Catégorie : Maroc

  • Sommet arabe d’Alger: Les pitoyables errements de la diplomatie du Makhzen

    Tags : Maroc, Algérie, Nasser Bourita, Mohammed VI,

    L’une des causes de nanisme politique marocain tient dans la désastreuse prestation du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Ce dernier a multiplié les tentatives clownesques de faire dévier le Sommet de son tracé. Et la dernière de la série a été cette prétendue invitation adressée par le roi du Maroc au président Tebboune pour effectuer une visite au Maroc.

    Le Sommet d’Alger, clos depuis quatre jours est, de l’avis de tous, un authentique succès algérien et arabe. La cause palestinienne s’est trouvée confortée par les résolutions du Sommet et surtout grâce à la réconciliation entre les 14 factions palestiniennes scellée à Alger. Un acte majeur qui fait dire à tous les observateurs que tout le monde est sorti gagnant de cette rencontre, notamment la Syrie, le Liban et d’autres nations dont les problématiques ont été soulevées et des pistes de solutions préconisées. La vérité est qu’aucun pays arabe n’a été frustré. Tout le monde a gagné au change lors du Sommet d’Alger, à l’exception d’un seul pays qui se trouve être le Maroc qui aura été le grand perdant de cet épisode historique de la vie de la nation arabe. Même pas évoqué lors des réunions ministérielles et au niveau des chefs d’Etat, le royaume de Mohamed VI était le présent-absent, une sorte de quantité négligeable, sans intérêt pour l’ensemble des délégations.

    L’une des causes de nanisme politique tient dans la désastreuse prestation du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Ce dernier a multiplié les tentatives clownesques de faire dévier le Sommet de son tracé. Et la dernière de la série a été cette prétendue invitation adressée par le roi du Maroc au président Tebboune pour effectuer une visite au Maroc. Une fake news qui ne peut qu’inspirer un éclat de rire, tant les circonstances qui ont présidé à son invention relèvent du film politique de série B. Comment un roi qui décline l’invitation à assister à un Sommet, sans apporter aucun argument, peut-il prendre ce genre d’initiative ? La réponse est que ce roi doit être simple d’esprit ou alors, c’est le ministre qui a inventé la blague qui l’est. On ne peut raisonnablement pas oser pareille propagande autour d’un sujet aussi sérieux qui implique un protocole précis et un processus politique et diplomatique pré-défini et qui relève des us internationaux. On sent bien là une pirouette destinée à faire oublier les inconséquences diplomatiques de Rabat.

    Il faut savoir à ce propos que la confirmation de la participation du monarque marocain au Sommet arabe d’Alger a été notifiée par note verbale adressée au ministère algérien des affaires étrangères et confirmée par le canal de la Ligue arabe. On en veut même pour preuve que le Maroc avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale. Cette façon, faut-il le souligner, plutôt idiote, d’impressionner les autorités algériennes n’avait évidemment aucune chance de concrétisation. Et Bourita lui-même le savait. A son arrivée à l’aéroport d’Alger, il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes.

    Cela au plan de la forme. Dans le fond, il était clair que la centralité de la question palestinienne au cours du sommet historique d’Alger a mis le ministre marocain dans une posture très indélicate. Il lui était difficile de justifier la normalisation honteuse du Makhzen opérée sur le dos du peuple palestinien pour mieux servir ses vils desseins expansionnistes. N’ayant pas été à la hauteur de l’événement, le ministre marocain s’est adonné à son jeu puéril favori, en essayant de convaincre le Secrétaire général de la ligue arabe de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au Sommet. Face à une telle énormité qui a fait rire, sous cape, de nombreux participants, ce même ministre a fini par reconnaître, la queue basse, que sa fine équipe s’était trompée. Ce comportement irresponsable, dont est coutumier le chef de la diplomatie marocaine, explique les turpitudes et les errements du Makhzen qui collectionne les revers.

    Anissa Mesdouf

    Ouest Tribune, 06/11/2022

  • Maroc : Propositions d’actions économiques

    Tags : Maroc, économie,

    Conformément à la politique étrangère initiée par Sa majesté Le Roi et afin de traduire la volonté du Royaume visant à renforcer davantage ses relations de coopérations économiques et de diversification de partenariat, cette Direction propose que le Ministère doit poursuivre sa contribution à la diplomatie économique en 2023, en initiant notamment des actions orientées vers les pays et les groupements économiques suivants:

    L’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale ;

    Les pays du CCG ;

    Les Etats-Unis ;

    Le Royaume Uni ;

    Les pays émergents (BRICS), notamment la Fédération de Russie, la Chine et l’Inde.

    1. L’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale ;

    Conformément aux actions menées par le Maroc en Afrique, sous l’impulsion de Sa Majesté Le Roi, et la volonté de renforcer les relations de coopération commerciale et économique entre le Maroc et les pays africains pour créer un partenariat gagnant-gagnant, notre pays doit :

    poursuivre ses efforts pour maintenir et consolider sa présence économique dans les pays amis (Côte d’Ivoire, Mali, Gabon, Guinée, Sénégal et Guinée Equatoriale), en tenant compte de la concurrence accrue exercée par les pays BRICS,

    explorer de nouveaux marchés africains prometteurs offrant des potentialités pour l’investissement et l’export (ex. Mali, RDC, Ghana, Libéria, Tanzanie, Zambie, Angola, Malawi…).

    Actions proposées:

    Organiser au Maroc un Forum sur l’investissement en Afrique, en invitant des représentants gouvernementaux et du secteur privé africains. Ce Forum constituerait une occasion pour échanger et nouer des opportunités d’affaires entre les secteurs privés marocain et africain ;

    Organiser des Forum économiques bilatéraux au Maroc ou en Afrique pour permettre au secteur privé marocain de renforcer les partenariats et de nouer de nouveaux contacts d’affaires ;

    Œuvrer pour une intégration économique régionale notamment avec les pays de l’Afrique de l’Ouest (parachèvement de l’Accord commercial et d’investissement paraphé avec l’UEMOA, relance des négociations en vue de conclure un Accord avec la CEMAC).

    2. Les pays du CCG ;

    Dans le cadre du volet économique du Plan d’action 2020-2024 du Partenariat stratégique entre le Maroc et les pays du Conseil de Coopération du Golfe, il convient de contribuer à la mise en œuvre des objectifs liés à la promotion économique, tels que le renforcement du partenariat entre les hommes d’affaires des deux parties et l’établissement de projets d’investissements conjoints

    Actions proposées:

    Organiser une mission pour les hommes d’affaires, conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie numérique, pour attirer davantage les investissements et promouvoir l’offre exportable marocaine. Cette mission pourrait s’effectuer en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis, au Koweït et au Qatar.

    Organiser un Forum économique au Maroc, en invitant des représentants des gouvernements et des hommes d’affaires des pays du CCG, et en capitalisant sur les contacts d’affaires déjà conclus lors des missions de prospection antérieures dans ces pays, pour l’établissement de projets d’investissements conjoints dans notamment le secteur du tourisme, des énergies renouvelables, de l’agro-alimentaire, ainsi que dans le secteur financier.

    3. Les Etats-Unis:

    Dans le cadre du Dialogue stratégique avec les Etats-Unis, il convient d’œuvrer notamment pour mettre en pratique les objectifs déclinés dans le Plan d’action du Groupe économique.

    Actions proposées:

    Renforcer l’ordre du jour du volet économique du Dialogue Stratégique (Washington, mars 2015) ;
    Poursuivre l’organisation de la Business developpment Conference ;

    Organiser au Maroc une conférence sur les «success stories» d’entreprises marocaines exerçant en Afrique, en faveur d’entreprises américaines dans la perspective d’associer celles-ci à des projets conduits par le secteur privé marocain en Afrique.

    Organiser des visites dans les provinces du Sud pour des hommes d’affaires américains, en vue de s’enquérir de visu des opportunités d’affaires offertes dans divers secteurs potentiels ;

    Partager l’expérience du Maroc au profit de la prochaine édition du GES, prévue dans un pays de l’Afrique subsaharienne.

    4. Le Royaume Uni:

    Afin de continuer à donner un contenu au partenariat bilatéral avec le Royaume Uni, conforté par la co-organisation avec la Présidence britannique du G8 dans le cadre du Partenariat de Deauville du 2ème Forum Arabe pour le recouvrement des avoirs en octobre 2013, ainsi que par la participation du Maroc à plusieurs Conférences organisées à Londres sur l’Investissement, ainsi que pour les Femmes arabes entrepreneurs et eu égard à l’importance accordée au commerce et à l’investissement par le Royaume Uni, il convient de poursuivre les efforts pour contribuer à l’avancement des activités déjà menées, notamment économiques pour maintenir ce momentum.

    Actions proposées:

    Organiser au Maroc une Conférence économique pour les hommes d’affaires britanniques dans la perspective de mieux faire connaître les opportunités offertes par le Maroc et favoriser la signature de contrats d’affaires.

    Poursuivre les efforts consentis par notre Ambassade en matière de promotion pour l’investissement et l’export.

    5. Les pays émergents:

    Eu égard au potentiel économique de certains pays émergents, notamment la Fédération de Russie, la Chine et l’Inde, et dans le cadre de la politique de diversification de partenariat adoptée par le Maroc, il convient de renforcer l’action de la diplomatie économique dans ces pays (Ministères, Agences de promotion concernées, secteur privé marocain) pour promouvoir le partenariat en matière d’investissement et d’export.

