Catégorie : Maghreb

  • Libye, économie et tourisme au menu du président algérien

    Libye, économie et tourisme au menu du président algérien – Tunisie, Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed,

    Tebboune en visite d’Etat de 2 jours en Tunisie : Le dossier libyen, l’économie et le tourisme au menu
    Chose promise, chose due. Abdelmadjid Tebboune, entamera dès aujourd’hui une visite d’Etat de deux jours en Tunisie, à l’invitation du président de la République tunisienne Kaïs Saïed.

    «Cette visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens profonds de fraternité unissant les deux peuples frères et de l’élargissement des domaines de coopération à un niveau qualitatif concrétisant la volonté commune des dirigeants des deux pays et de leurs peuples », précise le communiqué de la présidence de la République. L’accent sera mis, ajoute le communiqué, sur « la convergence totale » des vues entre les deux pays à tous les niveaux, dont les questions régionales et internationales, avec à leur tête le dossier libyen dont les élections présidentielles sont prévues dans 10 jours. Ce rendez-vous sera aussi l’occasion de renforcer la coopération dans les finances, le commerce et la promotion des exportations, l’énergie, l’industrie, les mines et les travaux publics. Enfin, la question des frontières algéro-tunisiennes sera aussi débattue, à quelques jours des fêtes de fin d’année. On signalera, par ailleurs, que Tebboune sera accompagné lors de cette visite par plusieurs ministres et haut responsables, comme il l’a promis lors d’une interview accordée il y a quelques semaines à des représentants de la presse locale.

    L’Algérie accorde un prêt de 300 M$ à la Tunisie

    La Tunisie est confrontée à une grave crise économique, caractérisée par une croissance en berne depuis 10 ans avec 0,6% de croissance par an en moyenne et une forte inflation de 6%. Cette situation a été aggravée par la pandémie qui a mis le pays à l’arrêt et l’a privé de cruciales recettes touristiques. Pour s’en sortir, Kaïs Saïed a reçu une première aide de l’Union Européenne, mais insuffisante, ce qui l’a poussé à frapper à d’autres portes. On sait déjà qu’il a demandé de l’aide au Fonds monétaire international (FMI), à l’Arabie Saoudite et aux Emirats arabes unis. Le montant que la Tunisie veut et peut rembourser s’élève à 4 milliards de dollars. On a appris hier que l’Algérie aussi a été sollicitée, puisque la Tunisie a annoncé hier avoir obtenu un prêt de 300 millions de dollars de l’Algérie, à la veille d’une visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Tunis.

    Sur le plan politique aussi, la Tunisie vit une grave crise. Le président Saïed s’est arrogé les pleins pouvoirs avec le limogeage du gouvernement et la suspension du Parlement dominé par le parti d’inspiration islamiste Ennahda. M. Saïed a annoncé lundi la prolongation de cette suspension jusqu’à la tenue de nouvelles élections en décembre 2022.

    L’Algérie aujourd’hui, 15/12/2021

    #Algérie #Tunisie #Abdelmadjid_Tebboune #Kaïs_Saïed #Libye #Economie #Tourisme


  • Les liens algéro-tunisiens se resserrent

    Les liens algéro-tunisiens se resserrent

    Les liens algéro-tunisiens se resserrent – Algérie, Tunisie, Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed, Maghreb,

    Le Premier ministre tunisien Najla Bouden Romdhane a rencontré jeudi son homologue algérien en visite Ayman Benabderrahmane pour discuter de la coopération entre les deux pays, selon un communiqué du gouvernement.

    Les deux parties ont discuté des moyens de consolider leurs relations stratégiques bilatérales et des perspectives d’amélioration de la coopération bilatérale dans un large éventail de domaines, notamment le commerce, l’industrie, l’investissement, l’énergie, les transports, les infrastructures et le développement des zones frontalières.

    “Cette visite représente une opportunité d’aborder la réalité de la coopération et d’œuvrer à sa reconduction au cours de la période à venir dans plusieurs domaines”, a déclaré Benabderrahmane, qui dirige une délégation de haut niveau en Tunisie.

    La Tunisie et l’Algérie sont en parfait accord sur toutes les questions régionales, a déclaré le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerandi en Novembre dernier.

    Jerandi s’est exprimé à la suite d’une rencontre avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune à Alger. “J’ai exprimé au président Tebboune combien nous respectons et aimons l’Algérie et le peuple algérien, ainsi que notre attachement aux relations fraternelles existantes entre les deux pays”, a déclaré Jerandi, cité par la télévision d’Etat algérienne.

    Au cours de la réunion, les responsables ont discuté des “moyens de développer et de renforcer les relations mutuelles entre la Tunisie et l’Algérie”, a expliqué le ministre des Affaires étrangères.

    Le responsable tunisien a salué ce qu’il a qualifié de “relations personnelles qui lient les présidents Tebboune et son homologue tunisien Kais Saied”, ajoutant que leurs relations sont basées sur “le respect mutuel et la fraternité”.

    Une union sacrée qui contraste avec la situation sécuritaire dans le reste du Maghreb tourmentée depuis des décennies par l’occupation marocaine du Sahara Occidental et plus récemment de la déstabilisation de la Libye par des parties étrangères.

    Le renouvellement de l’accord de fourniture de gaz avec la Tunisie et la connexion des deux économies (complémentaires) ont renforcé les liens entre les deux nations mis à mal temporairement lors de la présidence de Marzouki.

    Aldjazair.org, 13/12/2021

    #Algérie #Tunisie #Maghreb #Maroc #Sahara_Occidental

  • Match Maroc-Algérie: Le Makhzen hors-jeu

    Match Maroc-Algérie: Le Makhzen hors-jeu – Coupe Arabe, FIFA, peuple marocain, peuple algérien, fraternité,

    Fabuleuse leçon de fraternité entre les deux peuples lors du match Algérie–Maroc
    Le Makhzen hors-jeu
    Les peuples viennent de planter une paix altérée par l’enchère politicienne du Makhzen. Le match Algérie-Maroc n’a-t-il pas infligé une leçon de fraternité aux va-t-en-guerre, promoteurs de la normalisation avec l’entité sioniste?

