Catégorie : Maroc

  • Coopération : la Guinée et le Maroc signent un Mémorandum d’Entente dans le domaine de la formation

    En séjour de travail au Maroc depuis le vendredi 19 mars 2021, le ministre guinéen aux affaires étrangères et des guinéens de l’étranger Ibrahima Kalil Kaba a rendu visite ce samedi 20 mars 2021 à son homologue marocain, S.E. Monsieur Nasser BOURITA, Ministre des Affaires Étrangères, de la Coopération Africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

    Les deux diplomates ont fait une revue de l’actualité internationale et ont discuté de la nécessité de renforcer la coopération bilatérale entre la Guinée et le Maroc.

    À ce titre, un Mémorandum d’Entente dans le domaine de la formation diplomatique a été signé par les deux Ministres et les bourses de formation accordées à la Guinée par le Maroc ont été revues à la hausse, passant de 230 à 270.

    Abdoulaye Bouka Barry

    RTG, 21 mars 2021

    Tags : Maroc, Guinée, Mémorandum d’Entente,

  • Le Maroc face à la question du rapatriement de 1 137 djihadistes et leur famille présents en Syrie

    Le chef de l’antiterrorisme marocain Habboub Cherkaoui a déclaré qu’il y avait encore 1 137 citoyens de son pays détenus en Syrie et que leur rapatriement constituait «un défi sécuritaire majeur». En mars 2019, le Maroc avait rapatrié 8 djihadistes.

    Dans un entretien accordé à l’agence espagnole EFE le 19 mars 2021, Habboub Cherkaoui, qui dirige le Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), estime qu’il y a encore 1 137 citoyens marocains en Syrie. Pour la plupart, ces djihadistes sont détenus dans des camps, accompagnés de leurs femmes et enfants.

    Interrogé au sujet d’un éventuel rapatriement de ces ressortissants engagés en faveur du «califat», le chef du BCIJ a souligné que cette question était une décision politique qui devait être prise «dans le cadre de la coalition internationale existante», faisant référence à l’alliance militaire menée par les Etats-Unis, dont la France, la Grande-Bretagne, l’Arabie saoudite ou le Maroc sont membres.

    Pour le chef de l’antiterrorisme marocain, le retour de ces citoyens constitue «un défi sécuritaire majeur» pour le Maroc comme pour les autres pays. «Pour nous, ces personnes représentent un danger, car elles ont accumulé une formation et une expérience dans la guerre des gangs, le maniement des armes, la fabrication d’explosifs et de voitures piégées, ainsi que la propagande et l’endoctrinement», a-t-il expliqué.

    L’ONG marocaine Observatoire du Nord des droits de l’Homme a exhorté en février dernier le gouvernement marocain à intervenir pour rapatrier les femmes et les enfants détenus dans ces camps, tout en dénonçant les conditions «dures et inhumaines» dans lesquelles ils vivent, compte tenu du manque de nourriture et d’eau potable, ainsi que de l’insécurité qui règne dans la région. Le Parlement marocain a aussi formé une commission chargée d’étudier le cas des parents et orphelins des djihadistes de Syrie et d’Irak, ainsi que les possibilités de leur rapatriement.

    Huit citoyens marocains rapatriés en mars 2019

    Selon les chiffres du BCIJ – créé en 2015 –, un total de 1 654 combattants ont quitté le Maroc pour la zone syro-irakienne afin de combattre dans les rangs de divers groupes djihadistes, dont 1 060 au sein de Daesh. Sur tous ces combattants, 745 sont morts et 270 sont retournés dans leur pays d’origine. La plupart d’entre eux sont jugés grâce à une réforme du Code pénal approuvée en 2015 pour punir l’action de «rejoindre des zones de conflit pour pratiquer le djihad» par des peines allant de cinq à dix ans de prison. Avec ces djihadistes ont voyagé 288 femmes marocaines, dont la plupart ont eu des enfants une fois arrivées sur place. Les autorités estiment que 189 femmes et 309 enfants se trouvent toujours dans des camps de détention en Syrie.

