Catégorie : Maghreb

  • Tunisie: Une discrète médiation algérienne?

    Algérie, Tunisie, Kaïs Saïed,

    Algérie-Tunisie : Intenses contacts

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, effectue depuis hier, une visite de travail en Tunisie, en qualité d’envoyé spécial du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

    Entre l’Algérie et la Tunisie, l’entente a toujours été parfaite, indépendamment des régimes qui ont eu à gouverner l’un ou l’autre pays. En ces temps d’incertitudes politique et sanitaire en Tunisie, le soutien de l’Algérie est apprécié au plus haut point par la population, mais aussi par l’élite politique, au pouvoir et dans l’opposition.

    Les multiples visites des ministres des Affaires étrangères et les entretiens téléphoniques au plus haut niveau, apportent le témoignage d’un dialogue permanent entre les deux pays, notamment depuis la décision du président tunisien de suspendre le parlement de son pays pour une durée d’un mois. Cette mesure éminemment politique, prise le 25 juillet dernier, arrive à expiration demain.

    Entre temps, la situation en Tunisie n’a guère changé et les parlementaires, mis au placard par Kaïs Saïed, en sortiront par force de loi. C’est certainement cette échéance constitutionnelle qui aura un impact majeur sur la vie politique qui a justifié l’échange téléphonique que le chef de l’Etat tunisien a eu avec son homologue, Abdelmadjid Tebboune.

    Les deux Présidents ont évoqué «les relations algéro- tunisiennes dans divers domaines», rapporte un communiqué de la présidence de la République, non sans manquer de préciser «la solidarité du peuple et du gouvernement algériens avec la Tunisie en cette étape sensible».

    La sensibilité de la période tient, à n’en pas douter, à la situation politique complexe dans ce pays et surtout à l’approche de la fin du délai de la suspension du pouvoir législatif. Rappelons au passage que plusieurs députés et ministres sont actuellement sous le coup d’enquêtes judiciaires pour corruption.

    Dans le même temps et concomitamment à l’entretien téléphonique, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, effectue depuis hier, une visite de travail en Tunisie, en qualité d’envoyé spécial du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, indique un communiqué du ministère.

    «Cette visite s’inscrit dans le cadre de la volonté commune des deux pays de raffermir davantage les relations privilégiées de fraternité, de coopération et de bon voisinage et d’oeuvrer à la consolidation de leur tradition de concertation et de coordination sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun», souligne le communiqué. Il reste que le communiqué ne dit pas l’objet d’une visite qui intervient à un moment précis dans l’agenda politique tunisien.

    L’absence de toute réaction d’hostilité de la part de la classe politique tunisienne, suppose que les parties en conflit, dans ce pays, acceptent une médiation fraternelle et discrète d’Alger. On se souvient qu’au lendemain de la «révolution du Jasmin », l’Algérie avait joué un rôle très positif dans la stabilisation de la situation du pays, en rapprochant les points de vue.

    Anissa Mesdouf

    Ouest Tribune, 24/08/2021

  • L’Algérie à la veille de grandes annonces sur le Maroc

    L’Algérie à la veille de grandes annonces sur le Maroc

    Maroc, Algérie, #Maroc, #Algérie,

    Après la décision de revoir ses relations avec le Maroc : Alger à la veille de grandes annonces

    par Abla Chérif

    La fermeté du ton employé par l’Algérie en direction du Maroc laisse très peu de doute quant aux intentions algériennes d’aller vers la prise de mesures concrètes dont les proportions restent encore difficiles à cerner.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Quelle que soit la nature que pourraient prendre ces mesures, le fait est là. Alger n’est plus d’humeur à « laisser faire » poursuivre sa politique «d’indifférence» ou se « suffire d’insinuations qui n’ont pas porté leurs fruits », estiment aujourd’hui tous les connaisseurs du dossier marocain, «entre les deux États, les relations se sont dégradées au point où une accalmie immédiate est très difficilement imaginable».

    À l’origine de cette situation, des provocations répétées de Rabat, de Mohammed VI, qui ne peuvent plus être considérées comme étant des « maladresses ou enfantillages d’un roi » car la donne a totalement changé depuis la reconnaissance d’Israël par le Maroc. « Rabat est appuyé par un grand ennemi de l’Algérie et c’est sur lui qu’il compte pour accomplir ses sombres desseins .»

