Catégorie : Maghreb

  • Route Tindouf – Zouerate: Signature d’un protocole d’accord

    Route Tindouf – Zouerate: Signature d’un protocole d’accord – Algérie, Mauritanie,

    Le ministre de l’Equipement et des Transports, M. Mohamedou Ahmadou Mhaïmid, a signé, mardi après-midi à Alger, avec M. Kamel Nasseri, ministre algérien des Travaux publics, un protocole d’accord pour la construction de la route Tindouf – Zouerate.

    Le ministre de l’Equipement et des Transports, dans un discours à l’occasion, a indiqué que la signature du protocole d’accord pour la construction de la route Tindouf-Zouerate constitue un moment historique d’une grande importance qui vient en marge de la visite que Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani effectue actuellement en Algérie sur invitation de Son Excellence le Président Abdelmagid Tebboune.

    Il a ajouté que la route ouvrira des perspectives de coopération et d’échanges entre les deux pays frères, et permettra également à l’Algérie de se connecter avec les pays d’Afrique de l’Ouest.

    A son tour, le ministre algérien des Travaux publics a estimé que la route Tindouf-Zouerate, longue d’environ 800 km, sera l’une des routes les plus importantes qui reliera l’Algérie et la Mauritanie.

    Il a ajouté que cette route contribuera à renforcer les relations de coopération et d’échange entre les deux pays frères, qui ont connu des progrès remarquables au cours des dernières années, notamment après l’achèvement de la passe frontière.

    La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, M. Taleb Ould Sid Ahmed, M. Saleh Ould Dahmach, chargé de mission à la Présidence de la République, M. Hasni Ould Lefkih, du conseiller chargé de liaison avec le premier Ministère, de M. Mohamed Zeine El Abidine Ould Cheikh Ahmed, Président de la Fédération nationale du Patronat Mauritanien, en plus d’un certain nombre de cadres du Ministère algérien des Travaux Publics.

    AMI, 28/12/2021

    #Algérie #Mauritanie #Tindouf #Zouérate

  • Viste du président mauritanien: Le Maroc verse dans le mensonge

    Viste du président mauritanien: Le Maroc verse dans le mensonge – Algérie, Mauritanie, Mohamed Ould El Ghazouani, Abdelmadjid Tebboune,

    L’Algérie a affirmé, depuis des mois qu’elle refusait toute médiation avec le Maroc. Elle avait affirmé que Rabat a atteint, dans ses provocations et ses agressions, un seuil de non-retour que ne pourrait aplanir la médiation d’une tierce partie.

    Le Makhzen, fidèle à sa tradition tente de jeter le trouble en affirmant que la prochaine visite officielle, qu’effectuera le président mauritanien en Algérie, sera l’occasion de lancer une initiative de médiation entre Alger et Rabat. Rien que ça, question d’élucubrations on ne pourrait faire mieux. Curieusement, cette tentative du Maroc intervient au moment où il avait versé dans le mensonge en affirmant que la Ligue arabe a publié une carte du monde arabe dans laquelle le Maroc englobait les territoires sahraouis occupés. Nulle trace de cette carte dans les différents moteurs de recherche et même le secrétariat de la Ligue arabe n’a pas reconnu une telle assertion.

    La volonté de Rabat de torpiller le prochain sommet de la ligue arabe, prévu en mars 2022 à Alger est évidente. C’est une façon de torpiller l’activité diplomatique de l’Algérie qui a retrouvé tout son dynamisme et son statut d’interlocuteur respecté sur la scène internationale. Et pour appuyer l’action de parasitage initiée par le Makhzen et ses relais, son nouvel allié, Israël s’est mêlé au jeu en affirmant via sa chaine satellitaire I24News, que le président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, abordera avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, lors de sa visite à Alger, une initiative de médiation avec Rabat.

    Le jeu de rôles auquel se livrent Tel Aviv et Rabat, est destiné à contrer l’action diplomatique en Algérie qui est en train de réaliser un véritable travail pour réussir le prochain sommet de la Ligue arabe, considéré par de nombreux analystes comme l’occasion de resserrer les rangs de cette organisation et surtout relancer son action unitaire dans le soutien à son initiative de paix au Proche-Orient qui s’articule autour de la solution du problème palestinien basée sur le principe des deux États. De plus, le travail de sape que tentent de mener sur le terrain diplomatique le Makhzen, ses relais et son nouvel allié, l’entité sioniste vise également à saborder l’initiative de l’Algérie et certains pays membres de l’Union africaine à contrer l’entrée d’Israël à l’UA en qualité d’observateur, une question laissée à l’appréciation du prochain sommet de l’organisation panafricaine prévu au mois de février 2022.

    L’Algérie a affirmé, par le passé, que le lourd contentieux avec le Maroc nécessite des négociations sincères et justes entre les deux pays, ce qui conforte sa position de refuser toute médiation entre elle et son voisin de l’Ouest réaffirmée récemment par le président de la République. Le Makhzen pourra continuer à gesticuler, son activisme ne pourra en aucun cas faire reculer l’Algérie de sa position de principe de soutien à des solutions justes au Sahara occidental et en Palestine qui reconnaissent le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et le droit du peuple palestinien à édifier un Etat viable, conformément aux résolutions de la communauté internationale.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 28/12/2021

    #Algérie #Maroc #Mauritanie #Mohamed_Ould_El_Ghazouani

  • AMI : Dépêches sur la visiste de Ghazouani en Algérie

    AMI : Dépêches sur la visiste de Ghazouani en Algérie

    AMI : Dépêches sur la visiste de Ghazouani en Algérie – Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Mauritanie, Abdelmadjid Tebboune,

    Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a quitté Nouakchott ce lundi matin pour une visite d’Etat en République algérienne démocratique et populaire, à l’invitation de son frère, Son Excellence le Président Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire.

    A son départ de l’aéroport international de Nouakchott Oum-Tounsi, le Président de la République, a été salué par le Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal, le ministre secrétaiare général de la Présidence de la République, des membres du Gouvernement, le chef d’État-major particulier du Président de la République, la directrice adjointe du Cabinet du Président de la république et le wali de Nouakchott-Ouest et la présidente de la Région de Nouakchott.