    Actions proposées:

    Mettre en place une politique plus agressive envers les pays du BRICS, basée sur une stratégie qui tienne compte des spécificités de chaque pays pour promouvoir les opportunités offertes par le Maroc, en tant que plate-forme d’investissement et d’export dans les marchés africains et euro-méditerranéens.

    Organiser une mission d’hommes d’affaires dans ces pays, conduite par le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération et le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’investissement et de l’Economie numérique. Cette mission pourrait s’effectuer au Brésil, en Inde, en Fédération de Russie, en Chine, en Malaisie et en Indonésie.

    Direction de la Promotion et de la Coopération Economiques

    #Maroc #Economie

  • Maroc : La CIA dévoile la vérité sur la  » marche verte « 

    Tags : Maroc, Sahara occidental, Espagne, Juan Carlos, marche verte,

    Juan Carlos a secrètement convenu des termes de la Marche verte avec Hassan II.

    Le prince de l’époque a accepté le retrait des troupes et a autorisé 50 Marocains à dépasser la frontière.

    Le prince Juan Carlos assure l’intérim du chef de l’État face à la faiblesse physique de Francisco Franco, et les revendications en provenance du Sahara nécessitent l’intervention de la plus haute autorité nationale : le roi Hassan II du Maroc a conçu une invasion du territoire – et entend l’annexer à son pays – qu’il baptise la Marche verte. « Tout ce qui est nécessaire sera fait pour que notre armée garde intacts son prestige et son honneur », a déclaré le prince Juan Carlos lors d’une visite à El Aaiún à la veille des événements.

    Mais les documents de la CIA détaillent que le rôle du roi émérite ne s’est pas limité à la médiation pour résoudre un conflit qui s’est terminé par le retrait de l’armée espagnole du Sahara. C’est en tout cas ce que le prince Juan Carlos a avoué à l’ambassadeur américain Wells Stabller : « Madrid et Rabat ont convenu que les manifestants n’entreraient que sur quelques kilomètres dans le Sahara espagnol et qu’ils resteraient peu de temps à la frontière, où il n’y a plus de troupes espagnoles ».

    Texte intégral del telegrama de la CIA :

    L’Espagne et le Maroc ont conclu un accord visant à réduire la menace d’un affrontement majeur lors de la marche de volontaires marocains non armés vers le Sahara espagnol, dont le roi Hassan a annoncé le début aujourd’hui. Malgré cela, une certaine violence est probable.

    Le Prince Juan Carlos a déclaré à l’Ambassadeur Stabler que Madrid et Rabat se sont mis d’accord pour que les marcheurs ne pénètrent que de quelques kilomètres dans le Sahara espagnol et ne restent que quelques instants dans la zone frontalière, d’où les troupes espagnoles ont été retirées. Le Prince a ajouté qu’une délégation symbolique d’environ 50 Marocains sera autorisée à se rendre dans la capitale territoriale d’El Aaiun.


    La zone au-delà de laquelle les marcheurs ne sont pas censés aller est délimitée par des champs de mines clairement marqués, selon un autre responsable espagnol. Juan Carlos a déclaré que les forces espagnoles utiliseraient tous les moyens à leur disposition pour empêcher les Marocains de dépasser la zone convenue.

    Le roi Hassan n’a fait aucune mention de l’accord avec Madrid lors de son bref discours d’hier annonçant que sa marche verte aurait lieu aujourd’hui. Dans le même temps, il n’a donné aucune indication sur la distance que les marcheurs allaient parcourir sur le territoire, ce qui laisse penser qu’il pourrait avoir l’intention de respecter l’accord.

    Hassan a souligné la nécessité de maintenir l’ordre et la discipline pendant la marche et a demandé aux volontaires marocains d’être  » hospitaliers  » envers les Espagnols qu’ils rencontreraient. Hassan n’a pas menacé d’utiliser la force si les Espagnols opposaient une résistance armée, mais il a assuré les marcheurs que si  » quelqu’un d’autre  » tirait sur eux, l’armée marocaine les défendrait. Il faisait évidemment référence à l’Algérie et au Front Polisario, un groupe indépendantiste de Sahraouis soutenu par l’Algérie.

    Une fois que les marcheurs auront franchi la frontière, la situation pourrait facilement devenir incontrôlable (…)

    Le Front Polisario va très certainement tenter d’attaquer les marcheurs. Certains membres du groupe se trouvent déjà dans la zone d’où les troupes espagnoles ont été retirées et pourraient se trouver dans la zone côtière où les Marocains doivent franchir la frontière.

    Source : CIA

    #Maroc #Sahara occidental #Espagne #Juan_Carlos #Marche_verte

  • Maroc – Sénégal : Deux minables à la tête de la diplomatie

    Tags : Maroc, Sénégal, Mankeur Ndiaye, Salaheddine Mezouar, Hacker Chris Coleman, Mc Kinsey, Sahara Occidental,

    Il était une fois deux ministres de deux pays qui se disent très « amis », même alliés : Le Maroc et le Sénegal. Ils s’appellent Salaheddine Mézouar et Mankeur Ndiaye. Leurs points communs ? Ils dirigent tous les deux les diplomaties de leurs pays respectifs. Ils partagent aussi le point d’avoir été tous les deux touchés par les documents secrets du hacker Chris Coleman. A cause de leur sale manie de s’abaisser et se mettre à genoux pour quémander des mesquineries.

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    Ils sont minables dans leur nature. Y a-t-il de pire, ou plus minable, qu’un ministre qui dirige la diplomatie de son pays, de quémander les services d’un autre ministre pour intervenir en faveur de sa fille ? Sans doute non. Cela s’est passé au Maroc où le ministre Salaheddine Mézouar a demandé à son homologue français, Laurent Fabius, d’intervenir en faveur de sa fille pour que celle-ci obtienne un permis de travail et rejoigne l’équipe de la société Mc Kinsey France, une société connue pour ses trafics d’influence et ses plans de redressements autant au Maroc qu’au Sénégal. Dans une lettre datée du 20 novembre 2013 et envoyée á Mézouar, Fabius explique être intervenu à sa demande auprès de l’administration de la société en réponse à la demande de son homologue marocain. Une histoire on ne peut plus ridicule !

    Le hacker Chris Coleman a dévoilé une mesquinerie pareille dont l’acteur est ni plus ni moins que le chef de la diplomatie sénégalais, Mankeur Ndiaye. Son prénom donne déjà un avant-goût de sa personnalité : Mankeur, qui manke ou manque. Oui, il manque de finesse et de dignité au point d’aller quémander chez Mézouar trois billets pour La Mecque. Ce qu’il a reçu ce n’est pas trois billets mais l’équivalent en argent sonnant et trébuchant de trois billets pour aller jusqu’aux Diyars de la Pérégrination Sacrée. Qu’est-ce qu’il a fait de cette alléchante somme ? Il n’y a que lui qui répondre á cette question, même si on peut s’en faire une idée.

    Mankeur manque aussi de reconnaissance envers ceux qui lui ont donné un coup de pouce qui lui a permis d’arriver à la tête de la diplomatie sénégalaise. Comme le ministre Cheikh Tidiane Gadio. Mankeur n’hésite pas à lui poignarder dans le dos chez ses mentors marocains. Toujours pour une histoire d’argent. 

    En dépit de leurs flagrants crimes de corruption, Ndiaye et Mezouar sont couverts par leurs respetifs régimes. Deux régimes qui constituent les derniers bastions de la Françafrique. Les bases militaires de la France au Sénégal risquent d’être utilisées pour attaquer les pays africains qui ont annoncé leur rupture avec le néo-colonialisme et l’esclavage de l’Hexagone.

    A nos mis sénégalais qui veulent connaître davantage de scandales sur le pays que le Sénégal défend partout dans le monde, le Maroc, voici un lien qui fait une importante compilation de ce qui a été écrit sur le Maroc sur la base des documents révélés.

    LIEN : ARSO.ORG

    Encore un scandale de plus, après la fameuse intoxication au diner de l’Elysée, mais l’homme est là, debout

    Les récentes révélations sur les faveurs réclamées et accordées au Ministres des Affaires Etrangères du Sénégal, Mankeur Ndiaye, ne sont que la énième d’une longue série de scnadales qui entachent notre diplomatie, fragilisent notre pays, entament son image. Mais sans doute la plus insupportable des pratiques, notamment quand il est manifestement indiqué qu’il s’agit de faveurs accordées à des proches du ministre, malgré les « précisions » qui nous parviennent de ses affidés.

    Après le premier démenti, de nouvelles preuves viennent l’accabler, qu’il lui sera difficile de réfuter, Encore, quand s’ajoute au fait de corruption, des pratiques peu saines contre son ancien mentor et ministre, Cheikh Tidiane Gadio.

    

    Mankeur Ndiaye ne peut pas s’en tirer à si bon compte et faire comme si. Jusqu’ici, nous avons eu des scandales qui, quoique plus graves les unes que les autres, relevaient pour beaucoup de la vie privée de Monsieur Mankeur Ndiaye : vol de téléphone cellulaire et d’ordinateur portable á la veille du Sommet de l’Oci á Dakar, disparition lors d’une grande rencontre consacrée à la préparation du sommet de la Francophonie, justifiée par une intoxication aux crevettes à la suite d’un diner à l’Elysée (le comble est que l’Elysée a indiqué que des crevettes n’y ont pas été servies), soirées arrosées dans une maison close de Mermoz. Cette fois, il s’agit de l’image que renvoie notre diplomatie, notre pays, au moment où le discours est à la restauration au plan diplomatique.