    Les propos tenus récemment par le chef de la diplomatie israélienne sur le sol marocain résument bien la situation. « Nous avons fait part de nos inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine », a-t-il déclaré suite à son entrevue avec le MAE marocain. Alger, qui n’ignore pas l’hostilité de Nacer Bourita, son rôle très important dans l’entreprise de déstabilisation de l’Algérie, l’a officiellement cité et accusé de faire preuve « d’une sourde volonté d’entraîner son nouvel allié moyen-oriental dans une aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe».

    Le communiqué sanctionnant la réunion du Haut Conseil de sécurité, qui s’est déroulée mercredi, accuse, lui, à la fois « l’entité sioniste et le Maroc » de mener cette aventure. Ils ont été accusés de soutenir le MAK, une organisation classée terroriste elle-même considérée comme étant responsable des tentatives de déstabilisation du pays. Tout comme Rachad, le MAK est aussi officiellement accusé comme étant à l’origine du décès de Djamel Bensmaïl, jeune bénévole lynché et immolé à Larbaâ-Nath-Irathen.

    Pour toutes ces raisons, et compte tenu des actes « d’hostilité répétés du Maroc, l’Algérie a pris la décision de revoir ses relations avec le Maroc », annonçait le HCS. Cette déclaration devrait inévitablement être suivie d’actes concrets et la seule question qui se pose à présent est de savoir quelle nature peuvent prendre ces décisions. L’Algérie ira-t-elle jusqu’à rompre carrément ses relations avec le Maroc ou compte-t-elle réduire de manière sensible ses liens avec Rabat ?

    La première hypothèse impliquerait une rupture totale de tout lien diplomatique avec son voisin et un gel de tout échange basé sur les différents accords existants entre les deux pays. Dans la seconde hypothèse, Alger passera à une modification du statut de sa représentation diplomatique laissant sur place uniquement un chargé d’affaires, en lieu et place d’un ambassadeur, et peut, si elle le décide, réduire drastiquement les échanges entre les deux pays, qu’ils soient économiques ou basés sur les déplacements humains.

    Si une telle décision est prise, l’Algérie pourrait carrément suspendre les liaisons aériennes et donc fermer (ses frontières aériennes) comme elle l’a fait avec ses frontières terrestres en 1994. Le ton utilisé par le HCS laisse parfaitement entendre que des décisions très importantes, voire graves, seront prises et annoncées incessamment. La longue guerre froide qui sévit entre Alger et Rabat depuis de longues années prend une autre tournure. La tension qui a toujours existé aux frontières ouest est nettement plus vive puisque décision a été prise « d’intensifier les patrouilles » ce qui signifie que les troupes chargées de la surveillance de ces zones (et qui étaient déjà sur le qui-vive) se trouvent en alerte maximale.

    Le Maroc n’a, quant à lui, pas encore réagi à tous ces développements. Ce n’est pas un fait singulier puisque dans l’histoire des relations entre les deux pays, les réactions de Rabat se sont toujours faites après coup ou livrées de manière indirecte. On l’a vu encore récemment lorsque l’Algérie a exigé une clarification de la position officielle marocaine après les propos tenus par Omar Hilal (ambassadeur du Maroc à New York) au sujet de la Kabylie. Le roi a attendu la fête du Trône pour tenir un faux discours mielleux rapidement discrédité par les propos du MAE sioniste à Rabat.

    Toutefois, il en est autre aujourd’hui. Officiellement, Rabat n’a pas réagi mais son ministre des Affaires étrangères s’est livré dans une entreprise qui ne pouvait qu’attirer l’attention. Nacer Bourita s’est réuni jeudi, soit au lendemain de l’annonce du HCS, avec les MAE des pays du Golfe. C’est lui qui a appelé à des discussions avec ses homologues qui se sont toujours tenus aux côtés du Maroc dans les moments difficiles au nom de la sacro-sainte alliance qu’entretiennent les monarchies entre elles.
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 21/08/2021

  • Vers la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc ?

    Vers la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc ?

    Algérie, Maroc, Israël, #Algérie, #Maroc, #Israël,

    Par Mohamed Habili

    A considérer l’état végétatif dans lequel se trouvent depuis longtemps les relations entre l’Algérie et le Maroc, on se demande à quoi peut bien conduire leur révision, annoncée par le président Tebboune à l’issue de la dernière réunion du Haut Conseil de sécurité, autrement qu’à leur rupture pure et simple.

