Tags : Qatar 2022, Maroc, Mondial, Coupe du Monde,
Le Maroc a surpris l’Espagne pour atteindre les quarts de finale de la Coupe du monde grâce à l’arrière droit Achraf Hakimi qui a marqué le penalty décisif lors de la séance de tirs au but après un match nul 0-0. Le Maroc est entré dans l’histoire en atteignant son premier quart de finale et en devenant également la première nation arabe à atteindre ce stade du tournoi.
L’équipe de l’entraîneur Walid Regragui a abordé ce match après n’avoir encaissé qu’un seul but – un but contre son camp – dans le tournoi et son organisation défensive a été cruciale pour vaincre l’équipe de Luis Enrique. Le Maroc a rarement été inquiété par l’Espagne, mais son incapacité à marquer pendant le temps réglementaire et les prolongations a conduit le match aux tirs au but.
Et c’est là que le gardien de but Yassine Bounou s’est révélé être une star nationale en arrêtant des penalties de Sergio Busquets et Carlos Soler et après que Pablo Sarabia a envoyé son ballon sur le poteau.
Pour le Maroc, cependant, la chance d’aller encore plus loin dans cette Coupe du monde s’est ouverte. Quel que soit leur adversaire au prochain tour, ils ne seront pas éclipsés par leurs adversaires et pourraient même aller jusqu’en demi-finale contre l’Angleterre ou la France.
Les tensions historiques et géographiques profondément enracinées entre l’Espagne et le Maroc ont ajouté du piment à l’atmosphère, mais c’est une démonstration de couleurs et de bruits incroyables de la part des supporters marocains qui a permis à leur équipe de rendre le match si difficile pour l’Espagne. Mais le soutien du Maroc au sein de la Cité de l’Education est allé au-delà du simple soutien à l’équipe de Walid Regragui. En tant que dernière équipe africaine dans la compétition, elle portait déjà les espoirs d’un continent, mais dans la première Coupe du monde organisée au Moyen-Orient, la présence du Maroc en tant qu’équipe d’une nation arabe compte également.
Parmi les drapeaux marocains se trouvaient de nombreux drapeaux palestiniens, qui ont été proéminents lors de chaque match impliquant une équipe d’Afrique du Nord ou du Moyen-Orient, et l’entraîneur marocain Regragui a déclaré avant le match que son équipe savait qu’elle représentait plus que son pays.
« Nous arrivons avec une attitude de vainqueur, nous voulons hisser notre drapeau marocain », a-t-il déclaré. « Et oui, tous les Arabes et les Africains. Nous voulons leurs prières et leur soutien. Avant c’était juste les Marocains, maintenant on va ajouter les Africains et les Arabes. » Le fait que le Maroc se soit qualifié pour les quarts de finale est grandiose pour cette Coupe du monde et pour la région.
Tags : Maroc, Pays Bas, accord, plan d’action, migration,
Le « plan d’action Pays-Bas-Maroc », qui n’a pas encore été rendu public, suscite des interrogations parmi les partis d’opposition de gauche à la Chambre des représentants. Entre autres choses, les deux pays ont convenu de « ne pas s’ingérer dans les affaires intérieures », indique le plan d’action.
« Une capitulation stupéfiante », estime le député de la gauche verte Van der Lee. « Nous faisons des concessions à un pays gouverné de manière autocratique sans rien de concret en retour ». Le PvdA estime que les Pays-Bas souhaitent entretenir de bonnes relations avec le Maroc afin de pouvoir renvoyer plus facilement les demandeurs d’asile déboutés. « Mais à quel prix ? », demande le député PvdA Piri.
Ne les jetez pas dans la rue
Le plan d’action Pays-Bas-Maroc a été signé il y a plus d’un an, mais le texte complet n’avait pas encore été communiqué à la Chambre des représentants. Pas plus tard que la semaine dernière, le ministre Hoekstra a refusé de rendre le document public, déclarant que « nous avons diplomatiquement convenu de ne pas jeter de tels documents dans la rue ». La Chambre ne l’a pas accepté et Hoekstra, après avoir consulté le Maroc, a tout de même sorti le document traduit du français cet après-midi.
Il contient quelque 26 accords sur l’intensification de la coopération en matière de politique, de sécurité, de migration, de sécurité sociale, de climat et de coopération culturelle. Par exemple, des efforts seront déployés pour rapprocher la communauté marocaine aux Pays-Bas et la communauté néerlandaise au Maroc. Le centre culturel marocain d’Amsterdam sera un « catalyseur d’inspiration ».
Controversé Le document indique également que des négociations seront entamées « dans la perspective de la signature d’un traité d’extradition ». Le député PvdA Piri a qualifié cette décision de controversée car le Maroc ne dispose pas d’un système judiciaire indépendant. Il a également été convenu que des consultations seraient organisées avant le financement des ONG. « Il est très inhabituel de demander la permission à des régimes autocratiques de financer des ONG », a déclaré le PvdA.
Une dure réalité
Le parti gouvernemental VVD pense que c’est en fait une bonne chose que les Pays-Bas cherchent à coopérer avec le Maroc dans une variété de domaines. « La dure réalité est que nous ne pouvons pas tout faire en même temps », a déclaré le député VVD Brekelmans. « Vous ne pouvez pas réprimander le Maroc de toutes sortes de manières et en même temps attendre de nous que nous coopérions en matière de migration et de sécurité. »
Bientôt, les demandeurs d’asile pourront probablement être renvoyés au Maroc.
En 2018, les pourparlers sur le retour ont été interrompus après que Blok, alors ministre des Affaires étrangères, a critiqué la répression par le Maroc d’un mouvement de protestation dans les montagnes du Rif.
Tags : Maroc, Pays Bas, Wopke Hoekste, migration, plan d’action,
Les Pays-Bas devraient-ils moins toucher aux droits de l’homme pour atteindre d’autres objectifs – tels que le gaz, la sécurité ou la réduction de l’immigration ? Récemment, un débat très médiatisé a eu lieu à ce sujet à la Chambre des représentants, au cours duquel le ministre Wopke Hoekstra a plaidé pour un « réalisme effectif ». Ruben Brekelmans (VVD) a demandé : « Sommes-nous prêts à nous salir les mains ? ».
La réponse à cette question réside dans l’offensive de charme des Pays-Bas à l’égard du Maroc. Avec Mark Rutte et les Quatre Amigos (Blok, Kaag, Knapen, Hoekstra). Pour comprendre l’ensemble de la saga, il faut remonter aux manifestations dans le Rif et au ministre Stef Blok qualifiant en 2018 les peines (jusqu’à 20 ans) de certains leaders de la contestation de « haut de gamme ». Cela a touché les longs orteils de Rabat. Aucun autre demandeur d’asile débouté n’a été repris.
Fin 2019, l’ambassadeur du Maroc ici présent a annulé un rendez-vous avec la secrétaire d’État Ankie Broekers Knol – un affront diplomatique. Broekers-Knol s’est plainte qu’elle « ne vient pas au Maroc » pour parler des demandeurs d’asile déboutés. L’opposition a vu un « gâchis », le VVD a demandé des « contre-mesures ».
