Catégorie : Maroc

  • Liste des services de renseignements au Maroc

    Liste des services de renseignements au Maroc

    Topics : Maroc, DST, DGED, 5e Bureau, DGST, RG, services secrets,

    Le guide des services

    Plusieurs agences et services s’occupent du renseignement au Maroc. Le tour du propriétaire.

    La toile de la DGST
    C’est sans doute le service qui a le plus fait parler de lui pendant les 30 dernières années. Son ancêtre, le CAB 1, était spécialisé dans la traque des opposants à Hassan II. Aujourd’hui, la DGST s’occupe prioritairement de lutter contre la prolifération de groupuscules terroristes dans les grandes villes. Placée sous la tutelle administrative du ministère de l’Intérieur, elle a pour mission d’“anticiper et suivre toutes les activités potentiellement subversives”. Son quartier général se trouve à Témara et ses brigades territoriales sont implantées un peu partout à travers le royaume, y compris au sein même de certaines administrations. Dans les coins reculés où la DGST ne dispose pas de relais, elle peut compter sur les services de renseignement de la Gendarmerie royale pour faire remonter l’information.

    Le brut de la DAG
    La Direction des affaires générales est l’un des départements les plus puissants du ministère de l’Intérieur. Sa mission ? Collecter et filtrer les renseignements provenant des différents agents de l’administration territoriale (gouverneurs, caïds, moqaddems, etc.). La DAG dispose d’ailleurs d’antennes dans pratiquement toutes les préfectures et wilayas du pays. C’est donc une source importante de renseignement de proximité, qu’elle partage ensuite avec les différents services concernés.

    L’œil des RG
    C’est l’outil de renseignement de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN). Ses méthodes d’investigation et de collecte de l’information restent assez basiques. Au sein de la police, elle est en effet concurrencée par de puissantes directions comme la Police judiciaire (PJ) ou la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Ces dernières ne font pas dans le renseignement, mais leurs enquêtes sont souvent rapides et efficaces.

    La veille du 2ème bureau
    Sous cette appellation anodine se cache une direction militaire ultra-sensible, chargée du “renseignement sur l’ennemi et de l’étude des menaces”. Elle doit donc rassembler un maximum d’informations sur les troupes des pays voisins comme l’Algérie et l’Espagne, leurs contrats d’armements et les mouvements de leurs unités, surtout sur les zones frontalières.

    Le contrôle du 5ème bureau
    Spécialisé dans le renseignement militaire, ce service assure le contrôle des troupes armées marocaines. Influences politiques et idéologiques, corruption, tentatives d’infiltration…tout y passe.

    Les oreilles de la DGED
    Le champ d’intervention de la DGED est très large : espionnage à l’étranger, suivi des activités des MRE, coopération avec les services étrangers sur des dossiers d’intérêt commun, Sahara, lutte contre le trafic de drogue, etc. Les principaux services de la DGED sont le service action, la direction de contre-espionnage qui collabore avec la DST et la direction des transmissions. Depuis quelques années, la direction coiffée par Mohamed Yassine Mansouri s’est également dotée d’une brigade financière.

    Zoom. Quand la DGED fait parler d’elle

    En septembre 2008, un mini-scandale éclate aux Pays-Bas. Un jeune policier d’origine marocaine est soupçonné de travailler pour le compte des services secrets marocains. Immédiatement licencié, il a été condamné (il y a tout juste quelques semaines) à quelques heures de travaux d’intérêt général. Le jeune Maroco-néerlandais s’en sort avec un minimum de dégâts, mais le mal est fait. Pourquoi ce jeune a-t-il été recruté par la DGED ? Cette dernière continuerait-elle à surveiller les activités des MRE ? Des questions, qu’on croyait révolues sous le nouveau règne, refont surface. “En fait, explique ce journaliste à Bruxelles, le contrôle des activités de la communauté à l’étranger ne s’est jamais interrompu, mais les finalités ont changé. Avant, on traquait les opposants et les exilés, aujourd’hui, les agents de la DGED s’intéressent davantage aux extrémistes religieux, aux trafiquants de drogue ou aux grosses fortunes à l’international”.