    Ce serait pourtant s’exposer au démenti de la part de la réalité que de se hâter de tirer pareille conclusion, cela dans la certitude qu’elle est inéluctable, après les dernières provocations du Maroc, une première fois en appelant à l’autodétermination de la Kabylie, une deuxième en laissant le ministre israélien des Affaires étrangères proférer à partir de son territoire des menaces à l’adresse de l’Algérie.

    Un seul de ces actes d’hostilité, comme les a qualifiés Alger, aurait suffi à réduire à néant des relations diplomatiques déjà à l’agonie, se bornant à assurer le service minimum entre voisins, et sans qu’il soit d’ailleurs possible de dire lequel est le plus intolérable. L’un n’a pas encore épuisé tous ses effets que le deuxième survient. Il n’empêche, ce serait une erreur de les mettre sur le même plan. Ils n’ont ni la même signification ni la même portée.

    S’il est possible de voir dans la sortie du représentant marocain à l’ONU relative à la Kabylie un contre-feu aussi insensé que pitoyable, destinée vainement à faire pièce à la position de l’Algérie en faveur de l’autodétermination du Sahara occidental, on ne peut en revanche trouver une excuse du même genre dans les menaces à peine voilées du ministre des Affaires étrangères d’un Etat de surcroît non reconnu par l’Algérie.

    Le Maroc ne peut être pris au sérieux pour ce qui concerne la Kabylie, partie intégrante de l’Algérie sans contestation possible, sinon de la part d’une organisation terroriste dont les jours sont maintenant comptés. Ce qui par contre n’a rien d’anodin, ce sont les menaces israéliennes, moins d’ailleurs en elles-mêmes que parce qu’elles ont été faites à partir du Maroc, dont le monarque venait à peine de dire que son pays ne pouvait vouloir du mal à l’Algérie, eu égard à la communauté de destin des deux peuples ; ce qui est nuisible à l’un finissant fatalement par se transmettre à l’autre, avait-t-il souligné à ce moment.

    Là n’est pourtant pas le plus significatif. Si lors de son premier voyage au Maroc, le ministre israélien avait seulement tenu à se montrer plein de complaisance pour ses hôtes, en prenant position pour eux contre les méchants algériens, ce n’aurait été que demi-mal. Il savait comment faire plaisir aux Marocains, alors il l’a fait, d’autant qu’il n’avait rien à perdre avec les Algériens, qui eux ne veulent rien avoir à faire avec son pays. Et qui militent au grand jour auprès des Etats africains pour ne pas avoir à subir sa présence en tant qu’observateur dans les instances de l’Union africaine.

    Le problème, c’est que ses déclarations, loin de surprendre les Algériens, les ont au contraire confortés dans le sentiment que le Maroc tramait bien quelque chose de particulièrement dangereux contre eux. S’ils avaient été surpris, deux années plus tôt, lorsque le Maroc avait de but en blanc rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran, sous le prétexte que celui-ci assistait militairement le Polisario, ils ne l’ont pas été cette fois-ci.

    Ce premier coup-là, personne ne l’attendait du reste, ni les Algériens, ni les Sahraouis, ni les Iraniens, qui d’abord avaient cru à une mauvaise plaisanterie. N’ayant rien à se reprocher vis-à-vis du Maroc, ils ne comprenaient pas de sa part un geste d’une telle extrémité. On sait maintenant à quelle logique de guerre israélienne cette rupture répondait.

    Le Jour d’Algérie, 21/08/2021

  • Maroc-Algérie: Le gazoduc ou l’affaire Figuig bis

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    RECONDUCTION DU CONTRAT DU GAZODUC MAGHREB EUROPE : Le nouveau mensonge du Makhzen

    Après la «main tendue» de Mohammed VI, le Makhzen tente de «forcer la main» à l’Algérie dans le dossier du Gazoduc Maghreb Europe (GME). Jeudi 19 août, dans une déclaration à l’agence de presse marocaine, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, avait déclaré que le Maroc était favorable à la reconduction du contrat de ce gazoduc qui traverse le territoire de ce pays depuis 1996.

    Tarek Hafid Alger (Le Soir) – «La volonté du Maroc de maintenir cette voie d’exportation a été clairement affirmée de manière constante, à tous les niveaux, depuis plus de trois ans.

