemble des institutions littéraires françaises et des jurys littéraires ! Mon dernier livre, «Le sel de tous les oublis», a été bloqué par toutes les télés et radios françaises».

    Il s’est plaint également du silence des médias arabes qui entourerait, d’après lui, son œuvre : «A Singapour, mon roman «Les hirondelles de Kaboul» a été lu plus que dans tous les pays arabes réunis. J’ai cinq millions de lecteurs en France, quinze millions dans le monde, dans 57 pays. Il n’y a aucun écrivain arabe aussi traduit que moi dans le monde mais je suis peu connu dans les pays arabes. Mes lecteurs au Brésil sont plus nombreux que dans l’ensemble du monde arabe. Cela vous donne une idée de l’intérêt qu’on porte à notre génie («Le génie arabe», il voulait dire certainement. NDLR)». Et d’ajouter plus loin sans sourciller : «En tant que romancier écrivant en français, je n’ai aucun complexe. Je ne peux imaginer un écrivain qui me dépasse dans le domaine du roman».

    Sursaut d’orgueil d’un écrivain qui pense être injustement blacklisté ou, pire, vantardise déplacée d’un auteur à succès? Dans son pamphlet «La littérature à l’estomac» paru en 1950, Julien Gracq (qui a refusé, lui, le prix Goncourt qui lui a été décerné en 1951 pour son roman «Le rivage des Syrtes») avait fustigé une «littérature contemporaine construite de forme industrielle, destinée à être mâchée par un public domestiqué par les médias» et dénoncé le «tintamarre» médiatique qui accompagnait désormais l’écrivain.

    Yasmina Khadra devrait, peut-être bien lui aussi, s’interroger sur tout ce «bruit de fond» fait autour de sa personne, ne serait-ce que pour vérifier s’il en avait réellement besoin pour être un écrivain ?

    Le Quotidien d’Oran, 7 mars 2021

    Tags : Algérie, Yasmina Khadra,

  • Algérie : “Nidaa el-watan”, un parti présidentiel est né

    Un nouveau rassemblement baptisé Nidaa el-watan (l’appel de la patrie) brassant des acteurs de la société civile vient d’être crée sous l’instigation d’un conseiller du Président de la République. Composé de syndicats, de plusieurs associations et d’organisations de la société civile, ce rassemblement se veut une force de proposition qui permettra à la société civile de devenir un acteur effectif.

    Des associations et organisations de la société civile ont annoncé, ce samedi à Alger, le lancement de cette nouvelle initiative. Nida el-watan se veut une force de proposition et vise à «renforcer le front national interne et consolider la cohésion sociale».

    Nazih Ben Ramdane, conseiller du président chargé des organisations de la société civile et de la communauté nationale à l’étranger, a annoncé la création de cette alliance, affirmant que «ce rassemblement va permettre à la société civile de devenir un acteur effectif, notamment à travers de nouvelles lois qui seront promulguées prochainement».

    M. Ben Ramdane a également annoncé, pour les prochains jours, la création d’organismes associatifs, à leur tête l’Observatoire de la société civile. «De nouvelles associations vont être créées. Ce projet va permettre l’émergence de quelque 5 000 associations sur tout le territoire national», a précisé le conseiller du Président.

    Le président de la République, rappelons-le, avait annoncé la création de l’Observatoire de la société civile ainsi que le Conseil supérieur de la jeunesse. Evoquant ce Conseil de la jeunesse, le conseiller du Président a affirmé qu’il jouera un rôle important. «Il aura pour mission de débattre sur toutes les questions qui concernent et intéressent la jeunesse algérienne. Cela avec la participation et l’implication des jeunes Algériens établis à l’étranger, qui auront à jouer un rôle important», a-t-il précisé.

    M. Ben Ramdane a par ailleurs annoncé la révision prochaine des codes de la wilaya et des communes, mais aussi la création de nouvelles instances qui n’existaient pas par le passé. Il a, en outre, fait savoir que le nombre des membres du Conseil national économique et social et environnemental (CNES) est revu à la hausse. Il sera désormais composé de 60 au lieu de 40 membres.

    Le Jeune Indépendant, 6 mars 2021

    Tags : Algérie, Nidaa El Watan, Abdelmajid Tebboune, partis politiques,

  • France-Algérie : Les exigences de la réconciliation mémorielle

    La réhabilitation posthume du militant nationaliste Ali Boumendjel, arrêté en pleine Bataille d’Alger et exécuté par l’armée française, constitue un nouveau chapitre dans l’histoire de la colonisation. Plus qu’un «acte isolé», comme l’affirme l’Elysée dans un communiqué, la quête mémorielle procède de gestes à forte charge symbolique préconisés par l’historien Benjamin Stora, recommandant une politique des «petits pas».

    La reconnaissance de l’assassinat de Maurice Audin et le rapatriement des 24 restes mortuaires de chouhada représentent indéniablement des progrès qui en appellent d’autres dans la voie de la réconciliation mémorielle initiée par le président Macron et le président Abdelmadjid Tebboune. La démarche louable et porteuse d’une dynamique de rapprochement entend tourner des décennies d’amnésie et d’occultation imposées par les tenants du négationnisme et des nostalgiques d’un passé à jamais révolu. Il suffit seulement de relever la levée de boucliers subie par le président Macron, qualifiant le colonialisme de «crime contre l’humanité» et levant le voile sur la torture et les exécutions sommaires pratiquées par l’armée coloniale.