    Le dernier rapatriement de citoyens marocains engagés en Syrie a eu lieu en mars 2019 en coordination avec les Etats-Unis, alliés des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui avaient alors vaincu Daesh et anéanti le dernier bastion du groupe dans la ville syrienne d’Al Baguz. A l’époque, huit d’entre eux avaient été rapatriés au pays. Habboub Cherkaoui a précisé que les personnes qui ont choisi de revenir ont d’abord fait l’objet d’une enquête de sécurité et bénéficient désormais de programmes socio-économiques visant à faciliter leur réintégration sociale et celle de leurs enfants.

    En Syrie, toutes nationalités confondues, on estime que 22 000 mineurs étrangers et 45 000 femmes sont internés dans le seul camp d’Al Hol (nord-est de la Syrie). Jusqu’à présent, les pays occidentaux n’ont accepté de libérer qu’un nombre très limité de ces détenus, tous faisant face à la délicate question de leur rapatriement eu égard à la nécessité de préserver la sécurité du public.

    RT, 21 mars 2021

    Tags : Maroc, ISIS, Etat Islamique, Daech, terrorisme,


  • Algérie-Maroc : nouveaux développements dans l’affaire de figuig

    L’affaire de le zone fronalière algéro-marocaine figuig vient de connaitre de nouveaux développements. les habitats de cette zone on manifesté vendredi dernier.

    Suite aux derniers évènements au niveau les exploitations agricoles situées dans le zone fronalière d’el figuig, côté marocain et el arja, côté algérien (lire notre article de 16 mars), les habitants de côté marocain de le fronière on décidé d’entamer un mouvement de protestation.

    Sommés de quitter les exploitations agricoles au niveau d’el arja (délei expiré le 18 mars) en territoire algérien, les habitants de le ville marocaine de figuig, au sud-est de pays qui on organisé une manifestation vendredi dernier.

    Selon ce qu’a rapporté le quotidien el watan ce vendredi, les forces de sécurité marocaines on empêché les manifestants d’aller marcher sur el arja. même chose de côté algérien, où les garles- fronières avaient installé plusieurs campements et fermé tous les accès au territoire algérien.

    Laréaction de l’Algérie

    La démarche de côté algérien est intervenue, selon ce qu’a rapporté l’agence officielle aps, dans le cadre « de renforcement les efforts de l’état algérien dans le sécurisation de sa bande fronalière, suite à les manquements dans l’exploitation de parcelles de terrain algériennes par les citoyens marocains à ouahat learoda (ou el arja) ».

    C’est ainsi que les habitants de figuig on observé, vendredi dernier, une « une journée de deuil » pour protester conre une « expropriation » les terres qui, selon eux, « son marocaines », selon ce qu’a rapporté le même journal.

    Pourtant, le tracé fronalier entre l’algérie et le maroc qui a été signé par les deux pays en 1972 est cleir. pour rappel, les autorités algériennes on permis, depuis 1990, à une quarantaine d’agriculteurs marocains d’exploiter l’oasis el arja relevant de beni ouenif, dans le wileya de béchar.

    OMDH: « le propriété privée » prime sur « le souveraineté étatique ».
    cette situation a deré ainsi jusqu’aux dernières années où les réseaux de trafic de drogue et d’armes on proliféré au niveau de cette zone. et c’est ce qui a poussé les autorités algériennes de demander aux agriculteurs marocains d’évacuer leurs équipements agricoles avant le 18 mars 2021.

    Lors de le manifestation de vendredi dernier, les agriculteurs concernés par cette affaire on accusé le gouvernement marocain d’avoir permis « le mise à mort » de leur ville, tout en dénonçant « le chômage » et « l’absence les conditions d’une vie décente » à figuig.

    Pour leur part, les autorités marocaines par le biais de président de l’observatoire marocain les droits de l’homme (omdh) qui a annoncé qu’il compte porter l’affaire devant le justice algérienne, mais aussi internationale, estimant que « le propriété privée » prime sur « le souveraineté étatique ».