    Qu’avons-nous en retour ? Des relations tendues avec notre voisinage, qui étaient pourtant notre priorité, une diplomatie économique qui n’est jamais sortir du cadre de nos relations traditionnelles avec nos partenaires et les pays amis. Mais surtout, un positionnement flou dans le Moyen-Orientm marqué par la reprise des relations avec l’Iran, pays avec lequel nous avons rompu après des preuves avérées qu’il tentait de financer le MFDC. Aujourd’hui qu’il est question de faveurs octroyées, il est légitime de se poser la question de savoir ce qu’a coûté cette porte ouverte à l’Iran, qui continue pourtant de financer notre position.

    La seule note positive, c’est notre entrée au Conseil de Sécurité. Malgré le bavardage qui l’accompagne, il s’agit simplement d’une entrée en même temps que d’autres pays africains beaucoup plus discrets que nous, meme si nous nous gaussons d’avoir eu le plus grand nombre de votes. Cette adhésion, il faut plutot la mettre à l’actif de nos diplomates émérites, à la tête desquels notre brillant ambassadeur Fodé Seck. Mais que nous vaut cette honneur, devant tant de déshonneurs ? Nos diplomates les plus chevronnés, face à cette légèreté dans le comportement, rasent les murs et osent à peine lever la tète. Jamais l’Etat n’a consenti autant d’efforts pour le rayonnement de notre diplomatie, jamais nous n’avons été l’objet d’autant de faits divers qui suscitent l’hilarité et parfois les moqueries dans les différentes chancelleries occidentales.

    Les accusations qui étaient portées contre le jeune Consul du Sénégal à Marseille, Tamsir Faye, lui avaient valu un liñogeage rapide et brusque à la demande de Monsieur Mankeur Ndiaye. Sans la moindre preuve pourtant, à cote de cette lettre accablante qui nous vient des marocains eux-mêmes. Le même s’est défaussé sur le général Dia, accusé de tous les maux, attaqué publiquement dans son honneur par le meme Mankeur Ndiaye, qui est pourtant le seul responsable moral de cette débacle, étant l’autorité admonistrative chargée de la bonne marche de tous ses services. Faut-il là rappeler qu’à aucun moment, le ninistre des Affaires étrangères ne s’est rendu au hanagar des pèlerins pour les assiter et les soutenir ? Ce qui, néanmois, laisse les sénégalais pantois, c’est l’inaction face à de telles dérives, quand on sait l’inutitilité politique de Monsieur Ndiaye et sa mauvaise image au sein de l’opinion : action de puissants lobbys et de vaillantes « confréries » ? La confirmation de la condamnation du Sénégal par l’ONU, dans l’affaire Karim Wade, vient rappeler la légèreté avec laquelle son dossier a été oublié dans le bureau de Mankeur Ndiaye, conduisant à la forclusion de l’Etat dans ses réponses à la plainte déposée par les avocats de M. Wade. Ce fait grave, à lui tout seul, devait conduire à la démission de Monsieur Ndiaye. Le Président Sall pourra-t-il encore expliquer son maintien à la tète de la diplomatie sénégalaise ?

    Senemedia

    SOURCE : Maroc-leaks, 01/08/2021

    #Maroc #Sahara_Occidental #Sénégal #Mankeur_Ndiaye #Salaheddine_Mezouar #Mc_Kinsey

  • Abd el Krim et l’Ukraine

    Tags : Maroc, Rif, Espagne Abdelkrim El Khattabi, colonialisme,

    Par Carlos Penedo | 05/11/2022 | mensonges et moyens
    Sources : Rébellion

    « Comme je vous l’ai dit verbalement, je réitère par écrit que le Rif ne combat pas les Espagnols et n’éprouve aucune haine envers le peuple espagnol. Le Rif lutte contre cet impérialisme envahissant qui veut lui arracher sa liberté à force de sacrifices moraux et matériels du noble peuple espagnol » (lettres majuscules dans l’original). Ces déclarations surprennent par leur contenu, sans aucun doute, et d’autant plus que leur auteur est le chef du Rif Abd el Krim lui-même, par leur date d’août 1922 et parce qu’elles ont été publiées avec une interview à la une d’un principal journal espagnol.

    À une époque de tension guerrière maximale, avec une partie de ce protectorat du Maroc en armes, des époques de mobilisation, de nationalisme extrême, de combats, de prisonniers et de morts, l’opinion du chef de l’éphémère République du Rif est parvenue aux Espagnols à travers les Espagnols médias, même malgré la censure en vigueur à l’époque ou les limitations techniques du moment, la télématique, l’imprimerie, à de nombreuses reprises les négatifs ont été envoyés et les images ont été révélées dans la péninsule.

    C’est un moment qui permet une réflexion sur la communication, la liberté d’expression et la citoyenneté informée dans un environnement national de guerre, comme ceux d’il y a un siècle ou en ce 2022 en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et de l’implication à tous les niveaux – sauf avec des troupes combattantes sur le terrain, à notre connaissance – par l’Espagne et l’Union européenne, alors que nous assistons à des restrictions d’information, à un discours public monotone et même à la fermeture des médias.

    Le calendrier, qui bouge avec la persistance de l’égouttement d’un robinet mal fermé, nous rapproche d’anniversaires qui offrent l’occasion de se plonger, récemment, sur la soi-disant «catastrophe annuelle», le massacre de quelque 12 000 soldats espagnols et dans le service de l’Espagne dans le nord du Maroc entre juillet et août 1921.

    La commémoration ne s’est pas accompagnée en Espagne d’une relecture du colonialisme, du moins d’une analyse critique, présente sous d’autres latitudes et en suspens ici, qui touche à des degrés divers dans la moitié du monde les statues équestres, les collections de musées et dans le meilleur des cas, comme en Belgique, aux rapports d’historiens et de commissions d’enquête ; ce qui est loin d’être un reproche est une fenêtre d’opportunité pour écrire, un encouragement. aux habitants et aux étrangers.

    Les guerres résultant de l’occupation coloniale du Maroc ont non seulement marqué quatre décennies de combats et de désastres au début du XXe siècle (depuis la conférence d’Algésiras en 1906 qui instaure le Protectorat jusqu’après le débarquement d’Alhucemas en 1925), mais elles sont aussi à l’origine le coup d’État et la dictature de Primo de Rivera (1923), le coup d’État de 1936 et 38 ans de dictature de Franco. Comme l’a étudié l’historien Julián Casanova, la violence coloniale européenne s’est terminée dans les métropoles, aussi et surtout en Espagne.

    Le centenaire de ce que l’on appelle le « désastre annuel » est donc une bonne occasion de revisiter certains livres, d’extraire des références telles que les cerises et de découvrir d’authentiques joyaux semi-inconnus.

    Pour commencer, une découverte littéraire, «Imán», le premier roman de Ramón J. Sender, publié en 1930, qui se déroule sans références explicites aux événements d’Annual et reflète les épreuves d’un soldat, la dégradation morale et la brutalité de guerre et de l’occupation coloniale avec la force que souvent seule la littérature peut transmettre. Le titre ne fait pas référence à la religion, mais à la capacité d’attirer les malheurs de l’un des protagonistes. L’auteur était l’un des 200 000 Espagnols qui ont effectué leur service militaire au Maroc au cours de ces années, s’ils n’avaient pas les ressources financières pour l’éviter.

    Ramón J. Sender a cultivé le journalisme en plus et avant le roman, et le dévouement professionnel au journalisme d’hommes politiques de l’époque comme Indalecio Prieto, qui était également au Maroc en tant que chroniqueur de guerre dans les années vingt, est également curieux.

    Le journaliste et écrivain Jorge Martínez Reverte, décédé en mars 2021, a terminé et des mois plus tard «Le vol des vautours. La catastrophe annuelle et la guerre du Rif» (Galaxia Gutemberg, 2021), une chronique de l’histoire romancée avec des sources marocaines intéressantes et même des co-auteurs.

    Dans le domaine de la communication qui nous occupe, « La catastrophe d’Annuel par la presse », d’ Antonio Rubio, paru en juin 2022, réutilisation d’ouvrages antérieurs par l’auteur, est une véritable boîte à surprises et références issues du travail d’un série de journalistes qui écrivent foulant le sol de ces années au Maroc à mi-chemin entre journalisme de guerre et journalisme d’investigation avec un professionnalisme surprenant un siècle plus tard.

    Por las páginas aparecen Manuel Aznar (abuelo de quien fuera presidente del Gobierno), Luis de Oteyza, Víctor Ruiz Albéniz, Rafael López Rienda y muchos otros, generaciones de periodistas que dejaron escrita su calidad profesional y cuya trayectoria en muchos casos se vio truncada tras la guerre civile. De nombreux journalistes qui apparaissent dans le livre ont fini par s’exiler.

    Luis de Oteyza mérite un chapitre à lui , directeur du journal La Libertad et auteur de l’interview faisant référence à Abd el Krim un an après Annuel, lors d’un voyage secret au cours duquel, après pas mal de compliments, il finit par rencontrer le Rif chef et les plus de 300 prisonniers espagnols – dont des généraux – qui s’y trouvaient encore un an après la catastrophe, curieusement nourris par les Espagnols eux-mêmes qui laissaient leur subsistance sur la plage voisine. Oteyza était accompagné de deux photographes, l’un d’eux Alfonso Jr., auteur d’images emblématiques d’Abd el Krim ; a publié l’interview et l’a également racontée en détail dans le livre « Abd el Krim et les prisonniers », publié pour la première fois en 1924 et réédité par Ediciones del Viento en 2018.