    Trente-trois-mille dollars de récompense pour chaque joueur. C’est la promesse faite par le pouvoir marocain à son équipe nationale en cas de victoire contre l’Algérie comme si le patriotisme pouvait s’acheter à coups de milliers de dollars. Ou alors Sa Majesté le roi a-t-il voulu transformer les lions de l’Atlas en mercenaires? Sinon pourquoi cette promesse faite aux joueurs uniquement contre l’Algérie? Le voisin de l’Ouest considère-t-il,à ce point, l’Algérie comme ennemi? En voulant exploiter politiquement une rencontre footballistique pour susciter l’animosité, les décideurs marocains ont reçu une gifle audible dans le Monde arabe que leur a infligée le peuple qu’ils ont voulu humilier.

    Devant l’extraordinaire leçon de fraternité affichée aussi entre les supporters algériens et marocains, le piège s’est refermé sur les faucons du Makhzen qui ont vu leurs illusions bellicistes s’évaporer dans le désert qatari. Quelle belle leçon de fraternité que renvoyaient joueurs et supporters, avant-hier, après une soirée footballistique des plus plaisantes et des plus sensationnelles! Il était difficile de ne pas céder à l’émotion quand les supporters marocains ovationnaient l’équipe algérienne qui venait de battre le Maroc, quand des joueurs marocains et algériens s’enlaçaient dans un prodigieux fair-play. Des images saisissantes, qui parlent et qui véhiculent des messages forts.

    Les Marocains ont perdu un match, mais que vaut une défaite sportive face à une fraternité retrouvée? Les peuples viennent de planter une paix altérée par l’enchère politicienne du Makhzen. Le match Algérie-Maroc n’a-t-il pas infligé une leçon de fraternité aux va-t-en-guerre, promoteurs de la normalisation avec l’entité sioniste? Il y a si peu de peuples dans le monde qui partagent autant de dénominateurs communs comme les Algériens et les Marocains: les langues, les cultures, la religion, l’Histoire et la géographie.

    On a vu le Maroc qu’on aime. Le vrai Maroc. Un peuple marocain affable, accueillant et fraternel qui a refusé l’humiliation que veulent lui infliger ses dirigeants qui l’engagent dans une avilissante entreprise de normalisation avec l’entité sioniste. Sachant que le football est la quintessence du peuple, cette position sonne comme un véritable désaveu pour les positions prises par le pouvoir marocain. Bourita et les faucons du Makhzen doivent méditer longtemps cette leçon leur venant des gradins d’un stade qui représente la quintessence de tout un peuple. Quand une équipe nationale joue, c’ est le peuple qui est engagé.

    Le match d’avant-hier, a le mérite de porter à la connaissance du grand public le divorce entre les dirigeants marocains et son peuple. Le rapprochement avec l’entité sioniste a créé une fissure au coeur du Makhzen, qui s’élargit à chaque fuite en avant, alors que le Front marocain contre la normalisation, prend de l’ampleur, captant de plus en plus de citoyens. Il y a quelques jours, des milliers de Marocains ont manifesté dans plusieurs villes du royaume avec un même mot d’ordre: «Notre combat pour affronter la normalisation et soutenir le peuple palestinien continue.». En guise de réponse, le Makhzen n’a pas lésiné sur l’usage de la force brutale. Le Front anti- normalisation a ainsi évoqué toutes les formes de répression menées par les forces de sécurité marocaines, lors des manifestations et a présenté son plan visant à faire avorter la «normalisation».

    Le peuple marocain connu pour sa générosité, son sens du partage et de l’accueil, refuse le joug de l’humiliation. Il a ses traditions culturelles, ses pratiques sociales et religieuses, qu’il entend défendre et faire respecter en toute circonstance, indépendamment de tout prisme réducteur.

    Réputée immuable, la sérénité d’apparat exhibée par le Makhzen a cédé. Soudain, tout change et tout bascule autour d’un roi à l’état de santé déclinant.

    Brahim TAKHEROUBT

    L’Expression, 13/12/2021

    #Algérie #Maroc #Match #Coupe_arabe #FIFA

  • Algérie-Maroc: Bien plus qu’un simple match

    Algérie-Maroc: Bien plus qu’un simple match

    Algérie-Maroc: Bien plus qu’un simple match – FIFA, Coupe Arabe, CAN, Palestine, normalisation,

    L’acharnement des deux équipes algérienne et marocaine à gagner le match qui les a opposées l’une à l’autre, samedi soir au Qatar, avait certes un objectif sportif majeur mais il cachait mal un sentiment profond de cet appel de l’Algérie de remettre la question palestinienne au centre de l’action commune arabe.

    Ceci n’a rien d’une extrapolation insensée ou d’une élucubration passagère conséquence de 120 minutes d’affrontements intenses entre les ‘Combattants du désert’ et les ‘Lions de l’Atlas’. Un véritable derby maghrébin où les deux équipes ont mouillé leurs maillots jusqu’à la moelle. La conjoncture est devenue propice pour qu’Algériens et Marocains continuent et continueront pendant longtemps de se mesurer les uns aux autres en raison de dérives diplomatiques qui précipitent, désormais, l’Afrique du Nord dans un enchaînement de faits géopolitiques effrayants.

    Le match Algérie-Maroc a ressemblé de très près à un match Algérie-France qui a été enflammé par toute la charge historique qui oppose les deux pays. Match à propos duquel le grand Omar Betrouni a fait savoir que le Président Houari Boumediène a envoyé son chef du protocole, Abdelmadjid Allahoum, dans les vestiaires pour dire aux joueurs algériens «il n’est pas question que la Marseillaise (hymne national français ndlr) retentit dans le stade du 5 juillet».

    Comme pour convoquer l’histoire de «la Mecque des mouvements de libération», l’appel insistant de l’Algérie à remettre la question palestinienne au centre des préoccupations des Etats arabes a été traduit à la fin du match par l’explosion de la joie de milliers d’Algériens qui sont sortis dans les rues d’ici et d’ailleurs avec en main -grandeur nature- l’emblème national de la Palestine occupée. Parfois, on pouvait voir le drapeau palestinien flotter seul dans les airs sans le drapeau algérien, par la force de tous ceux qui ont voulu offrir cette victoire au peuple palestinien des territoires occupés, opprimé par l’entité sioniste. Justement, tout est dans cette forte symbolique qui départage profondément l’Algérie et le Maroc depuis que celui-ci a dévoilé officiellement son rapprochement de toujours avec les Israéliens.