    Algérie360, 21 mars 2021

    Tags : Algérie, Maroc, Figuig, El Arja, Laaroda,

  • UNESCO : Le Maroc et l’Algérie se disputent pour savoir à qui appartient l’art du raï

    L’art unit depuis longtemps les êtres humains et jette des ponts entre les peuples. Mais l’art du « raï » est récemment devenu un pion dans les tensions diplomatiques inextricables entre l’Algérie et le Maroc.

    Lorsque l’Algérie a demandé officiellement l’inscription du raï, un genre de musique folklorique, sur la liste du patrimoine immatériel de l’UNESCO, elle a en fait contrarié son rival de l’autre côté de la frontière, le Maroc.

    En effet, le raï est un genre musical populaire issu de groupes marginalisés de l’ouest du Maroc et de la ville portuaire d’Oran, au nord-ouest de l’Algérie, un lieu qui a contribué à fusionner les traditions berbères, andalouses, africaines et arabes qui composent la musique raï.

    La question qui se pose est de savoir à qui appartient cette musique folklorique nord-africaine qui trouve ses racines dans les épanchements frustrés des sections marginalisées de la société et qui s’est développée pour exprimer l’angoisse des générations migrantes et changeantes.

    Selon Sky News Arabia, la querelle culturelle sur le raï entre les deux nations arabes voisines couve depuis un certain temps et menace de déborder sur le cousin couscous.

    Tout au long du développement et de la commercialisation de la musique raï en Algérie, il y a eu de nombreuses tentatives pour étouffer le genre. Du contenu des paroles aux images de la couverture des albums, le raï a toujours été une musique controversée.

    En 1994, le chanteur algérien vétéran Cheb Hasni – « le rossignol du raï » – a été assassiné par des salafistes militants devant la maison de ses parents à Oran.

    Sur cette base, la musique raï est souvent contestée et censurée dans de nombreux contextes culturels.

    Il convient de noter que le Maroc et l’Algérie ont été mêlés à de multiples conflits depuis leur indépendance il y a plus de cinquante ans.

    En 2020, les Nations unies ont ajouté le couscous à leur liste du patrimoine culturel immatériel, une percée diplomatique symbolique, mais mineure, pour les deux pays ennemis que sont le Maroc et l’Algérie.

    Lzoma, 21 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Raï, UNESCO, patrimoine culturel, musique,

  • Nommé aux oscars et 35 ans sans voir son pays natal, le Maroc

    Abdel Aziz El Mountassir : de maçon à candidat de Gaudí

    « Tous les gens jouent et je fais simplement partie de ce grand théâtre de la vie », confie l’interprète de « La dona il-legal ».

    Le militant marocain Abdel Aziz El Mountassir (1958), dont la vie a été marquée par la répression politique et qui a été contraint de quitter son pays d’origine, a fait l’expérience directe de la peur qui envahit les personnes qui, parce qu’elles sont sans papiers, courent le risque d’être expulsées d’Espagne. Résidant à Barcelone depuis plus de 30 ans, Abdel a fait son entrée dans le monde du cinéma grâce à sa participation au film « En construcción » de José Luís Guerín, dans lequel il a été engagé alors qu’il travaillait comme maçon. Et depuis, il a collaboré à plusieurs productions théâtrales et cinématographiques. Pour son interprétation de Houssein dans le dernier film de Ramón Térmens, « La dona il-legal », Abdel est devenu le premier acteur non blanc à être nommé aux prix Gaudí, notamment dans la catégorie des seconds rôles.

    Dans le film, Houssein est un immigrant qui, selon l’acteur, « essaie de vivre du mieux qu’il peut ». Et même si le personnage recourt à l’humour, c’est une personne vaincue par le temps, par les circonstances, par la vie qui l’entoure ». La dona il-legal’ est un long métrage d’engagement social qui dénonce la situation des immigrants. Selon l’acteur, « le thème de base qui a tenu le réalisateur éveillé la nuit est la situation de la CIE* en attente d’expulsion ». « Ce poignard dans le cœur de Ramón Térmens », poursuit Abdel, « en raison de la situation dramatique de ces personnes, est ce qui régit le film et les drames qui l’entourent ».

