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  • Sahara occidental : Un conseiller juridique de l’UE soutient l’annulation de l’accord de pêche UE-Maroc

    Etiquettes : Sahara Occidental, avocate générale, TJUE, accord de pêche UE-Maroc, Tamara Capeta, CJUE,

    Un conseiller juridique de la plus haute juridiction de l’Union européenne a recommandé jeudi l’annulation d’un accord avec le Maroc qui aurait permis aux bateaux européens de pêcher au large des côtes contestées du Sahara occidental .

    Le conseiller a déclaré que l’accord ne prenait pas pleinement en compte les conséquences sur les droits des populations du territoire contesté « à bénéficier des ressources naturelles des eaux ».

    L’avocat général de la Cour de justice de l’UE a soutenu la décision antérieure de la Cour et lui a recommandé de rejeter les appels visant à faire respecter l’accord de partenariat de pêche durable entre l’Europe et le Maroc de 2019 et de renvoyer l’affaire devant un tribunal inférieur. En 2021, le tribunal a statué en faveur du Front Polisario indépendantiste, estimant que l’accord violait les droits des personnes dans le Sahara occidental contesté.

    L’accord précise où les navires européens titulaires de permis marocains peuvent pêcher et inclut les eaux sous contrôle marocain à l’ouest du territoire contesté.

    Les recommandations de l’avocat général Tamara Capeta concluaient que l’accord « ne traitait pas le territoire du Sahara occidental comme « séparé et distinct » du territoire du Royaume du Maroc. Mais elle a ajouté que l’Europe pourrait négocier avec le Maroc en tant que puissance administrante du territoire au nom des résidents, à condition qu’ils soient traités séparément.

    Le tribunal suit généralement les recommandations d’experts juridiques désignés comme Capeta et les recommandations de jeudi portent un coup dur au Maroc et aux autorités européennes qui ont fait appel de la décision. Le tribunal examinera probablement ses recommandations et rendra sa décision dans les mois à venir. Depuis que l’accord de quatre ans a expiré en juillet, la décision imminente du tribunal peut façonner les accords futurs, mais aucun n’est en vigueur.

    Le Maroc n’était pas partie à l’affaire, bien que les associations professionnelles de ses agriculteurs et pêcheurs aient soutenu les appels. Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement du pays, a souligné jeudi que les recommandations n’étaient pas contraignantes.

    « L’Union européenne doit, à travers ses institutions et ses Etats membres, assumer pleinement sa responsabilité dans la préservation et la protection du partenariat avec le Maroc face aux provocations et aux manœuvres politiques », a-t-il déclaré, selon l’agence de presse officielle MAP.

    L’accord Maroc-UE de 2019 était le dernier d’une série d’accords remontant à 1988 et prévoyait au Maroc 208 millions d’euros (226 millions de dollars) sur quatre ans en échange de 128 permis de pêche, principalement pour des bateaux espagnols.

    Les eaux au large du littoral contesté du Sahara occidental, long de 1 110 kilomètres, sont riches en poissons tels que les sardines et les sardinelles. Le Maroc a également des accords de pêche avec le Japon et la Russie.

    Ce procès fait partie des moyens par lesquels le Front Polisario a fait valoir ses revendications de souveraineté et fait pression sur l’agenda économique et de politique étrangère du Maroc. Sa contestation judiciaire figurait parmi une demi-douzaine déposée devant la Cour européenne concernant les exportations et le commerce marocains.

    Dans un communiqué publié jeudi, le Front Polisario a averti que les déterminations de l’avocat général n’étaient que des recommandations, mais il les a saluées comme favorables, affirmant que « dans cette bataille juridique qui a commencé il y a dix ans, de grands progrès ont été réalisés ».

    L’accord examiné concerne les droits de pêche au large de la côte nord-ouest de l’Afrique, mais le cœur du problème concerne la terre.

    Le statut du Sahara occidental contesté constitue un point de friction majeur entre le Maroc et l’UE, qui considère les gouvernements nord-africains comme des partenaires essentiels dans la lutte contre le terrorisme et la gestion des migrations. L’UE est le plus grand partenaire commercial et investisseur étranger du Maroc.

    Le territoire est disputé entre le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie depuis le retrait de l’Espagne en 1975. Le Maroc considère le territoire comme ses provinces du sud et en gouverne toutes les parties, à l’exception d’une partie proche de la frontière algérienne.

    Les recommandations de jeudi interviennent alors qu’un nombre croissant de pays, dont 15 membres de l’UE, changent de position pour soutenir un plan marocain qui offrirait à ce territoire riche en ressources une large autonomie, mais pas un référendum vers une indépendance potentielle.

    Bien que l’Espagne fasse partie des pays qui soutiennent désormais le plan d’autonomie du Maroc , des représentants du Front Polisario ont rencontré des pêcheurs des îles Canaries l’été dernier dans l’espoir de parvenir à un accord pour fournir leurs propres licences d’un an, ont rapporté les médias espagnols en juillet dernier.

    Dans des décisions connexes, Capeta a également recommandé au tribunal de ne pas interdire l’importation de tomates et de melons du territoire contesté vers la France, mais d’exiger qu’ils soient étiquetés comme provenant du Sahara occidental et non du Maroc.

    Elle a également recommandé au tribunal de se rallier à un appel européen contestant une décision rejetant les droits de douane sur les importations marocaines. Elle a déclaré que la prolongation d’un accord tarifaire conclu entre l’Europe et le Maroc sur les produits du territoire contesté ne devrait pas être considérée comme une violation du droit du Sahara occidental à l’autodétermination.

