Catégorie : Algérie

  • Espagne-Algérie: De lourdes pertes pour les entreprises aragonaises

    Tags : Espagne, Algérie, Saica, Industrias Químicas del Ebro, Maroc, Sahara Occidental,

    Saica et Industrias Químicas del Ebro, parmi celles affectées par les représailles au changement de position du gouvernement sur le Sahara Occidental.

    Le brusque revirement de position du gouvernement de Pedro Sánchez sur le Sahara Occidental en mars de l’année dernière, en acceptant la souveraineté marocaine sur le territoire, s’avère être désastreux pour les entreprises espagnoles travaillant en Algérie, y compris de nombreuses entreprises aragonaises. La décision de l’Algérie, en juin dernier, de suspendre le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle avait signé avec l’Espagne en 2002 a entraîné un blocage presque total des exportations espagnoles. Bon nombre des entreprises touchées, qui n’ont pas trouvé de soutien auprès du gouvernement, envisagent de déposer une demande d’indemnisation auprès de l’État. Les pertes jusqu’en décembre dépassent 770 millions d’euros (environ 60 millions en Aragon).

    « L’absence de défense est totale et nous ne voyons aucune perspective à court et moyen terme », affirme Julio Lebrero, gérant d’Aecomhel, un fabricant aragonais de machines de travaux publics qui a été durement touché par le boycott algérien. « Plus de 650 entreprises espagnoles souffrent de ce blocus et nous sommes sans soutien du gouvernement depuis plus de huit mois », ajoute le responsable d’une entreprise d’ingénierie qui vend en Algérie depuis 1999 et qui assemble depuis 2013 des produits dans une usine de ce pays avec des composants envoyés d’ici. Quelque 200 travailleurs d’ateliers auxiliaires en Espagne dépendent d’Aecomhel, note-t-il.

    Des sources du Secrétariat d’État au commerce, qui dépend du ministère de l’Industrie, confirment à ce journal que le 8 juin dernier, l’Association des banques et établissements financiers algériens (ABEF) a publié une note informant du gel des domiciliations pour le paiement des opérations de commerce extérieur avec l’Espagne. « Depuis lors », disent-ils, « la Direction générale du commerce international et des investissements, ainsi que le Bureau économique et commercial espagnol à Alger ont assuré un suivi constant des entreprises affectées et potentiellement affectées par ce blocage et ont tenu des réunions avec elles pour connaître leurs principaux problèmes et préoccupations ».

    Julio Lebrero a participé à ces réunions, mais rien n’en est ressorti, dit-il, si ce n’est de constater que les pertes de plusieurs millions de dollars continuent d’augmenter. « Dans notre cas, une partie importante de notre chiffre d’affaires, entre 10 et 12 millions d’euros », souligne-t-il.

    Selon des sources du ministère, entre 2021 et 2022, les exportations aragonaises vers l’Algérie ont dégringolé de 54,2%, passant de 119,3 millions enregistrés fin 2021 à 54,6 millions un an plus tard. Autrement dit, 64,7 millions de moins.

    L’une des entreprises aragonaises les plus touchées est le groupe Saica. « L’Algérie continue à ne pas avoir de commerce avec l’Espagne, ce qui signifie que nous avons perdu la production de Saragosse qui allait vers ce pays », indique l’entreprise présidée par Ramón Alejandro. « Bien qu’ils aient demandé des commandes à la France, il a été impossible de répondre à toute la demande et, globalement, à Saica Paper (fabrication de papier recyclé pour le carton ondulé), nous avons perdu 14% des ventes », indiquent-ils.

    Négociations au sein de l’UE

    Une autre entreprise de Saragosse touchée est Industrias Químicas del Ebro (IQE), qui vendait à l’Algérie des silicates alcalins pour le secteur de la céramique et des zéolithes pour les détergents en poudre, ainsi que certains silicates pour les peintures. Dans son cas, un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros a été perdu, indique Ángel Rueda, directeur commercial. « Le ministère ne fait rien », confirme-t-il, ajoutant que des contacts sont pris avec l’Union européenne pour faire pression sur elle, arguant que le boycott d’un État membre n’est pas autorisé. Le malheur, admet-il, c’est qu’il n’y a pas de pression de la part des autres pays car non seulement leurs entreprises ne sont pas touchées, mais elles peuvent bénéficier de la reprise des affaires perdues par les entreprises espagnoles. « Cela va prendre beaucoup de temps et regagner ce marché ne sera pas facile », souligne M. Rueda. Pour IQE, l’Algérie représentait 1% de son chiffre d’affaires.

    « Les affaires avec l’Algérie sont totalement bloquées », corrobore Nieves Ágreda, responsable de l’internationalisation à la chambre de commerce de Saragosse. « Très occasionnellement, quelque chose est autorisé, mais tout est au point mort », ajoute-t-elle. « Notre recommandation aux entreprises qui travaillaient là est de chercher des alternatives », souligne-t-elle.