Le cabinet était proche du désespoir. Un premier ministre avec les mains dans les poches. Les diplomates ont failli ronger leurs cravates, c’était si grave. Il a été décidé de fuir devant. Les diplomates se sont mis au travail. Et voilà que le 8 juillet 2021, un « plan d’action » avec le Maroc a été signé.
Une percée, il s’est avéré par la suite. C’est là que l’histoire entre dans la Quatrième Dimension. Au Maroc, la presse et les autorités ont publié des parties du plan d’action, qui prévoit une coopération dans de nombreux domaines. Aux Pays-Bas, les militants des droits de l’homme comme Habib el Kaddouri ont réagi avec inquiétude : comment échanger des informations sur le financement des ONG, comment « rassembler » la communauté marocaine aux Pays-Bas ?
Sensible, chut, chut
Sinon, il est resté silencieux. Ce même 8 juillet, date à laquelle son haut fonctionnaire a signé le plan d’action lors d’une fête virtuelle avec Rabat, la ministre Sigrid Kaag (successeur de Blok), interrogée sur le Maroc par Kati Piri (PvdA), n’a rien dit à ce sujet à la Chambre. Kaag a annoncé « un processus de consultations politiques ». Elle y reviendra, en raison des « intérêts différents et du risque de conflit » dans une lettre. Sensible, hush hush.
Les procès de journalistes marocains, comme celui d’Omar Radi, accusé à tort d’être un espion des Pays-Bas ( !), « nous les suivons de près », a déclaré M. Kaag. L’ambassade des Pays-Bas assiste également au procès. Seulement : ce n’était pas le cas, le ministère l’a reconnu par la suite. Pendant longtemps, les Pays-Bas ont manqué toutes les occasions d’envoyer un signal public indiquant que l’allégation était absurde. La pression exercée en coulisses est plus efficace, a-t-on dit. Peu de temps après avoir signé le plan d’action, Radi a été condamné.
La lettre promise par Kaag est arrivée cinq mois plus tard, le 14 décembre, signée par Ben Knapen. Le Maroc est désormais « un facteur stable dans la région » et un « partenaire essentiel et stratégique ». Le plan d’action a fait son apparition, avec la nouvelle que l’on allait travailler sur un traité d’extradition – une question sensible pour les Néerlandais du Maroc qui craignent le bras long de Rabat. Après que Knapen ait été remplacé par Hoekstra, les Pays-Bas ont également pris le parti de Rabat sur le Sahara occidental, un cas de néocolonialisme marocain. Tout est sorti du placard !
Plan d’action public
La semaine dernière, après d’interminables questions, pressions et pressions de la part de Piri, le plan d’action a été rendu public, 16 mois après sa signature. Chacun peut désormais lire les petits caractères concernant la non-ingérence dans les affaires intérieures de l’autre, la coopération en matière de migration, y compris la « réadmission ». Et encore une autre nouvelle : il y aura un centre culturel marocain à Amsterdam – apparemment une surprise pour le conseil municipal d’Amsterdam.
Tout cela, et peut-être plus encore, pour renvoyer des demandeurs d’asile déboutés ? Seulement une poignée jusqu’à présent, d’ailleurs. Piri n’est pas contre les accords de migration (comme avec la Turquie auparavant), mais pas en tant que compromis pour les droits de l’homme. Nous avons appris qu’il est difficile de conclure des accords avec des pays autocratiques, car ils ne les respectent jamais. Brekelmans se félicite de la direction prise et de la « priorité accordée à la sécurité et à la migration ».
Le Maroc joue bien ce dossier, dit el Kaddouri. Ça ressemble à du chantage politique. Reste à savoir s’il s’agit d’un « réalisme efficace » ou de la diplomatie du Père Noël (tout donner et ne rien recevoir en retour).
Si, après l’échec de toutes les autres approches, le cabinet a décidé d’une offensive de charme avec l’eau nécessaire avec le vin, pourquoi la rétention d’informations ? Nous n’avons pas à avoir honte ?
Tags : Maroc, Espagne, princesse Leonor, Moulay El Hassan,
Dans le passé, les empires ont été renforcés et les royaumes ont évité les guerres avec des mariages d’état et de convenance politique et militaire. Et c’est dans cet esprit qu’il ne serait pas mauvais que, au moins, l’Espagne et le Maroc nous offrent à la Coupe du monde au Qatar un bon geste d’amitié avec la présence de la princesse Leonor et de Mulay Hassan dans la loge VIP du match de football qui, ce mardi, entouré d’une forte tension politique et émotionnelle, opposera les équipes nationales espagnole et marocaine en huitième de finale.
Nous n’allons pas spéculer sur un éventuel mariage entre les princes héritiers des royaumes d’Espagne et du Maroc et leurs dynasties respectives, les Bourbons et les Alaouites, car un tel mariage est inimaginable. Et encore moins pour une conception politique et sans amour. Bien que cela donnerait naissance à un puissant État hispano-marocain et transméditerranéen (avec des antécédents possibles dans « Al Andaluz »), qui intégrerait le territoire marocain dans l’Union européenne.
Mais il semble inévitable que, dans quelques années, la reine Aliénor d’Espagne et le roi Hassan III du Maroc assumeront tous les protagonistes de leurs nations respectives de part et d’autre du détroit de Gibraltar, et un bon traité de paix, d’amitié et de coopération entre les deux pays ne peut être exclu.
Mais, pour l’instant, nous avons devant nous le huitième de finale de la Coupe du monde au Qatar où les » enfants de chœur » de Luis Enrique, âgés d’une vingtaine d’années, affronteront une équipe alaouite puissante, physiquement et tactiquement, dans un match qui s’annonce tendu et équilibré. A la suite de quoi des incidents comme ceux qui se sont produits en Belgique et aux Pays-Bas pourraient éclater en Espagne et au Maroc en raison de la victoire du Maroc sur la Belgique.
Gardons donc la fête en paix, surtout maintenant que le président Sánchez a « donné » au roi Mohamed VI le Sahara occidental. Parce que Sánchez est toujours très généreux avec ce qui ne lui appartient pas, même si cela fait partie de la souveraineté nationale.
Et tout comme il a donné le Sahara à Mohammed VI, il a gracié les putschistes catalans, la police de la route de Navarre à Bildu, les lois « oui, c’est oui » et « Trans » au ministre maladroit Montero, le crime de sédition à Junqueras et le crime de détournement de fonds à Puigdemont. Et divers cadeaux au PNV, car Sánchez est « un fleuve » pour le populisme confédéral.
Et les habitants de Ceuta et Melilla tremblent à l’idée qu’un de ces jours, Sánchez pourrait vouloir offrir davantage de cadeaux à Mohamed VI, dans la lignée de ce que l’ancienne ministre (des gouvernements ZP) Trujillo, qui a proposé comme solution aux problèmes de logement en Espagne ce qu’elle a appelé des « solutions de logement », c’est-à-dire des appartements de 25 mètres carrés avec des services à l’extérieur de la pièce, vante.
Cependant, compte tenu de la situation sportive actuelle du Maroc (le gouvernement de Rabat voudrait que Luis Enrique utilise Marlaska comme gardien de but, car c’est une « passoire »), il serait préférable de penser à une « solution de logement » du type jaima. Mais dans un plan modeste et non comme cette somptueuse Jaima que Kadhafi a fait venir en Espagne à l’époque d’Aznar, le conquérant de Perejil, à qui le leader libyen a offert un beau cheval arabe appelé « El rayo del líder ».