    Associated Press

    #SaharaOccidental #Maroc #UE #accord #pêche #TJUE #TamaraCapeta

  • Maroc : Des manœuvres navales inédites dans les eaux du Sahara Occidental

    Etiquettes : Maroc, manœuvres navales, Sahara Occidental, TJUE, accord de pêche, UE-Maroc,

    Rabat répond au revers subi devant la Cour de justice de l’UE en déployant la Marine Royale. L’avocate générale a exhorté jeudi les juges à annuler l’accord de pêche avec le Maroc car il inclut ces eaux.

    La Marine Royale marocaine entame le prochain vendredi trois mois consécutifs de manœuvres navales au sud du pays et dans les eaux du Sahara Occidental, en face des îles Canaries, distantes de seulement 125 kilomètres de ses côtes. La nouvelle n’a pas été rendue publique parce qu’elle a été annoncée par l’Administration de la Défense, qui remplit le rôle d’un ministère inexistant au Maroc.

    Elle est connue parce que les délégations de la pêche maritime du ministère de l’Agriculture dans des villes comme El Aaiún ou Dajla ont envoyé une circulaire aux pêcheurs, armateurs, etc. Le document, daté du 19 mars, fournit les coordonnées de quatre zones maritimes où se dérouleront les manœuvres navales du 29 mars au 28 juin, tous les jours de 7h00 à 20h00. Ces zones sont interdites à la pêche.

    Un armateur européen, dont les navires ont pêché dans ces eaux du Sahara Occidental jusqu’en juillet 2023, ne se souvient d’aucune mesure similaire, surtout aussi prolongée dans le temps.

    La Marine Royale marocaine dispose de six frégates et 20 patrouilleurs. Elle est considérée comme l’une des meilleures d’Afrique. Ses points faibles sont le manque de sous-marins et une insuffisance de moyens pour le déminage. Une de ses quatre principales bases est à Dajla (anciennement Villa Cisneros).

    L’annonce de l’exercice naval est une réponse politique pour affirmer la « souveraineté » du Maroc sur ces eaux, selon des sources diplomatiques. Ils commenceront une semaine après que, le jeudi 21 mars, Tamara Capeta, l’avocate générale, se soit prononcée, devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), en faveur de l’annulation de l’accord de pêche entre Rabat et l’UE car il inclut les eaux du Sahara Occidental.

    L’avocate générale joue un rôle similaire à celui du procureur. « En ne considérant pas le territoire du Sahara Occidental, et les eaux adjacentes à celui-ci, comme séparés et distincts du Royaume du Maroc, le Conseil [des ministres de l’UE] n’a pas respecté [en 2019] le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui », a déclaré Capeta devant les juges de la CJUE.

    #Maroc #SaharaOccidental #UE #TJUE

  • Au Maroc, des oasis vieilles de plusieurs siècles menacés par le changement climatique

    Etiquettes : Maroc, oasis, changement climatique, sécheresse, culture, musique, festivals,

    En raison du réchauffement climatique, le Maroc connaît depuis quelques années une sécheresse extrême. Le sud du pays est connu pour ses oasis idylliques, mais en raison du manque de précipitations au cours des six dernières années, ces endroits se transforment rapidement en zones désertiques. Cela signifie également qu’un système agricole vieux de plusieurs siècles et le mode de vie qui y est associé risquent de disparaître.

    A M’Hamid El Ghizlaine il y a une prière pour la pluie tous les vendredis. En plus d’un centre, la zone oasis se compose de sept villages environnants, qui dépendaient tous de l’eau du fleuve Draa, aujourd’hui complètement asséché.

    « Auparavant, c’était très vert et fertile ici, mais maintenant cela ressemble à un cimetière », explique Halim Sbai, un habitant. Il s’implique dans sa ville natale et tente de toutes ses forces de sauver la ville de la destruction.

    Il est difficile d’imaginer que le terrain qu’il montre était autrefois vert et fertile. Les feuilles des palmiers pendent et sont desséchées. Cette région était autrefois connue pour ses dattes. Dans des villes comme Casablanca et Marrakech, ils étaient loués pour leur plein goût. Mais les palmiers ne produisent plus de dattes depuis longtemps.

    La sécheresse persistante a déclenché une bataille pour l’eau. Depuis 2014, l’eau de pluie ne circule plus dans le Draa et les habitants dépendent de puits. Là où l’on trouvait de l’eau à une profondeur de 6 mètres il y a vingt ans, on creuse aujourd’hui des puits à une profondeur d’au moins 14 mètres.

    « Je fais beaucoup d’efforts pour redonner vie à cet endroit, mais cela provoque une nouvelle extinction du reste de l’oasis. Nous redonnons vie à 5 pour cent et 95 pour cent meurent », dit Halim. « Des règles doivent être introduites rapidement, comme des accords sur la profondeur des puits. »

    Au milieu du cimetière des palmiers, nous voyons un petit morceau de terrain vert. Ici, en désespoir de cause, M. Gheurni a monté un petit projet : il a planté douze arbres pour s’assurer qu’ils ne disparaissent pas.

    Il repense avec nostalgie à des temps meilleurs : « La vallée du Draa était autrefois un paradis, diverses sortes de dattes poussaient en abondance dans la région. La rivière apportait également ses richesses en eau. Tout était vert et la vie végétale et animale était florissante. la sécheresse détruit tout. »

    Centres de villégiature et hôtels

    Les habitants de M’Hamed El Ghizlaine utilisent souvent des panneaux solaires pour pomper les eaux souterraines. Un outil économique et respectueux de l’environnement à long terme, mais les grands hôtels et resorts de la région ont également découvert cette technique pour obtenir leur eau. En combinaison avec leur capacité à creuser les puits les plus profonds, ils veillent à ce qu’il reste encore moins d’eau pour les résidents locaux.

    Pourtant, les habitants de l’oasis ne considèrent pas le tourisme comme une mauvaise chose. Même si la plupart des jeunes partent vers les grandes villes dans l’espoir d’y construire leur vie, les emplois offerts par les centres de villégiature et les hôtels garantissent qu’au moins une partie des jeunes restent dans la région.