    Au cours de ce voyage le Président de la République est accompagné par une importante délégation comprenant notamment:

    – M. Ismaël Ould Cheikh Ahmed, ministre des Affaires étrangères, de la coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur;

    – M. Taleb Ould Sid’Ahmed, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle;

    – M. Mohamedou Ahmedou M’Haïmid, ministre de l’Équipement et des Transports;

    – Mme Amal Mint Sidi ould Cheikh Abdallahi, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique;

    – M. Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, directeur de cabinet du Président de la République;

    – Weddady Ould Sidi Haiba, ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie en Algérie;

    – M. Ahmed Ould Neiny, conseiller à la Présidence de la République;

    – M. Yahya Ould Kebd, chargé de mission à la Présidence de la République;

    – M. Saleh Ould Dehmach, chargé de mission à la Présidence de la République;

    – M. El Hassen Ould Ahmed, directeur général du protocole d’État;

    – M. Hasni Ould Fghih, conseiller à la Primature;

    – M. Oumar Ould Mohamed Babou, directeur général Monde arabe au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur.

    Le Président de la République est également accompagné d’une délégation d’hommes d’affaires conduite par M. Mohamed Zein El Abidine Ould Cheikh Ahmed, président de l’Union nationale du Patronat mauritanien.

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    Arrivée du Président de la République à Alger

    Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, est arrivé, lundi après-midi à Alger, en début d’une visite d’État en République algérienne démocratique et populaire, à l’invitation de son frère, Son Excellence Monsieur Abdelmadjid Tebboune.

    A l’aéroport international Houari Boumediene, le Président de la République a été accueilli par Son Excellence Abdelmadjid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire.

    Étaient, également, à l’accueil du Président de la République, les présidents du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, le chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le Général de corps d’Armée, Saïd Chanegriha, le président de la Cour constitutionnelle, Omar Belhadj, l’ambassadeur de Mauritanie à Alger, SEM. Weddadi Ould Sidi Haîba et l’ambassadeur de l’Algérie à Nouakchott, SEM. Mohamed Ben Atou.

    Les deux Présidents ont écouté les hymnes nationaux des deux pays, avant de passer en revue des détachements de l’armée, qui leur ont rendu les honneurs, au moment où les 21 coups de canon retentissaient en l’honneur du Président de la République.
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    Le Président de la République s’entretient avec son homologue algérien

    Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, s’est entretenu lundi après- midi avec son frère, Son Excellence M. Abdelmagid Tebboune, Président de la République algérienne démocratique et populaire.

    Les discussions ont eu lieu en présence des membres des deux délégations accompagnant les deux Présidents.
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    Le Président de la République visite le monument des martyrs à Alger

    Le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a effectué lundi soir, dans le cadre de sa visite d’État en République algérienne démocratique et populaire, une visite au monument des martyrs à Alger.

    Au cours de cette visite, Son Excellence le Président de la République a déposé une gerbe devant le monument aux martyrs de la glorieuse révolution algérienne. Il a également observé une minute de silence et a lu la ‘Fatiha’’ à la mémoire de leurs âmes avant de visiter le Musée ‘’Mujahid’’.

    Son Excellence le Président de la République a reçu des explications sur les fonctions des différentes ailes de ce musée, qui présente un résumé des différentes étapes de la résistance du peuple algérien au colonialisme français, les stratégies utilisées par le prince Abdelkader d’Algérie pour résister au colonisateur français, et le grand rôle joué par l’Armée de libération nationale algérienne dans cette résistance.

    A l’issue de cette visite, Son Excellence le Président de la République a écrit dans le Registre du monument des martyrs:

    « Le Musée des Moudjahidines est un monument historique majestueux qui raconte véritablement le jihad de la nation algérienne, le parcours de son immortelle révolution libératrice et ses énormes sacrifices face aux formes les plus odieuses du colonialisme.

    Nous avons un souvenir vivant de l’histoire d’une grande nation qui a fait l’histoire et qui a pris les âmes des innocents martyrs comme la plus belle saga pour la dignité et la gloire. « 

    A la fin de la visite, Son Excellence le Président de la République a remis le bouclier du Musée des Moudjahidines aux détenteurs du musée.

    Au cours des différentes étapes, Son Excellence le Président de la République était accompagné du ministre algérien de l’Énergie et des Mines, M. Mohamed Adab, de notre ambassadeur en Algérie, SEM. Weddadi Ould Sidi Haiba, et des membres de la délégation d’accompagnement.

    Source : AMI

    #Algérie #Mauritanie #Ould_El_Ghazouani #Tebboune

  • Algérie-Mauritanie : Plus que de simples voisins

    Algérie-Mauritanie : Plus que de simples voisins – Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, Abdelmadjid Tebboune,

    Le président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani séjourne à Alger. Notre pays entretient avec la Mauritanie des relations qui, depuis quelques années, se sont nettement améliorées. Ce nouveau cours a été surtout favorisé par l’intérêt des opérateurs algériens pour les marchés de l’Afrique de l’Ouest dont la Mauritanie est une des principales portes d’entrée. Mais au-delà de l’aspect strictement économique, les liens humains sont intenses et le développement des zones frontalières est un objectif commun. Nos collaborateurs évoquent différents visages de la coopération et les contraintes que rencontrent les sociétés nationales, et un expert met en avant l’importance géostratégique, dans un contexte de tensions régionales, de l’axe Alger-Nouakchott.

    Sur invitation du président Abdelmadjid Tebboune, son homologue de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a entamé, ce lundi une visite d’Etat de trois jours en Algérie. Au menu de la visite, figure le renforcement des liens de coopération, de partenariat et d’amitié entre deux pays voisins du Maghreb. Il sera question également de hisser les échanges économiques au niveau d’exception qui caractérise les relations politiques entre les deux pays. Alger et Nouakchott sont déterminés à aller de l’avant et à conjuguer leurs efforts pour ouvrir de larges perspectives à la coopération entre deux partenaires dont les relations sont amicales.

    La volonté ferme d’impulser les échanges bilatéraux dans divers domaines, notamment sur le plan commercial, a été affichée ouvertement lors du déplacement, en septembre dernier à Nouakchott, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en qualité d’envoyé spécial du président de la République.