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    #Algérie #Espagne #Maroc #Sahara_Occidental

  • Algérie. Les « khabardjias » mis à nu

    Tags : Algérie, Maroc, Makhzen, MAK, islamistes, Abdelmadjid Tebboune,

    Dérangés au plus haut point par la stabilité dont jouit l’Algérie et son retour diplomatique offensif sur la scène continentale et internationale, des bouffons politiques algériens installés à l’étranger et dont l’intelligence avec le Makhzen marocain et autres services occidentaux n’est plus à démontrer, s’acharnent avec une rare violence à salir le pays en usant de mensonges et d’impostures les plus invraisemblables.

    Les « khabardjias » et la cinquième colonne dont parlait le président Tebboune lors de sa récente entrevue avec la presse nationale, ne sont pas une vue de l’esprit mais une réalité qui ne souffre d’aucun doute. Il suffit de surfer sur Youtube et autre réseaux sociaux pour leur donner non seulement noms mais aussi des visages.

    N’étant le fait que les Algériens et les Algériennes soient vaccinés contre ce genre de propagandistes et d’illusionnistes, le pays aurait connu depuis longtemps le même sort que celui de la Syrie et de la Libye. Agités par des ONG douteuses, des services de certains pays et des droit-de-l’hommistes à géométrie variable, ces khabardjias, sous prétexte de lutter pour une « dawla madania », versent quotidiennement dans l’intox, l’insulte, la diffamation et la démesure dans le vain espoir de jeter le pays dans l’inconnu et le livrer ainsi aux mains des puissances étrangères.

    Ce n’est un secret pour personne que les positions immuables de l’Algérie envers les causes justes, son engagement à préserver sa souveraineté nationale et sa liberté de décision, ses réformes économiques axées sur le protectionnisme et la logique « gagnant-gagnant », ne plaisent pas à certains pays et certains lobbies habitués à s’ingérer sans-gêne dans les affaires des autres et à leur dicter leurs volontés. Ne pouvant s’attaquer frontalement et ouvertement à l’Algérie, ces pays et ces lobbies hostiles, recrutent des Algériens (journalistes, anciens militaires, droit-de- l’hommistes…) pour faire la sale besogne à leur place. Ainsi, depuis des mois, sans interruption, des campagnes d’hostilités sont menées conjointement par ces khabardjias et leurs affidés contre l’Algérie.

    Les trésors d’ingéniosité qu’ils déploient pour semer la discorde et la division dans le front interne, salir l’ANP et les autres services de sécurité, nourrir le régionalisme, provoquer des pénuries…montrent toute l’étendue et la variété de leurs manœuvres. Leur rêve, leur unique rêve, voir le bateau Algérie sombrer. Mais qu’ils soient rassurés, leur rêve se transformera inévitablement en cauchemar. Car, l’Algérie qui a déjà montré à plusieurs reprises de quel bois elle chauffe, saura mettre en échec toutes ces viles manœuvres tissées ici ou ailleurs contre elle.

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    #Algérie #Maroc #France

  • Relations avec la France : L’Algérie change les règles

    Tags : France, Algérie, colonisation, visa, mémoire,

    L’insistance de la partie française sur les laissez-passer consulaires n’a pas eu d’effet à Alger qui a été obligé de faire une mise au point concernant les titulaires à ce titre d’éligibilité à l’expulsion ; des indésirables pour Paris mais pas forcément algériens puisque bénéficiant de la double nationalité, nés en France et, en prime, «radicalisés» dans l’Hexagone.

    A contrario, Paris n’avait pas de raison solide pour continuer à réduire le nombre de visas délivrés aux demandeurs algériens.

    A ce sujet, les choses sont rentrées dans l’ordre – un retour à l’ordre normal des choses, selon le président Tebboune qui répondait à une question à ce sujet au quotidien Le Figaro – et l’Algérie n’accueillera que les Algériens «indésirables» partis d’Algérie en France.

    Cette séquence a servi aussi à lever l’amalgame entretenu sur les immigrés, les Français de parents algériens et surtout quand ils sont islamistes. Ils sont la face visible de l’échec de la politique française d’intégration.

    Finalement, l’ordre normal est revenu et la France a cessé, dans ses relations avec l’Algérie, de jouer la carte de ses «indésirables» à double casquette.

    Dans son entretien au quotidien français le Figaro, le président Tebboune a ouvert des pistes qui pourraient servir d’ébauche au renouveau de la relation algéro-française.

    Une approche différente ; qui ne fasse pas table rase du dossier mémoriel mais peut passer par le solde du passif qui semble désormais faire l’objet d’une commune vue entre le chef de l’Etat et son homologue français.