Après tout, comme l’a écrit Manuel Machado, nous avons encore dans ce pays « l’âme narde de l’Arabe espagnol ».
Le gouvernement de Rabat garde le silence officiel après avoir répété qu’il a agi de manière « responsable ». La principale ONG humanitaire impute à l’Espagne et au Maroc une « responsabilité partagée », alors que l’on ignore toujours où se trouvent les 77 personnes disparues.
L’enquête conjointe de plusieurs médias, dont EL PAÍS, qui reconstitue la tragédie du 24 juin à la frontière entre Melilla et Nador a été reçue au Maroc dans le silence officiel. Les questions soulevées dans le documentaire restent sans réponse, au-delà du mantra du caractère exceptionnel du saut vers la barrière frontalière par des centaines de migrants soudanais.
« Ce qui s’est passé ce jour-là était très différent de ce qui s’était passé auparavant », réitère une source proche du dossier à Rabat avant de faire référence à la déclaration du vali (gouverneur) Khalid Zeruali peu après la tragédie. M. Zeruali, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère marocain de l’Intérieur, a imputé aux « réseaux criminels de trafic (d’êtres humains) la responsabilité de cette attaque quasi militaire, menée par des assaillants ayant le profil de miliciens originaires de pays déstabilisés par la guerre ».
Le ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, a reconfirmé la position officielle à Barcelone la semaine dernière. « Ce n’était pas un événement normal, ni dans son origine ni dans sa procédure (…) et ce n’était pas un mouvement spontané. C’était quelque chose de très violent, de très nouveau », a-t-il souligné, justifiant que les autorités marocaines ont géré la situation « de manière responsable », malgré le fait que les forces de sécurité étaient débordées.
« L’image récente de trois Subsahariens arrivant aux îles Canaries cachés dans le gouvernail d’un bateau après 11 jours de traversée dangereuse depuis le Nigeria montre qu’il y a des gens qui sont prêts à tout (pour changer de pays) », soutient la source consultée à Rabat. « Le modus operandi à Melilla était différent de ce qui se fait habituellement. Les assaillants n’ont pas suivi le parcours classique consistant à se jeter contre les barrières, mais ont décidé d’occuper un poste (frontalier) », précise-t-il en réponse aux critiques sur la passivité des forces de sécurité marocaines (deux cents agents) qui ont été déployées alors qu’une colonne de centaines de migrants se dirigeait vers la frontière.
Jadija Inani, responsable de l’immigration à l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), la principale ONG humanitaire du pays maghrébin, ne partage pas cette justification. « Il est très surprenant que les forces de sécurité ne soient pas intervenues pour disperser les migrants soudanais qui se dirigeaient vers la barrière frontalière », dit-elle. « Nous avons émis l’hypothèse qu’ils voulaient les encercler pour leur couper la retraite et les laisser bloqués entre les barrières du passage et les forces marocaines et espagnoles ».
Le président de l’AMDH de Nador, Mohamed Amín Abidar, s’attache à l’analyse des causes. « Après la normalisation des relations (entre le Maroc et l’Espagne), il y a eu un changement radical dans les formes d’intervention contre les personnes qui tentent de franchir la clôture de Melilla. Une plus grande coordination hispano-marocaine a conduit à une militarisation inhumaine de la frontière », critique M. Abidar, qui reproche aux gouvernements espagnol et marocain leur « responsabilité partagée » dans ce qui s’est passé le 24 juin.
La réponse initiale donnée par le vali des affaires migratoires marocain reste le point de référence de la doctrine brandie par Rabat face aux voix critiques. « Ce qui s’est passé est un véritable drame que nous déplorons », a souligné peu après M. Zeruali à propos de l’incident survenu au poste frontière de Barrio Chino, entre Nador et Melilla. D’autre part, il a souligné la lutte intense menée par les forces de sécurité contre les mafias de la traite des êtres humains au Maroc, où 1 300 réseaux ont été démantelés au cours des cinq dernières années.
Dans des déclarations à l’agence de presse étatique MAP, le directeur de la migration et de la surveillance des frontières a précisé que, depuis 2016, le Maroc a contenu 145 tentatives d’entrée à Ceuta et Melilla. Cette information officielle ne faisait pas référence à l’irruption, en mai 2021, de plus de 10 000 migrants qui ont réussi à entrer illégalement à Ceuta, dont 1 500 étaient considérés comme des mineurs.
L’Association marocaine des droits de l’homme insiste également sur un autre point d’interrogation qui pèse sur les forces de sécurité : la passivité avec laquelle les agents des deux côtés de la frontière ont observé les Subsahariens blessés sans leur apporter d’assistance médicale. « Le documentaire qui vient de sortir coïncide avec notre analyse », déclare Abidar, responsable de l’ONG à Nador. « L’absence d’équipes médicales sur le terrain pour soigner des centaines de migrants est en grande partie à l’origine du nombre élevé de morts : 27, selon nos rapports, et non 23, comme l’indiquent les chiffres officiels. Les migrants ont été retenus pendant neuf heures encerclés sans être secourus », ajoute-t-il.
Aucune nouvelle pour les familles au Soudan
L’organisation humanitaire marocaine a dressé une liste de 77 personnes portées disparues, selon les témoignages recueillis auprès d’autres migrants et les appels reçus des familles des migrants. « Nous avons envoyé une lettre au ministère de l’Intérieur pour savoir où ils se trouvent, mais jusqu’à présent nous n’avons pas reçu de réponse des autorités marocaines », regrette Inani, directeur de l’immigration de l’AMDH.
« Nous avons parlé à des parents et à des migrants qui ont pris part (au saut de la frontière) », révèle Abidar dans une conversation téléphonique depuis Nador. « Et ils nous ont confirmé que toutes les personnes portées disparues se trouvaient près de la clôture de Melilla et n’ont plus donné signe de vie ». Le président local de l’organisation qui a concentré les enquêtes de la société civile marocaine sur la tragédie du 24 juin dit ne pas avoir de réponses officielles pour identifier « clairement » les corps et répondre aux questions des familles qui se trouvent au Soudan ou dans des pays européens. « La seule chose que nous savons », conclut-il, « c’est que les corps sont toujours à la morgue et que les tombes qui ont été creusées dans le cimetière de Nador sont toujours vides ».
Tags : Maroc, Pays Bas, extradition, migration, expulsion, rapatriement, asile, droits de l’homme,
Un accord entre le Maroc et les Pays-Bas stipule que les deux pays n’interviendront pas dans leurs « affaires intérieures » respectives.
Le ministre Wopke Hoekstra (Affaires étrangères, CDA) a-t-il dit la vérité sur un accord avec le Maroc ? C’est la question qui se pose maintenant qu’un plan d’action confidentiel entre les Pays-Bas et le Maroc a été rendu public. Dans l’accord, les deux pays promettent de ne plus s’ingérer dans les « affaires intérieures » de l’autre. Le ministre Hoekstra avait auparavant nié que des accords avaient été conclus sur les critiques à l’égard du Maroc.