    Nous l’avons exprimée verbalement et par écrit, publiquement et dans les discussions privées, toujours avec la même clarté et la même constance», a-t-elle déclaré. Une déclaration sans fondement puisque l’Algérie n’a pris aucune décision dans ce sens.

    Une source officielle, qui a requis l’anonymat, a indiqué au Soir d’Algérie «que toute reconduction doit avoir l’aval du gouvernement algérien» et qualifiant ainsi la sortie médiatique de la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines de «nouveau mensonge». «Le Maroc parle publiquement d’une affaire réglée alors que ce n’est pas le cas. Actuellement, le GME n’est utilisé qu’au profit de ce pays qui lui permet d’importer des centaines de milliers de m3 de gaz naturel pour les besoins de sa consommation interne», indique notre source.

    Un démenti confirmé également par l’APS. «L’Algérie, en toute souveraineté et autonomie de décision, n’a toujours pas décidé de le reconduire à l’expiration du contrat qui encadre son économie en octobre 2021. Le Maroc pompe 800 millions de m3 de gaz pour ses besoins qui viennent s’ajouter aux royalties qu’il prélève au titre du droit de passage du gazoduc. On comprend ainsi son insistance à accroître ses capacités», analysent les experts, tout en rappelant que «l’Algérie exporte également du gaz par un autre canal totalement nouveau, à savoir le gazoduc Medgaz à partir de Beni-Saf», précisent des experts contactés par l’agence de presse officielle. En clair : la version présentée par le Maroc selon laquelle il autorise la poursuite des exportations de gaz naturel vers l’Espagne à travers le GME n’est une supercherie.

    L’essentiel du gaz exporté vers l’Espagne puis vers l’Europe est injecté via l’autre gazoduc, le Medgaz, qui relie le port de Beni-Saf à celui d’Almeria. La non-reconduction de ce contrat par l’Algérie serait une véritable catastrophe pour le Maroc puisque l’énergie électrique est produite à partir du gaz naturel issu des champs de Hassi R’mel.

    En effet, 93% de ce gaz servent à produire de l’électricité et 7% sont utilisés dans l’industrie. Même si le Maroc refuse de le reconnaître, sa sécurité énergétique dépend en grande partie de son voisin de l’Est.

    Son hostilité envers l’Algérie, notamment depuis son alliance stratégique avec Israël, ne plaide pas pour une reconduction du contrat du GME. À trop insulter l’avenir, le roi du Maroc a fini par mettre l’économie de son pays en difficulté.

    T. H.

    Le Soir d’Algérie, 22/08/2021

  • Maroc-Algérie : Tournure dangereuse (Middle East Monitor)

    Maroc-Algérie : Tournure dangereuse (Middle East Monitor)

    Maroc, Algérie, MAK, Rachad, Kabylie,

    L’Algérie militarise sa frontière avec le Maroc et envisage de fermer l’espace aérien

    Les relations entre le Maroc et l’Algérie ont pris une tournure dangereuse après que l’Algérie a militarisé sa frontière avec le Maroc. Les observateurs n’ont pas exclu la possibilité de fermer l’espace aérien partagé avec son voisin occidental.

    Le Haut Conseil d’Etat algérien, dirigé par le président Abdelmadjid Tebboune, a tenu une réunion extraordinaire mercredi dernier, et a accusé Rabat de menacer la stabilité et la sécurité de l’Algérie en coordination avec Israël.

    Dans son communiqué, le conseil a accusé les autorités marocaines d’avoir provoqué les incendies dans le pays avec l’aide du mouvement indépendantiste kabyle MAK, tout en annonçant son intention de reconsidérer les relations avec le Maroc.

    En début de semaine, le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a accusé le Maroc de se coordonner avec Israël pour déstabiliser l’Algérie et a dénoncé les déclarations du ministre des Affaires étrangères israélien, qui a évoqué la coordination entre l’Algérie et l’Iran lors de sa visite à Rabat .

    La presse algérienne mène une campagne sans précédent contre le Maroc, comme l’a rapporté vendredi soir le journal Algérie Patriotique que l’Algérie envisage de suspendre la liaison aérienne entre Alger et Casablanca pour reconsidérer les relations bilatérales entre les deux pays.

