Catégorie : Maroc

  • Blanchiment d’Argent et Financement du Terrorisme, la France Sanctionne la Banque du Roi du Maroc !

    La France est membre actif du Groupe d’Action Financière (GAFI), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Aussi, et conformément à la réglementation européenne et locale, les autorités françaises ont mis en œuvre un ensemble étoffé de mesures et de lois pour lutter contre ce fléau planétaire qu’est le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

    L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) est une institution intégrée à la Banque de France, fondée en janvier 2010 et chargée de la surveillance de l’activité des banques et des assurances en France.

    Le 8 janvier 2020, l’ACPR décide d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre de la société Attijariwafa Bank Europe (AWBE), dont le siège social est au 6, rue Chauchat dans le 9ème arrondissement de Paris.

    La société AWBE, créée en Octobre 2005, exerce son activité en France mais aussi, par l’intermédiaire de succursales, dans cinq autres pays européens (Allemagne, Belgique, Espagne, Italie et Pays-Bas). AWBE est détenue à 99,77 % par la holding Attijariwafa Euro Finances, elle-même filiale à 100 % du groupe bancaire Attijariwafa Bank dirigé par Mohamed El Kettani, et dont l’actionnaire de référence est la Holding Al Mada, propriété de la famille Royale marocaine…

    Si le groupe Attijariwafa, compte environ 20 000 collaborateurs dans le monde et plus de 10 millions de clients, AWBE a réalisé, au travers de ses 61 agences en Europe et ses 87.000 clients, un produit net bancaire de 46,4 millions d’euros en 2019 de et une perte nette d’environ 5 millions d’euros.

    Mais comment cette filiale de la première banque au Maroc, qui affirme être la 4ème banque d’Afrique selon le total de ses actifs contrôlés à 46% par le fonds d’investissement Al Mada, dont l’actionnaire principal n’est autre que Siger, la holding personnelle du Roi Mohamed VI, a pu se retrouver sur le banc des accusés ?

    Tout a commencé à la suite d’un contrôle de l’ACPR en 2012, se concluant par une sévère mise en demeure adressée à la banque marocaine AWBE, aux fins de remédier aux manquements constatés par la mission de contrôle en matière de contrôle interne et de Lutte Contre le Blanchiment et le Financement du Terrorisme (LCB-FT) !

    Deux années passent, avant qu’une mission de suivi de la mise en demeure constate que le projet de remédiation n’a pas été finalisé, malgré le constat de quelques tentatives d’actions correctives.

    Entre le 3 octobre 2018 et le 1er février 2019, AWBE fait de nouveau l’objet d’un contrôle portant, entre-autres, sur le dispositif LCB-FT, qui sera suivi le 13 décembre 2019, après le constat de flagrantes insuffisances, de l’ouverture d’une procédure disciplinaire.

    Les équipes de contrôle et d’inspection de la Banque de France ont en effet constaté, que la société AWBE ne se conformait pas à la réglementation et continuer de classer de manière incorrecte les caractéristiques des produits et des services qu’elle offrait, ainsi que ceux de sa clientèle et des risques liés aux pays de destination des fonds.

    En exemple, l’activité de transfert de fonds à partir d’espèces, « Trans’espèces », proposé par cette banque détenue majoritairement par la famille Royale du Maroc, et qui permettait à n’importe quel client, titulaire ou non d’un compte dans ses livres, de transférer jusqu’à 20.000 Euros d’espèces à destination d’un compte à son nom ou sur celui d’un bénéficiaire ayant un lien de parenté avec lui, ouvert dans l’un des établissements du groupe Attijariwafa Bank dans toute l’Afrique !

    De même, Attijariwafa Bank Europe contrôlée majoritairement par la famille du Roi Mohamed VI, proposait un service de transferts de fonds à partir d’espèces à destination du Mali, alors que ce Pays fait l’objet d’une surveillance rapprochée par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), une institution spécialisée de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), chargée du renforcement des capacités des États membres dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans la région.

    Le GIABA affirmait que le dispositif malien de Lutte Contre le Blanchiment et le Financement du Terrorisme (LCB-FT), nécessitait clairement « des améliorations importantes afin d’être conforme aux pratiques et standards internationaux ». En outre, dans son rapport de novembre 2019, le GIABA a relevé, une fois encore, que Bamako « fait face à des risques importants de Financement du Terrorisme (FT) en lien avec des terroristes locaux et étrangers » !

    Il est étrange que tous ces services ‘’royaux’’ proposés par la banque marocaine aient pu être classés dans la rubrique ‘’Normal’’, alors qu’en raison de l’utilisation d’espèces, de telles opérations auraient plutôt dû être classées à un niveau de risque élevé, en raison de l’anonymat qui les caractérise.

    Suite au contrôle approfondi qu’elle subissait par les hautes autorités financières françaises, la banque Attijariwafa Bank Europe a également été épinglée sur ses obligations de vigilance, à l’égard des personnes politiquement exposées…

    Le Code Monétaire et Financier français, qui regroupe les dispositions de nature législatives et réglementaires concernant les activités des professionnels de la banque, de la finance et de l’assurance, dicte que lorsqu’un client, ou son bénéficiaire effectif, est une personne politiquement exposée, ou le devient au cours de la relation d’affaires, l’établissement financier se doit d’appliquer des mesures de vigilance complémentaires.

    Or, au moment du contrôle sur place, plus d’une vingtaine de dossiers de personnes politiquement exposées ne comportaient aucune information précise sur le patrimoine des personnes en cause, ou sur l’origine des fonds impliqués dans la relation d’affaires ou la transaction !

    De plus, le nombre d’employés, à peine trois collaborateurs de la banque alloués à la sécurité financière, était insuffisant pour que la banque Attijariwafa Bank puisse traiter, détecter et alerter sur toutes ces opérations frauduleuses, ni lui permettre d’exercer, avant la mi-Juin 2018, une vigilance constante et satisfaisante, menant à un examen renforcé ou à des déclarations de suspicions comme le préconise la loi…

    C’est ce qui a permis, par exemple, à associations domiciliées aux Émirats arabes unis, de transférer plusieurs virements pour un montant total supérieur à 500 000 euros, au bénéfice d’une association située au Niger, ou à ce client domicilié en Libye, pays classé comme à risque élevé par l’établissement, à procéder à deux virements, de 15 000 euros et de 250 000 euros, effectués au profit, respectivement, d’une personne physique et d’une entreprise domiciliée à Malte…

    Toutes ces opérations n’étaient pas suffisamment documentées, ne disposaient pas d’éléments permettant de connaître la justification économique des opérations, ni leurs motifs annoncés précis !

    La banque préférée du Makhzen n’a pas non plus, selon l’ACPR, respecté ses obligations de déclaration de soupçon à Tracfin, l’organisme du Ministère de l’Économie et des Finances français, chargé de la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

    Et pourtant les dossiers suspects ne manquaient pas à l’image de ces opérations portant sur des montants ronds et des sommes élevées, s’élevant à 14 millions de US dollars pour un seul client physique, alors que d’autres étaient mentionnés comme étant des clients dans la base de données des « offshore leaks », publiées par des journalistes d’investigation, à partir de fuites de données qui portent sur des comptes ouverts dans des paradis fiscaux !

    Sans parler de ces fonds destinés à un trust domicilié dans les Iles vierges britanniques, et dont la justification par des factures émises pour des frais de gestion, ne permettait pas d’exclure que cette structure ait pu être utilisée à des fins de BC-FT, selon le rapport de la commission de la Banque de France.

    Ou enfin de ces 33 transferts de fonds effectués entre le 24 janvier 2017 et le 1er octobre 2018, dont 6 compris entre 30 000 et 45 000 euros, qui n’avaient pas pu être justifiés par les informations détenues par Attijariwafa Bank Europe sur le client, »un homme politique gabonais de premier plan » !

    Ces nombreuses carences et défaillances de la banque marocaine sont le fruit d’un dispositif de traitement des alertes aussi permissif que défaillant, dispositif qui a touché l’ensemble des succursales en Belgique et aux Pays Bas. Certaines agences sont même restées sans faire l’objet de contrôles permanents sur leur dispositif de Lutte Contre le Blanchiment et le Financement du Terrorisme (LCB-FT) …

    Pis encore, le dispositif de LCB-FT de 12 agences françaises ou européennes d’AWBE n’a pas fait l’objet d’un contrôle périodique depuis 2013 et, pour l’une d’entre elles au moins, depuis 2012, alors que 6 agences n’ont jamais fait l’objet d’un contrôle périodique…

    Pourtant sur son site internet, la maison-mère Attijariwafa Bank affirmait s’être dotée « d’une fonction de »conformité » qui a pour mission principale de s’assurer que le Groupe agit conformément aux règles et directives internes, à la législation et aux réglementations en vigueur, aux codes de conduite, et ce afin de se prémunir contre tous risques de non-conformité pouvant exposer le Groupe à des sanctions. »

    Malgré l’évidente incapacité d’Attijariwafa Bank Europe à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du Terrorisme, cette banque financée par les avoirs de la famille royale marocaine, a tout de même osé envoyer à la mi-février 2020, une déclaration au Wolsfberg Group, tentant de prouver qu’elle respecte le cadre et les conseils relatifs à la criminalité financière et le devoir de diligence transfrontalier des correspondants bancaires !