    Les deux parties ont mis alors en exergue l’importance de la tenue d’une session d ela Grande Commission mixte, dans les plus brefs délais, et l’activation des mécanismes de coopération bilatérale en vue de garantir une exploitation optimale des opportunités, surtoutdans les domaines de la formation, de l’agriculture, de la santé et de l’éducation.
    Joignant l’acte à la parole, les deux parties ont tenu la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien au début du mois de novembre à Alger, en vertu d’un mémorandum d’entente signé en avril 2021à Nouakchott.

    Le comité est un vecteur de renforcement des opportunités d’investissement, de réalisation des projets de partenariat dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières, depromotion des échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs et de désenclavement des localités. Parmi les projets prometteurs, figurent la réalisation d’une route stratégique entre Tindouf et Zouérate, la création d’une zone franche, l’organisation permanente de manifestations économiques et commerciales à Nouakchott et l’encouragement des opérateurs économiques algériens et mauritaniens à vendre leurs produits dans les marchés des deux pays.

    Plus d’une centaine d’opérations d’exportation

    Le comité a inscrit aussi l’intensification de la coordination sécuritaire sur les frontières à travers la création d’une commission regroupant les services de sécurité et la facilitation de l’intégration économique à la lumière d’une vision de développement à même de servir la sécurité et la stabilité des deux pays.

    Sur le plan commercial, l’Algérie mise sur l’augmentation de ses exportations qui peuvent atteindre jusqu’à 50 millions de dollars. Leur valeur a augmenté de 205% au cours du premier trimestre2021, par rapport àla même période en 2020, selon les données de la Direction générale des Douanes. Entre janvier et mars 2021, 111 opérations d’exportation vers la Mauritanie ont été réalisées via le poste frontalier terrestre Chahid-Mustapha-Ben-Boulaïd dans la wilaya de Tindouf. Cela représente une hausse de plus de 113% du nombre d’opérations d’exportation via ce point de passage, par rapport au premier trimestre 2020. Les produits exportés sont constitués essentiellement de produits agroalimentaires, industriels comme les matières plastiques, le ciment, les produits d’emballage et d’hygiène.

    Le recours au transport par avions-cargos d’Air Algérie a connu égalementuneaugmentationnotableen2020.Plusde 12 vols ont assuré l’exportation de produits agricoles algériens. Dans le cadre de la solidarité, l’Algérie a envoyé, en janvier 2021, deux missions médicales à Nouakchott pour soutenir la lutte contre la propagation de la pandémie de la Covid-19. Un signe fort de ce désir de conforter et diversifier les liens.

    Wassila Ould Hamouda

    Horizons, 28/12/2021

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    Marché mauritanien : Une porte d’accès au marché de l’Afrique de l’Ouest

    Pour les experts en économie, la Mauritanie pourrait devenir un partenaire commercial de premier plan dans les années à venir. L’Algérie pourrait, selon eux, compter sur Nouakchott pour consolider sa place en Afrique de l’Ouest, un marché en plein développement mais très concurrentiel.

    «Le marché mauritanien est le plus ciblé par l’Algérie dans le domaine des exportations pour plusieurs raisons. La proximité tout d’abord. Etant un pays frontalier, nous gagnons en logistique et en transport routier. La diplomatie, ensuite. Les deux pays entretiennent d’excellents rapports historiques, politiques et diplomatiques qui faciliteront la mise en place de stratégies à moyen et long terme», explique l’expert en exportations, Moncef Zemmouchi. En outre, c’est un marché en pleine expansion dans différents secteurs. C’est donc une opportunité, selon lui, afin que nos opérateurs exportent également des services, la formation et l’expertise, dans les travaux publics, l’hydraulique, l’agriculture, l’électronique, et surtout dans la pêche. «Nos opérateurs ne doivent pas rater l’occasion d’investir en Mauritanie dans la transformation des produits de pêche. Surtout que ce pays est la porte de l’Afrique de l’Ouest à travers laquelle l’Algérie pourrait avoir accès à d’autres marchés. Comme la Mauritanie a ouvert son économie, nos opérateurs pourront profiter des allégements proposés aux investisseurs étrangers», estime-t-il. Par ailleurs, signale-t-il, si le projet de lignes ferroviaires entre le nord et le sud algérien aboutit, cela réduira considérablement le temps et les coûts de transport des marchandises de l’Algérie vers la Mauritanie.

    Mais pour l’expert en économie, Hamza Boughadi, les choses ne sont pas aussi faciles. «La Mauritanie possède un marché certes important mais qui n’est pas aussi facilement accessible qu’on le pense. Ce marché peut être une belle opportunité pour les exportateurs nationaux qui sont en quête de partenariats durables. Mais ces derniers doivent savoir que ce marché est déjà inondé par des produits marocains et ceux de certains pays de l’Afrique de l’Ouest. C’est pour dire que la concurrence est rude», dit-il. L’autre contrainte, outre la concurrence, est le manque d’expérience de la plupart de nos opérateurs dans le domaine des exportations. Il est recommandé donc à ces derniers de s’outiller, de se former dans ce domaine et d’améliorer leurs produits afin de supplanter ceux des autres pays. «Les pouvoirs publics quant à eux sont appelés à investir davantage les canaux diplomatiques pour booster nos exportations. La visite du président mauritanien en Algérie va dans ce sens d’ailleurs», conclut-il.
    Farida Belkhiri

    Horizons, 28/12/2021

    #Algérie #Mauritanie #Ould_el_Ghazouani #Tebboune

  • Algérie-Mauritanie: Nouvelle dynamique dans les relations

    Algérie-Mauritanie: Nouvelle dynamique dans les relations

    Algérie-Mauritanie: Nouvelle dynamique dans les relations – Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, Abdelmadjid Tebboune, Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien,

    Le président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, a entamé, ce lundi, une visite d’Etat de trois jours en Algérie, à l’invitation du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

    Le président mauritanien a été accueilli à son arrivée à l’aéroport international Houari Boumediene par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.

    Il faut souligner que les relations algéro-mauritaniennes connaissent une nouvelle dynamique grâce à une forte convergence de positions et de vues et une volonté politique commune de renforcer la coopération économique et favoriser le rapprochement entre les deux peuples.

    Ce grand intérêt accordé au développement et à l’approfondissement des relations bilatérales s’est manifesté après l’arrivée du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et de son homologue mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, au pouvoir dans les deux pays, se traduisant dans l’échange de visites entre les responsables des deux pays.

