Catégorie : Algérie

  • Algérie : La fragilité de l’homme politique

    On le sait, certains l’ont vécu; la politique est un jeu dangereux. Elle requiert chez l’animal politique de la passion. De la folie. Du courage. De la fourberie. De l’amoralité. Elle tente beaucoup de personnes. Elle ne sourit qu’à certains. Et mêmes à ceux qu’elle sourit, elle finit, presque toujours, par leur tourner le dos, par faire leur malheur.

    En cette dernière étape de notre histoire, le hirak a mis à nu les plus fourbes. Les plus véreux. Il a causé leur ruine. Il a précipité leurs chutes. Certains périront dans la misère et le déshonneur. Et, grâce à la volonté de dieu, certains autres seront réhabilités, et d’autres, échapperont à toute inquiétude. Ils retrouveront leur vie d’avant la tempête, leurs affaires, leur quiétude.

    Mais avant cette étape il y avait une autre où d’autres hommes politiques ont payé le prix de leurs ambitions. Certains, vils, parce qu’ils “ont trempé la main trop profondément dans le miel”, d’autres, nobles, parce qu’ils ont refusé l’allégeance et les manigances, ou parce qu’ils voulaient le pouvoir, et qui ont donc inquiété ceux qui le possédaient.

    Les fourbes, les traîtres, les voleurs, n’en parlons plus. Ouyahia, Sellal, Ould Abbes et leurs comparses ne méritent plus notre attention. Qu’ils pourrissent là où ils sont, qu’ils souffrent, qu’ils restent à jamais prisonniers de leur passé puisqu’ils n’ont plus de présent ni d’avenir. Parlons des hommes. De ceux qui avant de faire de la politique ont fait, bien ou mal, notre histoire. Surtout de ceux qui ont souffert de la trahison des hommes.

    Hocine Ait Ahmed, trahi, était un grand homme. Il aurait pu être un TRÈS grand homme. Il avait tout pour celà; l’âme du jeune combattant, l’esprit du stratège, le passé héroïque, la tête bien faite. Il aurait pu être notre Mandela. Hélas il a fini par faiblir. Par fuir de la prison d’El Harrach en 1964. Et pour, presque, ne plus revenir. Il a fuit un plus grand destin.

    Contrairement à lui Mandela n’a pas fui. Il a résisté et a fait de sa prison une école de la vie. La plus grande école de la VRAIE vie de l’Afrique du Sud, et au-delà. À sa sortie de prison, il a fait, à lui seul une très grande révolution. À lui seul, il a libéré son peuple de la plus hideuse des injustices et des occupations. Il a donné à l’humanité une de ses plus grandes leçons avant de partir occuper la place royale dans l’histoire qu’il a mérité.

    Mandela, contrairement à Da L’Hocine, était résilient. Il est sorti plus fort de ses longues souffrances. Il n’a pas fui son destin. Il lui a fait face. Il l’a maîtrisé. Il a triomphé enfin. On doit à Nicolas Nassim Taleb la notion d’anti-fragilité, qui signifie la capacité, non seulement de revenir à l’état d’avant le choc ( c’est-à-dire la résilience) mais à un état encore plus fort. C’est-à-dire la capacité de tirer profit des difficultés pour en sortir plus fort.

    Mandela est le contraire de Ait Ahmed comme l’anti-fragilité et le contraire de la fragilité. La fragilité et l’anti-fragilité, c’est tout ce qui fait la différence entre ces deux grands hommes. Hocine Ait Ahmed, fragile, n’est pas allé jusqu’au bout de son destin.

    Mekideche A.

    Bel Abbès Info, 23 décembre 2020

    Tags : Algérie, Hocine Aït Ahmed, Nelson Mandela,

  • Algérie : Le Festival du Théâtre Professionnel donne rendez-vous au public

    La 14e édition Festival Culturel National du Théâtre Professionnel (FNTP) aura lieu du 11 au 21 mars 2021 à Alger, au niveau des plusieurs espaces du Théâtre National Algérien Mahieddine-Bachtarzi, a annoncé, hier le Commissariat du FNTP.

