Catégorie : Maghreb

  • Algérie : Le fils d’un haut responsable politique accusé d’avoir porté atteinte à la sécurité de l’État

    Tags : Algérie, corruption, achat d’aéronefs,


    Le fils d’un haut responsable politique et ancien haut fonctionnaire de l’État fait face à une lourde accusation liée à l’atteinte à la sûreté de l’État, dans un dossier de corruption impliquant la compagnie Air Algérie, en plus de plusieurs autres accusations portées contre lui par le Doyen de l’Investigation. Les magistrats du tribunal Bir Mourad Rais d’Alger, qui transmettront le dossier au service de l’ordonnancement pour programmer le procès prochainement.

    Des détails en possession d’Echorouk montrent que le principal suspect dans l’affaire est le fils d’un éminent homme politique en Algérie, qui avait tenu, lors des phases d’enquête à la police judiciaire ou du premier procès-verbal d’audition avec le juge d’instruction, des propos graves qui ont affecté la sécurité de l’État, mais il est revenu sur ses déclarations lors de l’audience sur la question, et par respect pour la confidentialité de l’enquête, plus de détails ne peuvent être révélés.

    L’affaire concerne la fuite du cahier des charges lié à l’achat de 15 avions par le fils d’un haut responsable politique qui est le principal suspect dans le dossier, qui se trouve dans l’établissement pénitentiaire, par l’intermédiaire d’une hôtesse de l’air également en détention provisoire, après avoir fait office de médiateur pour lui auprès du sous-directeur des deals d’Air Algérie dit « B », détenu dans l’affaire à la prison de Koléa, en échange de l’avoir aidée à s’installer au Canada pour que le soi-disant « B » divulgue le deal Caractéristiques.

    Selon les sources d’Echorouk, le doyen des juges d’instruction près la première chambre du tribunal de Bir Mourad Rais a procédé, le 17 janvier, à une confrontation entre le principal suspect et le sous-directeur des affaires d’Air Algérie, « B », à condition que le dossier de février dernier soit transmis au ministère. Cependant, l’hôtesse de l’air, qui était détenue à l’établissement pénitentiaire de Kolea, a déposé une demande de libération auprès du juge d’instruction, qui l’a rejetée. Elle a fait appel devant la chambre d’accusation du Conseil judiciaire d’Alger, qui n’a pas encore statué sur la demande.

    En septembre dernier, Air Algérie a lancé un appel d’offres international pour l’achat de 15 nouveaux avions passagers, quatre mois après que le Conseil des ministres a approuvé l’expansion de sa flotte pour ouvrir de nouveaux vols.

    La société étatique a révélé que l’appel d’offres qui comprend des aéronefs de trois tailles, soit cinq aéronefs de la catégorie « A200 », trois aéronefs de la catégorie « B200 », cinq aéronefs de la catégorie « 300 » et deux aéronefs de la catégorie « 400 ».

    Le 8 mai 2022, le Conseil des ministres a approuvé « une licence permettant à Air Algérie d’acquérir 15 appareils pour ouvrir de nouveaux vols, notamment vers les pays d’Afrique et d’Asie ».

    Cela vient en parallèle avec les injonctions du président Tebboune au gouvernement et au ministère des Transports de trouver un plan urgent d’amélioration de la rentabilité d’Air Algérie, la stratégie de la compagnie à moyen terme étant axée sur le renouvellement de la flotte, le renforcement de la capacité de maintenance base, la mise en service du centre principal de la nouvelle aérogare d’Alger, et la digitalisation des processus administratifs et opérationnels ainsi que la formation des ouvriers.

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    #Algérie #Corruption

  • Mauritanie : mort de 3 terroristes évadés et d’un gendarme

    Tags : Mauritanie, évasion de prison, salafistes, terrorisme,

    Les ministères de la Défense et de l’Intérieur ont annoncé, ce samedi 11 mars courant, en début d’après-midi, la mort de trois terroristes, au cours d’une opération militaire, lancée à la suite de l’évasion dimanche dernier de prisonniers de la prison civile.



    Un gendarme est tombé également en martyr au cours de cette opération, ont affirmé par communiqué les deux départements.

    Des unités terrestres et de gendarmerie spécialisées dans la lutte antiterroriste, avaient essuyé des tirs nourris, au cours de leurs opérations de ratissage et de fouille, les ayant contraints à entrer en accrochage avec les éléments terroristes, ajoutent les deux ministères dans un communiqué conjoint dont ci-après la teneur :



    Après la lâche opération terroriste qui a coûté la vie, dimanche soir dernier, 5 mars 2023, à la prison centrale de Nouakchott, à deux martyrs et à deux blessés de la Garde nationale et au cours de laquelle les quatre terroristes avaient réussi à s’évader.

    Et suivant les hautes instructions de Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, d’œuvrer inlassablement afin d’arrêter dans le plus bref délai les fugitifs, un comité supérieur de sécurité a été créé à cette fin, restant depuis en alerte, afin d’évaluer et d’assurer le suivi de la situation.

    Ledit comité a procédé à l’analyse d’informations obtenues, avec une forte hypothèse créditant la présence des terroristes dans une zone de la wilaya de l’Adrar.