    Des visites couronnées par la tenue, novembre dernier à Alger, du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, suite à la signature en avril dernier à Nouakchott d’un mémorandum d’entente sur sa création.

    Le comité permet le renforcement des opportunités d’investissement, la réalisation des projets de partenariat communs dans les secteurs prioritaires au niveau des zones frontalières communes et la promotion des échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs, en sus du désenclavement des populations de ces zones frontalières.

    Il œuvre également à organiser et faciliter la circulation des personnes et des biens, promouvoir la coopération douanière, développer et encourager la coopération décentralisée, sécuriser les frontières communes et lutter contre le crime organisé transfrontalier et la migration clandestine.

    La première session du comité dont les travaux avaient été coprésidés par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud et son homologue mauritanien, Mohamed Salem Ould Merzoug, a donné une nouvelle orientation à la coopération bilatérale et ouvert la voie à des perspectives prometteuses de développement dans l’intérêt des deux peuples frères.

    Parmi les projets prometteurs figurent la réalisation de la route stratégique reliant Tindouf à Zouerate, la création d’une zone franche au niveau de la zone frontalière, l’organisation permanente des manifestations économiques et commerciales à Nouakchott, et l’encouragement des opérateurs économiques algériens et mauritaniens à vendre leurs produits dans les marchés des deux pays.

    La première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien a été en outre sanctionnée par plusieurs recommandations, dont “l’intensification de la coordination sécuritaire sur les frontières communes à travers la création d’une commission sécuritaire commune regroupant les services de sécurité des deux pays” et “la facilitation de l’intégration économique à la lumière d’une vision globale de développement à même de servir la sécurité et la stabilité des deux pays”.

    L’un des principaux fournisseurs de la Mauritanie, l’Algérie a conforté sa position dans ce domaine, la valeur de ses exportations vers ce pays voisin ayant augmenté de 205% au cours du premier trimestre de 2021, par rapport à la même période en 2020, selon les données de la Direction générale des Douanes.

    En effet, entre janvier et mars 2021, 111 opérations d’exportation vers la Mauritanie ont été réalisées via le poste frontalier terrestre “Chahid Mustapha Ben Boulaïd” dans la wilaya de Tindouf, ce qui représente une augmentation de plus de 113% du nombre d’opérations d’exportation via ce point de passage, par rapport au premier trimestre de 2020.

    La plateforme logistique de Tindouf, inaugurée en 2019, contribue grandement au développement des échanges entre les deux pays, soutenant ainsi le programme du gouvernement pour le renforcement des relations commerciales avec la Mauritanie, ainsi qu’avec les pays d’Afrique de l’ouest.

    Les produits nationaux exportés vers la Mauritanie sont constitués essentiellement de produits agro-alimentaires et de produits industriels comme les matières plastiques, le ciment, les produits d’emballage et les produits d’hygiène.

    En attendant la construction de la route reliant Tindouf et Zouerate, qui permettra de booster significativement les échanges bilatéraux, le poste frontalier “Chahid Mustapha Ben Boulaïd” revêt une grande importance pour l’exportation des produits algériens vers la Mauritanie.

    Le recours au transport par avions-cargos d’Air Algérie a connu une augmentation notable au cours de l’année 2020, puisque plus de 12 vols ont assuré l’exportation de produits agricoles algériens vers la Mauritanie.

    Par ailleurs, dans le cadre du renforcement des relations avec le peuple mauritanien, l’Algérie a envoyé, en janvier 2021, deux missions médicales à Nouakchott pour soutenir et aider ce pays frère, suite à la propagation de la pandémie de Covid-19, donnant lieu à la mise en place d’une feuille de route pour la concrétisation de la coopération bilatérale dans le domaine de la santé.

    Par Mohamed K.

    Le Jeune Indépendant, 28/12/2021

    #ALgérie #Mauritanie #Ould_El_Ghazouani #Tebboune

  • Ghazouani en Algérie. Redessiner la carte géopolitique régionale?

    Ghazouani en Algérie. Redessiner la carte géopolitique régionale?

    Ghazouani en Algérie. Redessiner la carte géopolitique de la région ? – Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental,

    L’Afrique du Nord en pleine ébullition
    Il ne se passe pas une semaine sans qu’il y ait un changement ou une nouvelle en Afrique du Nord, notamment en Algérie, au Maroc, au Sahara occidental et en Mauritanie, qui façonnent, jour après jour, les événements à venir qui se produiront sans aucun doute dans un avenir proche.

    Selon des sources gouvernementales mauritaniennes, le président mauritanien Mohamed Ould Ghazouani se rendra en Algérie au cours de la semaine prochaine, la visite étant prévue les 26 et 27 décembre.

    Au cours de cette visite, le Président Mohamed Ould Ghazouani s’entretiendra avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, et la délégation qui l’accompagne, composée de plusieurs de ses ministres, s’entretiendra également avec leurs homologues algériens sur les domaines de coopération conjointe entre les deux pays.

    La visite d’Ould Ghazouani en Algérie n’est en aucun cas considérée comme fortuite. Elle semble s’inscrire dans le cadre des changements géopolitiques déjà en cours en Afrique du Nord, avec l’irruption de l’État d’Israël dans la région. Il y a toutefois des spéculations selon lesquelles le gouvernement mauritanien pourrait essayer de faire comprendre au gouvernement algérien sa position distante par rapport à l’opération géopolitique, militaire et économique que la monarchie marocaine a entreprise avec l’État d’Israël.Une trajectoire difficile

    Mohamed Ould Ghazouani a une trajectoire biographique sinueuse. Il appartient à une famille soufie réputée. Il est le fils d’un chef spirituel de la tribu des Ideiboussat.

    Ould Ghazouani a rejoint l’armée mauritanienne à la fin des années 1970. Il a poursuivi sa formation d’officier au Maroc. Il a obtenu un baccalauréat, une maîtrise en administration et en sciences militaires, et a suivi plusieurs certificats et cours de formation à la guerre.

    Il a été considéré comme le modernisateur de l’armée mauritanienne durant la décennie où il est devenu chef d’état-major des armées. Au cours de cette période, il a noué des liens étroits avec la France, avec le gouvernement de laquelle il s’est engagé à combattre AQMI, une sorte d’armée de guérilleros d’Al-Qaïda en Afrique du Nord.