    Le journal, propriété de l’ancien ministre de la Défense Khaled Nizar, a confirmé que l’armée algérienne avait militarisé la frontière avec le Maroc et déclaré l’état d’urgence exceptionnel.

    De son côté, le Maroc a intensifié sa présence militaire aux frontières, et l’on craint des tensions conduisant à des escarmouches militaires.

    Malgré les mesures annoncées par l’Algérie, dont la révision des relations, Rabat est restée silencieuse et n’a pas répondu à la déclaration du Haut Conseil d’Etat algérien.

    La presse marocaine interprète les récentes prises de position de l’Algérie comme une tentative du pouvoir d’exporter ses problèmes internes à l’étranger.

    Middle East Monitor, 21/08/2021

  • Le Maroc soupçonne l’Algérie de vouloir fermer le gazoduc

    Le Maroc soupçonne l’Algérie de vouloir fermer le gazoduc

    Maroc, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, Sahara Occidental, #Maroc, #Algérie, #SaharaOccidental,

    Le Maroc souhaite maintenir ouvert un gazoduc qui fournit du gaz algérien aux consommateurs européens via le royaume, a déclaré un haut fonctionnaire, malgré la détérioration des relations entre les rivaux nord-africains.

    Le contrat d’exploitation de la section marocaine du gazoduc Maghreb-Europe, qui relie les gisements algériens à l’Espagne, expire en octobre.

    On craignait que son renouvellement ne soit compromis par l’escalade récente entre les deux pays.

    « La volonté du Maroc de conserver cette voie d’exportation a été exprimée de manière claire et cohérente à tous les niveaux depuis plus de trois ans », a déclaré la directrice de l’Office national des hydrocarbures et des mines, Amina Benkhadra, aux médias d’État.

    « Nous l’avons dit verbalement et par écrit, publiquement et dans des discussions privées, toujours avec la même clarté et la même cohérence », a-t-elle déclaré mercredi.

    Les relations entre Rabat et Alger sont tendues depuis des décennies en raison de profondes divergences sur le Sahara occidental, un territoire contesté mais largement contrôlé par le Maroc, où Alger soutient un mouvement indépendantiste de longue date.

    La frontière entre les deux pays est fermée depuis 1994.

    La situation s’est encore détériorée cette semaine lorsque l’Algérie a déclaré qu’elle allait « revoir » ses relations après avoir accusé le Maroc de complicité dans des incendies de forêt meurtriers qui ont tué au moins 90 personnes.

    Les autorités algériennes ont imputé ces incendies à des actes criminels généralisés, pointant du doigt des organisations soutenues par Rabat.

  • Maroc-Algérie : L’appel au dialogue, «un écran de fumée»

    Tags : Maroc, Algérie, dialogue, Aziz Chahir, #Maroc, #Algérie,

    APPEL AU DIALOGUE LANCÉ PAR LE MAROC À L’ALGÉRIE «Un écran de fumée», selon un expert marocain

    L’appel au dialogue lancé récemment par le roi Mohammed VI à l’Algérie est un «écran de fumée» dissimulant les ambitions du royaume qui veut imposer son leadership au niveau régional, estime l’expert marocain Aziz Chahir.

    «Les propos de Mohammed VI, lors de son dernier discours du Trône, appelant notamment le président algérien à œuvrer à un dialogue entre les deux pays, ne pourraient être qu’un écran de fumée visant à dissimuler les ambitions réelles du pouvoir marocain d’accaparer un leadership régional, en tablant sur une alliance avec Israël, au sein de l’Union africaine, notamment», indique Aziz Chahir dans une analyse publiée sur le site Middle Est Eye.

    D’après le politologue, l’Administration américaine ne cautionne pas les «manœuvres» engagées par le Maroc et l’entité sioniste en Afrique. Ces manœuvres sont dans le viseur de la Maison Blanche, selon lui.

    «Dans le but d’éviter une nouvelle exacerbation des tensions dans la région, l’Administration Biden a effectué des visites éclair au Maroc et en Algérie. Mais les déclarations du représentant du département d’Etat américain n’ont pas été du goût du régime marocain», signale l’auteur dans sa contribution.

    Aziz Chahir assure, en outre, que l’entité sioniste entend «s’adosser au Maroc afin d’assurer à terme un déploiement géostratégique en Afrique», ajoutant que «dans les faits, il est très probable que c’est en partie grâce au soutien du monarque qu’Israël a su retrouver son statut d’observateur (perdu en 2002) au sein de l’Union africaine historiquement favorable à la cause palestinienne».

