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  • Entre l’Algérie et le Maroc : un face-à-face militaire ?

    Entre l’Algérie et le Maroc : un face-à-face militaire ?

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, frontières, armée,

    Entre les deux géants du Maghreb, les lourds contentieux provenant de la colonisation et de la décolonisation ont rapidement pris une tournure militaire. Aujourd’hui, dos à dos, Alger et Rabat durcissent leur politique de défense : le Maroc crée une nouvelle zone militaire, la zone « est », à sa frontière avec l’Algérie, tandis que les nouveaux accords pour l’acquisition d’équipement militaire ne cessent de renforcer les arsenaux respectifs.

    La question des frontières est l’élément décisif qui va marquer soixante ans d’opposition marqués par des accès de violence directe ou par proxy (le Front Polisario). Elle influence profondément l’élaboration des politiques de défense des deux pays. La France coloniale porte une grande responsabilité dans la genèse de ce différend. Le contentieux des frontières fut le marqueur indépassable de la querelle. Il trouve ses racines dans le découpage desdites frontières par la France, à chaque fois au bénéfice de l’Algérie (alors trois départements français (1). Par ailleurs, le partage du Maroc en zones d’influence hispano-françaises, à la suite de la conférence d’Algésiras du 7 avril 1906 et du traité de Fès du 30 mars 1912, va contraindre le pouvoir chérifien à récupérer son territoire morceau par morceau (« en kit » comme dira Hassan II un jour (2) : le nord espagnol, la zone franche de Tanger, Ifni et le cap Juby et enfin à exiger la restitution du Sahara espagnol qu’il ne récupérera qu’en 1975, dans un coup de force face à un pouvoir franquiste épuisé. Cette restitution tardive favorisa l’émergence d’un acteur local, le Front Polisario, qui refusa l’annexion marocaine et réclama la tenue d’un référendum d’autodétermination. Le Maroc refusa et chassa le mouvement indépendantiste qui prit les armes. L’Algérie, après une hésitation initiale, prit fait et cause pour le Front Polisario et les affrontements se multiplièrent. Les deux armées se heurteront d’ailleurs, en 1976, à Amgala, dans une bataille en deux temps. Mais la prudence prévalut et, pour éviter une guerre sans merci, les deux pays ne s’affrontèrent plus que par Polisario interposé.

    Une lente structuration des politiques de défense

    Au début de la période postcoloniale, les deux États se soucient peu des conditions juridiques et politiques de l’exercice de la défense nationale. Des deux côtés, l’élément principal est l’incarnation. Les deux chefs d’État assument dans leur personne la souveraineté nationale et sont les garants de sa protection. Côté marocain, la simple appellation « forces armées royales » (FAR) de l’armée démontre le caractère propriétaire, néo-patrimonial, assumé de ce corps. En Algérie, l’Armée de libération nationale (ALN) devient l’Armée nationale populaire (ANP) mais demeure sous le contrôle exclusif du président Houari Boumédiène après sa prise de pouvoir en 1965, qui assume aussi la fonction de ministre de la Défense.

    La politique de défense algérienne : grands principes et schéma directeur

    La politique de défense algérienne, depuis l’indépendance, s’appuie sur de grands principes théoriques. Sur le plan interne, le soldat est l’héritier du moujahid de l’ALN et du fellagha de la résistance intérieure. Le maintien de la conscription, qui fit l’objet de grands débats à l’orée des années 2000, est vécu par le pouvoir comme un élément symbolique majeur, et ce, même si la professionnalisation de l’armée a été largement engagée. La terrible guerre civile algérienne (1991-2002) démontra, en ses premières années, l’incapacité des conscrits à tenir l’arrière-pays et surtout à combattre à armes égales avec les jihadistes des Groupements islamiques armés (GIA) et de l’Armée islamique du salut (AIS). Aujourd’hui, le quadrillage efficace du pays (en dehors de quelques endroits reculés) est une réalité.

    Sur le plan des frontières extérieures, l’Algérie a toujours assuré une surveillance étroite de la zone contiguë avec la Libye, toujours inquiète des sautes d’humeur du bouillant colonel Mouammar Kadhafi. Avec la Tunisie, après des années de gel, une coopération réciproque s’établit avec un droit de suite dans le cadre de la lutte contre les maquis antiterroristes. Au sud, l’APN assure le contrôle des maquis et de la guérilla jihadiste repoussée sur les franges maliennes pendant la guerre civile. À l’ouest, la défense de la frontière ouest avec le Maroc est évidemment la priorité, même si l’action militaire potentielle contre le royaume chérifien est dévolue aux forces combattantes de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), épigone étatique du Front Polisario, proclamée en 1976, et dont la population est en exil à Tindouf depuis cette date.

    Les capacités de l’Algérie à projeter ses forces avaient été entravées dès l’origine par le refus initial de ses constitutionnalistes d’autoriser les interventions extérieures (ce principe fit l’objet d’une exception pendant les guerres israélo-arabes.) Cette autocensure était liée au traumatisme initial de sa propre guerre d’indépendance et voulait éviter que le pays ne s’engageât dans des « aventures » coloniales ou impérialistes. L’Algérie ne prit pas moins part à quelques opérations des Nations Unies, mais sans commune mesure avec l’activisme du Maroc dans ce domaine. La politique de défense algérienne est fortement marquée par la guerre d’indépendance. Le renvoi perpétuel aux « martyrs » (chahid) comme mémoire et exemplarité en est l’illustration. La dernière révision de la Constitution (en 2020, après l’ère Bouteflika) donne les principes suivants : « Digne héritière de l’Armée de Libération Nationale, l’Armée Nationale Populaire assume ses missions constitutionnelles avec un engagement exemplaire ainsi qu’une disponibilité héroïque au sacrifice, […]. Le peuple algérien nourrit une fierté et une reconnaissance légitimes à l’endroit de son Armée Nationale Populaire, pour la préservation du pays contre toute menace extérieure, et pour sa contribution essentielle à la protection des citoyens, des institutions et des biens, contre le fléau du terrorisme, […]. »

    L’État veille à la professionnalisation et à la modernisation de l’ANP, de sorte qu’elle dispose des capacités requises pour la sauvegarde de l’indépendance nationale, de la défense de la souveraineté nationale, de l’unité et de l’intégrité territoriale du pays, ainsi que de la protection de son espace terrestre, aérien et maritime (3).

    La mission de l’ANP est prioritairement dédiée à la défense du pays, mais cette dernière mouture constitutionnelle n’interdit plus à cette force militaire d’intervenir au-delà de la frontière.

    Même si le texte est plus explicite sur le maintien de la paix, c’est aussi la possibilité d’un droit de suite qui est ainsi libéré.

    Algérie : un regard de plus en plus sudiste

    Au début, le jeune État algérien s’est peu préoccupé des régions sahariennes. Dès 1963, avec la guerre des sables opposant l’Algérie et le Maroc, l’ouest fut la préoccupation principale. Au fil du temps, un colonel, Mouammar  Kadhafi —  de plus en plus imprévisible  —, la nécessité de détruire les convois de jihadistes remontant les armes des vieux dépôts tchadiens, et les infiltrations dans ces zones moins défendues, conduisirent les responsables militaires à investir sur la défense du sud. Trois nouvelles régions militaires furent alors créées  : Ouargla, Tamanrasset, Illizi.

    Le renforcement de la frontière sud se poursuivit car l’effectif était notoirement insuffisant : « Seule 10 % de l’armée algérienne est positionnée dans la zone saharienne (la moitié étant positionnée à la frontière avec le Maroc) (4). » Mais ce désintérêt est en cours de correction active depuis  2012  (5). Vis-à-vis des voisins, un embryon de coopération existe : un «  comité d’état-major opérationnel conjoint » (CEMOC) avec la Mauritanie, le Mali et le Niger, mais il n’a donné que peu de résultats depuis sa création en 2010. La nouvelle stratégie algérienne a été conçue pour tenter de répondre plus efficacement à la fluidité et à la rapidité des groupes jihadistes (6).

    En résumé, la politique de défense algérienne s’accroche toujours à ses fondamentaux (esprit moujahid, défense nationale du territoire contre toutes les menaces, obsession marocaine) mais elle tente également de s’adapter à un environnement fluctuant et plus conflictuel. La guerre en Libye, pour abattre Kadhafi, a traumatisé l’exécutif et la haute hiérarchie militaire. Les attaques venues des jihadistes du Sahel aussi. Sur le plan multilatéral, l’Algérie a perdu la prééminence absolue en matière de sécurité qu’elle avait à l’Union africaine. Le Maroc est revenu dans l’organisation. La RASD est affaiblie. La chute du clan Bouteflika, la mort du puissant chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, et la reconstitution d’un nouveau pouvoir, ont entraîné un repliement sur les fondamentaux de défense traditionnels. Parmi ceux-ci, le Sahara occidental revient en première ligne.

