Catégorie : Libye

  • Maroc-Allemagne : Qui s’y frotte s’y pique

    par Brahim Taouchichet

    Empêtré dans les sables du Sahara Occidental, tout porte à croire que le Makhzen fonce droit dans le mur par son alignement aveugle sur les causes perdues.

    C’est dans un communiqué publié sur son site web, que l’ambassade allemande avait annoncé, hier vendredi, que les visas Schengen ne seront plus délivrés aux citoyens marocains, sauf pour certaines catégories.

    Cette décision annoncée par l’ambassade d’Allemagne à Rabat ressemble à une mesure de rétorsion en réponse aux déclarations du ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, qui a intimé l’ordre aux services du Premier ministère de Saâd Eddine El Osmani de rompre tout contact avec la représentation diplomatique de Berlin.

    Rappelons que les autorités marocaines avaient décidé de suspendre, en début de la semaine écoulée, «tout contact, interaction, ou action de coopération» avec les autorités et les fondations politiques allemandes. Le Maroc tenait ainsi à protester contre la position de l’Allemagne jugée favorable à la lutte du peuple sahraoui pour l’indépendance, d’autant que Berlin est l’initiatrice de l’inscription de la question pour un débat sur le Sahara Occidental.

    L’Allemagne, en tant qu’acteur majeur de l’Union européenne (UE), encourage une solution pacifique à travers le respect des règles et la mise en œuvre des résolutions de Conseil de sécurité. Dans cet esprit, l’ambassadeur allemand à l’ONU avait également mis en garde contre le décision prise par l’ex-Président Donald Trump, dans le troc honteux de reconnaissance de la prétendue souveraineté de royaume marocain sur les territoires occupés du Sahara Occidental, en échange de la normalisation des relations du royaume alaouite avec l’État d’Israël.

    Visiblement, le Makhzen n’est pas au bout de ses déboires dans son aventure au Sahara Occidental. Depuis la violation du cessez-le-feu conclu entre les deux parties belligérantes sous les auspices de l’ONU, au mois de novembre dernier, l’effet boomerang frappe de plein fouet les autorités marocaines qui ne s’attendaient pas à ce retour de manivelle aussi violent. Pis, l’affaire Guerguerate aura plutôt permis de briser l’omerta de 30 ans sur l’occupation des territoires sahraouis. L’agression marocaine a donc l’avantage de ruiner une fois de plus les illusions du royaume du Maroc, en faisant éclater devant l’opinion publique mondiale la question du droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’indépendance. La célébration du 45e anniversaire a démontré au besoin le soutien renouvelé de nombreux États et organisations internationales à la lutte des Sahraouis, lesquels mènent depuis cinq mois une offensive armée contre les garnisons du royaume basées le long du mur de sable. Le projet d’un deuxième mur est un aveu de l’échec de l’expansionnisme marocain, malgré le black-out imposé sur les pertes humaines et matérielles sur le terrain des affrontements.

    Par ailleurs, certains observateurs ne manquent pas de montrer du doigt les autres sources de friction entre les deux pays. C’est le cas de la Conférence de Berlin sur la Libye, initiée par la chancelière Angela Merkel, qui n’a pas jugé utile de convier à cette rencontre le royaume du Maroc.

    Rappelons que celle-ci avait, dans une communication téléphonique, transmis l’invitation à Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de Président de pays frontalier et du rôle d’avant-garde de l’Algérie dans la recherche d’une sortie de crise de ce pays frontalier. Nasser Bourita met les pieds dans le plat en exprimant publiquement son mécontentement, arguant des accords de Skhirat.

    La chancelière allemande, qui n’est pas née de la dernière pluie, sait très bien que le Maroc que séparent des milliers de kilomètres de la Libye, objet « du désir », cache un jeu qu’elle n’ignore pas, à savoir de « rouler » pour un agenda étranger, c’est-à-dire la France, en perte de vitesse dans ce dossier libyen. Visiblement, la diplomatie marocaine sous la conduite de son actuel ministre des Affaires étrangères va de mal en pis.