  • Algérie-Maroc : ont-ils déjà atteint le « point de non-retour »?

    Maroc, Algérie, #Maroc, #Sahara Occidental, #Algérie, Front Polisario, Sahara Occidental,

    Algérie-Maroc : les relations entre les deux pays maghrébins n’ont jamais été aussi tendues. Ont-ils déjà atteint le « point de non-retour » ?

    Jamais, depuis la « guerre des sables » d’octobre 1963 — lorsque le Maroc entendait occuper une partie du territoire algérien (les provinces de Tindouf et de Béchar) — la tension entre l’Algérie et le Maroc n’a été aussi extrême. Les relations sont « tranchantes au couteau » et même le discours prétendument apaisant du roi Mohamed VI prononcé le 30 juillet, date commémorative de deux décennies de règne, n’a eu aucun effet. Les autorités algériennes n’ont pas accordé de crédit à cette prétendue « sortie » du monarque alaouite, en même temps que son régime s’enlisait dans le scandale d’espionnage Pégase, qui était aussi la cible privilégiée de nombreux téléphones portables des plus hautes sphères politiques et algériennes. autorités militaires.

    Algérie : revoir les relations, fermer l’espace aérien avec le Maroc

    Alger a décidé hier de « revoir » ses relations avec le Maroc, qu’il accuse d’être impliqué dans les incendies dévastateurs dans le nord du pays, selon un communiqué de la présidence algérienne.

    « Les actes d’hostilité incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie exigent une révision des relations entre les deux pays et une intensification des contrôles de sécurité à la frontière ouest », indique le communiqué présidentiel publié à l’issue d’une réunion extraordinaire du Haut Conseil de sécurité algérien (HCS) présidée. par le chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune.

    Le HCS parle d’ »intensifier les contrôles de sécurité à la frontière avec le Maroc ». En clair, l’armée est en état d’alerte pour faire face à toute éventualité après la menace du ministre israélien des Affaires étrangères Yaïr Lapid a affirmé à Casablanca, lors de sa visite officielle au Maroc, d’une « inquiétante alliance algéro-iranienne ».

    Le portail algérien Algérie Patriotique affirme que l’Algérie a même décidé de fermer l’espace aérien et de couper toutes les liaisons entre Alger et Casablanca.

    Selon la presse algérienne, le pays essaie de « garder son calme pour éviter que la crise ne prenne de nouvelles dimensions, mais l’attitude prudente et rationnelle de l’Algérie semble avoir été perçue comme un signe de faiblesse par les récentes décisions de Rabat, qui à l’entité sioniste comme « refuge politique » avec laquelle ils ont passé un accord qui consiste à formaliser les relations déjà existantes entre les deux alliés ».

    L’Algérie a commencé à remarquer l’attitude agressive évidente du Royaume du Maroc contre son intégrité territoriale – rapporte la presse algérienne – lorsque le mois dernier, lors du sommet des non-alignés, le représentant du Maroc à l’ONU a explicitement déclaré la guerre à l’Algérie, reprenant la cause du mouvement séparatiste Kabyle MAK, des mois après avoir été considéré comme une organisation terroriste par Alger.

    Les récents incendies au cours desquels plusieurs milliers d’hectares ont brûlé et tué 80 personnes, notamment dans la région de Tizi Ouzou, ont cependant été le détonateur de la colère algérienne qui, selon des sources algériennes, ne devrait pas s’arrêter là.

    Et si le gaz algérien ne passait pas par le Maroc ?

    La prochaine étape pourrait être la « fin » du gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui traverse le territoire marocain et relie les champs gaziers algériens au territoire espagnol, une situation qui inquiète les autorités de Rabat et qui pourrait encore s’intensifier la situation économique difficile du pays, fortement aggravée par la pandémie de covid-19. Le contrat GME, il faut le préciser, se termine le 31 octobre et tout est en perspective pour qu’il ne soit finalement pas reconduit, d’autant que l’Algérie dispose déjà d’une alternative viable et opérationnelle : Medgaz, un gazoduc qui relie directement Beni Saf, Algérie , au port d’Almeria, en Andalousie. Ce gazoduc fournit actuellement 60% des besoins en gaz de l’Espagne et sa capacité a déjà été étendue afin que l’Algérie puisse envoyer les plus de 10 000 millions de m3 qui ont transité jusqu’à présent,