    Le Maroc : présent sur deux fronts ?

    Depuis le référendum constitutionnel du 7 juillet 1962, le Maroc est une monarchie constitutionnelle. Les quatre autres constitutions ne modifieront pas ce principe. Cependant, si la souveraineté revient au peuple, le monarque est le cœur à partir duquel convergent tous les pouvoirs et notamment celui de conduire les armées. Comme nous le disions, « le Roi est la figure centrale et absolue du dispositif de défense. On peut même dire, avec Abdelwahab  Maalmi, que le Roi, pris en tant qu’organe de l’État, est le “véritable producteur de sens” » (7).

    Les coups d’État de 1971-1972, dans lesquels l’armée a été impliquée à tous les niveaux, entraînent un raidissement du pouvoir et conduisent à une purge profonde puis à une centralisation accrue avec tous les pouvoirs dans les mains royales. Si le dispositif s’est en partie décentralisé, à partir de la deuxième moitié de la guerre du Sahara, pour pouvoir répondre à la mobilité de l’adversaire, le Palais exerce cependant un contrôle étroit sur la haute hiérarchie.

    Dans la dernière constitution du 1er juillet 2010, le roi demeure l’élément central, à la fois politique et symbolique, des principes et de l’organisation de la défense. Le préambule précise qu’en tant qu’« État musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible  ». L’article  42, qui détaille les pouvoirs et les compétences royales, stipule que le monarque est « le Garant de l’indépendance du pays et de l’intégrité territoriale du Royaume dans ses frontières authentiques ». L’article 53, quant à lui, précise que le roi est le « Chef Suprême et Chef d’État-major Général des Forces Armées Royales ». Comme le note Brahim Saydi, « la politique de défense marocaine a toujours été définie en fonction de son combat pour l’intégrité territoriale du pays et des menaces que représentent ses voisins. La principale composante de cette menace est associée à l’Algérie […]. Les relations hispano-marocaines constituent le deuxième élément de cette perception de la menace » (8)

    Les notions d’indivisibilité et d’authenticité des frontières font référence, bien évidemment, au Sahara occidental mais aussi aux présides, ces possessions espagnoles au nord que sont les villes de Ceuta et Melilla, les îlots Leïla/Perejil et les îles Chaffarines. La récupération de ces petits territoires demeure un élément central du récit nationaliste marocain — lui-même contesté par l’Espagne, qui fait valoir une antériorité historique sur ces terres africaines (9). Cette préoccupation n’est pas totalement anecdotique, et le Maroc poursuit l’Espagne sur le terrain des instruments internationaux de décolonisation. Elle utilise aussi désormais l’arme des migrants. À deux reprises, en 2021 et en mars 2022, elle a laissé 8.000 puis 1.200 migrants prendre d’assaut les barbelés des deux villes, et par la mer. Les défenses furent saturées. Mais la véritable affaire demeure celle de l’opposition avec l’Algérie et la question du Sahara occidental. Depuis le succès de la stratégie des murs à partir de 1981, le Maroc contrôle l’essentiel du territoire contesté, renvoyant la RASD aux confins de la Mauritanie et de l’Algérie. Le dispositif de défense s’est perfectionné et l’investissement financier pour le développement du territoire a été considérable, mais rien n’est réglé sur le fond. Le référendum d’autodétermination prévu par les plans Baker n’a jamais pu se tenir et les deux camps se renvoient depuis la responsabilité de l’échec (10).

    Pendant presque vingt ans, la situation du territoire est restée figée. Le référendum s’est enlisé alors que des crises politiques chez les Sahraouis limitaient leur capacité d’action. La guerre civile algérienne n’arrangea rien car le pouvoir algérien se replia sur la survie. Depuis quelques années, le réarmement algérien, rendu possible par la remontée du prix des hydrocarbures et l’élimination de la menace intérieure, a permis de relancer l’intérêt pour la cause de la RASD. La question sahraouie est devenue un enjeu de politique interne en Algérie. L’armée en a fait aussi une cause sacrée.

    Conclusion : une paix armée ?

    La période Bouteflika a été celle d’un réarmement massif de l’Algérie, devenue la deuxième armée d’Afrique (11). Des achats d’armements colossaux à la Russie ont fait progresser ses capacités militaires dans tous les domaines. En face, le Maroc — ne pouvant pas s’aligner au niveau financier — joue la carte de la qualité et s’approvisionne, surtout aux États-Unis, en matériel de très haute technologie. Les nombreuses coopérations de ce pays visent également à mettre les armées à la pointe de la technologie. Dans cet environnement militarisé, il n’y a pas d’ouverture de paix prévisible. Le nouveau gouvernement algérien s’est engouffré dans le dossier sahraoui pour renforcer, si besoin était, sa légitimité en revenant aux fondamentaux et le Maroc a lancé une offensive diplomatique tous azimuts pour bétonner sa position politique. Au milieu, des accrochages commencent à se produire, impliquant d’un côté la RASD et de l’autre les forces marocaines. La volatilité de la situation stratégique mondiale et, dans l’affaire ukrainienne, la réhabilitation de l’usage de la guerre par la Russie comme règlement des contentieux peuvent faciliter la libération de volontés jusqu’alors contenues par un environnement international juridique et politique positif. Le face-à face-va donc continuer…

    Jean-François Daguzan

    Notes

    (1) Voir, entre autres, Michel Foucher, Fronts et frontières : un tour du monde géopolitique, Paris, Fayard, 1991, p. 207-211.

    (2) Hassan II & Éric Laurant, La mémoire d’un Roi : entretiens avec Éric Laurent, Paris, Plon, 1993.

    (3) «  Algérie  : Constitution de  1996 (version consolidée du 30 décembre 2020) », Digithèque MJP (https://mjp.univ-perp.fr/constit/ dz2020.htm).

    (4) Jean-Pierre Dufau, « Rapport autorisant l’approbation de l’accord de coopération dans le domaine de la défense entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire  », Assemblée nationale, 7  novembre  2012 (https://www.assemblee-nationale.fr/14/rapports/r0343.asp).

    (5) Voir Salim Chena, « L’Algérie : de la puissance idéologique à l’hégémonie sécuritaire », in Mansouria Mokhefi & Alain Antil, Le Maghreb et son Sud : vers des liens renouvelés, IFRI, CNRS éditions, Paris, 2012, p. 19-37 (https:// books.openedition.org/editionscnrs/22836?lang=fr).

    (6) Abdennour Benantar, « Sécurité aux frontières : portée et limites de la stratégie algérienne », L’année du Maghreb, 14, juin 2016, p. 147-163 (https://journals.openedition.org/anneemaghreb/2712?lang=ar).

    (7) Jean-François  Daguzan, Le dernier rempart  ?  : forces armées et politiques de défense au Maghreb, Publisud-FMES-FED, Paris, 1998, p. 138.

    (8) Brahim Saidy, « La politique de défense marocaine : articulation de l’interne et de l’externe  », Maghreb-Machrek, n°202, hiver  2009-2010, p. 124 (https://www.cairn.info/revue-maghreb-machrek-2009-4-page-115. htm).

    (9) Leila ou Perejil (persil) selon que l’on parle du Maroc ou d’Espagne. Pour la dimension historique et politique, voir Yves Zurlo, Ceuta et Melilla : histoire, représentations et devenir de deux enclaves espagnoles, L’Harmattan, Paris, 2005.

    (10) Du nom de l’ancien secrétaire d’État américain, James Baker III, chargé de la médiation par l’ONU. Voir Lucile  Martin, «  Le dossier du Sahara occidental », Les Cahiers de l’Orient, 2011/2, n°102, p. 43-57 (https://www. cairn.info/revue-les-cahiers-de-l-orient-2011-2-page-43.htm).

    (11) «  Le Maroc 55e   puissance militaire au rang mondial  », Challenge, 21 janvier 2022 (https://www.challenge.ma/le-maroc-55eme-puissancemilitaire-au-rang-mondial-231143/)

    Source : Diplomatie SciencesPo

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Frontières

  • Maroc – Coupe du monde 2022 : liste des joueurs, bilan

    Maroc – Coupe du monde 2022 : liste des joueurs, bilan

    Tags : Maroc, Qatar 2022, Coupe du Monde, Mondial,

    Le Maroc a pris la tête du Groupe F, ce qui lui permet d’affronter l’Espagne en huitièmes de finale.

    Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui, a promis que son équipe, qui s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde pour la première fois en 36 ans, allait continuer sur sa lancée en battant le Canada 2-1.