    Empêtrée dans les sables du Sahara Occidental, tout porte à croire qu’elle fonce droit dans le mur par son alignement aveugle sur les causes perdues.
    Brahim Taouchichet

    Le Soir d’Algérie, 6 mars 2021

    Tags : Maroc, Allemagne, Sahara Occidental, Libye,

  • Egypte FM, l’envoyé de l’ONU discute d’un règlement politique en Libye

    Source : CGTN Africa, 7 mars 2021

    Le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry, a rencontré dimanche au Caire le nouvel envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Jan Kubis. Ils ont discuté de la crise libyenne et des moyens de parvenir à un règlement politique dans ce pays déchiré par la guerre, a déclaré le ministère égyptien des affaires étrangères.

    Lors de la réunion, M. Shoukry a souligné la nécessité de poursuivre la voie politique actuelle en organisant la réunion de la Chambre des représentants pour discuter de la formation du gouvernement, a déclaré le porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères, Ahmed Hafez, dans un communiqué.

    Le ministre égyptien des affaires étrangères a également souligné le fait que l’Egypte souhaitait vivement que les élections libyennes se déroulent conformément aux règles constitutionnelles, comme prévu le 24 décembre de cette année, selon la déclaration.

    « Le ministre des affaires étrangères a également souligné la nécessité pour toutes les parties d’appliquer les dispositions de l’accord de cessez-le-feu, en particulier celles relatives au retrait des forces étrangères et des mercenaires de Libye », a déclaré M. Hafez.

    M. Shoukry a également réitéré l’importance de faire face à toute tentative qui entraverait l’unification des institutions de sécurité libyennes ou maintiendrait la division de la Libye, soulignant la nécessité de faire coïncider les réformes économiques avec la voie politique en Libye afin de parvenir à « un règlement global de la crise libyenne ».

    Pour sa part, M. Kubis a informé M. Shoukry des résultats de ses contacts avec les différentes parties concernées par la question libyenne, appréciant la position du Caire en faveur d’une solution politique en Libye, a ajouté M. Hafez.

    La station balnéaire égyptienne de Hurghada a récemment accueilli deux réunions de la commission constitutionnelle libyenne avec la participation de délégations de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État pour discuter et convenir des dispositions constitutionnelles nécessaires pour les élections ultérieures.

    Ces réunions ont permis aux rivaux libyens de parvenir, au début de l’année, à un accord sous l’égide des Nations unies sur une feuille de route constitutionnelle afin d’ouvrir la voie à un référendum constitutionnel en préparation des élections.

    En juin de l’année dernière, le Caire a annoncé une initiative visant à mettre fin au conflit interne libyen, qui comprenait la mise en œuvre d’un cessez-le-feu entre les rivaux libyens, le démantèlement des milices, le retrait des forces étrangères, l’élection d’un conseil présidentiel représentant tous les Libyens et la rédaction d’une déclaration constitutionnelle destinée à réglementer les élections pour les étapes ultérieures.

    La Libye est plongée dans une guerre civile depuis l’éviction et l’assassinat de l’ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011. La situation s’est aggravée en 2014, divisant le pouvoir entre deux gouvernements rivaux : le gouvernement d’accord national soutenu par les Nations unies, basé dans la capitale Tripoli, et un autre dans la ville de Tobrouk, au nord-est du pays, allié au commandant militaire Khalifa Haftar, basé dans l’est du pays.

    Tags : Libye, Jan Kubis, Egypte,

  • Libye-Tunisie. Un axe nord-africain pour l’Italie

    Par Giacomo Fiaschi

    La Tunisie, malgré la récente dégradation de sa notation par Moody’s, peut désormais jouer un rôle important dans la reconstruction de la Libye, ce qui lui a valu l’attention de l’Allemagne in primis. À ce stade, l’Italie peut et doit jouer un rôle central.