    Neuf pièces théâtrales, produites par les théâtres régionaux, le Théâtre National Algérien et la troupe lauréate du Premier Prix au Festival Local du Théâtre professionnel de Guelma, seront au rendez-vous pour les huit prix de cette édition à savoir le Grand Prix du Festival, de mise en scène, ceux du texte, scénographie, création musicale, meilleure interprétation féminine et masculine, et le Prix du Jury.


    Au menu du programme de cette édition 2021, figurent également des ateliers de formation, des conférences, des animations au niveau de la place Mohamed-Touri, ainsi que des ventes-dédicaces. Comme pour la précédente édition, tous les spectacles en compétition seront suivis de débat avec les critiques (de théâtre) et le public.

    Algérie Culture, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, théâtre, culture, art,

  • France -Algérie : Un ciel orangé…par des souvenirs nucléaires

    Du césium 137 a été détecté dans le ciel orangé du sud de la France…Ciel ocré par des vents en provenance d’Afrique du nord au début du mois de février 2021.

    Ce césium 137, élément radioactif fait encore des ravages dans la région de Reggane, et dont la France porte l’entière responsabilité, et ce en raison des essais nucléaires français effectuées dans les années 1960 dans le Sahara.

    Les années passent et le césium reste ! Sa longue durée de vie perd la moitié de sa terreur en radioactivité tous les 30 ans. Et ce n’est qu’au bout d’un cycle de 7 fois 30 ans qu’il devient infime.

    Retour à l’envoyeur…disent les férus des formules toutes faites. Quid de l’arroseur arrosé et du boomerang nucléaire ?

    Ah la France des lumières et ses inoubliables saloperies coloniales ! Après les « enfumades » de Bugeaud et Pélissier, le napalm de Challe et consorts, elle se fait, en 1960, 4e puissance nucléaire sur la peau des Algériens du Sahara !

    Cela fait plus de 60 ans que les habitants de la région de Reggane trinquent à leur santé ravagée.

    Si les effets immédiats furent terribles pour ces populations, il persiste des séquelles que nulle médecine n’est capable de réparer…Dysfonctionnement du système nerveux central, destruction des capacités du corps à produire de nouvelles cellules. Et même si les personnes survivent aux effets immédiats de l’explosion et des radiations, elles courent un risque accru de mourir de divers cancers. Et le temps passant, emportant, des milliers de vies pour cause d’effets post-explosion nucléaire.

    Face à de tels ravages, la question mémorielle dont on radote est une bluette ! Car s’il faut piocher dans le contentieux mémoriel, c’est par ça, qu’il faut commencer. Et c’est un superbe crime de guerre, voire contre l’humanité, qui s’étale devant nous.

    Car s’agissant d’une bombe 4 fois supérieure à celle d’Hiroshima, l’écart se creuse…et la barbarie s’insularise gauloise.

    Nous ne pencherons pas vers une demande d’indemnisation des victimes comme celle que l’Europe a demandé à l’Allemagne, mais vers la reconnaissance d’une vérité irréfragable : la colonisation française fut une saloperie sans pareille.

    La Nation, 1 mars 2021

    Tags : Algérie, France, essais nucléaires,

  • Algérie / Belhimer : échec aux manipulateurs

    Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Ammar Belhimer, a indiqué avant-hier que les parties qui ont tenté d’instrumentaliser le 2e anniversaire du Hirak populaire «ont échoué et essuyé un sévère revers de la part du peuple algérien», qui a célébré cette date «de manière pacifique et civilisée». Dans un entretien accordé au site Shihab Presse, M. Belhimer a rappelé que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété le 22 février «Journée nationale de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie» au service du «développement, de la souveraineté nationale et du renforcement du front intérieur de l’Etat national». Un Etat national «dont l’Armée Nationale Populaire (ANP) est la colonne vertébrale», a-t-il souligné affirmant que «ceux qui misaient sur l’échec de cette démarche en instrumentalisant le 2e anniversaire du Hirak populaire ont échoué et essuyé un sévère revers après la célébration de cet anniversaire par le peuple de manière pacifique et civilisée, comme ce fut le cas il y a deux ans».

