Catégorie : Maroc

  • Maroc : Les nouvelles de Rida Benotmane racontées par sa mère

    Tags : Maroc, Rida Benotmane, presse, liberté d’expression, journalistes,

    Le 11/11/2022
    5 ème visite à Rida:

    Je l’ai trouvé complètement effondré et défait, ne comprenant toujours pas la condamnation à 3 ans de prison ferme.

    Il a pleuré comme un enfant qui ressent une injustice démesurée (l’enfant qu’il était la ressent plus profondément que l’adulte). À cela s’ajoute une inquiétude particulière pour ses filles, son épouse, son papa encore en convalescence, sa soeur et son frère loin de nous…..

    Craignant de nous avoir causé du tort, alors que ce sentiment ne devrait pas le préoccuper outre mesure.
    Il nous a fallu beaucoup de temps pour le réconforter et le mettre au courant du magnifique élan de soutien et de solidarité à son égard sans le faire douter du nôtre.

    Il croyait qu’on lui mentait pour soulager sa peine, mais sa fille ainée et son épouse sont intervenues pour lui confirmer mes dires. Il s’est ressaisi. Il faut reconnaître aussi qu’on a eu droit à 30 minutes au lieu des 15 habituelles. Mais il reste la massue de la sentence… l’isolement et l’enfermement dans une cellule durant 24 heures, que seule la fréquence des contacts pourrait alléger.

    Avant de le quitter, il m’a fait part de ses chaleureux remerciements à toutes celles et à tous ceux qui le soutiennent et agissent.

    J’ai déposé un courrier dans la boîte à lettres du Directeur de la prison espérant qu’il réponde favorablement à mes doléances en attendant la communication téléphonique hebdomadaire et la prochaine visite dans 15 jours.

    #Maroc #Rida_Benotmane #Presse #Journalistes

  • Espionnage : Le Maroc dans le collimateur de l’Europe

    Tags : Maroc, Union Européenne, UE, espionnage, Pegasus, logiciels espions,

    Espionnage des chefs d’Etat européens : Le Makhzen accablé par les preuves

    Par Mohamed Kouini

    Les services secrets marocains ont été formellement accusés d’espionnage sur des dizaines de personnalités occidentales par le Parlement européen. Ces accusations sont le fruit d’une longue enquête menée par une commission parlementaire, dirigée par une députée libérale néerlandaise, Sophie In’t Veld.

    Selon un rapport préliminaire, qui sera examiné et adopté prochainement, le Makhzen est directement désigné comme principal acteur de l’utilisation à grande échelle des logiciels espions, destinés à attaquer les smartphones sous IOS et Android. Le logiciel israélien Pegasus a été le principal moyen que les services de Mohamed VI avaient usé et abusé, d’une manière scandaleuse, dans leurs campagnes d’espionnage, lesquelles n’ont épargné aucun dirigeant politique européen ni même les intellectuels, les journalistes, les acteurs de la société civile ou les militants associatifs.

    Ce logiciel Pegasus a été conçu et commercialisé depuis 2013 par la société israélienne NSO. Les services du Makhzen ont été les premiers clients de cette société, en exécutant une stratégie d’écoutes et d’espionnage à des fins répressives contre des entités privées, se permettant non seulement d’espionner les opposants politiques marocains mais également des activistes et autres militants des droits de l’homme qui vivent à l’étranger.

    Selon les premières ébauches de ce rapport, le Maroc a utilisé ces logiciels d’espionnage en Espagne, en Italie et en France. Ainsi, le rapporteur du compte rendu, la libérale néerlandaise Sophie In’t Veld, pointe le Makhzen comme le principal utilisateur de Pegasus mais aussi de « spywares » dans différents pays européens.

    « Les révélations de juillet 2021 sur le projet Pegasus ont montré un grand nombre de cibles en Espagne. Cependant, ils semblent avoir été ciblés par différents acteurs et pour différentes raisons. Ce que l’on sait jusqu’à présent, c’est que les autorités marocaines ont attaqué le Premier ministre Pedro Sánchez, la ministre de la Défense Margarita Robles et le ministre de l’Intérieur Fernando Grande Marlaska », indique le texte du rapporteur.