    Des suspicions que se sont confirmées par la suite, ouvrant la voie à une coordination étroite entre les forces aériennes et terrestres, qui ont permis de localiser les terroristes, lesquels s’étaient retranchés dans une zone montagneuse difficile.

    Les unités terrestres et de gendarmerie spécialisées dans la lutte contre le terrorisme avaient essuyé, lors de leurs opérations de ratissage et de fouille menées dans cette zone difficile, des tirs nourris qui les ont amenées à s’engager dans un affrontement avec les éléments terroristes. Un accrochage d’une extrême violence qui s’est soldé par :

    La mort de trois terroristes et l’arrestation du quatrième.

    Un gendarme, l’un des héros des vaillantes armées, qu’Allah lui accorde sa miséricorde est tombé en martyr.

    Le comité supérieur adresse à cette occasion ses sincères remerciements et félicitations à tous les membres de nos forces armées et forces de sécurité pour cette opération de qualité et loue hautement l’élan national manifesté par les citoyens, saluant l’esprit de vigilance et de coopération constructive témoignés par tous.

    Le Comité supérieur assure à tous que nos forces armées et nos forces de sécurité resteront, Inchaallah, le bouclier solide pour la sécurité et la stabilité de notre cher pays.

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    #Mauritanie #Terrorisme #Salafistes

  • Allemagne: la Mauritanie n’a subi aucune pression pour normaliser ses relations avec Israël

    Tags : Mauritanie, Allemagne, Israël, normalisation, Accords d’Abraham,

    – Selon un site Web mauritanien d’informations, citant une source de l’ambassade d’Allemagne à Nouakchott

    AA / Nouakchott / Muhammad al -Bakai

    L’Allemagne a démenti mardi tout lien entre une la visite de la vice-ministre allemande des Affaires étrangères Katja Kohl à Nouakchott et la question des pressions subies par la Mauritanie pour normaliser ses relations avec Israël.

    Le site Web Mauritanien « Al-akhbar » (privé) a rapporté, citant une source sous couvert d’anonymat de l’ambassade d’Allemagne dans la capitale, Nouakchott, que « la visite est exclusivement liée à la promotion de la coopération entre les deux pays et vise à élever le niveau d’inclusion des femmes dans la gouvernance.

    Plus tôt mardi, Katja Kohl a conclu sa visite de trois jours en Mauritanie, qui s’est déroulée du 5 au 7 mars.

    Au cours de la visite, la responsable allemande a rencontré le Premier ministre mauritanien Mohamed Ould Bilal, le président du Parlement Cheikh Ould Bayh, le ministre des Affaires étrangères Mohamed Salem Ould Marzouk et le secrétaire exécutif du Groupe des cinq pays du Sahel, Eric Yemdaou Tiari.

    Selon la même source, les réunions se sont concentrées sur le rôle de la Mauritanie en tant que partenaire stable dans la région, et les efforts pour revitaliser la coopération entre les pays du Sahel à la lumière de la présidence de la Mauritanie du groupe des cinq pays du Sahel (Burkina Faso, Chad, Mali, Niger et Mauritanie).

    Mardi, le journal hébreu « Israel Hume » a rapporté que Tel Aviv « tient des pourparlers avec 4 pays arabes et islamiques pour normaliser les relations avec eux, qui sont l’Indonésie, la Somalie, le Niger et Mauritanie ».

    Le journal a évoqué une demande officielle faite par le ministre israélien des Affaires étrangères Elie Cohen à l’Allemagne, pour utiliser les relations de Berlin pour aider son pays à nouer des relations avec la Mauritanie et le Niger.

    Il n’y a eu aucun commentaire officiel des deux pays concernant les affirmations israéliennes jusqu’à présent, mais la Mauritanie nie généralement l’existence de tout lien avec Israël.

    En 1999, Nouakchott a établi des relations diplomatiques complètes avec Tel Aviv, avant que l’ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdulaziz ne décide de les suspendre en 2009, en réponse à une guerre israélienne contre la Bande de Gaza.

    En 2010, la Mauritanie a officiellement réduit ses relations avec Israël et expulsé son ambassadeur de Nouakchott.

    Anadolou, 08/03/2023

    #Mauritanie #Israël #Allemagne #Normalisation #Accords-Abraham

  • Le Portugal profite de la rupture entre l’Espagne et l’Algérie

    Tags : Algérie, Espagne, Portugal, Maroc, Sahara Occidental,

    Non seulement l’Italie, dont les entreprises ont signé des accords gaziers juteux avec l’Algérie l’année dernière, a profité de la crise ouverte par l’Espagne après le changement de position historique au Sahara Occidental. Le Portugal, voisin ibérique, profite de la disgrâce de l’Espagne, avec une fermeture totale des échanges avec Alger, pour se muscler dans le pays arabe et remplacer les entreprises espagnoles désormais interdites du marché algérien.