    Pour M. Belhimer, la Journée nationale de la cohésion entre le peuple et son armée «symbolise la rupture avec la période de gestion anarchique et irresponsable, pour une consécration de l’exercice par le peuple de sa souveraineté dans la prise de décision et le contrôle des performances des institutions, dans le cadre du processus constitutionnel». Soulignant «l’ouverture des institutions de l’Etat à toutes les composantes», il a ajouté que les bureaux des responsables sont, depuis l’accession de M. Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême du pays, «ouverts à tous les partenaires et aux citoyens dans le cadre de la concertation et du dialogue permanents». «L’Etat d’institutions se construit par les bras de tous pour barrer la route aux prédateurs de la patrie à l’affût d’une quelconque opportunité, comme la défaillance d’un secteur ministériel afin de saper le Gouvernement ou discréditer tous les efforts déployés par l’Etat», a-t-il estimé. Le Gouvernement «est composé de cadres algériens chargés de gérer des portefeuilles conformément au programme du président de la République élu par le peuple», a ajouté le ministre, relevant que «la conjoncture dans laquelle intervient le Gouvernement est la plus difficile qu’a eu à traverser notre pays, du fait des répercussions de la crise sanitaire qu’a impliquée la Covid-19».

    «Si certains ont réussi leurs missions et su gérer leur secteur malgré la difficulté de la tâche, d’autres n’ont pas été, pour le moins que l’on puisse dire, à la hauteur des attentes du chef de l’exécutif», a ajouté le Porte-parole du Gouvernement. S’agissant du traitement réservé par les médias nationaux aux défis extérieurs, le ministre de la Communication a fait savoir que «la presse nationale n’a jamais manqué d’être aux côtés de son Etat et s’est montré, à chaque fois, imprégnée des valeurs et principes de la Glorieuse guerre de Novembre». «Le niveau du débat et les critiques à l’adresse de certains responsables sur les pages d’information et les espaces électroniques ne sont pas sortis du cadre professionnel et déontologique», a-t-il estimé, relevant néanmoins «des tentatives de parasitage émanant de sources suspectes dont les objectifs et les arrière-plans sont bien connus».

    Dans le même ordre d’idées, M. Belhimer a fait remarquer que «lorsqu’il s’agit d’un danger menaçant la sécurité nationale, les algériens se dressent toujours comme un seul homme et réunissent leurs forces pour relever les défis». Le secteur de la Communication, a-t-il soutenu, «organise le travail des médias mais ne s’immisce guère dans leurs lignes éditoriales». «Le niveau de professionnalisme atteint par notre presse nationale dérange ceux qui ont été rejetés par le peuple qui a découvert leurs intentions et plans malveillants», a-t-il ajouté.

    L’Est Républicain, 1 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak,

  • Algérie : Texte intégral de la réunion du Conseil des ministres

    Le Conseil des ministres a tenu, dimanche, sa réunion périodique, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale

    C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence de la République, dont voici le texte intégral : « Le Conseil des ministres a tenu, dimanche 28 février 2021, sa réunion périodique, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale.

    L’ordre du jour de la réunion a porté, outre l’exposé du Premier ministre sur l’activité gouvernementale, sur l’examen de plusieurs exposés sectoriels, dont le premier a été celui présenté par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales sur le fonctionnement de la Commission d’aide à la définition des sites, la promotion de l’investissement et la régulation dufoncier, en sus d’un état des lieux sur le foncier industriel. Le Conseil des ministres a suivi, après, les exposés du ministre du Commerce sur l’approvisionnement du marché et le phénomène d’instabilité des prix, du ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sur la situation sanitaire et le programme de vaccination anti-Covid-19 puis du ministre de l’Industrie pharmaceutique sur la production du vaccin localement. Enfin le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a présenté un exposé sur le recensement des mesures de simplification des dispositifs liées aux activités économiques soumises à autorisation.