    Dans ce rapport, il est mentionné de nombreuses preuves de cette opération de grande envergure. Ce document, qui fera encore l’objet de nombreuses modifications avant d’être voté en plénière dans les prochains jours, a également levé le voile sur d’autres actions d’espionnage ayant ciblé, cette fois-ci, de hauts responsables politiques en France.

    Le texte de la commission d’enquête révèle que le président français lui-même, Emmanuel Macron, et plusieurs de ses ministres de son cabinet ont été victimes d’espionnage par le Maroc.

    Même l’Italie n’a pas échappé à cette opération marocaine. Selon le même texte, les conclusions relevées par la commission d’enquête font état d’actions d’espionnage dont a été victime l’ancien Premier ministre et ancien membre de la Commission européenne, Romano Prodi qui, selon le rapport, « a été espionné avec Pegasus par les services secrets marocains ».

    Selon In’t Veld Prodi, il a été « une cible intéressante » pour le Maroc en raison de son rôle d’ancien envoyé spécial de l’ONU pour le Sahel et en raison de ses « éventuels contacts avec des personnalités de haut niveau au Sahara occidental et en Algérie ».

    Il va sans dire que cette vaste opération d’espionnage menée par le Makhzen n’a pas épargné d’autres personnalités politiques de haut rang dans d’autres pays européens. Des soupçons pèsent lourdement sur des actions des services marocains en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas et dans les pays scandinaves.

    #Maroc #UE #Pegasus #Espionnage #NSOGroup #Parlement_européen

  • Le Maroc va explorer le potentiel de l’hydrogène vert

    Tags : Maroc, Mauritanie, Groupe énergétique Chariot, Université polytechnique Mohammed VI, UM6P, Oort Energy,

    Le Groupe énergétique Chariot, l’Université polytechnique Mohammed VI (UM6P) et Oort Energy ont annoncé qu’ils allaient collaborer à des projets d’hydrogène vert au Maroc. Hydrogen Industry Leaders examine comment ces projets pourraient libérer le potentiel d’hydrogène du Maroc.
    Les partenaires prévoient de lancer des projets de validation de concept. Ceux-ci utiliseront les systèmes d’électrolyseurs PEM d’Oort Energy.

    En outre, il a été expliqué qu’ils ont l’intention d’évaluer la faisabilité de la mise en œuvre d’une production d’hydrogène vert et d’ammoniac à grande échelle dans le pays.

    Cette initiative fait suite à un rapport de Siemens Energy et Roland Berger, publié en juillet 2022, qui soulignait le potentiel de la région Moyen-Orient et Afrique à devenir un exportateur d’hydrogène vert.

    Adonis Pouroulis, PDG de Chariot, a déclaré :  » Nous sommes très heureux de travailler aux côtés d’Oort et d’UM6P pour évaluer la viabilité d’un autre projet important d’hydrogène vert et pour étendre notre empreinte au-delà de notre travail en Mauritanie au Maroc « .

    « L’ambition de Chariot est de devenir l’un des principaux producteurs d’hydrogène vert au monde et l’accès à une capacité d’électrolyse fiable et rentable sera un élément essentiel de notre parcours vers la production. Nous sommes impatients de commencer ce pilote ainsi que de collaborer à d’autres projets de cette nature à l’avenir. »

    #Maroc #Hydrogene_vert #Energie_verte

  • Sommet arabe d’Alger, le Qatar: le délire du Makhzen

    Tags : Algérie, Sommet arabe, Ligue Arabe, Qatar, Maroc,

    Le mois de novembre de cette année, coïncidant avec la commémoration du 68ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre 1954, a été marqué par un retentissant succès diplomatique de l’Algérie, à l’occasion de la tenue du 31ème sommet arabe, couronné par la déclaration d’Alger.

    Ce succès diplomatique est loin d’avoir été une mission facile, puisque les ennemis de la nation arabe qui se sont mobilisés pour servir l’entité sioniste, ont tout entrepris pour saborder la tenue de ce sommet depuis l’annonce de sa date par le conseil des ministres arabes suite à une proposition algérienne le fixant au 1 et 2 novembre, symbolisant le soulèvement du Peuple Algérien contre l’occupation française.
    La déclaration d’Alger, signée par les factions palestiniennes, le 13 octobre 2022, suite au dialogue inter-palestinien, ouvrit la voie à un consensus arabe et aussi à une campagne acharnée contre l’Algérie et sa stratégie de resserrer les rangs arabes pour faire face aux mutations géopolitiques et géostratégiques qui se dessinent dans la voie d’un nouvel ordre mondial qui ne reconnaît pas les faibles. Il est clair, que la stratégie algérienne ne fait pas que des heureux, mais beaucoup d’ennemis vassaux des plans sionistes et néocoloniales.