    C’est ce que confirment les rencontres tenues ces derniers mois entre dirigeants algériens et portugais. La dernière rencontre a eu lieu la semaine dernière, lorsque le ministre algérien de l’Industrie, Ahmed Zaghdar , a reçu à Alger le secrétaire d’État portugais au Commerce international et aux Investissements étrangers, Bernardo Ivo Cruz. Tous deux ont coïncidé pour souligner le bon climat des relations commerciales et ont montré leur intérêt à « renforcer l’association et les relations commerciales ».

    Quelques mots qui tranchent avec la rupture qui affecte les relations entre l’Espagne et l’Algérie depuis qu’Alger a décidé en juin dernier de geler le traité de bon voisinage et de suspendre les transactions bancaires vers et depuis l’Espagne en représailles au virage copernicien du gouvernement espagnol dans le différend du Sahara Occidental . Depuis, les pertes des entreprises espagnoles ont dépassé les 700 millions d’euros. La fermeture est totale : les entreprises espagnoles dénoncent les non-paiements et le retour de tous les conteneurs avec un port espagnol comme origine.

    Dans une telle situation, le Portugal apparaît comme une alternative pour éviter que les secteurs algériens les plus exposés aux produits espagnols ne soient confrontés à des ruptures d’approvisionnement. Lors de la réunion susmentionnée, la nouvelle législation algérienne a également été discutée pour simplifier l’attraction des capitaux étrangers dans un pays qui porte le sambenito de son insécurité juridique. « Le Portugal cherche à augmenter les chiffres du commerce et des échanges avec l’Algérie et est également intéressé à augmenter le volume de gaz car il veut diversifier ses ressources et réduire sa dépendance vis-à-vis des États-Unis ou de l’Espagne », a déclaré l’économiste algérien à El Independiente Ishak Kherchi .

    « Des attentes prometteuses »

    Au cours de cette dernière année, les contacts ont été au plus haut niveau. Le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a rencontré le Premier ministre portugais Antonio Costa en marge du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba le mois dernier. Tous deux ont partagé la prévision des « attentes prometteuses » qui attendent les relations bilatérales fondées sur un traité d’amitié et de bon voisinage signé en 2005.

    Lisbonne ne cache pas son intérêt à nouer de nouveaux liens et associations stratégiques dans les domaines du gaz, des énergies renouvelables, de l’hydrogène vert, de la production d’ammoniac et de ce qu’on appelle l’économie bleue, la gestion économique efficace des ressources marines. Par ruse, ils mettent l’accent sur la « convergence des positions » entre les deux gouvernements sur les questions internationales et régionales, de la nécessité de promouvoir le dialogue en Méditerranée à l’obligation de s’attaquer aux racines de l’instabilité au Sahel. Une unanimité qui tranche même avec la dissonance qui est le personnage principal des relations hispano-marocaines, l’Union européenne tentant de mener une négociation jusqu’ici infructueuse.

    L’année dernière, les importations du Portugal en provenance d’Algérie ont dépassé 1 120 millions de dollars (environ 1 060 millions d’euros), selon la base de données du commerce international de l’ONU. Sur le total, plus de 878 millions d’euros correspondent aux énergies fossiles. Le gaz algérien se complète principalement avec celui arrivé par bateau du Nigeria . En revanche, les exportations portugaises vers l’Algérie atteignent à peine 300 millions d’euros, principalement pour les produits de l’industrie papetière et la vente de machines. Un déséquilibre de la balance commerciale qui pourrait commencer à compenser le vide laissé par l’Espagne.

    Pas de traumatismes coloniaux

    Jusqu’à présent, le Portugal a réussi à rester en dehors des différends politiques et territoriaux qui marquent les relations toujours compliquées entre l’Espagne, le Maroc et l’Algérie et a évité de se laisser entraîner dans les turbulences de la diplomatie espagnole. Contrairement à l’Espagne, l’État portugais a soutenu les aspirations à l’indépendance du Timor oriental , son ancienne colonie envahie en 1975 par l’Indonésie , la même année que débutait l’occupation marocaine du Sahara. En 1999, à la suite d’un référendum parrainé par l’ONU sur l’autodétermination, l’Indonésie a abandonné l’ancienne colonie portugaise et a déclaré son indépendance.

    « Le Portugal est devenu l’un des acteurs européens privilégiés par les pays du Maghreb, dans la mesure où il n’a pas de revendications territoriales en suspens, de traumatismes coloniaux ou d’intérêts nationaux compromis, ce qui le place dans une position privilégiée par rapport aux autres pays européens », fait valoir l’Espagnol. la politologue Raquel Barras Tejudo dans un article publié dans la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté , une institution liée au Parti libéral allemand (FDP).

    « Le Portugal est dans une position avantageuse avec l’Algérie, l’un des pays clés à un moment délicat pour l’environnement énergétique mondial, après le conflit en Ukraine « , ajoute-t-il avant de pronostiquer une croissance de la présence économique du Portugal grâce à « son exercice vertueux de la politique économique ». la diplomatie et sa capacité de relance économique ».

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    #Algérie #Espagne #Portugal #Maroc #Sahara_Occidental

  • Algérie : Les prix des fruits et légumes en forte hausse, à quelques jours du début du mois de Ramadhan

    Tags : Algérie, Ramadan, fruits, légumes, prix,

    Nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat des citoyens. Depuis quelques jours, et à seulement deux semaines du mois de Ramadhan, les prix des produits de large consommation ont augmenté de manière vertigineuse, atteignant des niveaux intolérables pour certains.