    En octobre 2018, il a été nommé ministre de la défense de la Mauritanie. Quelques mois plus tard, Ghazouani a annoncé qu’il allait se présenter à la présidence du pays pour remplacer le président Ould Abdelaziz, qui, selon la constitution mauritanienne, ne pouvait pas se représenter à la présidence. Considéré pendant des années comme son « adjoint », Abdelaziz a lui-même organisé son équipe de campagne électorale.

    Le 22 juin 2019, il devient président élu de la Mauritanie après une élection présidentielle contre cinq candidats. Il a pris ses fonctions le 1er août.

    En cette année 2020, l’ancien président mauritanien Ould Abdelaziz, dont Mohamed Ould Ghazouani était un pupille, a été arrêté et accusé de corruption pendant son mandat présidentiel.

    Canarias semanal, 19/12/2021

    #Mauritanie #Maroc #Algérie Afrique_du_Nord #Sahara_Occidental #Maghreb #AQMI

  • Le Maroc, la Tunisie et la politique fiscale de l’UE

    Le Maroc, la Tunisie et la politique fiscale de l’UE – juridictions fiscales,

    Le Maroc, la Tunisie et la politique de la liste des juridictions fiscales non coopératives de l’UE

    Le Maroc et la Tunisie ont tous deux été inscrits sur la liste des juridictions fiscales non coopératives de l’UE en 2017. Ce processus de référencement a été mis en place pour lutter contre l’évasion et la fraude fiscales mondiales dans les pays tiers et se voulait entièrement technique. Cependant, en s’appuyant sur les cas du Maroc et de la Tunisie, le document montre que le processus a touché les principaux outils de politique fiscale et industrielle de ces pays, et était en fait hautement politique. Ces affaires donnent également du poids aux affirmations selon lesquelles la liste ne parvient pas vraiment à lutter contre l’évasion et la fraude fiscales mondiales, car aucun des deux pays n’a contribué de manière significative aux pertes fiscales mondiales dues à l’abus de l’impôt sur les sociétés.

    Cet article explore les raisons de la liste grise du Maroc et de la liste noire de la Tunisie et de la liste grise subséquente. Il examine en outre le processus par lequel les deux pays ont finalement réussi à se retirer de la liste, éliminant les incitations fiscales de longue date pour les industries orientées vers l’exportation et les services. Les différences entre les deux étaient éclairantes. Ils ont démontré les niveaux très différents de capacité de négociation des deux pays et l’importance des considérations d’économie politique nationale dans l’intégration ou non des changements requis dans des réformes fiscales plus larges. À son tour, cela a eu un impact sur la crédibilité du processus ainsi que sur la réputation et les relations diplomatiques de l’UE dans la région.

    Télécharger le fichier ici

    Source: ECPDM, 20/12/2021

    #Maroc #Tunisie #Fisc #UE #Déclaration_fiscale

  • Algérie-Tunisie : Unies pour le meilleur et contre le pire

    Algérie-Tunisie : Unies pour le meilleur et contre le pire

    Algérie-Tunisie : Unies pour le meilleur et contre le pire – Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed,

    Les relations entre l’Algérie et la Tunisie sont celles de deux pays qui, désormais, regardent dans la même direction. Il y a certes le poids de l’histoire et les réalités de la géographie qui imposent de ne jamais se tourner le dos. Il y a aussi le présent qui commande de se serrer les rangs car tout ce qui menace la stabilité de l’un aura fatalement de fâcheuses répercussions chez l’autre. Cela explique le souci de notre pays de ne jamais laisser le voisin s’empêtrer seul dans ses problèmes d’autant que ce dernier n’a jamais failli à son devoir de solidarité pendant la guerre de Libération ou, plus tard, durant la décennie noire. Chacun a tendu la main dans les moments difficiles comme ceux que la Tunisie vit présentement et qu’aggravent des menaces sur toute la région. Dans le dossier que nous présentons, tous les aspects de cette relation multiforme ancrée dans l’histoire mais tournée vers l’avenir sont abordés et traités.

    Les relations entre l’Algérie et la Tunisie revêtent un caractère particulier et exceptionnel. Les hautes autorités des deux pays ont, toujours, manifesté une ferme volonté d’approfondir la concertation et la coordination sur toutes les questions régionales et internationales. La visite d’Etat que le président de la République vient d’achever chez notre voisin de l’Est vient, de nouveau, confirmer cette détermination à tisser un partenariat stratégique et durable en vue d’amorcer une nouvelle ère. Celle-ci sera essentiellement basée sur l’intégration et la complémentarité économiques en réponse aux aspirations des deux peuples.

    La signature de 27 accords et mémorandums de coopération couvrant presque tous les domaines est un signal fort. La coopération économique a connu, faut-il le rappeler, un développement continu depuis notamment la signature, entre les présidents Chadli Bendjedid et Habib Bourguiba, d’un traité de fraternité et de concorde le 19 mars 1983.Ce traité a, de nouveau, été renforcé avec la signature en 2001 d’un nouvel accord-cadre de coopération industrielle qui a contribué à faire doubler le volume des échanges commerciaux ces dernières années. Les relations bilatérales ancrées dans l’histoire ont été mises en avant par le président tunisien qui a appelé à «ouvrir des perspectives prometteuses de coopération entre la Tunisie et l’Algérie», avant de souligner «la nécessité de lire le passé et de prévoir l’avenir selon de nouveaux cadres et perceptions».

    Pour la présidence tunisienne, la visite d’Abdelmadjid Tebboune constitue une occasion renouvelée pour renforcer davantage ces liens et consolider la coordination sur les enjeux régionaux et internationaux actuels. Celle-ci survient, par ailleurs, à un moment où la Tunisie connaît une grave crise économique après la transition entamée par Kaïs Saïed en application de l’article 80 de la Constitution.

    La visite est intervenue au moment où la Tunisie fait face à une crise financière difficile et où les négociations avec le Fonds monétaire international sont au point mort. Le pays souffre d’une crise économique étouffante avec un taux de chômage qui a atteint 18,4% et une croissance économique qui n’a pas dépassé 0,6% au cours des dix dernières années.