    Algérie 54 l’a relevé à l’occasion de la tenue de ce sommet arabe, par la mobilisation de journalistes et médias, acquis à la cause de la normalisation avec l’entité sioniste.

    Ces journalistes et médias reprenaient malheureusement la propagande du Makhzen, en tentant bien que mal de détourner le débat sur la principale question au menu du Sommet arabe celle de la Palestine, au profit de d’autres questions à savoir celles de la Libye et le Yémen, en vue de torpiller le rendez-vous arabe, via les divergences et différends au sujet de la Turquie et l’Iran.

    Des médias arabes au service du Makhzen

    Aujourd’hui, les dès sont pipés, et les supplétifs des médias arabes pour la propagande marocaine visant à dénigrer l’Algérie, ses institutions et dirigeants ont échoué, comme l’indiquent les représentants des médias internationaux présents à Alger, qui n’avaient pas tari d’éloge sur l’organisation et les facilités qui leur avaient été accordées pour mener à bien leur mission. La mauvaise mise en scène du service du chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita engagé à servir le Likoud de Netanyahou, a été annonciatrice des manœuvres malintentionnées du régime du Makhzen pour torpiller le rendez-vous arabe, mais en vain.

    Le makhzen ne s’avoue pas vaincu, et engagera une nouvelle campagne de dénigrement, visant la déclaration d’Alger, et les résultats du Sommet arabe, menée par des journalistes bien entretenus et bien payés par le commandeur des croyants et président du Comité d’Al Qods, qui voit d’un mauvais œil la constitution d’un mécanisme arabe pour suivre de près l’évolution de la question palestinienne et la réconciliation palestinienne pour faire face à la politique d’expansion et de colonisation de l’occupant sioniste. Il est clair que la solution des deux Etats et la relance du plan arabe de paix adopté lors du sommet arabe de Beyrouth en 2022, dérange ceux qui se sont mis dans le giron sioniste dont le régime marocain, qui n’arrive pas à digérer la mise de la question palestinienne au devant de la scène internationale.

    Campagne hostile au Qatar et son Emir

    Et ce n’est pas un hasard, si les médias et comptes de réseaux sociaux inféodés au Makhzen se sont mobilisés dans une campagne hostile au Qatar et son Emir Tamim bin Hamad Al Thani, qui n’a pas hésité à l’opposé de ses homologues des pays du Golfe, à se rendre à Alger, et à prolonger son séjour algérois au grand dam de ceux qui ont misé sur l’échec du Sommet. Les médias propagandistes du Makhzen rejoignent cette campagne occidentale menée contre Doha pour le boycott du mondial 2022, dont l’entame est prévu le 20 du mois en cours.

    A l’opposé de Rabat, dont la sélection sera présente au Qatar, Alger, par la voix de son président Abdelmadjid Tebboune avait exprimé son total soutien à l’Emirat du Golfe, rejoint pas des internautes et journalistes algériens qui viennent de lancer des Hashtags de soutien. Ainsi, il est clair que la campagne occidentale de boycott est liée au dossier de l’approvisionnement en gaz , ou le Qatar s’était exprimé en faveur du respect des engagements pris avec des pays asiatiques, via des contrats à long terme, au grand dam des pays comme la France ou l’Allemagne déboutées par le Qatar, convergent avec l’Algérie sur l’épineux dossier du gaz. L’hypocrisie occidentale, focalisant sur les conditions des travailleurs étrangers, aurait pu être plus judicieuse à l’occasion de l’attribution de la coupe du monde au petit Emirat, qui s’était positionné comme l’un des principaux acteurs de ce qui est appelé » printemps arabes » ou plan de démantèlement des Etats arabes.

    Jeunesse d’Algérie

    #Maroc #Algérie #Qatar #Ligue_arabe #Sommet_arabe

  • Bourita n’a pas l’étoffe pour jouer dans la cour des grands

    Tags : Maroc, Algérie, Ligue Arabe, Sommet arabe, Nasser Bourita,

    Le jeu du Maroc contre l’Algérie conduit par Bourita est démasqué pour la énième fois. Les frasques du MAE du royaume, Nasser Bourita, n’échappent à personne et encore moins à l’Algérie qui le connaît trop bien pour sa longue série de provocations à son égard, dont la dernière a eu pour théâtre le sommet arabe d’Alger.

    A cet événement, l’apprenti ministre des AE marocain, qui est décrié pour ses comportements irresponsables s’est encore une fois distingué pour avoir tenté de jouer les trouble-fête à ce sommet, où il a usé de moult subterfuges afin de créer l’incident diplomatique et justifier son retrait avec fracas. Acculé dans ses derniers retranchements, Nasser Bourita a eu cependant recours au mensonge éhonté pour sauver la face : inventer une prétendue invitation du président de la République Abdelmadjid Tebboune à effectuer une visite au Maroc.

    La réponse de l’Algérie au Maroc

    La réponse d’Alger ne tardera pas. «Ce sujet est trop sérieux pour en faire l’objet d’une propagande mensongère», indique, en effet, une dépêche de l’APS, ajoutant «en fait, cette manœuvre grossière et peu élégante, qui ne trompe personne, n’est qu’une justification maladroite de la dérobade de dernière minute du roi Mohamed VI».

    S’ensuivra alors l’explication selon laquelle «la confirmation de la participation du monarque marocain au Sommet arabe d’Alger a été notifiée par note verbale adressée au ministère des Affaires étrangères algérien et elle a été confirmée par le canal de la Ligue arabe».

    La même source poursuit : «La partie marocaine avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale, selon cette même note verbale.»

    «Ce scénario écrit à l’avance, d’une dérobade programmée, s’est confirmé dès l’arrivée du ministre marocain à l’aéroport d’Alger lorsqu’il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes», a écrit l’APS.

    La longue série de provocations marocaines

    Pour mieux mettre la lumière sur ses tenants et aboutissants, la même source a retracé une longue série de provocations à l’actif du «ministre contrefacteur», à commencer, par le fait d’«avoir passé le plus clair de son temps à arpenter les couloirs du sommet à la recherche d’un quelconque journaliste désœuvré pour lui servir ses balivernes au lieu de participer, de manière constructive, avec ses pairs».

    Autre fait, «le ministre marocain s’est adonné à son jeu puéril favori, en essayant de convaincre le secrétaire général de la ligue arabe de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au sommet», rappelle la même source qui souligne que «face à une telle énormité qui a fait rire, sous cape, de nombreux participants, ce même ministre a fini par reconnaître, la queue basse, que sa fine équipe s’était trompée».

    «C’est dire dans quel état d’esprit « hautement constructif » s’est inscrit l’apport de la délégation marocaine qui a participé aux travaux du sommet d’Alger», commente la même source.

    Egalement, «ce comportement irresponsable, dont est coutumier le diplomate en chef marocain, explique les turpitudes et les errements de la diplomatie marocaine qui ne cesse de collectionner les revers, dont le dernier est l’éclatante réélection du candidat algérien, Larbi Djacta, pour un second mandat, à la tête de la Commission de la fonction publique internationale face à un rival marocain étrillé sur un score sans appel de 121 voix contre 64».

    Une diplomatie «erratique et médiocre» de Bourita
    «Les pressions et les intimidations de l’ambassadeur du Maroc à New York qui démarchait désespérément les délégations étrangères ont été vaines et la diplomatie internationale vient d’infliger une nouvelle défaite cuisante au Maroc», souligne encore l’APS.

    « Cette brillante victoire algérienne consacre le retour en force de la diplomatie algérienne sous le leadership avisé du Président Abdelmadjid Tebboune et le naufrage de Bourita et la diplomatie marocaine qui s’est empêtrée dans un « bourbier », comme l’écrit le magazine politique américain Foreign Policy qui a publié une analyse sur la crise que traverse la diplomatie au Maroc ».

    Lire aussi: Maroc, Egypte, Libye…les vérités de Lamamra sur Al Hadath (vidéo)
    Ainsi, selon Samia Errazzouki, journaliste marocaine et doctorante à l’université de Californie, Rabat ne jouit plus du soutien indéfectible de Washington.

    «Malgré la volte-face de Washington sur le Sahara occidental, l’ancien chouchou des cercles politiques américains est plus isolé que jamais», note l’universitaire qui estime que le responsable de ce marasme serait le chef de la diplomatie Nasser Bourita.