    D’ailleurs, le président Tebboune a avoué avoir avec Emmanuel Macron «une certaine complicité» qui permet justement d’avancer sur cette question qui demeure le nœud gordien qui envenime la relation entre les deux pays.

    Pour le président, le président Macron est «l’incarnation d’une nouvelle génération qui peut sauver les relations entre nos deux pays».

    Ce qui explique la décision des deux responsables de mettre en place une commission des historiens des deux pays. «Une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l’histoire.»

    Cela n’exclut pas bien évidemment le traitement des autres plages de cette douloureuse période, l’a rappelé le président Tebboune, qui souligne qu’il y a des faits que l’on ne peut pas cacher.

    Les deux présidents s’accordent sur l’approche de cette question. Même si le président rajoute légitimement un grain de sel avec une belle sentence qui résume un vieil état d’esprit à transcender parce que constituant un immense obstacle mental pour faire avancer la question de la mémoire.

    «La France doit se libérer de son complexe de colonisateur, et l’Algérie de son complexe de colonisé», dit Tebboune, révélant au grand jour l’état d’esprit ambiant qui n’a lieu plus d’être et que les deux présidents semblent décidés à dépasser pour passer «à autre chose».

    Et il est possible, suivant le propos du président de la République qui a estimé qu’il est urgent d’ouvrir une nouvelle ère des relations franco-algériennes. «Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d’intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger», dit M. Tebboune pour recentrer la question suivant les objectifs communs qui concourent à donner une autre dimension et contours aux relations algéro-françaises.

    Des deux côtés de la Méditerranée, c’est ce qui est attendu nonobstant les sujets litigieux ou entretenus comme tels par des sphères qui demeurent hostiles à l’Algérie.

    Il ne s’étalera d’ailleurs pas sur les crimes de la colonisation, mais évoquera les essais nucléaires sous l’angle de leurs effets et dégâts. «Nous demandons que la France nettoie les sites de ces essais, vers Reggane et Tamanrasset, où la pollution est énorme.

    Nous souhaitons aussi qu’elle prenne en charge les soins médicaux dont ont besoin les personnes sur place», a réclamé le chef de l’Etat, sachant qu’une commission française a été mise en place pour étudier les dossiers des «victimes» françaises et algériennes des essais nucléaires effectués par l’armée française en en Algérie.

    La France, habituel facteur de blocage

    Le président Tebboune rappellera aussi le «mauvais jeu» français lors du soulèvement populaire de février 2019 contre le système Bouteflika où la France officielle avait pris position pour la transition, une option préconisée par le clan des Bouteflika alors que le peuple réclamait le départ de «toute la bande».

    Position née probablement d’une mauvaise appréciation et lecture des événements qui se déroulaient en Algérie qui amorçait sa mutation politique.

    La même attitude a été observée dans le dossier du Sahel où la France n’a pas facilité pour ne pas dire qu’elle a entravé la mission algérienne de faire cesser les hostilités et de faire signer aux parties en conflit un pacte de paix. Même sa mise en œuvre, depuis 2015, est restée problématique.

    Aujourd’hui, malgré le retrait de ses forces militaires, l’influence de la France n’a pas diminué. Et l’Algérie l’appelle à la mettre au service de la paix et de la stabilité de cette région voisine.

    «Il est regrettable que la France, à un certain moment, n’ait pas voulu que l’Algérie exerce son ascendant. Le terrorisme n’est pas ce qui me préoccupe le plus, nous pouvons le vaincre. Je suis beaucoup plus inquiet par le fait que le Sahel s’enfonce dans la misère. Là-bas, la solution est à 80% économique et à 20% sécuritaire», le président Tebboune fait avec ce propos le tour de la question sahélienne dans sa complexité et ses possibilités de solution. Implicitement, la France est invitée à revoir certaines de ses positions sur les questions impliquant d’une manière ou d’une autre l’Algérie et où les intérêts français sont avérés mais gérés encore avec «le complexe du colonisateur».

    A ces conditions, s’il est possible de les désigner comme telles, et à une révision des positions de la France sur certaines questions ayant un dénominateur commun pour les deux pays, il sera, sans aucun doute, plus facile de donner forme à cette nouvelle relation entre l’Algérie et la France telle qu’ambitionnée par les deux chefs d’état.

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    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire #Visa

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

    Tags : France, Maroc, Algérie, Tunisie, Maghreb,

    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb

  • Wikileaks : la clé de nos différends avec l’Algérie est une solution au Sahara

    Tags : Wikileaks, Maroc, Sahara Occidental, Algérie, Mauritanie,

    WikiLeaks a encore frappé avec 250.000 mémos confidentiels publiés.
    Julian Assange, figure de proue du site, est devenu la bête noire du Pentagone.