    A trois semaines d’intervalle, l’exécution de Larbi Ben M’hidi (4 mars 1957) et l’assassinat d’Ali Boumendjel (23 mars 1957) par le même bourreau, le tristement tortionnaire «commandant O», Paul Aussaresses, renseignent sur le mensonge d’Etat longtemps entretenu. Le temps de la vérité historique a sonné.

    En socle de la nouvelle Algérie, la question de la mémoire, en fondement de l’identité nationale, est «un devoir sacré» proclamé par le président de la République engagé à rapatrier tous les restes de chouhada, à récupérer les archives et traiter avec toute la rigueur voulue la question de l’indemnisation des victimes de l’explosion nucléaire au Sahara et de la décontamination des zones irradiées. La mise en place d’une chaîne spécialisée en histoire et l’institution de la Journée nationale de la mémoire, célébrée le 8 mai, indiquent clairement le sens d’un engagement qui n’est pas le fait d’une «quelconque tendance conjoncturelle».

    Au cours de la dernière rencontre avec des responsables de médias nationaux, le président de la République a appelé à faire preuve de discernement et de sérénité dans le traitement de cette question sensible, relevant que les «bonnes relations» entretenues avec la France d’Emmanuel Macron ne sauraient toutefois se faire au détriment de notre histoire. «Nous ne renoncerons jamais à notre mémoire qui ne peut faire l’objet d’aucun marchandage», a-t-il souligné. La réconciliation en marche reste tributaire de la manifestation de la vérité et, comme le montrent les «petits pas» accomplis jusque-là, de la reconnaissance pleine et entière de la responsabilité de l’Etat français dans les crimes coloniaux.

    Horizons, 6 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid Tebboune, France, Mémoire, Colonisation,

  • The Indian Express : Pourquoi la France a reconnu avoir tué un combattant de la liberté algérien 6 décennies après

    Source : The Indian Express, 7 mars 2021

    La reconnaissance par le président français Macron de la torture et de la mort de Boumendjel aux mains des soldats français est considérée comme un pas vers la guérison de vieilles blessures.

    Dans un effort visant à améliorer ses relations avec l’ancienne colonie algérienne, la France a admis que ses soldats ont torturé et tué l’avocat et combattant de la liberté algérien Ali Boumendjel, dont la mort en 1957 avait jusqu’à présent été couverte comme un suicide.

    Mardi, le président Emmanuel Macron a déclaré aux petits-enfants de Boumendjel : « [Il] ne s’est pas suicidé. Il a été torturé puis tué ».

    Qui était Ali Boumendjel ?

    Agé de 37 ans au moment de sa mort, Boumendjel était un nationaliste et un militant de l’indépendance algérien lorsque le pays d’Afrique du Nord était sous la domination coloniale française. Opposant actif au colonialisme français, Boumendjel a servi d’intermédiaire entre les modérés et les révolutionnaires luttant pour la liberté du pays.


    En 1957, les troupes françaises l’ont détenu et placé à l’isolement pendant la bataille d’Alger, dans le cadre de la guerre d’indépendance algérienne qui a duré huit ans. Pour faire passer sa mort pour un suicide, Boumendjel a été jeté du sixième étage d’un immeuble après avoir été tué.

    Ce conflit sanglant, marqué par la torture, les morts en détention et les disparitions forcées, a duré jusqu’en 1962, et a pris fin avec lui 132 ans de domination française.

    Au fil des ans, plusieurs organisations en France et en Algérie ont réclamé la découverte de la vérité sur la mort de Boumendjel.

    Paul Aussaresses, le chef des services de renseignements français en Algérie pendant la guerre d’indépendance, a avoué en 2001 qu’il avait ordonné l’assassinat de plusieurs prisonniers algériens, dont Boumendjel.

    Ce que la France a dit

    La France a eu une relation compliquée avec l’Algérie. Bien que des personnes ayant des liens avec le pays vivent en France (y compris les descendants d’anciens colons), la réticence de l’ancienne puissance impériale à admettre les atrocités qu’elle a commises pendant la période coloniale a longtemps jeté une ombre sur les relations bilatérales avec l’Algérie, ainsi que sur les relations avec sa propre grande communauté musulmane.

    Les deux pays sont également en désaccord sur le nombre d’Algériens qui ont été tués pendant la lutte pour l’indépendance. Selon les historiens français, environ 4 lakh algériens sont morts pendant la guerre, alors que le gouvernement algérien a affirmé que le nombre était supérieur à 10 lakh, selon la BBC. Pendant des années, le conflit a été désigné avec dédain en France comme les « événements algériens ».