    La stabilité de la Tunisie demeure une préoccupation majeure pour les autorités algériennes qui ambitionnent de voir les diplomaties des deux pays se consacrer conjointement à d’autres enjeux d’intérêt commun.
    Assia Boucetta

    Horizons, 19/12/2021

    #Algérie #Tunisie #Tebboune #Kaïs_Saïed

  • Algérie-Tunisie: Convergences tous azimuts

    Algérie-Tunisie: Convergences tous azimuts

    Algérie-Tunisie: Convergences tous azimuts – Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed,

    Visite de Tebboune en Tunisie. Convergences tous azimuts
    Fin de la visite d’État en Tunisie. L’axe Alger-Tunis en sort encore davantage renforcé. Les Présidents algérien et tunisien ont affiché une convergence de vues sur les dossiers d’intérêts communs. L’occasion pour Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed de réaffirmer leur rejet de toute ingérence en Libye. La visite qualifiée d’« historique » a été sanctionnée par la déclaration de Carthage qui jette les bases d’une « nouvelle approche de coopération ».

    Nawal Imès – Alger (Le Soir) – En choisissant la Tunisie pour ce déplacement officiel, le chef de l’État donnait un signal fort sur l’intérêt du renforcement des relations bilatérales et leur caractère stratégique. Message reçu, côté tunisien. Kaïs Saïed qualifiait jeudi la visite de son homologue algérien d’« historique à plus d’un titre » et affirmant que les deux pays ne pouvaient «faire face aux défis séparément», annonçant le début d’une « nouvelle étape dans l’histoire ».
    Les deux chefs d’État ont affiché une convergence de vues sur les dossiers qui intéressent la région.
    Au cours d’une conférence de presse animée au second jour de la visite, Abdelmadjid Tebboune et Kaïs Saïed ont rappelé leur vision en ce qui concerne la crise libyenne. Sans ambiguïté aucune, Tebboune a fait savoir que « nous convenons avec les Tunisiens que la solution à la crise libyenne doit émaner des Libyens eux-mêmes », exprimant son vœu de voir « la Libye se débarrasser des mercenaires et des forces étrangères et rétablir la concorde entre les belligérants».

    Confirmation de son homologue tunisien qui assure que « le règlement de la crise en Libye doit émaner des Libyens eux-mêmes. L’Algérie et la Tunisie coordonnent et ont une position commune et stable concernant la situation dans ce pays », déplorant toutefois l’internationalisation de la crise libyenne et affirmant qu’« il est triste de voir que des réunions se tiennent en l’absence de la partie libyenne. L’ingérence étrangère ne fait qu’aggraver la situation ».

    Au sujet du sommet qu’Alger s’apprête à abriter, le président de la République a exprimé son souhait de voir cette réunion contribuer à la réalisation de « la concorde et du rapprochement entre ces pays », soulignant être « optimiste » d’autant qu’« il n’existe pas de graves différends entre les pays arabes, excepté le rejet d’une politique interne d’un pays donné par un autre pays, une attitude que l’Algérie qualifie d’ingérence dans les affaires internes des pays. Aucun pays n’a le droit de s’ingérer dans les affaires internes d’un autre pays».
    En appelant les États arabes à en faire un principe, Abdelmadjid Tebboune en a profité pour faire quelques mises au point en déplorant « le fait que certains pays arabes se soient réjouis de la division d’autres pays arabes. C’est inconcevable!» Le prochain sommet, dit-il, «tentera d’unifier les vues quant aux questions internationales, en dehors du monde arabe».

    Sur la participation de la Syrie à ce rendez-vous, Tebboune dira qu’« il est grand temps que la Syrie reprenne son siège au sein de la Ligue arabe. Le peuple syrien n’y est pour rien, tout comme le peuple palestinien. La Syrie s’est effondrée à cause des ingérences étrangères et l’État de Palestine n’arrive toujours pas à se relever pour les mêmes causes ».
    Son homologue tunisien a affiché un soutien total à la vison de l’Algérie, assurant que « nous voulons un sommet unificateur et inclusif. L’Algérie ne cautionnera jamais la division arabe ».

    Pour acter cette convergence, la visite d’État a été sanctionnée par la déclaration de Carthage. Elle se veut la base d’une « nouvelle approche de coopération, à même d’asseoir de nouvelles bases de partenariat bilatéral » et le reflet de « la volonté commune de les hisser au plus haut niveau dans tous les domaines mais également d’ouvrir des perspectives plus larges ».

    Pour ce faire, les deux Présidents ont convenu de la nécessité d’adopter « une approche différente des cadres classiques de coopération, en vue d’asseoir de nouvelles bases de coopération entre les deux pays, pour davantage de complémentarité stratégique et de développement solidaire et intégré ». Il s’agit de tirer les enseignements des « précédentes expériences » et « d’adopter une vision ambitieuse pour l’instauration d’un nouvel espace régional unificateur, complémentaire et intégré, fondé sur les valeurs, les idéaux et les principes communs».

    Un espace régional qui « offrira des réponses coordonnées et efficientes aux défis sécuritaires, économiques et sanitaires, ainsi qu’aux développements actuels et futurs à l’échelle régionale et internationale ».
    Un premier pas a été franchi à travers la signature de pas moins de 27 accords qui couvrent les domaines de la justice, des entreprises publiques, l’intérieur, la coopération décentralisée, la communication et les médias, les PME, l’environnement, le commerce extérieur, l’énergie, la formation professionnelle, la pêche, l’emploi, la femme, les enfants et les personnes âgées, la jeunesse et le sport, l’éducation et la santé.

    Nawal Imès

    Le Soir d’Algérie, 18/12/2021

    #Algérie #Tunisie #Tebboune #Saïed

  • Coopération Algérie-Tunisie: Entre discours et réalité économique

    La coopération entre l’Algérie et la Tunisie, entre les discours et la réalité économique : des échanges marginaux

    Dans la pratique des relations internationales n’existent pas de sentiments mais que des intérêts et les réseaux décentralisés qui ont remplacé les relations de chefs d’Etat à Etat et de Ministère à Ministre d’où des stratégies d’adaptation de l’Algérie au nouveau monde.