    Rappelons que le Wolfsberg Group est une association non gouvernementale de treize banques mondiales occidentales, dont l’objectif est de développer des normes du secteur financier pour les politiques de lutte contre le blanchiment d’argent (AML), la connaissance des clients (KYC) et la lutte contre le financement du terrorisme (CTF). Son travail est similaire à ce que fait le Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI) au niveau gouvernemental.

    Des déclarations qui font fi de la réalité des faits et de l’amère vérité sur des pratiques illégales éventées par les autorités financières françaises, et ayant abouti, le 24 décembre 2020, à une lourde sanction contre la banque du Monarque du Maroc.

    En effet, même si le rapport d’inspection des organes de contrôles de la Banque de France tient compte, dans une certaine mesure, de la mise en place d’actions correctives, d’actions de formation du personnel et de renforcement des directions des risques et de la conformité par Attijariwafa Bank Europe, les graves manquements retenus par la Commission de l’ACPR ont pleinement justifié le prononcé d’un blâme contre Attijariwafa Bank Europe.

    Par ailleurs, et eu égard à sa situation financière déficitaire, il a été prononcé à son encontre une sanction pécuniaire de 500 000 euros !

    Notons que les responsables de l’AWBE, ont demandé de ne pas publier les conclusions du rapport financier et les décisions de sanctions prononcées sous forme nominative, soutenant que cela lui causerait un préjudice disproportionné, en raison de l’avantage que pourraient en tirer ses concurrents !

    Cette surprenante requête, laisse entendre que les représentants des actionnaires de la première banque du Royaume du Maroc, préfèrent négliger l’exigence d’intérêt général à laquelle ils devraient répondre, pour privilégier le seul intérêt de la société et de ses actionnaires…

    La Banque de France n’a pas donné suite à la demande de Rabat, et a décidé de publier sa décision au registre de l’ACPR sous forme nominative pour une durée de cinq ans, sanctionnant ainsi Attijariwafa Bank Europe pour les trop nombreux illégaux flux monétaires internationaux, qui favorisent la corruption, la criminalité et le terrorisme à l’international !

    Rappelons que la succursale italienne d’Attijariwafa Bank Europe (AWBE) avait déjà fait l’objet d’une mission de contrôle menée par le régulateur italien, entre le 29 avril et le 19 juin 2019. À la suite de cette inspection, la Banque d’Italie a considéré que la succursale italienne d’Attijariwafa Bank Europe ne respectait pas les règles de transparence régissant l’activité de ladite banque.

    Au mois d’Août 2019, l’Italie a alors interdit à la succursale italienne d’AWBE la mise sur le marché de nouveaux produits et services que ceux déjà proposés, tout comme elle a exclu la distribution des produits et services de paiement de la société mère et des banques des pays tiers appartenant au groupe, enfin elle a exigé de la filiale bancaire italienne d’AWBE le remboursement de sommes indûment débitées tout en lui interdisant de créer de nouvelles agences !

    La principale banque du Royaume, contrôlée par le monarque Mohamed VI et sa famille, qui se voit infliger blâme et sanctions par les banques centrales françaises et italiennes pour Blanchiment et Financement du Terrorisme, c’est tout sauf anodin !

    Bachir Outaghani

    Source : Algérie Part Plus, 28 jan 2021

    Tags : Maroc, Attijariwafa Bank, blanchiment d’argent, financement du terrorisme,

  • Jack Lang rattrapé par son passé, il justifie sa tribune pro-pédophile

    Lundi 18 janvier 2021, Jack Lang a confié être horrifié par les accusations d’inceste visant Olivier Duhamel dans une interview sur Europe 1. Pourtant, en 1977, l’ancien ministre reconnait avoir signé une lettre ouverte demandant la libération de personnes accusées de pédophilie.

    Le secret a été gardé pendant des années par les enfants de Bernard Kouchner concernant les abus sexuels qu’auraient commis Olivier Duhamel sur l’un de ses beaux-fils. Dans son livre, La familia grande, Camille Kouchner accuse son beau-père d’inceste, sur son frère jumeau. Invité d’Europe 1, lundi 18 janvier 2021, Jack Lang s’est dit choqué par ces révélations concernant le politologue. Et l’ancien député français ne mâche pas ses mots : « C’est une honte ce qui a été accompli par Olivier Duhamel, il n’y a pas de mot pour designer l’inceste et la pédophilie. Cela me révolte d’autant plus que je l’ai connu comme collègue, je suis professeur de droit comme lui. Nous avons participé ensemble à la réforme constitutionnelle de Nicolas Sarkozy « . Jack Lang, qui côtoyait donc Olivier Duhamel, n’aurait jamais pu imaginer une telle affaire si elle n’avait pas été exposée médiatiquement. « Je ne fréquente pas ces milieux, je vis en dehors de tout ça. Je ne participe pas à des mondanités qui me sont totalement étrangères » ajoute ce dernier.

    Jack Lang : « Que dois-je faire ? Je dois m’immoler devant vous ? »
    Le président de l’Institut du Monde arabe avait, en 1977, signé une tribune qui avait pour but de décriminaliser la pédophilie. Sonia Mabrouk n’a pas hésité à rappeler cet acte à Jack Lang. L’ancien ministre de l’Éducation nationale a répondu qu’il était une victime de ses décisions passées. « C’était une autre époque, c’était une connerie », regrette-t-il, « Je combats et j’ai combattu en permanence l’inceste, la pédophilie, cette violence sexuelle, j’ai été un militant permanent des violences faites aux femmes (…) donc je n’ai pas à me justifier ». Essoufflé par toutes ces justifications, Jack Lang questionne à son tour la journaliste : « Que dois-je faire ? Je dois m’immoler devant vous ? » Ambiance…

    Source : Voici.fr, 18 jan 2021

    Tags : Jack Lang, pédophilie, pédocriminalité, Maroc, Marrakech, Villa Majorelle, Olivier Duhamel, Camille Kouchner, #MetooInceste

  • Maroc : Quand Jack Lang fut accusé de pédophilie

    Tags : Maroc, Jack Lang, pédophilie, tourisme sexuel, viol, partouze, Marrakech, Tags : #Maroc, #pédophilie, pédocriminalité, viols, abus, sexe, mineurs, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Luc Ferry, Majorelle, Makhzen, #JackLang

    JACK LANG ACCUSE DE PEDOPHILIE !

    Jack Lang se retrouve embarqué à son corps défendant dans une sale histoire qui vient ajouter une nouvelle rumeur aux supposées activités pédophiles de l’ancien ministre, dont certaines sont exposées sur le Net depuis des années. Après les sombres histoires du Coral et la mystérieuse exfiltration secrète au Maroc suite à une partouze pédophile ayant mal tourné, c’est un quidam, Emmanuel Verdin, qui accuse maintenant l’ancien ministre d’avoir abusé de sa fille à au moins deux reprises dans les années 2000.

    Depuis quelques jours, une mystérieuse vidéo se répand sur le Net comme une traînée de poudre. On y voit un père, Emmanuel Verdin, tenir de graves propos accusant Jack Lang d’avoir commis des “viols en réunion” sur la petite Laureen, fille d’Emmanuel Verdin, alors âgée de 4 ans, lors de soirées pédophiles organisées sur une péniche parisienne dans les années 1999 et 2000. Outre ces deux soirées, Emmanuel Verdin fait également référence dans son témoignage à des voyages au Maroc et en Thaïlande, où la petite Laureen aurait été convoyée par sa mère et son compagnon de l’époque afin d’être livrée à des désaxés pédocriminels.



    Du lourd, du très, très lourd donc.

    Précisons également que, si l’histoire est sordide, sa fin en est tragique: Laureen est décédée en 2003 des suites d’une “infection”, selon un rapport médical qui n’en précise pas l’origine.