    Le livre d’Oteyza, le roman de Ramón J. Sender, sont collés par date de publication et par contenu aux événements, ce qui multiplie leur valeur en n’ayant pas de perspective temporelle. A titre indicatif, la moitié de la population espagnole à cette époque était analphabète et un journal comme La Libertad tirait plus de 200 000 exemplaires par jour.

    Le coup d’État de Primo de Rivera en 1923 soutenu par Alfonso XIII, probablement encouragé à réduire les conséquences politiques et militaires des catastrophes au Maroc, enquêté par le général Picasso, a changé la donne de la presse et du pays.

    Jusqu’à ce moment , les citoyens espagnols étaient assez bien informés sur les circonstances guerrières au Maroc, les théories sur les intérêts économiques qui ont favorisé cette expérience coloniale (exploitation des mines du Rif) ; la corruption de l’administration coloniale, aux mains des militaires pendant la majeure partie de ces années ; le sauvetage des prisonniers espagnols, un armateur basque -Horacio Echevarrieta- qui apparaît à toutes les sauces (rédacteur en chef, nazi et franquiste) paya la rançon de cinq millions de pesetas pour leur libération deux ans après Annuel ; les intérêts de la monarchie,le rôle de la France soutenant les rebelles du Rif jusqu’à ce que la situation devienne insoutenable (la participation de la France sera essentielle à Alhucemas), tout cela apparaît et est discuté dans les médias en temps réel et beaucoup apparaît également dans le rapport du général Picasso.

    UKRAINE

    En revenant du XXe au XXIe siècle, on peut dire que le cadre matériel et mental entre les deux moments ne résiste à aucune comparaison, bien que le traitement informatif de l’invasion de l’Ukraine suscite une réflexion associée.

    « L’enlèvement de publications, d’enregistrements et d’autres moyens d’information ne peut être consenti qu’en vertu d’une décision judiciaire », établit la Constitution espagnole de 1978 dans son article 20.

    C’est-à-dire que l’enlèvement de publications ou d’autres moyens d’information ne peut être ordonné que par décision judiciaire motivée. D’autre part, l’interdiction temporaire de publication ou de diffusion est considérée comme une mesure de précaution visant à éviter une violation grave des droits ou d’autres biens protégés par le système juridique, qui ne peut également être exécutée que par une résolution judiciaire motivée (STC 187/1999 , du 25 octobre ), clarifie le site Internet du Congrès interprétant la Constitution.

    En contradiction apparente avec ce qui précède, l’Union européenne a suspendu en 2022 les activités de diffusion de cinq chaînes publiques russes : Sputnik, Russia Today, Rossiya RTR/RTR Planeta, Rossiya 24/Russia 24 et TV Center International. « Le gouvernement russe a utilisé ces stations comme des instruments pour manipuler l’information et promouvoir la désinformation sur l’invasion de l’Ukraine, y compris la propagande, dans le but de déstabiliser les pays voisins de la Russie et l’UE et ses États membres. » Union.

    Concernant le média le plus connu ici, le Conseil de l’Union européenne a décidé le 2 mars 2022 d’adopter « des mesures restrictives supplémentaires en réponse à l’agression militaire, sans provocation et sans aucune justification, par la Russie contre l’Ukraine ». En vertu de ces mesures, l’UE a suspendu d’urgence les activités de diffusion de Spoutnik et de RT-Russia Today (RT-Russia Today en anglais, RT-Russia Today au Royaume-Uni, RT-Russia Today en Allemagne, RT-Russia Today en France). et RT-Russia Today en espagnol) dans l’UE ou dirigée contre celle-ci « jusqu’à ce que l’agression contre l’Ukraine cesse et jusqu’à ce que la Fédération de Russie et ses médias associés cessent de mener des actions de désinformation et de manipulation de l’information contre l’UE et ses membres États’.

    Selon le Conseil, « Spoutnik et Russia Today sont sous le contrôle permanent, direct ou indirect, des autorités de la Fédération de Russie et sont essentiels et décisifs pour promouvoir et soutenir l’agression militaire contre l’Ukraine et pour la déstabilisation de ses pays voisins » .

    Il conclut que « pour justifier et soutenir son agression militaire contre l’Ukraine, la Fédération de Russie s’est engagée dans des actions continues et concertées de désinformation et de manipulation d’informations contre des membres de la société civile de l’UE et de ses voisins, déformant et manipulant gravement les faits ».

    Il est intéressant de préciser quel type d’information l’UE veut empêcher la circulation.

    EUvsDisinfo est une initiative du Service européen pour l’action extérieure qui compile depuis 2015 des campagnes de désinformation russes qui affectent l’Union européenne, ses États membres et ses pays voisins, avec lesquels il a un caractère de registre et curieusement il diffuse le contenu de cette plainte.

    Concernant l’Espagne, EUvsDisinfo a compilé plusieurs campagnes de désinformation en provenance de Russie ces derniers mois et propose une brève réponse aux personnes intéressées.

    Le 17 juin, plusieurs médias ont publié depuis Spoutnik que les États-Unis faisaient pression sur l’Espagne et conditionnaient la tenue du sommet de l’Otan à Madrid à l’envoi d’armes lourdes à l’Ukraine.

    Le 28 juillet, l’information endommagée était que les États-Unis avaient décidé de placer deux nouveaux destroyers sur la base navale de Rota sans consulter l’Espagne.
    Le 22 août, l’UE enregistre la publication d’un contenu affirmant que l’intérêt de l’Allemagne pour l’interconnexion énergétique avec l’Espagne et le Portugal est un exemple de vassalité pour ce dernier.
    Le 8 septembre, le contenu dénoncé est la réponse à certaines déclarations de Borrell qui a qualifié la Russie d’« État fasciste », ces morceaux disent que la personne disqualifiée est le haut représentant lui-même avec ces mots pour soutenir les néo-nazis à Kyiv et doutant de la des références démocrates espagnoles, dont le comportement le rapproche des phalangistes.

    Ce type de contenu est-il une menace pour la sécurité nationale et européenne ?

    L’une des grandes nouveautés de la guerre en Ukraine est le traitement de l’information, de la soi-disant « stratégie du mégaphone » inaugurée les mois précédents, la mise en scène, l’absence dans les médias de preuves graphiques d’affrontements directs, l’activisme des journalistes , analystes et commentateurs qui entravent l’objectif de savoir ce qui se passe, au-delà de leur propre opinion et de la propagande des partis.

    La fermeture de Spoutnik et de Russia Today a fait l’objet d’un recours de la France devant la Cour de justice de l’UE, sans succès. El Tribunal General de la Unión Europea desestimó el pasado 27 de julio el recurso que invocaba cuatro motivos, basados en la vulneración, respectivamente, de los derechos de defensa, libertad de expresión e información, derecho de empresa y principio de no discriminación por razón de La nationalité; La compétence du Conseil pour adopter les actes contestés a également été mise en cause ( voici un lien vers l’arrêt).

    Le dernier chapitre des décisions dans le cadre de l’Union européenne liées au contenu de l’information pourrait être le règlement sur les services numériques publié le 4 octobre 2022.

    « Dans le contexte de la guerre en Ukraine et de ses conséquences en matière de manipulation de l’information en ligne, un nouvel article (il semblerait que ce soit le 36) a été ajouté au texte établissant un mécanisme de réponse aux crises. Ce mécanisme permettra d’analyser comment les activités des très grandes plateformes en ligne et des très grands moteurs de recherche affectent la crise en question et de décider des mesures pour assurer le respect des droits fondamentaux », nous informe le Conseil.

    Le règlement sur les services numériques (version du Parlement européen du 19 octobre) précise textuellement qu’« en temps de crise, il peut être nécessaire pour les très grands fournisseurs de plateformes en ligne d’adopter d’urgence certaines mesures spécifiques (…). Une crise doit être envisagée lorsque surviennent des circonstances extraordinaires susceptibles de constituer une menace grave pour la sécurité publiqueou de santé publique dans l’Union ou dans des parties importantes de l’Union. Ces crises pourraient provenir de conflits armés ou d’actes de terrorisme, y compris de conflits émergents ou d’actes de terrorisme, de catastrophes naturelles telles que des tremblements de terre et des ouragans, ainsi que de pandémies et d’autres menaces transfrontalières graves pour la santé publique. La Commission doit être en mesure d’exiger des très grands fournisseurs de plateformes en ligne et des très grands fournisseurs de moteurs de recherche en ligne qu’ils lancent de toute urgence une réponse à la crise. Les mesures que ces fournisseurs peuvent déterminer et envisager d’appliquer peuvent inclure, par exemple, l’adaptation des processus de modération de contenuet l’augmentation des moyens dédiés à la modération des contenus, l’adaptation des conditions générales, des systèmes algorithmiques et des systèmes publicitaires pertinents, l’intensification de la coopération avec des lanceurs d’alerte fiables, la prise de mesures de sensibilisation et la promotion de la fiabilité de l’information et l’adaptation du design de ses interfaces en ligne ».

    Ce règlement semble être un autre exemple de restriction de la liberté d’information sans aucune intervention judiciaire.

    En temps de crise, nationale, de guerre, on a tendance à prendre des décisions qui finissent par avoir des conséquences dans le temps et qui sont difficiles et lentement réversibles.