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu, encore une fois, sur les mesures à prendre en vue de lutter contre toutes les formes de spéculation, notamment à l’approche du mois sacré de Ramadhan.

    Il a, à cet effet, ordonné la création d’un dispositif minutieux de veille, en coordination entre les ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture et du Commerce, chargé de contrôler et de suivre quotidiennement l’approvisionnement du marché en différents produits de base, exploités désormais par des bandes pour saper la stabilité sociale. Le président de la République a souligné que la réduction de la facture d’importation ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen, mais plutôt en tenant compte de la disponibilité de la production nationale, quantitativement et qualitativement. Il a également insisté sur la nécessité d’intensifier les systèmes d’alerte et de contrôle, à commencer par les cités, les villages et les hameaux, en y impliquant les autorités locales de manière à contrôler les prix des produits de base et approvisionner les marchés, tous types confondus.

    Récemment, le chef de l’Etat avait donné des instructions au gouvernement à l’effet de poursuivre la lutte contre la spéculation et de dévoiler les spéculateurs et leurs plans à l’opinion publique, soulignant l’importance de réunir toutes les conditions favorables durant le mois du Ramadhan. Il avait instruit le gouvernement de réunir toutes les conditions favorable durant ce mois sacré, et ce à travers la poursuite de la lutte contre la spéculation en gardant la même cadence tout au long de l’année et en dévoilant les spéculateurs et leurs plans à l’opinion publique.

    Cela traduit la volonté et la détermination de l’Etat à venir à bout de ce phénomène qui a sérieusement porté atteinte à l’économie nationale et affecté sérieusement le pouvoir d’achat des citoyens et démontre aussi l’attention et tout l’intérêt accordés par le chef de l’Etat à ce dossier, d’autant plus qu’il avait récemment donné des instructions concernant le pouvoir d’achat lorsqu’il avait insisté sur le rôle du gouvernement dans la garantie de la disponibilité et de la stabilité des produits alimentaires, notamment ceux subventionnés, tout en luttant contre la spéculation dans toutes ses formes. Il a également donné des directives pour accorder un intérêt accru à l’amélioration de la situation sociale du citoyen, en premier lieu.

    La préservation des acquis sociaux constitue l’une des priorités du projet de loi de finances 2023 qui a fait l’objet d’un examen en conseil des ministres avant d’être soumis au débat au niveau des deux chambres du parlement. En préconisant une vision réaliste et rationnelle qui préserve l’équilibre macro-financier de l’Etat, le président de la République aura prouvé, une fois de plus, tout l’intérêt qu’il accorde à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens, notamment les couches sociales les plus défavorisées. Il s’agit d’une vision prévoyant un allègement des charges inhérentes aux mesures prises par le gouvernement, ceci au moment où le projet de loi de finances 2023 ne doit pas renfermer de nouveaux impôts, ni toucher sous aucune forme, la structure des prix appliqués actuellement, l’objectif étant de préserver le pouvoir d’achat et les acquis sociaux décidés par l’Etat en faveur des citoyens. Les citoyens à faible et moyen revenus ne doivent pas être la catégorie la plus soumise aux impôts. Les dernières mesures prises en faveur de l’amélioration des conditions de vie des citoyens attestent que l’Etat est déterminé à faire de ce volet l’une de ses priorités, comme l’a si bien souligné le président de la République qui a été catégorique en ordonnant au gouvernement d’ouvrer constamment à l’amélioration des moyens de communication avec le citoyen dans tous les domaines et de placer ce point dans les priorités de l’action gouvernementale. Cette nouvelle approche de communication devrait permettra de prendre les décisions idoines et résoudre les problèmes et préoccupations du citoyen.

    Il s’agit d’une nouvelle orientation consistant à âtre constamment à l’écoute des citoyens et à se pencher, de manière sérieuse et effective, sur leurs doléances, un volet auquel le Président Tebboune a toujours accordé un intérêt particulier et fait une priorité absolue depuis son investiture à la tête de l’Etat.

    Ces engagements qui sont prévus dans le programme du président Tebboune, vont constituer la pierre angulaire de l’action du gouvernement qui sera appelé à procéder au renforcement de la bonne gouvernance à travers la séparation du monde des affaires de la politique et une mise en place de mécanismes garantissant la probité des fonctionnaires publics, une réforme globale de la justice, de l’organisation territoriale et de la gestion de l’administration locale, ainsi que la consolidation du principe de la démocratie participative.