    Après le déclassement de la note de la Tunisie en B3 avec perspective négative par Moody’s, la presse locale a multiplié les commentaires, les analyses et les accusations mutuelles des parties sur les responsabilités concernant cet état de fait. Tout le monde est au banc des accusés, les partis de gouvernement et d’opposition, les syndicats et les associations professionnelles, la classe dirigeante et la classe ouvrière.

    En attendant, le parlement, le gouvernement et la présidence de la République, engagés depuis des mois dans une lutte à trois qui paralyse le pays, ne semblent pas vouloir entendre raison et continuent à se lancer des défis alors que le pays continue de s’effondrer et que les bailleurs de fonds, le FMI en tête, commencent à s’impatienter.

    Cette situation semble toutefois paradoxale et, d’une certaine manière, incompréhensible si on la considère à court terme, qui voit la Tunisie candidate pour être la plate-forme logistique de la reconstruction de la Libye, une entreprise gigantesque destinée à garantir au moins une décennie d’activité intense dans tous les domaines.

    La Libye, en effet, avec le gouvernement national qui sortira des urnes d’ici la fin de l’année, reviendra pour disposer pleinement, par le biais de la NOC (National Oil Corporation), des revenus financiers de l’extraction à grande échelle d’un pétrole de la plus haute qualité, largement suffisants pour couvrir l’ensemble des coûts de la reconstruction.

    Une reconstruction qui impliquera des dizaines de grandes entreprises dans tous les secteurs, des grands travaux de construction à la haute technologie, en passant par l’industrie du meuble et de l’ameublement.
    Et la Tunisie, en tant que base logistique où toutes les entreprises concernées trouveront les conditions idéales pour s’implanter tant du point de vue organisationnel que de celui des services financiers, sera la première à bénéficier de cette position, ce qui n’a certainement pas échappé aux observateurs nationaux et internationaux.

    Elle n’a certainement pas échappé à l’Allemagne, qui finance depuis huit ans en Tunisie, par le biais de la Gemeinschaft fuer internationale Zusammenarbeit (la coopération allemande au développement international), la formation des futurs cadres de la classe dirigeante libyenne au Cfad (Centre de formation et d’appui à la décentralisation) et à l’Ena (Ecole Nationale d’Administration), les deux centres de formation d’Etat qui dépendent du ministère tunisien de l’Intérieur.
    Une initiative, celle de la coopération internationale allemande, qui est estimée à pas moins de six milliards d’euros distribués au cours des huit dernières années.

    Dans ce jeu, qui représente l’une des plus grandes entreprises du siècle, l’Italie pourrait jouer un rôle formidable si elle s’arrêtait un instant pour considérer la Tunisie exclusivement comme le pays des immigrés clandestins et si elle entamait immédiatement un travail de coopération pour construire les structures nécessaires à la plate-forme logistique de reconstruction en Libye.

    Une tâche que le gouvernement italien pourrait (et devrait) assumer par l’intermédiaire des bureaux du ministère des affaires étrangères et de la Cassa Depositi e Prestiti, à laquelle appartient notre coopération italienne au développement. La présence sur le territoire tunisien d’environ neuf cents entreprises à capital italien représente un réseau virtuel au sein duquel évoluent des dizaines d’entreprises d’excellence dans divers secteurs manufacturiers, qui ont acquis une expérience précieuse en matière de gestion du personnel et de dialogue avec l’administration publique, expérience qui peut être mieux exploitée si elle est placée dans la perspective d’une stratégie de coopération plus large et plus efficace. Il est dommage que les relations entre l’Italie et la Tunisie soient perçues et symboliquement représentées presque exclusivement par ces onze millions d’euros destinés à la surveillance des côtes et au rejet des immigrés clandestins présentés comme une initiative vertueuse de notre gouvernement. Dommage, certes, mais peut-être pas entièrement, selon les mots de Monod, à cause du Hasard et de la Nécessité.

    Une initiative italienne en Tunisie dans la perspective offerte par le scénario de la reconstruction libyenne pourrait en effet s’avérer non moins catastrophique pour la concurrence intra-européenne qu’elle n’est providentielle pour les entreprises italiennes.