    Dans le même article du Foreign Policy, qui décrit Bourita comme un «bureaucrate junior», un ancien diplomate marocain, intervenant sous le couvert de l’anonymat par crainte de représailles, comme le souligne le magazine, affirme qu’ »il existe un consensus général parmi les diplomates anciens et actuels sur le fait que l’état de la diplomatie marocaine a atteint son point le plus bas depuis l’indépendance ».

    Il a décrit la diplomatie marocaine actuelle en deux mots : erratique et médiocre. En d’autres mots, Bourita n’a pas l’étoffe pour jouer dans la cour des grands.

    Par Amar R.

    L’Algérie aujourd’hui, 06/11/2022

    #Maroc #Algérie

  • Les 7 péchés capitaux de Rabat durant le Sommet d’Alger

    Tags : Algérie, Maroc, Sommet arabe, Ligue Arabe,

    Malgré un soutien « monarchique » adopté à son profit par les autres monarchies du Golfe, le Maroc n’a pas pu, ou n’a pas su, mettre à profit le déroulement sur deux longues journées du Sommet d’Alger pour remettre les pieds dans l’étrier et rentrer allègrement dans les rangs de la « famille arabe ».

    La présence du roi Mohamed VI avait été entretenue dans des desseins de propagande politique jusqu’à la dernière seconde. Puis, s’appuyant sur des motifs invraisemblables, Rabat annonçait la non-venue du monarque. Ce qui devait faire tilt avait fait flop. C’était le premier revers public.

    Pourtant, il y a d’abord le fait que la partie marocaine avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale, selon cette même note verbale. Alger lui avait accordé toutes les facilités imaginables.

    Chronique d’une dérobade programmée, l’absence du monarque alaouite s’est confirmée dès l’arrivée du ministre marocain à l’aéroport d’Alger lorsqu’il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes.

    Un autre grand revers était le « sujets des sujets », la Palestine. Sur elle était concentrées toutes les attentions arabes. S’il y avait un sujet-phare qui pouvait rassembler ou dissembler c’était bien celui d’El Qods. Le Maroc, président de la Fondation du même nom, devait, le premier, brandir le drapeau palestinien et s’en réclamer comme le porte-voix et le porte-drapeau.

    Évidemment, ce ne fut pas le cas. Pour les raisons que l’on sait, qu’on résumera sous le nom de « normalisation », le Maroc s’était lui-même mis dans l’embarras et ne pouvait pas en parler en séance plénière, alors que ses mains étaient encore chaudes des serrements des poignées israélites.

    Bourita, qui devait être utile en plénière et faire dans la construction positive, a passé son temps à arpenter les couloirs du sommet à la recherche de journalistes pour lui servir ses plats préférés. Dans deux entretiens avec des chaines de télévisions moyen-orientales, il a émit des critiques hors contexte, alors que le sommet entamait à peine ses ébauches. Il aurait pourtant gagné à participer, de manière constructive, avec ses pairs, à la discussion sur les défis cruciaux auxquels est confronté le monde arabe face à un nouvel ordre mondial en gestation.

    Après avoir longtemps cherché et demandé à ses « alliés » s’il y avait bien un représentant du Polisario dans la salle, le ministre marocain a essayé de fourvoyer dans de fausses pistes le Secrétaire général de la Ligue arabe en lui soufflant l’information invraisemblable de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au Sommet.

    Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unis, António Guterres, tout autant que le secrétaire général de la Ligue des États arabes, Ahmed Abou El-Gheith, étaient au courant qu’aucun membre du Polisario n’avait été invité. La manœuvre ayant tournée court, Bourita partit trouver autre chose de plus coriace.

    Alors que le Sommet n’a pas encore pris fin, Bourita parlait déjà d’une invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, au Maroc. Déclaration mal venue qui remettait en cause les intentions avec lesquelles était venu le chef de la diplomatie marocaine. Le sujet était trop sérieux pour être mis sur la place publique avec cette insoutenable légèreté.

    L’Express, 06/11/2022

    #Maroc #Algérie #Ligue_arabe

  • Israël présent au Sommet arabe d’Alger ?

    Tags : Israël, Ligue Arabe, Sommet Arabe, Algérie, Maroc, Nasser Bourita,

    Les manœuvres de Bourita démasquées : Israël présent au Sommet arabe d’Alger ?