    La désinformation est un problème de culture médiatique et numérique, de qualité de la démocratie, c’est un effet secondaire de la communication numérique, c’est le reflet de la crise identitaire et du modèle économique des médias traditionnels, ainsi qu’une menace militaire pour la sécurité, nécessaire prouver et argumenter ce dernier; et dans cette guerre en Ukraine, le monde entier est désinformé, ce qui n’est pas contrecarré par des interdictions mais par un plus grand libre échange d’opinions et d’analyses.

    Aujourd’hui, une interview d’Abd el Krim à la une d’ El País ne serait clairement pas possible en Espagne ; ou une interview de Saddam Hussein sur ABC (c’était possible par Luis Mariñas en 1990 sur Tele5).

    La force de l’Europe et de l’Espagne face à des régimes autoritaires comme la Russie de Poutine n’est pas d’imiter leur comportement restrictif de la liberté d’information, mais de renforcer la libre circulation des opinions, là nous n’aurions pas de concurrence.

    Article également publié sur le blog infoLibre ‘ Al inverse et droit’ .

    Source : Rebelion, 05/11/2022

    #Maroc #Rif #Ukraine #Colonialisme #Guerre_de_libération

  • L’arroseur arrosé: Omar Hilale manipulé par Athar Khan

    Tags : Maroc, HCR, Omar Hilale, Genève, Athar Khan, Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental,

    Omar Hilale, qui se faisait passer par le grand manipulateur était en réalité manipulé par Sultan Athar Khan, le Chef du Cabinet du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés.

    Athar Khan aspirait au poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Pour réaliser ses desseins, il comptait utiliser la diplomatie marocaine à travers l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, qui représente actuellement son pays auprès des Nations Unies à New York.

    Il faisait semblant de se livrer à des « confidences amicales » en apportant des informations qui n’étaient que des grossiers mensonges à l’instar de ce qu’il a raconté sur Mhamed Khadad, le coordinateur du Polisario avec la MINURSO. C’est lui qui a qualifié M. Ross d’alcoolique.

    Hilale a mordu l’hameçon et a proposé que le Maroc recommande Khan pour succéder M. Christopher Ross, le diplomate américain en charge du dossier du Sahara Occidental à l’ONU.

    En effet, dans une de ses correspondances, Omar Hilale rapporte que « M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire pour les Réfugiés, a regretté d’avoir décliné l’offre d’occuper le poste de Représentant Spécial. M. Khan reste, toutefois, intéressé par le poste et serait disposé à l’occuper, au cas où la proposition du SG de l’ONU au sujet de Wolfgang ne serait pas acceptée par le Maroc ».

    Hilale ajoute que « M.Khan a exprimé à son entourage sa difficulté à faire part, au DPKO; de son intérêt pour ce poste, après l’avoir décliné ». Des propos truffés de contradictions.

    « De l’avis de cette mission, la nomination de M; Atha Khan; serait bénéfique pour notre pays, car il a donné, durant ces dernières années au HCR; d’énormes gages de sympathie à l’égard du Maroc et une profonde compréhension de la complexité et la sensibilité de l’affaire du Sahara », indique-t-il.
    « Dans ce contexte, conclue-t-il, et au cas où il serait intéressé par M. Khan, notre pays pourrait; afin de ne pas éveiller les soupçons de Ross; le Polisario voire même le DPKO, demander à Paris de relancer sa nomination ».

    Source : Maroc-leaks, 05/11/2022

    #Maroc #HCR #Sahara_Occidental #Athar Khan #Omar_Hilale

  • Melilla : La BBC dénonce le crime de l’Espagne

    Tags : Espagne, Maroc, Ceuta, Melilla, migrants, drame,

    Migrants – Melilla : comment l’Espagne a regardé pendant que des dizaines de personnes mouraient à sa frontière

    Le 24 juin à l’aube, un groupe important de migrants africains s’est dirigé vers la barrière frontalière séparant le Maroc de la petite enclave espagnole de Melilla.

    Dans le chaos qui a duré plusieurs heures, de nombreux migrants ont été battus et écrasés entre une clôture de 8 mètres de haut et les gardes-frontières marocains, qui ont déployé des matraques et des gaz lacrymogènes. Des vidéos circulant en ligne montrent des dizaines de personnes entassées dans une zone du poste frontière, certaines immobiles, d’autres en sang, d’autres encore visiblement en détresse.

    Au moins 24 migrants sont morts, mais le bilan serait plus lourd car plus de 70 personnes sont portées disparues. Que s’est-il passé ce jour-là au poste frontière fortement fortifié connu sous le nom de Barrio Chino – une porte d’entrée en Europe ?

    Dans les jours qui ont suivi l’incident, les autorités espagnoles et marocaines ont défendu leurs actions, affirmant que les migrants avaient été violents et que la force raisonnable avait été utilisée.

    Mais une enquête de la BBC a révélé de nouveaux détails sur les événements, soulevant des questions sur les versions officielles.

    Nous pouvons le révéler :

    Les corps sans vie ont été traînés par la police marocaine dans une zone qui, selon la BBC, était sous contrôle espagnol.
    Le ministère espagnol de l’Intérieur est accusé d’avoir dissimulé des preuves cruciales de vidéosurveillance dans le cadre d’enquêtes officielles.

    es forces de l’ordre ont tiré des balles en caoutchouc à bout portant sur un groupe de migrants du côté espagnol de la frontière.
    Plus de 450 personnes qui avaient réussi à entrer dans l’enclave espagnole pour demander l’asile ont été arrêtées et renvoyées au Maroc – certaines affirment avoir été battues jusqu’à perdre connaissance par des gardes-frontières marocains.

    La police marocaine a pénétré sur le territoire espagnol pour ramener les migrants, et certains d’entre eux ont été battus sous le regard des gardes-frontières espagnols.
    Les autorités espagnoles savaient que les migrants africains se présentaient en grand nombre au poste frontière.

    L’équipe d’Africa Eye de la BBC a passé en revue des dizaines de vidéos pour tenter de dresser le tableau le plus complet possible du déroulement de cet incident meurtrier. Une équipe de la BBC a également obtenu un accès exclusif au complexe frontalier Barrio Chino, ce qui nous a permis de comparer les séquences vidéo avec ce que nous avons trouvé à l’intérieur.

    Nous sommes également entrés dans la salle de contrôle de la télévision en circuit fermé de la Guardia Civil espagnole, où des caméras braquées sur la clôture frontalière sont surveillées sur des écrans géants. Cela signifie que les fonctionnaires espagnols ont probablement vu une grande partie de ce qui s’est passé ce jour-là.

    Nous avons voulu savoir pourquoi une telle violence a été utilisée et si davantage aurait pu être fait pour éviter les pertes de vies humaines.

    Pour dresser un tableau complet, nous avons également parlé à des dizaines de survivants.

    Hassan, Ismail, Stephen et Mohammed (Mo) disent avoir fui les conflits au Soudan et au Sud-Soudan, parcourant des milliers de kilomètres à travers la Libye et l’Algérie pour atteindre le Maroc dans l’espoir d’arriver en Europe pour y demander l’asile.

    Stephen, qui nous a dit avoir été battu par des gardes-frontières marocains, a déclaré vouloir savoir pourquoi tant de personnes sont mortes ce jour-là. « Parfois, quand je me souviens de ça, je pleure beaucoup. Je n’oublierai jamais ce qui nous est arrivé ».

    Le voyage

    Pour comprendre ce qui s’est passé, il faut s’éloigner de la frontière et se rendre dans les montagnes du Maroc, où de grands groupes de migrants africains avaient établi leur camp.

    Barrio Chino fait partie d’une route établie pour les migrants qui cherchent à entrer en Espagne et à demander l’asile. Il semble y avoir une différence significative entre la façon dont les gardes-frontières marocains ont réagi à cette tentative du 24 juin par rapport aux tentatives précédentes. Omar Naji, un militant marocain des droits de l’homme, affirme qu’il y a eu trois traversées en mars – de 2 500 migrants au total – qui n’ont fait aucun mort.

    « Les groupes étaient plus importants et ils sont descendus de la forêt sans aucun problème et personne n’est mort », a-t-il souligné à la BBC.

    « La seule différence entre mars et juin est que les relations entre l’Espagne et le Maroc étaient rompues en mars, et en crise, alors qu’en juin, les relations ont été rétablies – et le 24 juin, ils les ont affrontés avec toute cette violence et ces gaz lacrymogènes. »

    La BBC a parlé à plusieurs migrants qui sont toujours bloqués au Maroc. Nous ne les nommons pas pour leur propre sécurité.

    « Ils ont envoyé des gens pour nous dire que nous devions quitter la région dans les 24 heures. Sinon, ils ont dit qu’ils seraient autorisés à utiliser de vraies balles pour nous tirer dessus. Alors cette nuit-là, nous avons décidé de descendre jusqu’à la clôture ».

    Ismail nous a dit qu’après les affrontements, son groupe s’est dirigé vers Barrio Chino.

    Des passants ont filmé les migrants alors qu’ils s’approchaient de la clôture frontalière. On voit les migrants tenir des bâtons. Les autorités marocaines ont déclaré qu’ils étaient armés de « bâtons, de pierres et d’objets tranchants ». Les migrants disent les avoir emportés pour les aider à escalader les trois clôtures qui séparent le Maroc de Melilla.

    La situation est rapidement devenue très chaotique mais les vidéos de la journée nous donnent des détails importants sur la réponse des forces de sécurité marocaines.