    Prenant la parole, le président de la République a commencé par souhaiter la bienvenue aux nouveaux ministres ainsi que la réussite dans leurs nouvelles fonctions exhortant les ministres reconduits dans leurs postes, à davantage d’efficacité, car étant au service du peuple et non le contraire. Ainsi, le Président Tebboune a ordonné la mise en place d’un mécanisme de contrôle de la mise en oeuvre sur le terrain des décisions du gouvernement dans tous les domaines en concrétisation des solutions aux préoccupations des citoyens. Il a mis l’accent, par ailleurs, sur l’impératif de faire le distinguo entre l’extension urbanistique des villes et les zones d’ombre dans les régions pauvres et les villages. A l’issue de l’endossement des exposés, le président de la République a donné les orientations suivantes :

    Premièrement :

    promotion de l’investissement et régulation du foncier industriel : le Président Tebboune a ordonné: – La récupération de toutes les assiettes industrielles, des milliers, attribuées mais non exploitées à ce jour – L’association des représentants des
    investisseurs et du patronat dans l’accompagnement et la promotion de l’investissement, en tant que partenaires dans le développement et acteur principal pour la relance de l’économie nationale – L’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle – Le placement des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les startups.

    Deuxièmement :

    le président de la République a chargé le ministre du Commerce de : – La recherche d’une solution immédiate pour engager le transfert de propriété de l’usine de Jijel de production de l’huile de table suite aux jugements définitifs rendus contre les anciens propriétaires, et à accélérer sa remise en production – L’activation effective des dispositions de la loi sur la Concurrence interdisant le monopole et la pénurie – La révision des mécanismes de subvention du fourrage et aliments de batails en vue de l’orientation rationnelle vers la consolidation de la production nationale et la réduction de la facture des importations, de manière à garantir la stabilité des prix des viandes sur le marché national. Il a insisté, dans ce sens, sur la lutte contre la spéculation. – L’association des éleveurs dans l’augmentation de la production de viandes et la réduction de la facture de l’importation avec engagement de l’État à la subvention du fourrage et à leur encouragement.

    Troisièmement :

    en matière de santé Le président de la République a ordonné: – Le maintien des mesures préventives prises, en particulier la fermeture des frontières et de l’espace aérien au vu de la conjoncture sanitaire mondiale marquée par la propagation de variants du nouveau coronavirus – L’élargissement et le renforcement des enquêtes épidémiologiques, notamment en ce qui concerne les cas de contamination par le variant (britannique) dans le but d’une plus grande prévention – La poursuite du programme de vaccination anti-Covid 19 en tenant compte des recommandations des experts et spécialistes en matière de choix de vaccins et de leur efficacité contre les variants du nouveau coronavirus et en optimisant l’utilisation des quantités disponibles.

    Quatrièmement :

    Industrie pharmaceutique : Le président de la République a ordonné : – La poursuite des contacts avec le partenaire russe pour faire aboutir le projet de production du vaccin Spoutnik V en Algérie, dans les plus brefs délais – L’accélération des procédures de soutien à l’investissement dans l’industrie pharmaceutique afin de réaliser les objectifs tracés de réduire les importations pharmaceutiques d’au moins 400 millions USD d’ici fin 2021, et de s’orienter vers l’exportation.

    Cinquièmement :

    Pêche et produits halieutiques : le président de la République a insisté sur : – La lutte contre la bureaucratie, en tant que fatalité, à travers un travail de terrain pour éliminer les obstacles entravant l’investissement dans divers domaines, libérer les initiatives et regagner la confiance en les dispositifs de l’État, chargés de l’accompagnement des porteurs de projets – La mise en place de parcs maritimes en vue d’augmenter les produits halieutiques avec précision et explications des cause réelles de la flambée des prix – La création de projets juvéniles créateurs d’emploi, l’encouragement des expériences réussies et la réhabilitation de la pêche en la rendant accessible à tout un chacun, contrairement à la situation actuelle.

    Sixièmement : tourisme, le Président

    a instruit :- L’association, en tant qu’acteurs
    réels, des syndicats de patronat en vu de l’allègement des procédures relatives à l’investissement, voire leur consultation même dans la distribution du foncier – La libération de l’initiative pour encourager l’investissement dans le secteur et ne pas les hypothéquer en mettant les investisseurs à la merci de l’Administration et des présidents des APC, surtout quand il s’agit d’investissements privés avec autofinancement et foncier particulier -La préservation du foncier agricole lors de l’octroi de permis aux investisseurs dans le cadre des projets d’expansion touristique La protection des gestionnaires par des textes de loi encourageant la libération de l’initiative devant les investisseurs, et le bannissement de la bureaucratie administrative.

