Tags : Maroc, Amérique Latine, Caraïbes, Sahara Occidental, reconnaissances de la RASD,
Catégorie : Maroc-Amérique Latine
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Compte-rendu de la visite du Ministre Délégué au Paraguay
Tags : Maroc, Paraguay, relations bilatérales, Amérique Latine,
J’ai l’honneur de vous faire part, ci-après, des résultats de la visite de travail réalisée au Paraguay par M. Youssef Amrani, Ministre Délégué aux Affaires et à la Coopération, le 11 juin 2013, et des principaux points abordés à cette occasion avec le Président paraguayen élu, M. Horacio Cartes, de même qu’avec Mme Leila Rachid, membre de l’équipe de transition gouvernementale :
Cette visite, qui s’est déroulée dans un contexte post-électoral et de préparation de la transition gouvernementale, suite à la victoire de M. Horacio Cartes, candidat du parti de droite « Colorado », aux élections présidentielles du 21 avril dernier, visait à initier des contacts avec les autorités entrantes et les membres de l’équipe de transition en question, avant la date de la cérémonie d’investiture du Président élu, fixée au 15 août 2013, ce, afin de les sensibiliser sur l’inopportunité de la décision qui avait été prise par le Paraguay de rétablir ses relations diplomatiques avec la pseudo « RASD », en août 2011, et de les amener à envisager un changement dans la position de ce pays concernant notre Cause Nationale.
Aussi, une rencontre est intervenue avec le Président paraguayen élu, le 11 juin 2013, à 10H00, au siège de sa résidence privée, laquelle s’est déroulée dans une ambiance très cordiale. Cette rencontre a été précédée par des entretiens avec Mme Leila Rachid, membre de l’équipe de transition gouvernementale et proche collaboratrice de M. Horacio Cartes.
1/ Rencontre avec le Président paraguayen élu :
Monsieur le Ministre Délégué a tout d’abord transmis à M. Horacio Cartes, les Félicitations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, suite à son élection en tant que nouveau Président de la République du Paraguay.
Il a, par la suite, exposé au Président élu l’état actuel des relations entre le Maroc et le Paraguay et les obstacles qui se sont dressés depuis la reconnaissance de la pseudo « RASD » par ce pays avec la paralysie de la dynamique bilatérale positive initialement engagée et souhaitée par le Maroc.Le Président élu a ainsi été largement sensibilisé sur l’importance que revêt une révision de la position du Paraguay sur la question du Sahara afin de pouvoir reprendre une telle dynamique. Ayant prêté une attention particulière aux explications de Monsieur le Ministre Délégué, le Président élu a laissé percevoir sa prédisposition pour aller de l’avant, en précisant que « chaque problème a une solution », allusion faite à la question du Sahara et à l’éventualité d’un changement de la position du Paraguay en l’objet.
Il a ainsi ajouté qu’il envisage de se pencher sur ce dossier en concertation avec Mme Leila Rachid et qu’une solution sera trouvée à ce sujet, livrant de cette manière des assurances quant à un prochain changement de position du Paraguay sur la question du Sahara. Il a, par ailleurs, souhaité l’ouverture d’une Ambassade du Royaume du Maroc au Paraguay.
Cette rencontre a permis de relever que le Président élu est un homme à l’écoute, un Président manager ayant pour souci majeur le développement des relations de son pays avec tous ses partenaires, notamment sur le plan économique et commercial.D’ailleurs, Monsieur le Ministre Délégué a souligné qu’une révision de la position du Paraguay sur la question du Sahara sera accompagnée par une relance de la dynamique initialement engagée avec le Paraguay sur les plans économiques et commerciaux avec, entre autres, la reprise de l’importation de viandes par le Maroc au profit de l’Administration de la Défense Nationale, l’établissement d’une coopération fructueuse en matière de phosphates de même que l’octroi de bourses d’études par le Maroc.
2/ Entretiens avec Mme Leila Rachid :
En réitérant toute l’estime, l’admiration et la profonde amitié qu’elle voue au Maroc, Mme Leila Rachid a tenu à exprimer tout son soutien en faveur de notre pays, en soulignant qu’elle ne ménagera aucun effort afin que les relations entre le Maroc et le Paraguay puissent reprendre la dynamique positive qu’elles avaient enregistrées dans le passé, avant la reconnaissance par le Paraguay de la pseudo « RASD » en août 2011. Elle s’est ainsi engagée à intervenir personnellement auprès du Président paraguayen élu afin qu’il donne ses instructions pour que la position du Paraguay sur la question du Sahara soit revue, de manière à ce qu’elle puisse être conforme à la légalité internationale.Elle a précisé à cet égard que dès l’investiture du Président élu, elle ne sera pas nommé au poste de Ministre des Relations Extérieures, pour lequel elle était initialement pressentie, mais qu’elle assumera la fonction de Conseillère politique et diplomatique du Président, devenant ainsi sa collaboratrice directe, et que c’est en cette qualité qu’elle mènera les démarches en faveur d’une reprise de la dynamique en question.
Aussi, et ayant insisté auprès d’elle sur le souhait du Maroc que les séparatistes ne puissent pas être invités à la cérémonie d’investiture du Président élu, Mme Leila Rachid a indiqué qu’elle allait tenter dès à présent, auprès de l’actuel Ministre des Relations Extérieures, de susciter un changement dans la position du Paraguay sur la question du Sahara, pour éviter une telle participation et d’obtenir, dans la mesure du possible, un retrait de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par le Paraguay avant la cérémonie d’investiture.
Manifestant ainsi un signal positif à l’endroit de notre pays et marquant une véritable prédisposition pour une reprise de la dynamique initialement engagée entre le Maroc et le Paraguay, Mme Leila Rachid a indiqué que, dans une première étape, elle tenterait de susciter ce retrait le plus rapidement, si possible avant la cérémonie d’investiture, en intervenant directement auprès de l’actuel Ministre paraguayen des Relations Extérieures.
Elle a précisé que, dans une seconde étape, si ce retrait ne se concrétisait pas avant la cérémonie en question, il devrait en revanche, intervenir dès l’installation des nouvelles autorités paraguayennes, à compter du 15 août prochain.
Aussi, Mme Leila Rachid a demandé à ce qu’un projet de communiqué relatif à un tel retrait puisse lui être transmis par la partie marocaine.3/ Rencontre avec le sénateur paraguayen, M. Luis Alberto Castiglioni :
Par ailleurs, Monsieur le Ministre Délégué a eu un déjeuner de travail avec le sénateur paraguayen, M. Luis Alberto Castiglioni, du parti de droite « Colorado », qui devrait assumer très probablement la prochaine Présidence du Sénat.
Lors des entretiens tenus à cette occasion, M. Castiglioni a fait part de son intention d’intégrer la Commission des Relations Extérieures dudit Sénat, pour le compte de son parti, en s’engageant à soutenir notre pays sur la question du Sahara.4/ Principales actions définies :
En définitive, l’on retiendra des entretiens de Monsieur le Ministre Délégué la prédisposition des nouvelles autorités paraguayennes pour :
éviter qu’une invitation soit adressée aux séparatistes pour prendre part à la prochaine cérémonie d’investiture du Président élu, prévue le 15 août 2013 ;
susciter un retrait rapide de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par le Paraguay, de préférence avec l’actuel Ministre paraguayen des Relations Extérieures ;
transmettre à la partie paraguayenne un projet de communiqué de retrait de cette reconnaissance ;
l’ouverture d’une Ambassade du Royaume du Maroc au Paraguay et la relance du partenariat tant politique, qu’économique, commercial et culturel, entre autres.5/ Remarques conclusives :
Il va sans dire que la visite de Monsieur le Ministre Délégué au Paraguay aura permis de relever que :
les nouvelles autorités paraguayennes ont été très réceptives de la démarche marocaine, le Président élu, ainsi que Mme Leila Rachid, ayant particulièrement valorisé le déplacement exclusif de Monsieur le Ministre Délégué à Assomption pour relancer les relations bilatérales entre le Maroc et le Paraguay ;
le Président élu, qui est un homme pragmatique et concret, souhaite relancer rapidement la coopération entre nos deux pays, en restant conscient que toute évolution dans ce sens reste tributaire d’un changement de position du Paraguay sur la question du Sahara ;la forte proximité entre le Président élu et Mme Leila Rachid, qui est aujourd’hui, sa plus proche collaboratrice et sa dame de confiance, ne manquera pas de susciter une influence positive concernant ce dossier ;
un projet de communiqué de retrait de la reconnaissance de la pseudo « RASD » par le Paraguay sera transmis incessamment à Mme Leila Rachid afin de concrétiser un tel retrait.#Maroc #Paraguay
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Note de cadrage politique Maroc-Brésil
Tags : Maroc, Brésil, relations bilatérales, Amérique Latine,
– Prochaines élections présidentielles et législatives au Brésil, prévues le 05 octobre 2014.
– Scénario électoral : Le décès du candidat Eduardo Campos, le 13 août 2014, change la donne pour la présidentielle d’octobre 2014 au Brésil. Un sondage réalisé en août 2014, place Marina Silva, écologiste et candidate du Parti Socialiste Brésilien (PSB) à la Présidence, avec 21% des intentions de vote. A la mi-septembre, les enquêtes confirment toujours la grande popularité de Marina Silva, mais elles révèlent aussi un certain rééquilibrage, en plaçant ainsi les deux principales candidates quasiment à égalité technique avec près de 35% des intentions de vote. La Présidente Dilma Rousseff récupère les soutiens dont elle bénéficiait début juillet.M. Michel Temer, actuel Vice-président de la République, du Parti Mouvement Démocratique brésilien (principal allié du Parti des Travailleurs de la Présidente), a été désigné candidat officiel à la Vice-présidence de la République, au côté de Dilma Rousseff, lors des élections générales d’octobre 2014.
Sur le plan interne, le Brésil a vécu durant les derniers mois des manifestations pour réclamer des mesures contre la corruption et de meilleurs services publics et pour protester contre les fonds injectés dans la construction de stades pour le Mondial 2014 et les jeux olympiques 2016. Pour faire face à ces mouvements de protestations, Mme Rousseff avait promis de combattre la corruption et avait proposé un grand pacte pour améliorer les services publics. Selon plusieurs observateurs ces mouvements de revendications sociales seraient principalement menés par la jeunesse brésilienne loin de toute affiliation politique.En matière de politique extérieure, le Brésil aspire à un siège permanent au Conseil de Sécurité dans le cadre de la reforme envisagée par l’ONU. Le Brésil veut s’ériger en puissance mondiale, porte-parole d’une réforme de l’ordre international. Pour atteindre cet objectif, il cherche à conclure des partenariats stratégiques avec les grands pays émergents et accorde la priorité à la promotion de la coopération Sud/Sud, dont notamment au sein de l’ONU, de l’OMC et des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Le Brésil développe également une ambitieuse politique africaine ainsi qu’une politique plus active envers le Moyen-Orient, où il souhaite jouer un rôle dans la résolution du conflit israélo-palestinien. En revanche, Mme Dilma Rousseff a pris ses distances avec l’Iran en critiquant notamment les violations des Droits de l’Homme dans ce pays. S’agissant de la Syrie, le Brésil a fait savoir qu’il n’appuierait pas une action décidée sans l’accord de l’ONU.
Au chapitre des relations bilatérales, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, accompagné d’une délégation de haut niveau, a effectué, le 26 novembre 2004, une visite d’Etat historique au Brésil. A cette occasion, le Souverain a eu un entretien, en tête à tête, avec l’ex-Président Lula Da Silva, qui L’a décoré de la médaille du « Cruzeiro do Sul », la plus haute distinction décernée au Brésil aux Chefs d’Etat et illustres personnalités étrangères.
La Présidente du Brésil, Mme Dilma Rousseff a effectué une escale technique à Marrakech, dans l’après-midi du 15 décembre 2012. Les autorités brésiliennes avaient exprimé leurs remerciements et profonde gratitude pour l’attention et l’accueil qui leur ont été réservés.
Le Brésil constitue un interlocuteur privilégié et le premier partenaire du Maroc sur le continent latino-américain. En ce sens, le Maroc développe un partenariat stratégique avec ce pays reposant sur un dialogue politique approfondi et une coopération économique en constante évolution, notamment avec la présence de l’OCP au Brésil. Les liens étroits d’amitié entre le Maroc et le Brésil reposent traditionnellement sur des valeurs que les deux pays partagent : promotion des principes démocratiques et des droits de l’Homme, renforcement du droit international et du multilatéralisme, promotion du développement et respect de la justice sociale, défense de la paix et de la sécurité, attachement à la non prolifération des armes de destruction massive et au désarmement, protection de l’environnement et de la diversité culturelle.
Dans le cadre du renforcement des actions de coopération bilatérale, particulièrement en matière de défense, Monsieur Celso Amorim, Ministre brésilien de la Défense, a exprimé, lors de sa visite à Rabat, le 09 février 2012, le souhait du Brésil de développer des initiatives concrètes en la matière et a soumis au Maroc un projet « d’Accord de coopération dans le domaine de la défense » entre les gouvernements des deux pays. Ce projet est actuellement à l’étude par la partie marocaine.
S’agissant de la promotion des flux des investissements entre le Maroc et le Brésil, une délégation brésilienne composée de responsables des Ministère des Relations Extérieures, Ministère du Développement de l’Investissement et du Commerce Extérieur, Ministère des finances, et de la Banque Centrale, a effectué une visite au Maroc du 27 au 30 mai 2014, afin de proposer un « Accord sur la Coopération et la Facilitation des Investissements » entre nos deux pays. Ce projet est actuellement à l’étude par la partie marocaine.
La première session de la Commission Mixte Maroc/Brésil, s’était tenue à Rabat, en juin 2008. Le Maroc avait proposé de pouvoir réunir la seconde session de cette Commission au Brésil, avant fin 2014, le Maroc reste toujours dans l’attente de propositions de dates de la partie brésilienne.
Concernant les problèmes administratifs rencontrés par notre compagnie aérienne RAM (depuis la reprise de la ligne aérienne directe Casablanca/Sao Paolo), quant à l’achèvement de sa constitution juridique, et après 6 mois de démarches intenses auprès du Ministère des Relation Extérieures et de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), la RAM a pu obtenir, fin juillet 2014, les titres lui donnant plein droit d’opérer sur le marché brésilien.
En outre, le Maroc et le Brésil maintiennent une coordination étroite dans le cadre des processus bi-régionaux Amérique du Sud/Pays Arabes (ASPA) et Amérique du Sud/Afrique (ASA), au sein desquels ils se trouvent activement engagés.
Concernant notre Cause Nationale, et en dépit des pressions exercées par l’Algérie, le Brésil n’a jamais reconnu la pseudo « RASD » et adopte une position de neutralité en considérant que « ce différend doit être réglé d’une manière pacifique par les parties concernées, sous l’égide de l’ONU ». L’activisme des séparatistes reste cependant très virulent en direction de ce pays.Il convient de signaler, en effet, qu’une audience publique s’est tenue, le 29 avril 2014, au sein de la Chambre des Députés brésilienne, sur la question du Sahara, à l’initiative du député de gauche Alfredo Sirkis, du Parti socialiste brésilien. Ont pris part à ce débat le Président de la Commission des droits de l’Homme, de même que le dénommé Mohamed Ould Salek, soi-disant ministre des affaires étrangères de la pseudo « rasd », et le soit disant représentant de la pseudo « rasd » au Brésil, en la présence de notre Ambassadeur à Brasilia.
En outre, une délégation de la soi-disant « union nationale des femmes sahraouies » (UNMS), qui a participé au XVème Congrès de la Fédération Démocratique Internationale des Femmes (FEDIM), à Brasilia, en avril 2012, a été reçue par la Commission des Relations Etrangères et de la Défense Nationale de la Chambre brésilienne des Députés, laquelle a émis un communiqué appelant à la « création d’un groupe parlementaire d’amitié avec le Sahara Occidental pour aider le processus d’indépendance ».
De son côté, le dénommé Hamdi Bueha, ancien soi-disant « ambassadeur en mission » de la pseudo « rasd » au Brésil, a réussi, au début de l’année 2012, avec l’appui du député de gauche Marcio Marinho, du Parti Républicain brésilien, à obtenir les signatures de 137 députés (sur un total de 513) en faveur d’une pétition appelant à la reconnaissance de la pseudo « rasd » par le Brésil et à l’ouverture d’une représentation de cette entité à Brasilia. Ladite pétition a été acheminée, en novembre 2011, à la Ministre-Chef de la « Casa Civile » (Premier Ministre brésilien) ainsi qu’au Ministre brésilien des Relations Extérieures. Le Ministère brésilien des Relations Extérieures a adressé une réponse au Congrès pour réitérer auxdits députés la position officielle du Brésil sur la question du Sahara.
En septembre 2012, le Brésil a octroyé une aide financière d’une valeur de 120.000 US$ pour soutenir les activités du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) dans les camps de Tindouf. Le Brésil a affirmé que ce don était « une aide humanitaire destinée à renforcer le programme de repas scolaires et de services aux enfants scolarisés ». Auparavant, en juillet 2010, un don similaire, de 300.000 US$ avait déjà été accordé par Brasilia au Programme Alimentaire Mondial (PAM) au profit des séquestrés à Tindouf. L’Ambassade du Brésil à Rabat avait alors informé ce Ministère, par Note Verbale, du « caractère strictement humanitaire de ce don qui outrepasse toute implication politique dans le différend du Sahara », en soulignant que « la position du Gouvernement brésilien vis-à-vis de la question du Sahara demeure inaltérée ».
S’agissant du partenariat économique et technique, un Comité Mixte maroco-brésilien pour la Promotion du Commerce et de l’Investissement a été institué entre les deux pays, le 30 janvier 2009. Ce Comité doit se réunir au moins une fois par an, alternativement, au Maroc et au Brésil (la 1ère réunion de ce comité a eu lieu du 29 au 31 mars 2010 à Brasilia). Le Brésil, devenu le 3e client du Maroc en 2013, souhaite développer la coopération avec le Maroc en matière d’énergies renouvelables et alternatives, d’exploitation des schistes bitumineux, via la compagnie brésilienne PETROBRAS, de même que la coopération agricole (avec notamment l’ouverture d’une représentation d’Embrapa – Entreprise Brésilienne de Recherche Agro-alimentaire -) au Maroc dans le but d’intensifier l’échange d’expertise ainsi que l’identification de produits agricoles pouvant être commercialisés entre le Royaume et le Brésil. En outre, la réouverture en décembre 2013 de la ligne aérienne directe Casablanca/Sao Paulo, permettra de faciliter le flux des échanges commerciaux entre les deux pays.
Concernant la coopération parlementaire, Il convient de signaler qu’un groupe d’amitié parlementaire Maroc-Brésil, a été constitué à la Chambre des Représentants pour la législature 2011-2016. En outre, du coté brésilien, le sénateur M. Cristovam Buarque, s’est engagé à réactiver le groupe d’amitié parlementaire maroco-brésilien au niveau des deux Chambres du Congrès brésilien, en vue de renforcer la coopération parlementaire ainsi que les échanges de visites entre délégations des Institutions législatives de nos deux pays.
#Maroc #Brésil
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Profil économique du Brésil
Tags : Maroc, Brésil, relations bilatérales, Amérique Latine,
Cinquième pays du monde par sa population, 7ème économie mondiale, le Brésil fait partie des pays à revenus intermédiaires inférieurs. Même si le pays a considérablement réduit sa vulnérabilité externe et fait preuve d’une grande résistance face aux effets de la crise internationale, il demeure fragilisé par le poids de la dette externe. La croissance brésilienne s’est située à 2,3% en 2013 qui a été l’année la plus mauvaise depuis plus de 10 ans pour l’économie du pays, en plus d’un regain d’inflation, et une détérioration sensible de la balance des paiements.
Le Brésil est membre du BRICS, de l’Organisation des Etats Américains, de l’Union des Nations du Sud-américaines (UNASUR) et du Mercosur.
1/Indicateurs économiques
Monnaie : le Réal (1 EUR ≈ 3,2552 BRL)
PIB (2013) : 2305 Mds de USD
PIB par habitant (2013) : 12100
Taux de croissance (2013) : 2,3%
Taux de chômage (2013): 6%
Salaire moyen : 1629 réals (+/-700 euros)
Taux d’inflation (2013) : 6,2%
Dette Publique (2013) : 59,2 % du PIB
Réserves internationales (2013) : 378 milliards USD
Balance commerciale (2013) : -77 milliards USD
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
– agriculture : 6% (22% en incluant l’ensemble de la filière industrie agro-alimentaire).
– industrie : 27 %
– services : 67%
Principaux clients : Chine : 17% ; Etats-Unis : 11,1% ; Argentine : 7,4% ; Pays-Bas : 6,2% ; Japon : 3,3%.
Principaux fournisseurs : Chine : 15,4 % ; Etats-Unis : 14,6 %; Argentine : 7,4 %; Allemagne : 6,4 %; Corée du Sud : 4,1 %.
Quelques grands groupes étrangers présents au Brésil :
Secteur automobile : Daimler AG (Allemagne), FIAT et Général Motors ; Aéronautique et Défense : Bombardier (Canada) et Eurocopter ; Alimentation : Parmalat (Italie) ; Assurances : Assurances Générales de France (AGF) ; Banque : Bank of America ; Banco Frances S.A. ; Electroménager: Electrolux, Moulinex, SEB, Whirlpool Corp ; Mines : Crown Resources Corp. (Etats Unis) et Anglogold Ashanti (Afrique du Sud).2/Conjoncture économique :
Le Brésil qui est aujourd’hui le 3ème exportateur mondial de produits agricoles, peut miser sur des perspectives d’importantes ressources qu’il retirera des gisements de pétrole et de gaz offshore récemment découverts et dont l’exploitation est à ses prémisses. Avec 2,7 millions barils/jour et des réserves prouvées de 12,8 milliards de barils (soit 1% des réserves mondiales), le Brésil est actuellement le 9e producteur mondial de pétrole.
La Présidente Dilma Roussef, déterminée à faire avancer les intérêts brésiliens, accorde une importance particulière aux secteurs stratégiques comme le pétrole avec Petrobras (une des dix plus grosses sociétés mondiales par la capitalisation boursière), Vale dans le secteur minier (deuxième compagnie mondiale), Odebrecht en génie civil, ou Embraer dans l’aéronautique.3/Principaux secteurs d’activité :
L’Agriculture et l’agroalimentaire représentent 42% des exportations brésiliennes. Aussi, le Brésil est le 1er producteur mondial de canne à sucre (composante essentielle du biocarburant et du biodiesel) et 2e producteur mondial d’éthanol.
Avec un peu plus de 2 millions de barils/jour, le Brésil a un niveau de production d’Hydrocarbures de pétrole et de gaz équivalent à celui du Koweit.Dans le domaine technologique, le Brésil est le 1er pays d’Amérique Latine pour la téléphonie fixe et le 3ème du monde pour la téléphonie mobile.
4/Coopération économique entre le Maroc et le Brésil :
Le Brésil est devenu, en 2013, le 3ème client du Maroc – après la France et l’Espagne – grâce au renforcement des exportations marocaines vers ce pays (5,9%), notamment après l’entrée de l’OCP dans le capital d’un important distributeur d’engrais brésilien (Yara International). Le Brésil a constitué le 12ème fournisseur du Maroc, avec une part de 2,2% des importations totales.Evolution de la balance commerciale entre le Maroc et le Brésil
Le Brésil est devenu, en 2013, le 3ème client du Maroc – après la France et l’Espagne – grâce au renforcement des exportations marocaines vers ce pays (5,9%), notamment après l’entrée de l’OCP dans le capital d’un important distributeur d’engrais brésilien (Yara International). Le Brésil a constitué le 12ème fournisseur du Maroc, avec une part de 2,2% des importations totales.
Principaux produits exportés vers le Brésil: Engrais, combustibles minéraux, huiles minérales, sel, soufre, terres et pierres, plâtre, chaux et ciments, produits chimiques inorganiques, poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés, et vêtements.
Principaux produits importés du Brésil: Sucres et sucreries, céréales, graisses, huiles animales et végétales, succédanés de tabacs fabriqués, coton, café, thé, mate et épice.
L’Office Chérifien des Phospates (OCP) s’est implanté au Brésil en novembre 2011 avec la création de la société «OCP do Brasil Ltda», dont le siège se trouve à Sao Paulo. Le coût du projet est estimé à plus de 2 millions de dhs. En décembre 2011, l’OCP a entrepris un partenariat de joint-venture à part égale avec Yara International, groupe mondial d’origine norvégienne et majeur de la distribution d’engrais au Brésil. Toujours au mois de décembre 2011, une importante usine maroco-brésilienne spécialisée dans la production de 610.000 tonnes d’engrais par an, dont une partie est destinée au marché latino-américain, a été inaugurée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, dans le port phosphatier de Jorf Lasfar. Cette usine est dirigée par l’Office chérifien des phosphates (OCP, public) et l’entreprise brésilienne Bunge. L’OCP a obtenu, en mars 2013, l’autorisation d’implanter une filiale de commercialisation directe au Brésil, « South Atlantic Fertilizers Trading Company BV », dotée d’un capital de 41 millions de reals brésiliens (176,8 millions DH) et détenue à 100% par le groupe phosphatier.La Chambre de Commerce, Industrie, d’Agriculture et de tourisme Brésil-Maroc, créée à Rio de Janeiro en décembre 2013, permettra un meilleur cadrage des relations entre les opérateurs de nos deux pays.
La reprise de la desserte aérienne directe entre Casablanca et Sao Paulo a été effectuée par la Royal Air Maroc, le 9 décembre 2013, afin de conférer une meilleure dynamique aux relations économiques entre nos deux régions.Le commerce entre le Brésil et les Pays arabes est estimé à quelques 21 milliards de dollars US, ayant subit une augmentation de 380% depuis 2001. En ce qui a trait aux échanges, la balance commerciale est en faveur du Brésil, avec 14,7 milliards de dollars d’exportations vers les pays arabes, qui sont principalement composés de viandes, de minéraux et de sucre. Les importations elles, sont dominées par les produits pétroliers, les carburants et les fertilisants.
Aussi, le Maroc dominait les exportations arabes des fertilisants vers le Brésil, pour les trois premiers trimestres 2013, il a vendu sur ce marché 933 millions de dollars en engrais agricoles. Les exportations en engrais vers le Brésil ont crû durant cette période de plus de 19,05%.
2/ Remarques:Le Brésil souhaite développer la coopération avec le Maroc en matière d’énergies renouvelables et alternatives, d’exploitation des schistes bitumineux, via la compagnie brésilienne PETROBRAS, de même que la coopération agricole (avec notamment l’ouverture d’une représentation d’Embrapa – Entreprise Brésilienne de Recherche Agro-alimentaire -) au Maroc dans le but d’intensifier l’échange d’expertise ainsi que l’identification de produits agricoles pouvant être commercialisés entre le Royaume et le Brésil.
#Maroc #Brésil
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Relations du Maroc avec l’Equateur
Tags : Maroc, Equateur, relations bilatérales, Amérique Latine,
ETAT DES RELATIONS BILATERALES ENTRE LE MAROC ET L’EQUATEUR
Au chapitre des relations bilatérales, l’Equateur a reconnu la «rasd» le 14 novembre 1983 et a régulièrement voté en faveur des résolutions algériennes à la quatrième Commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies.Les relations entre le Maroc et l’Equateur se trouvent actuellement au point mort, ce, en raison de la position hostile que ce pays affiche ouvertement à l’égard de notre Cause Nationale, sachant que le Président équatorien a toujours apporté son soutien aux séparatistes, qui s’est traduit par le renforcement des liens avec la pseudo « rasd », notamment avec la signature, en juillet 2012, d’un Mémorandum d’entente sur des consultations politiques entre le Ministère des Relations Extérieures équatorien et cette entité fantoche.
La position équatorienne d’hostilité à l’égard du Maroc a d’ailleurs été exprimée, à nouveau, au terme d’un communiqué conjoint avec l’Algérie, publié à l’issue d’une visite effectuée le 09 avril 2014, à Alger, par le Vice-ministre équatorien des Relations Extérieures et de l’Intégration Politique, M. Leonardo Arizaga, appelant à « l’autodétermination du peuple du Sahara occidental» et à « l’élargissement du mandat de la MINURSO par la mise en place d’un mécanisme de protection des droits de l’Homme », en plus de la décision des autorités équatoriennes d’ouvrir prochainement une Ambassade à Alger.
Selon une dépêche de la soi-disant « Sps », publiée le 07 août 2014, les séparatistes s’apprêteraient à ouvrir une soi-disant « ambassade » à Quito, décision qui serait intervenue à l’issue d’une rencontre entre le Ministre équatorien des Relations Extérieures et de Mobilité Humaine, M. Ricardo Patiño et le soi-disant « ministre délégué » de la pseudo « rasd » pour l’Amérique latine, le dénommé Haj Ahmed, le 06 août 2014. La même dépêche signale que l’Equateur soutient « la lutte pour l’auto-détermination et le respect des Droits de l’Homme du peuple sahraoui ».
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Eléments de langage Maroc-Chili
Tags : Maroc, Chili, relations bilatérales, Amérique Latine,
1/ PARTENARIAT POLITIQUE :
– Souligner l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui unissent le Maroc et le Chili, en réitérant l’intérêt particulier que le Royaume accorde au renforcement du partenariat politique, économique, commercial et culturel avec ce pays ami, qui constitue un partenaire privilégié dans la région latino-américaine ;
– Rappeler, dans ce contexte, que cet intérêt a trouvé son couronnement dans la visite que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’Assiste, a réalisé au Chili, début décembre 2004, dans le cadre de la Tournée Royale dans plusieurs pays latino-américains (outre le Chili, le Brésil, l’Argentine, le Pérou et le Mexique), la première du genre, effectuée dans la région, par un Chef d’Etat du monde arabe et africain, qui a permis d’insuffler une véritable dynamique au partenariat bilatéral ;– Mettre en exergue la ferme volonté du Maroc de livrer au partenariat bilatéral un cap plus ambitieux, à la hauteur des aspirations de nos deux pays, notamment dans le cadre de la coopération Sud/Sud et des processus d’intégration interrégionaux, telle l’Alliance du Pacifique, sous regroupement régional à caractère économique qui réunit, outre le Chili, la Colombie, le Pérou et le Mexique, et auquel le Maroc a adhéré en qualité de membre observateur, en février 2014, tout en exprimant les remerciements au Chili pour son appui à une telle adhésion ;
– Se féliciter de la position d’appui du Chili concernant notre Cause Nationale, tout en sensibilisant la partie chilienne sur les manœuvres continues des séparatistes visant à confondre l’opinion publique sur la véritable dimension de la question du Sahara, notamment auprès du Congrès chilien, pour l’adoption de résolutions appelant le Gouvernement chilien à reconnaître la pseudo « rasd » ;– Rappeler l’importance de la visite que la Présidente chilienne, Mme Michelle Bachelet, avait effectuée au Maroc du 07 au 11 mars 2012, alors qu’elle assumait le poste de Directrice Exécutive de l’Entité des Nations Unies pour l’Egalité des Sexes et l’Autonomisation des Femmes (ONU – Femmes), en réitérant tout l’intérêt que le Royaume accorde à l’ensemble des thématiques liées à la promotion des Droits de la Femme et à l’égalité des genres dans le cadre du processus de consolidation de l’Etat de droit et des réformes démocratiques menées ces dernières décennies ;
– Souligner, à cet égard, l’engagement du Maroc pour le partage d’expériences et l’établissement de projets de coopération en matière de consolidation des processus démocratiques, de promotion des Droits de l’Homme et de développement humain et social ;
2/ PARTENARIAT ECONOMIQUE ET COMMERCIAL :
– Exprimer la ferme volonté du Maroc d’œuvrer conjointement avec le Chili afin que l’excellence du partenariat politique puisse se refléter au niveau de la coopération économique et commerciale, qui reste en deçà des réelles opportunités s’offrant de part et d’autre dans plusieurs secteurs porteurs ;– Réitérer, dans ce cadre, que le Maroc souhaite instaurer avec le Chili un véritable partenariat gagnant/gagnant à même de permettre un meilleur positionnement des produits, biens et services de nos deux pays sur les marchés des régions respectives ;
– Rappeler, à cet égard, que le Maroc peut représenter pour les opérateurs économiques chiliens une tête de pont vers l’Afrique, le monde arabe et l’Europe, ce, au regard de sa position géographique privilégiée, des performances économiques qu’il a enregistré ces dernières années et des liens politiques et commerciaux qu’il entretient avec ces ensembles régionaux ;
– Se féliciter, en outre, du projet d’ouverture prochaine d’un bureau commercial de l’Alliance du Pacifique à Casablanca, tout en remerciant le Chili, qui a été l’initiateur de ce projet, pour avoir porté son choix sur le Maroc, sachant qu’un tel bureau contribuera au développement de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et les pays membres de cette Alliance de même qu’à la mise en relation effective entre opérateurs économiques et Hommes d’affaires respectifs ;
– Souligner, dans ce contexte, la nécessité de renforcer le cadre juridique de la coopération économique et commerciale entre le Maroc et le Chili par la relance, la réactivation et la signature de nouveaux instruments à même d’encourager les investissements et le commerce bilatéral, l’intérêt étant de bénéficier au mieux de la complémentarité de nos économies et de saisir les nombreuses opportunités qui s’offrent dans plusieurs secteurs d’intérêt commun, tels le tourisme, les énergies renouvelables (solaires et éoliennes), la pêche maritime ou encore dans le domaine portuaire;
– Rappeler, ainsi, la ferme volonté politique du Maroc d’avancer dans la conclusion d’un accord commercial préférentiel avec le Chili devant ouvrir la voie, à terme, vers un accord de libre échange, et de dépasser, dans ce cadre, les blocages liés au secteur de l’Agriculture, sachant que la partie marocaine (Ministère de l’Agriculture) a exprimé des réserves quant aux menaces qu’un tel accord peut constituer sur le secteur agricole national et qu’il est nécessaire de parvenir auparavant à la conclusion d’un accord tarifaire pour certains produits (pomme, pêche, kiwi et poire) dans un esprit de complémentarité, sans toucher les deux agricultures qui sont fragiles ;
3/ PARTENARIAT MULTILATERAL ET INTERREGIONAL :
– Mettre en exergue l’importance du rôle joué par le Chili, en sa qualité de membre non permanent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2014/2015, en faveur de la coopération Sud/Sud, de l’intégration régionale, du multilatéralisme, de la promotion des Droits de l’Homme, de la paix et de la sécurité internationale et de la résolution pacifique des différends ;– Exprimer les remerciements du Maroc pour l’appui du Chili en faveur de sa candidature au Conseil des Droits de l’Homme pour la période 2014-2016, dans le cadre d’un arrangement de soutien réciproque entre la candidature marocaine et celle du Chili au même Conseil pour la période 2018/2020, qui a été conclu entre les deux pays ;
– Exprimer les remerciements du Maroc pour l’appui du Chili en faveur de la candidature de l’Ambassadeur Mohamed BENNOUNA, pour sa réélection, au poste de juge de la Cour Internationale de Justice (CIJ), pour la période 2015-2024, lors des élections qui se tiendront à New York, en novembre 2014 ;
– Faire part au Chili de l’appui du Maroc dans sa position sur le différend qui l’oppose à la Bolivie sur « l’accès souverain » de ce pays à l’Océan Pacifique, sachant que ce différend a été porté par la Bolivie devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), le 24 avril 2013, tout en réitérant l’attachement du Maroc aux principes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale des pays ;– Souligner l’engagement permanent du Maroc d’œuvrer aux côtés du Chili au sein des instances multilatérales, notamment dans le cadre de l’ONU, et des processus bi-régionaux Amérique du Sud/Pays Arabes (ASPA) et Amérique du Sud/Afrique (ASA) pour établir une étroite coordination sur les principales questions inscrites à l’ordre du jour de ces mécanismes;
4/ COOPERATION CULTURELLE :
– Réitérer toute la priorité que le Maroc accorde au renforcement permanent des liens culturels avec le Chili, en tant que vecteur de rapprochement au service du politique et de l’économique, ce, sur la base du riche patrimoine historique commun et des fortes affinités linguistiques (6 millions d’hispanophones au Maroc, seul pays arabe hispanophone) que nos deux pays partagent, l’objectif étant d’assurer une meilleure projection culturelle et cultuelle de nos deux pays au niveau bilatéral et régional ;– Rappeler, dans ce cadre, que le Maroc avait porté son choix sur le Chili pour l’ouverture du seul Centre Culturel dont il dispose en Amérique latine, à savoir le Centre Mohammed VI pour le Dialogue des Civilisations, qui inauguré en mars 2007 et établi dans la ville chilienne de Coquimbo, contribue au rapprochement culturel et cultuel, à une meilleure connaissance des peuples et à la promotion des valeurs de paix, de tolérance et de solidarité ;
– Se féliciter des démarches entreprises par nos deux pays de manière conjointe afin de livrer une meilleure visibilité aux activités de ce Centre ;– Rappeler la nécessité de renforcer le cadre juridique de la coopération culturelle par la signature d’accords interuniversitaires entre Académies et Universités respectives afin de mieux promouvoir les échanges entre étudiants, enseignants, chercheurs et intellectuels tout en encourageant l’octroi de bourses universitaires, les stages de formation académique et professionnelle.
#Maroc #Chili
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Eléments de langage Maroc – Belize
Tags : Maroc, Belize, relations bilatérales, Amérique Latine,
Rencontres Bilatérales en marge des Travaux de la 69ième session de l’Assemblée Générale
-Souligner la volonté du Maroc de maintenir et renforcer ses relations avec les pays de la région caribéenne, membres de la Caricom et rappeler toutes les initiatives entreprises par le Maroc dans ce sens ;
-Se féliciter de l’ouverture d’une Ambassade du Maroc à Castries ;-Rappeler la volonté du Maroc de créer un groupe d’amitié parlementaire Maroc – Caricom ;
-Souligner l’importance qu’accorde le Maroc au développement de la coopération Sud-Sud et la nécessité d’une plus grande coordination des positions politiques dans ce cadre ;
-Examiner les moyens visant à consolider la coopération du Maroc avec les organisations régionales caribéennes et principalement la Caricom.– Rappeler le bien fondé de l’Initiative marocaine pour la négociation d’un statut d’autonomie de la région du Sahara dans le cadre de la souveraineté du Royaume et de son unité nationale ;
-Rappeler la dynamique de rapprochement du Maroc avec plusieurs pays de la région et souligner leur position d’appui au processus en cours au sein des Nations Unies concernant notre Question Nationale ;
-Mettre en exergue les possibilités de coopération que le Maroc offre dans le cadre de sa feuille de route et dans laquelle il a tenu compte des besoins des pays caribéens dans plusieurs domaines à savoir, l’agriculture, la formation universitaire et professionnelle, l’eau et l’électricité, le tourisme et l’artisanat.
#Maroc #Bélize
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Maroc-République Dominicaine : Eléments de langage
Tags : Maroc, République Dominicaine, Relations bilatérales, Amérique Latine,
1. Partenariat Politique
– Féliciter le nouveau Ministre dominicain des Relations Extérieures, M. Andrés Navarro García, et l’inviter à visiter le Maroc.
– Se féliciter de l’excellence des relations bilatérales entre le Maroc et la République Dominicaine, mettant en exergue la ferme volonté du Maroc d’imprimer une véritable dynamique de renforcement au partenariat politique et économique ;
– Réitérer les remerciements du Maroc pour la position constante de soutien de la République Dominicaine sur la Question du Sahara, en informant des derniers développements en l’objet ;
– Remercier les autorités dominicaines pour le soutien de la République Dominicaine à l’adhésion du Maroc au Système d’Intégration Centraméricain d’Intégration (SICA) ainsi que pour l’accueil qui a été réservé à la délégation marocaine à l’occasion de la participation du Maroc aux travaux du 43ème Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement du SICA, tenu à Punta Cana en juin 2014.2. Partenariat Economique et Commercial
– Se féliciter de la récente signature de l’Accord de Coopération en matière de Pêche Maritime et d’Aquaculture entre les deux pays, tout en réaffirmant l’engagement du Maroc à accélérer la procédure de sa ratification afin de permettre la rapide mise en place d’actions concrètes de coopération en la matière ;
– Souligner que la coopération économique entre nos deux pays mériterait d’être revue à la hausse. Aussi, il serait intéressant d’étudier la possibilité de renforcer la coopération et l’échange d’expériences en matière de tourisme ainsi que le développement des investissements marocains dans le secteur de la High Tech et de la Bio Tech en République Dominicaine (souhait exprimé par la partie dominicaine) ;
– Proposer une coopération bilatérale dans les domaines où notre pays possède un savoir-faire considérable : échange d’expertise en matière de politique sociale – Initiative Nationale de Développement Humain (INDH), de financement des microcrédits et de développement du secteur de l’artisanat. (Le Président dominicain a exprimé, lors de la visite de Monsieur le Ministre, en juin 2014, le vif souhait de son pays de pouvoir bénéficier de l’expérience marocaine dans les domaines précités, et a donné ses instructions pour qu’une délégation d’experts dominicains puisse se rendre au Maroc à cet effet) ;
– Encourager les opérateurs économiques des deux pays à réaliser des missions d’affaire pour prospecter les marchés respectifs et identifier les opportunités d’affaires notamment dans le domaine de l’agriculture.3. Partenariat Multilatéral et International
– Remercier la République Dominicaine pour sa décision d’appuyer la candidature du Maroc au Conseil des Droits de l’Homme pour la période 2014/2016 ;
– Se féliciter de la conclusion des accords de soutien réciproque entre les deux pays, notamment en matière de candidatures.
4. Coopération Culturelle
– Réitérer la disposition du Maroc d’accorder une quinzaine de bourses au profit d’étudiants dominicains qui reste à ce jour encore inutilisées. Il serait souhaitable de chercher les mécanismes permettant de susciter l’intérêt des étudiants dominicains ;– Encourager la coopération académique, notamment, dans le domaine d’échange de programmes, de professeurs et d’étudiants et l’établissement de conventions de coopération entre les universités et centres de recherches marocains et dominicains.
5. Cadre Juridique
– Mettre en exergue la volonté du Maroc d’activer les projets d’accords en instance, notamment:
Projet de déclaration d’Intention pour la coopération contre l’abus, la production et le trafic illicite de drogues ;
Projet d’accord commercial ;
Projet d’accord cinématographique (ledit accord a été soumis, pour examen, à la partie dominicaine).#Maroc #République_dominicaine
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Positions de certains pays des Amériques lors des travaux de la 4ème Commission
Tags : Sahara Occidental, Maroc, Quatrième Commission, décolonisation, territoires non autonomes, Amérique Latine,
Il y a lieu de souligner, de prime à bord, que la déclaration faite au nom de la Caricom par le représentant de la Jamaïque, M. Raymond Wolfe, ainsi que celle du Venezuela prêtent à confusion étant donné qu’elles comportent des prises de position contradictoires sinon différentes selon la version anglaise ou française publiées sur le site de l’ONU.
En effet, selon la version anglaise, et qui a été reprise par une dépêche de la MAP, le représentant de la Caricom a exprimé, en ce qui concerne le Sahara marocain, « son soutien aux négociations informelles en cours entre les parties concernées ».Selon la même version, le représentant de la Jamaïque « a encouragé les parties à négocier dans un esprit de compromis et d’engagement sincère, et espère que les prochains pourparlers ouvriront la voie à des négociations plus substantielles entre toutes les parties avec l’objectif de parvenir à une solution juste, durable et mutuellement acceptable à ce conflit prolongé. »
Cependant, et selon la version française indique que le représentant de la Jamaïque a souligné que « la CARICOM maintient son soutien au peuple du Sahara occidental ainsi qu’à tous les autres peuples vivant dans les territoires non autonomes ».
Le même constat est valable pour la déclaration publiée au nom du venezuela. Ainsi, selon la version française, le représentant du Venezuela, M. Jorge Valero, a « regretté qu’il y ait toujours des territoires dont les peuples vivent sous occupation étrangère, ce qui est contraire au droit international et aux droits de l’Homme ».
Le représentant vénézuelien a indiqué que son pays appuie les processus de décolonisation de ces territoires et a relevé le fait que « les disputes de souveraineté relatives au Sahara occidental restent toujours en suspens». A ce sujet, il a «réaffirmé le soutien de sa délégation au droit à l’autodétermination et à l’indépendance du Sahara occidental», en rappelant que son pays « reconnaît diplomatiquement la rasd depuis 2003 » et en insistant pour que « le référendum d’autodétermination du peuple sahraoui puisse se tenir au plus tôt».
La version anglaise se contente de citer que « le Sahara Occidental, Puerto Rico et la question des Malouines en tant que cas en suspens, ce qui contredit l’esprit et les objectifs de la charte des Nations Unies », et ne reproduit pas le deuxième paragraphe cité plus haut.Par ailleurs, le représentant de la Guyane, M. George Talbot, qui s’est exprimé au nom de l’Union des Nations de l’Amérique du Sud (UNASUR) a cité l’existence des 16 territoires toujours non autonomes, inscrits sur la liste de décolonisation de l’ONU, en estimant que le processus de décolonisation était toujours incomplet. L’UNASUR continue à appuyer les travaux du Comité des Vingt-quatre en vue de parvenir à la décolonisation de ces territoires.
La représentante du Mexique, Mme Yanerit Sotomayor a noté que « le Sahara occidental continuait de susciter de nombreux débats » et a rappelé « la nécessité de trouver une solution juste et durable à ce conflit, ceci en conformité avec les résolutions pertinentes de l’Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité».
Elle a souligné la nécessité pour « le peuple sahraoui de pouvoir exercer son droit à l’autodétermination», en ajoutant « qu’une paix durable passe nécessairement par la tenue d’un référendum sur l’avenir du peuple sahraoui qui doit inclure les trois options possibles, à savoir l’indépendance, l’autonomie ou l’intégration. » Par ailleurs, Mme Sotomayor a réitéré « l’appui de son pays à la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO); dont le rôle est essentiellement pour écouter le peuple sahraoui et l’aider à exercer son droit à l’autodétermination ».
Le représentant de Cuba, M. Oscar Gonzalez, a souhaité que la décolonisation reste une question prioritaire à l’ordre du jour des Nations Unies. Il a rappelé que « les Nations Unies ont réaffirmé que le conflit touchant le Sahara occidental était une question liée à la décolonisation relevant de la résolution 1514 », en ajoutant que « le peuple sahraoui a le droit de déterminer son propre avenir.
Enfin les représentants du Guatemala et du Pérou, MM. Gert Rosenthal et Roberto Rodriguez, ont regretté que les Nations Unies n’aient toujours pas réussi à réaliser l’objectif de la décolonisation des 16 territoires non autonomes restants.
Cc : Madame et Monsieur les Secrétaires d’Etat ;
Monsieur le Secrétaire Général ;
Monsieur le Directeur Général ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs.#Maroc #Sahara_Occidental #ONU #AGNU #4èmeCommission
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La question cubaine à l’ONU
Tags : Maroc, Cuba, ONU, Etats-Unis,
La question de l’embargo économique contre Cuba est traitée, depuis 1992, au sein de l’Assemblée Général de l’ONU.
Toutefois, Cuba avait saisi, dans le passé et à plusieurs reprises, le Conseil de Sécurité de l’ONU, en adressant des plaintes au Président du Conseil, et ce suite à des incidents qu’elle considérait comme représentant une menace pour la paix et la sécurité internationales. Cuba avait dans ces cas invoqués, notamment, les articles 34 et 36 de la Charte de l’ONU. Il y a, cependant, lieu de souligner que toutes les plaintes de Cuba concernent des incidents clos et conjoncturelles et qui ne sont plus débattus au sein du Conseil de Sécurité.
I- LE BACKGROUND ET LES ENJEUX DE LA QUESTION CUBAINE
1/Rappel historique
LA QUESTION CUBAINE AU SEIN DU CONSEIL DE SECURITE :
Plainte de Cuba le 11 juillet 1960, suite à des tensions avec les Etats-Unis
Par une lettre en date du 11 juillet 1960, le Ministre des relations extérieures de Cuba a demandé la convocation d’une réunion du Conseil de Sécurité pour examiner « la grave situation -qui présentait un danger manifeste pour la paix et la sécurité internationales- causée par les menaces, mesures vexatoires, manœuvres, actes de représailles et actes d’agression réitérés de la part du Gouvernement des Etat-Unis ».Pour fonder la compétence du Conseil de Sécurité, la plainte cubaine a invoqué en plus de l’article 36 de la Charte des Nations Unies, les articles suivants :
* Les articles 34 et 35 (le paragraphe 1) de la Charte de l’ONU, qui donne au Conseil le droit d’enquêter sur tout différend susceptible de mettre en danger la paix et la sécurités internationales ;
* Les articles 52 (paragraphe 4) et 103 de la Charte de l’ONU qui considèrent les obligations contractées à l’égard de l’ONU supérieures à tout autre accord international ;
* L’article 102 de la Charte de l’OEA qui reconnaît la suprématie de l’ONU sur toute entente régionale.
En réaction, à la plainte cubaine, le représentant des Etats-Unis d’Amérique à l’ONU a soutenu que cette question était de la compétence préalable de l’OEA qui, d’ailleurs, a déjà été saisie à ce sujet.
Par sa résolution 144 du 19 juillet 1960, le Conseil de Sécurité, tenant compte des dispositions des articles 24, 33, 34, 35, 36, 52 et 103 de la Charte et prenant acte de ce que l’Organisation des Etats américains examinait alors la situation a décidé de suspendre l’examen de cette question jusqu’à ce qu’il reçoive un rapport de l’OEA.
Plainte de cubaine le 31 décembre 1960, suite à des tensions avec les Etats-Unis
Par une lettre en date du 31 décembre 1960, le Ministre cubain des relations extérieures a demandé la convocation immédiate du Conseil de Sécurité pour qu’il « prenne les mesures qu’il jugerais nécessaires pour empêcher que les forces armées des Etats-Unis et les mercenaires à leur solde violent la souveraineté, l’intégrité territoriale et l’indépendance d’un Etat membre de l’Organisation des Nations Unies »Le 4 janvier 1961, un débat a eut lieu au sein du Conseil de sécurité. Le Représentant de Cuba a avancé les arguments suivants :
* Le différend entre les Etats-Unis et Cuba n’était pas d’ordre local ;
* Il déborde du cadre des intérêts régionaux et ne pouvait être résolu par les méthodes prévues dans la Charte de l’OEA ;
* la plainte de son pays est fondée sur l’article 34 de la Charte de l’ONU.
Pour sa part, le Représentant des Etats-Unis d’Amérique a déclaré que son pays avait proposé à deux reprises de convoquer la Commission ad hoc de bons offices crées par l’OEA afin de faire la lumière sur les événements.
Un projet de résolution a été proposé au Conseil mais n’a pas été soumis au vote, les pays membres ayant jugé que le débat était suffisant pour réduire la tension entre les Etats-Unis et Cuba.
Plainte cubaine, le 13 septembre1973, suite à l’incident survenu à l’Ambassade de Cuba à Santiago.Par une lettre en date du 13 septembre 1973, le représentant de Cuba à l’ONU a demandé une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité pour examiner « les graves actes commis par les forces armées du Chili » et a estimé que la situation créée par ces actes faisait peser une sérieuse menace sur la paix et la sécurité internationales tel que stipulé par les articles 34, 35 et 39 de la Charte.
Le 17 septembre 1973, un débat a eu lieu sur cette question, dont il ressort les conclusions suivantes :
* Le représentant de Cuba a accusé le Chili d’avoir commis des actes de violence faisant peser une grave menace sur la paix et la sécurité internationales et demandé au Conseil de procéder à une enquête sur les accusations de son gouvernement.
* Le représentant du Chili a contesté l’action de Cuba au sein du Conseil de Sécurité, en soulignant que :
Les événements n’ont à aucun moment menacé la paix et la sécurité internationales ;
Cuba a saisi le Conseil de sécurité après que les différents problèmes aient été résolus ;
Les événements étaient survenus au Chili et relevaient de sa juridiction nationale.
* Pour plusieurs représentants, l’ensemble de la situation était une question intérieure chilienne et ne justifiait pas de l’adoption de mesures par le Conseil de Sécurité. Le Président du Conseil a, par conséquent, ajourné la séance sans fixer de date pour une autre réunion sur la question.* Aucun projet de résolution n’a été présenté au Conseil.
Plainte cubaine du 2 février 1990, suite à l’incident entre les gardes côtes américains et le navire marchand cubain, le Hermann.
Dans une lettre en date du 2 février 1990, le représentant de Cuba à l’ONU a demandé que le Conseil de Sécurité se réunisse pour examiner l’affaire du « harcèlement et de l’attaque armée d’un navire marchand cubain par un navire des gardes côtes des Etat- Unis d’Amérique dans le golfe du Mexique ».
Dans un débat en date du 09 février 1990, Cuba a estimé qu’il s’agissait là, non seulement d’une violation du droit international, mais aussi d’un acte de piraterie mettant en danger la paix et la sécurité internationales.
Les Etats-Unis ont estimé qu’ils avaient respecté les procédures en vigueur et que le Conseil de sécurité n’avait pas à examiner une opération routinière de lutte contre le trafic de stupéfiants.QUESTION DE CUBA AU SEIN DU CONSEIL DE SECURITE
Depuis novembre 1992, Cuba présente chaque année, à l’Assemblée Générale des Nations Unies, une résolution intitulée « Nécessité de mettre fin à l’embargo économique, financier imposé par les Etats-Unis contre Cuba». Cette résolution a été, alors, adoptée par 59 votes pour, 3 contre (Etats-Unis, Israël, et la Roumanie) et 79 abstentions.
Toutefois, à partir de 1993, le nombre des votes en faveur de la résolution a continué de progresser. Les Etats-Unis et Israël sont les deux principaux pays à avoir maintenu leur position contre cette résolution.