    Depuis lors, Emmanuel Verdin se bat pour faire connaître son affaire et rendre justice à sa fille. Jusqu’à présent, seuls les médias du Net commencent à relayer l’information. Le silence de la presse “respectable” est à ce jour assourdissant. Pas facile sans doute, dans un microcosme journalistique composé à 90% d’électeurs socialistes, de s’intéresser aux casseroles du camarade Jack Lang, vache sacrée de la mitterrandie, surtout après le répugnant déballage de l’affaire DSK.

    Interview exclusive l’Organe !

    Pourtant, les faits sont là. Un journaliste de l’Organe a rencontré Emmanuel Verdin le jeudi 27 novembre dans les jardins de la gare Montparnasse et a réalisé la longue interview vidéo (28 minutes) ci-dessous, relayée aujourd’hui par de nombreux sites. A ceux qui accuseraient Verdin d’être un mytho, nous confirmons d’emblée avoir vu l’original du récépissé de plainte transmis par le procureur, ainsi que l’extrait de naissance et de décès de la petite Laureen. Surtout, dans son récit, Emmanuel Verdin cite de nombreux témoins ayant assisté et participé à ces supposées soirées pédophiles en compagnie de l’ancien ministre. Il affirme connaître l’identité de ces témoins et être prêt à les fournir à la police et à la justice. Ne manque donc plus qu’une enquête préliminaire soit ouverte, qu’Emmanuel Verdin soit entendu… et que la justice se mette au travail pour tenter d’établir la vérité.



    Convoqué à la gendarmerie le 8 novembre… et défendu par maÎtre Jacques Trémolet de Villers.

    Il semble que les choses soient aujourd’hui en bonne voie puisque monsieur Verdin vient de recevoir une convocation à la gendarmerie, où il sera entendu le mardi 8 novembre.

    Autre nouveauté dans cette affaire: le jeudi 15 décembre, maître Jacques Trémolet de Villers nous informe qu’il accepte officiellement d’assurer la défense d’Emmanuel Verdin.

    Bien sûr, comme souvent au démarrage d’affaires pédocriminelles, les preuves directes (photos, vidéos, CD/DVDs, traces, témoignages à visage découvert…) manquent, et les détracteurs d’Emmanuel Verdin auront beau jeu de crier à la rumeur et à la manipulation. Il appartient donc à l’instruction judiciaire de retrouver les témoins directs des faits dont il parle… et en l’occurrence ceux-ci semblent ne pas manquer.

    Laissons la parole à Emmanuel Verdin:

    Partouzes pédos pour bobos gauchos à QQ Coral

    Claude Sigala et ses potes babas-cool du Coral militaient, entre autre, pour l’abaissement de la majorité sexuelle.
    Claude Sigala et ses potes babas-cool du Coral militaient, entre autre, pour l’abaissement de la majorité sexuelle.

    Alors, rumeur, intox, manipulation, mythomanie ou pas, espérons que la justice tranchera. En attendant, on ne prête qu’aux riches, et en matière de soupçons de pédophilie, il faut constater que Jack Lang est multimillionnaire: son nom est cité des dizaines de fois dans de multiples affaires déballées sur tout l’internet depuis des années, et il est vrai que les faits et témoignages rapportés dans certains dossiers ont de quoi troubler.



    L’affaire la plus célèbre remonte à 1982. C’est celle dite du “Coral”, un foyer pour jeunes handicapés basé à Aimargues, dans le Gard. A cette époque où l’idéologie soixanthuitarde tenait lieu de tables de la loi, les intellectuels militaient volontiers pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle. C’est dans ce contexte que le Coral recevait la visite notoire de nombreuses personnalités parmi lesquelles, outre Jack Lang, le philosphe René Schérer, l’écrivain Gabriel Matzneff, Frédéric Mittérrand… ainsi qu’un juge pour enfants du tribunal de Bobigny, aujourd’hui toujours en poste bien que des photos de lui en train de masturber un enfant de 11 ans aient été découvertes ! Au total, près de 340 personnalités (hommes politiques, artistes, journalistes, magistrats, policiers, prêtres…) auraient été impliquées de près ou de loin dans l’affaire Coral, dont on découvre par ailleurs aujourd’hui qu’elle a des ramifications avec d’autres affaires de pédocriminalité célèbres (Zandwoort, Dutroux, école en bateau…).

    Sur le plan judiciaire, l’affaire Coral est un vaste déni de justice. Bien que de nombreuses photos d’activités pédocriminelles aient été saisies, et que de nombreux témoins aient affirmé avoir assisté à des scènes pédocriminelles au Coral, seuls une poignée de lampistes (dont le directeur du Coral, Claude Sigala) seront au final condamnés, en mars 1987, à quelques légères peines de prison, toutes assorties de sursis curieusement clément. Des peines ridicules au regard des faits, du nombre de personnes impliquées, et du scandale énorme que l’affaire avait provoqué à l’époque.

    Il faut dire que, en 1982, nous sommes en pleine euphorie post élection mitterrandienne, et que le pouvoir voit naturellement d’un très mauvais oeil l’implication dans ce scandale de hautes personnalités, d’autant que la plupart des mis en cause affichent des sympathies socialistes. De là à envisager un étouffement volontaire de l’affaire par le pouvoir et ses serviteurs, le pas est d’autant plus vite franchi que des témoignages précis sont apparus sur cette affaire au fil des années:



    Rumeurs en série depuis des années

    – En 1997, le capitaine Paul Barril, subordonné du Commandant Prouteau, créateur de la cellule anti-terroriste de l’Elysée, déclare: « Je me rappelle qu’on nous avait alerté pour stopper l’enquête sur le réseau pédophile « Coral » à cause des personnalités mises en cause. »

    – Une vidéo montrant Roger Holleindre accuser très violemment Jack Lang d’actes pédocriminels est diffusée et répliquée sur Internet par de nombreux internautes depuis des mois.

    – Le 22/09/2005, l’Express publie un article sur la vie privée de Jack Lang faisant état de nombreuses rumeurs sur sa supposée pédophilie, basée sur des “blancs” des Renseignements Généraux.

    – Au cours de l’émission « Les Grandes Gueules », diffusée sur RMC les 27/11/2008 et 09/09/2009, Yves Bertrand, ancien patron des Renseignements Généraux, évoque “un ministre soupçonné de pédophilie dans les années 80. Celui-ci n’aurait jamais été inquiété”. Dans l’original manuscrit de ses Carnets, Yves Bertrand cite également nommément Jack Lang comme étant le ministre pris dans une partouze pédophile au palace La Mamounia, à Marrakech (Maroc) et ayant été exfiltré discrètement sur ordre de l’Elysée.

    – En mai 2011, en pleine affaire DSK, Luc Ferry lâche sur le plateau du Grand Journal (Canal +) la bombe verbale qui lui a valu les foudres de toute la bien-pensance journalistico-politique: un “ancien ministre qui s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons (…) Probablement nous savons tous ici de qui il s’agit. (…) Je sais, je pense que je ne suis pas le seul (…) L’affaire m’a été racontée par les plus hautes autorités de l’Etat”. Les faits et les dates des évènements étant identiques dans leurs récits, on peut imaginer que Luc Ferry et Yves Bertrand parlaient de la même personne. A noter aussi, dans cette même émission, le jeu de mots prononcé à mi-voix par Alain Duhamel, accusant Luc Ferry d’être “Mauvaise Lang”.

    – Ni Bertrand ni Ferry ne lâchent le nom à l’antenne, mais Arrêt sur images le fait sur son site dans un article daté du 31/05/2011.

    – … et n’oublions pas les lyriques et imprudents propos de Jack Lang lui-même, confiés au magazine Gay Pied le 31/01/1991: “La sexualité puérile est encore un continent interdit. Aux découvreurs du 21ème siècle d’en explorer les rivages.”

    Bien entendu, à chacun maintenant de se faire son opinion sur cette nouvelle “affaire” éclaboussant Jack Lang. Peut-être que le témoignage d’Emmanuel Verdin ne fait qu’ajouter la rumeur à la rumeur. Peut-être que les témoins qu’il cite n’existent que dans son imagination. Peut-ês tre aussi, si ce n’est pas son imagination, que ces témoins indispensables à la manifestation de la vérité ne voudront pas parler. Peut-être. C’est possible, car chacun sait qu’on ne s’attaque pas à un personnage aussi puissant sans courir de grands risques.

    Mais peut-être pas. Alors, pour le savoir, répétons qu’il convient désormais simplement que la justice fasse son travail.

    Je n’ai plus (du tout) confiance en la justice de mon pays !

    Aucune haute personnalité pédophile n’a jamais été condamnée en France !