    Septièmement :

    Culture et Arts, le président de la République a ordonné l’élaboration d’un texte de loi en vertu duquel le ministère de l’Intérieur et celui de la Culture établissent des critères en matière d’invitation d’artistes étrangers en Algérie, en vue de sauvegarder la référence culture nationale et les ressources financières du pays.

    Huitièmement : Travaux publics.

    Le président de la République a fixé un délai de deux mois, au maximum, pour la prise de toutes les dispositions nécessaires au lancement effectif des travaux de réalisation du port stratégique d’El-Hamdania à Cherchell. Il a ordonné en outre : La facilitation du trafic routier de et vers Alger à travers la révision des plan de circulation et le renforcement du réseau des rocades et échangeurs. La mise en place un dispositif de veille pour éviter les pertes financières dues à la longue durée d’accostage des navires au niveau de nos ports. Avant la levée de la séance, le Conseil des ministres a approuvé des décisions individuelles portant désignations et fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’État.

    Tags : Algérie, conseil des ministres,

  • Algérie : Le youtubeur « Fekrinho » retrouvé mort à la plage Cap-Roux

    Porté disparu depuis cinq jours
    Le youtubeur « Fekrinho » retrouvé mort à la plage Cap-Roux

    La dépouille du youtubeur Fekri Ben Chenane , connu sous le pseudonyme de « Fekrinho », a été retrouvée sans vie, lundi, par une équipe de plongeurs de la Protection civile d’Oran,

    à la plage Cap-Roux. Selon le communiqué de la Protection civile, le cadavre a été retrouvé coincé entre les rochers, et des membres de sa famille, qui se sont déplacés sur place aujourd’hui, ont bien confirmé qu’il s’agit de leur fils disparu il y a cinq jours.

    Le corps du jeune « Fekrinho » a été transféré vers la morgue de l’hôpital central d’Oran pour une autopsie afin de définir les raisons de son décès qui reste un grand mystère. « Sorti mercredi dernier pour aller faire sa séance de jogging à la forêt de Canastel, le jeune homme n’est pas revenu à son domicile », témoigne sa famille qui n’a pas pu retrouver sa trace malgré des recherches intenses.

    La disparition de « Fekrinho » a enflammé la Toile dont il est un des « influenceurs », très connu pour ses vidéos à la fois drôles, caustiques et humaines, faisant de sa chaîne une des plus regardée en Algérie.

    Le Mide Libre, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Fekrinho, Fekri Ben Chenane, youtuber,

  • Algérie : Les principales décisions de Tebboune au Conseil des ministres

    Le Président Abdelmadjid Tebboune a présidé ce dimanche le 1er Conseil des ministres, après le remaniement du gouvernement, qui a été opéré lundi 22 février, avec les départs notamment de Ferhat Aït Ali de l’Industrie et d’Abdelmadjid Attar de l’Énergie.

    Au menu de cette réunion, plusieurs dossiers relatifs à l’investissement, la lutte contre la pandémie du Covid-19, la circulation automobile de et vers Alger, le lancement du projet du grand port du Centre à E-Hamdania, la réduction de la facture d’importation des médicaments. Le président de la République a demandé l’assainissement de la situation au ministère de l’Industrie qui a connu un changement à sa tête avec le départ de Ferhat Aït Ali et la nomination de Mohamed Bacha.

    Dans le communiqué de la présidence de la République, il est indiqué que M. Tebboune a demandé « l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle ». La présidence n’a pas précisé si la période de Ferhat Aït Ali, dont le passage à la tête du département de l’Industrie a été marqué par de nombreuses polémiques, était concernée par cet assainissement ? Les trois ministres qui avaient géré ce département, sont poursuivis pour corruption. Abdeslam Bouchouareb, en fuite à l’étranger, et Youcef Yousfi ont été jugés et condamnés alors que Djamila Tamazirt est en détention provisoire. Elle attend le déroulement de son procès.