    WikiLeaks est une drôle de boîte noire du web d’où sortent des révélations qui font trembler Washington et provoquent des frayeurs géopolitiques. Le ministre italien des Affaires étrangères est allé jusqu’à évoquer un «11 Septembre de la diplomatie mondiale», suite aux dernières révélations de WikiLeaks. Quant à son mystérieux patron, Julian Assange, il est devenu la nouvelle icône du journalisme qui, après avoir surfé sur la protection ultra sécurisée des journalistes dans les pays nordiques, s’est mis à l’abri chez les Suisses. Victime de nouvelles cyberattaques, le site WikiLeaks a en effet trouvé vendredi refuge en Suisse alors que Washington cherche à stopper ses activités. Le site s’est installé à une nouvelle adresse, WikiLeaks.ch.

    Depuis dimanche 28 novembre, de nouvelles révélations sont publiées, faisant les choux gras des médias. Entre détails croustillants et portraits psychologiques des hommes de pouvoir, des informations d’ordre plus géopolitiques ont été rendu publics (voir encadré et page ci-contre sur le Maroc). Les câbles vont du 28 décembre 1966 au 28 février 2010 et proviennent de 274 ambassades, consulats et missions diplomatiques. Sur son site, WikiLeaks affirme que «les documents donneront aux citoyens dans le monde entier une vue sans précédents sur les activités à l’étranger du gouvernement américain». Toutefois, la vue d’ensemble n’est pas aisée puisque le site stipule que pour arriver au bout des 250.000 mémos, un individu lisant les câbles au rythme équivalent à une thèse doctorale par semaine mettrait 70 ans à lire tous les documents. Dur de faire le tour des documents donc, mais pourtant, le jeu en vaut la chandelle selon Julian Assange : «Les câbles dévoilent les USA espionnant leurs alliés et l’ONU ; fermant les yeux sur la corruption et les violations des droits de l’Homme des « pays clients » ; des arrangements discrets avec des pays supposés neutres ; et du lobbying pour les entreprises américaines ». Evidemment, ces divulgations ne sont pas du goût de tout le monde…

    Julian Assange, un homme traqué

    La traque du porte-parole de WikiLeaks coïncide avec la publication par son site de milliers de notes diplomatiques américaines, qui ont exaspéré de nombreux pays et en premier lieu Washington, lequel le considère désormais comme l’ennemi public numéro 1. Les Etats-Unis, qui ont qualifié d’ « anarchiste » le fondateur de WikiLeaks, mettent tout en œuvre pour l’arrêter. Des sénateurs américains ont ainsi annoncé qu’ils avaient déposé une proposition de loi pour faciliter les recours juridiques contre Julian Assange et son site. Installé en Suède depuis le mois d’août, Julian Assange a dû à présent fuir, étant sous le coup d’un mandat d’arrêt international, suite aux accusations de viols et agressions déposés par deux suédoises. Julian Assange nie catégoriquement et laisse entendre qu’il est victime d’une conspiration. Autour de lui, ses collaborateurs dévoués – jeunes informaticiens doués, journalistes à la plume engagée, réseau collaboratif et un bon cabinet d’avocats, élément clé d’un parcours de cyberattaquant- font bloc. Julian Assange actuellement très recherché, tant des médias que de la justice, et suite à la « notice rouge » émise par Interpol, 188 pays membres d’Interpol ont maintenant l’obligation de l’arrêter et de l’extrader vers la Suède.

    Le Maroc sur les cables
    Maroc-Israël

    Dans un document confidentiel datant du 9 juin 2009, l’ambassade américaine à Rabat voit d’un bon œil le retour à la normale entre le Maroc et Israël après les contacts que les deux pays ont eu à Rabat, entre le 3 et 5 juin 2009, à l’occasion de la tenue de la rencontre sur le terrorisme nucléaire. «Des contacts qui ont permis aux responsables des deux pays de prendre langue après une période de froid suite à la guerre israélienne contre Gaza, fin 2007 et début 2008. Durant la même rencontre, Eynat Shlein-Michael, directrice des affaires Maghreb au ministère des AE israélien, a rencontré Youssef Amrani, le SG des AE marocain». Plus tard, la responsable israélienne a confié que «Amrani a manifesté sa volonté de résoudre certaines questions en suspens, y compris les autorisations de survol, mais que le gouvernement du Maroc tarde à les livrer. Le document souligne également que Eynat Shlein-Michael a exprimé à Youssef Amrani le souhait de son gouvernement d’une part, que le Maroc soutienne activement Mahmoud Abbas et d’autre part, d’identifier les opportunités de coopération «win-win» entre le Maroc et Israël. Eynat Shlein-Michael a confié que son déplacement au Maroc s’inscrit dans un cadre strictement bilatéral et non pour participer à la conférence sur le terrorisme nucléaire. Le télex de l’ambassade américaine à Rabat rapporte que la responsable israélienne s’est dit satisfaite de son séjour marocain. Eynat Shlein-Michael a jeté des fleurs à Youssef Amrani qui «l’a présentée aux ambassadeurs français et russe», elle a en revanche souligné que «l’enthousiasme de Amrani n’est pas partagée par les autres responsables des Affaires étrangères marocains».