    Au volet économique, M. Tebboune avait promis de mettre en œuvre une nouvelle politique de développement hors-hydrocarbures, la substitution des produits importés par d’autres locaux en vue de préserver les réserves de change, la promotion des start-up et le renforcement du rôle économique des collectivités locales dans le développement et la diversification de l’économie nationale. Il avait aussi mis l’accent sur l’amélioration du climat des affaires et l’encouragement de l’investissement, notamment extérieur direct, pour booster la croissance économique nationale. Le chef de l’Etat , feu-t-il le souligner, avait maintes fois souligné qu’en dépit de la nouvelle conjoncture dictée par les répercussions néfastes sur l’économie du pays, l’Etat ne compte pas lésiner sur les moyens et les ressources afin de faire redémarrer la machine de production, tout en veillant à la préservation du caractère social de l’Etat. Il avait aussi rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés. C’est dans cette optique que s’inscrit la nouvelle démarche des pouvoirs publics visant à permettre une véritable relance de la machine de production économique, tout en veillant à maintenir et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

    A cet égard, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait insisté sur la méthodologie et les modalités de l’action du gouvernement en matière d’élaboration des textes législatifs et règlementaires et a donné une série de directives et d’orientations aux membres de son exécutif visant à moderniser et numériser le processus normatif, à améliorer la qualité des textes juridiques, à consolider la sécurité juridique en garantissant l’accessibilité, la lisibilité, la stabilité et l’effectivité des textes et à renforcer les capacités des institutions de l’Etat en la matière. Il s’agit pour autant d’instaurer un nouveau mode de gestion qui sera totalement débarrassé des pratiques malsaines comme la corruption et la bureaucratie et cela passe inévitablement par le changement des mentalités et la libération des initiatives.

    L’exécutif devra également se pencher sur la révision des textes juridiques en vigueur et leur adaptation en fonction de la logique économique et non des pratiques conjoncturelles, ce qui permettra de mieux exploiter le génie national et de générer les richesses et l’emploi. Cette installation intervient au lendemain de la rencontre gouvernement-walis au cours de laquelle les pouvoirs publics ont affiché leur volonté à lutter contre les pratiques révolues et malsaines qui ont entravé l’esprit d’initiative et freiné la relance économique du pays pendant plusieurs longues années. Aujourd’hui, tout porte à croire que les choses vont changer et que rien ne sera plus comme avant. En effet, après avoir répertorié les carences et les dysfonctionnements ayant caractérisé la gestion administrative des projets et des dossiers d’investissement tant au niveau local que central, le gouvernement a été amené à réfléchir sur un nouveau mode de gouvernance qui sera marqué par la rigueur et la transparence, comme l’avait si bien souligné le président de la République, tout en fixant les objectifs dans le cadre du processus de concrétisation de l’Etat de droit, la mise en place des règles de la gouvernance, la garantie de l’équité sociale et le rééquilibrage régional. Il a fait état d’indicateurs et de signes augurant un nouveau départ pour l’Algérie dans le domaine économique, en ce sens que pour la première fois depuis plus de deux décennies, la valeur des exportations a atteint 3,1 mds de dollars et pourra s’établir à 4, voire 4,5 milliards de dollars d’ici la fin de l’année.

    L’Algérie, dira-t-il, est sur le point de réaliser un équilibre dans la balance des paiements, ce qui lui permettra de sortir du tunnel et de réaliser un nouveau départ pour l’économie du pays. Le Président Tebboune a annoncé plusieurs décisions à caractère socio-économique, dont la consolidation de l’arsenal juridique de lutte contre la corruption, tout en s’engageant à protéger les responsables intègres, précisant que cette entreprise sera confortée par un dispositif juridique spécial.

    #Algérie #Economie #Prix #Ramadan

  • Algérie : Une bouffée d’oxygène pour les assurances

    Tags : Algérie, assurances, voitures, importations, construction de véhicules, concessionnaires automobile,

    Retour des importations et construction de véhicules : une bouffée d’oxygène pour les assurances

    Le retour des activités de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, en Algérie, à partir de 2023, constituera une bouffée d’oxygène pour les sociétés d’assurances, compte tenu de la part de l’assurance automobile qui génère près de la moitié du chiffre d’affaires global du marché des assurances, estime le Conseil national des assurances (CNA).
    «Le marché national des assurances, notamment l’assurance Automobile, connaitra certainement un autre rythme de croissance, à la lumière du nouveau contexte de construction automobile en Algérie», prévoit le Conseil dans une lecture sur le dénouement du dossier de l’automobile en Algérie.

    Publié sur son site web, le texte rappelle qu’après quelques années de «tergiversations», les domaines de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, en Algérie, connaissent «un dénouement pouvant répondre aux attentes du consommateur algérien».

    A cet effet, le marché national des assurances, notamment l’assurance «Automobile», connaitra «certainement un autre rythme de croissance», à la lumière du nouveau contexte de construction automobile en Algérie, explique le CNA.

    Il a également souligné que ces nouveautés, relatives à la construction de véhicules neufs sur le territoire national et les concessionnaires automobile qui y sont agréés, sous des conditions «mieux étudiées», vont avoir des retombées «certaines» sur le marché des assurances, en particulier, et l’économie nationale, en général.

    Le CNA a, dans ce sens, affirmé que le secteur national de l’automobile demeure lié aux assurances, notamment la branche «Automobile» qui génère, d’après le texte, «près de la moitié du chiffre d’affaires global du marché des assurances».