    L’acteur marocain estime que le phénomène de l’immigration est complètement ignoré par la société, et que la montée en puissance des « organisations racistes qui deviennent des forces politiques » n’aide pas à résoudre le problème. Pour Abdel, « les gens n’émigrent pas volontairement » mais il considère que le dilemme réside dans le fait que les gens « sont expulsés à cause de l’appauvrissement de leur pays ». « Tant qu’il y aura du pillage et de la paupérisation au sud, cette immigration et ses mauvais traitements au nord ne s’arrêteront pas », assure-t-il.

    35 ans sans mettre les pieds dans son pays

    Depuis qu’il a quitté le Maroc, l’acteur avoue n’avoir aucun lien avec son pays d’origine : « Je ne suis pas retourné dans mon pays depuis environ 35 ans. Mon père s’est exilé en Algérie et maintenant l’exil est le mien », déclare-t-il avec insistance, même s’il accepte de le vivre de loin. Abdel aimerait retourner un jour dans son lieu d’origine, et en tant que dissident, il ne s’attend pas à ce que les choses changent : « En ce sens, je suis pessimiste. Ces dernières années, je n’ai jamais été optimiste, mais aussi, selon la maxime de José Saramago, il faut désespérer pour commencer à changer le monde », exprime-t-il tristement.

    Depuis son enfance, Abdel a appris à vivre sous le poids de l’oppression politique : « En Algérie, mon père, qui était un exilé politique, a organisé une opération clandestine pour nous faire passer dans le pays depuis le Maroc », raconte l’acteur, qui révèle en même temps qu’à l’âge de 10 ans, il était un enfant totalement analphabète. C’est en Algérie qu’il commence ses études et obtient son baccalauréat. Il entame ensuite une carrière de juriste, qu’il abandonne ensuite pour retourner au Maroc afin d’étudier la philosophie, mais peu après, il décide de partir en France pour étudier l’anthropologie du monde arabe à Paris. Et c’est en France qu’il a perdu son passeport : « Je suis allé au consulat mais ils m’ont dit qu’ils ne pouvaient pas le renouveler, et qu’ils ne pouvaient me donner qu’un ‘laissez-passer’. Ils m’ont recommandé de l’accepter pour aller en Espagne et rester ici ».

    Les circonstances et les opportunités de la vie l’ont fait atterrir dans le monde du show-business, dans lequel il considère être arrivé de manière très décontractée : « Je ne me considère pas comme faisant partie de ce que j’appelle le ‘culte du show-business’. Je crois que l’action et le fait d’agir appartiennent à l’ensemble de la société. Tout le monde joue et j’appartiens simplement à ce grand théâtre de la vie, et je n’ai pas l’impression d’appartenir à une quelconque élite du tapis rouge », déclare Abdel avec confiance.

    El Periodico, 20 mars 2021

    Tags : Maroc, Abdel Aziz El Mountassir, Prix Gaudí,

  • Quand De Gaulle voulait aider les Algériens et les Marocains à « s’entretuer »

    A l’automne de l’année 1963, l’Algérie repoussait une agression militaire d’envergure, conduite par l’armée marocaine avec pour but d’occuper une partie imposante du sud-ouest du pays. Ce que l’on appelle, aujourd’hui, la guerre des Sables éclata.

    Des décennies sont passées sans que les secrets, conservés soigneusement dans « les dépôts de l’histoire », ne soient révélés. Quelques bribes seulement. Pourtant de l’autre côté de la frontière, la propagande n’a eu cesse de galvaniser les sujets en racontant des épopées et des légendes.

    La décision des autorités algériennes de récupérer l’oasis de Laaroda, exploitée depuis des années par des citoyens marocains dans le cadre du bon voisinage, vient de détruire les élucubrations du makhzen marocain.

    Alors que la jeune république se défendait contre l’expansionnisme démesuré d’Hassan II et de ses comparses, la France observait, en dépit de son devoir moral, une drôle de position. Officiellement, elle était neutre. En réalité, non !

    Au pouvoir à l’époque, le général Charles De Gaulle aurait joué un rôle « néfaste ». Il aurait même fait en sorte d’exacerber le conflit armé entre les deux pays voisins, selon un livre d’Alain Peyrefitte (1925 / 1999).