    Le Maroc a largement bénéficié de l’existence de cette infrastructure, non seulement parce qu’il est totalement dépendant du gaz et du pétrole, et a été approvisionné pour sa propre consommation, mais depuis 2002, les caisses du royaume ont bénéficié de montants élevés de taxe prélevés par le transid d’énergie. Rien qu’en 2017 et 2018, et selon la presse marocaine, le montant facturé s’élevait à environ 190 millions d’euros. Si le contrat expire le 31 octobre, le Maroc pourrait devoir s’approvisionner en gaz par voie maritime ou… importer du gaz d’Europe via le GME lui-même.

    L’énergéticien algérien Sonatrach, la plus grande entreprise du continent africain, a approvisionné l’Espagne et le Portugal à travers ce « pipeline » de 1 300 km (dont 540 traversant le territoire marocain).

    Les responsables algériens ont laissé entendre qu’ils étaient prêts à continuer à le faire maintenant par le biais du pipeline d’Almeria.

    La situation a mis les dirigeants politiques et techniques marocains très mal à l’aise. Pas plus tard qu’hier, 18 août, la directrice générale de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), Amina Benkhadra, a déclaré à un organe de l’agence de presse nationale MAP, que le Maroc avait déjà exprimé le message de diverses manières et par tous les moyens, leur volonté de voir le contrat renouvelé. Dans la même interview, le directeur a déclaré que le pipeline était « un formidable outil de coopération mutuellement bénéfique et un projet régional structurant et mutuellement bénéfique ». Le directeur général de l’ONHYM a même souligné que son « accès libre et des tarifs transparents et non discriminatoires, soulignant que le fait que l’infrastructure était déjà amortie permettait d’avoir « des tarifs plus compétitifs que tous les autres moyens de transport actuels ».

    Coïncidence, ou peut-être pas, hier également, le PDG de Sonatrach, Tewfik Hakkar, a déclaré que l’Algérie « a toujours été en mesure d’assurer l’approvisionnement de l’Espagne en gaz naturel via le gazoduc Medgaz et grâce aux capacités de liquéfaction de son pays ».

    « Nous avons pris toutes les dispositions nécessaires en cas de non-renouvellement du contrat du pipeline en question (le GME) », a déclaré Hakkar lors d’une conférence de presse tenue en marge de la présentation des rapports d’activité de la Sonatrach, en réponse à un question sur l’éventualité d’un non-renouvellement du contrat du gazoduc Maghreb-Europe reliant l’Algérie à l’Espagne via le Maroc.

    « Même en cas de non-renouvellement de ce contrat, qui se termine en octobre prochain, l’Algérie pourra approvisionner l’Espagne et également satisfaire sans problème toute demande supplémentaire du marché espagnol », a souligné le PDG de Sonatrach.

  • Tourisme inégal et égoïsme occidental

    Tourisme inégal et égoïsme occidental

    Tourisme, vacances, voyages, Tunisie, Algérie, Maroc, Liban, #Maroc, #Algérie, #Tunisie, #Liban, #Tourisme, #Vacances,

    Le paquet a été mis sur le tourisme dépendant dont profitent les TO étrangers et une minorité de Tunisiens associés au tourisme international dont dépend l’économie du pays.

    Les revenus de l’activité sont très inégalement répartis. Des chutes de tables reviennent aux Tunisiens.

    La situation a été aggravée par l’Algérie confinée depuis le début de la pandémie qui n’envoie plus les touristes qui compensaient jusque-là partiellement la réduction des arrivées européennes.

    La situation à des degrés divers est la même au Maroc, en Egypte, en Espagne, au Portugal, en Grèce, en France et des îles de la Méditerranée. Inutile d’évoquer la tragédie libanaise sous chantage étranger féroce et cynique.

    Les machines touristiques seulement préoccupées par leurs profits ont pesé pour que tout soit ouvert alors que les populations n’ont pas été suffisamment couvertes par la vaccination.

    Le papier plus bas sur l’égoïsme européen reconnu par l’UE montre que seul le profit importe. La santé des populations est secondaire.