    Avancement du sable

    Parce qu’il y a de moins en moins de végétation dans les zones oasiennes, le sable et le vent ont libre cours. Cela provoque l’enfouissement des maisons et les rend inhabitables. Le village de Bounou ne compte plus que quatre familles sur les quatre cents qui y vivaient autrefois. Ceux qui restent sont principalement des enfants et des personnes âgées. Les autres villageois sont partis vers les villes, où ils ont de meilleures chances d’avoir un bel avenir.

    Pourtant, il y a des gens qui restent. Ils sont même prêts à faire des compromis sur leur santé. Le sable fin qui s’infiltre par les fissures des maisons fait tousser toute la vie de tous les habitants.

    Mountasser est le chef du village de Bounou. Il a quitté le village il y a quelques années, mais il est revenu récemment car Bounou lui manquait et voulait l’aider. « Auparavant, une grande rivière coulait ici, mais maintenant nous devons nous contenter d’un réservoir d’eau », explique Mountasser.

    Abderrazik, 26 ans, est l’un des rares jeunes hommes vivant encore à Bounou. Il nous emmène au club-house local où, jusqu’à récemment, des activités pour les enfants étaient organisées.

    « Nous devons désormais tout faire dehors avec les enfants. Le toit du club-house est trop dangereux car il y a beaucoup de sable dessus. Il peut s’effondrer à tout moment », explique-t-il. Mais il ne veut pas penser à partir.

    À M’Hamed El Ghizlaine, la scène musicale vibrante reste l’une des rares raisons pour lesquelles les jeunes adultes ne quittent pas l’oasis. Halim a ouvert une école de musique où les jeunes musiciens apprennent à jouer ce qu’on appelle le « blues du désert », un genre musical qui a donné à la région une renommée internationale.

    Des festivals de musique internationaux sont organisés chaque année afin que les artistes et les visiteurs étrangers puissent se familiariser avec la culture de l’oasis et la musique qui y est associée. « L’agriculture a disparu, mais nous espérons que la musique perdurera encore longtemps », déclare Halim.

      #Maroc #sécheresse
    • Marrakech se réveille lentement après le tremblement de terre

      Etiquettes : Marrakech, tremblement de terre, séisme, Montagnes de l’Atlas, El Haouz, tourisme, Maroc,

      Dans la médina appréciée des touristes, les signes de reconstruction côtoient des dégâts durables.

      Comme tout le monde à Marrakech, Zakaria Lamnichri, 39 ans, a été surpris lorsque le tremblement de terre a frappé il y a six mois.

      S’exprimant depuis son stand au centre de la ville, le cours facile de sa conversation interrompu par les questions des touristes, il se souvient des secousses qu’il a ressenties lors du séisme de magnitude 6,9 ​​qui a ravagé les montagnes voisines, coûtant la vie à environ 3 000 personnes.

      « Ce moment, pour ceux qui l’ont vécu, a été horrible. Ma femme et mon fils étaient partis dans les montagnes. J’étais ici. J’étais terrifié pour eux. Pour eux, cette terreur a duré des jours », a-t-il déclaré, décrivant comment les sauveteurs ont eu du mal à atteindre le petit village isolé où résidait sa famille et, comme beaucoup dans les montagnes du Haut Atlas, accessible uniquement à dos d’âne ou à mobylette.

      « Personne ne s’y attendait », a-t-il poursuivi. « Personne ne savait quoi faire. Ce qui m’a particulièrement touché, c’est la partie émotionnelle, le fait de voir les problèmes des autres. Des gens riches qui se sont retrouvés sans rien », dit-il en faisant une pause.

      « Des gens qui ont eu des enfants et les ont perdus. »

      Même si l’épicentre du séisme se trouvait peut-être à environ 75 km (47 miles), les destructions qui subsistent au centre de Marrakech témoignent de sa puissance destructrice. De même, le retour des touristes en si grand nombre témoigne de l’attrait durable de la ville nord-africaine.

      Cependant, pour beaucoup de gens qui vivent ici, comme ceux qui vivent dans les montagnes, tout sentiment de permanence, ou toute confiance dans le fait que l’avenir peut réserver les mêmes récompenses et les mêmes défis que le passé, a été perdu.

      L’histoire se termine

      Aujourd’hui, une grande partie des décombres qui bloquaient les passages de la médina du XIIe siècle ont été déblayées. Cependant, pour les maisons les plus touchées, comme celles du quartier juif, ou mellah, des champs de roches se trouvent désormais là où se trouvaient autrefois les maisons.

      La maison de Karim Nassir a résisté au séisme. Mais il se souvient avoir été emporté dans le noir, avec sa femme et son fils de sept ans.

      « Il faisait très sombre », se souvient-il maintenant, son fils accroché à sa jambe. « Mais on pouvait entendre les maisons s’effondrer », a-t-il déclaré, décrivant la poussière et la confusion qui remplissaient les ruelles et les ruelles étroites qui définissent une grande partie de la médina.

      « Beaucoup de familles ont changé de maison », explique Abdul Samad, vendeur d’épices de 27 ans. « Beaucoup de familles sont parties. C’est fini, regarde », dit-il en désignant le réseau de fissures et de fissures qui s’étendent le long du mur derrière lui.

      « Ma famille a changé de maison », dit-il, décrivant comment la maison de sa famille a à peine résisté au séisme.

      Alors que les dégâts s’étendent à une grande partie de la médina, allant même jusqu’à l’emblématique mosquée Kutubiyya, dont le minaret distinctif orne les milliers d’aimants de réfrigérateur en vente dans toute la médina, le plus dur a été ressenti dans le mellah, qui abritait autrefois environ 70 000 habitants ethniques. , réduit au cours des années suivantes par l’émigration, la guerre et l’histoire à un groupe de seulement 250.

      Partout dans le Mellah, des maisons qui ont résisté au passage des générations sont en ruines, leurs habitants étant contraints de vivre dans des entrepôts et des latrines intacts par le séisme.

      Partout, comme de l’autre côté des montagnes qui dominent la ville, on parle de la perte de tout sentiment de permanence, de l’attente du prochain tremblement de terre qui détruira tout dans une région qui, historiquement, n’a connu que des tremblements de terre.

      Les touristes reviennent

      Inévitablement, alors que la nouvelle du tremblement de terre se répandait dans le monde entier, les touristes ont annulé leur voyage.

      Le tourisme, qui représente environ 7 % du produit intérieur brut (PIB), est l’un des principaux piliers de l’économie marocaine qui a été pratiquement anéanti pendant la pandémie mondiale.

      Pendant un certain temps au moins en septembre, il semblait que toute forme de reprise durable échapperait à ce qui était la ville la plus visitée du Maroc. Mais aussi inévitablement que les touristes partaient, ils revenaient.

      Malgré les destructions et les pertes de vies humaines, 2023 s’est avérée une année record, avec un tourisme en hausse de 12 % par rapport à l’année précédente.

      Même en février, la basse saison selon les standards marocains, les hôtels de Marrakech bourdonnent des bavardages internationaux des randonneurs, des touristes et des curieux, tandis que les ruelles et les ruelles de la médina regorgent de ceux qui recherchent un peu de soleil d’hiver et un peu de culture.

      « Les chiffres ont chuté de moitié après le tremblement de terre », explique Nourddine Idar, marchand, du fond du quartier juif, le mur derrière lui étant une tapisserie de imitations de peaux d’animaux.

      « Environ deux semaines plus tard, ils étaient de retour », a déclaré le jeune homme de 26 ans, décrivant la diversité des visiteurs qui passent devant son magasin et parcourent ses produits.

      Des fissures bordent le mur en face de lui.

      Dans la cour d’une des deux synagogues du mellah, Brian Cox et Kayleigh Singh, tous deux âgés d’une vingtaine d’années, venaient d’arriver la veille du Royaume-Uni pour scruter une tortue particulièrement confiante.

      «Nous venons juste de voir quelque chose de nouveau», explique Kayleigh.

      Jack intervient : « Nous avons entendu dire que c’était très riche culturellement et que les gens étaient également très gentils et accueillants. »

      L’avenir

      Cependant, force est de constater que la médina reste détruite. Les touristes doivent désormais serpenter entre les joints et les contreforts pour explorer l’intérieur de la médina, tout comme les habitants viennent étendre leur linge sur les hauts joints en bois pour qu’ils puissent sécher au soleil.

      Sur la place, Zakaria fouille une boîte remplie de ferrures soudées. « Vous savez, le coronavirus a changé notre [attitude envers] la vie, la façon dont vous survivez, la façon dont vous traitez l’argent, la façon dont vous pensez que l’argent sera toujours là, que votre travail sera là.

      « Vous savez, avant le coronavirus, nous étions trop arrogants, ou du moins je l’étais », dit-il en riant. Il regarde la place, les stands en compétition et les touristes qui s’affairent.

      « Après ce qui s’est passé ici, nous avons réalisé que nous n’étions rien. Ce que nous avons maintenant, nous pouvons en perdre une seconde », a-t-il déclaré. « Ce n’est plus une question de travail. C’est une question de famille, c’est une question de vie, c’est une question d’avenir. Les gens ne (doivent) pas mourir, vous savez. perdre la vie. »

      #Maroc#Marrakech #Séisme #Atlas #Tremblement

    • Un scandale qui n’en finit pas : nouvel épisode dans la saga du Marocgate

      Etiquettes : scandale, Marocgate, Maroc, Qatargate, corruption, parlement européen, Belgique, communauté marocaine,

      Une contribution de Mohsen Abdelmoumen – Le scandale du Marocgate n’en finit pas de rebondir en Belgique. Pour ne pas égratigner la communauté marocaine établie au Plat Pays, la presse mainstream belge s’entête à faire ses titres en parlant du «Qatargate», alors que l’on sait très bien que le Qatar n’a joué qu’un tout petit rôle dans ce scandale retentissant qui a secoué le Parlement européen et qui l’a discrédité à jamais. Devant le tremblement de terre occasionné par l’arrestation des différents protagonistes de cette énorme affaire de corruption, la plupart étant des eurodéputés, des résolutions avaient été prises au niveau du Parlement européen mais aucune d’entre elles n’a jamais été mise en œuvre, que ce soit l’obligation pour les lobbyistes de s’enregistrer au registre de transparence ou encore l’interdiction d’accès au Parlement pour les envoyés du Qatar ou du Maroc. Les lobbyistes marocains continuent donc à fréquenter les lieux sans l’ombre d’un contrôle, et la présidente Roberta Metsola et les eurodéputés continuent à faire leurs petites affaires comme si de rien n’était. Cela s’appelle la «démocratie» à l’occidentale.

      Quant à l’appellation «Qatargate» serinée par la presse, rappelons que le Qatar a su exploiter les réseaux marocains préexistants pour ses propres intérêts à l’occasion de la préparation de la Coupe du monde de football en 2022. D’ailleurs, selon les aveux du «repenti» Pier Antonio Panzeri, le Maroc était là bien avant le Qatar dans cette vaste organisation d’ingérence au Parlement européen, avec des milliers d’euros distribués en cash et de nombreux cadeaux, tels des voyages au Maroc dont ont profité tous les personnages impliqués dans ce que, nous, nous appelons à juste titre le «Marocgate».