    Les Lions de l’Atlas ont pris l’avantage dès la quatrième minute, lorsqu’une erreur majeure du gardien Milan Borjan a permis à Hakim Ziyech d’ouvrir le score, puis Youssef En-Nesyri a doublé la mise avant la pause.

    Nayef Aguerd a mis fin à sa série de six matches sans encombre en marquant contre son camp, mais les Marocains ont poussé un soupir de soulagement lorsque la tête de la capitaine canadienne Atiba Hutchinson, en deuxième période, a manqué la barre transversale de quelques centimètres, atterrissant sur la ligne de but mais ne la franchissant pas.

    « Ce n’était pas facile », a déclaré Regragui.

    « Quand vous avez cette opportunité d’entrer dans l’histoire, de faire de l’histoire, vous vous en souviendrez. Et, honnêtement, aujourd’hui, en première mi-temps, je pense que c’était l’une des meilleures performances que nous avons eues depuis longtemps. »

    Équipe du Maroc pour la Coupe du monde 2022

    Gardiens de but : Yassine Bono, Munir, Ahmed Reda Tagnaouti

    Défenseurs : Achraf Hakimi, Noussair Mazraoui, Romain Saiss, Nayef Aguerd, Achraf Dari, Jawad El-Yamiq, Yahia Attiat-Allal, Badr Benoun.

    Milieux de terrain : Sofyan Amrabat, Selim Amallah, Abdelhamid Sabiri, Azzedine Ounahi, Bilel El Khanouss, Yahya Jabrane

    Attaquants : Hakim Ziyech, Youssef En-Nesyri, Sofiane Boufal, Zakaria Aboukhlal, Ez Abde, Amine Harit, Ilias Chair, Abderrazak Hamdallah, Walid Cheddira

    Bilan du Maroc en Coupe du Monde ?

    En tant que nation indépendante, le Maroc a participé à cinq phases finales de la Coupe du monde, avant 1958, il faisait partie de la France. Leur meilleur résultat a été obtenu en 1986, lorsqu’ils ont passé la phase de groupe pour affronter l’Allemagne de l’Ouest au Mexique. Ils ont été éliminés par les futurs finalistes 1-0.

    #Maroc #Qatar2022 #Coupe_du_monde




  • Maroc. Prostitution masculine : Les travailleurs du sexe

    Maroc. Prostitution masculine : Les travailleurs du sexe

    Tags : Maroc, prostitution, pédophilie, pédocriminalité, sida, VIH,

    ABDELHAK NAJIB

    Phénomène urbain qui prend de plus en plus d’envergure, la prostitution au masculin se vit en toute liberté chaque jour à Casablanca et dans d’autres villes du Maroc, comme Marrakech, Tanger, Essaouira ou Agadir. Jeunes adolescents, moins jeunes, homosexuels convaincus ou candidats hétérosexuels aguerris au tapin nocturne sur quelques artères des grandes villes, ils fréquentent aussi les boîtes de nuit, des cabarets, des bars et des hôtels où ils ont leurs entrées. Dans ce milieu, la violence sous toutes ses formes est monnaie courante. Coups, blessures, agressions, abus sexuels, viols, proxénétisme primaire, vengeance… C’est le lot quotidien d’une partie de la jeunesse marocaine livrée à elle-même et à l’insouciance et au je-m’en-foutisme.

    « Il vaut mieux être une pute qu’un homme dans ce pays. Si j’avais de l’argent, je changerais de sexe, je deviendrais une femme, mais surtout je serais riche. Parce qu’ici, il y a deux choses qui marchent : être un grand voleur ou une pute. Moi, je veux être une pute ». Saïd, 19 ans a eu son baccalauréat, haut la main, c’est lui qui le dit. Mais il n’en est pas fier. Il habite Derb El Kabir, quatre frères, une sœur, le père est vivant, la mère aussi, mais lui, il n’aime pas avoir faim. Alors ? : « C’est un ami qui m’a montré cette voie. Il est passé me voir un jour vers quatre heures de l’après-midi et m’a demandé de l’accompagner chez des amis. Une fois chez ses amis, j’ai vite compris, et cela ne m’a pas dérangé. J’étais juste un peu surpris, mais après, je me suis détendu ». Saïd n’est pas offusqué qu’on qualifie ce qu’il fait de prostitution, mais il préfère le mot : « pute, oui je suis une pute, et alors ?» Saïd ne vit plus chez ses parents, mais il loue avec un ami dans l’ancienne médina. « C’est tout près du centre, et moi, je n’aime plus Derb El Kabir, ma famille m’a jeté et là je me sens plus libre ». Son quartier général, ce sont les trottoirs et les passages du boulevard Mohamed V. « Vers minuit, on sort du café derrière vers Driss Lahrizi, on fume de la chicha, et on se met au travail. Parfois, je lève un client en cinq minutes, parfois, cela traîne, mais je me fais ma nuit, coûte que coûte. Parfois, je vais à Aïn Diab dans un cabaret connu et là, je peux me faire plus de sous. C’est connu ». Saïd dit aussi qu’il se fout de ce que les gens peuvent penser : « quoi que tu fasses, on dira toujours du mal de toi. Tu crois que c’est facile de faire le tapin ici tous les soirs et de risquer sa vie ? Non, mon ami, c’est très risqué et dangereux et il faut les avoir bien en place pour faire ce que je fais, alors ceux qui me jugent, je leur dis d’aller se faire voir chez les Grecs ». 19 ans à peine, mais Saïd a le visage marqué de ceux qui ne dorment pas assez ou pas quand il le faut. Lui, il ironise en disant que chez lui tout est à l’envers…

    De quoi manger, de quoi se droguer et le Sida pourquoi pas !

    « Bien sûr que je fume et je bois et je peux prendre tout ce qui peut faire tourner la tête. J’ai besoin de me sentir bien, alors je ne me prive de rien. En plus, c’est bien d’avoir la tête ailleurs quand on fait le tapin, on ne voit pas le temps passer ». Saïd est un cas parmi des milliers d’autres qui sillonnent le Maroc du Nord au Sud à la recherche d’un moyen pour gagner des sous, et pour certains, encore trop crédules, ou irréversiblement naïfs, c’est aussi « un moyen de faire une bonne rencontre pour partir à l’étranger ». Oui, certains croient qu’ils vont tomber sur le touriste sympathique qui va succomber aux charmes des mâles marocains et qui va se décider à les prendre sous sa cape providentielle pour leur offrir le paradis avec vue sur une rue parisienne ou milanaise. « C’est déjà arrivé. Hassan a fait la pute pendant six ans et un jour un type est venu le prendre, ils sont partis à Marrakech, il a passé un week-end avec lui, et l’autre est devenu fou de lui. Alors il a fait des mains et des pieds pour lui débrouiller, un visa. Aujourd’hui, il vit en Italie. Il a une voiture, de l’argent et il ne fait plus la pute ».

    Tout le monde peut être client, la nuit

    Et les exemples fusent. Qui a trouvé un partenaire se prénommant Juan, qui, vit à Barcelone, qui a trouvé un autre, qui porte le nom germanique de Manfred, qui a même pris un ticket pour un pays arabe comme les Emirats, le Koweït et même l’Arabie Saoudite. «Koul wahed ou zahrou (traduisez : chacun sa chance.)» Et les jeunes rêvent de tickets de sortie. Mais le quotidien ne se conjugue pas souvent avec chance. Les cas de Hassan et tous les autres qui ont pu filer en douce sont rares, comparés à ceux qui restent là, sur le boulevard, chaque nuit, à attendre les clients pour quelques dirhams, un gueuleton et peut-être une nuit au chaud dans un plumard miteux, mais un plumard en tout cas. Cela les change des rues, du froid, des courses nocturnes pour éviter la police et de la faim au ventre. Parce que, ce qu’il faut savoir, c’est que le monde de la prostitution masculine est un univers dont les lisières ne sont jamais définies. On y trouve de tout : des homosexuels, des hétérosexuels et surtout des mineurs d’où un autre fléau qui se greffe sur le premier, puisque nous sommes de plein fouet dans la pédophilie la plus basique.