    La reconnaissance par le président français Macron de la torture et de la mort de Boumendjel aux mains des soldats français est considérée comme un pas vers la guérison de vieilles blessures. Dans une déclaration, Macron a déclaré : « Au cœur de la bataille d’Alger, [Boumendjel] a été arrêté par l’armée française, placé à l’isolement, torturé, puis assassiné le 23 mars 1957 ». S’adressant aux petits-enfants de Boumendjel, Macron a déclaré que l’aveu avait été fait « au nom de la France ».

    Macron a également précisé que le cas de Boumendjel ne serait pas le seul qui serait réexaminé. « Aucun crime, aucune atrocité commis par quiconque pendant la guerre d’Algérie ne peut être excusé ou dissimulé », peut-on lire dans la déclaration de son bureau.

    Importance de la reconnaissance

    L’Algérie, qui célèbre l’année prochaine les soixante ans de son indépendance vis-à-vis de la France, s’est félicitée de cette admission. Elle a déclaré jeudi que « l’Algérie note avec satisfaction l’annonce par le président français Emmanuel Macron de sa décision d’honorer le combattant et martyr Ali Boumendjel », a rapporté l’AFP.

    En 2018, Macron avait admis que la France avait créé un « système » pour pratiquer la torture pendant la guerre, et avait également reconnu que le mathématicien français et militant communiste indépendantiste Maurice Audin avait été assassiné en Algérie. Lors de sa campagne électorale de 2017, Macron avait qualifié la colonisation française de l’Algérie de « crime contre l’humanité » et les actions françaises de « véritablement barbares ».

    Pourquoi certains sont encore mécontents

    Bien que Macron ait reçu des éloges pour ses efforts en vue de rétablir les relations entre la France et l’Algérie, certains lui ont reproché de refuser de présenter des excuses officielles pour les atrocités commises pendant le conflit.

    En janvier, Macron a déclaré qu’il n’y aurait « ni repentance ni excuses » mais des « actes symboliques », comme la formation d’une « commission de vérité » qui étudiera la guerre. Le rapport du gouvernement français qui a recommandé la création d’une telle commission a été critiqué par l’Algérie, qui l’a qualifiée de « non objective » et de « inférieure aux attentes ».

    Tags : Algérie, France, Mémoire, colonisation,


  • L’Algérie remporte le concours de l’huile d’olive de Dubaï par ISN Magazine6 mars 202107

    Source : ISN Magazine, 6 mars 2021

    Par Riad Beladi

    L’Algérien Hakim Alileche, a remporté le premier prix, parmi plus de 360 ​​participants à ce concours, venant de différents pays, dont l’Espagne, la Grèce, l’Italie et la Tunisie, qui sont les principaux producteurs mondiaux d’huile d’olive.

    Les juges du monde entier

    Les lauréats se voient offrir la possibilité de commercialiser leur produit sur les sites Internet des organisateurs du concours mais également sur un réseau de boutiques de luxe à travers le monde.

    Dans un communiqué à APS, le producteur, originaire de Tizi Ouzou et dont les vergers sont situés dans la région de Benhar à Ain Ouessara, a déclaré qu’il gardait sa ferme exclusivement en bio. En fait, il a soumis son produit pour certification à un organisme mondial basé en Allemagne.

    L’oléiculteur d’Ain Oussara possède un verger de 40 hectares avec 15 000 oliviers dont 9 000 sont en production avec irrigation goutte à goutte.

    En 2020, le verger a produit 20 000 litres pendant un an que l’agriculteur juge «difficile» en termes de rendement.

    M. Alileche a expliqué que pour obtenir son huile, les olives sont écrasées le jour même où elles sont cueillies dans le verger grâce à un moulin acquis de la Toscane en Italie.

    La cueillette se fait à la main, nécessitant une main-d’œuvre saisonnière d’une soixantaine de personnes «même si la main-d’œuvre est rare».

    «Le même jour, le broyage aide les olives à ne pas s’oxyder. Les niveaux de peroxyde sont d’environ 3% tandis que l’organisation internationale oléicole pour l’huile extra vierge la limite à un maximum de 20%. Cette distinction permet de montrer une fois de plus que le produit algérien n’a rien à envier aux produits des autres pays producteurs d’huile d’olive méditerranéens », estime M. Alileche.

    Cependant, l’oléiculteur regrette la persistance de la bureaucratie dans plusieurs aspects de son activité agricole.

    Par ailleurs, le problème de l’acquisition de bouteilles en verre pour l’huile d’olive reste, dit-il, problématique «dans la mesure où les producteurs de bouteilles en verre sont rares en Algérie, nous obligeant parfois à nous tourner vers leurs services. importation de Tunisie ».

    Concernant son ambition d’exportation, le producteur affirme avoir suscité l’intérêt de clients en France, en Russie, au Sultanat d’Oman mais aussi au Canada, au Japon et aux États-Unis pour la saison prochaine.

    La récolte des olives pour la production d’huile «extra vierge» de récolte précoce a lieu en octobre.

    «Par notre production, nous visons un marché du luxe. Sur le marché premium, le litre peut être vendu à 120 euros. Pour nous, nous commercialisons notre huile auprès de distributeurs pour 7 à 8 euros / litre ce qui la vend à plus de 20 euros / litre en Europe », souligne-t-il.

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