En 2011, l’Assemblée Générale de l’ONU a voté, en octobre 2011, à la quasi unanimité, ladite résolution (186 voix pour, 2 contre (Etats-Unis et Israël) et trois abstentions).
2/ Les enjeux de la question
A détailler :
– Incidents conjoncturels et clos dus au climat de tension de l’époque
– Blocus économique justifié à l’époque mais actuellement perçu, par la Communauté internationale, comme inapproprié
– Dimension des Droits de l’HommeII- POSITION DES PARTIES ET DES GRANDES PUISSANCES
1/ Les Etats-Unis
La politique américaine à l’égard de Cuba s’inscrit dans le cadre de l’embargo mis en place en 1962 par le Président Kennedy, renforcé en 1992 par la loi Torricelli puis en 1996 par la loi Helms-Burton. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont été rompues en janvier 1961.
Le Président Obama avait annoncé, à partir de 2009, des changements dans la politique américaine envers Cuba. Ainsi, de nouvelles mesures ont été prises et qui consistent en la levée des restrictions sur les voyages et les transferts d’argent des américano-cubains vers leur pays d’origine.
Les États-Unis ont déclaré en 2010, à l’Assemblée Générale de l’ONU, qu’ils « étaient fermement attaché, ainsi que tous les autres États Membres, aux droits souverains de Cuba ainsi qu’à son développement économique ». Ils considèrent que « la situation présente constitue une question bilatérale qui a pour objet d’encourager les Droits de l’Homme et les libertés fondamentales, valeurs essentielles de l’ONU ».Généralement, l’Administration américaine a toujours lié la levée éventuelle de l’embargo sur Cuba à un « engagement ferme » de cette dernière en faveur des Droits de l’Homme.
2/ L’Union Européenne, la France, la Grande Bretagne et l’Espagne
L’Union européenne vote chaque année à l’Assemblée Générale de l’ONU en faveur du projet de résolution cubain contre l’embargo américain dont elle rejette la portée extra-territoriale.
Toutefois, l’Union Européenne a adopté en 1996 une « Position commune », évaluée annuellement, à l’égard de Cuba et par laquelle les pays de l’Union se disent prêts à intensifier la coopération économique et à approfondir le dialogue à mesure que les autorités cubaines progresseraient sur la voie de la démocratie. Toutefois, la modification de la Position commune ne fait pas aujourd’hui l’objet d’un consensus entre les vingt-sept pays de l’Union européenne. Le Conseil a d’ailleurs décidé d’étudier les modalités d’un accord simplifié entre l’UE et Cuba.
Par ailleurs, l’Union européenne a décidé, le 23 juin 2008, d’abroger définitivement les mesures restrictives, établies en 2003, et d’ouvrir un dialogue politique avec Cuba, sans préalables, portant sur tous les sujets d’intérêt commun, notamment les droits de l’Homme.
La France la France est favorable à la suppression de « la position commune » de l’Union européenne. Elle explore depuis 2009 les voies d’une normalisation et d’un approfondissement des relations avec Cuba. Une déclaration conjointe sur la reprise de la coopération bilatérale a été signée à La Havane, le 30 novembre 2010.La Grande Bretagne est pour le maintien de « la position commune » de l’Union européenne.
L’Espagne plaide en faveur d’un changement de la politique de l’Union Européenne vis-à-vis de Cuba. Elle propose d’abroger « la Position commune », qu’elle juge discriminatoire, inefficace et illégitime. La Ministre espagnole des Affaires Etrangères, Mme Trinidad Jiménez a notamment appelé à « forger un nouveau dialogue, une nouvelle relation entre l’UE et Cuba ».
3/ La Chine
La chine appelle au respect de la Charte des Nations Unies et du droit international et pour la mise en œuvre de façon effective des résolutions de l’Assemblée générale ainsi que la levée le plus rapidement possible du blocus contre Cuba.
Pour la Chine, ce blocus constitue une violation sérieuse des objectifs et des principes de la Charte, affectant négativement le commerce dans la région et entravant le fonctionnement des institutions des Nations Unies à Cuba. Selon les autorités chinoise, aucun pays n’a le droit d’imposer unilatéralement des sanctions militaires, politiques ou économiques sur un autre pays.4/ La Russie
La Fédération de Russie a toujours exprimé son rejet de l’embargo et réclamé sa levée immédiate. Selon les autorités russes le maintien [du blocus] est contreproductif, anachronique et non conforme aux réalités actuelles ».
5/ Cuba
Les autorités cubaines affirment que « la politique des États-Unis contre Cuba ne reposait sur aucun fondement moral ou légal, qu’elle n’était pas crédible et ne bénéficiait d’aucun appui ».
Pour Cuba, le blocus est un acte hostile et unilatéral qui doit prendre fin de manière unilatérale.
6/ L’Organisation des Etats Américains
L’OEA, par sa résolution VI du 31 janvier 1962, avait exclu le Gouvernement cubain du système interaméricain. Le 3 juin 2009, l’Assemblée générale de l’Organisation des États américain, par une décision acclamée à l’unanimité de révoquer cette résolution et d’accepter à nouveau Cuba comme membre à part entière.III- L’ACTION ATTENDUE DU CONSEIL DE SECURITE AU COURS DES DEUX PROCHAINES ANNEES
La question de Cuba est actuellement traitée au sein de l’Assemblée Générale.
IV – LES LIGNES DIRECTRICES DE LA POSITION DU MAROC
Les relations diplomatiques entre le Maroc et Cuba ont été établies en 1960. Le Maroc a nommé son premier Ambassadeur à la Havane, en 1962. Toutefois, suite à la reconnaissance de la prétendue «rasd » par Cuba, en 1979, ces relations ont été rompues en 1980.
Depuis, Cuba n’a jamais cessé d’apporter son soutien politique, diplomatique et militaire à la prétendue «rasd», en votant en faveur des projets de résolutions algériens au seins des différentes instances internationales, en octroyant une assistance militaire et en matière de formation professionnelle et techniques aux membres du « polisario » et en procédant à l’endoctrinement idéologique des enfants sahraouis marocains déportés à Cuba.
Face au parti pris cubain, le Maroc a adopté une position hostile à Cuba sur la scène internationale. C’est ainsi qu’il a :
* condamné et dénoncé, à plusieurs reprise, le calvaire des enfants sahraouis marocains, arrachés à leurs familles, déportés à Cuba et soumis à un endoctrinement idéologique et à un entraînement militaire ;* voté, pour la première fois, en faveur du texte condamnant Cuba en matière des Droits de l’Homme, lors de la 56ème Session de la Commission des Droits de l’Homme à Genève, le 18 avril 2000 ;
* a toujours voté contre ou s’est abstenu lors du vote à l’Assemblée Générale de l’ONU de la résolution cubaine sur « la nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique ;’a pas voté en faveur du projet de résolution cubain, présenté lors de la 56éme session
Toutefois, le Maroc, depuis …….., vote en faveur de la levée du blocus économique, commercial et financier appliqué à Cuba par les Etats-Unis d’Amérique.
Le Maroc avaient, par ailleurs, apporté pour la première fois, son appui à la candidature cubaine au Conseil Exécutif de l’UNESCO, lors de la 30ème session de la Conférence Générale (octobre/novembre 2001). Ce geste marocain avait coïncidé avec les appels de certains responsables cubains pour la normalisation des relations entre les deux pays.
En effet, à l’occasion du Sommet du Sud, (la Havane, du 10 au 14 avril 2000), le Vice-ministre cubain des relations extérieures, Armando Guerra Menchor, a confirmé au représentant du Maroc (le Ministre de la Justice, Omar Azziman), la volonté de son pays de normaliser ses relations avec le Maroc.A la même occasion, le Directeur Afrique/Moyen Orient au Ministère cubain des Affaires Etrangères avait exprimé le souhait de voir les deux pays rétablir leurs relations diplomatiques ou du moins, établir un canal de dialogue direct par l’intérimaire des Ambassades des deux pays à Madrid.