    L’action magique de M’bolhi

    Sauf que pour cette fois, cet entrelacement des intérêts du royaume avec Israël fait peur tant il repose sur des visées d’un expansionnisme sioniste qui veut s’étaler du Moyen-Orient au Maghreb pour infiltrer et déstabiliser les Etats libres et souverains d’ici et atteindre les profondeurs de l’Afrique. Il est certes illusoire de croire que les services de renseignement du ‘Mossad’ n’ont pas encore franchi ce stade puisque le statut de membre observateur qu’il a réussi à décrocher au sein de l’Union africaine, le 22 juillet dernier ne peut être un fait du hasard.

    Les poulains de Madjid Bouguera ont arraché une victoire par un geste talentueux et une action magique de Mbolhi, l’homme qui a sauvé un match décisif sur tous les plans. A les voir courir dans tous les sens comme d’ailleurs tous les joueurs marocains, l’on ne peut s’empêcher de penser à tout cela, à ce maudit statut de l’entité sioniste dans l’institution panafricaine, au sommet de l’UA de février prochain et au sommet de la Ligue des Etats arabes qu’Alger va abriter en principe, au cours de la deuxième quinzaine de mars prochain, au nom d’un rôle tournant par ordre alphabétique des Etats membres.

    Ce n’est pas pour rien d’ailleurs que Ramatane Lamamra a été le premier et le seul ministre du gouvernement d’Aymene Benabderrahmane à féliciter l’équipe algérienne pour son exploit sportif face à son homologue marocaine. «Félicitations à l’équipe nationale pour sa belle victoire et sa qualification méritée (…). Je suis très fier de nos jeunes, de leur remarquable prestation et leur esprit sportif de haut niveau. Je leur souhaite d’autres réussites durant ce qui reste de ce parcours (coupe arabe au Qatar ndlr)», a twitté le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, juste quelques minutes après la victoire algérienne.

    A travers ce message, le chef de la diplomatie algérienne laisse indéniablement penser qu’il a, lui aussi, des tests complexes à réussir pour toutes ces questions complexes et cruciales les unes tout autant que les autres. Les menaces qui pèsent sur le Maghreb et l’Afrique ont été largement évoquées lors de la rencontre de la diplomatie algérienne qui s’est tenue les 8, 9 et 10 novembre derniers au palais de Nations, à Club des pins. Menaces qui visent en particulier à «affaiblir l’Algérie de l’intérieur», avait souligné le président de la République. Les manœuvres pour atteindre ce but, sont multiples et variées.

    «Il n’y a pas de pays amis mais des intérêts à préserver»

    Des guerres par procuration jusqu’à la guerre de 4ème génération, du Sahel, de la bande sahélo sahélienne à toutes les frontières nationales, rien ne rassure à ce sujet. Les influences étrangères et la prolifération des groupes terroristes au Mali et à la frontière sud du pays, le conflit libyen à l’est dont la complexité et la gravité engendrées et entretenues par les ingérences étrangères et leurs bras armés qui risquent de renvoyer aux calendes grecques la tenue des élections du 24 décembre et même celles de février prochain ou du moins les reporter à des dates ultérieures difficiles à fixer, les frontières ouest qui, en plus du déversement de quantités énormes de drogues produites par le royaume marocain sur les territoires algériens, sont scrutées par les services de renseignement israélien pour répandre des actions hostiles contre l’Algérie et le Front Polisario. Et enfin en face, la mer Méditerranée où les harraga et l’émigration en général et en particulier celle algérienne, sont mis au-devant de la scène politique européenne pour régler des comptes claniques et idéologiques et aussi et en réalité pour mener la vie dure à des pays comme l’Algérie qui refusera toujours de monnayer ses intérêts en se constituant comme le veut l’Europe, en tant que zone tampon pour faire barrage aux flux migratoires africains. Si de la voix de ses responsables, «l’Algérie doit s’engager fermement pour répondre aux manœuvres qui la visent», elle appelle avec insistance les pays arabes à recentrer leurs efforts sur la question palestinienne dont la solution pourrait régler tous les problèmes du monde arabe. «Le Sommet arabe est une occasion importante pour faire preuve de cet engagement collectif à la Cause palestinienne», affirment les diplomates algériens. Alger appelle à cet effet à la convocation de l’initiative arabe de paix qui reconnaît certes Israël mais sous la stricte condition d’un règlement du conflit israélo-arabe (Palestine, Syrie, Liban…), sur la base du principe de «la terre contre la paix».

    En parallèle, elle interpelle régulièrement les Africains membres de l’UA pour s’engager à rétablir la paix et la sécurité dans les régions continentales en conflit et à se redresser face aux élans hégémonistes de la Cedeao. Elle œuvre tout autant pour siéger, durant une année, comme membre observateur au sein du Conseil de sécurité de l’ONU parce qu’elle se prépare sincèrement à travailler dur pour «renforcer le rôle de l’ONU, à travers l’exercice de ses responsabilités envers les peuples palestinien et sahraoui.

    A ceux qui pensent, ici et ailleurs, que «l’ennemi des Arabes et des musulmans n’est plus l’entité sioniste mais l’Iran et le chiisme» doivent se rendre compte que la propagande israélienne a atteint un niveau de dangerosité sans pareil mettant ainsi en confrontation sanglante l’islam chiite et sunnite. Le cas de la guerre contre le Yémen en témoigne tragiquement. Avant toute chose, Lamamra devra recentrer tous ces débordements pour pouvoir agir efficacement dans un contexte miné par les retournements, la normalisation, la redéfinition des positions et des rôles, les trahisons et les fausses amitiés. «Il n’y a pas de pays amis mais il y a des intérêts à préserver», semble-t-il dire devant ces divisions intempestives des Etats arabes et musulmans et les ingérences étrangères.

    Au milieu de tout ce marasme, on se permet une note d’optimisme à travers le fair-play dont ont fait preuve entre eux les joueurs algériens et marocains. Dans les tribunes du stade quatari, on voyait même mis côte à côte les drapeaux algérien et marocain…

    Ceci même si en recevant le président de l’Autorité palestinienne, des responsables algériens sont convaincus que «chacun a choisi son camp».

    Le Quotidien d’Oran, 13/12/2021

    #Algérie #Maroc #Match #Coupe_Arabe #FIFA

  • Match Algérie-Maroc : une question de NIF, le Maroc éliminé

    Match Algérie-Maroc : une question de NIF, le Maroc éliminé – Coupr Arabe, FIFA, demi-finaled, CAN 2022,

    Où est Israel ? Qu’elle vous apporte son aide. Vous êtes éliminés ! Le roi Mohamed VI doit bien se ronger les ongles après cette victoire retentissante de l’Algérie. Ici, on ne commente pas le match ni les buts inscrits mais simplement la victoire de l’Algérie que certains ont donné perdante à l’avance.
    L’Algérie se qualifie aux demi-finales au détriment d’un Maroc arrogant.

    La pression était intense , parfois même insupportable tant le match était formidable.

    Certes, les footballeurs marocains n’ont rien à se reprocher, ils ont bien défendu leur cause mais il est clair que le Maroc n’égalera jamais l’Algérie à tous points de vue et dans tous les domaines et si le monarque alaouite a tablé sur une victoire, il doit être bien déçu, lui et ses alliés sionistes et que son peuple frère a rejeté en organisant des manifestations contre la normalisation avec l’entité sioniste.

    Bravo, les verts !
    Bravo, L’Algérie !

    Hakim Ghali

    L’Espoir libéré, 11/12/2021

    #Algérie #Maroc #Match #CoupeArabe #CAN2022

  • El Djeïch : Maroc-Israël, deux faces d’une même pièce

    El Djeïch : Maroc-Israël, deux faces d’une même pièce

    El Djeïch : Maroc-Israël, deux faces d’une même pièce – Algérie, Makhzen, Sahara Occidental, Palestine, Sahel,

    La visite du ministre de la Défense d’une entité coloniale et criminelle à une autre entité coloniale constitue un épisode d’une série de normalisations, qui a vu le Makhzen usurpateur accueillir un des plus grands criminels, dans une scène rendant licite l’effusion de sang de nos frères palestiniens et l’atteinte à leur honneur, de soutien au génocide et à la spoliation de leurs terres, à la violation de leur histoire, voire de leur existence. Ceci dans une démarche clairement similaire aux pratiques de l’occupant marocain dans les territoires du Sahara occidental, de violation et de crimes contre l’humanité, doublée d’une tentative d’effacer l’histoire d’un peuple et d’une nation tout entière.

    Une hypocrisie politique claire et flagrante dans la plus méprisante et avilissante des postures, à travers un prétendu soutien à la cause palestinienne dans le cadre de ce qui est appelé «présidence du Comité El Qods», alors qu’en parallèle, les deux régimes coloniaux entretenaient des relations secrètes puis déclarées au grand jour. Relations dont le Makhzen se vante de leur caractère historique et séculaire, les considérant comme une victoire de «l’émir des croyants» et de sa diplomatie. Cependant, le peuple marocain a clairement dénoncé ce rapprochement, particulièrement cette visite, comme le montrent les manifestations populaires continues de rejet de la normalisation politique et militaire ainsi que les campagnes de mécontentement et d’indignation menées par l’opinion publique marocaine via les réseaux sociaux. Ces derniers sont la seule voie pour elle d’exprimer ses positions et faire face à l’arrogance criminelle des organes de répression du Makhzen.

    De nombreux cercles de sages à l’intérieur du Maroc et en dehors ont averti des conséquences du mémorandum de défense signé par le régime du Makhzen avec son parrain, l’entité sioniste, lors de la visite de son ministre de la Défense à Rabat, le tueur en série qui ne montre ses crocs que face aux enfants et vieillards. Ces cercles ont mis particulièrement l’accent sur ce qui a trait à la coopération en matière de défense, d’industrie de guerre et autres accords similaires déclarés ou secrets dans une grave provocation des sentiments du peuple marocain qui rejette en bloc la normalisation.

    La réalité est que le régime du Makhzen a révélé au grand jour la normalisation, après avoir humilié son peuple et l’avoir noyé dans les problèmes sociaux et économiques. il a également œuvré à détourner son attention en suscitant des tensions avec d’autres Etats, à l’instar de l’Algérie, de l’Espagne et de l’Allemagne, tout comme il n’a de cesse d’exploiter la cause du Sahara occidental afin contourner les crises internes asphyxiantes qu’endure le peuple marocain, dans une approche clairement similaire aux pratiques répressives sionistes, notamment à travers l’oppression et l’emprisonnement des militants et des opposants et bien d’autres viles pratiques. il en fut ainsi du crime odieux commis par les forces d’occupation marocaine à l’encontre de militantes et activistes des droits de l’homme, à leur tête Sultana Sid ibrahim Khaya qui, avec sa sœur, ont été victimes de viol, dans une scène rappelant les viles et lâches violations sionistes à l’encontre des palestiniens et palestiniennes.

    Tout observateur de cette grave évolution découlant de la coopération entre le régime du Makhzen et le régime de l’occupation sioniste parviendra sans peine à la conclusion que nous sommes en présence d’indicateurs et de signes clairs que le Maroc s’appuie sur l’entité sioniste, dans les domaines militaire et du renseignement, dans sa tentative de poursuivre son plan d’annexion des territoires de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) et profiter de «l’expertise sioniste» pour spolier les terres et commettre toutes sortes de crimes contre l’humanité. Démarche qui traduit une tentative de faire de son occupation du Sahara occidental un fait accompli, défiant ainsi clairement les décisions des nations unies pour qui la question du Sahara occidental est une question de décolonisation.

    D’autre part, ce rapprochement militaire honteux entre le royaume de «l’émir des croyants» et l’entité sioniste n’est rien d’autre qu’une carte utilisée par cette dernière qui fait du Makhzen un outil de déstabilisation et d’atteinte à la sécurité de la région, à travers les différents complots, mis en échec par les services de sécurité algériens, visant à permettre à l’entité sioniste de mettre un pied dans la région de l’Afrique du nord, de la Méditerranée et du Sahel. De tels actes subversifs qui contribuent à attiser les tensions dans la région sont monnaie courante et la lâche attaque qui a débouché sur la mort en martyr de trois ressortissants algériens, commerçants se rendant en Mauritanie, est un exemple de ces actes de provocation et d’agression. Tout ceci, dans le but de nuire à l’Algérie et à son Armée nationale populaire, pour son attachement à ses principes et ses positions immuables de soutien à la cause palestinienne et à la cause du Sahara occidental. Attachement émanant de la profondeur de ses racines historiques faites de lutte et de défense des peuples sous occupation coloniale.

    Outre ce qui vient d’être mentionné, le citoyen arabe et algérien, en particulier, a constaté le mutisme des «pions» qui prétendent défendre la cause palestinienne et soutenir le peuple palestinien contre l’entité sioniste ainsi que certaines chaînes censées s’occuper de la question maghrébine ! Ces créatures qui nous ont habituées à critiquer l’Etat algérien, ses hommes politiques et ses militaires, guetter les moindres faits et gestes de citoyens et citoyennes, sans parler des rumeurs et mensonges proférés contre l’Algérie…, ont, cette fois-ci, fermé les yeux comme si une épée de Damoclès planait sur leur tête. Mais tout le monde sait que les quelques dirhams de «l’émir des croyants» et président du comité El Qods ont fini par les museler et les ont rendus «sourds, muets, aveugles, n’étant au courant de rien».

    El Djeïch n° 701, déécembre 2021

    #Algérie #Maroc #Makhzen #Palestine #Sahara_Occidental #Sahel #AfriqueduNord #Maghreb

  • Algérie-Maroc : la rupture est consommée

    Algérie-Maroc : la rupture est consommée

    Algérie-Maroc : la rupture est consommée – Grand Maroc, Sahara Occidental, Mauritanie, Front Polisario, Tindouf, Béchar, Ghar Djebilet, Israël

    Les tensions entre les deux grands États du Maghreb, qui se sont nettement envenimées ces dernières semaines, si bien que certains observateurs redoutent que le conflit actuel dégénère en guerre ouverte, ne datent pas d’hier.

    En réalité, elles remontent à la fin de la guerre d’indépendance algérienne. La question des frontières dessinées par le colonisateur, qui avantagent l’Algérie au détriment des autres pays de la région, suscite un profond différend entre Rabat et Alger, qui connaîtra de multiples rebondissements, sous des formes diverses et avec un abcès de fixation récurrent au Sahara occidental. Un retour historique s’impose pour comprendre les données de la dégradation à laquelle on assiste en ce moment.

    Un conflit ancien
    Lorsque le Maroc devient protectorat français en 1912, l’administration française délimite les deux territoires algérien et marocain. Mais le tracé est très peu précis et varie d’une carte à l’autre.

    Pour la France, il ne s’agit pas à proprement parler de frontières, la zone qui va de Colomb-Béchar à Tindouf et correspond à l’Ouest algérien étant inhabitée.

    Le regard sur ce territoire allait fondamentalement changer à partir de 1952, date à laquelle la France y découvre un gisement de pétrole et des minerais (fer et manganèse). Ces terres sont alors intégrées à l’Algérie. Pour la France, il s’agit de les inclure dans son territoire sur le long terme, l’Algérie étant française alors que le Maroc n’est qu’un protectorat appelé à s’affranchir de la tutelle de Paris.

    Mais dès son indépendance, en 1956, le Maroc revendique ce territoire, affirmant qu’il fait partie du Maroc historique.

    La France répond à cette demande en proposant à Rabat un marché : cette bande Ouest de l’Algérie pourrait être restituée au Maroc en contrepartie de la mise en place d’une « Organisation commune des régions sahariennes » (OCRS), qui serait chargée d’exploiter les gisements miniers du Sahara algérien, au bénéfice commun du Maroc et de la France.

    L’offre de Paris est assortie d’une demande : celle de ne pas abriter d’insurgés algériens. Rabat rejette cette proposition, préférant discuter directement avec les Algériens.

    En juillet 1961, Hassan II, qui vient d’accéder au trône, reçoit à Rabat Farhat Abbès, le président du Gouvernement provisoire de la République algérienne. Une convention est signée au terme de la rencontre, et une commission algéro-marocaine est créée pour régler cette question du Sahara algérien « dans un esprit de fraternité et d’unité maghrébines ».

    Selon l’accord, une fois l’indépendance de l’Algérie acquise, le statut de la zone serait renégocié. Mais à l’indépendance de l’Algérie, et avant même que l’accord de Rabat ait pu être ratifié, une coalition menée par Ahmed Ben Bella et soutenue par l’Armée de libération nationale (ALN) évince Farhat Abbas du gouvernement. La nouvelle équipe au pouvoir à Alger refuse de rétrocéder au Maroc un territoire « libéré avec le sang de tant de martyrs ».

    Hassan II se sent trahi par la nouvelle classe politique algérienne, et l’Istiqlal, le parti marocain qui porte la question nationale et en devient le phare, se dit indigné par l’« ingratitude » des Algériens. Le Maroc historique auquel se réfèrent les acteurs politiques marocains allait être matérialisé par une carte du « Grand Maroc » que l’Istiqlal fait dessiner et publier dans son hebdomadaire Al-Alam en mars 1963.

    Selon cette carte, les frontières du pays se définissent en fonction des allégeances qui ont été faites aux sultans du Maroc à travers les âges. Le Grand Maroc comprendrait un bon tiers du Sahara algérien, le Sahara occidental colonisé par l’Espagne (1884-1976), la Mauritanie et une partie du Mali.

    Entre « territoire acquis par le sang des martyrs » et « droit historique », deux conceptions du droit et de l’histoire allaient donc s’affronter, donnant lieu, en septembre 1963, au déclenchement d’un conflit armé : la Guerre des sables.

    Ayant pour théâtre la région de Tindouf, ce conflit oppose le Maroc à une Algérie fraîchement indépendante et aidée par l’Égypte et Cuba. Les combats, dont le bilan humain est encore controversé, cessent en février 1964, quand l’Organisation de l’unité africaine (OUA – l’ancêtre de l’Union africaine) obtient un cessez-le-feu qui laisse la frontière inchangée : la zone contestée demeure algérienne.

    Mais le contentieux entre les deux États allait se prolonger, se nourrissant de l’irrédentisme marocain autour de la question du « Grand Maroc » et du refus de l’Algérie indépendante de reconsidérer les frontières héritées de l’ère coloniale. Un différend dont l’intensité ne peut se comprendre qu’à l’aune de la sourde rivalité pour le leadership régional qui oppose les deux pays.

    Le conflit du Sahara occidental : abcès de fixation des tensions entre les deux pays
    À partir de 1975, l’appui apporté par l’Algérie au Front Polisario, ce mouvement indépendantiste mis en place en 1973 et qui revendique le Sahara occidental au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, viendra nourrir la tension désormais permanente entre Alger et Rabat. En effet, le Maroc revendique cette ancienne colonie espagnole et s’engage donc dans une lutte durable contre le Front Polisario. Pour l’Algérie, qui s’abrite derrière le droit des peuples à l’autodétermination, un conflit de basse intensité a l’avantage d’affaiblir le Maroc. Les deux pays allaient donc s’affronter par Front Polisario interposé.

    Deux conflits s’additionnent et se superposent : l’opposition territoriale entre l’Algérie et le Maroc, d’une part, et le conflit de décolonisation entre Sahraouis et Marocains, qui n’aurait pu se prolonger pendant près d’un demi-siècle si le contentieux algéro-marocain n’avait pas lourdement pesé sur son déroulement.

    En accueillant les réfugiés sahraouis à Tindouf, symboliquement, après l’installation du Maroc sur ce territoire, en mettant sa diplomatie au profit du Front Polisario et en l’armant, l’Algérie donnait un autre aspect à ce dernier conflit de décolonisation d’Afrique.

    L’imbrication des deux conflits, entre Algérie et Maroc d’abord, entre Sahraouis et Marocains ensuite, pèse lourdement sur l’attitude des acteurs. Chacun des deux camps souhaite une victoire totale sur l’adversaire, au point que toute négociation devient impossible. L’impuissance des Nations unies, en charge du règlement de ce conflit saharien depuis 1991 est sans doute à lire à travers ce prisme.

    L’implication de l’Algérie dans le dossier saharien provoque une rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc entre 1976 et 1988. Pour autant, la reprise des relations ne contribue pas à dissiper la conflictualité.

    En 1994, Driss Basri, ministre marocain de l’Intérieur, a laissé entendre que les services secrets algériens pouvaient avoir commandité l’attentat terroriste qui s’est produit dans un hôtel de Marrakech, faisant deux victimes espagnoles. Il instaure des visas et organise une campagne d’expulsion d’Algériens résidant au Maroc sans carte de séjour. La riposte d’Alger est immédiate : la fermeture de la frontière terrestre.

    Abdelaziz Bouteflika, président de l’Algérie à partir de 1999, a tenté de rompre cette spirale de tensions et de ruptures, sans succès. Il s’est heurté à la l’intransigeance de l’état-major de l’armée algérienne qui gère le dossier des frontières, la relation avec le Maroc et bien plus encore, tant l’armée est impliquée dans la vie politique algérienne.

    La brouille aura des effets majeurs sur les échanges commerciaux et culturels entre les deux pays.

    La coopération est quasi inexistante, exception faite du gazoduc qui relie l’Algérie à l’Europe en passant par le Maroc. Le différend bloque toute interaction au niveau horizontal et rend impossible l’intégration de la région, c’est-à-dire la mise en place de l’Union du Maghreb arabe (UMA), qui a pourtant été signée en 1989. Le conflit du Sahara occidental s’en est trouvé gelé, la coopération entre les pays quasi nulle et l’UMA une véritable coquille vide.

    L’axe Washington/Tel-Aviv/Rabat rebat les cartes
    L’accord du 22 décembre 2020 passé entre le Maroc et les États-Unis, qui stipule que Rabat normalise ses relations avec Israël en contrepartie de la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental a créé un déséquilibre dans le rapport des forces entre l’Algérie et le Maroc.

    Pour Alger, un Maroc appuyé par Israël ne pouvait être que plus puissant, d’autant que le pays a donné de lui-même l’image d’un partenaire incontournable pour les États occidentaux, notamment dans la lutte contre le djihadisme, ou en matière de contrôle de l’immigration venue des pays subsahariens.

    Un an après la déclaration de Donald Trump, l’administration Biden a d’une certaine manière confirmé cette reconnaissance, même si le chef de la diplomatie américaine a exprimé son désir de respecter le droit international. Les Algériens, qui continuent d’appuyer inconditionnellement le Front Polisario, savent que c’est une question de temps et que, tôt ou tard, le Maroc verra sa souveraineté sur ce territoire être reconnue par l’ONU, au mépris d’un processus de résolution du conflit saharien confié à la même organisation depuis 1991. Le silence éloquent de l’Union européenne sur ce dossier les conforte dans leur conviction.

    L’année 2021 a été émaillée de vexations et de provocations qui sont allées crescendo jusqu’à l’été passé. La tension devient très vive en juillet dernier, suite aux révélations selon lesquelles le Maroc aurait eu recours au logiciel israélien Pegasus, commercialisé par l’entreprise israélienne NSO, pour espionner « des responsables et des citoyens algériens ». L’enquête a révélé que des milliers de numéros de téléphone algériens ont été ciblés, dont certains appartenant à de hauts responsables politiques et à des militaires.

    La tension monte d’un cran lorsque, au cours d’une réunion des Non Alignés à New York (13 et 14 juillet) Omar Hilale, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU a distribué une note stipulant que « le vaillant peuple de Kabylie mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ».

    Un mois plus tard, c’est Yaïr Lapid, le ministre israélien des Affaires étrangères, en visite à Rabat, qui déclarait, en présence de son homologue marocain Nasser Bourita, qu’il était « inquiet du rôle joué par l’Algérie dans la région, du rapprochement d’Alger avec l’Iran et de la campagne menée par Alger contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’UA ».