    D’une part, la proximité géographique de l’Italie, tant qu’elle restera confinée à la sphère de l’immigration clandestine, ne représentera pas un obstacle, tandis que d’autre part, l’affaiblissement de la fragile démocratie tunisienne produira l’effet d’une dévaluation qui rendra l’investissement plus rentable pour ceux qui se préparent à partager le gâteau libyen.

    Source : Formiche, 6 mars 2021

    Tags : Tunisie, Libye, Italie,

  • Le ministre turc des Affaires étrangères et l’envoyé de l’ONU discutent de la Libye

    Notre soutien pour assurer la stabilité dans la Libye frère se poursuivra, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu

    ANKARA

    Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a rencontré mardi Jan Kubis, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, dans la capitale turque Ankara.

    Cavusoglu a déclaré sur Twitter qu’ils avaient discuté des développements récents du processus politique intra-libyen et de la formation d’un nouveau gouvernement intérimaire.

    «Notre soutien pour assurer la stabilité dans la Libye frère se poursuivra», a-t-il ajouté.

    Le 23 octobre 2020, l’ONU a annoncé un accord de cessez-le-feu permanent entre les rivaux en guerre de la Libye lors d’une réunion de la Commission militaire mixte 5 + 5 à Genève.

    La Libye est déchirée par la guerre civile depuis l’éviction du défunt dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.

    La Turquie soutient le gouvernement d’accord national (GNA) reconnu par l’ONU basé à Tripoli, la capitale, ainsi qu’une résolution pacifique des problèmes de la Libye.

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    Anadolou Agency, 2 mars 2021

    Tags : Libye, Turquie, Jan Kubis, ONU,

  • La CNO libyen remporte le procès contre LERCO devant la Cour d’appel de Paris

    La Libyan National Oil Corporation (NOC) a déclaré qu’elle avait obtenu une décision de la Cour d’appel de Paris concernant une sentence arbitrale dans un arbitrage avec la Libyan Emirates Oil Refining Company (LERCO) concernant la raffinerie de Ras Lanuf.

    Dans un communiqué dimanche, le NOC a annoncé que la Cour d’appel de Paris avait rendu une décision relative à la sentence arbitrale rendue le 4 janvier 2018 dans un arbitrage CCI entre Libyan Emirates Oil Refining Company (LERCO) et NOC concernant la raffinerie de Ras Lanuf. .

    «La décision du tribunal de Paris a confirmé l’obligation de LERCO de payer à NOC plus de 115 millions de dollars américains plus les intérêts. Les intérêts étant calculés jusqu’au 28 février 2021, le montant que la LERCO doit payer en vertu de cette allocation est supérieur à 132 millions de dollars américains. » NOC a dit.

    Il a ajouté que le Tribunal de Paris avait également confirmé la décision du tribunal arbitral confirmant l’obligation contractuelle de prise ou de paiement en cours de LERCO et condamné LERCO à payer 100 000 euros au titre des frais de procédure judiciaire de Paris.

    Le président du CNO, Mustafa Sanalla, a déclaré que le CNO est le gardien de confiance de la richesse pétrolière libyenne et qu’il n’a jamais hésité et n’hésitera jamais à prendre les mesures nécessaires pour protéger et préserver cette richesse.

    «NOC prendra toutes les mesures nécessaires pour faire valoir ses droits en vertu de la sentence arbitrale et de la décision de la Cour.» La déclaration ajoutée.

    Libya Alahrar.TV, 1 mars 2021

    Tags : Libye, procès, NCO, LERCO,

  • Afriqiyah Airways annonce le début des vols Benghazi-Misrata – un autre pas vers la normalisation

    L’état libyen Afriqiyah Airways a annoncé hier le redémarrage de ses vols Benghazi – Misurata – Benghazi. Les vols commenceront à partir du mardi 9 mars prochain.

    Le 10 février, le premier vol de Libyan Airlines avait débuté de l’aéroport Mitiga de Tripoli à l’aéroport Benina de Benghazi.