    La raffinerie d’huile de table des Kouninef mise en vente

    Le Président a instruit le gouvernement de placer des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des maires pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant le startups. En outre, le Président Tebboune a demandé au gouvernement de trouver « immédiatement une solution pour le transfert de propriété » de l’usine de production d’huile alimentaire de Jijel, après la condamnation de ses anciens propriétaires dans le cadre d’une affaire de corruption. Cette usine était la propriété des frères Kouninef. Dans l’industrie pharmaceutique, le président de la République a fixé un objectif au gouvernement de réduire les importations de médicaments de 400 millions de dollars en 2021, et demandé de faciliter l’investissement dans la pharmacie. Il a également demandé d’accélérer les discussions avec la Russie en vue de concrétiser rapidement le projet de production du vaccin anti-Covid Spoutnik V en Algérie.

    Toujours dans le domaine de la santé, et évoquant la lutte contre la pandémie du Covid- 19, le chef de l’État a insisté sur le maintien des mesures préventives, notamment la fermeture des frontières et la suspension des vols internationaux, dans un contexte mondial caractérisé par la propagation des nouveaux variants du coronavirus, dont deux cas du variant britannique ont été détectés enAlgérie. Dans le secteur des Travaux publics, Tebboune a ordonné de prendre toutes les mesures nécessaires pour le lancement effectif du grand projet du grand port du centre à El- Hamdania dans un délai de deux mois. Il a aussi demandé de revoir les plans de circulation afin de faciliter les déplacements de et vers Alger qui connaît des embouteillages monstres tout au long de la semaine.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, Abdelmajid Tebboune, élections législatives,

  • Algérie : Du verbiage et des actes

    par Abdelkrim Zerzouri


    Les appels à tout bout de champ plaidant pour la formation d’un front interne solide ne sont que les signes révélateurs d’une certaine fragilité du tissu sociopolitique qu’on tente de rappeler à travers des alertes qui, à force de revenir sur toutes les bouches, sont devenus presque anodins et inaudibles.

    Parfois, l’effet contraire est même très appréhendé si les avertisseurs, car la justification des appels en question sont accompagnés par le préambule du danger extérieur et intérieur qui guette le pays, ne font pas bonne audience.

    Par décence, on ne peut pas appeler au raffermissement des liens sociaux quand on est à la source des divisions qui peuvent être à l’origine de l’affaiblissement du front interne. Vraiment, la question est très sérieuse pour qu’elle soit galvaudée par le tout-venant.

    D’ex-hauts responsables, aujourd’hui condamnés dans des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics, appelaient également au renforcement du front interne. Quand on sait qu’un ex-Premier ministre et autres commis de l’Etat, impliqués dans tous les malheurs du pays, appelaient dans les années 2010/2019, eux également, à la consolidation du front interne, afin de prémunir le pays contre des «mains malveillantes» qui tenteraient de porter atteinte à l’unité du peuple algérien, on comprend pourquoi il est devenu très difficile de convaincre les individus et les groupes d’adhérer à ce mot d’ordre. Non seulement les appels du genre pénètrent d’une oreille pour en sortir de l’autre, mais il y a risque pour que cela provoque un effet contraire et pousse à la division des rangs, voire à l’étouffement du sens patriotique, qui est à la base de cette recherche de protection du front interne. Le sens patriotique a horreur des sentiments perfides.

    Durant de longues années, les responsables au plus haut sommet de la pyramide ont excellé dans l’art de tuer l’amour de la patrie dans le sentiment populaire, compliquant le retour à la source qui animait tant d’hommes et de femmes qui ont payé le prix du sang pour rendre au pays sa liberté et sa fierté. Le patriotisme est une autre religion, qui a besoin de la sincérité de ceux qui appellent à l’épouser. Il serait plus approprié, ainsi, de travailler en profondeur pour effacer les stigmates de l’ancien système, effacer les haines enfouies en redéfinissant la communion civile, bannir l’abus d’autorité, pour prétendre rebâtir le patriotisme sur des bases solides et non sur des slogans creux. Il serait certainement plus bénéfique pour le renforcement du front interne de donner tous ses sens à la citoyenneté, de couper court à certaines velléités charlatanes, et en montrant la voie à suivre à travers les actes et non la parole.