    «Il ne faut pas croire que ce sont des gars pauvres qui viennent ici pour se payer un petit coup dans la rue, le passage ou derrière une porte ! Pas du tout, il y a bien sûr des gens qui payent 20 dhs, mais d’autres peuvent donner même 200 dhs. J’ai couché avec des gars qui travaillent dans des sociétés, des banques, des hommes mariés, des touristes, des vieux, très vieux et parfois, il y a des femmes qui viennent ici pour lever un type tard dans la nuit. » Saïd connaît son milieu mieux que quiconque. Il en parle dans les détails et multiplie les anecdotes. Saïd a trouvé le moyen de tout relativiser : il met ses jugements sur lui-même et sur les autres en suspens et il vit ce qui se présente comme s’il n’avait rien à faire avec hier et demain. « Combien je peux gagner par mois ? Je ne sais pas. Mais parfois, en une nuit, je peux me faire 300 dhs. Des fois, moins. Mais tu sais, il faut manger, payer le loyer, l’eau et l’électricité et surtout acheter des habits. Moi, je vis de ce que je fais, il ne faut pas croire ». Ce qu’il dit aussi sans détours, c’est qu’il aime ces rencontres de la nuit, ces visages différents, ces parties de sexe à la va-vite, ce monde du risque. Saïd sait qu’il vit dangereusement, mais il ajourne le face-à-face avec la peur : « Le sida ? Oui, ça existe, et j’en connais qui l’ont chopé ici sur le boulevard. Mais moi, je me protège ». Tout le monde dit qu’il se protège sur ce boulevard et du côté du parc de la Ligue arabe, un autre haut lieu de rencontres nocturnes à la recherche du plaisir furtif. Pourtant, le Sida fait des ravages dans ce milieu spécialement. À la question si Saïd a déjà fait un dépistage, la réponse est claire : non et il ne le fera jamais. Pourquoi ? « Je ne veux pas savoir ». La véritable autruche qui met la tête dans le sable, sauf que pour lui, c’est tout près des égouts éventrés du passage Sumica, El Glaoui et autres. Qu’il finira droguer, malade, impuissant et seul. « Moi, je ne pense pas à demain. Je pense à aujourd’hui ».

    Il y a une constante dans ce milieu des prostitués masculins de la nuit. La violence. Tous les soirs, une bagarre, du sang qui coule. Tous les soirs, un type qui atterrit aux urgences. Toutes les nuits, un type qui perd ses illusions sur le lendemain qu’il ne veut pas voir. Tous les soirs un plus costaud qui vient prendre ta place et te met un gnon à l’œil et te laisse sans travail à cause d’un œil au beurre noir.

    Cicatrices et cassage de gueule

    Parce que qui voudrait batifoler avec un individu qui porte encore les stigmates de la violence, ce qui est l’anti-plaisir par excellence ? « On se bagarre souvent, parce que c’est un monde où la plus forte gagne plus d’argent. Il y a des types qui nous agressent, ce sont des drogués qui veulent baiser gratuitement, alors ça éclate et souvent il y a des coups de couteaux et du sang. Souvent la police vient embarquer tout le monde. « On est relâché après, présenté au tribunal pour coups et blessures ». À Oukacha, ils vont purger entre trois et six mois, et ressortent pour retrouver la rue. Ils sont plus coriaces, plus durs à cuire. Et le cycle de la violence monte d’un cran.

    Les jeunes portent des scarifications fruits de plusieurs automutilations, sinon des font tentatives de suicide ou encore de coups infligés par des concurrents de la rue. « Une fois, trois types qui travaillaient dans le parc sont venus ici et m’ont attaqué. Je n’avais pas de problème avec eux, je les connaissais de vue, mais ce soir-là ils sont venus ici exprès pour créer du grabuge. J’ai eu la main droite cassée et j’ai perdu une dent.

    Les services de police luttent contre toute cette violence, mais elle est tapie partout. Et les jeunes qui font le trottoir savent comment se débrouiller dans les méandres de la ville. Ils ont leurs cachettes, leurs raccourcis et leurs couvertures. Le monde de la nuit ayant ses propres règles, il est difficile de savoir qui est qui et qui fait quoi.

    Reste que pour tous ces jeunes qui sont là, tous les soirs, (il suffit de faire un tour en voiture au-delà de minuit pour voir toute cette faune étalée et dans l’expectative), les nuits se suivent et se ressemblent : un client, une moto qui s’arrête, la portière d’une bagnole qui s’ouvre, un coup bas, quelques dirhams, quelques contusions dans l’âme, la mort qui frôle de près et aucun espoir.

    Prostitution et pédophilie : Aucune frontière à l’horizon

    Les associations qui œuvrent sur le terrain dans plusieurs villes au Maroc s’occupant des enfants des rues, des mineurs, et qui tentent de sensibiliser la société civile, savent, grâce à un travail de proximité, que des milliers d’enfants marocains sont victimes d’abus sexuels par des individus plus âgés moyennant quelques dirhams. D’un autre côté, des associations comme l’Alcs, dont le travail de lutte contre le Sida se passe de tout commentaire, ont diagnostiqué aussi les risques liés à la prostitution masculine en rapport avec le virus du sida.

    Sans oublier les réflexions de plusieurs pédo-psychiatres ou psychanalystes qui mesurent les traumatismes qui résultent des abus sexuels, des viols, de la prostitution et de la dégradation de l’image de soi.


    Tout cela pour dire que le problème que pose la prostitution masculine au Maroc diffère à plus d’un titre de sa sœur jumelle la prostitution au féminin, qui, elle, est régie par des codes et des pratiques autres. Dans ce monde exclusivement masculin, les premières victimes sont les enfants des rues. Livrés à eux-mêmes, sans encadrements, n’étaient le travail des associations, ils sont une proie facile.

    Ils sont violés dans les ports où ils trouvent refuge et pour dormir et pour manger, ils sont abusés par plus grand qu’eux dans les passages, la nuit moyennant une protection contre l’agressivité ambiante. Ils sont surtout les victimes de plusieurs pédophiles, dont des touristes qui profitent de leur précarité pour profiter d’eux. C’est simple, et les témoignages à cet égard sont très nombreux et surtout révélateurs du danger qui guette ces gamins, un sandwich, un jus de fruits, un gâteau à la crème dans une laiterie et le gamin est pris dans les filets. Et c’est compréhensible. Comment un gamin de 10 ou 12 ans, le corps noué par la faim et la soif, éreinté par le manque de sommeil et les courses interminables dans les rues, peut-il opposer la moindre résistance à un adulte qui lui fait miroiter un bon sandwich accompagné d’une limonade, avec un jus de fruits panaché pour dessert ? Impossible de dire non, impossible de résister, impossible de rester la faim au ventre. Des fois, les pédophiles leur achètent des sandales chez les Chinois à 30 dhs et un pull ou un jeans à 50 balles et le tour est joué. Souvent, ils atterrissent dans des salles de cinéma où ils sont touchés et se laissent faire, par besoin, par peur, par ignorance, juste comme ça… Dans d’autres cas, ce sont des cireurs, encore des gamins de 10 à 14 ans, qui se font accoster par plus grand qu’eux, marocains ou étrangers, se font cirer les chaussures et se voient proposer un extra, mais ailleurs. Et la suite est prévisible : encore un morceau à se mettre sous la dent, un billet de 20 dhs et le gamin passe à la biroute. Cela, c’est la réalité de la rue. La stricte réalité de milliers de gosses qui ne peuvent rien contre ce qu’ils subissent. Certains iront même jusqu’à penser que ce qu’ils vivent est dans l’ordre des choses parce que personne ne leur a expliqué que c’est un crime et que les pédophiles doivent payer pour leurs agressions. Et surtout, ne comptez pas sur ces enfants pour dénoncer qui que se soit, ni de porter plainte. Ils gardent ce qu’ils subissent pour eux, mais entre eux, dans leur milieu, ils savent tous, que les prédateurs rôdent et que dans cette jungle qui s’appelle la vie, il y a rarement des moyens pour s’en tirer.

    Sans famille

    Ce que nous avons remarqué durant cette enquête, c’est que rares sont les jeunes qui vivent encore avec leurs familles ou qui ont gardé des liens avec les leurs. Pour la plupart, c’est la débrouille, même quand ils sont encore jeunes (18 à 20 ans). Ils vivent chez des amis, entre eux, louent des chambres sur des terrasses, ou dorment parfois dans la rue. « Cela fait trois ans que je n’ai pas vu mes parents ni mes frères. Ils savent ce que je fais et ils ne veulent pas de moi ». Le rejet familial est la première conséquence à prendre au sérieux. Du jour au lendemain, on se retrouve seul, sans soutien, sans personne sur qui compter. On mesure le choc de la solitude et surtout la dureté de la vie dans la rue. Le mot jungle prend ici toute sa valeur. « Moi, mon père a menacé de me ramener les flics si je venais taper chez lui. Et il peut le faire. Il a honte de moi ». D’autres disent avoir été séquestrés par leurs frères, tabassés par leurs pères, menacés de mort même. Alors, pour eux, il n’y a plus de retour en arrière. La famille, c’est fini. Reste le monde de la rue, les faux amis, les coups bas et surtout l’attente de l’irrémédiable qui finira par arriver. Ou la mort ou la prison. Et rien d’autre.

    3 questions à Othmane Mellouk*

    « Travailleur du sexe : c’est aujourd’hui un métier »

    LGM : La prostitution masculine prend de plus en plus d’ampleur dans les grandes villes du Maroc, quelles en sont les raisons ?