    Il a, ainsi, relevé que ces dernières années, le marché de l’assurance «Automobile» a subi les contrecoups de la fermeture des usines de montage et la cessation de l’importation des véhicules neufs, assurant que la reprise du secteur de l’industrie de construction de véhicules neufs et de l’activité des concessionnaires «devra permettre le retour des partenariats avec les assureurs, du fait que l’assurance est souvent l’un des arguments de vente».

    En plus de l’assurance «Automobile», celle du «Crédit» devrait aussi connaître une nouvelle dynamique, car les assureurs devraient également prendre en compte les dispositions des cahiers des charges en matière d’assurances des infrastructures et/ou des produits commercialisés par les concessionnaires et constructeurs de véhicules neufs, indique le CNA.

    Outre le retour des activités de construction de véhicules et de concessionnaire automobile, concrétisées en novembre dernier, sur instruction du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à travers la publication de décrets exécutifs fixant les conditions et modalités de leur exercice, ainsi que les cahiers de charges y afférents, la relance de l’importation des voitures de moins de trois ans, dans le cadre du projet de loi de finances de 2023, devra également redynamiser le secteur des assurances.

    Les conditions et modalités de dédouanement et du contrôle de conformité des véhicules de tourisme et utilitaires d’occasion, de moins de 3 ans, acquis par les particuliers résidents, ont été fixées par un décret exécutif publié, lundi dernier, au Journal officiel n 11.

    Egalement décidée par le Président de la République, la relance de l’importation de véhicule d’occasion concerne tout véhicule, de tourisme ou utilitaire, usagé dont l’âge «ne dépasse pas les trois ans», indique le texte, précisant qu’il est autorisé d’importer uniquement les véhicules particuliers, de tourisme ou utilitaire, électrique ou à moteur à piston alternatif, à allumage par étincelle (essence) ou hybride (essence et électrique).

    Ces différentes mesures permettront au marché national de commencer à accueillir des véhicules neufs ou d’occasion, commercialisés par des concessionnaires ou importés par des particuliers, ce qui devra booster l’activité et la croissance de plusieurs autres secteurs et activités, dont celui des assurances.

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    #Algérie #Importations #Assurances #Voitures

  • Algérie. Un aboutissement de l’agriculture

    Algérie. Un aboutissement de l’agriculture

    Tags : Algérie, exportations, agriculture, légumes, fruits,

    L’Algérie a exporté quelque 70.000 tonnes de fruits et légumes en 2022. Cela a rapporté au pays la bagatelle de 63 millions de dollars. C’est peut-être insignifiant compte tenu des capacités de l’agriculture nationale. Ce chiffre renseigne également sur le manque d’assurance de nos agriculteurs, si l’on prend en compte les résultats de l’année dernière qui étaient de l’ordre de 82,4 millions de dollars. La vérité des chiffres montre donc tout le travail qu’il va falloir abattre pour parvenir à faire de l’agriculture nationale l’un des substituts aux hydrocarbures. En effet, même si son apport au PIB est de 14,2%, le secteur agricole demeure encore en besoin de dynamisme pour relever le défi de la diversification économique

    Celle-ci est, disons-le, le credo de l’exécutif et l’une des priorités souvent évoqués par le président de la République. A ce propos, justement, l’on a eu une représentation parfaite de ce souci de l’émergence dans le discours du président de la République. L’affirmation d’inverser la tendance dans la céréaliculture, en faisant passer le pays d’importateur à exportateur, émane du Président Tebboune. Il n’a d’ailleurs pas caché sa conviction d’arriver à l’ autosatisfaction en matière de blé dans les deux ou trois années prochaines.

    Il est certainement impossible d’y parvenir en restant dans le mode de fonctionnement actuel de l’agriculture. Mais avec la numérisation, la mécanisation et l’usage d’une agriculture intensive sur d’immense espace, le défi n’est pas au-delà des compétences de l’Algérie. Le président Tebboune est sans doute conscient du poids de l’échéance qu’il donne aux responsables du secteur, avec toutes ses filières. Mais il est également déterminé à faire en sorte à ce que l’agriculture nationale fasse le pas salutaire pour réaliser ce que l’ensemble de la communauté nationale attend des hommes et des femmes qui la font progresser au quotidien. Mais cette progression en dent de scie, comme l’attestent d’ailleurs les performances des filières à l’export, se doit d’être confortée par une stratégie idoine qui met en évidence les forces de notre agriculture pour la mettre effectivement sur la voie de l’émergence.

    Le chef de l’Etat ne doute aucunement des capacités du pays, des compétences dont il regorge et de la formidable opportunité qui s’annonce comme une fenêtre de tir inespérée pour le pays. Le Président Tebboune a agi en pédagogue face aux cadres de l’administration et les acteurs de l’agriculture. Il a montré la voie, les moyens de parvenir à bon port et le meilleur itinéraire à suivre. Il reste aux professionnels des filières céréalières, maraîchères, de l’élevage, de l’agro-industrie et même des ressources en eau, de bien suivre les indications du chef de l’Etat. En 2025 on reparlera de l’autosuffisance en blé comme un acquis de la République. Ce serait un aboutissement…

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    #Algérie #Agriculture #Exportations #Légumes #Fruits

  • Annulation des accords d’Evian: Le recours devant la CJUE

    Tags : France, Algérie, Accords d’Evia, Association Grand Maghreb,

    L’association française « Grand Maghreb » a introduit un recours en annulation des accords d’Evian avec l’Algérie devant la Cour européenne de justice, après que le Conseil d’Etat se soit déclaré incompétent pour examiner l’affaire, sur la base de la réponse du ministère français de l’Intérieur selon laquelle le recours était inacceptable parce qu’il était dirigé contre l’action du gouvernement et avait été introduit tardivement.