    Maroc-Algérie

    Un télex datant du 9 juin 2009 rapporte des propos attribués à Yassine Mansouri. En réponse à une question du sénateur Burr (à gauche), le patron de la DGED assure que «nous avons un grave problème avec l’Algérie. Le Maroc apprécie les efforts des secrétaires d’Etat Rice et Clinton visant à améliorer les relations mais la clé de nos différends avec l’Algérie est une solution de l’affaire du Sahara occidental. Mansouri a souhaité bonne chance à l’ambassadeur Christopher Ross en tant qu’envoyé personnel pour le Sahara occidental». Les discussions entre le sénateur Burr et Yassine Mansouri (à droite), (ont porté également sur les Marocains encore détenus à Guantanamo. Le chef de la DGED a demandé à son interlocuteur le «retour des deux Marocains».

    Maroc-Mauritanie

    Dans le même télex, la situation en Mauritanie a été au centre des discussions entre Mansouri et Burr. Le chef de la DGED a confié à son interlocuteur que «la stabilité de la Mauritanie est plus importante que la démocratie. Mansouri a demandé au gouvernement américain d’être plus flexible» sur cette question.

    Les «invités» du Maroc

    Un télex datant du 1er avril 2010 rapporte les discussions entre le général William Ward, le chef de l’Africom, et le général Abdelaziz Bennani. L’Américain a fait savoir à son homologue marocain que le «royaume compte plusieurs invités de marque. Bennani demande à Ward s’il fait référence à Chirac et Sarkozy. Le chef de l’Africom a répliqué qu’il faisait référence au chef de la junte militaire Dadis Camara (à l’époque hospitalisé au Maroc après une tentative d’assassinat) et à son ministre de la Défense (Sekouba Konaté, ndlr). Surpris, le général Bennani a déclaré qu’il n’avait pas d’information sur l’arrivée de ce dernier au Maroc. Bennani a fait savoir à Ward que le séjour de Dadis s’inscrivait dans un cadre humanitaire. Le général Ward a souhaité que le Maroc garde Dadis Camara le plus longtemps possible».

    Poutine-Berlusconi, comme cravate et chemise

    Des diplomates américains installés à Rome révèlent par WikiLeaks que le Premier ministre russe, Vladimir Poutine et son homologue italien Silvio Berlusconi ont une relation plus qu’amicale… Des «cadeaux somptueux» sont offerts dans les deux sens, des contrats juteux dans le domaine de l’énergie… Le Premier ministre italien se fait un malin plaisir à devenir le porte-parole « poutinien » en Europe. La diplomatique américaine juge au passage le pouvoir de Poutine en berne, affaibli par une bureaucratie ingérable et souvent indifférentes à ses directives.

    La Chine attaque (déjà) l’Amérique !

    Toujours selon les documents divulgués, les Chinois mèneraient des attaques informatiques contre les Etats-Unis et leurs alliés. Pékin a notamment ordonné le piratage de Google, explique un télégramme de janvier 2010. L’ordinateur du Dalaï Lama et de nombreux diplomates étrangers sont également espionnés depuis 2002.

    Le Qatar ennemi de la lutte anti-terroriste

    L’organisateur de la Coupe de Monde 2022 est jugé par la diplomatie américaine comme étant le pire pays de la région sur le plan de la lutte anti-terroriste. Quand au reste, ce sont, toujours selon le site, les donateurs saoudiens qui restent les principaux financiers d’Al Qaïda.

    Une visite d’Obama contre un échange de prisonniers

    On apprend que la Slovénie a accepté un prisonnier de Guantanamo sur son sol contre une visite officielle de Barack Obama. La république des Kiribati a même annoncé vouloir prendre en charge des détenus musulmans chinois contre une «valise diplomatique» remplie de dollars. Plus incroyable encore, les Américains ont proposé aux Belges d’accepter des prisonniers de Guantanamo sur son sol. Un moyen «peu coûteux» selon eux pour prendre du poids en Europe.

    Publié dans Le Soir Echos le 06 – 12 – 2010

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    #Maroc #algérie #Sahara_Occidental #Mauritanie #Assange

  • Air Algérie offre des réductions allant jusqu’à 40%

    Tags : Algérie, Air Algérie, vols, billets, promotions, voyages,

    La compagnie aérienne nationale annonce des réductions importantes sur ses vols. Bonne nouvelle pour les clients fidèles d’Air Algérie.

    En effet, après le lancement accordé récemment d’un tarif Gift (cadeau) pour tous les billets achetés durant la période du 13 février au 16 février 2023, ainsi que de nombreuses promotions commerciales depuis le début de l’année, Air Algérie, intervient de plus en plus pour prêter mains fortes à ses clients, et ça continue.