    Othmane Mellouk : Vous savez, ce n’est pas un phénomène nouveau. Cela a toujours existé, mais aujourd’hui, ce qui est nouveau, c’est la visibilité, alors qu’avant cela se faisait en cachette pour toutes les raisons sociales, de morale…

    Les temps ont changé et les mentalités aussi, ce qui fait que les hommes osent se montrer plus. C’est dans ce sens que je parle de visibilité. Et c’est vrai que c’est un phénomène très étendu dans les grandes villes. Pour nous, au sein de l’ALCS, nous avons un projet conçu avec le ministère de la Santé et le Fonds mondial de lutte contre le sida, pour la prévention dans des villes comme Casablanca, Marrakech, Tanger, Agadir, Essaouira, El Jadida et d’autres villes.

    C’est vous dire que nous avons conscience de l’importance du phénomène et des risques qui y sont liés. Aussi, je tiens à ajouter que pour nous, on ne parle pas de prostitués masculins, mais de « travailleurs du sexe » pour éviter toute connotation péjorative.

    Sur le terrain, comment évaluez-vous ce phénomène ?

    D’abord, il y a une différence entre les travailleurs du sexe masculins et féminins. Pour les hommes, il n’y a pas d’intermédiaire, donc le gain est plus conséquent. Ce qu’il faut savoir que pour les femmes, les tarifs sur le terrain peuvent descendre jusqu’à 15 dhs voire moins dans les milieux ruraux, comme l’Atlas, mais pour les hommes, le minimum, c’est 50 dhs, et cela peut aller jusqu’à 200 ou 300 dhs par client.


    Ce qu’il faut savoir aussi, que pour les hommes, il y a deux types de travail, celui qui cache un problème d’ordre psychologique : le type est homosexuel et pour justifier son acte, il le fait pour l’argent, genre : « je ne suis pas homo, je le fais que pour l’argent ». Ce sont là, des jeunes qui peuvent s’en sortir facilement. Mais il y a aussi ceux qui le prennent pour un véritable métier.
    Les jeunes louent des appartements comme c’est le cas à Marrakech où le phénomène est répandu, ils quittent leurs familles par peur, par rejet, parce qu’ils ont été menacés par les leurs et travaillent de façon régulière.

    Comment prévenir les risques liés au travail du sexe chez les hommes ?

    Il y a des programmes de prévention. Au Maroc, cela s’est fait très tôt. Et nous recevons des jeunes qui viennent chercher des préservatifs et faire des tests qui restent secrets et anonymes. Donc, certains sont conscients des risques. Chez nous, nous n’avons pas d’étude dans le milieu masculin, mais pour les femmes, 2% des travailleuses du sexe (prostituées) seraient séropositives. Mais nous sommes en avance par rapports à d’autres pays arabes comme l’Egypte où le pourcentage masculin de séropositifs est de 7%. Alors qu’au Maroc il serait plus bas que celui des femmes. Mais la prévention est importante et des prises en charges doivent être mises en place. Les risques sont bien réels, et le phénomène n’est pas près de disparaître, c’est le contraire qui pourrait avoir lieu.

    *Othmane Mellouk est président de l’ALCS (Association de lutte contre le Sida) de Marrakech

    La Gazette du Maroc, 26 – 03 – 2007

    #Maroc #Prostitution #Pédophilie #Pédocriminalité

  • Loi portant création du « Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé

    Loi portant création du « Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé

    Tags : Maroc, sciences, santé, biologie, médecine, Conseil national de l’ordre des médecins,

    Article premier. Il est créé auprès du chef du gouvernement un comité permanent intitulé « Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé. »

    Le comité a pour mission de donner son avis sur les questions d’ordre moral soulevées par les résultats de la recherche dans les domaines de la biologie, de la médecine ainsi que la pratique médicale ne relevant pas des compétences du Conseil national de l’ordre des médecins ; que ces questions concernent l’homme, des groupes sociaux ou la société toute entière.

    Les membres du comité sont désignés par décret du chef du gouvernement conformément aux articles 3 et 4 de la présente Loi.

    Le comité travaille, prépare ses rapports, rend ses avis et recommandations en toute indépendance.

    Le lieu et la liste du personnel administratif sont arrêtés par décret du chef du gouvernement.


    Art. 2. Le comité peut être saisi par SM Le Roi, le chef du gouvernement, le président de la chambre des représentants, le président de la chambre des conseillers, le département ministériel chargé de la santé.

    Toutefois le comité peut être également saisi par des associations reconnues d’utilité publique ou les sociétés savantes sous couvert du secrétariat général du gouvernement.

    Le comité peut également s’autosaisir de questions relevant de ses compétences.

    Art. 3. Sont nommés par décret le président et les membres du comité pour une durée de quatre ans. Ce mandat peut être renouvelé une seule fois de façon successive.

    Les membres sont nommés à titre personnel parmi des personnalités reconnues pour leur intérêt et leur implication dans des réflexions d’ordre éthique ainsi que pour leur probité et intégrité morale.

    Le président du comité peut à l’expiration de son mandat être nommé président honoraire par décret.

    Art. 4. Le Comité comprend, outre son président, 32 membres, sa composition doit refléter autant que possible la pluridisciplinarité, la diversité des opinions et la parité entre les genres.

    1° cinq personnalités désignées par SM le Roi et appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles.

    2° Dix-huit » personnalités qualifiées choisies en raison de leur compétence et de leur intérêt pour les questions d’éthique, soit :

    – Un membre de la chambre des représentants et un membre de la chambre des conseillers, proposés par les présidents de ces chambres,

    – un magistrat de la Cour Suprême, proposé par son premier président ;

    – une personnalité proposée par le chef du gouvernement ;

    – une personnalité proposée par le département ministériel chargé de la Justice ;

    – deux personnalités proposées par le département ministériel chargé de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de la formation des cadres ;

    – deux personnalités proposées par le département ministériel chargé des Habous et des affaires islamiques ;

    – une personnalité proposée par le département ministériel chargé de l’industrie et des nouvelles technologies ;

    – une personnalité du secteur social proposée par le département ministériel chargé des affaires sociales ;

    – une personnalité du secteur éducatif proposé par le département ministériel chargé de l’éducation nationale ;

    – quatre personnalités appartenant aux professions de santé proposées par le département ministériel chargé de la santé ;

    – une personnalité proposée par le département ministériel chargé de la communication ;

    – une personnalité proposée par le département ministériel chargé de la famille ;

    3°  Neuf personnalités appartenant au secteur de la recherche, soit :

    – deux membres de l’Académie du Royaume du Maroc proposés par son secrétaire perpétuel ;

    – quatre membres de l’Académie Hassan II des sciences et techniques proposés par son secrétaire perpétuel ;

    -un membre du Conseil national des droits de l’homme désigné par son président ;

    – le président du Conseil national de l’ordre des médecins ;

    – un membre proposé par le directeur du centre national de la recherche scientifique et technique (CNRST).

    Aucun membre du comité ne doit avoir de conflit d’intérêt en rapport avec les questions et les thèmes étudiés à un moment donné par le comité.

    Art. 5. La liste des membres du comité, désignés dans les conditions prévues à l’article 4, est publiée par arrêté du chef du gouvernement.

    Art. 6. – Le comité est renouvelé par moitié tous les deux ans. La désignation des nouveaux membres intervient dans les conditions fixées à l’article 4 ci-dessus. Il sera procédé, à l’issue de la première période de deux ans suivant l’installation dudit comité, au tirage au sort de la moitié des membres de chacune des trois catégories définies à l’article 4 de la présente loi en vue de leur renouvellement.

    En cas de décès, de démission ou de cessation de fonction pour toute autre cause d’un membre du comité en cours de mandat, son remplacement s’effectue dans les mêmes conditions que sa nomination et pour la durée du mandat restant à courir.

    En cas d’absence prolongée d’un membre du comité, un collège composé du président du comité, du vice-président et du président de la section technique (article 9) peut déclarer le poste vacant ; ce membre est remplacé dans les conditions prévues à l’article 4 et pour la durée du mandat restant à courir.

    Le premier mandat d’un membre du comité appelé à en remplacer un autre en cours de mandat n’est pas pris en compte pour la limitation de la possibilité de renouvellement prévue à l’article 4, s’il a occupé ces fonctions de remplacement pendant moins de deux ans.

    Art. 7. Dans le cadre de sa mission, définie à l’article 1 de la présente loi, le comité est chargé d’organiser une conférence annuelle sur les questions d’éthique dans le domaine des sciences de la vie et de la santé, au cours de laquelle ces questions feront l’objet d’un débat public.

    Le comité prépare un rapport d’activité annuel qui est remis à SM Le Roi, aux présidents des deux chambres et au chef du gouvernement. Le rapport est rendu public un mois après sa transmission à ces instances.