    La Cour européenne a répondu à l’association française, selon un document obtenu par « Echorouk », qu’elle « a reçu une demande d’annulation des accords franco-algériens et l’a enregistrée dans ses dossiers pour être examinée en fonction des informations et des documents qui seront préparés, et qu’en conséquence vous serez informés des décisions qui seront prises ».

    L’association considère que la décision d’annulation des accords permettrait aux Algériens d’obtenir leurs droits en termes de compensation financière et de réhabilitation, d’autant plus que ce qui a été inclus dans les accords cause encore des dommages aux Algériens, suite à leur exposition aux radiations nucléaires des expériences françaises dans le Sahara algérien.

    Selon les responsables de l’association, les accords « garantissent la protection des officiers et soldats français qui ont commis des crimes contre l’humanité en Algérie contre le viol, le meurtre et l’expulsion, et ils bénéficient, en vertu des mêmes accords, de l’amnistie et de l’impunité de toute poursuite ou sanction ». « 

    La même association française,  » Grand Maghreb « , avait saisi le Conseil d’État français il y a près d’un an pour demander l’annulation de l’accord pour plusieurs raisons.

    C’est ce que mentionne un document contenant la réponse du Conseil français de la justice, dont « Echorouk » a obtenu une copie.

    La lettre indique que les signataires algériens de ces accords n’étaient pas compétents et ont été trompés de bonne foi, car ils ne connaissaient pas les conséquences de l’autorisation accordée à la France dans ces accords de procéder à des expériences nucléaires, chimiques et bactériologiques, sans parler de l’annexe secrète relative au maintien par la France de quatre centres d’essais dans le désert pendant une certaine période. Ceci est contraire à la Convention de Genève et aux principes du respect des droits de l’homme.

    L’un des motifs invoqués par l’Assemblée française, qui comprend des représentants français d’ascendance africaine et est présidée par le représentant français Carlos Martinez Bilongo, est que les essais nucléaires autorisés par ces accords ont causé des dommages à la santé publique et la pollution des animaux, des plantes et de l’environnement, ce qui constitue un crime continu puni par l’article 223-1 du code pénal.

    Dans leur requête au Conseil d’État français, les initiateurs ont souligné que les accords, entachés d’abus de pouvoir, visaient à exonérer les autorités françaises de leur responsabilité pour les actes commis en Algérie avant et après l’indépendance.

    Le Conseil d’État a répondu aux requérants par une lettre officielle dans laquelle il indique que « après un échange de lettres avec le ministère français de l’Intérieur sur la requête, le ministre de l’Intérieur a conclu que la requête était irrecevable car dirigée contre l’action gouvernementale et présentée tardivement, et après avoir examiné les autres pièces du dossier, après avoir examiné le droit administratif et après avoir entendu le rapport de François Weil en séance plénière, le Conseil d’État a conclu que la requête était irrecevable car dirigée contre l’action gouvernementale et présentée tardivement, et après avoir examiné les autres pièces du dossier, après avoir examiné le droit administratif et après avoir entendu le rapport de François Weil en séance plénière, le Conseil d’État conclut que la requête est irrecevable, et les conclusions du rapporteur général, Sophie Roussel, précisent que ces actions se sont déroulées dans le cadre de procédures engagées par le gouvernement dans le but de créer un nouvel État indissociable des relations internationales de la France et ne relèvent donc pas de la juridiction administrative, et décide de rejeter la demande car elle est présentée devant une juridiction incompétente pour l’examiner », peut-on lire dans la réponse.

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    #France #Algérie #Accords_Evian

  • Relations avec la France : L’Algérie change les règles

    Tags : France, Algérie, colonisation, visa, mémoire,

    L’insistance de la partie française sur les laissez-passer consulaires n’a pas eu d’effet à Alger qui a été obligé de faire une mise au point concernant les titulaires à ce titre d’éligibilité à l’expulsion ; des indésirables pour Paris mais pas forcément algériens puisque bénéficiant de la double nationalité, nés en France et, en prime, «radicalisés» dans l’Hexagone.

    A contrario, Paris n’avait pas de raison solide pour continuer à réduire le nombre de visas délivrés aux demandeurs algériens.

    A ce sujet, les choses sont rentrées dans l’ordre – un retour à l’ordre normal des choses, selon le président Tebboune qui répondait à une question à ce sujet au quotidien Le Figaro – et l’Algérie n’accueillera que les Algériens «indésirables» partis d’Algérie en France.