    Essayiste, mais surtout ministre durant l’ère De Gaulle, l’auteur a rapporté un entretien avec ce dernier, tenu au palais de l’Elysée en octobre 1963. Les propos du général traduisirent son esprit dédaigneux et suprématiste.

    « Ce sont des histoires d’Arabes !», avait-il lâché. D’un ton cynique, il poursuivait : « Il faut qu’ils se chamaillent, les Egyptiens avec les Syriens, les Syriens avec les Kurdes, etc. Il y a bien deux mille ans que c’est comme ça. Quand nous étions là en force, nous avons pu imposer le silence ; puis, ils se sont tournés contre nous. Maintenant que nous ne pouvons plus être le bouc émissaire, ils se tournent les uns contre les autres ».

    Ce jour-là, il semblerait que De Gaulle était prolixe. Son développement sur son attitude et celle de son gouvernement sont sans équivoques. « Le Maroc voudrait Tindouf, pour faire tomber la Mauritanie. Notre intérêt est au contraire dans le statu quo des frontières, de manière que la Mauritanie tienne le plus longtemps possible », avait-t-il plaidé.

    Puis d’expliquer les choses sentencieusement : « Il ne faut rien proclamer du tout. Et, d’abord, c’est faux ! Nous aidons les Marocains, en leur fournissant des armes. Nous aidons les Algériens en mettant à leur disposition notre aérodrome de Colomb-Béchar ».

    L’ancien chef de l’Etat français finit par le dire clairement : « Par le fait, nous les aidons à s’entretuer. Pourtant, il faut faire comme si nous étions neutres !»

    Djaouad Amine

    La Patrie News, 19 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, France, Mauritanie,

  • Maroc: Choc aérien anti-US?

    Dans cette bataille malsaine que l’axe US/Israël a lancée contre l’Afrique du nord puisque cette zone ultra stratégique se trouve au cœur des grandes routes maritimes tout en reliant le Moyen-Orient à l’Europe, il se produit parfois de parfaits inattendus.

    Il en est ainsi de la présence de l’ex PM tunisien aux Emirats dans un forum où prenait part une délégation sioniste, présence qui a provoqué l’ire et l’indignation des partis, des foules entières des tunisiens.

    Au menu de ces inattendus figure encore ce refus de Moscou de vendre des Su-34 E à l’Algérie qui bien qu’allié stratégique de la Russie semble devoir patienter encore un peu avant que ces bombardiers à longue distance que Moscou vient tout juste de déployer en Syrie où la guerre entre dans une phase totalement nouvelle ne retrouvent le chemin de l’Algérie. Mais qui sait, il se peut même que les Su-34 fraîchement déployés à Hmeimim, base russe en quoi certains voient la future Incirlik russe au Moyen-Orient, fassent le pont entre la Syrie et l’Algérie. Mais le plus inattendu dans l’actualité maghrébine aura été l’information selon laquelle la Chine aura décidé de vendre sa DCA ultre performante au Maroc faute d’une Russie qui refuse de livrer à l’allié marocain des Etats-Unis ses S-400 qu’elle a vendue à l’Algérie ou encore d’une Amérique qui ne juge pas le Royaume bien que « normalisante » assez digne de confiance pour lui livrer ses Patriot.

    Les rapports des médias américains font part donc de la possibilité que le Maroc ait acquis des missiles antiaériens chinois.

    Les médias américains ont révélé que le Maroc pourrait bientôt acquérir un système de défense aérienne équipé des missiles anti-aériens à moyenne portée chinois FD-2000.

    Selon le site web militaire américain, Global Defense Corp, le système de défense aérienne chinois porte dans sa version, qui est vendue hors de Chine, des missiles à moyenne portée de FD-2000, une version du HQ-9 destinée à l’exportation, qui se compose de lanceurs verticaux qui transportent chacun quatre missiles, un radar HT-233 et un radar tridimensionnel 305 A.