    Le comité peut publier des recommandations sur les sujets relevant de sa compétence.

    Le comité présente ses comptes au contrôle de la Cour des comptes.

    Des espaces de réflexion éthique sont créés au niveau régional ou interrégional ; ils constituent, en lien avec des centres hospitalo-universitaires, des lieux de formation, d’information, de rencontre et d’échanges interdisciplinaires sur les questions d’éthique dans le domaine de la santé. Ils font également fonction d’observatoires régionaux ou interrégionaux des pratiques au regard de l’éthique. Ces espaces contribuent à l’organisation de débats publics visant à promouvoir l’information et la consultation des citoyens sur les questions de bioéthique.

    Les règles de constitution et de fonctionnement des espaces de réflexion éthique sont définies par arrêté du chef du gouvernement, après approbation des départements ministériels chargés de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la santé.

    Art. 8. Il est créé au sein du Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé une section technique chargée d’instruire les dossiers inscrits à l’ordre du jour du comité. La section technique a compétence pour traiter les autres demandes d’avis reçues par le comité.

    Art. 9. La section technique est composée de huit membres parmi ses membres conformément au règlement intérieur. Ils sont désignés par le comité sur proposition de son président.

    La section technique élit son président parmi les huit premières personnalités.

    La commission délibère et propose des recommandations adoptées par consensus ou par vote. En cas de vote avec partage des voix, le président a voix prépondérante. Toutefois les avis minoritaires sont notifiés.

    Sur proposition de son président le comité peut créer des commissions ad hoc pour traiter de points particuliers.

    Art. 10. Le comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé crée et gères-en son sein un centre de documentation et d’information sur les questions d’éthique relevant de sa compétence et dont les conditions de fonctionnement sont arrêtées par le règlement intérieur.

    Art. 11. Les séances du comité et de sa section technique ne sont pas publiques. Le vote au scrutin secret est de droit sur décision du président ou sur demande d’un des membres présents.

    Le comité ne peut délibérer que si les deux-tiers de ses membres au moins sont présents.

    Si ce quorum n’est pas atteint, une réunion est convoquée quinze jours plus tard et délibère valablement quel que soit le nombre des membres présents.

    Les recommandations et les rapports sont adoptés par consensus ou à défaut par la majorité des deux-tiers. Les avis différents sont cependant mentionnés dans ces rapports ou recommandations

    Art. 12. Le comité et sa section technique peuvent entendre les personnalités qualifiées afin d’obtenir un avis ou une expertise relative à tout point inscrit à l’ordre du jour.

    Art. 13. Les activités du comité et de sa section technique font l’objet d’un rapport annuel adressé au chef du gouvernement.

    Art. 14. Le comité se dote d’un règlement intérieur qui définit ses modalités de fonctionnement celle de sa section technique et de son centre de documentation. Ce règlement intérieur est soumis pour approbation préalable au secrétariat général du gouvernement.

    Art. 15 – Les fonctions de membre du Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé donnent à une indemnité déterminée en fonction de la contribution individuelle et fixée par le président suivant une grille adoptée par le comité. Les membres du comité peuvent aussi bénéficier d’indemnités de déplacement et de séjour dont les modalités d’attribution sont définies par le règlement intérieur.

    Art. 16 Le président du Comité national consultatif d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé est ordonnateur principal des crédits inscrits au budget du chef du gouvernement au bénéfice de ce comité. Il peut donner délégation à un agent échelle 11 ou à un agent contractuel de même niveau placé sous son autorité pour signer tous actes relatifs au fonctionnement du comité.

    Art. 17 Le comité désigne l’un de ses membres comme vice-président à qui le président fait appel pour l’assister en tant que de besoin et pour le représenter.

    #Maroc #Ethique #Santé #CNOM

  • La formule magique de la qualification historique du Maroc

    La formule magique de la qualification historique du Maroc

    Tags : Maroc, Qatar 2022, Coupe du Monde, Mondial, football,

    Le Maroc s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™. Quel était l’ingrédient magique qui les a aidés à le faire ?

    -Le Maroc en tête du groupe F et qualifié pour les huitièmes de finale
    -Les Lions de l’Atlas répètent l’exploit de Mexico 1986
    -Ils affronteront l’Espagne, l’Allemagne, le Japon ou le Costa Rica au prochain tour


    Le Maroc s’est qualifié pour les huitièmes de finale de la Coupe du Monde de la FIFA, Qatar 2022™ dans une répétition de son fantastique exploit à Mexico 1986, après que sa victoire 2-1 contre le Canada l’ait mené à sept points et à la tête du groupe F.

    Les Lions de l’Atlas ont très bien performé à Russie 2018, mais ils n’ont pas eu de chance en termes de résultats, s’inclinant contre l’Iran et le Portugal et faisant match nul 2-2 avec l’Espagne. Cette fois, cependant, ils ont apporté l’ingrédient magique nécessaire pour ajouter des points aux performances positives.

    La Fédération : La bonne décision au bon moment

    Trois mois seulement avant le coup d’envoi de la Coupe du monde, Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football, a décidé de remplacer l’entraîneur-chef Vahid Halilhodzic, malgré son succès menant la nation à la qualification pour Qatar 2022. Son remplaçant serait le Marocain Walid Regragui, qui avait remporté de grands succès au niveau du club.

    Lekjaa a justifié sa décision en pointant les nombreux problèmes qui s’étaient posés entre Halilhodzic et ses joueurs, notamment son exclusion d’Abderrazak Hamdallah, Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui.

    « L’équipe nationale ne peut pas exclure les Marocains qui jouent au plus haut niveau partout dans le monde, pour quelque raison que ce soit », a annoncé le président.

    « Ni les joueurs ni les fans n’ont compris la raison de l’exclusion des joueurs qui avaient passé six ou sept ans avec l’équipe nationale. La relation entre les joueurs et l’équipe d’entraîneurs a été négligée, tout comme leur motivation à faire de leur mieux. Cela devrait être l’objectif de l’entraîneur.

    L’esprit que le Maroc a montré au Qatar, les liens renouvelés au sein de l’équipe et l’impact significatif des retours Ziyech et Mazraoui ont tous prouvé que la décision de Lekjaa était absolument correcte. C’est aussi la preuve qu’un vestiaire uni peut être aussi important que la tactique ou le coaching.

    Walid Regragui : Le héros

    Regragui peut à juste titre être considéré comme le héros du Maroc à Qatar 2022, non seulement pour avoir mis en œuvre un plan de match efficace et équilibré son équipe, mais, plus important encore, parce qu’il a uni tout le monde, apporté de la stabilité dans le vestiaire et réparé les fissures dans l’équipe. qui s’était formé avant son arrivée.

    Remarquablement, l’entraîneur marocain a réussi à faire tout cela en très peu de temps, n’ayant accepté de reprendre le rôle difficile qu’à la fin du mois d’août. Quiconque suit les performances des Lions de l’Atlas aura vu à quel point leur enthousiasme et leur combativité se sont améliorés depuis l’arrivée de l’entraîneur, quelques mois seulement après avoir mené le Wydad AC à un titre en Ligue des champions de la CAF.

    Les Joueurs : Qualité, expérience, caractère

    On dit souvent que rien n’est possible dans le football si vous n’avez pas de joueurs de qualité, capables de mettre en œuvre vos idées et de traduire tout le travail effectué en dehors du terrain en performance, efficacité et résultats sur le terrain.

    Cette génération de joueurs marocains a vraiment commencé à se développer il y a quelques années, avec de bons résultats, quoique sans succès, à Russie 2018. Le noyau de l’équipe comprend aujourd’hui cinq ou six joueurs qui ont également participé à cette Coupe du monde, notamment Yassine Bounou. , Hakim Ziyech, Achraf Hakimi et Sofyan Amrabat.

    The Fans : Un vrai 12e homme

    Les supporters du Maroc ont joué un rôle extrêmement important dans le succès de leur équipe nationale, se rendant par milliers pour les soutenir au Qatar.

    Il n’y a jamais eu un moment où les supporters des Lions de l’Atlas se sont tus pendant les 270 minutes de la phase de groupes, leurs rugissements terrifiants et remontant le moral de leurs compatriotes sur le terrain. Ce faisant, ils ont attiré l’attention de tout le monde à Doha, et on peut certainement compter sur eux pour soutenir leur camp lors des huitièmes de finale.

    Le Maroc a dominé le groupe F et s’est qualifié pour les huitièmes de finale, où ses adversaires seront l’Espagne, l’Allemagne, le Costa Rica ou le Japon qui terminera deuxième du groupe E.