    Cette séquence a servi aussi à lever l’amalgame entretenu sur les immigrés, les Français de parents algériens et surtout quand ils sont islamistes. Ils sont la face visible de l’échec de la politique française d’intégration.

    Finalement, l’ordre normal est revenu et la France a cessé, dans ses relations avec l’Algérie, de jouer la carte de ses «indésirables» à double casquette.

    Dans son entretien au quotidien français le Figaro, le président Tebboune a ouvert des pistes qui pourraient servir d’ébauche au renouveau de la relation algéro-française.

    Une approche différente ; qui ne fasse pas table rase du dossier mémoriel mais peut passer par le solde du passif qui semble désormais faire l’objet d’une commune vue entre le chef de l’Etat et son homologue français.

    D’ailleurs, le président Tebboune a avoué avoir avec Emmanuel Macron «une certaine complicité» qui permet justement d’avancer sur cette question qui demeure le nœud gordien qui envenime la relation entre les deux pays.

    Pour le président, le président Macron est «l’incarnation d’une nouvelle génération qui peut sauver les relations entre nos deux pays».

    Ce qui explique la décision des deux responsables de mettre en place une commission des historiens des deux pays. «Une partie de la colonisation doit être dépolitisée et remise à l’histoire.»

    Cela n’exclut pas bien évidemment le traitement des autres plages de cette douloureuse période, l’a rappelé le président Tebboune, qui souligne qu’il y a des faits que l’on ne peut pas cacher.

    Les deux présidents s’accordent sur l’approche de cette question. Même si le président rajoute légitimement un grain de sel avec une belle sentence qui résume un vieil état d’esprit à transcender parce que constituant un immense obstacle mental pour faire avancer la question de la mémoire.

    «La France doit se libérer de son complexe de colonisateur, et l’Algérie de son complexe de colonisé», dit Tebboune, révélant au grand jour l’état d’esprit ambiant qui n’a lieu plus d’être et que les deux présidents semblent décidés à dépasser pour passer «à autre chose».

    Et il est possible, suivant le propos du président de la République qui a estimé qu’il est urgent d’ouvrir une nouvelle ère des relations franco-algériennes. «Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d’intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger», dit M. Tebboune pour recentrer la question suivant les objectifs communs qui concourent à donner une autre dimension et contours aux relations algéro-françaises.

    Des deux côtés de la Méditerranée, c’est ce qui est attendu nonobstant les sujets litigieux ou entretenus comme tels par des sphères qui demeurent hostiles à l’Algérie.

    Il ne s’étalera d’ailleurs pas sur les crimes de la colonisation, mais évoquera les essais nucléaires sous l’angle de leurs effets et dégâts. «Nous demandons que la France nettoie les sites de ces essais, vers Reggane et Tamanrasset, où la pollution est énorme.

    Nous souhaitons aussi qu’elle prenne en charge les soins médicaux dont ont besoin les personnes sur place», a réclamé le chef de l’Etat, sachant qu’une commission française a été mise en place pour étudier les dossiers des «victimes» françaises et algériennes des essais nucléaires effectués par l’armée française en en Algérie.

    La France, habituel facteur de blocage

    Le président Tebboune rappellera aussi le «mauvais jeu» français lors du soulèvement populaire de février 2019 contre le système Bouteflika où la France officielle avait pris position pour la transition, une option préconisée par le clan des Bouteflika alors que le peuple réclamait le départ de «toute la bande».

    Position née probablement d’une mauvaise appréciation et lecture des événements qui se déroulaient en Algérie qui amorçait sa mutation politique.

    La même attitude a été observée dans le dossier du Sahel où la France n’a pas facilité pour ne pas dire qu’elle a entravé la mission algérienne de faire cesser les hostilités et de faire signer aux parties en conflit un pacte de paix. Même sa mise en œuvre, depuis 2015, est restée problématique.

    Aujourd’hui, malgré le retrait de ses forces militaires, l’influence de la France n’a pas diminué. Et l’Algérie l’appelle à la mettre au service de la paix et de la stabilité de cette région voisine.

    «Il est regrettable que la France, à un certain moment, n’ait pas voulu que l’Algérie exerce son ascendant. Le terrorisme n’est pas ce qui me préoccupe le plus, nous pouvons le vaincre. Je suis beaucoup plus inquiet par le fait que le Sahel s’enfonce dans la misère. Là-bas, la solution est à 80% économique et à 20% sécuritaire», le président Tebboune fait avec ce propos le tour de la question sahélienne dans sa complexité et ses possibilités de solution. Implicitement, la France est invitée à revoir certaines de ses positions sur les questions impliquant d’une manière ou d’une autre l’Algérie et où les intérêts français sont avérés mais gérés encore avec «le complexe du colonisateur».

    A ces conditions, s’il est possible de les désigner comme telles, et à une révision des positions de la France sur certaines questions ayant un dénominateur commun pour les deux pays, il sera, sans aucun doute, plus facile de donner forme à cette nouvelle relation entre l’Algérie et la France telle qu’ambitionnée par les deux chefs d’état.

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    #Algérie #France #Colonisation #Mémoire #Visa

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

    Tags : France, Maroc, Algérie, Tunisie, Maghreb,

    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb