Catégorie : Maghreb

  • Le Maroc, une monarchie dangereuse

    LA MONARCHIE MAROCAINE AGUICHE DES PUISSANCES ÉTRANGÈRES POUR S’IMPOSER AU MAGHREB
    Donald Trump fait miroiter au Makhzen, sa souveraineté sur le Sahara occidental et obtient la reconnaissance d’Israël par la monarchie marocaine.

    Hier, jeudi, le président américain Donald Trump a mis en ligne trois tweets successifs consacrés au Maroc et au Sahara Occidental, à l’établissement de relations diplomatiques entre le royaume chérifien et Israël et à la reconnaissance au XVIIIe des États-Unis par le makhzen.

    Primauté du droit international

    Dans le premier tweet, le locataire de la Maison-Blanche édite : « Aujourd’hui, j’ai signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. La proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc est la SEULE base d’une solution juste et durable pour une paix et une prospérité durable ! ». En fait, ce n’est pas tant la recherche d’une solution juste et durable qui explique cette initiative du président américain qui n’est pas à son premier déni du droit international -transfert de l’ambassade US à Jérusalem, implantation de colonies israéliennes sur les territoires palestiniens, sortie unilatérale du traité sur le nucléaire iranien conclu sous la supervision du Conseil de sécurité…-. Or jusqu’à preuve du contraire, en matière de relations supranationales, c’est le droit international qui fait force de loi. Qu’à cela ne tienne !

    L’explication partielle de ce premier e-message est dans le deuxième tweet, post dans lequel Donald Trump explique : « Une autre percée HISTORIQUE aujourd’hui ! Nos deux GRANDS amis, Israël et le Royaume du Maroc, ont convenu de relations diplomatiques complètes – une énorme percée pour la paix au Moyen-Orient ! ». Tant dans sa substance que dans ses objectifs, le marchandage est on ne peut plus clair : Tu reconnais Israël, je te donne le Sahara occidental !

    Cela dit, il faut relativiser la portée juridique d’une proclamation présidentielle aux États-Unis, surtout lorsqu’elle émane d’un président en fin de parcours (hors texte). Mais il ne faut pas pratiquer la politique de l’autruche, non plus. C’est une alerte assez sérieuse à mettre en relation avec ce qui se passe le long des frontières sud de l’Algérie.

    Les lobbies, véritables chefs d’orchestre

    Sans doute alerté par son entourage sur les conséquences de sa maladresse dont une possible réplique populaire qui pourrait emporter le roi du Maroc lui-même et son régime, le président américain s’est fendu d’un troisième tweet, écrit à la hâte, pour dire que l’établissement de relations diplomatiques entre le royaume du Maroc et Israël n’est pas la seule raison « du cadeau » fait par la Maison-Blanche au Makhzen, mais que « Le Maroc a reconnu les États-Unis en 1777. Il convient donc de reconnaître leur souveraineté sur le Sahara occidental ». Une pirouette d’une finesse à toute épreuve ! Cela dit, le mal est déjà fait. Tout un chacun a déjà pris connaissance des raisons réelles, mais sans doute pas les seules, de cette sortie, pour le moins tonitruante de Donald Trump.

    Mais en fait, quel est le bénéfice que pourrait tirer le président Trump de cette cabale, car c’en est une ? Dans sa fuite en avant, le président américain est devenu le plus zélé des VIP d’Israël. Grand perdant de l’élection du 3 novembre dernier, Donald Trump cherche désespérément et par tous les moyens à annuler ce scrutin. L’échéance du 20 janvier 2021, date d’investiture de son successeur potentiel, le démocrate Joe Biden, approche à grands pas et le président sortant a besoin de tous les soutiens pour espérer retourner, à son avantage, une situation quasiment établie et en toute logique, il ne peut surtout pas faire l’impasse sur le poids des lobbies, véritables chefs d’orchestre de cette tragi-comédie. L’expérience récente nous montre que Donald Trump est un président qui se soucie avant tout de sa petite personne. Tous les effets d’annonce recherchés sont instrumentalisés à cette fin et uniquement à cette fin. Il prétend se battre contre l’état profond et contre l’instauration d’un gouvernement mondial, mais c’est plutôt son pouvoir personnel qui l’obnubile et le lobotomise.

    De nouveau sur le devant de la scène

    À ce propos, il est intéressant de constater que depuis la présidentielle de novembre dernier, aucune de ses sorties ne trouve écho dans les médias américains, alors que tous les projecteurs sont braqués sur les faits et gestes de son successeur élu. Il était devenu invisible, inaudible, sujet de non-information, donc quasiment inexistant jusqu’à se faire censurer plus de 60 fois -depuis mai dernier- par des plateformes big tech comme Twitter et Facebook ; Une chape de plomb qui affecte son égo démesuré et dont il souffre énormément.

    Avec cette proclamation et surtout la monnaie d’échange donnée par la monarchie marocaine, il est comme par enchantement redevenu le faiseur de paix, hyper-médiatisé y compris au-delà des frontières américaines.

    Aucune des trois parties prenantes à cette machination, contre les peuples sahraoui et palestinien, ne brille par sa morale ou son souci de justice, mais elles feignent toutes d’oublier que tant au Sahara occidental qu’en Palestine, il existe un peuple et que le dernier mot revient à chacun de ces deux peuples et à personne d’autre.

    Une monarchie dangereuse

    Pour ce qui la concerne, la monarchie marocaine est, elle aussi dans une fuite en avant. Depuis des décennies, ce régime incongru est sous une perfusion alimentée par une mendicité internationale institutionnalisée. Mais rien n’y fait, le couperet d’une explosion sociale menace et peut, à tout moment, faire tomber ce régime décadent et dangereux. L’invasion du Sahara occidental dès 1975, représente l’un des leviers d’exportation de l’aporie dans laquelle se débat le Makhzen. Mais après la RASD, ce sera la Mauritanie, ensuite une partie Mali… dont certains cercles proches du palais royal revendiquent à nouveau l’annexion. Les velléités d’expansion associées aux courbettes indécentes à l’adresse de certaines puissances et à la mendicité internationale institutionnalisée sont avancées comme les potions de survie du régime de Rabat.

    Ce régime a toujours assuré les arrières du colonialisme en assurant une sorte de service après-vente de caniveaux. Rappelez-vous le coup de poignard -pudiquement appelé guerre des sables- donné à l’Algérie en 1963, alors que ce pays, ruiné par sept ans de conflit armé contre la machine de guerre coloniale, venait à peine de sortir de 130 ans d’une oppression unique en son genre. Dans la foulée, la monarchie boulimique revendiquait également une partie du Mali et la Mauritanie. Elle réédite le coup, en 1975, avec le Sahara occidental qui venait de se débarrasser de la domination espagnole.

    En agressant militairement l’Algérie, en septembre 1963, Le Makhzen tentait un coup de poker, sans doute, pour détourner l’opinion intérieure des revendications d’une monarchie constitutionnelle -en lieu et place de l’absolutisme de l’époque- et d’organisation d’élections libres, formulées par l’Union nationale des forces populaires, mais pas uniquement. Le régime de Rabat a cette propension à faire la danseuse du ventre de ses suzerains et se définit principalement par rapport à ce rôle ; ce qui, en partie, explique certaines largesses à son égard au point ou l’un des pays donneurs sempiternel de leçons s’oppose, au sein du Conseil de sécurité, à l’extension du mandat de la mission de l’ONU pour le Sahara occidental, aux Droits de l’Homme !

    Confronté aux positions de principe de l’Algérie, à propos du Sahara occidental, qui sont les seules à garantir la stabilité, la coopération, la paix et la construction d’un Maghreb uni, la monarchie marocaine, soumet ce pays à un chantage intenable consistant à le provoquer et à agiter constamment le spectre de l’implication, dans son délire expansionniste et dans la région d’acteurs qui sont étrangers à celle-ci. Pour ce faire, le monarque fait le choix d’inviter à sa messe noire des acteurs et des cercles qui nourrissent de vieilles rancunes à l’endroit d’Alger. La perversité de ces insanités est on ne peut plus regrettable. Elle est surtout dangereuse et peut, à tout moment, entrainer deux peuples épris de paix dans une spirale infernale et dévastatrice. Aucun Maghrébin ne mérite de mourir pour les turpitudes d’un tel régime !

    Nécessité d’une stratégie implacable

    L’Algérie aurait dû, depuis longtemps, travailler sur une stratégie cohérente et structurelle visant à priver la monarchie marocaine de jouer à ce jeu dangereux et suicidaire. Car après tout, de tels agissements mettent en danger sa sécurité et c’est cela le véritable problème du Maghreb. Ça n’a pas été fait ! C’est le tribut des années Bouteflika et de la régence de fait, exercée par son frère, mais il faut immédiatement se mettre à la tâche pour inverser la tendance. Car en face, le régime de Rabat s’est entouré d’une cour de courtisans, de véritables prestidigitateurs dont la principale mission consiste à détricoter tous les principes lisibles du droit international, du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, de libre arbitre et de bon voisinage et de produire un monde fictif aux contours très erratiques où plus aucun engagement clair n’est possible. Cette posture enferme inévitablement ses animateurs dans une incapacité d’universalisation de la critique du colonialisme et les conduit à un déni voire à une trahison de l’histoire récente de leur propre pays. Rien d’étonnant, dès lors de constater que, outre le monarque belliqueux, ces leudes d’un autre temps font preuve d’une docilité indécente envers leurs véritables maîtres, les suzerains du régime.

    Reste que par ces compromissions, la monarchie marocaine qui, ironie du sort, préside la commission el-Qods, au sein de ce qu’on pourrait encore appeler la Ligue arabe, s’engonce dans une sorte traitrise devenue culturelle et s’enlise dans un bourbier qui peut lui être fatal. Elle a fait le choix délibéré de sacrifier la paix, la stabilité et les règles de bon voisinage dans la région sur l’autel de convoitises ne reposant sur aucune légitimité. Elle paiera le prix fort !

    Dahmane SOUDANI

    Repères

    Qu’est-ce qu’une proclamation présidentielle américaine ?

    Les proclamations émises par le président américain se divisent en deux grandes catégories :

    les proclamations cérémonielles, qui désignent des célébrations spéciales ou célèbrent les fêtes nationales
    les proclamations substantielles, qui concernent généralement la conduite des affaires étrangères et d’autres fonctions exécutives assermentées.
    Bien que par le passé, les proclamations substantielles ont eu plus d’effet que les proclamations cérémonielles, sauf autorisation du Congrès, aucune proclamation présidentielle n’a force de loi.

    MaghNord, 11 déc 2020

    Etiquettes : Maghreb, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Sahel, normalisation, Donald Trump,

  • Washington presse l’Algérie de rouvrir ses frontières avec le Maroc

    Pour conforter le roi Mohammed VI, Washington presse Alger de rouvrir ses frontières avec le Maroc

    Les États-Unis pressent l’Algérie de rouvrir ses frontières avec le Maroc. C’est ce que révèle à «Algérie-Focus.com» une source diplomatique sous couvert de l’anonymat. Washington a toujours plaidé pour l’intégration maghrébine, mais cette fois, les pressions exercées sur Alger ne vont pas dans le sens de l’unification du Grand Maghreb.

    Selon notre source, la Maison-Blanche et, à un degré moindre, la France, exigent de l’Algérie de rouvrir ses frontières avec le voisin marocain afin d’apporter une bouffée d’oxygène au régime du roi Mohammed VI. «Après leur ratage égyptien et tunisien surtout, les pays occidentaux ne peuvent plus se permettre de soutenir publiquement leur allié marocain, même s’ils le font dans les coulisses. Une telle aide ne passerait pas devant leur opinion publique d’autant plus qu’il y a un mouvement de révolte structuré au Maroc. C’est pour ces raisons que l’aide des Algériens est plus que souhaitée pour maintenir la monarchie au Maroc», déclare notre source.

    Avant d’ajouter : « Il est très probable que des signes de normalisation des relations algéro-marocaines puissent apparaître clairement dans les semaines à venir. Il est aussi probable de voir les frontières rouvertes entre les deux pays voisins ».

    Khalil Mehdi

    Algérie Focus, 13 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Etats-Unis, ouverture des frontières,

  • Forbes : Classement des familles les plus riches du Maghreb

    Les familles les plus riches en Algérie, Maroc et Tunisie (Forbes)

    Maghreb – Retrouvez, dans les lignes qui suivent, le classement, établi par le magazine américain Forbes, des dynasties familiales les plus fortunées en Algérie, au Maroc ou encore en Tunisie.

    Pour établir son palmarès des plus fortes entreprises familiales de l’an 2021 dans le monde arabe, le magazine américain s’est appuyé sur plusieurs critères. Parmi ces derniers figure le volume des investissements des familles propriétaires, le nombre du personnel, ainsi que la diversité ou encore la portée géographique des firmes qu’elles détiennent. Voici sans tarder le top des tops des dynasties les plus florissantes en Algérie, Maroc et Tunisie.

    Le quotidien généraliste Echorouk rapporte l’information dans un article paru ce mercredi 19 mai 2021. Commençons tout d’abord par notre pays. Occupant la 32e place sur 100 entreprises du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, Cevital est le groupe familier le plus riche en Algérie. Son fondateur, le magnat Issad Rebrab, père de cinq enfants qui vont héritier ce bijou familier, possède une gigantesque fortune.

    Estimée à 4.8 milliards de dollars, sa fortune ne cesse de croître. En plein temps de coronavirus, Rebrab a pu ajouter à son compte 3.3 milliards de dollars. Créé en 1998, son conglomérat commercialise ses produits, dont le sucre, l’huile de table et autres, vers l’international. La même source cite, à titre d’exemple, des importations vers la France, l’Ukraine ou encore la Russie.

    Algérie et Maroc : Qui sont les Benjelloun qui dépassent les Rebrab ?

    Le groupe industriel et financier marocain fondé par Othman Benjelloun se positionne à la 23e place dudit classement. Ainsi, il dépasse de très loin Cevital de Rebrab. Il sied de noter que FinanceCom a été absorbé il y a quelques jours par Holding Benjelloun Mezian, pour devenir ainsi O Capital Group.

    En diversifiant ses champs d’investissement, le groupe susmentionné a avancé aux devants du podium laissant derrière lui 15 autres entreprises familiales, qui le dépassaient avant 2020. Ses revenus ont été estimés, en 2019, à 2.2 milliards de dollars.

    Une autre famille s’est distinguée avec son capital astronomique. Il s’agit du groupe Holmarcom qui a été fondé par Abdelkader Bensalah. Il se classe à la 89e place. Et son credo alors ? En fait, les activités dudit groupe sont très diversifiées. Il possède, entre autres, un pôle de finance, d’agro-industrie et d’immobilier.

    En Tunisie, c’est le groupe Loukil qui excelle. À la 97e place du classement, devancé par Cevital de Rebrab, Halmarcom et FinanceCom, le groupe en question, fondé par Mohamed Loukil en 1976, s’active dans plusieurs domaines. Parmi ces derniers, la même source a alors cité les nouvelles technologies et les voitures. Son capital est estimé à 5.6 milliards de dollars.

    Dzair Daily, 19 mai 2021

    Etiquettes : Forbes, classement, familles riches, Maroc, Algérie, Tunisie,

  • L’Europe interdit les pesticides, mais en produit et en exporte au Maghreb

    par Karima Moual

    Au Maroc, en Algérie et en Tunisie, certains dénoncent l’achat de 181 produits chimiques qui ne sont pas commercialisés dans l’UE. Les lacunes du règlement relatif à l’importation et les dangers pour la santé des produits retournés.

    Ce que nous trouvons dans les rayons du supermarché, ou dans l’étal de notre marchand de légumes préféré, doit être sain et sûr, mais il est faux de penser qu’il suffit de garantir ces deux caractéristiques uniquement à l’intérieur des frontières nationales. La sonnette d’alarme vient du sud de la Méditerranée, plus précisément de trois pays du Maghreb : le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, où l’on se plaint de la commercialisation de pesticides dangereux produits par l’Europe, qui interdit leur utilisation à l’intérieur de ses frontières mais continue à les produire pour les exporter ailleurs. Il est bien connu qu’il existe des êtres humains de première classe et de seconde classe, mais le fait que ce concept de double standard soit si effrontément réglementé par le continent des droits ne peut qu’être embarrassant.

    En revanche, si des restrictions sont appliquées en Europe, on profite des failles pour vendre des produits toxiques, exposant ainsi le Maghreb aux poisons fabriqués dans l’UE. Si nous examinons les données de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA), nous trouvons pas moins de 181 produits chimiques qui sont interdits de commerce mais peuvent être exportés. Pourquoi ? On dit que le diable est dans les détails, et c’est également le cas : la responsabilité finale de ces achats n’incombe pas aux fabricants mais aux pays importateurs. Selon la convention de Rotterdam, toute exportation doit être notifiée à l’Agence européenne des produits chimiques. Dans plus de la moitié des cas, les autorités compétentes du pays importateur doivent non seulement être informées, mais aussi notifier en retour leur consentement à recevoir ces produits. Toutefois, 40 % de ces substances (pas moins de 73 articles) ne sont pas soumises au consentement. L’entreprise de fabrication européenne peut donc souvent se passer de l’approbation des autorités pour vendre ces pesticides très toxiques aux entreprises d’importation locales.

    Il n’est donc pas surprenant que, ces dernières années, la voix de la dénonciation s’élève de plus en plus, avec des rapports effrayants, sur les problèmes liés à l’utilisation excessive des pesticides et au manque de dispositifs de protection chez les agriculteurs qui les utilisent. Parce que les effets de ces substances sur la santé peuvent être importants non seulement par contact direct et inhalation, mais aussi par contamination de la chaîne alimentaire une fois libérées dans l’environnement. Des chiffres ? Les intoxications dans le monde (mortelles ou non) sont passées de 25 millions en 1990 à 385 millions aujourd’hui, touchant près de la moitié des travailleurs agricoles, a révélé le Pesticide Action Network (PAN) en décembre 2020.

    En Tunisie, l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA) a estimé en 2015 que l’utilisation de pesticides très dangereux pouvait expliquer en partie l’augmentation des cancers dans le pays. Enfin, la Banque mondiale a estimé en 2018 que sur les 276 substances actives utilisées dans le pays, au moins 84 avaient un effet néfaste sur la santé. Cela suffira-t-il à changer ce double standard ? Probablement pas. Et donc, comme mentionné dans l’introduction, ceux qui pensent qu’ils ne sont protégés qu’à l’intérieur de leurs propres frontières ont tort, car l’économie circulaire fonctionne dans plusieurs directions, et ne peut pas toujours être considérée comme vertueuse. Les pays tiers qui reçoivent ces produits dangereux cultivent en fait des fruits et des légumes qui sont à leur tour exportés à bon prix, même vers notre Vieux Continent, et selon toute vraisemblance aussi dans les rayons de notre supermarché ou sur l’étal de notre marchand de légumes de confiance.

    La Repubblica, 18 mai 2021

    Etiquettes : Pesticides, agriculture, Union Européenne, UE, exportation, Maghreb, interdiction, Maroc, Algérie, Tunisie,

  • Mauritanie – Maroc : Le Tebraâ, une poésie des femmes du Sud, sauvé de l’oubli

    Forme d’expression poétique où la femme sahraouie manifeste son attrait à la beauté, au courage et à la loyauté de l’homme, le Tebraâ est une véritable ode à l’amour.

    Spécificité de la culture Hassanie, du sud du Maroc et de la Mauritanie, son contenu et son mode d’expression ont évolué au fil du temps.

    Il s’agit de poèmes intimes, chantés le plus souvent accompagné des tons de « tedinit » ; un instrument traditionnel de la musique hassanie de la famille des guembris ou des n’gonis, l’identité des autrices devaient rester secrète, tant les femmes ne pouvaient exprimer leurs sentiments du fait des interdits sociaux qui les empêchaient de dévoiler leur amour publiquement.

    Les poèmes devaient toutefois atteindre l’homme aimé, via un intermédiaire de confiance. Au fil du temps, au gré de l’émancipation des femmes, cette expression lyrique a été rendue publique, accédant au titre de genre littéraire à part entière.

    Paradoxalement, avec la levée des obstacles entravant l’interaction entre les hommes et les femmes, la pratique du Tebraâ peine à subsister. Dommage collatéral de la modernité, où les moyens de communication prennent d’autres formes.

    Un patrimoine immatériel inestimable, fait de poèmes d’expression orale, dont certains chefs d’œuvres transmis de génération en génération, illustrant la créativité des femmes qui les ont composés, lors de différents événements, de manière totalement spontanée.

    Un trésor que l’Académie du Royaume du Maroc, s’est attelé à sauver de l’oubli, avec un ouvrage de très bel facture. Dans ce beau livre, des femmes de différentes générations et régions de l’espace hassani sont célébrées, de l’Oued Noun au Nord, au fleuve Sénégal au Sud. Certaines d’entre elles sont décédées sans avoir enregistré leurs poèmes.

    « Dans une société où la transcription n’était pas systématique, la poésie, qui a été transmise de la bouche des femmes, a toujours représenté une source de grande valeur pour le chercheur, car elle n’est pas seulement la codification du style de vie et de l’esthétique des lieux, mais parce qu’elle reflète également la vision, les perceptions et les représentations de ce monde sahraoui.

    Par conséquent, la poésie hassanie est la meilleure incarnation du patrimoine immatériel du peuple du Sahara » précis-t-on du côté de l’Académie.

    Ce nouvel ouvrage qui documente la poésie féminine hassanie est le fruit d’un effort collectif de plusieurs chercheurs issus du Maroc, de France et de Mauritanie, ayant recueilli des poèmes et des partitions poétiques pour ensuite les transcrire, les catégoriser, les traduire et les enregistrer, sous la supervision de l’Académie du Royaume. Composé d’une centaine de « Tabri’a » (singulier), accompagné d’explications en arabe et en français, ce livre est une tentative de collecter et de documenter ce patrimoine littéraire oral qui porte la mémoire de la communauté marocaine sahraouie depuis plus d’un siècle.

    Un code QR est inséré sur la couverture du livre et permet d’accéder à une lecture audio des « Cent poèmes et poème ». La nouvelle publication a été présentée par l’Académie, lors de la journée internationale de la poésie, le 25 mars dernier.

    « L’objectif de ce travail littéraire s’inscrit principalement dans la retranscription et la préservation de l’héritage de la culture marocaine dans sa dimension Sahraouie, notamment ce genre de poésie oublié depuis longtemps, car associé aux femmes et aux contraintes de la société traditionnelle liées à la notion de la décence », a précisé, Aziza Aguida, professeure universitaire à la faculté des Langues, Arts et Sciences Humaines relevant de l’université Ibn Zohr, lors de cet évènement.

    Music in Africa, 12 mai 2021

    Etiquettes : Mauritanie, Maroc, musique, Hassania, Tebrâa,

  • Bourses d’études en Allemagne pour les Algériens, Marocains et Tunisiens

    Allemagne – De nouvelles bourses d’études destinées aux Africains, dont les Algériens, les Marocains et Tunisiens, qui concerneraient les domaines de la politique publique et de la gouvernance.
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    Il s’agit en fait du programme Helmut-Schmidt. C’est une initiative mise en place par la coordination de l’Office allemand d’échanges universitaires (DAAD). L’objectif consiste à soutenir les pays en développement dans leurs efforts de croissance. L’Allemagne propose donc aux Africains, parmi lesquels les Algériens, Marocains et Tunisiens, des bourses d’études en Allemagne pour 2022.

    Il est question de formations de Master et Doctorat. Elles sont disponibles dans des programmes spécialisés des universités allemandes. C’est ce que rapporte Algérie Eco, ce 12 mai 2021.Les domaines d’études concernerait les filières de la politique publique et de gouvernance. On parle ainsi des politiques publiques, développement et gouvernance, management à but non lucratif (gouvernance démocratique).

    On a aussi société civile, gouvernance et politique publiques. Puis encore, gestion publique et économie publique. Enfin, on clôture avec droit et politique. Les candidats doivent justifier une année d’expérience acquise durant leur parcours professionnel. Par ailleurs, la bourse est dédiée aux étudiants titulaires déjà d’une licence dans l’une des filières ciblées (déjà abordées plus haut).

    Étudier en Allemagne : Quelles sont les exigences pour ces bourses ?
    L’âge pour pouvoir prétendre à ces bourses n’est pas défini. Toutes les différentes tranches d’âge peuvent alors postuler. Il est à noter, néanmoins, que le diplôme obtenu antérieurement en licence ne devrait pas dépasser les six (6) ans. C’est ce qu’a précisé la même source.

    Aussi, il est obligatoire pour les étudiants, qui souhaiteraient intégrer ce type de bourses, de bien maitriser la langue anglaise. La maitrise de la langue allemande est un atout pour ces mêmes candidats qui s’ajoute à leur dossier. Il est aussi demandé aux postulants de prouver leurs motivations dans leurs candidatures.

    Les bourses couvrent les frais de couvertures d’assurance maladie, d’accident, les frais de logement une fois en Allemagne et une allocation mensuelle. Le dernier délai pour postuler sa candidature est fixé pour le 31 juillet prochain.

    Dzair Daily, 12 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Tunisie, bourse d’études, Allemagne,

  • Maroc : Le Makhzen dérouté par la décision de l’Algérie d’exclure les firmes marocaines

    Par Kamel M. – Les Marocains ne s’y attendaient pas. L’instruction du président Tebboune est tombée comme un couperet. Pourtant, de nombreuses sources informées avaient prédit une montée en puissance des mesures que l’Algérie a décidé de prendre à l’encontre du régime de Rabat en représailles à sa politique hostile à l’Algérie et à la menace qu’il représente pour la sécurité du pays depuis qu’il a normalisé ses relations avec l’entité sioniste.

    Le Makhzen a, comme à son habitude, délégué la réaction enragée à la décision algérienne d’exclure les entreprises marocaines des contrats signés par les sociétés publiques et privées algérienne à ses médias qui voient dans ce coup de massue «un nouvel accès de haine» de la part du voisin de l’Est, après l’expulsion manu militari des exploitants marocains de la palmeraie d’El-Arja, à l’extrême-ouest de l’Algérie.

    Le régime monarchique de Rabat reprend son oraison coutumière : «Les menaces de la Présidence algérienne relèvent d’une campagne férocement haineuse, menée par le régime militaire algérien contre le royaume du Maroc.» Malade de l’Armée algérienne, Rabat voit dans la décision de Tebboune une volonté de «concurrencer les généraux dans l’escalade contre le Maroc». «Mais il ne se rend pas compte qu’il risque de plomber une économie algérienne, digne de la Corée du Nord, et que chaque jour rapproche davantage du scénario vénézuélien», pérore-t-il, conscient, pourtant, qu’il prêche dans le vide car la mesure est irrévocable.

    Le Makhzen s’inquiète, ensuite, des conséquences de l’instruction présidentielle algérienne, non pas sur le Maroc, mais sur l’Algérie. «Quel regard vont poser les entreprises étrangères sur cette décision, prise par un chef d’Etat, au mépris de toutes les règles de l’économie moderne et au mépris des intérêts des entreprises algériennes ?» Et de surenchérir : «La mesure est emblématique de la haine que voue le régime algérien au Maroc. Une haine si féroce qu’elle passe avant toute chose, y compris le suicide économique pour nombre d’entreprises publiques et privées algériennes.» «Suicide économique» donc, puisque l’économie algérienne ne tient qu’à ces contrats avec le Maroc. Des contrats pour des prestations banales mais dont le but est de permettre des sorties de devises, comme l’a expliqué le chef de l’Etat.

    Dans la directive d’Abdelmadjid Tebboune sont cités deux établissements financiers publics spécialisés dans les assurances (SAA et CAAR) et un opérateur de téléphonie mobile privé (Djezzy) qui ont engagé des relations contractuelles qui, par ailleurs, «se traduisent par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux de notre pays et à sa sécurité».

    Algérie Patriotique, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, SAA, CAAR, Djezzy,

  • Algérie : le président Tebboune somme plusieurs entreprises algériennes de rompre leurs contrats avec des sociétés marocaines

    L’Algérie invoque le transfert d’informations sensibles pour la sécurité du pays, mais aussi la sortie de devises dont le pays a besoin. Le tout sur fond de forte crise diplomatique avec son voisin.

    Gros coup de colère du président Abdelmadjid Tebboune. Plusieurs entreprises algériennes ont reçu ordre de rompre leurs contrats avec des sociétés étrangères, susceptibles de « porter atteinte » au pays et « à sa sécurité ».

    Dix jours pour rompre les contrats

    Selon une missive écrite par Abdelmadjid Tebboune datée du 25 avril 2021, mais évoquée cette semaine par la presse algérienne, ces contrats mettent « à la disposition d’entités étrangères » des « données » et « informations sensibles ». Ces entreprises ont un délai de dix jours pour se conformer à l’instruction du président Tebboune, faute de quoi des poursuites seront engagées contre les responsables pour « concussion et complicité ».

    D’après le média privé Ennahar, le président algérien a laissé éclater sa colère après avoir appris que l’opérateur téléphonique Djezzy (Optimum Télecom), la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance (CAAR) et la Société nationale d’assurance (SAA) ont signé des contrats avec des entreprises de pays « hostiles » à l’Algérie dont le Maroc.

    Au moins trois entreprises sur la sellette

    Le président algérien a sommé Djezzy (détenu à 51% par l’Etat algérien), la CAAR et la SAA (deux sociétés publiques d’assurance) de résilier ces contrats et/ou de ne plus y songer. Il a instruit le ministre Benabderrahmane d’interdire tout transfert à l’étranger de dividendes liés à ces contrats.

    Cette décision soudaine ferait suite à des transferts de devises vers l’étranger pour des « prestations » qualifiées d’ »à peine moyennes », alors que le pays traverse une crise économique en raison de la baisse des prix du pétrole et du gaz. Face à cette crise, le président Tebboune avait ordonné dès mars 2020 aux entreprises publiques de ne plus avoir recours à des cabinets d’expertise étrangers afin d’économiser jusqu’à 7 milliards de dollars par an.

    Contexte de crise politique avec le Maroc

    Traditionnellement difficiles, les relations entre l’Algérie et son voisin marocain ont connu une récente dégradation, notamment sur le dossier du Sahara occidental qui empoisonne leurs relations depuis quarante ans.

    Ces derniers mois, Alger a aussi fustigé la normalisation des relations du Maroc avec Israël, en échange d’une position accomodante des Etats-unis sur le Sahara occidental. Alger dénonce des « manœuvres étrangères » visant à la déstabiliser. Des décisions très politiques, à un mois d’élections législatives anticipées.

    Franceinfo, 12 mai 2021

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  • Covid-19 : l’Algérie au secours d’une Tunisie au bord de l’ « asphyxie »

    L’Algérie multiplie les opérations de fourniture en oxygène médical de la Tunisie, confrontée à une recrudescence de la pandémie de Covid-19 et une pénurie des moyens de lutte contre la maladie.

    Sept camions chargés de 140.000 litres d’oxygène algérien sont arrivés dimanche en Tunisie via le passage frontalier à Bouchebka dans la wilaya de Tébessa, rapporte l’agence tunisienne TAP.

    Il s’agit de la troisième livraison effectuée par l’unité de Ouargla de l’entreprise privée algérienne Calgaz-Algérie, après celles de fin avril dernier et de novembre 2020. Le mois dernier, 80 000 litres d’oxygène avaient été acheminés vers la Tunisie à partir de cette usine.

    L’Algérie compte plusieurs fabricants de gaz industriels, dont le plus important est la filiale algérienne de l’Allemand Linde. Calgaz dispose de deux unités, une à Laghouat et une autre à Ouargla, d’une capacité totale de 334 tonnes/jour.

    Les unités actives couvrent largement les besoins du pays. Une pénurie d’oxygène avait été enregistrée dans certains hôpitaux dans les premiers mois de la pandémie, mais vite réglée grâce à l’engagement des entreprises privées.

    La Tunisie aussi compte deux producteurs de gaz industriels Air Liquide et Linde Gas. Mais leur production cumulée se limite à 100 000 litres par jour, alors que les besoins du pays dans cette période de recrudescence de la pandémie se situent à plus de 170 000 litres/jour.

    Confrontée à une troisième vague de la pandémie de Covid-19, la Tunisie a pris de nouvelles mesures drastiques pour y faire face. Vendredi, le Premier ministre Hichem Mechichi a décrété un confinement total d’une semaine du 9 au 16 mai. En outre, le système de santé du pays est au bord de la saturation.