L’accord avec le Maroc date de l’année dernière, mais n’a été rendu public que la semaine dernière à la demande de la Chambre des représentants. Cette décision a été motivée par des rapports du NRC faisant état d’un « accord de rapatriement » : le Maroc coopérerait à nouveau pour reprendre les demandeurs d’asile déboutés, les Pays-Bas cessant en contrepartie de critiquer ouvertement la situation des droits de l’homme dans le pays.
Le ministre Hoekstra a ensuite nié qu’un tel accord ait été conclu. « Je ne le reconnais pas », a-t-il écrit en réponse aux questions de la Chambre des représentants. « Aucun accord n’a été conclu pour que les Pays-Bas ne critiquent plus publiquement les droits de l’homme. »
Hoekstra a d’abord refusé de rendre les accords publics. Ce ne serait pas « gentil ». « Ce que nous avons convenu sur le plan diplomatique, c’est que nous ne jetons pas ce genre de documents dans la rue », a-t-il déclaré. Sous la pression de la Chambre basse, le plan d’action a été publié la semaine dernière. Avec un passage étonnant sur la non-ingérence dans les « affaires intérieures ».
Selon le ministère des affaires étrangères, cette phrase fait référence au « principe de non-ingérence » : la règle selon laquelle un État ne doit pas intervenir dans la politique intérieure d’un autre pays. Ce passage n’est qu’une « affirmation d’un principe juridique fondamental », déclare un porte-parole du ministère.
Mais selon les connaisseurs du Maroc, le passage de l’accord signifie que les Pays-Bas ne critiqueront plus ouvertement la situation des droits de l’homme au Maroc. « Critiquer la détention des journalistes et des manifestants, telle que les Pays-Bas l’ont exprimée précédemment, est perçue par le Maroc comme une ingérence dans une affaire intérieure », déclare Jan Hoogland, expert du Maroc et ancien employé de l’ambassade des Pays-Bas à Rabat. « Le Maroc veut éviter cela, car il souhaite garder l’image d’un pays démocratique ».
-Nombre de nuitées : 17,5 millions de nuitées dans les établissements touristiques classés
-Durée moyenne de séjour : 3,8 avec une dépense moyenne de 900USD
-Capacité hôtelière : près de 200.000 lits
-Recettes en devises : 59 milliards de Dhs (1er contributeur à la balance des paiements
-Emploi : près d’un demi-million d’emplois directs (2ème employeur de l’économie marocaine)
-Poids économique : 7,8 % du PIB National
-Investissement : 2ème secteur des IDE (près de 17% des investissements étranges)
Quelques facteurs clefs du succès du secteur du tourisme :
-Impulsion Royale dont bénéficie le secteur du tourisme depuis le lancement de la 1ère Vision en Janvier 2001
-Fondamentaux solides et stabilité politique et économique du Pays
-Partenariat exemplaire entre le secteur Public et le Privé
-Atouts naturels et culturels du Pays, proximité des principaux marchés émetteurs
-Mobilisation de l’ensemble des parties prenantes (pouvoirs publics, secteur privé…)
-Augmentation de l’attractivité du Pays en tant que destination pour les opérateurs, mais aussi pour les investisseurs
-Le secteur touristique marocain et le Maroc dans son ensemble, sont en pleine transformation
Le parcours réalisé jusqu’à aujourd’hui montre des avancées importantes, à poursuivre et à consolider. Cependant il existe des faiblesses persistantes qu’il convient de corriger en allant chercher des nouveaux leviers de croissance.
-Le tissu d’acteurs économiques se structure
-Le niveau de vie de la population marocaine a évolué
-Des ambitions sectorielles ont été définies
-Le Maroc rentre dans un processus de régionalisation avancée
-Il est donc indispensable de renouveler notre stratégie à long-terme
5 principes fondateurs pour la construction de la Vision 2025 et la définition de son ambition :
-Capitaliser sur les acquis de la Vision 2015
-Passer à une démarche plus intégrée d’aménagement du territoire
-Valoriser les ressources les plus différenciées sur le territoire en répondant aux besoins des marchés les plus porteurs
-Renforcer la qualité et l’excellence dans le secteur pour offrir une meilleure expérience touristique
-Mettre le développement durable au cœur de la stratégie
Une démarche de construction analytique exhaustive, rigoureuse, bottom-up et intégrée :
– Macro-tendances du secteur du tourisme
– Segmentation de la demande internationale, domestique et MRE
– Identification des opportunités de niche les plus pertinentes
– Evolution de la demande accessible à horizon 2025
– Analyse concurrentielle à horizon 2025
– Intensité concurrentielle par produit à horizon 2020
– Recensement des potentialités du Maroc
– Evaluation des potentialités du Maroc
– Segmentation du territoire du Maroc
Ambition pour 2025 :
« En 2025 le Maroc émergera parmi les 20 premières destinations mondiales touristiques et s’imposera comme une destination touristique de référence en matière de développement durable dans le pourtour méditerranéen »
Objectif pour 2025 : Doubler la taille du secteur
– Doubler la capacité d’hébergement touristique, avec la construction de 200.000 nouveaux lits
– Doubler le nombre de touristes, en doublant sa part de marché sur les principaux marchés européens traditionnels et en attirant 1 million de touristes des marchés émergents
– Tripler le nombre de voyages domestiques, avec l’objectif de démocratiser le tourisme dans le pays
Notre engagement pour 2025 :
– Consolider le positionnement balnéaire du Maroc
– En assurant la matérialisation du plan Azur
– En créant de nouveaux relais de croissance dans le balnéaire désaisonnalisé
– En renforçant le positionnement développement durable du balnéaire marocain
– Renforcer son positionnement culturel
– En consolidant les destinations urbaines traditionnelles par une offre d’animations
– En faisant émerger de nouveaux relais de croissance
– Consolider le positionnement nature
– En diversifiant l’offre avec de nouveaux concepts (éco-ressorts, écolodges, etc.)
– Renforcer l’offre de tourisme interne
– Déployer de nouveaux outils de soutien au secteur
Un vrai portefeuille diversifié en termes de destinations/marques touristiques :
– Une offre balnéaire Maroc consolidée à travers l’achèvement des projets Azur et le développement de nouveaux produits au sud d’Agadir et à Guelmim/Tan-Tan/Laayoune
– Une offre culturelle riche, à travers le développement de deux nouveaux pôles de croissance
– Des produits « vert /nature », best-in-class en terme de développement durable et compétitifs au niveau mondial
6 Programmes Structurants
Programme 1 : Azur 2020
Objectif : Rééquilibrer l’offre au profit du balnéaire dans l’optique de construire une offre balnéaire Maroc compétitive au niveau international
• La diffusion au niveau des 8 territoires touristiques de nouvelles structures touristiques haut de gamme, respectueuses de l’environnement et intégrées dans leur environnement socioculturel, sous forme d’éco-stations, d’éco-ressorts, de stations vertes, etc.
• La consolidation et la revalorisation des PAT par la mise en place de structures d’hébergements de petite taille telles que les gîtes et les écolodges pour les touristes à la recherche de dépaysement.
• Le développement de la première destination africaine « carbone neutre » au niveau du site de Ouarzazate en prenant appui sur la plateforme de production d’énergies pour compenser les émissions de CO2 générées par toutes les activités économiques et touristiques locales.