      Madame «Droits de l’Homme» : innocente avec conviction

      Parmi ceux qui ont profité des fameux voyages, citons Madame «Droits de l’Homme», l’eurodéputée belge du parti socialiste Marie Arena, grande «amie» du repenti Panzeri, qui a enfin été auditionnée par les enquêteurs le 9 février dernier en tant que suspecte. On ne comprend d’ailleurs pas pourquoi il a fallu si longtemps à la justice pour entendre Arena, si ce n’est parce qu’elle a bénéficié d’appuis politiques très lourds. Pour rappel, le domicile de Marie Arena ainsi que celui de son fils, qui habite l’appartement voisin, avaient été perquisitionnés le 19 juillet 2023, perquisition au cours de laquelle les policiers avaient trouvé chez le fils d’Arena, Ugo Lemaire, la somme de 280 000 euros en cash disséminés un peu partout, y compris sur le balcon, des traceurs GPS, de la drogue (hachich et poudre blanche) et une balance de précision, ainsi que plusieurs véhicules. Or, on apprend qu’avant de s’activer chez le fils prodigue avec les résultats que l’on sait, le chien renifleur a sauté sur la table de nuit de la chambre d’Arena, où il a permis de découvrir un carnet rouge contenant une liasse de billets de banque entourés d’un élastique pour un total de 1 250 euros cash. Une balise GPS a également été retrouvée dans la chambre. Mais bien sûr, comme à son habitude, Marie Arena clame son innocence avec conviction. Chacun sait qu’il n’y a rien d’anormal de dormir avec une liasse de billets entourés d’un élastique sur sa table de nuit et avec une balise GPS. Tout le monde le fait, voyons.

      Dans son carnet rouge, sorte de journal intime saisi lui aussi, Arena dit avoir été trahie et salie par son «ami» Antonio Panzeri, qu’elle s’est retrouvée, pauvre biche innocente, au centre d’une toile invisible que les autres ont tissée et qu’«aucun de ses actes n’est reprochable». Et d’ajouter qu’entre elle et Panzeri, «c’était bien plus qu’une love affair, c’était une amitié basée sur la bienveillance et la disponibilité dans les moments difficiles qu’ils avaient traversés ces cinq dernières années». Madame Panzeri doit apprécier, à moins que les enveloppes bien remplies de l’ambassadeur marocain Atmoun aient amplement consolé ses déboires conjugaux.

      Concernant le fils d’Arena, Ugo Lemaire, on apprend que lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert une carte d’identité établie au nom d’un certain Frédéric H., ressortissant français, avec la photo du fils d’Arena. Cette carte avait été signalée volée. Selon les enquêteurs, cette carte aurait bien été trafiquée par Ugo Lemaire qui y aurait apposé sa photo à la place de celle du propriétaire légitime de la carte d’identité, Frédéric H. En outre, l’analyse de l’Iphone d’Ugo Lemaire retrouvé lors de la perquisition établit, d’après les photos et vidéos visualisées, que le fils d’Arena serait l’intermédiaire d’un trafic de cannabis entre l’Espagne et la Belgique, en provenance du Maroc où il a été invité à plusieurs reprises. Ses communications sur un réseau de chat se faisaient au nom de Frédéric H. En outre, les deux voitures retrouvées lors de la perquisition sont immatriculées en Espagne et font déjà l’objet d’une enquête pour trafic de stupéfiants. On se demande aussi pourquoi cet individu qui a invoqué son droit au silence lors de son audition n’a pas été arrêté, alors que les faits démontrent qu’il est impliqué dans un vaste trafic de stupéfiants. Jouirait-il de la même protection que sa mère ?

      Autre fait d’importance, le 3 mai 2023, l’inspecteur en chef de l’enquête sur le Marocgate a été enregistré à son insu par Francesco Giorgi, un autre inculpé qui a été quelques semaines en prison et qui était l’assistant de Panzeri et le compagnon de l’ex-vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili. L’enregistrement de l’entretien entre Giorgi et l’inspecteur principal de l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) de la Police judiciaire fédérale (PJF) a été publié dans la presse fin janvier dernier et a soulevé un véritable tollé ainsi que la réprobation des avocats des différents inculpés qui mettent en doute l’impartialité des enquêteurs. Cet inspecteur affirme que Panzeri ment, et que personne ne le croit, et que le statut de repenti pourrait être annulé selon les preuves de ses divers mensonges. Quant à la justice, le policier dit ne pas y croire et qu’il faut être fou pour y croire, car les juges sont nommés par décision politique. Il ajoute également qu’il ne croit ni au monde politique, ni à l’Union européenne, ni aux fonctionnaires européens. Il ne croit qu’à une chose : le travail des enquêteurs qui recherchent la vérité. L’enregistrement audio se trouve à la suite de l’article.

      Espionnage, corruption, empoisonnement

      Cerise sur la baklawa marocaine, un inspecteur principal belge qui enquête sur le Marocgate a porté plainte pour tentative d’assassinat. En effet, un soir de janvier 2024, il s’était rendu avec deux collègues au café Le Bar des Amis, au centre de Bruxelles, où ils se sont fait remarquer pour leur comportement agressif envers certains clients. La police a dû intervenir et l’inspecteur a été embarqué au commissariat où on l’a placé pour la nuit en cellule de dégrisement. Or, il s’avère qu’il a dû être envoyé à l’hôpital tôt le lendemain matin où les médecins ont découvert qu’il souffrait d’une hémorragie interne. Lors de l’analyse de sang, les médecins ont découvert qu’il avait reçu une dose massive d’amphétamines, bien plus que ce qui est habituellement ingéré dans le cadre d’une prise «festive». De plus, l’inspecteur est connu pour son intégrité et son abstinence en matière de stupéfiants. Ses deux collègues présentaient également des signes plus légers d’overdose d’amphétamines. L’inspecteur a pu être soigné à temps mais a dû rester hospitalisé quelques jours et a porté plainte contre X pour tentative d’empoisonnement.