    Le premier groupe de migrants – composé de centaines de personnes – s’est approché d’une porte située à l’angle de l’une des clôtures frontalières, mais les forces de sécurité les ont maintenus en mouvement jusqu’au poste frontière de Barrio Chino grâce à un barrage de gaz lacrymogènes, de pierres et de bombes fumigènes lancés à quelques mètres de là.

    Barrio Chino est une grande structure qui ressemble à une partie de la terrasse d’un vieux stade de football. D’un côté, il y a l’entrée espagnole qui mène à des tourniquets sécurisés et à une clôture métallique. Celle-ci donne sur une cour – un endroit que la Guardia Civil espagnole appelle le no man’s land. Là encore, elle est entourée d’une clôture métallique. De l’autre côté, se trouve l’entrée marocaine.

    Une vidéo de la journée montre comment les migrants ont été abordés par les forces de sécurité marocaines des deux côtés de la rue à l’extérieur du Barrio Chino.

    Une autre vidéo montre un grand nombre de personnes qui commencent à escalader la clôture extérieure qui protège le complexe frontalier. À un moment donné, le poids devient trop important et la clôture s’effondre.

    Plusieurs migrants nous ont dit que, lorsqu’ils ont atteint le poste frontière, ils ont été bloqués de chaque côté par la police marocaine.

    Ils ont dit qu’ils avaient l’impression de n’avoir qu’un seul endroit où aller, et c’était dans le Barrio Chino. La porte était verrouillée mais ils l’ont forcée.

    « Ils nous ont attaqués par derrière et ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes », raconte Mo. « Ils ont commencé à jeter des pierres, et [à tirer] des balles en caoutchouc. Beaucoup de nos amis sont tombés. S’ils [les gardes] vous attrapent, ils vont vous frapper à la tête, à tous les endroits. »

    Un grand groupe s’est retrouvé coincé dans la cour fermée – ou no man’s land (zone neutre).

    Des vidéos montrent les forces de sécurité marocaines lançant des gaz lacrymogènes et des bombes fumigènes dans l’espace.

    D’autres images montrent également les forces de sécurité rassemblées à l’extérieur du Barrio Chino par centaines. Pour les migrants à l’intérieur, il n’y avait pas de retraite possible.

    Ce panorama nous donne une vue claire de la cour, qui est devenue un foyer de violence intense. À l’intérieur du poste frontière, on peut voir les casques blancs de la police, qui a suivi les migrants dans la zone. Les rencontres sont violentes.

    En arrière-plan, des migrants escaladent une autre barrière pour entrer en Espagne.

    Stephen était parmi ceux qui se trouvaient dans le no man’s land. « Ils nous ont battus », dit-il. « Nous devions entrer [du côté espagnol], mais ils ne voulaient pas que nous le fassions – ils voulaient que nous mourions ». Un autre migrant nous a raconté : « Les portes étaient fermées et les forces de sécurité continuaient à nous attaquer. Ils nous avaient fait entrer à l’intérieur et ils savaient que nous étions piégés. »

    Stephen dit qu’ils se sentaient piégés dans la cour, et que certains avaient du mal à respirer à cause des gaz lacrymogènes. Il dit qu’il pensait qu’il y avait plus de 700 personnes à l’intérieur.

    Stephen, Ismail et Mo nous ont dit avoir été choqués par le niveau de résistance auquel ils ont été confrontés à l’intérieur de la cour.

    Les gardes les ont traités « comme des animaux », a déclaré Mo. « Ils ont commencé à [nous] battre. Ils ne se souciaient pas de savoir si le sang était sur votre tête, dans votre bouche ou n’importe où dans votre corps. »

    Dans certaines des vidéos, trop graphiques pour être montrées, on voyait des corps sans vie ballottés et des personnes en sang et à l’agonie.

    « Mes amis étaient morts », dit Mo. « Il y avait du sang partout et les gens étaient nus. C’était horrible, comme une guerre. Je me disais : pourquoi nous attaquent-ils ? Je ne veux faire de mal à personne, nous voulons juste atteindre l’autre côté, nous essayons de trouver une vie sûre. »

    Hassan a déclaré que la scène dans la cour avait été « comme l’enfer », tandis que Stephen a décrit ce que cela avait été d’affronter les gaz lacrymogènes et les pierres. « Le son est comme un ‘boom’. Vous ne voyez jamais rien, vous voyez le sang, tout est sang, vous ne voyez jamais rien. »

    Beaucoup de ceux qui n’ont pas réussi à sortir en escaladant la clôture ont été détenus à l’intérieur de Barrio Chino. Des centaines d’autres ont été maintenus sur le sol du côté marocain de la clôture, les blessés et les morts gisant parmi eux. Ils sont restés là pendant plusieurs heures, apparemment sans soins médicaux. L’un des migrants nous a raconté : « L’ambulance est arrivée en retard, elle aurait pu aider les blessés mais les forces de sécurité ont empêché les médecins de nous aider ou de soigner nos blessures. »

    Vingt-quatre migrants sont connus pour être morts dans les affrontements, et la BBC a été informée que le sort de 77 autres est inconnu.

    Barrio Chino

    Aurait-on pu faire davantage pour sauver des vies ? Et quel rôle les autorités espagnoles ont-elles joué ce jour-là alors que ce chaos se déroulait sous leurs yeux ?

    En septembre, le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a été interrogé au Parlement sur le rôle de l’Espagne dans les événements du 24 juin. Il a insisté sur le fait que les décès n’avaient pas eu lieu sur le sol espagnol.

    « Les événements se sont déroulés sur le territoire national d’un pays souverain et ce n’est que de manière très indirecte qu’ils ont eu lieu en Espagne », a-t-il déclaré.

    La BBC a été conduite à Barrio Chino depuis le côté contrôlé par l’Espagne par la Guardia Civil espagnole – les premiers journalistes à s’y rendre depuis le 24 juin.

    Une fois la porte franchie, la Guardia Civil nous a dit que la zone dans laquelle nous nous trouvions, regardant dans le « no man’s land », était sous contrôle espagnol.

    La BBC a été conduite dans le Barrio Chino depuis le côté contrôlé par les Espagnols par la Guardia Civil – les premiers journalistes à s’y rendre depuis le 24 juin.

    Une fois la porte franchie, la Guardia Civil nous a dit que la zone dans laquelle nous nous trouvions, regardant dans le « no man’s land », était sous contrôle espagnol.

    Nous avons ensuite pu comparer cette zone aux images vidéo de la journée. Nous avons pu voir des cadavres sur la vidéo dans la zone dont on nous avait dit qu’elle était sous contrôle espagnol. Cela soulève de nouvelles questions sur la responsabilité.

    Nous nous sommes concentrés sur deux zones de Barrio Chino.

    La cour connue sous le nom de « no man’s land » (zone neutre). Et l’entrée du côté contrôlé par les Espagnols.

    À un moment donné, la zone était devenue tellement bondée que les gens ont paniqué et qu’il y a eu une bousculade.

    Une vidéo troublante montre l’ampleur de cette bousculade. Vous pouvez voir que la porte du côté espagnol semble avoir été forcée et que les migrants sont entassés les uns contre les autres sur le sol, en détresse. Certains implorent de l’aide.

    Sur une image, on peut voir trois corps sans vie affalés contre la porte. Il s’agit de la même porte bleue devant laquelle nous nous tenions avec la Guardia Civil espagnole.

    Le lieutenant Macias, qui était responsable le jour de notre visite, n’était pas à Barrio Chino le 24 juin, mais il dit avoir recueilli les déclarations de tous les agents de la Guardia Civil qui y étaient. Nous lui avons demandé pourquoi ils n’ont pas ouvert les portes du no man’s land dès que la cohue a commencé.

    Il a répondu qu’il y avait un risque pour ses agents. « Nous étions environ 50 ou 60 officiers, essayant d’arrêter des milliers de personnes. »

    « Ils passaient très, très vite, et ils se marchaient dessus. C’était ça le problème, parce que quand on a vu ça, on a dû reculer parce que nos vies étaient en danger ». Après que les subsahariens ont ouvert cette porte, c’était la pagaille. »

    Nous avons vérifié une vidéo qui montre les suites de l’écrasement que nous avons vu plus tôt, et de manière cruciale, il y a maintenant des corps dans la section d’entrée dont on nous a dit qu’elle était une terre contrôlée par l’Espagne.

    Un homme est entouré par la police marocaine avant que son corps sans vie ne semble être traîné vers le côté marocain. Un autre est frappé par une matraque de la police marocaine – il semble être mort.

    Son nom était Anwar. Ce jeune homme de 27 ans était l’ami de Mo.

    « Je me souviens du dernier café que j’ai bu avec lui – le dernier café dans la montagne. Il m’a dit, ‘On se voit de l’autre côté’. »

    Anwar n’était pas le seul ami que Mo pense avoir perdu ce jour-là. « Anwar, Mazin, Wariq, ils sont tous morts. J’en suis sûr. Je les ai vus quand j’ai commencé à grimper. »

    Une déclaration du ministère espagnol de l’Intérieur a qualifié les conclusions de la BBC de « non conformes à la réalité ». Il a également déclaré qu’une force raisonnable avait été utilisée ce jour-là.

    Lors de notre visite à Barrio Chino, la Garde civile nous a dit que les autorités marocaines les avaient prévenus que les migrants arrivaient en grand nombre.

    Quand ils sont arrivés, les autorités espagnoles ont pu voir l’horreur se dérouler depuis le siège de la Guardia Civil à Melilla.

    Nous avons obtenu un accès spécial à leur salle de contrôle CCTV, où plusieurs employés surveillent les caméras sur des écrans géants. On nous a dit que des capteurs sont activés lorsque les barrières frontalières sont touchées, alertant le personnel.

    Nous avons observé les caméras se concentrer sur de minuscules détails au loin, et nous avons appris que les images de Melilla sont également relayées en temps réel au siège de la Guardia Civil à Madrid.

    On nous a également dit que le 24 juin, un hélicoptère et un drone prenaient des images supplémentaires.

    Il s’agit de preuves cruciales, qui révéleraient de nouveaux détails sur ce qui s’est passé ce jour-là – notamment les actions des migrants et des autorités. Une enquête menée par le médiateur espagnol a récemment publié un rapport intermédiaire dans lequel il est indiqué que les caméras de vidéosurveillance de ce jour-là n’ont pas toutes été remises à son bureau. Le ministère espagnol de l’Intérieur avait précédemment déclaré à la BBC que tous les enregistrements des caméras de sécurité avaient été mis à disposition et étaient en possession du bureau du procureur général de l’État et du médiateur dans le cadre de leurs enquêtes.

    Par ailleurs, la BBC a obtenu des images montrant les forces de l’ordre espagnoles en train de réagir avec force.

    La vidéo a été publiée par une fédération représentant la Guardia Civil. Elle a été filmée du côté espagnol du poste frontière. Elle montre des balles en caoutchouc tirées directement sur le groupe qui escalade la clôture pour entrer en Espagne – nous avons compté les sons de plus de 40 tirs en deux minutes.

    « Lorsque la police espagnole a utilisé des balles en caoutchouc et du gaz, certains de nos amis étaient en haut de la clôture de Barrio Chino. Ils les ont frappés et ils sont tombés », nous a raconté Ismail. « Sur le sol, certains d’entre eux ne bougeaient pas ».

    Mo a décrit avoir été pris dans les tirs croisés. « Ils ont commencé à jeter les pierres, et les Espagnols avaient aussi du spray au poivre. Ils ont jeté des pierres de ce côté, et les Marocains de l’autre. Nous étions au milieu. »

    Quelques jours après les décès, le député espagnol Jon Inarritu a collecté des balles en caoutchouc, des bombes fumigènes et des gaz lacrymogènes à Barrio Chino. Il conteste également l’affirmation du gouvernement espagnol selon laquelle les décès ont eu lieu principalement dans le no man’s land.

    Il pense que la plupart des décès ont eu lieu sur le territoire espagnol et s’appuie pour cela sur les archives de l’Institut géographique national espagnol et du cadastre national. Il affirme que ces documents montrent que la frontière historique entre Melilla et le Maroc se situe en dehors de l’ensemble du complexe frontalier de Barrio Chino, ce qui signifie, selon lui, que les événements du 24 juin se sont produits en Espagne.

    Mais cela est contesté par le gouvernement espagnol.

    Nous savons également que la plupart des personnes qui ont réussi à traverser vers Melilla ont été arrêtées par les autorités espagnoles et immédiatement renvoyées au Maroc dans le cadre d’une opération conjointe.

    Le journaliste espagnol Javier Bernardo était sur place ce jour-là et ses images montrent les forces de sécurité marocaines pénétrant sur le territoire espagnol pour ramener les personnes au Maroc, sans qu’elles aient la possibilité de demander l’asile. Cette pratique est connue sous le nom de « pushbacks » et est légalement contestée. Il a estimé qu’il s’agissait d’environ 300 personnes.

    Nous avons également obtenu ces images, filmées du côté espagnol, qui montrent des dizaines de policiers marocains traversant le Barrio Chino pour ramener des personnes. Ces images montrent que certains ont été battus par les autorités marocaines sous le regard de la Guardia Civil espagnole.

    Le ministère espagnol de l’Intérieur a indiqué à la BBC qu’il était « faux » de dire que 300 migrants ont été refoulés. Il a également déclaré : « Tous les rejets à la frontière ont été effectués conformément à la législation espagnole approuvée par la Cour européenne des droits de l’homme. »

    Mais le rapport intermédiaire du médiateur espagnol a conclu que 470 personnes avaient été repoussées vers le Maroc et il a soulevé des questions sur la légalité des retours.

    Les personnes que nous avons interrogées et qui ont été renvoyées au Maroc nous ont dit qu’elles avaient été retenues à l’extérieur de Barrio Chino, du côté marocain, pendant des heures sans recevoir de soins médicaux – l’une d’entre elles a déclaré avoir été battue au point de perdre connaissance – et que les forces de sécurité empêchaient les médecins de soigner les blessures.

    Des témoins oculaires nous ont appris qu’un homme appelé Abdelnasir a succombé plus tard à ses blessures.

    On ne sait pas ce qu’il est advenu des corps de tous ceux qui sont morts.

    Plusieurs sources nous ont dit que des dizaines de corps étaient conservés à la morgue de Nador, la ville marocaine la plus proche de Melilla.

    Omar Naji, de l’Association marocaine des droits de l’homme, affirme que, craignant une dissimulation, il s’est rendu à la morgue de Nador pour tenter d’en savoir plus sur la façon dont les migrants sont morts.

    Il dit que rien ne l’a préparé à ce qu’il a trouvé là-bas.

    « Les cadavres étaient étendus sur le sol. L’odeur était terrible. Le sol de la morgue était plein de sang. »

    Il voulait documenter la façon dont les gens sont morts.

    « Je n’ai compté que les cadavres qui étaient sur le sol. Il y avait 15 corps – certains avaient de graves blessures à la tête et à l’abdomen. Il y avait diverses blessures sur la tête, sur le corps et sur les jambes et surtout sur les mains parce que lorsqu’ils ont escaladé le mur, ils ont pu être blessés. Mais il y avait aussi des corps sans blessures ».

    Omar a également visité le cimetière local et a été choqué de constater que 21 tombes fraîches étaient creusées dans la section du cimetière réservée aux migrants.

    « Les autorités voulaient enterrer les corps sans faire les enquêtes nécessaires et sans identifier les corps. Nous avons surpris les autorités dans le cimetière de Nador alors qu’elles creusaient des tombes. »

    Il affirme que lorsque lui et d’autres personnes ont révélé qui ils étaient, les autorités ont arrêté ce qu’elles faisaient.

    « Nous pensons que ce qui s’est passé le 24 juin est une grave tragédie qui ne s’est jamais produite auparavant. Cela prouve que les politiques d’immigration menées par le Maroc et par l’Espagne aussi sont des politiques criminelles. Pour nous, c’est un véritable crime », a déclaré Omar.

    Il a également essayé de vérifier les détails de ceux qui ont disparu ce jour-là. Jusqu’à présent, il a répertorié les noms de 77 migrants disparus, et il pense que le bilan final ne sera jamais connu.

    En juillet, un rapport approuvé par le gouvernement marocain a conclu que la principale cause de décès des migrants était l’ »asphyxie mécanique », c’est-à-dire la suffocation par écrasement. Le rapport indique que les migrants ont été violents et armés de bâtons. Il indique également que toutes les personnes blessées ont reçu les soins médicaux nécessaires.

    Le gouvernement marocain a décliné notre demande d’interview.

    Toutefois, le directeur de la migration et de la surveillance des frontières au sein du ministère de l’intérieur marocain, Khalid Zerouali, a parlé aux médias espagnols et a défendu les actions des agents marocains.

    Accords sur le contrôle des migrants

    Marta Llonch, avocate espagnole spécialiste des droits de l’homme à Melilla, estime que les responsabilités doivent suivre.

    « C’est juste honteux, juste terrible, comme l’une des pires choses qui soient arrivées ».

    Elle décrit les événements survenus à Barrio Chino le 24 juin comme « un nouvel exemple des conséquences de la politique d’externalisation du contrôle des frontières ».

    « Donc, en gros, l’Europe paie des pays qui ont un très mauvais bilan en matière de droits de l’homme, qui ne respectent pas les droits de l’homme, pour contrôler les frontières européennes. Et ensuite, c’est ce qui se passe. C’est la violence que ces politiques provoquent. Donc, tant qu’il n’y aura pas de voies sûres et légales, cela continuera à se produire. »

    Début juillet, l’UE a signé un nouvel accord de contrôle des migrations avec le Maroc et a ensuite accepté de verser au pays un demi-milliard d’euros au cours des cinq prochaines années.

    Omar estime que ces accords doivent faire l’objet d’un examen plus approfondi.

    Le ministère espagnol de l’intérieur nous a dit que tous les migrants qui étaient entrés en Espagne le 24 juin, soit 133 personnes au total, avaient accès au droit à la protection internationale et avaient tous demandé l’asile. Le ministère a déclaré que les autorités espagnoles avaient agi dans le respect de la loi et que toute personne pouvait demander l’asile pendant son séjour en Espagne. Le ministère a affirmé à plusieurs reprises que les migrants étaient extrêmement violents et qu’ils avaient été incités par une mafia organisée à attaquer la frontière.

    La pression s’accentue sur l’Espagne et le Maroc alors que plusieurs enquêtes officielles examinent les événements du 24 juin et la façon dont tant de personnes ont perdu la vie.

    Des dizaines de migrants sont poursuivis par les autorités marocaines en relation avec ce qui s’est passé. Ils risquent jusqu’à deux ans et demi de prison. Mais pour les survivants comme Ismail, Stephen, Mo et Hassan, qui disent avoir quitté le conflit au Soudan et au Sud-Soudan, leurs espoirs de justice s’estompent. Ils ne croient guère que la vérité sera un jour révélée.