    La riposte algérienne
    Le 24 août, l’Algérie annonce la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc. Le haut conseil de sécurité algérien, présidé par le chef de l’État Abdelmajid Tebboune, ferme l’espace aérien du pays à tout appareil civil ou militaire immatriculé au Maroc.

    Évidemment, la frontière étant fermée depuis 1994, l’impact de cette rupture des relations est politique. Elle met néanmoins un terme au seul cas de coopération entre les deux pays : le fameux gazoduc Maghreb Europe (GME).

    Le gaz est, ici comme ailleurs, utilisé comme un moyen de pression. Le contrat qui liait les deux pays pour alimenter le Maroc en gaz et pour le transit a été interrompu le 31 octobre.

    Difficile de croire le Maroc qui affirme, par un communiqué de l’Office national de l’électricité et de l’eau (ONEE), que l’impact de cette décision sur le système électrique marocain est « insignifiant », le pays ayant pris ses dispositions.

    Car, depuis 1996, le Maroc est un pays de transit pour le gaz algérien exporté en Espagne et au Portugal. 10 milliards de mètres cubes sont ainsi transportés chaque année et le Maroc perçoit des droits de péage en gaz et le reste de sa consommation est facturé à des tarifs très avantageux.

    La réponse marocaine s’inscrit dans le prolongement du conflit, puisque l’ONEE affirme que même si les deux centrales électriques qui fonctionnent grâce au gaz algérien venaient à s’arrêter, le consommateur marocain ne s’en rendrait pas compte car, pour compenser la perte, le Maroc dispose de plusieurs options : les alimenter en charbon, en produits pétroliers ou bien importer plus d’électricité.

    Le premier ministre Aziz Akhannouch est en négociation avec Madrid au sujet du renvoi du gaz algérien à partir de l’Espagne. Ce dernier pays serait quant à lui toujours alimenté par l’Algérie par voie sous-marine, à travers le gazoduc Medgaz.

    Toutefois, ce pipeline est aujourd’hui au maximum de sa capacité, 8 milliards de mètres cubes y transitant chaque année. Pour compenser la différence, il faudrait élargir le pipeline, ou transporter le gaz liquéfié par méthaniers. Autant de moyens qui impliquent un coût qui ne peut que se répercuter sur le consommateur, qu’il soit espagnol ou marocain.

    L’énergie est donc la dernière arme qu’a choisi d’utiliser l’Algérie dans sa guerre sans fin contre le Maroc. Mais les armes conventionnelles pourraient aussi parler, les deux pays étant les plus grands acheteurs d’armes en Afrique après l’Égypte…

    The Conversation, 05/12/2021

    #Algérie #Maroc #Front_Polisario #Sahara_Occidental #Mauritanie #Tindouf #Béchar #Grand_Maroc

  • Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional

    Alliance Israël-Maroc : Prémices d’un nouvel ordre régional – Algérie, Maghreb, Sahara Occidental, ONU, Union Africaine,

    La signature par le ministre israélien Benny Gantz et le ministre marocain de l’Administration de la Défense nationale d’un protocole d’accord militaire, mercredi 24 novembre 2021 à Rabat, a suscité la réaction du chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune qui l’a qualifié d’«infâme» et de «déshonorant». «C’est la première fois depuis 1948 qu’un ministre de cette entité visite un pays arabe et y profère des menaces à l’encontre d’un autre pays arabe. Un tel acte entache d’opprobre le pays hôte», a précisé le Président Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux.

    Le moins qu’on puisse dire est que les propos du chef de l’Etat sont restés au niveau de la morale qui devrait guider la relation entre deux pays voisins, quelles que soient les divergences de vue et d’intérêt qui les oppose. Jeudi 25 novembre, à l’issue de l’adoption de la loi de finances 2022, Salah Goudjil, le président du Conseil de la Nation (Sénat) a eu des déclarations plus tranchées : «C’est l’Algérie qui est visée», a-t-il affirmé. «Les ennemis se mobilisent de plus en plus pour porter atteinte à l’Algérie», a-t-il encore dit, ajoutant qu’«aujourd’hui, les choses sont claires». Mercredi 24 novembre, jour de signature du protocole d’accord sécuritaire entre le Maroc et Israël, le sénateur FLN Abdelouahab Benzaïm est allé plus loin : «Le Maroc s’est déclaré aujourd’hui ennemi de l’Algérie. Je l’ai dit par le passé et je le redis maintenant, aujourd’hui, chaque Marocain qui se présente à nous, a deux casquettes, israélienne et marocaine. Nous sommes face à un ennemi qui se déclare comme tel. C’est sur cette base que nous devons nous comporter avec lui», a-t-il dit.

    Le contraste entre les mots du président Tebboune et celui du Conseil de la Nation est sans doute relatif au statut de l’un et de l’autre au sein de l’Etat algérien. Il ne change rien quant au fond de l’inquiétude qu’éprouve l’Algérie face à la normalisation des relations israélo-marocaines et au rapprochement militaire qu’ils viennent d’opérer.
    En effet, il s’agit d’une donnée géopolitique et sécuritaire totalement nouvelle. Ses conséquences sont de fermer pour longtemps toute idée de dialogue entre Alger et Rabat et toute perspective de médiation pour ceux d’entre les Etats et les organisations qui tenteraient une initiative diplomatique dans ce sens. Elles sont de déployer davantage l’étendard de guerre au Sahara occidental et de solliciter comme jamais auparavant des organisations comme l’ONU et l’Union Africaine (UA) qui aura à connaître de rudes batailles alors que la question de la candidature d’Israël comme Etat observateur n’est pas encore tranchée. C’est donc un nouvel ordre régional qui se dessine avec des effets certains à l’échelle du continent africain.