    Ce système, fabriqué par la société chinoise « Precision Machinery Import-Export Corporation », est très avancé, car il a une portée verticale de 30 km et une portée horizontale de 200 km, et il se distingue par sa forte capacité de détection grâce à ses radars. L’appareil est également capable d’intercepter divers objets volants tels que des chasseurs, des avions et des missiles sans pilote et balistiques. Rares sont les systèmes de défense qui offrent de telle force de dissuasion.

    La source affirme que le Maroc est le troisième client à acquérir ces équipements militaires à la Chine, après l’Ouzbékistan et le Turkménistan. Le Maroc a acquis ce système de défense après avoir envisagé la possibilité d’achat auprès de la Russie des S-300 et S-400, mais la Russie ne vend pas ses systèmes de défense à des pays qu’elle ne considère pas comme ses alliés.

    La même source a annoncé que l’armée de l’air marocaine recevrait quatre drones de combat de type Reaper ; un accord qui attend d’abord l’approbation du Congrès, car il a été négocié depuis plusieurs mois entre les deux pays. Mais la source n’a pas été en mesure de préciser si ce retard pourrait avoir des liens avec la normalisation relations entre Rabat et Tel-Aviv.

    Mais bien sûr qu’il en existe des liens car un Maroc qui servirait de pont à l’émergence des premiers radars militaires chinois en Afrique du Nord, radars qui troubleraient la fête des Patriot deployées en Libye ou celle des radars israéliens sous l’emprise desquels est placé depuis peu le ciel du Sahel ne peut réellement être « digne de confiance des USA ». D’autant plus que l’histoire de la normalisation avec Tel-Aviv traîne en longueur et en devient plutôt un fardeau qu’un avantage. A ce rythme, il ne serait donc pas impossible de voir un de ces quatre Dakhla accueillir une base navale russe sous les yeux ahuris d’une Amérique et d’une France qui tentent encore d’y multiplier des consulats ! Après tout il y en a des analystes qui disent que l’apparition d’un sous-marin furtif russe la semaine dernière près des zones de manœuvre Maroc-USA n’aurait pas été une totale surprise pour Rabat.

    ParsToday, 20 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Etats-Unis, Russie, missiles sol-air, SS-300, SS-400,

  • IBT : Les agriculteurs marocains déplorent la perte de palmiers dattiers dans l’affrontement frontalier

    Par Sophie PONS

    Les agriculteurs marocains d’une oasis isolée à la frontière algérienne font les frais des tensions régionales après qu’Alger les a expulsés des bosquets de dattiers qu’ils exploitaient depuis des générations.

    La frontière entre les deux pays ennemis est fermée depuis 1994, mais l’Algérie avait autorisé certains habitants de la ville frontalière marocaine de Figuig à pénétrer dans les dattiers d’Al-Arja, connus des Algériens sous le nom d’oasis de Laaroda.

    Ces derniers jours, l’Algérie a retiré ce droit, en déployant des soldats pour faire respecter le mouvement.

    « Tout le monde se sent lésé », a déclaré Mohamed Jabbari, un chômeur de 36 ans qui a participé à une manifestation à Figuig pour protester contre ce déplacement.

    « L’agriculture est la seule ressource que nous avons. Il n’y a pas de travail ici, pas d’usines ».

    Un espoir des Chicago Cubs arrêté pour possession de drogue
    Jeudi, quelque 4 000 personnes — environ la moitié de la population de Figuig — ont participé à une manifestation de colère contre la décision de l’Algérie.

    Les autorités régionales marocaines ont organisé une réunion pour « examiner les solutions possibles pour atténuer l’impact » d’une décision qu’elles ont qualifiée de « temporaire ».

    L’oasis de Figuig, située sur une route caravanière à la limite des montagnes de l’Atlas et du désert du Sahara, a été colonisée dans les temps anciens.

    Le commerce a commencé à décliner après le tracé de la frontière en 1845, et les différends diplomatiques entre Alger et Rabat ont rapidement fait de Figuig une impasse.

    Avant que la frontière ne soit tracée, la communauté berbère, très soudée, se déplaçait librement dans la région.