    Depuis le début de la pandémie il y a plus d’un an, 321 000 cas et plus de 11 000 décès ont été enregistrés dans le pays. En outre, plus de 500 personnes se trouvent actuellement en soins intensifs. Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes se situe autour de 1300 (contre 200 seulement en Algérie).

    Toute nouvelle augmentation des cas de Covid-19 pourrait submerger les établissements de santé, a mis en garde le Premier ministre.

    Une « catastrophe » évitée

    « Si nous n’arrivons plus à fournir une oxygénothérapie aux patients, ce sera une tragédie. Et nous ne pouvons pas en arriver là », indique le docteur Messadi, membre du comité scientifique en charge de la lutte contre la pandémie en Tunisie.

    Au bord de l’asphyxie, au propre et au figuré, la Tunisie a de nouveau pu compter sur l’Algérie qui a même songé à partager son quota de vaccins anti-Covid avec son voisin de l’Est.

    En janvier dernier, le ministre tunisien des Affaires étrangères Othman Jerandi, avait annoncé que l’Algérie allait partager son quota de vaccins avec son pays.

    « L’Algérie n’a pas encore acquis les vaccins, mais dès leur réception, elle va les partager avec la Tunisie. C’est un engagement fort de l’Algérie pour la fraternité entre nos deux pays(…) le président algérien (Abdelmadjid) Tebboune avait lui-même suivi ce dossier », a assuré M. Jerandi à l’issue d’une rencontre avec le président tunisien, Kais Saied le 12 janvier.

    Le ministre Algérien de la Santé a néanmoins posé comme condition que l’Algérie reçoive des quantités suffisantes des fabricants mondiaux de vaccins, ce qui n’a pas pu se faire. Quatre mois après, l’Algérie a reçu des quantités dérisoires de doses et la Tunisie la dépasse largement en nombre de personnes vaccinées.

    L’Algérie n’a donc pas pu fournir son voisin en vaccin, mais elle le fait en oxygène. Un geste hautement apprécié en Tunisie où on reconnaît que sans le concours de l’Algérie, la situation serait plus compliquée dans certains hôpitaux.

    Le ministre tunisien de la Santé a même parlé de « catastrophe » évitée. En réceptionnant les camions d’oxygène algérien dans la région frontalière de Kasserine, Faouzi Mehdi a reconnu dans une déclaration à la radio Shems fm que l’Algérie a permis à la Tunisie d’éviter une grosse catastrophe qui se serait produite au cas où la consommation d’oxygène aurait excédé les quantités disponibles.

    TSA-Algérie, 10 mai 2021

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  • Algérie : Nouvelle cargaison d’oxygène pour la Tunisie

    Près de sept camions chargés de 140 mille litres d’oxygène importés de l’Algérie pour approvisionner les hôpitaux publics dans les différentes régions du pays ont été réceptionnés dimanche au passage frontalier à Bouchebka de la délégation de Feriana (gouvernorat de Kasserine), rapporte l’agence de presse tunisienne TAP.

    Le ministre de la Santé, Faouzi Mehdi, a indiqué dans une déclaration à l’agence TAP, que la « situation épidémique actuelle dans le pays est encore grave et peut s’aggraver davantage et être suivie par une quatrième vague avec l’apparition du variant sud africain mais aussi à cause du non respect des précautions sanitaires préventives par les citoyens et des exigences du protocole sanitaire lors du confinement total ».

    Le ministre a évoqué qu’une commission a été créée par anticipation à une éventuelle quatrième vague, chargée d’analyser toutes les hypothèses possibles, appelant tous les citoyens à contribuer aux efforts nationaux pour lutter contre le virus au cours de cette période coïncidant avec l’Aïd en vue de limiter la propagation du virus.

    De son côté le directeur général des structures sanitaires publiques au ministère de la santé, Nawfel Somrani a fait savoir que le rythme de l’importation de l’oxygène médical depuis l’Algérie s’accélère du jour en jour afin d’éviter la pénurie enregistrée dans les établissements hospitaliers publics au cours des 10 derniers jours.

    Il a rappelé qu’au début de la semaine courante, entre 60 et 40 mille litres d’oxygène médical ont été importés alors qu’aujourd’hui la quantité s’élève à 140 mille litres en cette matière.

    Somrani a évoqué également le doublement de la capacité d’accueil des lits de réanimation destinés aux personnes contaminées par le virus de 90 lits en mars dernier à plus de 400 unités avec le doublement des lits d’oxygène, de 800 lits avant la pandémie jusqu’à 2300 lits actuellement.

    Il a fait observer que la pression s’accentue sur les hôpitaux (près de 90% pour les lits de réanimation et 72% pour les lits d’oxygène), à l’heure de l’augmentation continue des cas de contamination par le Covid-19.

    Challenges Algérie.com, 10 mai 2021

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