    Par Layla Al-Attar

    Le sommet arabe qui s’est déroulé à Alger le 1er et 2 novembre à Alger, centré sur la cause palestinienne et la crise alimentaire qui frappe le monde arabe, n’a nullement était affecté par l’absence de certains chefs d’Etats des pays du Golfe qui ont choisi la normalisation comme leur principale option diplomatique.

    Pour sa part, le roi Mohamed VI, le roi makhzenien non seulement présent sur la liste des absents a choisi par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, de jouer aux éléments perturbateurs. Le show de Bourita a commencé par la carte géographique du monde arabe présentée par la chaine AL24, avant de critiquer le protocole algérien l’accusant de marginaliser la délégation marocaine.

    A ce titre rappelons, que la présence du représentant du Makhzen a été submergée par l’infox de la présence du Roi au sommet, à l’annulation de la participation du monarque, aux fuites organisées par un membre de la délégation marocaine lors de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères. Une réunion à huit clos et censée être confidentielle.

    Bourita a même usé de son imagination en invitant au détour d’une interview, le président Tebboune à se rendre à Rabat. Une invitation qui coïncide d’ailleurs avec la victoire de Benyamin Netanyahu aux élections israéliennes ! Malaise où immaturité diplomatique ? Les deux sans doute.

    Bourita, le principal artisan, non pas du Zelidj, mais de l’accord de normalisation entre Israël et le Maroc a tenu a représenté l’agenda israélien oubliant par ailleurs les intérêts de son propre peuple, qui rappelons le, refuse à l’heure actuelle de bénir cette connivence.

    Sous le fez porté par Bourita y avait-il une Kipa ? Bien plus que ça, nous avons eu l’impression que c’est le porte-parole d’Israël lui-même qui été présent au sommet arabe. Première mission : détourner l’ordre du jour du sommet centré sur la cause palestinienne, pour porter ses accusations contre l’Iran. A l’entendre parler, on se dit qu’il a appris par cœur les déclarations de l’ambassadrice israélienne en Egypte Amira Oran lors du Sommet du Neguev à Sde Boker, le 28 mars 2022. «Nous partageons les mêmes intérêts, nous devons relever les mêmes défis et faire face aux mêmes menaces – l’Iran très certainement, mais nous parlons aussi d’autres choses», a-t-elle déclaré.

    Bourita s’est-il habitué aux Kibboutz ? A-t-il oublié qu’il était face à des pays qui ont payés un prix lourd pour la souveraineté de leurs pays, pour leurs indépendances ? Quoi qu’il en soit monsieur Bourita, nous a bien fait rappelé le raisonnement israélien comme le décrit si bien l’orientaliste Daniel Pipes en janvier 2011 dans un article publié par le Jerusalem Post. «Ce que Franklin D. Roosevelt aurait dit d’un dictateur d’Amérique latine – “C’est un bâtard mais c’est notre bâtard” – s’applique à de nombreux hommes forts arabes». Désormais Bourita s’est bien classé, non pas avec les dirigeants qui sont venus au sommet d’Alger défendre les intérêts de la région en hommes forts et conscients des enjeux actuels, mais comme un véritable bastard au service des israéliens !

    Le Jeune Indépendant, 05/11/2022

    #Algérie #Maroc #Ligue_arabe #Sommet_arabe #Israël

  • Maroc-Sénégal : Une alliance au nom de la Françafrique

    Tags : Maroc, Sénégal, Sahara Occidental, Mauritanie, Mankeur Ndiaye, Cheikh Tidiane Gadio,

    Le Maroc et le Sénégal sont, certes, liées par des solides relations idéologiques. Ils partagent le rêve commun d’étendre leurs frontières au-delà de celles tracées lors de leur indépendance. C’est ce qui justifie leur alliance contre la Mauritanie. Le Sénégal revendique la partie sud de la Mauritanie dont les habitants sont d’origine négro-africaine en plus de la Gambie dont le territoire est entouré par le pays de la Teranga. Leur alliance consacre l’union des derniers bastions de la Françafrique. L’engagement de Dakar contre la RASD au sein de l’Union Africaine fait partie d’un agenda visant à sauver ce qui reste de la présence française en Afrique. La base militaire installée à Ouakam est là pour réagir contre les récalcitrants.