    Que du bonheur ! En effet, encore une fois, la Compagnie nationale aérienne a décidé d’offrir aux membres de son programme de fidélité des réductions allant jusqu’à 40% sur les billets Prime. Elle propose des réductions sur les billets Prime (achetés par la conversion des miles). Pour les clients concernés, c’est une bonne affaire. Car, le billet est initialement moins cher puisqu’il est payé en partie en contrepartie des points gagnés mais il est également sujet à une réduction. L’offre est valable « pour tout achat avant le 5 mars 2023 en classe économique et pour un voyage allant jusqu’au 25 mars 2023 sur l’international et le national », indique Air Algérie dans un communiqué.

    Pour ceux qui peuvent voyager durant la période juste avant le ramadan, c’est l’occasion à saisir, à condition d’acheter le billet avant le 5 mars prochain. Air Algérie propose 15 % de réduction sur les vols du réseau domestique. Ainsi, le billet vers Djanet et Tamanrasset est mis en vente à 11 000 dinars au lieu de 18 000 dinars. Annaba et Oran à 5400 au lieu de 6500. La réduction est de 30 % sur le réseau Europe. À titre d’exemple, le billet vers Paris est à 18 900 dinars au lieu de 27 000 dinars. Lyon, Marseille et Nice, le billet est évalué à 13 160 au lieu de 18 800. Quant aux réductions vers Montréal au Canada, elles atteignent les 40 %, allerretour à 54 000 au lieu de 90 000. D’autres destinations ne sont pas en reste puisque la compagnie nationale a proposé des rabais similaires. Telles que Francfort à 18 900 au lieu de 27 000, Rome, Milan, Lisbonne et Genève à 13160 au lieu de 18800. Tunisie à 8 400 au lieu de 12 000 et Doha à 54 600 au lieu de 78 000. À noter que l’Arabie saoudite et l’Espagne ne sont pas concernées par l’offre.

    Sur le réseau international, la réduction ne concerne pas les vols vers Barcelone, toujours sujets à des restrictions en raison des tensions entre l’Algérie et l’Espagne. L’offre ne concerne pas non plus les vols vers Médine et Jeddah. Les vols vers les lieux saints sont sujets à un cadre commercial particulier. Les billets primes sont proposés dans les deux sens (aller-retour) et il est même possible de l’offrir à une tierce, a indiqué Air Algérie, contactée par Destinations Med. « Les taxes et autres frais sont à la charge du bénéficiaire.» «Le billet prime n’est ni modifiable ni remboursable et demeure proposé dans la limite des sièges disponibles. L’annulation n’est pas permise », a précisé Air Algérie.

    Par : IDIR AMMOUR

    Le Midi Libre, 28/02/2023

    #Algérie #Air_Algérie #Vols #Voyages #Tarifs #Promotions

  • Algérie : Le président Tebboune met le doigt sur la plaie

    Algérie : Le président Tebboune met le doigt sur la plaie

    Tags : Algérie, Abdelmadjid Tebboune, corruption, gabégie, bureaucratie, inflation, cherté,

    Très attendue, l’entrevue périodique du président de la République avec des représentants de la presse nationale a eu le mérite de remettre les pendules à l’heure et de soulager les citoyens déroutés par la logorrhée de promesses farfelues de certains responsables et leurs discours triomphalistes, alors que l’inflation fait peur et que les chaînes s’allongent partout de jour en jour pour se procurer un sachet de lait.

    En pointant du doigt le gigantesque système bureaucratique qui empêche tout renouveau dans le pays, en s’en prenant à la culture de la passivité et des lenteurs légendaires dans la réalisation des projets, en se montrant intraitable sur la question des pénuries et de la gabegie des décisions liées à l’importation… le président Tebboune a grandement réconforté les citoyens épuisés par la cherté de la vie et les décisions aléatoires, intempestives et contre-productives de certains ministères. Depuis des mois qu’on promet aux citoyens de mettre fin aux pénuries de lait en sachet et autres produits, depuis des mois qu’on promet de mettre de l’ordre dans les prix des viandes et autres produits, depuis des mois qu’on parle de débureuacratisation et de mesures anti-corruption… et jusqu’à présent, rien n’a changé, le citoyen fait toujours face aux même problèmes, si ce n’est pas en pire, comme le relève ces opérations de destructions de constructions illicites qui se font de façon musclées sans tenir compte de tous les recours légaux.

    La mauvaise gouvernance fait toujours de l’Algérie un vaste chantier de mauvaises expériences, de bureaucratie, de lenteurs de toutes sortes, de dilapidation… Le président Tebboune a bien raison d’exprimer sa colère et de dire que « l’Algérie est dans une révolution » et que les anciennes pratiques doivent disparaître à jamais pour laisser place à la bonne gestion et au langage de vérité. Depuis trois années, l’Algérie a mis fermement le cap sur la diversification économique et le développement durable.