Programme 2 : Eco/ Développement Durable :
Objectif : Valoriser les ressources naturelles et rurales tout en les préservant, et veiller au respect de l’authenticité socioculturelle des communautés d’accueil en leur offrant des avantages socioéconomiques
Concepts phares :
– Eco-stations, éco-ressorts
– Stations vertes, resorts du désert
– Pays d’Accueil Touristique
– Destination carbone neutre
Consistance :
• Le parachèvement des différents projets de stations balnéaires lancés et leur repositionnement en vue de renforcer l’offre animation et loisirs et en vue d’intégrer davantage les différents aspects écologiques
• L’extension de certains projets structurants partiellement lancés au cours de la dernière décennie dont principalement Plage Blanche
• Le développement de nouveaux resorts notamment au niveau du site d’Aghroud au Nord d’Agadir.
Programme 3 : Patrimoine & Héritage
Objectif : Valoriser l’identité culturelle du Maroc à travers la structuration et la valorisation du patrimoine matériel et immatériel du Royaume et la construction des produits touristiques cohérents et attractifs
Concepts phares :
– Circuits d’interprétation
– Société de Revalorisation Touristique du Patrimoine
– Grands musées
– Fondation des Festivals de Traditions
Consistance :
• La réhabilitation et la reconversion des monuments historiques du pays en préservant leur identité architecturale et la conception de circuits d’interprétation parcourant les médinas des grandes villes impériales du Royaume.
• La création d’une société de revalorisation touristique du patrimoine pour mettre à profit l’héritage architectural du Royaume (kasbahs, ksours, ryads, fondouks, palais d’hôte, greniers, …) par sa transformation en hébergement haut de gamme authentique caractérisé par un fort cachet culturel.
• La mise en place de grands musées de classe internationale permettant d’offrir aux touristes une découverte et une interprétation du patrimoine historique et culturel du Royaume.
• L’essaimage d’une offre d’animation fondée sur les arts et sur le patrimoine immatériel comprenant de nombreux festivals. Les festivals de traditions des différentes régions du Maroc qui perpétuent des traditions ancestrales seront gérés par la Fondation des Festivals de Traditions.
Programme 4 : Animation, Sports & Loisirs :
Objectif : Créer une offre d’animation riche, variée et complémentaire aux infrastructures touristiques de base, afin de consolider l’offre touristique marocaine, la rendre plus attractive et plus compétitive
Concepts phares :
– Parcs d’attraction et parcs thématiques
– Cités de loisirs intégrées
– Centres sportifs et de loisirs
Consistance :
• La construction de parcs d’attraction inspirés des plus grandes références mondiales du secteur ludique et proposant un large panel d’activités et d’animations diurnes et nocturnes pour un public varié (familles, adultes, adolescents, MICE, …). A titre d’exemple, un resort thématique autour du thème du cinéma est prévu à Ouarzazate (« Ouarzazate Cinema Resort »). Le programme prévoit également la création d’un parc thématique sur la culture du Maroc à Marrakech sous la forme d’un mini-Maroc.
• La mise en place de cités de loisirs intégrées aux stations balnéaires d’Agadir et de Saïdia, accessibles à un public large et totalement intégrées à leurs environnements (plans d’eau, montagnes, désert, …).
• La création de centres sportifs et de loisirs de grande envergure, pour renforcer la visibilité de certains sites au niveau international (Saidia, Ifrane,…)
Programme 4 : Animation, Sports & Loisirs :
Objectif : Créer une offre d’animation riche, variée et complémentaire aux infrastructures touristiques de base, afin de consolider l’offre touristique marocaine, la rendre plus attractive et plus compétitive.
Concepts phares :
– Parcs d’attraction et parcs thématiques
– Cités de loisirs intégrées
– Centres sportifs et de loisirs
Consistance :
• La construction de parcs d’attraction inspirés des plus grandes références mondiales du secteur ludique et proposant un large panel d’activités et d’animations diurnes et nocturnes pour un public varié (familles, adultes, adolescents, MICE, …). A titre d’exemple, un resort thématique autour du thème du cinéma est prévu à Ouarzazate (« Ouarzazate Cinema Resort »). Le programme prévoit également la création d’un parc thématique sur la culture du Maroc à Marrakech sous la forme d’un mini-Maroc.
• La mise en place de cités de loisirs intégrées aux stations balnéaires d’Agadir et de Saïdia, accessibles à un public large et totalement intégrées à leurs environnements (plans d’eau, montagnes, désert, …).
• La création de centres sportifs et de loisirs de grande envergure, pour renforcer la visibilité de certains sites au niveau international (Saidia, Ifrane,…)
Programme 5 : Niches à 5 forte valeur ajoutée : Affaires, Bien-être & Santé :
Objectif : (i) Capter un tourisme d’affaire et prolonger son séjour à travers l’organisation des synergies avec les segments sports et bien-être, animation et culture et (ii) Faire du Maroc une nouvelle destination internationale du bien-être et de la santé
Concepts phares :
– Parcs d’expositions et centres de congrès
– Concepts de bien-être et de détente à base de produits du terroir
– Centres de santé
Consistance :
• La consolidation de l’offre MICE à travers l’édification de structures importantes permettant l’accueil d’évènements d’envergure internationale, tels que des centres de convention et des espaces d’exposition. Ces structures hors normes, permettront en outre de présenter une architecture unique leur permettant d’être des emblèmes contribuant au rayonnement des villes les intégrant.
• L’impulsion de nouveaux concepts de bien-être et de détente reposant sur une approche écologique et mettant à profit les richesses du terroir marocain (argan, cactus, sable et argile : spas de luxe, hammams Authentiques, centres balnéo-ludiques, …).
• L’aménagement de stations thermales et de centres de santé dans les environs de Fès (station thermale de Moulay Yacoub) et Ifrane pour proposer une offre « santé et confort » aux touristes marocains et étrangers notamment seniors.
Programme 6 : Tourisme Interne – Biladi
Objectif : Répondre aux attentes des marocains en leur offrant un produit adapté tenant compte de leurs habitudes et de leur manière de voyager.
Concepts phares :
– Stations Biladi
– Villages de vacances plein air
Consistance :
• La consolidation et l’achèvement des initiatives lancées dans le cadre du plan Biladi lancé au cours de la dernière décennie. Une nouvelle station sera rajoutée au niveau du territoire « Centre Atlantique » avec comme principale composante d’animation, un parc d’attraction.
• La mise en place d’un plan national pour l’hôtellerie de plein air. Il s’agira 1) d’améliorer la qualité de l’offre actuelle à travers une opération pilote de la mise à niveau de 10 unités existantes et 2) de diversifier l’offre d’hébergement en créant de nouveaux villages de vacances en plein air tout en proposant des équipements d’animations et de loisirs.
I. Etablissement d’une stratégie à l’international centrée sur l’attraction de l’investissement et l’ouverture de nouveaux marchés.
Il s’agira de créer une synergie entre les différents intervenants à l’international (AMDI, ONMT, SMIT, ADA, CMPE, Maison de l’Artisan, RAM, OCP, CGEM, Banques Marocaines présentes à l’étranger).
Pour ce faire, la mise en place, d’une structure ad-hoc, est nécessaire pour assurer la coordination entre l’ensemble des intervenants, tant publics, semi-publics, que privés ; établir un plan d’action stratégique, et veiller à son lancement, à son suivi et à son évaluation.
Parmi les recommandations afférentes à cette proposition, il y a lieu de citer :
– Cibler les pays au regard de nos intérêts tant économiques que politiques.
– Identifier les secteurs porteurs selon les pays.
– Accorder une plus grande importance aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud). Du fait de la dimension humaine et économique de ces grands pays émergents, une politique idoine » est nécessaire.
– Accorder de l’intérêt aux pays en sortie de crise à fort potentiel économique (Congo Démocratique, Côte d’Ivoire, Lybie, Soudan.., etc).
– Les pays de la CEDEAO méritent une plus grande attention.
– Les investisseurs privés des pays du Conseil de Coopération du Golfe, et de l’Amérique Latine d’origine arabe constituent une importante niche à démarcher.
II- L’information économique :
L’une des bases de l’intelligence économique est constituée par l’information. Cette information existe aux niveaux de plusieurs organes, il s’agira d’en assurer un plus grand échange, permettant son recoupement.
La disponibilité d’une information actualisée en plusieurs langues étrangères dans les sites web des organismes et départements en relation avec l’international.
Notre pays devrait œuvrer davantage à communiquer sur les grandes réformes, tant politiques qu’économiques et sociales, opérées ces dix dernières années, à ses nouvelles potentialités ainsi qu’à son image de chasse gardée de l’occident, qu’il viendrait de corriger. Confier aux Ambassades, relais permanents du Royaume à l’étranger, les feuilles de route des stratégies sectorielles et globales.
III- Les Ressources Humaines des services économiques de nos Missions Diplomatiques :
Celles-ci constituent le fer de lance de toute stratégie économique à l’international. Il s’agira de :
– pourvoir toutes les ambassades accréditées dans des pays à potentiel économique, de conseillers économiques.
– accompagner le Conseiller Economique par une formation continue,
– l’alimenter en information suffisante lui permettant de jouer pleinement son rôle dans les pays d’accréditations.
IV- L’Environnement des Affaires :
– La mise en place effective d’une justice commerciale indispensable pour compléter le panorama de l’environnement des affaires.
– La problématique du Foncier.
V- La responsabilité de la CGEM dans la promotion du « Label Maroc » :
La CGEM a été sollicitée quant à la nécessaire dynamisation des Conseils d’Affaires,
– à l’intégration dans leurs champs de vision de certaines régions et pays,
– à la mise à profit du canal diplomatique dans leurs démarches économiques à l’étranger
– à l’adossement aux ambassades dans les pays où le secteur privé travaille sous tutelle du secteur public.
De manière non exhaustive et à titre d’illustration, il a été demandé à la CGEM de prendre en considération les recommandations ci-après :
– L’Afrique, Continent prometteur, selon toutes les études prospectives, mérite une attention particulière. En outre, la présence privée marocaine dans certains pays africains souffre d’une absence de coordination et de vision intégrée.
Le cas particulier et sensible de la Mauritanie a été cité appelant, la CGEM à s’y intéresser, au niveau de l’investissement, à l’instar de celui opéré par Maroc Télécom.
Plusieurs intervenants ont attiré l’attention de la CGEM sur l’intérêt à accorder à certains pays notamment le Japon, le Portugal, la République Tchèque, la Bulgarie…etc.
VI- Et l’utilisation de relais à l’international :
– les consuls honoraires du Royaume à l’étranger ;
– les hommes d’affaires marocains résidents à l’étranger ;
– les amis du Maroc.
Au terme des débats, il est permis de relever dans les réactions des intervenants, aussi bien celle des Ministres que celles des Représentants de la CGEM, une parfaite adhésion à l’ensemble des recommandations et des propositions.
Les idées forces qui ressortent des réactions des intervenants, renforçant ainsi les recommandations des participants, peuvent se décliner comme suit :
La diplomatie économique a besoin d’un Plan d’Action stratégique, véritable feuille de route, avec des objectifs clairs, des moyens appropriés et une évaluation régulière.
La mise en place d’une structure de coordination pour la promotion du « Label Maroc » dans sa dimension économique, mutualisant les actions de l’ensemble des intervenants à l’international est une nécessité impérieuse.
Tags : Maroc, migration, politique migratoire, asile, réfugiés,
Comité politique migratoire : Compte-rendu de la réunion du comité de pilotage
Sous la présidence de Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, le Comité de Pilotage, chargé de l’exécution des Hautes Directives Royales pour la mise en œuvre d’une nouvelle politique migratoire, a tenu sa première réunion au Siège du Ministère, le 19 septembre 2013. (De 17 heures à 19 heures 30).
Deux questions ont été inscrites à l’ordre du jour :
*la méthodologie de la mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire, et *la désignation des membres du comité de pilotage
I. Méthodologie de mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire
1. M. le Secrétaire Général a rappelé les Hautes Instructions Royales demandant au Gouvernement de mettre en œuvre les recommandations contenues dans le rapport du CNDH relatives à la mise en place d’une nouvelle politique migratoire marocaine.
2. M. le Secrétaire Général a, également, rappelé la méthodologie adoptée par le Gouvernement pour la concrétisation des Hautes Directives Royales, à savoir la formation de trois commissions ministérielles et deux commissions ad hoc.
3. Pour la problématique d’asile, le Gouvernement a décidé de procéder à l’examen, dans l’immédiat, de 853 demandes d’asile déjà retenues par la Représentation du HCR à Rabat. Cette tâche sera confiée au Bureau des Réfugiés et des Apatrides (BRA), placé sous de l’autorité du Ministre des AEC, qui se chargera de la délivrance de la carte de réfugié au profit des personnes qui seront reconnues par la Commission ad hoc. Celle-ci regroupera des représentants des Départements suivants : MAEC, MI, MJL, DIDH, CNDH, UNHCR.
4. La représentation du UNHCR à Rabat se chargera des rendez-vous et de la remise des dossiers.
5. Au terme d’une audition du requérant d’asile au Maroc, la Commission ad hoc, après délibération et décision consensuelle, une carte de réfugié est délivrée par le BRA à la personne reconnue afin qu’elle puisse se présenter à la Préfecture de Police de sa résidence habituelle pour bénéficier d’un titre de séjour marocain. A noter qu’il est prévu que cette phase d’examen de la situation des 853 cas devrait s’étaler sur une durée d’environ deux mois avec une moyenne de 20 de demandeurs d’asile par jour. A cet effet, un centre spécifique sera mis en place par le Gouvernement.
6. Cette Commission ad hoc sera appelée à poursuivre ses travaux pour l’examen de la situation du reste des demandeurs d’asile dont les dossiers seront fournis par le HCR,
7. Dans l’attente de la mise en place d’un dispositif juridico-institutionnel national pour la gestion de l’asile, en particulier, et la migration en général, une Commission ministérielle sera chargée de la réflexion et de l’élaboration d’une législation nationale régissant le droit d’asile.
8. S’agissant de la régularisation des migrants irréguliers déjà établis dans notre pays, une deuxième commission ad hoc, présidée par le MI et regroupant d’autres Départements, s’acquittera de cette tâche. Les critères d’éligibilité seront définis préalablement, les cas humanitaires se verront accorder une priorité.