      Il apparaît, selon certaines de nos sources, que cette méthode d’empoisonnement à l’amphétamine est utilisée par les services de renseignement marocains qui l’emploient pour décrédibiliser les personnes visées en portant atteinte à leur intégrité. Il est clair que cet inspecteur avait le tort d’enquêter sur le Marocgate et que les sbires de la DGED d’El Mansouri ont voulu détruire son intégrité d’enquêteur. Combien d’agents El Mansouri a-t-il mobilisé pour faire cette opération d’empoisonnement en plein Bruxelles contre des enquêteurs de premier plan dans le cadre du Marocgate ? Ce qui vient de se passer avec l’empoisonnement de l’inspecteur principal chargé de l’enquête du Marocgate vient s’ajouter à la série de crimes que livre l’entité voyou du Maroc en territoire belge : espionnage, corruption, empoisonnement… Sans parler des pressions exercées sur le juge Michel Claise dont le fils a été débauché par les services marocains qui ont utilisé pour ce faire le fils de Marie Arena, Ugo Lemaire.

      Par ailleurs, le Makhzen marocain aux abois n’arrête pas de s’attaquer à l’Algérie et à sa grande armée dans un désespoir illimité, sachant que l’Algérie est en train de montrer au monde son humanisme à travers son engagement diplomatique exemplaire à défendre les causes justes palestinienne et sahraouie, et les pas de géant qu’elle accomplit tous les jours afin d’offrir un avenir meilleur à ses dignes enfants. Le Makhzen marocain dans sa faillite et sa détresse totales se livre sans aucune gêne au vol du patrimoine culinaire et culturel algérien. Quand on n’a pas d’histoire, on la vole à ses voisins. Le Marocgate dont on continue à suivre les rebondissements montre au monde entier le visage hideux de l’entité voyou du Maroc, vassal des Occidentaux et de l’entité sioniste d’Israël. Le Makhzen et ses mercenaires ont beau mentir comme des arracheurs de dents et nier la vérité, les faits sont là pour les désigner comme les principaux coupables dans cette vaste affaire du Marocgate qui n’en finit pas de faire des vagues.

      M. A.

      Source : Algérie Patriotique, 09/03/2024

      #Marocgate #Maroc #Qatargate #ParlementEuropéen #corruption #MarieArena

    • Khaled Al-Shawish mort en prison sous la torture israélienne

      Etiquettes : Khaled Al-Shawish, prison, torture, Israël, Palestine, Gaza,

      Le détenu palestinien Khaled al-Shawish, 53 ans, est décédé dans la prison israélienne de Nafha, ont annoncé mercredi la Commission des affaires des détenus et ex-détenus et la Société des prisonniers palestiniens (PPS). 

      Cela porte à neuf le nombre total de prisonniers et détenus morts dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre.

      Al-Shawish, originaire du camp d’Al-Fara’a, au nord de Tubas, est détenu depuis le 28 mai 2007 et a été condamné à 11 peines d’emprisonnement à perpétuité.

      Il était l’un des patients atteints de maladies chroniques détenus dans les prisons israéliennes. Il a été arrêté en 1993 après avoir été kidnappé par une force spéciale israélienne infiltrée. Il a passé près de quatre ans dans les prisons d’occupation, sans être inculpé.  

      La PPS a déclaré qu’al-Shawish souffrait de douleurs constantes dans son corps et de fractures osseuses.

      Ré-arrêté 

      Al-Shawish a été libéré en 1996. Il a été grièvement blessé après avoir été abattu par des balles réelles de l’occupation en 2001, ce qui l’a conduit à la paralysie. Six ans après sa blessure, les forces d’occupation l’ont de nouveau arrêté et condamné à 11 peines d’emprisonnement à perpétuité.

      Le PPS et la Commission ont déclaré dans une déclaration commune que 246 prisonniers palestiniens sont morts dans les prisons israéliennes depuis l’occupation israélienne de la bande de Gaza et de la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, en 1967.

      Depuis le 7 octobre, les autorités pénitentiaires israéliennes, conformément aux directives du ministre d’extrême droite à la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, ont intensifié les pressions sur les prisonniers palestiniens. 

      Les organisations de défense des droits de l’homme affirment que près de 7.000 Palestiniens ont été emprisonnés depuis le 7 octobre et que des milliers d’entre eux sont régulièrement soumis à la torture, aux passages à tabac, à l’isolement et au déni de leurs droits fondamentaux. 

      Sa vie

      Al-Shawish est né le 14 janvier 1971. 

      Il a étudié dans les écoles de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés (UNRWA) dans le camp d’Al-Fara’a. 

      Il est marié et père de quatre enfants, dont Qutaiba qui a passé cinq ans et demi dans les prisons de l’occupation, tandis que son frère Musa a été tué par les forces israéliennes en 1992. 

      Son frère Nasser a été condamné à cinq reprises à la prison à vie, tandis que son frère Mohammad a passé 11 ans dans une prison israélienne.

      (WAFA, PC)

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      #Israël #Palestine #Gaza #Khaled #Alshawish

    • Algérie-Mauritanie: Stimuler le libre échange

      Etiquettes : Algérie, Mauritanie, libre échange, zone franche, poste frontalier, Tindouf, Zouérate,

      Les présidents de l’Algérie et de la Mauritanie ont ouvert jeudi un poste à la frontière des deux pays d’Afrique du Nord pour renforcer les liens bilatéraux et stimuler le commerce.

      Les dirigeants ont également convenu de créer une zone de libre-échange et de construire une route de 847 kilomètres reliant la ville algérienne de Tindouf à Zouérate en Mauritanie.