    Les nombreux projets lancés durant ces trois dernières années rien que dans le secteur de l’agriculture, et dans ceux des start-up, des ressources en eau, et des énergies renouvelables montrent que l’Algérie est bien décidée à faire sa mue et à concrétiser son objectif de se transformer en pays développé. C’est un fait indéniable, l’Algérie a entamé sa mue. Elle le fait doucement en renforçant son unité nationale, son front interne et sa présence diplomatique au niveau international. Mais, il y a des forces hostiles qui tentent à tout prix d’empêcher sa marche.

    Le président Tebboune qui a mis lors de cette entrevue le doigt sur la plaie, va certainement prendre des mesures dans les prochains jours pour stopper l’œuvre déstabilisatrice de ces forces patentes et occultes qui font tout pour provoquer la colère du peuple et instaurer l’anarchie dans le pays.

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    #Algérie #Tebboune #Bureaucratie #Inflation #Corruption #Gouvernance

  • Une 2ème plate-forme de débarquement LPD pour l’Algérie

    Tags : Algérie, Italie, LPD, Fincantieri, Établissement de Construction et de Réparation Navale,

    L’Algérie pourrait obtenir une deuxième plate-forme de débarquement (LPD) dans le cadre d’un accord de coopération en matière de construction navale élaboré par Rome et Alger.

    Shephard comprend qu’un deuxième LPD est une partie potentielle de l’accord qui verrait Fincantieri et l’Établissement de Construction et de Réparation Navale (ECRN) d’Algérie travailler ensemble sur un programme commun de construction navale.

    En janvier, le Premier ministre italien Giorgia Meloni s’est rendu en Algérie pour stimuler la coopération entre les deux pays. À l’ordre du jour figuraient des accords énergétiques et le développement de plateformes navales.

    Le deuxième LPD n’est qu’un aspect du cadre de coopération, qui pourrait inclure plusieurs autres navires, a déclaré à Shephard une source ayant connaissance des discussions.

    La marine algérienne a commandé un LPD amélioré de la classe San Giusto à Fincantieri.

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    #Algérie #Italie #LPD #Marine

  • Algérie-Mauritanie : Le Conseil des hommes d’affaires tient sa 5e session

    Tags : Algérie, Mauritanie, Foire internationale «El-Mouggar», Tindouf,

    Le Conseil des hommes d’affaires algéromauritanien a tenu, vendredi à Tindouf, sa 5e session sous l’égide du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, et du ministre mauritanien du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du Tourisme, Lamrabott Ould Bennahi. La réunion du Conseil des hommes d’affaires algéro-mauritanien intervient en marge de la 11e édition de la Foire internationale «El-Mouggar» qui a ouvert ses portes vendredi.

    Dans son allocution, M. Rezig a souligné «l’importance de cette réunion tenue en marge de la Foire internationale El-Mouggar qui constitue une rencontre importante» ayant pour objectif d’être au diapason de la dynamique économique que connaissent les échanges commerciaux entre les deux pays, notamment dans leur dimension africaine, à la faveur de la Zone de libreéchange continentale africaine (ZLECAf) et des opportunités et avantages qu’offre cet accord. La Foire internationale «El Mouggar» est un carrefour des cultures et de la diversité positive des habitants de la région qui a prouvé et continue de prouver sa «place importance et centrale dans le processus de construction d’une économie qui repose sur la valorisation et la promotion des échanges commerciaux avec les pays voisins, particulièrement la Mauritanie et la République Arabe Sahraouie», a-t-il dit.

    Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance du poste frontalier de Tindouf, le qualifiant de «porte sur le marché de l’Afrique de l’Ouest.» Pour M. Rezig, la route de Zouérate constituera «une importante artère» dans la dynamisation des échanges commerciaux bilatéraux. Le ministre a exprimé le souhait de voir «les efforts et les démarches des dirigeants de nos deux pays sanctionnés par des résultats concrets à la hauteur desbonnes relations unissant nos deux pays frères.»

    «Pour sa part, le ministre mauritanien a estimé que l’échange commercial et la coopération économique fructueuse, constituant des paris à remporter, garantissent la réalisation de l’intégration économique escomptée», soulignant le rôle du conseil des hommes d’affaires algéro-mauritanien dans ce domaine, «qui est appelé à concrétiser la coopération et l’intégration dans l’ensemble des démembrements du secteur privé», a-t-il ajouté.

    M. Ould Bennahi a affirmé l’attachement de son pays à l’instauration d’un climat favorable à l’investissement, par l’établissement d’un cadre juridique qui protège et encourage les initiatives d’investissement et la mise en place des infrastructures institutionnelles indispensables pour aplanir toutes les difficultés ainsi que le renforcement de l’échange économique et de la circulation des marchandises, notamment avec le voisinage direct.