9. Une deuxième Commission ministérielle chargée de l’examen de la question de la traite des êtres humains sera co-présidée par le Ministère de la Justice et des Libertés et la DIDH. D’autres Départements, dont le MAEC, seront représentés au sein de cette Commission.
10. Une troisième Commission diplomatique sera chargée de la promotion de la Haute Volonté Royale auprès des différentes instances et forums internationaux afin de permettre un meilleur positionnement du Maroc sur la plan régional et international en tant qu’acteur et partenaire crédible en matière de gestion de la problématique migratoire. Nos missions diplomatiques, plus particulièrement New York, Genève, et Viennes seront associées à cette action de promotion. Un plan d’action sera élaboré dans ce sens.
11. En raison de l’ampleur grandissante de la problématique migratoire et les structures limitées de la gouvernance mondiale en matière de migration, la démarche Royale ne manquera pas de permettre à notre pays de devenir une force d’action et de proposition en matière de migration à une échelle plus large susceptible de combler les limites des structures restreintes mises en place jusqu’à présent comme le Processus de Rabat, FMMD, OIM, Partenariat UE Mobilité etc.)
II. Désignation des membres du Comité de Pilotage
1. Afin d’assurer un suivi et de mise en œuvre des Hautes Instructions Royales, M. le Secrétaire Général a désigné les membres du comité de pilotage pour représenter le MAEC au sein des Commissions ministérielles et des commissions ad hoc, et ce comme suit :
Commission
Membres
Diplomatique
M. le Secrétaire Général M. Mustapha EL BOUAZZAOUI M. Mohammed BENJABER
Elaboration de Loi Nationale Migration/ volet Conceptuel
M. Fadlallah Mohammed FELLAT
Elaboration de Loi Nationale Migration Migration/ volet opérationnel
M. IDBOUHADDOU
Droit d’Asile
M.ABDELFATTAH El KADIRI
Commission ad hoc asile
M. HOURRI
Bureau des Réfugiés et d’Apatrides
MM. TRIFAIA + ALAOUI+CHNIFAR
2. M. le Secrétaire Général a décidé que le Comité de Pilotage se réunisse régulièrement une fois par 15 jours, et en cas de besoin, pour la concertation et l’évaluation du processus de mise en œuvre des Hautes Directives Royales.
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Modalités de délivrance de titres de séjour aux personnes relevant du mandat du Bureau des Réfugiés et des Apatrides, placé sous l’autorité du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
1. Dispositions Générales
1.1 Les Références juridiques
Les dispositions suivantes sont fondées sur l’article 30 de la Constitution du Royaume du Maroc, les articles 17, 29, 38 et 48 de la Loi n° 02-03 du 11 novembre 2003, relative à l’entrée et au séjour des étrangers au Royaume du Maroc, à l’émigration et l’immigration irrégulières et le Décret royal no. 2-57-1256 du 2 safar 1377 du 29 août 1957 fixant les modalités d’application de la convention relative au statut de réfugié signée à Genève le 28 juillet 1951.
1.2 Le champ d’application
Les dispositions suivantes fixent les modalités d’émission de titres de séjour au profit des personnes relevant du mandat du Bureau des Réfugiés et des Apatrides, placé sous l’autorité du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération.
2. Emission des titres de séjour
Les titres de séjour des personnes relevant du mandat du Bureau des Réfugiés et des Apatrides sont émis par les services compétents de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, sur la base de la carte de réfugié délivrée par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération.
Les données indiquées sur chaque titre de séjour sont identiques à celles de la carte de réfugié respective, notamment en ce qui concerne la durée de validité de séjour sur le territoire national.
3. Annulation des titres de séjour
Les décisions d’annulation, le cas échéant, des cartes de réfugié délivrées par le Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération seront immédiatement notifiées, par écrit, aux services compétents de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, qui annuleront à leur tour les titres de séjour équivalents.
4. Entrée en vigueur
La présente circulaire conjointe entre en vigueur à la date de sa signature.
Fait à Rabat le………………
Le Ministre des Affaires Etrangères Le Ministre de l’Intérieur
et de la Coopération
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Pour une Alliance Africaine sur la Migration et le Développement
Contexte
L’importance des partenariats pour une gestion optimale des migrations est soulignée avec force dans l’ensemble des enceintes multilatérales traitant des questions de « migration et développement ».
En 2006, le premier Dialogue de Haut Niveau sur les Migrations Internationales et le Développement lui avait dédié une table ronde spécifique, qui avait traité de la promotion des partenariats, du renforcement des capacités et de la mise en commun des meilleures pratiques à tous les niveaux, y compris aux niveaux bilatéral et régional, dans l’intérêt des pays et des migrants.
La plupart des participants au Dialogue avaient estimé que les initiatives nationales visant à répondre à l’impact des migrations internationales sur le développement devraient s’accompagner d’un renforcement des accords de coopération bilatéraux, régionaux et multilatéraux. De nombreux participants avaient cité des exemples de mécanismes régionaux qui, grâce à un dialogue amélioré et à une plus grande compréhension mutuelle, avaient débouché sur des mesures pratiques pour faire face aux questions de migrations.
Cette thématique clé a également été au centre des travaux du Forum Mondial sur la Migration et le Développement (FMMD), lors de son lancement en 2007 et dans l’ensemble de ses six éditions depuis lors. Une Plateforme pour les partenariats a même été lancée en 2010, pendant la Présidence mexicaine, pour offrir un mécanisme visant à faciliter, enregistrer et présenter la coopération entre les gouvernements, les organisations de la société civile et le secteur privé.
Dans le contexte des discussions en cours sur le programme de développement des Nations Unies pour l’après-2015, le document conceptuel du 7éme FMMD, qui devrait se tenir au printemps 2014 en Suède, appelle concrètement à se concentrer sur les définitions possibles de la migration en tant que catalyseur du développement, c’est-à-dire un moyen permettant de parvenir au développement dans un ensemble de politiques sectorielles, et à mettre en lumière la valeur d’un partenariat mondial pour surveiller la mise en œuvre afférente.
Ce même appel est repris dans le rapport du Secrétaire Général de l’ONU, en prévision du deuxième Dialogue de Haut Niveau sur les Migrations Internationales et le Développement, qui tout en incitant la communauté internationale à définir un ensemble commun d’objectifs et d’indicateurs pour suivre la mise en œuvre de mesures visant à accroître les avantages et à relever les défis de la migration internationale, pour les examiner dans le cadre du programme de développement de l’après-2015, souligne qu’aucun pays ne peut gérer les migrations internationales seul et appelle ainsi au renforcement des partenariats de migration et de coopération.
En tant que pays d’origine, de transit et de destination, le Maroc a toujours assumé son rôle d’acteur dynamique responsable et crédible aussi bien en Afrique que dans son environnement euro-méditerranéen. L’engagement régional et international du Maroc pour les questions de migration & développement vient d’être consacré par l’appui unanime de ses différents partenaires à la récente Initiative de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, pour une vision nouvelle de la politique migratoire nationale, humaniste dans sa philosophie, globale dans son contenu, responsable dans sa démarche et pionnière au niveau régional.