    Ces chacals ne laissent aucune autre solution aux peuples en situation de survie…

    Djeha, J. 22 juillet 2021

    PS: Je ne m’attarde pas sur les procès fait au vaccin chinois et russes. Oubliant que c’est la Chine qui était seule venue au secours de l’Italie en 2020, alors que les autres Européens regardaient ailleurs…

    Le bilan qui sera fait de la pandémie lorsque toute cette triste affaire aura été traitée , malgré la campagne d’amnésie qui sera médiatiquement déployée pour très vite l’oublier, promet d’être historique.

    Source : Bel-Abbès Info, 22/07/2021

  • L’UE appelée à ne plus favoriser le Maroc au détriment de ses voisins

    Il semble que les répercussions du retentissant scandale d’espionnage « Pegasus » dans lequel est tombé le régime du Makhzen seront une catastrophe pour lui, non seulement du côté algérien, mais aussi des pays de l’Union européenne, qui ont toujours placé le Maroc dans une meilleure position que ses voisins maghrébins, dans le cadre de la politique de voisinage adoptée par Bruxelles.

    Une étude d’un institut allemand spécialisé dans les affaires de sécurité internationale a révélé que les privilèges économiques et l’aide dont le Maroc bénéficie souvent dans ses relations avec les pays de l’Union européenne, au détriment de ses voisins comme l’Algérie et la Tunisie, ne contribuent pas à en faire un voisin, mais plutôt un État voyou qui cherche à dominer.

    Cette conclusion est le résultat d’une étude préparée par l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité (une institution qui conseille le parlement allemand), et est intervenue dans un contexte de tension sans précédent entre le Maroc et certains pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne, et la plupart récemment la France en raison du scandale d’espionnage « Pegasus ».

    L’étude recommande de revoir la stratégie de l’Union européenne dans la région du Maghreb et d’œuvrer pour arrêter les tentatives d’hégémonie menées par le régime makhzen, par ses pratiques contraires au droit international au Maghreb arabe, qui ont mis la région à la merci d’un conflit régional qui a plus de quatre décennies.

    L’étude allemande accuse l’Union européenne de favoriser le Maroc au détriment de ses autres voisins du Maghreb, notamment l’Algérie et la Tunisie, et souligne la nécessité de faire face aux politiques expansionnistes du Maroc, qui ont provoqué des tensions, notamment avec l’Algérie, et elle estime aussi que la poursuite de la politique européenne en faveur du Maroc frustre les relations de l’Union avec les autres voisins du Maroc.

    Le Maroc connaît des crises avec les pays de l’Union européenne difficiles à surmonter jusqu’à présent. Les contacts diplomatiques entre Rabat et Berlin sont coupés depuis le printemps dernier, en raison du rejet par l’Allemagne des efforts du Maroc pour adapter la position de Berlin sur la question saharienne au service de la proposition Marocains, Berlin a été le premier pays à avoir vivement critiqué le tweet de l’ex président américain Donald Trump, qui a reconnu la prétendue souveraineté du régime makhzen sur les territoires sahraouis occupées.

    Les relations entre le Maroc et l’Espagne sont également au pire pour la même raison qui a étouffé ses relations avec Berlin, Madrid refusant d’accepter la proposition marocaine concernant la question sahraouie et le chantage marocain contre l’Espagne a également ouvert la voie à des milliers d’immigrants illégaux pour franchir les frontières espagnoles, dans une position condamnée par les pays de l’Union européenne en solidarité avec l’Espagne.

    La reprise de la crise avec l’Algérie est intervenue dans le contexte de l’emploi du régime makhzen en Kabylie, pour augmenter le niveau de tension chronique entre les deux pays, qui a atteint son paroxysme ces derniers jours en raison du problème d’espionnage « Pegasus », qui est considéré comme le plus dangereux depuis des décennies, et le même problème qui a laissé les relations du Makhzen dans un état de froid avec son allié traditionnel la France.

    Les résultats de cette étude et les évolutions qui caractérisent aujourd’hui les relations du makhzen avec les grands pays de l’Union européenne vont pousser Bruxelles à revoir sa politique traditionnelle fondée sur le fait de favoriser le régime du makhzen au Maghreb, et de lui faire davantage pression pour qu’il corrige ses politiques et pratiques voyous dans le bassin méditerranéen et en Afrique du Nord.

    Ahmed Achour

    Dzair-tube, 27/07/2021

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