      « Les hôtels, les restaurants, les chauffeurs de taxi et les travailleurs des secteurs public et du logement sont heureux », a déclaré Dida Abdewahab, un habitant de Tindouf, à Reuters.

      L’accord intervient quelques jours après que l’Algérie, membre de l’OPEP, ait annoncé un investissement de 442 millions de dollars dans des projets énergétiques au Mali, au Niger et en Libye.

      L’Algérie a également annoncé l’ouverture de quatre autres zones de libre-échange en 2024 avec le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye.

      L’Algérie, fortement dépendante des ventes de pétrole et de gaz, s’efforce de diversifier son économie.

      Ses exportations hors hydrocarbures ont atteint un record de 7 milliards de dollars en 2022 et se sont élevées à 5,3 milliards de dollars au cours des 11 premiers mois de 2023, selon des chiffres officiels.

      L’Algérie enregistre un excédent commercial dans les produits céramiques, le clinker de ciment, les produits ferreux, le sucre raffiné et les dattes.

      « Cela aurait dû se produire il y a longtemps, mais il n’y avait pas assez d’attention diplomatique portée à la Mauritanie », a déclaré Geoff Porter, un analyste américain spécialisé dans l’Afrique du Nord, à Reuters.

      Reuters, 22/02/2024

      #Algérie #Mauritanie #ZoneFranche #Libreéchange

    • L’Algérie et la Mauritanie lancent un projet de zone de libre-échange

      Etiquettes : Algérie, Mauritanie, zone franche, libre échange, Tindouf, Zouérate,

      ALGER, 22 février (Xinhua) — L’Algérie et la Mauritanie ont lancé jeudi un projet de zone de libre-échange située dans la province algérienne de Tindouf, à l’extrême ouest de l’Algérie, près de la frontière entre les deux pays, a rapporté l’agence de presse officielle Algérie Presse.

      Le président algérien Abdelmadjid Tebboune et le président mauritanien en visite Mohamed Ould Cheikh Ghazouani ont assisté à la cérémonie d’inauguration des travaux dans la province, selon le rapport.

      L’événement a également dévoilé des projets de construction de postes frontières fixes entre les deux pays et d’une route de 840 km reliant Tindouf en Algérie à Zouerate, la capitale de la région du Tiris Zemmour, la plus septentrionale de la Mauritanie.

      La zone de libre-échange de Tindouf s’inscrit dans le cadre du projet algérien d’ouvrir des zones de libre-échange avec cinq pays voisins pour renforcer la coopération économique, dont les quatre autres sont le Mali, le Niger, la Tunisie et la Libye. Le plan a été annoncé par Tebboune au début du mois.

      #Algérie #Mauritanie #Tindouf #Libreechange #ZoneFranche

    • A Rabat, Sanchez salue les liens « constructifs » avec le Maroc

      Etiquettes : Rabat, Pedro Sanchez, Maroc, Espagne, Mohammed VI, Sahara Occidental, Ceuta, Melilla, migration,

      Rabat, le 21 février (EFE). – Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a salué les relations bilatérales de son pays avec le Maroc lors d’une visite officielle dans le pays d’Afrique du Nord mercredi.

      Sanchez était accompagné lors du voyage par le ministre des Affaires étrangères Jose Manuel Albares. Ils ont été accueillis par le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch et une garde d’honneur à l’aéroport de Rabat.

      Le Premier ministre espagnol devait également rencontrer le roi Mohamed VI du Maroc mercredi après-midi.

      Après sa rencontre avec Akhannouch, Sanchez a salué le « modèle de voisinage constructif » entre leurs deux pays, basé selon lui sur la confiance et le respect mutuel.

      Sanchez a déclaré que les relations avec le Maroc, qu’il a décrit comme un « ami et partenaire stratégique », sont au meilleur niveau depuis des décennies.

      Il s’agit de la première visite de Sanchez au Maroc depuis sa nomination pour un second mandat fin de l’année dernière, et de sa cinquième visite au total.

      Le voyage intervient dans un contexte de relations bilatérales améliorées après le sommet de haut niveau de l’année dernière et une rencontre avec le roi Mohamed VI en avril 2022.

      Cette réunion faisait suite à une année de relations tendues qui s’était conclue par l’envoi par Sanchez en mars 2022 d’une lettre à Mohamed VI, dans laquelle il déclarait qu’une proposition de 2007 du Maroc pour résoudre un conflit de longue date au Sahara occidental – un territoire contesté dans le nord-ouest de l’Afrique, à la frontière sud du Maroc – était la base « la plus sérieuse, crédible et réaliste » pour résoudre le différend.

      Le sommet de haut niveau en 2023 a contribué à réparer les relations après des années de tension.

      Madrid avait irrité Rabat en 2021 en accordant un traitement médical à Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, qui réclame l’indépendance pour le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole.

      En mai 2021, un mois après l’admission de Ghali dans un hôpital espagnol, au moins 8 000 migrants ont franchi la frontière entre le Maroc et l’enclave espagnole de Ceuta en Afrique du Nord, après que des gardes-frontières marocains auraient abandonné leurs fonctions.

      En juin 2022, au moins 23 migrants ont été tués à la frontière entre le Maroc et Melilla – une autre enclave espagnole – après qu’une foule de centaines de personnes a tenté de franchir la frontière.

      Cette tragédie a mis en lumière la gestion par l’Espagne de la migration dans ses territoires nord-africains de Ceuta et Melilla, qui sont souvent le théâtre de franchissements massifs.

      Amnesty International estime qu’au moins 37 personnes ont été tuées lors de la tentative de passage de juin.