    La fuite d’Afriqiyah fait partie de la guérison politique plus large et de la réunification du pays déclenchée par le cessez-le-feu du 23 octobre et la sélection par LPDF du 5 février (Genève) d’un nouveau gouvernement libyen unifié. La nouvelle est une preuve supplémentaire de la normalisation entre l’ouest et l’est de la Libye après une longue scission politique et une guerre civile.

    Néanmoins, l’interdiction de vol imposée par l’UE à la Libye est toujours en vigueur. Il n’y a pas de vols réguliers des transporteurs de l’UE vers la Libye ni des transporteurs libyens dans l’espace aérien de l’UE.

    En fait, les transporteurs libyens proposent actuellement des vols réguliers vers Tunis, Sfax, Istanbul et Alexandrie. D’autres destinations africaines ainsi que le Caire sont attendues prochainement.

    La Libye a tenté d’enregistrer certains de ses transporteurs à Malte pour leur permettre de voler directement dans l’UE.

    Libya Herald, 2 mars 2021

    Tags : Libye, vols, Afriqiyah, normalisation,

  • L’armée libyenne observe des mouvements militaires suspects à Syrte

    Le commandant de la salle des opérations de Syrte Al-Jufra, le général de brigade Ibrahim Bait Al-Mal, a confirmé dans un communiqué de presse avoir surveillé environ huit bus et deux véhicules militaires se déplaçant de la base d’Al-Qardabiya à Syrte vers l’est.

    Pendant ce temps, des sources identiques de Syrte ont confirmé qu’un grand nombre de mercenaires russes et syriens avaient été vus sortir des écoles et d’autres endroits où ils étaient stationnés, y compris l’aéroport civil de la ville.

    Dans le même contexte, une source de la région d’Al-Jufra a rapporté que les combattants de Wagner s’étaient partiellement retirés lundi des régions de Sukna et de Hun en direction de la route de Syrte et de Zillah.

    The Libya Observer, 1 mars 2021

    Tags : Libye, armée, Sirte, Al-Qardabiya,

  • Libye : NOC: les revenus pétroliers en janvier ont franchi le cap des 1,4 milliard

    La National Oil Corporation (NOC) de Libye a publié cette semaine ses revenus pour janvier des ventes de pétrole brut, de gaz, de condensats, de pétrole et de produits pétrochimiques.
    Au total, les revenus ont atteint 1409093619,13 dollars américains, le plus élevé jamais enregistré depuis la levée de la mesure de force sur les installations pétrolières fin 2020.

    Les revenus records ont été déposés sur le compte du CNO auprès de la Banque étrangère libyenne, conformément à l’arrangement temporaire actuellement en place.

    «La NOC, ses entreprises et ses employés dans divers domaines d’activité ont eu du mal au cours des derniers mois à obtenir ce revenu en augmentant les taux de production à des moments records.» Le président de l’entreprise, Mustafa Sanalla, a déclaré dans un communiqué le crédit des travailleurs et de leurs efforts continus pour ramener la production pétrolière de la Libye aux niveaux d’avant le blocus.

    Le communiqué a ajouté que le NOC n’a reçu aucun financement gouvernemental en 2021 et continue de faciliter ses opérations grâce à des accords spéciaux avec les banques.

    Le CNO a ajouté qu’il «  » se réserve le droit de tenir les autorités officielles responsables qui ont violé leurs obligations. « 

    «Malgré la confusion et la bureaucratie de certains cercles de décision dans l’État qui tentent de liquéfier les budgets nécessaires et urgents qui sont toujours en suspens, le CNO fait face à ces défis en raison de son sens de la responsabilité nationale envers le citoyen», a déclaré la déclaration.

    Le CNO a conclu en appelant les autres agences gouvernementales à être responsables et à exercer leurs devoirs patriotiques et à s’acquitter de leurs tâches au service de la patrie pour empêcher l’effondrement des installations vitales à la lumière de la pandémie COVID-19.