C’est dans ce contexte que le Maroc, qui avait abrité, en juillet 2006, la première Conférence euro-africaine sur la migration et le développement, appelle aujourd’hui les pays africains, avec l’appui de leurs partenaires européens, à confirmer leur engagement pour les questions de migration & développement, en prenant en considération la nouvelle reconnaissance internationale du rôle de la migration dans le cadre du programme de développement de l’après-2015. Ce nouvel engagement pourrait porter le nom d’ « alliance africaine pour la migration et le développement ».
L’alliance africaine pour la migration et le développement
L’ « Alliance » se veut une initiative africaine basée sur une vision commune de la migration et sur des principes humanistes. Elle inscrit la coresponsabilité au cœur de son action. Elle entend être un cadre fédérateur complémentaire aux initiatives existantes.
Principes
Faire de « l’Alliance » un interlocuteur fédérateur, vis-à-vis des autres partenaires, partageant des valeurs communes et gérant en synergie les ressources disponibles.
Promouvoir le respect de la dignité et des droits fondamentaux des migrants et des réfugiés au sein de « l’Alliance » et auprès de ses partenaires.
Consacrer le lien, déjà reconnu par le processus de Rabat de 2006 mais également par le 1er Dialogue de Haut Niveau sur la Migration et le Développement la même année, entre la migration et le développement, et le principe de responsabilité partagée entre pays d’origine, de transit et de destination.
Développer des axes de coopération, par secteur et par groupes de pays, afin de concrétiser l’intégration de la migration dans les politiques de développement, conformément au programme de développement des Nations Unies de l’après-2015.
Objectifs
Promouvoir une meilleure coordination et coopération entre les pays africains en matière migratoire, par une concertation structurée et continue entre les acteurs étatiques, le secteur privé et la société civile.
Encourager des initiatives complémentaires aux décisions et recommandations prises par les forums régionaux et internationaux relatifs à la thématique migratoire, notamment celles des Agences des Nations Unies spécialisées et de l’Union européenne.
Partager au sein de « l’Alliance » les expertises nationales accumulées en matière de gestion migratoire.
Développer au sein de « l’Alliance » des actions de facilitation de la migration légale, en mettant notamment en relation les Agences d’Emploi des pays africains et de leurs partenaires.
Renforcer la coordination au sein de « l’Alliance » et avec les partenaires en matière de lutte contre les réseaux transnationaux de trafic des migrants et de traite des personnes.
Inviter les partenaires, étatiques et intergouvernementaux, à financer la mise en œuvre de nouveaux projets autour de la thématique migration et développement.
Présenter des actions communes africaines de sensibilisation des populations aux risques de la migration irrégulière et aux possibilités de migration régulière.
Optimiser les transferts de fonds des migrants et favoriser leur contribution qualitative au développement de leurs pays d’origine et de destination.
Mettre en œuvre des projets de coopération dans les domaines générateurs d’emplois dans les pays d’origine.
Intégrer la migration dans les plans nationaux et sectoriels (santé, éducation, tourisme…) de développement avec l’appui technique et financier des partenaires régionaux et institutionnels.
Systématiser la tenue de réunions de coordination entre les membres de « l’Alliance » d’une part, et leurs partenaires d’autre part, en marge des forums internationaux, afin de mieux défendre les positions communes.
Tags : Mauritanie, Maroc, Total Mauritanie, Afriquia, Akwa Africa, Aziz Akhannouch,
Total Mauritanie a fait l’objet de plusieurs articles, ces dernières semaines, dans la presse nationale et internationale, faisant allusion à sa cession au groupe marocain AKWA AFRICA, propriétaire de la marque AFRIQUIA, leader de la distribution de produits pétroliers au Maroc et présente dans certains pays africains.
D’emblée, il est important de rappeler à l’opinion que la filiale de Total en Mauritanie existe depuis 1999 et elle est détenue à 100% par le Groupe TotalEnergies.
Toutefois, Le 25 octobre passé, ont été tenues deux brèves réunions : d’abord entre le Directeur des Opérations Afrique de l’Ouest Monsieur Philippe EBANGA et le CODIR (comité directeur) puis, la réunion a été élargie à l’ensemble du personnel dans les locaux de Total Mauritanie.
Cette dernière réunion avait pour ordre de jour d’informer le personnel de la décision du Groupe de se séparer de sa filiale mauritanienne au profit du Groupe AKWA, après avoir obtenu l’accord de principe du Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Mines, avec qui il s’était réuni au préalable, selon le Directeur des Opérations (DO).
Toujours Selon le DO, cette décision a été motivée par le changement stratégique de la vision du Groupe, qui est devenu une compagnie multi-énergies, se tournant davantage dans les énergies propres et beaucoup moins dans les énergies fossiles. Il a noté que c’est dans ce cadre que TotalEnergies a décidé de céder certaines de ses filiales africaines de ses actifs, dont celle de la Mauritanie.
Naturellement plusieurs questions lui ont été posées sur le sort des salariés, de leurs acquis sociaux et de la pérennisation de leurs emplois avec les nouveaux acquéreurs. Il a assuré le personnel que tous les acquis seront préservés, ce qui était d’ailleurs un préalable pour TotalEnergies avant toute cession.
Peu convaincu par les propos et les garanties strictement verbales, le personnel rappelle au DO plusieurs exemples de cessions de filiales de groupes internationaux en Mauritanie, avec pour conséquences la dégradation des conditions des travailleurs et le non-respect de leurs acquis sociaux.
Les délégués du personnel lui ont rappelé par ailleurs l’existence d’un document intitulé : « Règles d’administration du personnel », dans lequel est détaillé l’ensemble des avantages du personnel et leurs applications, afin que ces règles soient sauvegardées ad vitam aeternam.
Il a aussi été souligné au DO qu’un simple engagement verbal n’a rien d’une garantie sur le plan juridique et peut laisser le personnel à la merci de l’acquéreur, en conséquence il lui a été demandé un document écrit relatif à la préservation des acquis et de la continuité du statut des anciennetés.
Visiblement surpris et gêné par les questions insistantes du personnel, le DO était peu rassurant et surtout confus dans ses propos a fini par confirmer que la cession était imminente. Le personnel mis devant le fait accompli s’est senti trahi d’abord de n’avoir pas été informé en amont et ensuite du risque de ne pas voir ses préoccupations prises en compte dans les négociations.
En dépit de tout cela, il lui a été rappelé que l’engagement du personnel demeurera inchangé tant que le Groupe s’engagera à respecter les garanties nécessaires et à accepter les conditions qui sont mentionnées dans la correspondance qui lui a été adressée.
Nous portons dès lors à la connaissance de l’opinion publique et celle des autorités étatiques que depuis l’envoi du courrier adressé au DO, par les délégués du personnel, en date du 27 octobre 2022, nous n’avons reçu aucune réponse de la part du Groupe TotalEnergies, malgré une relance envoyée le 25/11/2022.
Vu la tournure que prennent les choses et du sentiment d’abandon que ressent le personnel de Total Mauritanie de la part du Groupe et face à cette cession imminente, nous avons jugé utile de solliciter à travers un courrier adressé à notre Ministre de tutelle, le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines, en l’occurrence afin de lui faire part de nos inquiétudes.
Nous rappelons encore une fois que le personnel de Total Mauritanie reste et restera sur le même degré d’engagement vis-à-vis de l’actuel et du futur acquéreur, tant que leurs emplois et leurs acquis sociaux seront garantis et préservés.