    Aucune haute personnalité pédophile n’a jamais été condamnée en France !

    Le problème est que, en matière d’instruction des affaires pédocriminelles, les citoyens n’ont aujourd’hui plus aucune confiance en “la justice de leur pays”. Trop d’affaires de ce type ont jusque là été étouffées. Trop de pièces à conviction ont mystérieusement disparu dans les bureaux mêmes des juges d’instruction. Trop de témoins importants se sont curieusement évaporés, disparus corps et biens quand ils ne se sont pas suicidés… parfois de plusieurs balles dans la tête.

    Mais, aujourd’hui, les choses sont différentes. Car l’époque a changé. Internet est arrivé. L’information alternative, dérangeante, subversive, peut se diffuser et trouver une audience. Les “grands” médias ne sont plus les seuls à diffuser une information monopolistique que l’on est prié de gober bien sagement sans la remettre en question. Ce sont des citoyens du Net, organisés en un comité de soutien informel à Emmanuel Verdin, qui se sont les premiers emparés de l’affaire. Ce sont eux qui ont contribué à la médiatiser de blogs en sites de partage de vidéo, et à lui donner l’importance qu’elle mérite pendant que les médias mainstream continuent de faire la sourde oreille.



    Justice, police, médias: les citoyens du Net ont l’oeil sur vous !

    Ces citoyens du Net, eux, en revanche et à la différence des médias institutionnels, sont libres, divers, curieux, indépendants, hermétiques aux pressions… et obstinés. Ecoeurés, scandalisés, révoltés aussi de constater qu’aucune affaire de pédocriminalité ayant impliqué des personnalités n’a jamais abouti, dans notre pays, à la moindre condamnation de l’une d’entre elles. Mieux, ils sont convaincus que le pouvoir et la justice ont toujours tout fait pour protéger et couvrir ces puissants désaxés.

    Or, ces dénis de justice multiples en ce qui concerne ces affaires confinent au crime puisque les spécialistes et experts en criminologie savent que tous les criminels sexuels (pédophiles, violeurs, tueurs en série…) ont tous, sans aucune exception, été eux-mêmes victimes d’abus sexuels dans leur enfance. Les pédocriminels ne font donc en réalité – au delà des sophismes libertaires énoncés par certains pédomanes mondains pour justifier leurs vices – que perpétuer le cercle infernal de la criminalité sexuelle, et c’est bien pour cela que la société doit s’en protéger.

    Aujourd’hui, dans ce climat pré-apocalyptique qui plane sur notre pays rongé par les affaires en tous genres, l’argent-roi et la corruption, ces citoyens du Net estiment que, en matière de pédocriminalité comme ailleurs, le temps du grand nettoyage est venu. Ils ont décidé de se lever et de combattre avec leurs armes – le Net en premier lieu, mais aussi leurs ordinateurs et leurs caméras – contre les puissants corrupteurs d’enfants. Ils veulent croire, cette fois, en la possibilité d’une enquête précise et complète, menée par des enquêteurs et magistrats honnêtes et intègres, soucieux du bien public plutôt que de la protection de leurs amis de partouzes.

    Ces citoyens du Net, le pouvoir comme la justice auront désormais beaucoup de mal à les faire taire. En tout cas, ils veilleront à maintenir la pression jusqu’à ce que la Vérité – et la Justice – soient faites, sur cette affaire comme sur d’autres de même nature qui pourraient survenir. Ne serait-ce que par respect pour la mémoire d’une petite fille qui, du fond de sa tombe dans un cimetière de la Roche-sur-Yon, réclame de comprendre pourquoi elle est morte.



    Vendredi 4 Novembre 2011

    John-Paul Le Poulpe

    Source : L’organe

    Tags : Maroc, Jack Lang, pédophilie, tourisme sexuel, viol, partouze, Marrakech, Tags : Maroc, pédophilie, pédocriminalité, viols, abus, sexe, mineurs, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Luc Ferry, Majorelle, Makhzen,

  • Maroc : Les secrets du Jardin Majorelle

    Vous viendrait-il à l’esprit de considérer un lieu où se sont déroulées des partouzes pédophiles comme un must-see ?

    C’est pourtant ce qui continue de se faire avec le Jardin Majorelle qui, malgré la sombre affaire de pédophilie dans laquelle il a été impliqué, n’a pas perdu en popularité. Bien au contraire, le site est un des lieux les plus visités de Marrakech, au Maroc, avec plus de 600.000 visites par an, faisant de cet endroit un des lieux « incontournables » de la ville, au même niveau que Jemaa Al Fna ou la Koutoubia.


    Avant de rentrer dans le vif du sujet, contextualisons rapidement le cadre de la pédophilie et de la prostitution de mineurs au Maroc.

    La Coalition contre les Abus Sexuels sur les Enfants a enregistré 70 victimes de pédophilie par jour âgées entre 10 ans et 15 ans, si ce n’est plus vue la réticence qu’ont les victimes d’agressions sexuelles à porter plainte. Ces crimes sont plus rencontrés dans les grandes villes touristiques : Marrakech, Essaouira, Tanger, Tetouan. 70. Soixante-dix. Par jour. En sachant qu’une salle de classe de primaire est constituée d’une trentaine d’élèves, cela revient à deux classes entières. Prenons le temps de réaliser ces chiffres avec un peu de recul, et lisons-les en prenant conscience de la gravité de la chose, que ces 70 enfants existent bel et bien et ne sont pas que des statistiques répertoriées dans une liste.



    La pédophilie dans les pays non-occidentaux : plus tolérée ?*

    Pascal Blanchard, historien spécialiste de l’empire colonial français, s’était exprimé à l’occasion de la sortie du film Gauguin – Voyage de Tahiti sur la pédophilie dans les colonies. Le raisonnement est applicable au cas marocain, du fait que la pédophilie, lorsqu’elle est commise au Maroc, ne fait pas rougir autant qu’en France, et que les touristes occidentaux se permettent des choses au Maroc qu’ils ne feraient pas autre part (autrement dit, la pédophilie).


    Est-ce que l’innocence, le droit à une enfance heureuse, le droit à la protection contre ce genre de crimes et trafics ne vaut que pour les enfants ressortissants de pays occidentaux ? Les enfants issus de milieux pauvres dans les pays non-occidentaux sont aujourd’hui traités comme des enfants de « seconde zone », à qui l’on peut arracher l’innocence et la candeur, en échange de quelques billets. Il semblerait que les êtres humains sont (à quelques pédophiles près) tous d’accords pour considérer qu’un enfant, quelle que soit sa nationalité, son origine ethnique, son lieu de résidence, sa classe sociale, doit être protégé de la même manière, et que profiter d’un enfant est d’une monstruosité sans nom. Alors pourquoi l’affaire Majorelle, et plus largement la prostitution infantile, n’émeuvent pas de la même manière que les affaires de pédophilie en Occident ?



    Cette question soulève un problème beaucoup plus large dans le monde d’aujourd’hui, mais on se limitera ici à l’affaire Majorelle pour ne pas se disperser.

    « La-bas tout est autorisé, toutes les violences, tous les plaisirs, toute la prostitution ». Plusieurs affaires de pédophilie au Maroc, comme dans d’autres pays non-occidentaux où existe la prostitution infantile répondant aux faveurs des touristes, illustre la manière dont est plus timidement condamnée et diabolisée la prostitution de mineurs en dehors de l’Occident.



    Complicité des autorités et laisser-faire du Makhzen


    En 2013, la grâce royale a été accordée à 48 ressortissants espagnols dont Daniel Galvan Viña, surnommé le « violeur de Kénitra », un pédophile ayant non seulement commis 11 viols sur des mineurs agés entre 4 à 15 ans, mais filmé les actes. Résultat : ce geste injustement favorable au pédophile espagnol a provoqué un tollé au Maroc, et dans d’autres pays où forte concentration d’immigrés marocains il y a. Suites aux manifestations et au mécontentement traversant le royaume, et les esprits dénonçant de plus en plus la prostitution infantile, Mohamed VI est revenu sur sa décision.

    On retrouve ici, comme toutes les affaires similaires, le schéma exposé ci-dessus (*) de l’homme français -par extension occidental- qui perçoit le Maroc comme un pays où « tout est permis », et où il pourra assouvir tous ses fantasmes pervers, tout ce qui lui est interdit chez lui.



    D’autres ouï-dire courent au Maroc d’une prétendue complicité des policiers marocains, leur silence volontaire en échange de rchwa (pot-de-vin) face à certains touristes qui prendraient part à des rapports sexuels tarifés avec des mineurs marocains.