    Libyan Express, 28 fév 2021

    Tags : Libye, Pétrole, revenues,

  • Des pots-de-vin pour les votes lors des pourparlers menés par L’ONU en Libye

    Tunis, Tunisie, 28 février – Au moins trois participants aux pourparlers de paix dirigés par l’ONU en Libye ont été soudoyés pour obtenir des votes, ont découvert des experts de l’instance mondiale dans un rapport pour le Conseil de sécurité vu par l’AFP dimanche.

    Le Premier ministre par intérim, Abdul Hamid Dbeibah, a été sélectionné au début du mois lors des pourparlers du Forum de dialogue politique libyen (FDPL) lancés en Tunisie en novembre, dernière tentative des Nations Unies pour sauver le pays d’une décennie de conflit et de fragmentation.

    Dans un rapport qui doit être présenté au Conseil de sécurité en mars, les experts de l’ONU ont constaté que lors des pourparlers en Tunisie, deux participants «ont offert des pots-de-vin compris entre 150 000 et 200 000 dollars à au moins trois participants du FDPL s’ils s’engageaient à voter pour Dbeibah au poste de Premier ministre».

    Le rapport, qui n’a pas encore été rendu public, a été préparé par des experts de l’ONU chargés d’examiner les violations d’un embargo international sur les armes à l’encontre de la nation nord-africaine.

    Dans un passage de leur rapport vu par l’AFP, les experts rapportent qu’un délégué «a éclaté de colère dans le hall de l’hôtel Four Seasons à Tunis en apprenant que certains participants auraient pu recevoir jusqu’à… 500 000 dollars pour leurs votes Dbeibah, alors qu’il n’avait que a reçu 200 000 dollars. »

    Un participant aux entretiens, qui a demandé à rester anonyme, a confirmé à l’AFP avoir été témoin de la scène, exprimant sa colère face à «une corruption inacceptable à un moment où la Libye traverse une crise majeure».

    Les pourparlers en Tunisie visaient à créer une administration de transition pour conduire le pays vers les élections prévues pour décembre.

    En février, les 75 participants triés sur le volet par l’ONU pour représenter un large éventail de circonscriptions libyennes elles-mêmes ont choisi une administration intérimaire dirigée par le milliardaire Dbeibah et un conseil présidentiel de trois membres.

    Dbeibah doit maintenant gagner un vote de confiance en son gouvernement du parlement libyen d’ici le 19 mars.

    Il a déclaré jeudi qu’il avait présenté une «vision» pour une composition du cabinet, mais que les noms des ministres proposés seraient divulgués au parlement lors du vote de confiance.

    Les dernières allégations sont intervenues après que plusieurs organisations libyennes ont exigé en novembre une enquête sur des allégations de corruption liées à la sélection de futurs responsables.

    Envoyée intérimaire de l’ONU en Libye à l’époque, Stephanie Williams a déclaré aux délégués et aux journalistes qu’elle avait ouvert une enquête sur des allégations de corruption.

    Dans une lettre vue par l’AFP et datée du 20 février, les participants du FDPL Sayida Kamel Yaacoubi et Azza Mahmoud Assid ont appelé le successeur permanent de Williams, Jan Kubis, à rendre public le rapport d’expert, affirmant que les allégations étaient un affront à leur «dignité, honneur et transparence» .

    Source : Capital News, 28 fév 2021

    Tags : Libye, ONU, corruption, gouvernement intérimaire, transition,

  • Voilà pourquoi Ramtane Lamamra ne sera pas l’envoyé spécial de l’ONU en Libye

    De nombreux observateurs pensaient que cette fois c’est la bonne. Le diplomate algérien, Ramtane Lamamra, qui allie compétence, entregent et expérience sera nommé en tant qu’Envoyé spécial du Secrétaire Général de l’Organisation des Nations unies (ONU) en remplacement du libanais Ghassan Salamé, démissionnaire le 2 mars dernier.

    Mais ces qualités intrinsèques ne suffisent pour un poste aussi stratégique aux yeux des grandes puissances.