    Mais, en plus des liens idéologiques, il y a aussi la politique des faveurs. Toutes les classes sociales au Sénégal ont été corrompues par le Maroc. Ce dernier, grâce à l’argent distribué tout azimuth au Sénégal, il y a créée un vaste lobby prêt à vendre son âme au diable s’il le faut.

    Dans ce lobby se trouve des personnalités du gouvernement comme le ministre des Affaires Etrangères, Mankeur Ndiaye qui a été éclaboussé par un scandale qui a été largement repris par la presse sénégalaise qui, grâce aux documents révélés par le cyber-activiste Chris Coleman, a découvert que ses leaders se rabaissent au point de demander l’aumont auprès des ambassades accréditées au Sénégal. Dans ce cas, Ndiaye quémanda à l’ambassade marocaine à Dakar l’équivalent de trois places de pèlerinage. Un montant qui, bien évidemment, gardera dans sa poche.

    Cheikh Tidiane Gadio, ancien Ministre des Affaires Etrangères du Sénégal, ancien Envoyé Spécial de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) pour la RCA. En 2014, chargé en octobre 2014 par Macky Sall d’organiser le Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, n’hésite pas à se proclamer confident de la DGED, le service des renseignements extérieurs du Maroc, lorsque ces derniers l’invitent à visiter le Maroc. Il veut arriver seul si les responsables marocains désirent une « rencontre confidentielle » avec lui.

    Babacar Diallo, Directeur Général du Centre d’Etudes, Diplomatiques et Stratégiques de Dakar,Directeur de l’Ecole Panafricaine d’Intelligence Economique et de Stratégie, a été engagé par la DGED pour défendre, le 8 octobre 2014, les thèses marocaines en tant que pétitionnaire à l’Assemblée Générale de l’ONU.

    Bacre Waly Ndiaye, Directeur de la Division des Organes des Traités, au Haut Commissariat des Droits de l’Homme, était un confident de l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale. Celui-ci a invité ses supérieurs à l’inviter, en tant que « fervent Tijane », pour un pèlerinage à Fès dans des lignes qui en disent long sur la politique sénégalaise du Maroc.

    Le mystérieux hacker a aussi mis en ligne une nouvelle révélation sur le lobby marocain au Sénégal. Il s’agit d’un email envoyé par Lamine Tall, de l’association d’anciens étudiants sénégalais au Maroc, dans lequel l’amicale demande au roi du Maroc de l’argent pour financer son travail non sans rappeler leur soutien à Rabat « dans son combat contre les ennemis de son intégrité territoriale ».

    Non sans raison, les sénégalais sont assassinés et brutalisés au Maroc sans que les autorités sénégalaises fassent le moindre geste pour exprimer leur condamnation de ces actes.

    #Maroc #Sénégal #Mankeur_Ndiaye #Corruption

  • Ben Jelloun « explique » le Maroc à Macron : Flagornerie contre monnaie sonnante et trébuchante !

    Tags : Maroc, France, Tahar Ben Jelloun, Emmanuel Macron,

    Tahar Ben Jelloun, à l’image du « français » Kamel Daoud, fait partie des « écrivains » qui ont définitivement et résolument choisi leur camp. Celui de la répression, du colonialisme et de la prédation. Sur les colonnes du magazine français Le Point, il vient de se livrer à un long article pédagogique et explicatif. D’entrée de jeu, le titre donne le ton, et marque le tempo d’une lecture qu’on ne saurait mener à son terme sans rendre toutes ses tripes sur les pages de ce torchon, ou l’écran de son ordi. « Le Maroc expliqué à Emmanuel Macron ». Mais oui. Vous avez bien lu.

    Vous n’hallucinez pas. Ben Jelloun, qui croit faire découvrir le Maroc à une France qui connaît ce royaume dans ses moindres recoins, jusques-y compris ses indicibles secrets d’alcôves, se voit obligé de grimer l’histoire récente des pays du Maghreb arabe. Il y ment avec une effronterie où la mauvaise foi le dispute à la vénalité aveuglante. Sinon, comment ce cloporte, toujours aux ordres de ses maitres occidentaux, a-t-il pu écrire que le Maroc serait une monarchie démocratique… la perfide insinuation selon laquelle les voisins algérien et tunisien ne seraient donc pas des démocraties dignes de ce nom, ne nécessite même pas de réponse sérieuse de notre part.