    L’avocat de Touche pas à mon enfant, association fondée en 2004 pour combattre la pédophilie, a pu déclarer « Le problème, c’est qu’au nom de l’argent, ce pays ne contrôle pas son tourisme. Ce qui ouvre la porte à toutes les dérives. Et notre Code pénal n’est pas adapté. La parole de l’enfant n’est pas écoutée, les accusés sont souvent graciés. »



    L’affaire Majorelle : un scandale passé sous silence


    L’affaire Majorelle éclate en mai 2011, dans un climat propice aux révélations choc, suite à l’affaire du Sofitel avec Dominique Strauss-Kahn. Luc Ferry accusait un ministre français —sans citer de nom— d’avoir commis des actes de pédophilie au Maroc : « un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech lors d’une partouze avec des petits garçons ».

    Pour beaucoup, le doute porte sur Jack Lang, ancien ministre de la culture. Ce dernier répond subito presto afin de « casser » l’ambiguïté autour de lui et déclare à la presse que « seront poursuivis pénalement tous ceux –journaux et personnes– qui mettront mon honneur en cause ». Cependant, la déclaration de Luc Ferry réveille les souvenirs d’un journaliste de France Télévisions remontant aux « années 2000 ». Il déclare alors aux enquêteurs avoir vu dans le passé une dépêche annonçant l’arrestation de Jack Lang dans un commissariat de Marrakech « dans un riad […] avec de jeunes mineurs de 15 ans ». Toutefois, un obstacle apparaît : la dépêche en question aurait subitement disparu, ce qui surprend le journaliste qui jure l’avoir lue.



    À l’issue de l’enquête, plus d’un an plus tard, Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et la villa Majorelle, apparaissent dans un rapport publié par le journal VSD. On peut alors lire les propos d’un prêtre français qui prévient de cas de « prostitution de mineurs à la villa Majorelle » et que « dans la Médina, des parents de jeunes victimes se sont confiés à [lui] ». Bergé nie alors catégoriquement ces allégations, pourtant une de ses déclarations reste très ambigüe « Les mœurs étaient plus libres qu’aujourd’hui, spécialement au Maroc. À l’époque, la sexualité était plus débridée, on n’y faisait moins attention » dans l’émission Stupéfiant!.


    Le 12 octobre dernier, un livre paraît, écrit par Fabrice Thomas, ex-amant de Yves Saint Laurent et Pierre Bergé, Saint Laurent et moi : une histoire intime, et relate le passé sulfureux qu’il a partagé avec ces-derniers. Ce livre est passé complètement inaperçu dans un contexte où l’affaire Ramadan emportait toute la place sur la scène médiatique. On y découvre pourtant des détails sordides et des révélations aussi claires que crues sur les amants.

    Fabrice Thomas déclarera par ailleurs dans une interview que les deux hommes sont « deux icônes, deux hommes d’exception, mais deux hommes malades sexuellement » (détails).



    Est-ce que l’on imagine deux minutes que si l’affaire Majorelle s’était produite en France elle aurait été aussi rapidement dissipée ? Le scandale a été étouffé à tel point qu’encore beaucoup de touristes (y compris marocains!) visitent et se pavanent au Jardin Majorelle, en n’ayant nul doute des pratiques sadiques auxquelles s’y sont adonnées des hauts-placés et personnalités importantes.


    En somme…

    Malgré les lourdes accusations et témoignages, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé jouissent toujours d’une grande notoriété posthume tant en France qu’au Maroc. La rue où se situe le jardin à Marrakech porte le nom du couturier, et la fondation Pierre Bergé ne s’était pas gêné pour exposer et célébrer la culture berbère au sein du musée Yves Saint Laurent, et dans de nombreuses expositions. Profiter du Maroc à tous les niveaux.

    Quant à Jack Lang, il peut se consoler des rumeurs à son sujet dans sa fonction de président de l’Institut du monde arabe (très malvenu étant donné que les faits dont il est accusé se sont déroulés dans un pays considéré comme étant dans le monde arabe). Il entretient d’ailleurs de très bonnes relations avec la famille royale marocaine.

    Mais peut-on réellement attendre d’un gouvernement qui gracie des pédophiles sans renom, d’incriminer et punir des personnes avec une telle notoriété ? La grossière indulgence envers ces célébrités accusées de pédophilie prime clairement sur l’honneur et la dignité des Marocains.

    Ici l’intégralité du VSD n°1857 du 28 mars 2013 « Pédophilie au Maroc, l’enquête impossible ».

    Source : Norafricaines le blog, 23 juin 2018

    Tags : Maroc, pédophilie, pédocriminalité, viols, abus, sexe, mineurs, Marrakech, Jack Lang, Yves Saint Laurent, Pierre Bergé, Luc Ferry, Majorelle, Makhzen,

  • Maroc : De l’oseille pour Jeune Afrique

    Maroc, Jeune Afrique, Makhzen, Algérie, #Maroc, #Algérie,

    Selon une facture obtenue par Maroc Leaks, le Makhzen a payé, pour la période 2010-2011, le montant de 700.000 euros au magazine Jeune Afrique. De quoi répondre à la fameuse question « qui finance les publications de François Soudan »?.

    En 2005, le Journal Hebdomadaire a enquêté sur les liens occultes existant entre le régime marocain et Jeune Afrique. Voici le texte intégral de leur enquête :

    Le régime du maroc finance le groupe jeune Afrique
    Maroc: De l’oseille pour « jeune afrique »

    Le Journal Hebdo, 04-10-2005

    Comment le régime « finance » le groupe de Béchir Ben Yahmed pour soigner son image.

    Quelle est la vraie nature des liens que tisse le Maroc avec le groupe Jeune Afrique ? Un coin du voile est désormais levé sur la face cachée des relations, entre le royaume et le groupe de presse Jeune Afrique. Les documents que le Journal Hebdomadaire s’est procuré attestent d’une relation plus catholique. Les accusations n’ont jamais manqué. Voyons plutôt. Selon les données figurant sur l’échéancier de paiement que le Journal s’est procuré, le Maroc s’est engagé à verser 994.000 euros à DIFCOM, agence de communication et régie publicitaire appartenant au groupe Jeune Afrique. Cet échéancier d’encaissement stipule que le Maroc doit s’acquitter de ce montant en trois tranches ou versements, étalés sur un an. Toutefois, les modes de règlement n’ont pas été précisés…

    Qu’a obtenu le régime marocain en contrepartie de ces 994.000 euros ? DIFCOM s’est-elle engagée à assurer la publication d’une série d’articles positifs sur le Maroc ? La constellation Jeune Afrique mettait-elle à la disposition du royaume son réseau « France-Afrique » ? Pourquoi payer autant d’argent à ce groupe pour qu’il soigne l’image du Roi du Maroc ? Les échéanciers de DIFCOM attestent qu’en 2002 et 2003, les présidents de pays comme la Mauritanie, le Gabon, le Cameroun, la Guinée équatoriale, le Togo, ou le Rwanda ont assuré au groupe Jeune Afrique une manne de plusieurs millions d’euros. Pourquoi le Maroc recourrait-il à ce qui semble bien être des stratagèmes de républiques bananière pour soigner son image ? A noter que l’Algérie passe aussi à la caisse pour un montant quasi égal à celui versé par le Maroc (950.000 euros). Preuve, sans doute, des talents de négociateurs des dirigeants de JAI qui savent tirer le maximum des rivalités régionales sur le continent africain.

    Les visites du « Grand blond »

    Les articles de JAI consacrés au royaume et au roi du Maroc, en 2003 par exemple, se passent de tout commentaire (voir P. 32).
    Les visites de François Soudan, le directeur de la rédaction de JAI, au Maroc se suivent et se ressemblent. Elles sont régulières. Le « grand blond normand », comme l’appellent familièrement ses amis, est royalement accueilli. Logé dans les meilleurs palaces, François Soudan dispose, pendant tout son séjour au Maroc, d’une voiture et d’un chauffeur 24h/24. Ce traitement VIP dont bénéficie le directeur de la rédaction de JAI au royaume fait vraisemblablement partie de ce fameux « contrat de communication ». En tout cas, François Soudan multiplie les « missions spéciales » au Maroc. Il est reçu et briefé par tous les hommes forts du pouvoir comme Fouad Ali El Himma, Hamidou Laânigri, Meziane Belfkih et André Azoulay. Au Maroc et ailleurs, les accusations pointent constamment du doigt le groupe Jeune Afrique. Un article du Canard Enchaîné, daté du 8 juin 1994 considère J.A.I. comme le « spécialiste des dossiers de pub politique ». Et enchaîne, à propos d’une commande encensant l’ex-dictateur du Togo : « A croire que cirer les pompes du général Eyadema, un peu massacreur sur les bords, ne gêne en rien les dirigeants de Jeune Afrique. Des récidivistes, d’ailleurs ». Pour développer et rentabiliser ses « marchés » sur le continent noir, Béchir Ben Yahmed profitait de son amitié avec un certain Jacques Foccart, le monsieur Afrique de la France. Ce dernier, pour mener à bien sa diplomatie parallèle, mettait le patron de Jeune Afrique sur des sujets « porteurs ». Cette amitié avec l’homme qui joua un rôle de premier plan dans le maintien de la dépendance des pays africains en dit long sur l’action émancipatrice du groupe Jeune Afrique, véritable machine à sous ! Les sommes versées par le Maroc pour s’adjuger les faveurs éditoriales de JAI est une pratique qui ne date pas seulement du nouveau règne. Hassan II a souvent eu du mal à gérer BBY.

    Une vieille histoire

    Tantôt, il profite de ses écrits panégyriques, tantôt, il subit ses foudres « éditoriales ». Cela dépend-il de la générosité du palais royal ? Il y eut des hauts et des bas. Irrité par la méchanceté de BBY qui n’hésite pas à l’attaquer personnellement dans ses éditos, Hassan II décide d’interdire la diffusion de Jeune Afrique au Maroc pendant toute une décennie, entre 1965 et 1975. Mais, pendant toute cette période, Ben Yahmed profite du soutien inconditionnel de l’Algérie de Houari Boumediene. « Béchir a eu tout ce qu’il voulait d’Alger. Jeune Afrique était ouvertement pro-algérien et catégoriquement anti-marocain », explique un ancien journaliste rescapé de la boîte, qui coule sa retraite à Paris. « L’anti-marocanisme » de Jeune Afrique est alors essentiellement décliné par des enquêtes accusant l’implication des barbouzes du roi dans l’enlèvement de Medhi Ben Barka, et des articles soutenant les deux putschs avortés contre Hassan II, en 1971 et 1972. Des papiers qui portent la signature de Younes Berri, qui n’est autre que l’ancien opposant socialiste exilé à Paris, Hamid Barrada. Toutefois, grâce aux bons offices de Houphouët Boigny, ancien président de la Côte d’Ivoire, et un lobby pro-marocain mené par Serge Guetta, un financier parisien, ami de Ben Yahmed et André Azoulay, alors directeur commercial du groupe français Scoa, les relations entre Rabat et Jeune Afrique reprennent de plus belle. Profitant d’un incident avec l’Algérie, Ben Yahmed ferme, sans hésiter, son bureau à Alger en février 1975, tourne le dos à Houari Boumediene et entame une nouvelle page avec le Maroc. Désormais, BBY compte sur ses appuis dans l’entourage du Roi « C’était Mohamed Cherkaoui, alors ambassadeur du roi dans l’Hexagone et son beau-frère qui était l’émissaire de Hassan II auprès de Jeune Afrique », nous révèle cet ancien collaborateur de Jeune Afrique. A quelques mois de la Marche verte, Jeune Afrique lâche Alger et épouse, corps et âme, la thèse de Hassan II, conseillé par Ahmed Réda Guédira. L’hebdo va d’ailleurs jouer un grand rôle dans la médiatisation de sa version du dossier Sahara auprès d’une grande partie de l’Afrique francophone. A la manière d’un attaché de presse… Boumediene fulmine, il se sent trahi. Lui qui comptait beaucoup sur Ben Yahmed et son canard dans sa campagne de propagande en faveur de la RASD. Au sein même de la rédaction de la rue d’Auteuil, trois journalistes défendent, depuis quelques années déjà, la cause marocaine. Il s’agit de l’Algérien Hamza Kaidi, du Tunisien Abdelaziz Dahmani et du Marocain Mohamed Selhami. Ce trio dispose d’un bon carnet d’adresses au royaume. Leurs rapports avec les décideurs marocains sont plus qu’excellents. Ce qui arrange inévitablement les affaires de Ben Yahmed. Ce dernier accueille, les bras ouverts le général Ahmed Dlimi, un de ses contacts marocains les plus privilégiés, à chacun de ses passages à Paris. « Avec Dlimi, Ben Yahmed finissait toujours par avoir ce qu’il voulait du Maroc », nous explique-t-on. La lune de miel entre Rabat et Jeune Afrique ne va pas pour autant être affectée par la mort subite de l’ex-patron du CAB1. Et puis, en pleine guerre du Sahara, Hassan II a toujours besoin des « précieux services » du magazine des « présidents africains ». Driss Basri, ministre de l’Intérieur et de l’Information, l’a d’ailleurs très bien compris. Il répond favorablement à toutes les sollicitations et les démarches de François Soudan, désormais le journaliste attitré et l’émissaire officiel de Ben Yahmed au Maroc.

    Opération séduction à 1 million

    « Pendant plusieurs années, nous avons financièrement soutenu Jeune Afrique. Et l’on n’a pas lésiné sur les moyens pour satisfaire leurs doléances qui étaient récurrentes », reconnaît D.Basri. Ce dernier confie ainsi à Othmane Bouabid, son chef de Cabinet, la gestion du « dossier Jeune Afrique ». Le soutien financier auquel fait allusion l’ancien ministre de l’Intérieur se répartit globalement en éditions spéciales et autre manne publicitaire des annonceurs institutionnels publics marocains, voire même privés. Après son retrait spectaculaire de l’OUA, en 1984, Hassan II ne peut pas se permettre pour autant le luxe de la politique de la chaise vide. Il a compris que la bataille du Sahara se joue aussi dans les médias. C’est ainsi qu’à l’occasion de l’assemblée générale des Nations Unies à New York, en 1985, le Maroc commande à Jeune Afrique une édition spéciale de cent mille exemplaires consacrée au dossier du Sahara, en trois langues. Mais en raison d’un problème technique, la photo de Hassan II en couverture de cette édition a été déformée. Les Marocains ont demandé et obtenu son ramassage. Trois semaines plus tard, Béchir Ben Yahmed exige et finit tout de même par être payé malgré son édition ratée. L’opération aurait coûté la bagatelle de 1 million de francs français.

    Mais Hassan II en a ras-le-bol. La chute du mur de Berlin, le cessez-le-feu avec le Polisario en 1991 et le plan de référendum proposé par l’ONU, finissent par convaincre Hassan II de la caducité de son « partenariat » avec Jeune Afrique. « Nous avons alors décidé d’arrêter notre collaboration pour des considérations mutuelles, en 1993 » (sic !), dira D.Basri. Ce dernier avoue même avoir personnellement donné quelque temps après l’ordre d’interdire la distribution de Jeune Afrique au Maroc, et ce à maintes reprises. Malgré ce « divorce », Jeune Afrique a continué à souffler le chaud et le froid sur Hassan II, depuis sa maladie jusqu’à son décès, et même après ! Dans Jeune Afrique n°2012, du 30 juillet au 9 août 1999, qui contient un spécial sur la mort de Hassan II, Béchir Ben Yahmed fait d’une pierre deux coups. Il instruit un procès de Hassan II à titre posthume et envoie des messages codés à son successeur. Messages que son entourage aurait finir par recevoir cinq sur cinq !

    Le trône « Peopolisé »

    Cette évolution est intéressante car elle souligne une régression notable dans la gestion de l’image du nouveau règne. Déjà, Hassan II avait pu se passer des services d’une presse « commerciale » puisque les réformes entamées durant les dernières années de son règne se « vendaient toutes seules ». La presse économique internationale a, la première, souligné les réformes économiques du Royaume avec, notamment, un programme de privatisation et de réforme des marchés financiers qui a suscité les commentaires favorables des quotidiens d’affaires les plus crédibles. Le Financial Times consacre ainsi, dès 1994, un supplément, à la tonalité positive, sur l’économie marocaine. Avec l’alternance et la nomination d’Abderrahman Youssoufi à la tête du gouvernement, Hassan II réalise une formidable opération de marketing politique. La très anti-monarchiste « l’Huma » titre un de ces articles sur le royaume en avril 1999, c’est-à-dire 4 mois avant le décès de Hassan II : « Le printemps marocain ». L’avènement du règne de Mohammed VI est accueilli avec encore plus d’enthousiasme. Le Wall Street Journal se fend d’un article, à la limite du dithyrambe, pour saluer l’arrivée du nouveau roi. Time Magazine publie la première interview du successeur de Hassan II avec reportage photo à l’appui. Avec les premiers errements, et notamment les dérapages sécuritaires, l’image du régime s’étiole. Les architectes de la communication de la monarchie réagissent par la « peopolisation » de la famille royale avec l’octroi d’un accès privilégié aux reporters de Paris Match. L’autre réaction, nous le savons aujourd’hui, est le retour des bonnes vieilles méthodes avec ce cher JAI. L’année 2003 est symptomatique de ce revirement. Pourquoi ? D’abord parce que c’est l’année, avec 2002, où l’existence d’un contrat de communication entre le Maroc et Difcom est prouvée. Mais aussi parce que 2003 est l’année où, depuis l’accession de Mohammed VI au trône, le pouvoir a le plus eu besoin de « communiquer » avec la communauté internationale et avec les Marocains.