    Le ministre mauritanien a appelé, à ce titre, les opérateurs économiques des deux pays à élargir la coopération et à créer des partenariats bilatéraux dans tous les domaines économiques, ce qui est à même de promouvoir de diversifier les échanges commerciaux et l’investissement, tout en accélérant le processus du développement des deux pays.

    De son côté, le wali de Tindouf, Mohamed Mokhbi a indiqué que cette foire se voulait «un point de départ.

    Par : RIAD EL HADI

    Le Midi Libre, 26/02/2023

    #Algérie #Mauritanie

  • Algérie-Espagne : «Rien de nouveau» sur la crise entre Alger et Madrid

    Algérie-Espagne : «Rien de nouveau» sur la crise entre Alger et Madrid

    Tags : Algérie, Espagne, Sahara Occidental, Maroc,

    Entre l’Algérie et l’Espagne, les relations diplomatiques sont toujours en mode crise, et aucun signe n’annonce le dégel sur ce registre.

    Par Feriel Nourine

    La confirmation est venue du président de la République lorsqu’il a révélé, vendredi, qu’il n’y a «rien de nouveau» sur ce dossier depuis que le gouvernement espagnol a décidé de changer sa position à l’égard du Sahara occidental et s’aligner sur la thèse de l’occupant marocain.

    Lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux, diffusée vendredi soir, Abdelmadjid Tebboune a affirmé qu’il n’y avait «rien de nouveau» depuis que l’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur à Madrid, puis de suspendre le Traité d’amitié et de bon voisinage ainsi que les relations commerciales avec l’Espagne, en guise de riposte au revirement du chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez, en mars 2022.

    Se disant «personnellement profondément désolé de l’état des relations» avec l’Espagne, le chef de l’Etat a rappelé que «l’’Algérie n’est pas à l’origine» de cette crise. C’est le gouvernement espagnol qui a fait un «faux pas» en faisant l’impasse sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    M. Tebboune a, cependant, tenu à préciser que dans le comportement de son gouvernement, «le peuple espagnol n’a rien à voir» et que «nous avons de très bonnes relations avec lui, et un grand respect pour le roi d’Espagne».

    La crise entre l’Algérie et l’Algérie et l’Espagne est loin d’être appréciée par les patrons d’entreprise espagnols, bien au contraire, ces derniers montent régulièrement au créneau pour dénoncer la position de Sanchez ayant provoqué un gel de relations commerciales synonyme de grosses pertes pour leurs entreprises, mais aussi pour les citoyens espagnols.

    Réouverture de l’ambassade d’Algérie à Kiev

    Lors de la même entrevue, Abdelmadjid Tebboune s’est, par ailleurs, exprimé sur les relations entre l’Algérie et l’Ukraine. A une question sur une éventuelle initiative algérienne pour le règlement de la crise ukrainienne, il a indiqué que la diplomatie algérienne est «une diplomatie silencieuse».

    A l’occasion, le Président a annoncé la réouverture, cette semaine, de l’ambassade d’Algérie à Kiev (Ukraine), fermée pour des «raisons sécuritaires», a-t-il rappelé.

    S’agissant des relations algéro-américaines, le président de la République a affirmé que les Etats-Unis qui sont «une grande puissance», savent que l’Algérie est un «pays influent» en Afrique, dans le monde arabe et en Méditerranée.

    «Que les Etats-Unis sachent que nous sommes un pays ami sans parti pris avec quiconque», a poursuivi le président de la République, rappelant que les Etats-Unis avaient soutenu l’Algérie et son peuple après l’indépendance.

    Le relations avec l’Italie étaient également inscrites sur le registre diplomatique de la rencontre entre le chef de l’Eta et les journalistes. Saluant les relations historiques liant l’Algérie à l’Italie, qui ne «plaisent pas à certains pays européens», M. Tebboune a affirmé que l’Algérie «est libre dans ses relations internationales et économiques et défend ses intérêts sans nuire aux intérêts des autres pays».

    Realpolitik

    Dans le même état d’esprit, il a affirmé que l’Algérie était «en passe de retrouver son lustre diplomatique grâce à la stabilité et à la force de l’économie». Le président de la République s’exprimait au lendemain de l’important mouvement diplomatique et consulaire qu’il a opéré. Lequel a touché 24 ambassadeurs, 15 consuls généraux et 09 consuls, a indiqué jeudi un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger. «Ces nouvelles nominations visent à redynamiser l’appareil diplomatique du pays pour le mettre au diapason des exigences de l’heure en vue d’une prise en charge efficace des préoccupations de la communauté nationale à l’étranger, ainsi que les intérêts de l’Algérie sur les plans bilatéral, régional et international», a ajouté la même source.

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    #Algérie #Espagne #Sahara_Occidental #Maroc