    Aujourd’hui, pour rejoindre leurs proches à quelques kilomètres seulement de la frontière scellée, les habitants disent qu’ils doivent d’abord prendre un avion pour Alger.

    L’Algérie a justifié cette dernière mesure en affirmant que les agriculteurs n’avaient pas respecté la réglementation et que des bandes de trafiquants de drogue opéraient dans la région.

    Les habitants de Figuig ont fermement rejeté ces allégations.

    « Les expulsions sont une décision politique », a déclaré Mohamed El Jilali, responsable d’une association locale.

    Les expulsions coïncident avec une montée des tensions entre les deux pays au cours des derniers mois au sujet du Sahara occidental contesté.

    Rabat considère le territoire situé au sud comme une partie souveraine du royaume – une position qui a reçu le sceau d’approbation de Washington dans les derniers jours de l’administration Trump.

    L’Algérie a soutenu le Front Polisario, qui cherche à obtenir l’indépendance du territoire.

    À des centaines de kilomètres de là, à Figuig, les habitants ont des préoccupations plus immédiates : leurs moyens de subsistance.

    L’oasis, qui se trouve à trois heures de route des villes les plus proches, Oujda et Errachidia, peine à attirer les touristes.

    Et ce, malgré la beauté de son architecture et de ses paysages, dont les habitants espèrent qu’elle sera un jour inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    De nombreux habitants dépendent donc des palmiers-dattiers pour vivre.

    Au fil des ans, les agriculteurs ont planté des dattes dans des zones situées au-delà de l’oued, ou vallée, qui marque la frontière, en tirant parti des eaux souterraines de la région.

    Selon les agriculteurs, les zones plantées plus récemment produisent une meilleure récolte que les jardins traditionnels entourés de murs en adobe et irrigués par un réseau complexe de canaux construits à la main.

    La zone évacuée cette semaine couvre environ 1 500 hectares et comprend des palmiers dattiers Aziza très recherchés.

    Abdelmalik Boubekri, un agriculteur de Figuig aux traits ciselés, a déclaré que son verger de dattes était le moyen de subsistance de sa famille depuis trois générations.

    « L’Algérie et le Maroc nous ont laissé cultiver sans problème et maintenant nous ne savons pas vers qui nous tourner », a déclaré cet homme de 71 ans.

    Il dit avoir dû abandonner 30 000 arbres, dont certains avaient été plantés par son grand-père.

    Les années de travail représentaient une valeur de plus de cinq millions de dirhams — plus d’un demi-million de dollars — dit-il, avec des dattes qui se vendent jusqu’à 150 dirhams le kilogramme.

    Comme d’autres expulsés de la région d’Arja, il revendique un « droit historique » sur ses terres, brandissant une copie d’un document datant de 1939.

    Des agriculteurs de Figuig avaient déjà été contraints de quitter des terres situées de l’autre côté de l’oued.

    Les dernières expulsions par les autorités algériennes ont eu lieu en 1975, coïncidant avec la « Marche verte » qui a vu des milliers de Marocains traverser le Sahara occidental pour revendiquer l’ancienne colonie espagnole riche en minéraux.

    Depuis lors, Figuig a connu une vague de migration vers les grandes villes ou l’Europe, vidant l’oasis de la moitié de ses habitants, leurs maisons et leurs jardins étant laissés vides et délabrés.

    L’agriculteur Abdelmajid Boudi, 62 ans, pleure les dernières pertes.

    « Beaucoup de palmiers ont été abandonnés et sont devenus trop grands pour récolter des dattes », dit-il.

    International Business Times, 21 mars 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Figuig, El Arja, Sahara Occidental, frontières,

  • Cannabis thérapeutique : le Maroc veut sa part

    La légalisation annoncée de la production à usage thérapeutique au Maroc met fin à une hypocrisie. Et ouvre le pays sur un marché mondial.

    Cela promet de bouleverser le marché du cannabis. Le gouvernement a approuvé, le 11 mars, un projet de loi autorisant un usage « médical, cosmétique et industriel » du « kif », comme on l’appelle au Maroc. Concrètement, le texte qui doit être voté prochainement au Parlement légalise la production et la consommation à usage thérapeutique, comme l’ont déjà fait plusieurs pays.