    Flash-back. 2003 est sans conteste l’« annus horribilis » pour le Maroc. Tout d’abord avec les attentats de Casablanca le 16 mai qui traumatisent l’opinion et relancent le débat sur la place des islamistes en politique. Mais aussi avec l’encaissement d’un sérieux revers diplomatique lorsque Washington avalise le plan Baker II rejeté par un Maroc sommé de faire une contre-proposition. A cela s’ajoutent des éléments de politique intérieure déstabilisants pour le régime : le sempiternel débat sur la sacralité du roi dans une hypothétique réforme de la Constitution, des rumeurs portant sur des irrégularités lors du scrutin de septembre 2002, la montée du PJD et d’Al Adl wal Ihsane… Sans oublier un durcissement à l’encontre de la presse indépendante comme en témoigne l’affaire Ali Lmrabet.

    Dès lors, on devine les tentations du régime : rebondir sur les attentats de Casablanca pour positionner le roi au sein d’une nouvelle donne alors qu’il entre dans sa 4è année de règne et prête le flan à un vrai premier bilan. Et, pourquoi pas, au passage, en profiter pour affaiblir les islamistes, grand défi à la monarchie pour les années à venir et cette presse dite « indépendante » qui stigmatise chaque faux pas ? Résultat : ballottée au rythme de l’actualité, l’image du royaume se ternit au point que de réelles avancées comme la réforme de la Moudawana ne suffisent plus à redorer son blason. D’où la tentation d’emprunter des chemins de traverse…

    Tags : #Maroc #MonarchieAlaouite #JeuneAfrique #FrançoiaSoudan #BéchirBenyahmed #Françafrique

  • Attentats de Bruxelles : 10 inculpés dont Salah Abdeslam renvoyés aux assises

    Le Français Salah Abdeslam et neuf autres inculpés du dossier des attentats jihadistes de 2016 à Bruxelles ont été renvoyés hier devant une cour d’assises, près de cinq ans après cette double attaque suicide qui avait fait 32 morts, a annoncé la justice belge.

    Dans une ordonnance rendue à huis clos, la chambre du conseil du tribunal de Bruxelles est allée au-delà des réquisitions du parquet fédéral, qui réclamait la comparution aux assises de huit suspects (dont Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13-Novembre), et non dix. Par ailleurs, trois des 13 inculpés de ce dossier tentaculaire bénéficient d’un non-lieu, faute de charges suffisantes, a confirmé un porte-parole du parquet fédéral, Eric Van Duyse, qui a refusé de préciser les identités.

    Le procès ne devrait pas se tenir avant le second semestre 2022 à Bruxelles. La décision de la chambre du conseil est susceptible d’appel. Et concernant les suspects renvoyés aux assises, un ultime feu vert devra être donné par une autre juridiction, la chambre des mises en accusation. Le 22 mars 2016 au matin, une double attaque suicide à l’explosif, à l’aéroport puis dans une rame du métro de Bruxelles, avait fait 32 morts et plus de 340 blessés. Perpétrée par la même cellule jihadiste franco-belge à l’origine des attentats parisiens du 13 novembre 2015 (130 morts), elle avait été revendiquée par l’organisation Etat islamique.

    Après quatre ans d’enquête, treize inculpations ont été prononcées par les juges d’instruction, dont celle de Salah Abdeslam, convoyeur présumé de plusieurs membres de la cellule des attentats ayant frappé Paris et la ville limitrophe de Saint-Denis. Le jihadiste de 31 ans, actuellement détenu en France, a été inculpé notamment d’«assassinats dans un contexte terroriste» et risque la prison à vie.

    Parmi les neuf autres suspects renvoyés aux assises devant un jury populaire, Oussama Atar, soupçonné d’avoir planifié les attentats, probablement mort en Syrie, pourrait être jugé en son absence, comme dans la procédure 13-Novembre où son nom figure aussi en première place. Sont également passibles de la prison à vie Mohamed Abrini, «l’homme au chapeau» qui a renoncé à se faire exploser à l’aéroport, et Osama Krayem, qui, lui, a rebroussé chemin après avoir accompagné le kamikaze du métro. Aucun d’eux n’était présent en décembre lors des trois jours d’audience devant la chambre du conseil qui ont permis aux avocats des suspects comme des parties civiles d’émettre un dernier avis. Les demandes du parquet n’avaient alors globalement pas été contestées par les avocats.

    Parmi les 13 inculpés, des hommes âgés de 27 à 42 ans, le parquet fédéral souhaitait que trois puissent bénéficier d’un non-lieu et que deux autres soient jugés devant un tribunal correctionnel pour répondre uniquement du chef de «participation aux activités d’un groupe terroriste». Il n’a été que partiellement suivi. La chambre du conseil a estimé que les frères Smail et Ibrahim Farisi, soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique aux kamikazes, devait être jugés aux assises et non en correctionnelle, a indiqué une source judiciaire.

    Ce procès de la pire attaque survenue sur le sol belge depuis la guerre 1939-45 ne devrait pas se tenir avant 18 mois. La France doit d’abord mener celui des attentats du 13 novembre, prévu à Paris du 8 septembre 2021 à fin mars 2022. L’ancien siège bruxellois de l’Otan, un grand espace ultra-sécurisé, a été réaménagé pour héberger le millier de personnes concernées par ce procès hors normes. Pour Abdeslam, le procès à venir sera son deuxième en Belgique. Ce Français d’origine marocaine, qui a grandi dans la commune bruxelloise de Molenbeek, a été condamné en 2018 à 20 ans de prison pour avoir tiré sur des policiers, trois jours avant son interpellation le 18 mars 2016 dans la capitale belge.

    Tags : Maroc, Belgique, terrorisme, attentats de Bruxelles, Salah Abdeslam,

  • Complots du Maroc contre l’Algérie

    Maroc : Comment la DGED a manipulé le dénommé MAK

    La boîte mail de Mourad El Ghoul, chef de cabinet de Yassine Mansouri, continue de dévoiler les secrets de la DGED. Parmi les secrets les lieux entretenus par le service de renseignement makhzénien, les liens qu’il entretient avec le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), dirigé par le traître Ferhat Mehenni, dont les relations avec d’autres services étraangers, y compris le Mossad, ne sont plus à prouver. L’argent qu’il recevait non plus.

    Il est maintenant établi que les Marocains ont fourni assistance à Ferhat Mehenni pour fomenter une insurrection dans la région de Kabylie, sans évaluer ces conséquences devastatrices, pas seulement pour l’Algérie mais également au Maroc, en proie aussi à plusieurs mouvements insurrectionnels indépendantistes, notamment dans la région du Ri.

    Comme le prouvent ces emails, Mourad El Ghoul demandait à ses acolytes Ahmed Charai, Nadia Jalfi, Abdelmalek Alaoui, Karim Bouzida, Claude Moniquet, Ali Bahaijoub, Jean Louis Martienelli, Hasna Daoudi, Said Ida Hassan, Sidy Gay, etc, d’écrire des articles au titre accrocheur tels que « Violences algériennes anti-Kabyle » ou « violences policières en Kabylie », pour tromper l’opinion internationale sur la réalité des choses.

    Mourad El Ghoul entretenait des conctacts avec des membres du MAK utilisant les adresses mail postmaster@makabylie.org et president@makabylie.org. C’est lui qui a programmé et dirigé les actions de Meheni en France et aux Etats-Unis en vue de promouvoir les plans conspirtoires de ce dernier contre son pays, l’Algérie. Sous les ordres d’Ahmed Charaï, le journaliste français Vincent Hervouet a reçu le mercenaire kabyle dans son programme « Ainsi va le monde » sur les antennes de LCI.