      Sanchez a remplacé l’ancienne ministre des Affaires étrangères Arancha González Laya par Albares sous la pression du Maroc comme condition pour la réconciliation. EFE

      #SaharaOccidental #Maroc #Epagne #PedroSanchez

    • Ukraine : remaniement imminent de la hiérarchie militaire

      Etiquettes : Ukraine, remaniement, hiérarchie militaire, armée, Valerii Zaluzhnyi, Russie,

      Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a déclaré qu’il envisageait de limoger le plus haut responsable militaire du pays dans le cadre d’une réorganisation plus large du leadership, une possibilité qui a choqué la nation en guerre pour mettre fin à l’invasion de la Russie et inquiété aussi les alliés occidentaux de l’Ukraine.

      Zelenskyy a confirmé dans une interview avec la chaîne de télévision italienne RAI TV diffusée tard dimanche qu’il envisageait de limoger le général Valerii Zaluzhnyi, le commandant en chef populaire des forces armées ukrainiennes. Il a déclaré qu’il envisageait cette mesure pour s’assurer que le pays soit dirigé par des personnes « convaincues de la victoire » contre la Russie.

      « Une réinitialisation, un nouveau départ est nécessaire », a déclaré Zelenskyy. L’examen « ne concerne pas une seule personne mais la direction du leadership du pays ».

      « Je réfléchis à ce remplacement, mais on ne peut pas dire que nous avons remplacé une seule personne ici », a déclaré Zelenskyy. « Quand nous en parlons, je veux dire un remplacement d’une série de dirigeants d’État, pas seulement dans un seul secteur comme le militaire. Si nous voulons gagner, nous devons tous pousser dans la même direction, convaincus de la victoire. Nous ne pouvons pas être découragés, laisser tomber nos armes. Nous devons avoir la bonne énergie positive. »

      Les commentaires de Zelenskyy constituent sa première reconnaissance de la possible destitution de Zaluzhnyi, une perspective qui a déjà provoqué une agitation en Ukraine et réjoui le Kremlin à l’approche du deuxième anniversaire de la guerre.

      Zaluzhnyi est largement respecté parmi les membres des forces armées ukrainiennes et est considéré comme un héros national. On lui attribue d’avoir retardé l’invasion à grande échelle de la Russie au début de la guerre et d’avoir repoussé habilement les troupes de Moscou.

      Le maire de Kyiv, Vitalii Klitschko, a critiqué la possibilité du limogeage de Zaluzhnyi, affirmant que c’était grâce au leadership du général que « beaucoup d’Ukrainiens font vraiment confiance aux forces armées ».

      « Aujourd’hui est un moment où la politique pourrait l’emporter sur la raison et les intérêts du pays », a déclaré Klitschko sur les réseaux sociaux. Le maire de la capitale ukrainienne a été un critique vocal de Zelenskyy. La présidence a, à son tour, accusé le bureau de Klitschko d’inefficacité.

      On ne sait pas qui pourrait remplacer Zaluzhnyi et si son successeur bénéficierait du même niveau de respect de la part des troupes ukrainiennes et des dirigeants étrangers de la défense. Son limogeage pourrait risquer de faire baisser le moral à un moment critique de la guerre.

      Selon des informations des médias ukrainiens et occidentaux, Zelenskyy aurait demandé à Zaluzhnyi de démissionner la semaine dernière, mais le général aurait refusé. Zaluzhnyi n’a pas commenté publiquement ces informations.

      Les tensions entre lui et le président ont augmenté depuis une contre-offensive ukrainienne très attendue, lancée en juin avec l’aide d’une variété d’armes occidentales, qui n’a pas produit de gains territoriaux majeurs dans les zones occupées par la Russie, décevant les alliés.

      L’Ukraine fait maintenant face à des pénuries de munitions et de personnel alors que la Russie est à l’offensive, lançant des attaques incessantes. Quatre personnes ont été tuées et au moins une a été blessée dans une frappe lundi après-midi sur la ville de Kherson, dans le sud de l’Ukraine, a déclaré le chef de l’administration militaire locale.

      La nécessité d’une large mobilisation pour renforcer le nombre de troupes ukrainiennes aurait été l’un des points de désaccord entre Zelenskyy et Zaluzhnyi.

      Zelenskyy a déclaré à la fin de l’année dernière qu’il avait refusé la demande de l’armée de mobiliser jusqu’à 500 000 personnes, exigeant plus de détails sur l’organisation et le financement de la mobilisation.

      Une rupture entre Zaluzhnyi et Zelenskyy s’est manifestée publiquement à l’automne lorsque le général a admis dans une interview avec The Economist que les combats avec la Russie étaient dans l’impasse. Le président a fortement nié que ce soit le cas.

      Pour sa part, Zaluzhnyi a publié deux essais exposant sa vision de la manière dont l’Ukraine peut remporter la guerre. Dans ses écrits, il a souligné l’importance pour l’Ukraine d’obtenir la supériorité aérienne, d’améliorer son efficacité face à l’artillerie ennemie, de constituer des réserves et d’accroître les capacités de guerre électronique.

      L’Ukraine a désespérément besoin d’une assistance militaire occidentale supplémentaire alors que les forces russes pressent dans de nombreuses directions du front de 1 500 kilomètres (900 milles), mais un paquet d’aide est bloqué au Congrès américain. Le limogeage de Zaluzhnyi pourrait semer l’incertitude parmi les alliés occidentaux.

      La Russie s’est réjouie de cette perspective, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, affirmant que les discussions sur le licenciement de Zaluzhnyi exposaient des dissensions au sein du leadership ukrainien.

      Le journal Ukrainska Pravda a rapporté lundi que Zelenskyy envisageait également de relever de ses fonctions le chef d’état-major, Serhii Shaptala.

      Zaluzhnyi a félicité Shaptala pour son anniversaire lundi et a posté une photo d’eux ensemble sur Facebook.

      « Ce sera encore très difficile pour nous, mais nous n’aurons certainement jamais honte », a écrit Zaluzhnyi.

      AP

      #Ukraine #Armée #Remaniement #Russie #Zelensky