    En revanche, il est bon de s’appesantir sur la prétendue « démocratie » marocaine, dedans laquelle des journalistes croupissent en prison, sous de fallacieuses et infâmantes accusations, où les détenus d’opinion se comptent par centaines, et où la « justice du roi » ne peut oser le moindre pas sans l’accord de ses maitres de l’ombre.

    Le Maroc, c’est aussi cette « monarchie démocratique », qui use et abuse du logiciel espion Pegasus, afin de faire chanter les gens, jusques-y compris le président français Emmanuel Macron, et le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez. Le Maroc, c’est aussi cet endroit où, pour échapper au vent dévastateur des « printemps arabes », a accepté à contre cœur des réformes politiques de façade, qui ont porté au pouvoir les islamistes du PJD (parti pour la justice et la démocratie). Le machiavélisme de Mohamed VI et de ses conseillers sionistes, que sont André Azoulay and co, ne s’est pas arrêté là. Tant s’en faut. C’est en effet le PJD qui a servi de paravent, ou de cache-sexe à la signature de l’accord de normalisation et de coopération militaire entre Rabat et Tel Aviv. Le PJD a été jeté par la suite comme une chaussette puante et trouée au profit de l’oligarque et ami de Mohamed VI Aziz Akhanouch.

    Les élections, à en croire Ben Jelloun, étaient « démocratiques et transparentes », sic ! Y compris en terres sahraouies occupées. Une fois qu’un quidam franchit la ligne rouge du mensonge sans vergogne, il se met à débiter foultitude d’insanités. Oui, c’est le premier mensonge qui compte. A l’en croire, le peuple marocain serait assez masochiste pour choisir un vampire en train de lui sucer le sang à longueur de journée. Et de nuit aussi. Mais, les circonvolutions et détours rhétoriques de Ben Jeloun, où sont même mis au rébus l’héroïsme et les sacrifices algériens qui ont permis l’indépendance du Maroc, ne poursuivent que deux objectifs : Rabat en veut à Macron d’avoir choisi Alger pour y annoncer sa future visite au Maroc. Et d’un. Rabat attend que Paris soutienne sans réserve son plan d’autonomie du Sahara Occidental.

    Et de deux. Sachant que Ben Jelloun a écrit sous la dictée, force nous est de présupposer que les relations entre la France et le Maroc ne sont pas prêtes de revenir à leur niveau normal et habituel. D’abord, l’annonce de Macron a été faite depuis Alger. Rien n’y fera, à moins de posséder le pouvoir de voyager dans le temps.

    Ensuite, la France ne soutiendra jamais vertement le plan d’autonomie marocain. Après ce qui s’est passé avec l’Espagne et la trahison de Pedro Sanchez, Paris y réfléchira à mille fois avant de se risquer à une pareille éventualité ».

    In fine, la lecture des élucubrations de Ben Jelloun permettent de mieux cerner et sérier les attentes marocaines. D’évidence, elles ont pour nom de baptême Godot !

    Par Mohamed Abdoun

    Source : La Patrie News, 08/11/2022

    #Maroc #France #Benjelloun #Macron

  • Maroc : 3 ans de prison pour Rida Ben Otmane

    Tags : Maroc, droits de l’homme, répression, liberté d’expression,

    Un tribunal marocain a condamné hier, Rida Ben Otmane, défenseur des droits humains, youtubeur, spécialiste des droits numériques à trois ans de prison ferme.

    Ben Otmane a été arrêté en septembre et poursuivi pour des publications sur Facebook et youtube critiques aux autorités.

    Benotmane est né à Rabat au Maroc, en 1976. Il est marié et père de trois filles.

    Après une licence de droit, il rejoint la fonction publique avant d’être emprisonné entre 2007 et 2011 pour avoir dénoncé la torture pratiquée dans un centre de détention secret.

    Après sa libération, Rida Benotmane rejoint le mouvement du 20 février revendiquant le règne de la démocratie au Maroc.

    Privé de son ancien emploi, Rida Benotmane a travaillé comme journaliste politique dans un journal d’opposition. Il a a également enseigné le droit dans une université privée.

    En 2017, il obtient un doctorat d’Etat en droit et se consacre à l’écriture.

    #Maroc #Rida_Ben_Otmane #Presse #Liberté_expression