    1.-Les principaux indicateurs et partenaires de la Tunisie

    Le PIB tunisien a été estimé par le FMI en 2020 à 39,24 milliards de dollars pour une population de 11,82 millions d’habitants. Le taux de chômage est passé, au premier trimestre de 2021, à 17,8% contre 17,4% au quatrième trimestre de 2020, selon l’Institut national de la statistique (INS) et en moyenne annuelle, l’inflation s’est établie en 2020 à 5,6% contre 6,7% en 2019 et 7,3% en 2018 avec plus de 6% pour le premier semestre 2021. La valeur de la monnaie a évolué ainsi par rapport à l’Euro 2016 ? 2,29 – 2018 3,12, en 2020 3,21 et le taux de change au 16/12/2021 a été de 1TND, 1 USD = 2,8868 TND, 1 EUR = 3,2584 TND. Les exportations tunisiennes se sont établies à 29,6 milliards de dinars (10,6 milliards de dollars) et les importations à 40,1 milliards de dinars (14,4 milliards de dollars, creusant le déficit de la balance commerciale. Pour le premier trimestre 2021, cette tendance est accentuée puisque le déficit de la balance commerciale (la différence entre la valeur des exportations et des importations) a augmenté de 14,1 %, soit 933,7 millions de dinars (333,4 millions de dollars), en glissement annuel. En prenant la balance des patients car la balance commerciale est peu significative, n’incluant pas les mouvements de capitaux et les services, la dette extérieure de la Tunisie s’est élevée à 41,038 milliards de dollars en 2020.

    Face à ces tensions financières, la Tunisie se trouve contrainte de recourir au FMI, où des discussions sont en cours depuis le 18 novembre 2021 espérant obtenir avant la fin de l’année 2021 un prêt de près de 4 milliards de dollars (3,3 milliards d’euros). C’est que l’économie est en berne où selon les projections de la Banque mondiale 2021, la ventilation sectorielle de la contraction du PIB due à la COVID-19 en Tunisie est telle que les six secteurs les plus durement touchés ou «à haut risque» sont les suivants : tourisme ou hôtellerie, cafés et restaurants (recul escompté de 25 %); textiles (16 %); industrie mécanique et électrique (15 %); transport (13 %); commerce (5 %); et construction ou génie civil et bâtiment (5 %). Ces six secteurs «à haut risque» emploient une part importante de la population allant de 47 % des employés dans le décile le plus pauvre à 53-54 % dans les 4e , 5e et 6e déciles. La structure du commerce extérieur est dominée par le tourisme, des produits issus des PMI,PME dont le textile , l’huile d’olive et les produits d’hydrocarbures constituent les principales importations de la Tunisie (environ 16% de toutes les importations), suivis des véhicules, des appareils électriques, du blé…..

    L’Union européenne est le principal partenaire commercial de la Tunisie, représentant plus de la moitié de ses importations et exportations. Selon les données de la banque mondiale pour 2019, les principaux partenaires de la Tunique sont par ordre décroissant la France avec 29,1%, l’Italie 16,2%, l’Allemagne 12,8%, l’Espagne avec 3,8% , l’Algérie avec 2,7%,(390 millions de dollars ) le Royaume Unis avec 2,2%, Pays Bas avec 2,0%, les USA avec 1,8%, la Belgique avec 1,7% et le Maroc avec 1,6%. Les principaux fournisseurs sont l’Italie avec 15,4%, la France avec 14,2%, la Chine avec 9,5%, l’Allemagne avec 6,8%, l’Algérie avec 6,6%,(699 millions de dollars) la Turquie 4,5%, l’Espagne 4,1%, les Usa 3,2%, la Russie 2,3% et l’Egypte 2,2%. En mars 2019, le Parlement tunisien a ratifié l’adhésion officielle du pays au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA, une zone de libre-échange commune avec vingt États membres s’étendant de la Libye au Swaziland)) et est signataire de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA)

    2.-Les principaux indicateurs et partenaires de l’Algérie

    Le PIB algérien en 2020 selon la banque mondiale est de 145, 2 milliards de dollars pour une population 43,85 millions d’habitants et le taux de chômage dépasse les 14,5%.Devant prendre ave précaution les données l’indice n’aynt pas été réactualisé depuis 2011, en 2020, le taux d’inflation avait atteint 2,4% contre 2% en 2019, avec une poussée pour 2021 entre 4/5% selon l’ONS . Le stock de la dette extérieure de l’Algérie à fin 2020 a atteint 5,178 milliards de dollars contre 5,492 milliards de dollars en 2019,selon le rapport “International Debt Statistics 2022. La dette publique, s’établirait à 56% du PIB et les réserves de changes, du fait des restrictions drastiques des importations est évalué à 44 Mds USD fin mai 2021. L’Algérie comme la Tunisie, l’impact du coronavirus et de la baisse des recettes d’hydrocarbures principale entrée en devises a impacté l’activité économique qui fonctionne à peine à 50% de ses capacités. La cotation du dinar officiel au 15/12/2021 est de 138,88 dinars un dollar et 156,98 dinars un euro. Les importations de l’Algérie ont enregistré, en 2020, une baisse de 18%, soit 34,4 milliards de dollars, et les exportations de 33%, soit 23,8 milliards de dollars.

    Comme la Tunisie l’Europe reste un partenaire clef pour l’Algérie comme en témoigne la structure du commerce extérieur de l’Algérie pour 2020. Les pays de l’UE dans leur ensemble forment le partenaire commercial principal avec 48.5% des importations et 56.8% des exportations pour 2020. Par rapport à 2019, les importations en provenance de l’UE ont enregistré une baisse de l’ordre de 17.7% passant de 18.6 Mrd à 14.8 Mrd USD. De même, les exportations de l’Algérie vers ces pays ont baissé de 34.1%, soit à 13.4 Mrd USD. A l’intérieur de l’UE, on peut relever que le principal client de l’Algérie est à nouveau (comme en 2018) l’Italie avec 14.5% des ventes à l’étranger, suivi de la France, première de cette catégorie en 2019 et désormais en seconde position avec 13.7%, suivie par l’Espagne avec 9.8%. En termes d’importations, la France occupe toujours le premier rang au sein de l’UE avec 10.6%, suivie par l’Italie et l’Espagne avec des taux de 7.1% et de 6.2% du total. Les échanges dans le cadre de l’accord avec les pays de la l’Accord de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE), ont enregistré une baisse de 9.6% en 2020 par rapport à l’année 2019, passant de 1.3 Mrd USD à 1.2 Mrd USD en rappelant que l’Algérie a ratifié fin 2019 l’accord ZLECAf, qui est entré en vigueur en janvier 2021, prévoyant la suppression des droits de douane pour 90 % des lignes tarifaires sur 5 ans pour les pays les plus développés et sur 10 ans pour les pays les moins développés.