    FIFA, 01/12/2022

    #Maroc #Qatar2022 #FIFA #Coupe_du_monde

  • Sénégal : Teranga, gifles au Parlement et Françafrique

    Sénégal : Teranga, gifles au Parlement et Françafrique

    Tags : Sénégal, corruption, Françafrique, Maroc, Mankeur Ndiaye, Macky Sall, Sahara Occidental, Union Africaine,

    La tension était vive le jeudi 1er décembre à l’Assemblée nationale du Sénégal entre les députés de la majorité et ceux de l’opposition, au cours de la séance plénière consacrée au budget du ministère de la Justice.

    Dans une video qui a fait la une des reseaux sociaux, la députée nationale, Amy Ndiaye, de la majorité, a reçu une gifle d’un élu de l’opposition. Et s’en est suivi d’une bagarre entre les élus de deux camps. En effet, en pleine séance de l’assemblée nationale du Sénégal, le député, Massata Samb a foncé sur la dame pour la gifler.

    L’Assemblée nationale du Sénégal est devenue coutumière de ces scènes de pugilat entre députés, représentants du peuple qui se battent. Un scénario qui illustre le niveau médiocre des politiciens sénégalais. Non sans raison, ils sont les plus corrompues du continent africain. Le hacker français qui sévissait sous le pseudonyme de Chris Coleman a dévoilé comment l’ancien ministre sénégalais des affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, se rendait chaque année à l’Ambassade du Maroc à Dakar pour quémander de l’argent sous prétexte de vouloir offrir le pèlerinage à des membres de sa famille.

    Pire encore, il s’en prenait à celui qui a été son ami, mais surtout son patron à la tête du ministère des Affaires Etrangères, Monsieur Cheikh Tidiane Gadio. Un épisode qui révèle les coups tordus qui caractérisent la mission de Monsieur Ndiaye á la tête de la diplomatie sénégalaise.

    Lorsque Ndiaye accepte de l’argent du Maroc, il n’est pas guidé par des convictions de nature politique. Il s’agit de pure mercenariat. En échange, Ndiaye doit défendre les intérêts du royaume chérifien auprès de l’Union Africaine. Notamment s’en prendre aux sahraouis et au membership de la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) dans l’organisation panafricaine. Même après avoir été limogé de son poste de ministre des affaires étrangères, il poursuit l’agenda tracée à Rabat. Le 7 novembre dernier, il faisait partie d’un « groupe d’anciens responsables africains » qui, depuis le Maroc, ont lancé ce qu’ils ont dénommé « l’Appel de Tanger » dans lequel ils appellent à l’expulsion de la RASD de l’UA.

    Dans son offensive contre les sahraouis, Ndiaye est soutenu par le président Macky Sall dans le cadre de leurs efforts de maintenir en vie la Françafrique dont le Maroc, le Sénégal et le Côte d’Ivoire constituent les derniers vestiges.

    #Sénégal #Maroc

  • Un balbuzard pêcheur écossais redouté refait surface au Maroc

    Un balbuzard pêcheur écossais redouté refait surface au Maroc

    Tags : Maroc, balbuzard, animaux, oiseaux,

    Il a d’abord surpris les experts de Conservation sans frontières (CWB) lorsqu’il a fait du stop sur deux cargos.

    Son dernier drame s’est déroulé vendredi matin lorsqu’il a atterri sur le toit d’une fruiterie entre Nazaré et Péniche au Portugal.

    Aucun autre signal ou indication de mouvement n’a été reçu, ce qui fait craindre qu’il n’ait pu entrer en collision avec des pylônes à haute tension à proximité.

    Samedi après-midi, les experts craignaient qu’il ne soit mort. La police locale s’est jointe aux recherches pour tenter de le retrouver, sans succès.

    Puis dimanche matin, son traceur GPS est revenu à la vie, indiquant qu’il se trouvait dans la réserve biologique de la baie de Khnifiss au Maroc.

    Diane Bennett du Tweed Valley Osprey Project a admis qu’ils avaient craint le pire.

    « Nous nous sommes inquiétés pour Glen lorsque le tracker a cessé de renvoyer des données », a-t-elle déclaré.

    « Son tracker est fiable depuis trois mois et envoie des informations régulières depuis l’Espagne et le Portugal.

    « En l’absence de signal d’une bonne zone GPS, nous avons pensé qu’il avait été blessé – ou pire, qu’il était entré en collision et qu’il était mort dans la ferme fruitière. »

    Cependant, elle a déclaré que Glen « les avait tous surpris » lorsque son tracker a renvoyé des données du Maroc.

    Sacha Dench, fondateur de la CCB, a déclaré qu’il s’agissait d’un exploit d’endurance étonnant.

    « Glen a battu des ailes solidement pendant 36 heures – c’est tout simplement incroyable pour un jeune balbuzard pêcheur », a-t-elle déclaré.

    « En regardant les directions du vent lorsqu’il a quitté le Portugal, il a échappé de peu à la mer lorsque la configuration des vents a changé à son avantage.

    « Il a encore une fois eu de la chance en touchant terre très près d’une petite et rare oasis désertique connue sous le nom de Khnifiss où il a dormi pendant 11 heures avant de partir à la recherche de poissons. »

    Elle a dit que les balbuzards pêcheurs qui avaient appris la route traversaient généralement la mer dans le détroit de Gibraltar, qui était la traversée la plus courte possible.

    « Glen est un aventurier et semble capable d’échapper à tant de situations difficiles dans lesquelles il se retrouve – et nous surprend tous », a-t-elle déclaré.

    « La chose la plus incroyable est la quantité d’informations que nous obtenons de son voyage et de toutes les personnes qui s’impliquent. »

    BBC News, 30/11/2022

    #Animaux #Balbuzard #Maroc

  • Qatar 2022 : Message de félicitations retardée du roi du Maroc

    Qatar 2022 : Message de félicitations retardée du roi du Maroc

    Tags : Maroc, Qatar, Coupe du Monde, Mondial, Mohammed VI, Émir Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani,

    Selon l’Agence QNA, l’Émir Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani a reçu mardi 29 novembre un appel téléphonique du roi du Maroc, Mohammed VI.

    « Au cours de l’appel téléphonique, Sa Majesté le roi a félicité Son Altesse l’Émir pour le lancement de la Coupe du monde de la FIFA, Qatar 2022, saluant la bonne organisation et souhaitant plein succès aux équipes nationales participant au tournoi », précise la QNA.

    « L’entretien a été l’occasion de passer en revue les relations fraternelles entre les deux pays, les moyens de les renforcer et de les développer, ainsi que plusieurs questions d’intérêt commun », conclue l’agence qatarie.

    Les internautes s’interrogent sur les raisons du retard de l’initiative du souverain marocain qui a dû attendre plus d’une semaine pour féliciter les autorités qatariennes.

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    #Maroc #Qatar #

  • الدبلوماسية الاقتصادية

    الدبلوماسية الاقتصادية

    الدبلوماسية الاقتصادية المغرب السفارات القنصليات

    أشكر فريق العدالة و التنمية على سؤاله حول الدبلوماسية الاقتصادية، الذي يتيح لنا الفرصة لتسليط الضوء على بعد آخر للعمل الدبلوماسي المغربي وهو الشق المتعلق بالدبلوماسية الاقتصادية، التي تضع نصب أعينها تحقيق الأهداف الرامية إلى:

    -1 بحث السبل الكفيلة بخدمة مصالح بلادنا الاقتصادية،

    -2 التموقع المناسب في المنظومة الاقتصادية العالمية.

    -3 مواكبة البرامج التنموية القطاعية والأوراش الكبرى التي أطلقها المغرب، مثل مخطط الإقلاع الصناعي، ومخطط المغرب الأخضر، ورؤى 2015 للصناعة التقليدية، و2020 في المجال السياحي، والمخطط الطاقي.

    ومن الأنشطة التي تنخرط الدبلوماسية المغربية الاقتصادية في تحقيقيها نذكر على سبيل المثال:

    أولا – محور العلاقة مع الفاعلين الوطنيين
    ـ التنسيق مع مختلف المتدخلين في الدبلوماسية الاقتصادية، من خلال المشاركة النوعية في اجتماعات مجالس الإدارة لمختلف الوكالات القطاعية التي تنشط خارج المملكة، وفي تسطير برامج عملها، كما تجد هذه المؤسسات كل الدعم من طرف بعثاتنا الدبلوماسية والقنصلية خلال الأنشطة التي تقوم بها بالخارج.

    ـ التنسيق مع الفاعلين الاقتصاديين الوطنيين في إطار مخطط عمـل، لمواصلة بلورة الإستراتيجية الوطنية بشأن تعزيز بناء اقتصاد حديث، تنافســــي و مندمج مع محيطه الجهوي والدولي، و متفاعل مع تطور النظـــــام العالمي الجديد، والمساهمة معهم في ترجمة التوجهات الكبرى للبلاد إلى برامج اقتصادية ملموسة.
    تضع الوكالات المسؤولة عن العمل الاقتصادي برنامج العمل السنوي، وذلك بالتشاور مع وزارة الشؤون الخارجية والتعاون. هذه الأخيرة، وبصفتها عضوا في مجالس إدارتها، تعمل على تطوير برامج وخطط عمل هذه الأجهزة والتي تنفذ بالتعاون مع سفارات المغرب لدى الخارج.

    تنظم وزارة الشؤون الخارجية والتعاون من خلال مديرية الدراسات والتنسيق القطاعي طاولة مستديرة حول التنمية الاقتصادية في المغرب والخارج. وقد أصبح هذا الموعد فرصة للاستفادة من الترويج الاقتصادي في الخارج في مجال التصدير، وتشجيع الاستثمار والسياحة، وتعزيز وتقوية التنسيق بين الدبلوماسية المغربية ومختلف أجهزة الإنعاش الاقتصادي.

    تؤيد في هذا السياق، مختلف الأنشطة الترويجية التي تنظمها وكالات ترويج الصادرات في الخارج ، مثل مغرب الصادرات والوكالة المغربية لتنمية الاستثمارات ، المكتب الوطني المغربي للسياحة ودار الصانع. كما أنها تساهم في تسهيل مشاركة المغرب في المعارض الدولية و ترافق الفاعلين الاقتصاديين و المهنيين في علاقاتهم الخارجية. كما أنها تشارك بفعلية في تنظيم بعثات رجال الأعمال من وإلى المغرب.

    ثانيا – محور دور البعثات الدبلوماسية والقنصلية
    1 – إدراج دعم منشآتنا على المستوى الدولي، ولا سيما المنشآت الصغيرة والمتوسطة والمنشآت الكبيرة المعتدلة الحجم، وترويج « الوجهة المغربية » لدى المستثمرين الأجانب، ضمن التعليمات الدائمة ذات الأولوية لتميلياتنا الدبلوماسية.

    2 ـ إغناء بنك المعلومات المتوفرة لدى بعثاتنا الدبلوماسية ومراكزنا القنصلية لتمكينها من المساهمة في الترويج للاقتصاد المغربي وجلب الاستثمارات، وتفعيل دور المستشار الاقتصادي بها.
    – تشجيع ومتابعة البعثات التجارية والاقتصادية التي ينظمها رجال الأعمال المغاربة والمؤسسات العمومية لعرض منتجاتهم، وتوجيههم نحو أسواق جديدة. وفي هذا الشأن، فقد تم منذ سنة 2009، تنظيم قوافل تجارية زارت 10 دول إفريقية بفضل تعاون عدة وزارات ومؤسسات عمومية وخواص.

    مواكبة زيارات الوفود التجارية الأجنبية إلى المغرب، والمغربية إلى الخارج.

    « الرصد الاقتصادي » وتزويد الفاعلين الاقتصاديين بالمعلومات الاقتصادية

    دعم البعثات بوثائق الترويج الاقتصادي

    إبراز الإصلاحات الاقتصادية في بلادنا.

    الترويج للاقتصاد الوطني

    ثالثا – محور الاتفاقيات والشراكات الدولية والجهوية

    – عقد اتفاقيات للتعاون الاقتصادي والتجاري مع الدول الأخرى.
    ولا يخفى أن هذه الاتفاقيات تشكل قاعدة صلبة لتشجيع الاستثمار خاصة إذا ما علمنا أنها تفتح في وجه المستثمرين سوقا استهلاكية تقدر بمليار مستهلك.

    عقد اللجان المشتركة، خاصة مع دول إفريقيا جنوب الصحراء، حيث يستأثر الجانب الاقتصادي بحصة مهمة، مما جعل من بلادنا ثاني مستثمر إفريقي بإفريقيا.

    إحداث منتديات لرجال الأعمال مع العديد من الدول، مثل فرنسا والبرتغال والولايات المتحدة الأمريكية والفييتنام…
    تعزيز الجانب الاقتصادي في الزيارات واللقاءات الوزارية.

    وتحقيقا لهذه الأهداف، تباشر الوزارة برنامجا طموحا في إطار الإمكانات المتاحة لتأهيل أطر الوزارة وتكوينهم في مجال الدبلوماسية الاقتصادية، حيث:

    – تنفتح في إطار مباريات التوظيف، على الأطر المختصة والتي راكمت تجارب ناجحة في ميدان الأعمال والتجارة.

    – تنظيم دورات تكوينية لفائدة الأطر التي يتم تعيينها على رأس المصالح الاقتصادية بالبعثات الدبلوماسية و القنصلية.

    – تنظيم موائد مستديرة بصفة دورية للمستشارين الدبلوماسيين من أجل تحيين معلوماتهم وتنظيم لقاءات مع الفاعلين الاقتصاديين والقطاعات الحكومية المختصة

    – وضع برنامج طموح، في إطار الأكاديمية المغربية للدراسات الدبلوماسية، يحتوي على دروس معمقة في علم الاقتصاد، والعلاقات الاقتصادية الدولية، وتقنيات المفاوضات التجارية وغيرها من المواد التي تسهم بشكل كبير في ترقية كفاءة المستشارين والملحقين الاقتصاديين.

    تعزيز الجانب الاقتصادي في برامج تعليم أعضاء سلكنا الدبلوماسي وتشجيع توظيف الأشخاص ذوي المؤهلات الاقتصادية، ولا سيما في مجالات التصدير والمشكلات الخاصة بالمنشآت الصغيرة والمتوسطة والابتكار.

  • Normalisation du Maroc avec Israël : Les aveux hypocrites de l’ex chef de l’exécutif

    Normalisation du Maroc avec Israël : Les aveux hypocrites de l’ex chef de l’exécutif

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Saadeddine El Othmani, Sahara Occidental, Etats-Unis,

    Par Mohamed Kouini

    On le connait dans son rôle « d’équilibriste », « pseudo-pragmatique », un véritable avaleur de couleuvres. Le signataire avec ses propres mains de l’accord de normalisation entre l’entité sioniste et le Makhzen vient de faire son mea-culpa. L’ancien chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, a avoué qu’il fut forcé de signer cet accord, alors qu’il était le principal chef de file du courant islamiste au royaume.

    Dans une interview accordée à la chaîne El Arabi Al Jadid, El Othmani a tenté de se dédouaner, assurant avoir été contraint de signer cet accord avec les sionistes. Selon ses déclarations, c’était la volonté du roi Mohamed VI.

    El Othmani dira: “le moment était douloureux et difficile”, avant de relativiser: “Mais c’était la décision de l’Etat et j’étais alors chef du gouvernement”.

    L’ancien chef de l’exécutif du makhzen a cherché durant cet entretien à donner de fallacieux prétextes pour expliquer les raisons qui ont poussé Rabat à signer cet accord de normalisation. Cependant, il n’expliquera pas pourquoi le palais royal est allé trop loin dans son rapprochement avec l’entité sioniste, en signant des accords de défense et en établissant une coopération étroite dans le domaine du renseignement et de l’armement, allant jusqu’à menacer son voisin algérien et créant une vive tension dans toute la région de l’Afrique du nord.

    El Othmani n’expliquera pas comment lui-même et son parti politique d’obédience islamique ont pu accepter une telle position, alors qu’il défendait par le passé les droits du peuple palestinien. D’une manière lapidaire, il dira que sa signature des accords avec l’entité sioniste n’était pas contraire aux principes d’il défendait sur la question palestinienne.

    Selon ses propres aveux hypocrites, « le plus important était la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental », en référence au fameux tweet de l’ancien président des Etats Unis, Donald Trump. Une réponse qui prouve le degré de « respect » de ses propres principes politiques et idéologiques, en acceptant de vils marchandages sur un territoire colonisé par la force et qui demeure toujours une question de décolonisation au sein des Nations Unies.

    Plus outrageux que jamais dans ses mensonges, El Othmani prétend que son pays a signé cet accord avec Tel Aviv pour créer de l’emploi aux ouvriers marocains. « Oui, c’était dans le but d’envoyer d’ouvriers pour construire de nouvelles colonies en Israël, mais cela ne signifie en rien que l’on renonce au droit du peuple palestinien d’édifier son Etat avec El Qods comme capitale ».

    Il y a quelques mois, ce personnage disait à la presse, à propos de la normalisation, que « dans la vie des États, certains choix sont difficiles, car ils peuvent apparaitre comme contraire à leurs principes ou portant préjudice à leurs causes suprêmes, et c’est à cela que je faisais allusion quand j’ai parlé de « choix difficile ».

    Le jeune Indépendant, 23/11/2022

    #Maroc #Israël #Normalisation #El_Othmani #Sahara_Occidental