    Aujourd’hui, en vérité, le seul front interne qui peut se prévaloir de sa pleine force, c’est l’Armée nationale populaire (ANP), grand rempart contre les dangers qui menacent la sécurité du pays. Cela en dit long sur ces attaques qui ciblent l’institution militaire, qui ne cherchent in fine qu’à fragiliser ce noyau dur du front interne et manger le pays à la petite sauce.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, ANP, Hirak,

  • Algérie : Le discours officiel à l’épreuve

    par El-Houari Dilmi


    L’on dit qu’en matière d’administration, toutes les réformes sont odieuses. Un adage qui va comme un gant à la dure réalité algérienne. C’est qu’il n’existe pas un seul Algérien qui ne dénonce pas cette « pieuvre aux mille tentacules » qu’est devenue l’administration algérienne, agissant comme un boulet de forçat, réduisant à néant l’effort laborieusement entrepris pour redonner confiance au citoyen en ceux chargés de gérer son quotidien. Le discours officiel qui ne cesse d’appeler à simplifier la vie au citoyen auprès de l’administration publique, agit toujours comme un cautère sur une jambe de bois.

    «La bureaucratie, un danger pour le pays », « l’administration, un cancer métastasé », «l’administration, un Etat dans l’Etat », autant de sentences prononcées dans le discours officiel, mais toujours sans aucun effet réel sur le terrain cahoteux de la réalité. Toujours considérée comme un « nid de cols blancs », qui sont là juste pour compliquer la vie au citoyen, toute l’action de l’Etat se retrouve décrédibilisée à cause d’une administration tatillonne, brouillonne et surtout archaïque.

    Dressant un constat sans appel sur les méfaits de la bureaucratie, le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, poussait, comme un cri de détresse, fin janvier dernier, qualifiant l’administration et son corollaire, la bureaucratie, comme «une autre forme de terrorisme qu’il faut absolument pénaliser puisque c’est un vrai danger pour le pays», avait-il lâché.«On est en détresse économique alors que les décisions ne sont pas appliquées. Ce n’est pas normal, il y a des directions qui n’accusent même pas réception de dépôt de notre courrier !» avait-t-il dénoncé.

    Même les décisions prises au plus haut niveau de l’Etat ne sont parfois pas appliquées une fois arrivées « en bas de l’échelle », décrédibilisant l’action de l’Etat et exacerbant le sentiment de rejet chez le citoyen, obligé à faire le chemin de croix quand il s’adresse à une administration pour réclamer un document ou régulariser un dossier.

    La modernisation de l’administration publique, constitue, depuis de longues années, un axe central de la politique des gouvernements successifs. En vain à ce jour. Jusqu’à aujourd’hui, l’administration publique reste à la traîne du train des réformes tous azimuts en cours dans le pays, incapable de jouer son rôle moteur dans la croissance et la prospérité de la nation. Parce qu’il faut se convaincre que la nouvelle Algérie passe, aussi, par une réelle réhabilitation du fonctionnaire algérien.

    Le Quotidien d’Oran, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, administrarion, réformes,

  • Nouvelle marche des étudiants à Alger

    Plusieurs dizaines d’étudiants soutenus par de nombreux citoyens ont battu le pavé ce mardi à Alger pour la deuxième semaine consécutive depuis l’anniversaire du Hirak célébré le 22 février dernier.

    Rassemblés comme à leur habitude à la place des Martyrs, les étudiants étaient ceinturés par les forces de l’ordre avant d’être rejoints par des citoyens qui ont forcé le cordon sécuritaire et poursuivre leur marche pacifique en passant de la rue Larbi Ben M’hidi jusqu’à la place Maurice Audin.

    Ce scénario se répète durant toutes les marches estudiantines depuis le 23 février 2019 avant l’apparition de la pandémie qui a mis fin aux manifestations en raison du risque de contamination. Les étudiants entonnaient « hna touleb machi irhab’, “nous sommes les étudiants, pas les terroristes” pour faire valoir le caractère pacifique de leur action.

    Le Jeune Indépendant, 2 mars 2021

    Tags : Algérie, Hirak, étudiants,