    Africa Eye a entendu le témoignage de ceux qui, au Maroc, n’ont jamais réussi à traverser la frontière. Ils ont trouvé des personnes traumatisées, vivant dans la rue et craignant toujours pour leur vie.

    Cet homme a également fui le conflit au Soudan, mais dit qu’il est maintenant bloqué au Maroc, vivant dans la rue.

    « Je pose cette question au monde entier : Pourquoi la vie humaine est-elle si peu chère ? Quel crime ont-ils commis pour mériter un tel traitement ? Pour mourir dans un pays comme le Maroc à quelques centimètres de l’Espagne. Nous aurions pu rejoindre les milices de notre pays parce que c’était la seule façon de survivre, de tuer pour vivre.

    « Nous aurions pu choisir le pire chemin. C’est pour cela que nous sommes partis, pour changer ce destin. Je ne suis pas mort ce jour-là mais je ne suis pas vivant maintenant. Je voudrais avoir perdu la vie avec mes frères. »

    BBC, 3 novembre 2022

    #Maroc #Espagne #Melilla #Migration

  • Chariot augmente son argumentaire sur l’hydrogène vert avec un projet au Maroc

    Tags : Maroc, Chariot, énergie, hydrogène,

    La société testera la mise à l’échelle des technologies d’électrolyseurs brevetées pour produire de l’hydrogène et de l’ammoniac verts.

    Chariot, coté à Londres, s’est davantage concentré sur l’Afrique en concluant un accord de collaboration pour développer un projet d’hydrogène vert au Maroc.

    En partenariat avec l’Université polytechnique Mohammed VI du Maroc et la startup britannique Oort Energy, Chariot évaluera la faisabilité de projets de preuve de concept et leur mise en œuvre potentielle dans la production à grande échelle d’hydrogène vert et d’ammoniac.

    Les projets utiliseront le système breveté d’électrolyseur à membrane électrolyte polymère d’Oort, qui divise l’eau pour produire de l’hydrogène et de l’oxygène à l’aide d’énergies renouvelables. L’un des projets pilotes sera basé dans un centre de recherche à l’OCP Jorf Lasfar, au Maroc.

    Le directeur général d’Oort, Nick van Dijk, a déclaré que les travaux se concentreraient sur « la réduction du coût de la production d’hydrogène vert ».

    Le directeur général de Chariot, Adonis Pouroulis, a déclaré que le partenariat permet à l’entreprise « d’étendre notre empreinte au-delà de notre travail en Mauritanie jusqu’au Maroc ».

    En septembre, Chariot s’est associé à Total Eren, acteur des énergies renouvelables détenu en partie par TotalEnergies, pour développer le projet Nour, un projet d’hydrogène vert de 10 gigawatts en Mauritanie.

    Actif dans le gaz, l’électricité et l’hydrogène, Chariot a récemment obtenu l’accès au gazoduc Maghreb Europe qui va de l’est du Maroc à Tanger au nord et jusqu’en Espagne.

    Le point d’entrée pour acheminer le gaz vers l’Europe est un catalyseur crucial pour le développement du projet gazier offshore Anchois de la société, qui devrait commencer à fonctionner en 2024 ou 2025.

    Upstreammonile, 04/11/2022

    #Maroc #Energie_verte #Hydrogène #Chariot

  • Les services du FMI achèvent une mission au titre de l’article IV au Maroc en 2022

    Tags : Maroc, FMI, économie, croissance,

    Les communiqués de presse de fin de mission comprennent les déclarations des équipes du FMI qui transmettent les conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d’administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration du FMI pour discussion et décision.

    Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait se redresser en 2023 quoique dans un environnement international très incertain.
    La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes restera essentielle pour la résilience du Maroc. Le budget 2023 établit un équilibre entre la reconstitution des réserves budgétaires, l’atténuation de l’impact social et économique des chocs récents et le financement des réformes structurelles. Pour contenir les pressions inflationnistes, il faudra probablement poursuivre la normalisation des conditions de la politique monétaire.

    Compte tenu de la forte incertitude et des politiques macroéconomiques plus strictes, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, notamment celles qui étendent la protection sociale, stimulent les investissements du secteur privé et relèvent les défis posés par le changement climatique.
    Washington, DC : Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions avec les autorités marocaines à Rabat sur la consultation de 2022 au titre de l’article IV du 24 octobre au 4 novembre.

    À la fin de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :

    « L’économie marocaine a connu une confluence de chocs négatifs en 2022 qui ont stoppé le rebond rapide après la pandémie. La sécheresse a eu un impact sur la production agricole, tandis que les chocs sur les termes de l’échange provoqués par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont alimenté l’inflation et réduit le pouvoir d’achat. La reprise du tourisme, d’importants envois de fonds et des exportations résilientes ont partiellement compensé ces chocs. La croissance du PIB devrait atteindre environ 1¼ % en 2022 et le déficit du compte courant devrait se creuser à environ 4¼ % du PIB. Dans l’hypothèse d’une amélioration progressive des conditions extérieures et d’une campagne agricole moyenne, la croissance devrait s’accélérer à environ 3 % l’an prochain et le déficit extérieur devrait se réduire à environ 3½ % du PIB, mais une incertitude exceptionnelle assombrit les perspectives.

    « Bien qu’elles soient causées par les chocs mondiaux sur l’offre et les prix des matières premières, les pressions inflationnistes se sont généralisées au cours de cette année. En conséquence, BAM a resserré sa politique monétaire de manière appropriée en septembre. Alors que nous nous attendons à ce que l’inflation commence à baisser l’année prochaine, sous l’effet de la baisse prévue des prix mondiaux des matières premières, assurer un retour de l’inflation à près de 2 % d’ici 2024 nécessitera probablement de nouvelles augmentations des taux directeurs, pour ancrer davantage les anticipations d’inflation.

    « Nous nous félicitons de la décision du gouvernement marocain de publier ses plans budgétaires triennaux dans le cadre du budget 2023, qui envisage de poursuivre la réduction du déficit pour se rapprocher des niveaux d’avant la pandémie. Le budget 2023 se concentre également à juste titre sur l’atténuation de l’impact des chocs récents et le financement des réformes indispensables dans les systèmes de protection sociale, de santé et d’éducation. Les modifications apportées à l’imposition des sociétés et des particuliers visent à réduire la pression fiscale sur les petites et moyennes entreprises et les salariés, tout en augmentant la progressivité globale du système fiscal et en élargissant l’assiette fiscale. Les réformes annoncées de la TVA et de la fonction publique, la réforme des entreprises publiques, la poursuite de l’amélioration de l’administration fiscale et la rationalisation des dépenses, .

    « Renforcer la résilience de l’économie marocaine dans un contexte d’espace politique budgétaire et monétaire limité et d’incertitude exceptionnelle appelle à accélérer les réformes structurelles. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’extension de la protection sociale, bien qu’une grande partie des travailleurs indépendants n’aient pas encore adhéré au nouveau système contributif de soins de santé et de retraite. Des réformes profondes des systèmes de santé et d’éducation devraient améliorer l’accès, l’efficacité et la qualité des services. Les récentes mesures de réforme des entreprises publiques, ainsi que l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI et la mise en œuvre de la nouvelle Charte de l’investissement devraient contribuer à stimuler l’investissement privé. Les progrès de la libéralisation du marché de l’électricité devraient accélérer la transition vers les énergies renouvelables,

    « L’équipe du FMI s’est entretenue avec de hauts responsables du gouvernement marocain, Bank Al-Maghrib, ainsi qu’avec des représentants des secteurs public et privé. L’équipe tient à exprimer sa gratitude aux autorités marocaines et aux autres parties prenantes pour leur hospitalité et leurs discussions franches et productives.

    Département de la communication du FMI

    FMI, 04 nov 2022

    #FMI #Maroc

  • Les services du FMI achèvent une mission au titre de l’article IV au Maroc en 2022

    Tags : Maroc, FMI, économie, croissance,

    Les communiqués de presse de fin de mission comprennent les déclarations des équipes du FMI qui transmettent les conclusions préliminaires après une visite dans un pays. Les opinions exprimées dans cette déclaration sont celles des services du FMI et ne représentent pas nécessairement les vues du Conseil d’administration du FMI. Sur la base des conclusions préliminaires de cette mission, les services prépareront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera présenté au Conseil d’administration du FMI pour discussion et décision.

    Les chocs mondiaux et la sécheresse ont ralenti l’économie marocaine cette année, mais la croissance devrait se redresser en 2023 quoique dans un environnement international très incertain.
    La poursuite de politiques macroéconomiques prudentes restera essentielle pour la résilience du Maroc. Le budget 2023 établit un équilibre entre la reconstitution des réserves budgétaires, l’atténuation de l’impact social et économique des chocs récents et le financement des réformes structurelles. Pour contenir les pressions inflationnistes, il faudra probablement poursuivre la normalisation des conditions de la politique monétaire.

    Compte tenu de la forte incertitude et des politiques macroéconomiques plus strictes, il est essentiel d’accélérer les réformes structurelles, notamment celles qui étendent la protection sociale, stimulent les investissements du secteur privé et relèvent les défis posés par le changement climatique.
    Washington, DC : Une équipe du personnel du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Roberto Cardarelli a mené des discussions avec les autorités marocaines à Rabat sur la consultation de 2022 au titre de l’article IV du 24 octobre au 4 novembre.

    À la fin de la visite, M. Cardarelli a publié la déclaration suivante :

    Lire la suite depuis la source, 04 nov 2022

    #FMI #Maroc