    Il y a lieu de rappeler que les services de renseignement du Maaroc ne sont pas à leur première action malveillante à l’égard de l’Algérie. Ils ont déjà manipulé l’organisation terroriste GIA, à laquelle ils ont aussi fourni assistance dans la mise en place de filière d’acheminement d’armes à partir de l’Europe durant les années 1990.

    Le cas de l’ex-chef du GIA, Layada, est un exemple édifiant de la manipulation par le Maroc du terrorisme islamiste.

    A travers cette manipulation, le Maroc voulait affaiblir l’Algérie afrin de priver les sahraouis de leur soutient dans leur lutte pacifique contre le colonialisme marocain. Mais c’était peine perdue.

    De même pour le Mouvement subversif de Ferhat Mehenni, la DGED croyait qu’en alimentant un mouvement inssurrectionnel en Kabylie, elle allait gagner la bataille diplomatique contre l’Algérie sur le dossier du Sahara Occidental. Ce pays s’est de nouveau trompé dans ses calculs, car ceci n’a pas empêché le Front Polisario d’enregistrer plusieurs victoires diplomatiques sur la scène internationale. D’ailleurs, le soutien algérien à la lutte sahraouie pour l’indépendance n’a pas bougé d’un iota. Pour preuve, Alger a applaudi la décision des autorités sahraouies de reprendre la lutte armée contre l’occupant marocain.

    Loin de réaliser ses objectifs, les agissements du Makhzen se sont retournés contre lui. Son saction visant à mobiliser les kabyles a ravivé le sentiment nationaliste dans la région du Rif où la population rifaine vit, depuis les années 1950, dans la marginalisation, la répression et l’humilliation.

    Source : Maroc Leaks, 5 jan 2021

    Tags : Maroc, Algérie, MAK, Kabylie, Ferhar Mehenni, Layada, GIA, Sahara Occidental, Front Polisario,

  • Maroc Leaks : Comment la Fox News a été manipulée contre l’Algérie

    Ben Evansky est un journaliste américain travaillant pour la Fox News. Il a une relation très étroite avec la DGED. Dans le cadre de ses services pour les services secrets américains, il a interchangé de dizaines de courriers électroniques qui ont été récupérés dans la boîte mail de Mourad El Ghoul, le directeur de cabinet de Yassine Mansouri.

    Evansky a été sollicité par Ahmed Charai pour écrire un article sur le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK). Dans ce but, il a été mis en contact avec Ferhat Mehenni. L’article sur le MAK a été publié sur la Fox News sous le titre de « New Ally in the War Against Al Qaeda? » (Nouvel allié dans la guerre contre Al Qaïda).

    L’article est inspiré d’un autre publié sur le site Kabyle.com. Ce dernier a été supprimé, mais une copie est disponible ici.

    Suite à l’apparition de cette publication sur le site de la Fox News, Ahmed Charaï a adressé un message à son patron Yassine Mansouri dans lequel il jubilait à l’idée de voir l’Algérie s’enfoncer dans le chaos.

    D’autres articles publiés par Ben Evansky pour la Fox News:

    Algeria’s Minority Group Demands Autonomy, Sparking Stability Concerns of Another Arab Ally

    Text of Kabyles Calls for Autonomy

    Source : Maroc Leaks, 4 jan 2021

    Tags : Maroc, Algérie, Etats-Unis, Fox News, Kabylie, Ferhat Mehenni,

  • Le Maroc espionne l’ONU : Lettre de l’ambassadeur Yilma Tadesse

    Avec la nomination, lors de son sommet organisé à Malabo le 26-27 juin 2014, l’ex-président mozambicain, Joachim Chissano, envoyé spécial pour le Sahara Occidental, l’Union africain a voulu signer sa contribution en vue d’accélérer la solution du conflit qui oppose le Maroc aux sahraouis.

    Dans une note envoyée à sa centrale, le représentant du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale rapporte que Chissano, dans une réunion avec le vice-secrétaire général Jan Eliasson, a déclaré qu’il n’est « ni médiateur, ni facilitateur », mais que sa « mission était d’intensifier la pression sur le Maroc pour l’amener à accepter le principe d’autodétermination ». « Pour l’UA, l’Espagne est toujours la puissance administrante du Sahara », a-t-il ajouté selon la même note.

    M. Chissano a été l’objet d’une virulente attaque de la part de la presse marocaine qui l’a qualifié de « trafiquant de drogue » et l’a déclaré personne non gratta.

    Dans une lettre adressée à la présidente de la Commission Africaine, le Représentant principale de l’Union africaine, l’ambassadeur Yilma Tadesse rapporte les attaques contre Chissano et exprime son indignation à cet égard.

    Les services secrets marocains ont réussi à obtenir une copie de cette lettre que nous reproduisons ci-après :

    Source : Maroc Leaks, jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Union Africaine, UA, Yilma Tedesse, MINURSO, Joachim Chissano, ONU, espionnage, Chris Coleman,



  • La France et le Maroc : Une alliance stratégique contre l’Algérie et la RASD

    Lors de l’indépendance de l’Algérie en 1962, le sentiment anti-algérien était limité aux membres de l’OAS et aux harkis. Aujourd’hui, ce sentiment semble avoir évolué, tel une tache d’huile, pour englober toute la société française. Certes, de nombreuses personnalités et journalistes se trouvent prisonniers du piège de la diplomatie de La Mamounia, mais il faut des raisons plus solides pour justifier l’amour débordé des français pour le Maroc et la haine viscérale qu’ils vouent à l’Algérie.

    Le pouvoir occulte de l’Etat français a joué un rôle fondamental via ses médias en vue de configurer l’opinion publique française et ses sentiments envers son ancienne colonie. L’Algérie a été diabolisée aux yeux des français en vue de créer le terrain propice aux plans stratégiques conçus conjointement avec le Makhzen dans le but de casser le sentiment nationaliste dans la région du Maghreb dont l’Algérie constitue la pointe de fer et qui constitue le seul obstacle devant les desseins colonialistes des alliés franco-marocains.

    Ce sentiment cultivé par l’Etat français a facilité la tâche aux services secrets marocains qui se trouvent à l’Hexagone comme un poisson dans l’eau, notamment s’il y a de l’argent au milieu. Les documents confidentiels de la diplomatie marocaine corroborent ce fait. Les agents de la DGED n’ont eu aucune difficulté à mobiliser la presse et les élites françaises contre l’Algérie et son allié le Front Polisario. Ce dernier sera présenté comme un mouvement identifiable aux mouvements terroristes qui agissent dans les déserts du Mali. Non sans raison, la chaîne France25 est truffée de journalistes marocains dont le seul plaisir est de régler leurs comptes avec Alger.

    Même la chaîne LCI n’a pas manqué à l’appel de guerre contre la Mecque des Révolutionnaires. Dans ses journaux télévisés et émissions animées par le journaliste Vincent Hervouet, LCI n’a pas hésité à inviter Ferhat Mehenni et ses acolytes du MAK en vue de sémer la zizanie entre les différentes composantes de l’Algérie. Hervouet ira jusqu’à attribuer à des membres du Front Polisario l’enlèvement des trois coopérants espagngols et italiens qui travaillaient à Rabouni pour des ONG internationales.

    Parmi les noms cités avec Hervouet se trouvent des journalistes de L’Express, Le Point et Libération. Tous ont accepté de viser l’Algérie avec leur plumes empoisonnées et déverser leur haine en échange d’alléchantes rémunérations qu’ils ont reçu de la main d’Ahmed Charaï, un haut responsable de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), le service de renseignement marocain. Ce dernier a été condamné en 2011 par la justice américaine pour fausse déclaration douanière. En effet, le 14 septembre 2011, à son arrivée à l’aéroport international de Dulles (Washington DC), il avait déclaré 10.000 dollars en argent liquide. Aprèes con,trôle; il s’est avéré qu’il avait sur lui cinq fois plus dans des enveloppes fermées et libellées. L’argent était destiné au paiement des lobbystes pro-marocains dont une grande majorité est d’origine juive et sont mobilisés par le réseau pro-sioniste très actif aux Etats-Unis où le Makhzen a déboursé 20.000 dollars pour un simple article rédigé par le journaliste Richard Miniter et où il attaque violemment l’Algérie et le mouvement de libération sahraoui.

    Dans l’état actuel des choses, le lobbying marocain anti-algérien en France et aux Etats-Unis a de beaux jours devant lui en attendant que les algériens et les sahraouis acceptent de se soumettre au diktat d’un Elysée en perte de vitesse au continent africain en raison de sa politique colonialiste.

    Source : Maroc Leaks, 2 jan 2021

    Tags : Algérie, France, Maroc, Front Polisario, RASD, lobbying, colonialisme, Sahara Occidental,