    Par Lyes Sakhi

    Reporters, 28/11/2021

    #Maroc #Israël, #Algérie #Maghreb #Benny_Gantz #Accord_sécurité #Accord_défense

  • Après Gantz au Maroc, Abbas en Algérie

    Après Gantz au Maroc, Abbas en Algérie – Israël, Palestine, Mahmoud Abbas, Sahara Occidental, normalisation, Benny Gantz,

    Le Président palestinien est arrivé hier à Alger dans le cadre d’une visite d’État chargée d’une grande symbolique dans un contexte marqué par un rapprochement dangereux d’Israël avec le Maroc que l’OLP vient de dénoncer haut et fort.
    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Alger ne s’en cache pas, cette «visite vient confirmer les positions historiques du pays en faveur de la cause palestinienne», déclarait, il y a une semaine de cela, Ramtane Lamamra lors d’une interview accordée au quotidien Al Qods Al Arabi.
    Son discours s’inscrit en droite ligne avec l’allocution prononcée le 29 novembre dernier par Abdelmadjid Tebboune qui avait réitéré le «soutien de l’Algérie au combat du peuple palestinien, jusqu’au recouvrement de ses droits bafoués» lors de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

    «La question palestinienne reste pour l’Algérie et son peuple une cause sacrée et centrale», avait-il ajouté. Depuis l’annonce de la visite de Mahmoud Abbas (à l’invitation du chef d’État algérien), des déclarations fraternelles ont été échangées au niveau des deux pays pour démontrer l’importance que revêt ce déplacement, à ce moment précis de l’histoire. Il s’agit «de se concerter avec le Président Tebboune, le tenir informé des derniers développements de la cause palestinienne et coordonner les positions en prévision du Sommet arabe en Algérie en mars prochain et qui fera de la cause palestinienne le sujet central de cette réunion. L’Algérie veut aussi connaître les attentes de la Palestine lors de ces préparatifs», annonçait, il y a quelques jours, de son côté, Ryad Malki, chef de la diplomatie palestinienne. Avant lui, la visite de Mahmoud Abbas avait été confirmée par le nouvel ambassadeur de la Palestine en Algérie, lors de la remise de sa lettre de créance à Abdelmadjid Tebboune.

    Pas besoin de lectures affinées pour cerner toute la symbolique de cet événement. Alger envoie ainsi un message clair à Rabat qui signait, le 24 novembre dernier, des accords militaires importants avec le chef de l’armée israélienne.
    La visite de Benny Gantz au Maroc a signé un tournant dangereux pour la région, qui risque de se voir dotée d’une base israélienne aux frontières algériennes mais aussi espagnoles. Ce tournant a aussi éloigné de manière évidente toute possibilité de réconciliation entre l’Algérie et le Maroc, résolument engagé dans une politique d’hostilité qu’a dénoncée avec force l’OLP ce vendredi.

    Dans un communiqué virulent, l’Organisation pour la libération de la Palestine fustige le royaume marocain et condamne les accords de défense signés avec Tel-Aviv. «Nous espérions que le Maroc qui préside la commission d’El Qods ne franchisse pas ce pas dangereux», dénonce l’OLP, en rappelant la politique de terreur, les exactions et le refus d’Israël de s’insérer dans un processus de paix. «Ces accords de paix entre Israël et le Maroc sortent nettement du cadre des recommandations des sommets arabes, du consensus arabe et portent gravement atteinte à la sécurité et aux intérêts du monde arabe. E

    n franchissant ce pas, le Maroc rompt avec tous les engagements pris dans le cadre de l’initiative de paix arabe qui stipule que la normalisation avec Israël ne peut intervenir qu’après le retrait de l’occupant des terres palestiniennes et arabes». L’OLP qualifie enfin les accords entre Israël et Rabat de «fait inacceptable et de récompense à l’occupant». Il s’agit de la première réaction du genre à être enregistrée dans le monde arabe, depuis la normalisation de Rabat avec Tel-Aviv. Jusqu’ici, seules deux organisations palestiniennes (le Hamas et le FPLP) avaient dénoncé les accords militaires signés avec Israël à Rabat. La réaction de l’OLP donne, elle, inévitablement un tout autre poids à la question.

    Le 25 novembre dernier, le président du Sénat algérien lançait une interrogation lourde de sens au lendemain de la signature des accords militaires entre le Maroc et Israël : «Où sont les frères arabes, où est la Palestine ?» Mahmoud Abbas répond sur le terrain…

    Abla Chérif

    Le Soir d’Algérie, 06/12/2021

    Algérie #Maroc #Israël #Palestine #Mahmoud_Abbas #Normalisation #Benny_Gantz #Sahara_Occidental

  • Postes frontaliers algéro-mauritaniens: Réalisation dans un an

    Postes frontaliers algéro-mauritaniens: Réalisation dans un an – Algérie, Mauritanie, frontière, commerce,

    Les délais de réalisation des projets des deux postes frontaliers terrestres algéro-mauritaniens «Chahid Mustapha Benboulaid» (Tindouf) seront réduits de 24 à 12 mois pour être opérationnels dans les plus brefs délais, a-t-on appris hier auprès des services de la wilaya de Tindouf.

    La décision d’écourter les délais de réalisation de ces deux structures a été annoncée lors de la récente visite de terrain de responsables de la Société nationale des travaux publics (SNTP), en compagnie des autorités locales, qui ont décidé de nouvelles mesures pour accélérer la cadence des chantiers, en procédant à un roulement de trois équipes pour assurer un travail continu en H24, a indiqué le wali de Tindouf, Youcef Mahiout.

    «Il a été convenu, lors de cette visite, de renforcer l’entreprise réalisatrice en moyens et matériaux de construction, au regard de l’intérêt qu’accordent les pouvoirs à ce projet susceptible de booster les relations économiques et fraternelles algéro-mauritaniennes», a-t-il ajouté.

    M. Mahiout a souligné, dans ce cadre, que «le même défi relevé par la SNTP lors de la réalisation, en un temps record de 45 jours, de deux postes frontaliers en préfabriqué le sera encore une fois pour parachever les deux projets dans les délais impartis et de qualité tels que fixé par le cahier des charges».

    Il a aussi mis l’accent sur le recrutement de la main-d’œuvre locale pour contribuer à la résorption du chômage et la consolidation du développement local dans cette région frontalière.

    Le projet devra jouer un grand rôle dans le développement des échanges commerciaux et économiques, la dynamisation des conventions bilatérales, notamment en prévision de l’exploitation de la mine de Ghar-Djebilet, et ainsi que le renforcement des relations aussi bien avec la Mauritanie que les pays d’Afrique de l’Ouest, a estimé le chef de l’exécutif de wilaya.

    APS

    #Algérie #Mauritanie #Postes_frontaliers #Commerce