    Dans le cadre de la Grande zone arabe de libre échange (GZALE), l’Algérie traite essentiellement avec 3 pays, à savoir la Tunisie, l’Egypte et le Maroc, qui représentent 80% des échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes et africains, qui ne dépassent pas les 3 milliards USD (1,5 Mds USD d’exportations et 1,5 Mds USD d’importations). Les pays de l’Asie viennent en 2e position par zone géographique avec une part de 32.73% des importations de l’Algérie et de 28.7% des exportations vers ces pays avec une nette diminution passant de 9.2 Mrd à 6.8 Mrd USD. Parallèlement, les importations de l’Algérie en provenance de ces pays ont enregistré une diminution importante de 23.5%, passant de 14.7 Mrd USD à 11.3 Mrd USD. L’essentiel des échanges commerciaux avec cette région étant réalisé avec la Chine, qui reste le premier fournisseur de l’Algérie, malgré une nette baisse des importations en 2020 (24.5% de baisse, soit de 7.6 Mrd USD à 5.8 Mrd USD), la Chine représentant 51.4% des importations et 17.1% des exportations, et l’Inde 6.5% des importations et 9.6% des exportations.

    Les échanges avec les pays d’Amérique (majoritairement USA, Brésil et Argentine) ont enregistré une baisse de 27.8% par rapport à 2019 (de 9.5 Mrd USD à 6.9 Mrd USD), les exportations étant passées de 3.9 à 1.5 Mrd USD (baisse de 60.4%), tandis que les importations ont baissé légèrement, de 5.6 Mrd USD à 5.3 Mrd USD (chute de 5.1%). La valeur des échanges avec l’Afrique a enregistré une baisse de 13% par rapport à 2019, soit une diminution de 456.3 Mio USD et les importations ont connu une baisse de de 16.2% (de 1.3 Mio à 1.1 Mio USD) et les exportations chutent également de 11.1% (de 2.2 Mio à 1.9 Mio USD), le volume très faible des exportations vers l’Afrique, 53% étant destinées à la Tunisie et 24% au Maroc.

    D’une manière générale, l’Algérie ne connaît pas l’aisance financière du passé et devrait connaître de vives tensions budgétaires et donc sociales entre 2022/2023, rendant urgent une autre gouvernance pour relancer la machine économique en panne.

    3- L’intégration, un facteur de prospérité et de stabilité régionale

    Il ne faut pas vivre d’utopie, l’intégration ne se décrète pas afin de mieux s’insérer harmonieusement dans le cadre des nouvelles relations tant géo-stratégiques qu’économiques internationales. L’intégration doit reposer comme le recommande plusieurs rapport internationaux sur trois objectifs( voir rapport de la banque mondiale , octobre 2020-107 pages- sur les taux d’intégration de la région Mena) : l’efficacité économique, sous tendue par la promotion du libre-échange à travers l’élargissement et l’approfondissement des accords commerciaux et d’autres instruments, tels que les règles d’origine ; la convergence progressive du revenu par habitant et des niveaux de vie entre les pays, grâce à des réformes sectorielles parallèles, à la coopération interinstitutionnelle et à l’harmonisation des réglementations et enfin la prévention manifeste des inégalités sociales et territoriales qui résulteraient naturellement de la libéralisation des échanges, par la fourniture de biens et des mesures spécifiques ciblant le niveau local et les couches vulnérables.

    L’étude de la banque mondiale de 2021 sur les intégrations régionales montrent qu’existent d’importantes disparités entre els zones : Mercorurs entre 14,7 et 16,4%, Cedeao entre 8,7 et 11,5%, Comesa entre 5,7 et 5,9% ; Cea entre 3,7 et 5,9% et l’UMA entre 2,4 et 2,9% étant la zone qui connaît le moins d’intégration se percutant sur le niveau de croissance. Certes pour l’Afrique, avec plus d’un milliard de consommateurs et un PIB combiné d’environ 3 000 milliards de dollars américains, la nouvelle zone de libre-échange continentale crée le deuxième plus vaste marché mondial derrière le Partenariat régional économique global en Asie et dans le Pacifique. Mais reste pourtant un long parcours pour dynamiser les échanges intra africains, où après un pic en 2015, le commerce intra-africain a reculé en 2020 pour atteindre le même niveau qu’en 2012 représentant environ 15,2% selon la CNUECD.

    Les échanges dans le cadre de l’accord avec les pays de la l’Accord de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE) sont également dérisoires. .Quant aux échanges entre l’Algérie et la Tunisie, elles sont estimées à environ 1,2 milliard de dollars, les deux pays, à un degré moindre pour l’Algérie, étant arrimée à l’Europe avec des structures d’échange différentes. Il est important par ailleurs de rappeler qu’en plus des prêts anciens et récents de 300 millions de dollars, en février 2020, le président de la république avait annoncé un dépôt de 150 millions de dollars à la Banque centrale tunisienne (BCT), à titre de garantie, et accordé des facilitations pour le paiement par la Tunisie de ses achats de carburants et de gaz algériens. Par ailleurs, pour le Transmed, d’une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux. d’une longueur de 370 km en Tunisie , en contrepartie de la traversée de son territoire et de l’entretien qu’elle assure sur sa section, la Tunisie reçoit environ 6 % du gaz transporté, cette quote-part assurant une part importante de sa propre demande.

    En résumé, pour les relations entre l’Algérie et la Tunisie, il ne faut pas s’appesantir uniquement sur le volet économique qui est pour l’instant marginal (voir notre interview à la télévision Algerie24 du 16/12/2021) , existant des données stratégiques, notamment le dossier libyen, où les deux pays peuvent contribuer à la stabilité des deux rives de la Méditerranée et de l’Afrique.

    Par Dr Abderrahmane MEBTOUL, Professeur des universités, expert international

    #Algérie #Tunisie #Change #Economie #Partenariat #Coopération