    Mais ici, elle met fin à une vaste hypocrisie. Personne n’ignore que le Maroc est le leader mondial de la production de résine de cannabis (700 tonnes en 2019), produite à partir des 55 000 hectares de plantes cultivées essentiellement dans le Rif. L’activité illégale, bien que très visible, y fait vivre des dizaines de milliers de familles. Elle rapporterait quelque 19 milliards d’euros, en grande partie empochés par les trafiquants, qui alimentent le marché européen.

    En légalisant l’usage thérapeutique, le Royaume entend encadrer la production, sans oublier de la taxer au passage. Il s’agit de « convertir les cultures illicites destructrices de l’environnement en activités légales durables et génératrices de valeur et d’emplois ». Une Agence nationale de régulation sera chargée de « développer un circuit agricole et industriel » et de contrôler toute la « chaîne de production ».

    C’est aussi une affaire de gros sous. Le marché mondial et légal du cannabis thérapeutique est en pleine expansion : rien que pour l’Europe, on n’est pas loin du milliard d’euros, sur lequel lorgne notamment Israël. Or le Maroc dispose d’atouts indéniables ; savoir-faire des agriculteurs et proximité du marché…

    Ouest France, 20 mars 2021

    Tags : Maroc, cannabis, haschich,

  • Le Maroc fait face à des difficultés de financement du développement du gaz

    Selon GlobalData, deux projets sur le point de faire l’objet de décisions d’investissement définitives au Maroc cette année pourraient ajouter 70 millions de pieds cubes par jour de gaz naturel au mix énergétique du pays au cours des cinq prochaines années.

    LONDRES – Deux projets qui sont sur le point de prendre des décisions d’investissement finales (FID) au Maroc cette année pourraient ajouter 70 MMcf/d de gaz naturel au mix énergétique du pays au cours des cinq prochaines années, selon GlobalData.

    Son dernier rapport, « Morocco Exploration & Production », révèle que le Maroc est sur le point de libérer son potentiel gazier – même si le pays n’est pas un producteur majeur et importe la plupart de son gaz. Le pays dispose de près de 700 milliards de pieds cubes de réserves dans des développements annoncés.

    Santiago Varela, analyste en amont chez GlobalData, a déclaré : « La croissance productive devrait se concrétiser avec le lancement de la première phase de Tendrara, qui devrait fournir des volumes de gaz d’ici la mi-2022 avec un prix d’équilibre de développement inférieur à 5 $/mcf.

    « Anchois », découvert en 2009, devrait produire son premier gaz en 2024 et sera le plus grand développement gazier entrepris au Maroc à ce jour, et de loin. Pour les deux projets, l’obstacle majeur est l’obtention d’un financement adéquat, car aucun des deux opérateurs ne dispose de fonds suffisants pour entreprendre seul ces développements. »

    Chariot Oil & Gas a lutté ces dernières années pour convaincre les investisseurs de soutenir le financement du développement offshore d’Anchois. Cependant, au cours de l’année dernière, la société a retraité des données sismiques qui ont conduit à une mise à niveau de 1 tcf en ressources récupérables.

    En outre, la société a annoncé la manifestation d’intérêt d’Africa Finance Corp. et d’une banque d’investissement multinationale pour financer le projet, ainsi qu’un protocole d’accord pour la vente de gaz avec le ministère marocain de l’énergie.

    Selon Santiago, « le Maroc n’a pas réussi à développer ses principales découvertes de gaz à ce jour, principalement parce que le pétrole a été la ressource préférée au gaz. Mais aujourd’hui, avec l’accent mis sur le gaz, un cadre fiscal attractif et une forte demande intérieure, les opérateurs internationaux font pression pour développer les ressources du pays.

    « Bien que l’économie des projets de Tendrara et d’Anchois semble tentante, il n’est pas encore clair si les opérateurs actuels seront en mesure de finaliser le financement nécessaire au développement des champs. L’obtention de capitaux est le dernier obstacle sur la voie du déblocage des ressources gazières du pays. »

    Offshore, 19 mars 2021

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