    Et si l’ex Haut Commissaire à la Paix et la Sécurité en Afrique a pu faire consensus aux yeux de 14 membres du Conseil de sécurité, la voix du 15ème semble impossible à avoir. En l’occurrence les Etats Unis qui auraient brandi le carton rouge face à la puissante candidature de l’algérien en y apposant leur droit de veto.

    C’est du moins ce que rapporte le site américain «The Hill», à savoir que l’administration de Donald Trump verrait d’un mauvais œil la nomination de Ramtane Lamamra pour faire la paix en Libye. Non pas qu’elle doute de ses compétences connues et reconnues au niveau international, mais qu’elle ne partage pas sa vision et son «k’now how» du bourbier libyen.

    En effet, et à y regarder de près, c’est plutôt l’adoubement du diplomate algérien par l’Oncle Sam qui aurait étonné compte tenu de son pedigree et surtout de son approche politique pour le règlement de la crise libyenne.

    Une approche qui contraste radicalement avec la feuille de route américaine dont la finalité est d’aboutir à l’installation -au sens propre du terme- de son poulain le Maréchal Khalifa Haftar à la tête de la future Libye.

    Il se susurre en effet que les américains n’apprécient pas la «proximité» de Ramtane Lamamra avec le gouvernement de Faiz Seraj pourtant reconnu par la communauté internationale.

    Al-Sissi-Haftar, même combat

    Ce dernier ayant été reçu plusieurs fois en Algérie du temps précisément où Lamamra était le chef de la diplomatie algérienne et cela continue à ce jour.

    A vrai dire, la solution à la crise libyenne telle qu’elle est exprimée et défendue par Lamamra ne fait que traduire la doctrine algérienne en la matière qui privilégie la solution politique passant par un dialogue inclusif. Or, cette approche contredit totalement celle des américains pour qui toute solution impulsée par l’ONU –via l’Envoyé Spécial de son SG- et portant son étendard, ne devrait aboutir qu’à la concrétisation de leur plan qui consiste à «placer» son maréchal.

    Du coup, les chances de voir Ramtane Lamamra succéder à Ghassan Salamé paraissent bien maigres du fait que son action serait en porte à faux avec la stratégie des USA en Libye et plus généralement dans toute la région.

    Les Emirats ne sont jamais loin

    Bien que ses intérêts ne soient pas directement menacés, Washington est soucieux de défendre ceux de ses alliés dans la région. A commencer par l’Egypte du Maréchal Al-Sissi qui appuie avec armes et bagages son alter ego et voisin Khalifa Haftar.

    Le Caire appuie diplomatiquement la «solution politique» dans les enceintes arabes et africaines. Mais dans la réalité, le régime égyptien assure un puissant soutien politique et militaire aux forces de Haftar. Et comme dans n’importe quel conflit dans la sphère arabo-musulmane, les Emiratis ne sont jamais loin.

    Pour avoir été les hommes de main et les «banquiers» de la terrible expédition atlantiste contre le régime de Kadhafi en 2011, les «frères» du Golfe, voudraient eux aussi voir Khalifa Haftar prendre le pouvoir à Tripoli, pour d’un côté, s’assurer une quote-part des marchés de la future reconstruction de la Libye, et de l’autre, installer ses réseaux dans ce pays, pour tirer les ficelles à l’avenir.

    Les Emirats sont réputés êtres une force de déstabilisation massive des pays arabes sur laquelle s’appuient les américains pour reconfigurer les équilibres géopolitiques en fonction de leurs intérêts.

    De par sa situation stratégique au Maghreb et en Afrique, mais aussi ses matières premières, la Libye parait être un terrain de grande chasse pour les Emirats et leurs sponsors américains.

    Pourquoi se feraient-ils donc violence et saboteraient-ils leurs propres plans en appuyant la candidature de Ramtane Lamamra qu’ils savent ingérable et bien sur trop marqué «Algérien» ?

    Algérie1, 9 avr 2020

    Tags : Algérie, Libye, Ramtane Lamamra,