    Carrière. Renseignement, toute !

    La carrière de Mohamed Yassine Mansouri démarre au milieu des années 1980 quand il intègre le ministère de l’Intérieur, en tant que stagiaire au sein du cabinet de Driss Basri. Les témoins de cette époque parlent d’un “garçon discipliné et travailleur, limite effacé”. Il apprend doucement son métier et montre des aptitudes exceptionnelles pour le renseignement et l’analyse de données. Intronisé en juillet 1999, Mohammed VI ne tarde d’ailleurs pas à faire appel aux services de son ancien camarade de classe. En septembre de la même année, de violentes émeutes éclatent à Laâyoune. Deux hommes sont chargés par le monarque de préparer un rapport sur la situation : le général Hamidou Laânigri et Mohamed Yassine Mansouri. “Leur rapport a pointé du doigt la brutalité de la répression ordonnée par Basri, remercié par Mohammed VI”, raconte cet officier à la retraite. Dans la foulée, Hamidou Laânigri est nommé à la tête de la DST et Mohammed Yassine Mansouri devient directeur général de l’agence officielle MAP. Il en améliore, en douceur et sans faire de vagues, les processus de collecte et de traitement de l’information, réactive les bureaux internationaux et étoffe son réseau relationnel personnel.
    En mars 2003, Mansouri revient au ministère de l’Intérieur, mais cette fois en tant que wali directeur de la DAGI, la Direction des affaires générales intérieures. Une structure centrale chargée du contrôle du travail des walis et des gouverneurs, en plus de coordonner et filtrer l’information provenant des différents circuits de l’administration territoriale (moqaddems, caïds, gouverneurs, etc.). Sur le terrain, Mansouri supervise les élections communales de 2003, reçoit les patrons de partis politiques (même les plus extrémistes comme Annahj Addimocrati) et s’ouvre sur plusieurs sensibilités sahraouies. A l’international, il travaille, aux côtés de ses homologues espagnols, français et africains, sur des dossiers épineux comme l’émigration clandestine, le trafic de drogue ou le terrorisme.

    En février 2005, Mansouri devient le premier patron civil de la DGED, où il continue à travailler sur les mêmes sujets, mais avec des méthodes différentes.

    TEL QUEL ONLINE

    #Maroc

  • La vie de château de Nicolas Sarkozy dans son palais de Marrakech

    La vie de château de Nicolas Sarkozy dans son palais de Marrakech

    Topics : Maroc, Mohammed VI, Nicolas Sarkozy,

    Bouté hors de son palais élyséen par le peuple souverain, on se doutait bien que l’ex-capitaine omnipotent du radeau France à la dérive se chercherait d’autres enceintes somptueuses pour couler des jours heureux, sous des cieux plus cléments, et en l’occurrence d’une indulgence inouïe envers le naufragé de la présidentielle 2012.

    Déchu de son trône de la désunion nationale et de la stigmatisation anti-musulmans, Nicolas Sarkozy a décidé d’aller voir au Maroc si l’herbe est plus verte, et surtout si les riyads sont plus hospitaliers et enchanteurs. La vie emprunte de bien curieux détours, mais il est vrai que Marrakech est la voie royale pour mener la vie de château…

    Bienheureux Nicolas Sarkozy qui, après avoir squatté dans les édens majestueux de Mohammed VI, pourra désormais fêter les Iftar et même les organiser dans son luxueux palais Antérès, idéalement situé dans le triangle d’or de Marrakech, une petite folie de 1 500 m² habitables qu’il s’est offerte jeudi pour la modique somme de cinq millions d’euros ! (source bladi.net).

    C’est prodigieux comme l’acquisition d’une forteresse dorée en terre musulmane dissipe tout racisme… Les huit suites princières, le spa bouillonnant, la vaste salle de séjour avec vue imprenable sur les montagnes de l’Atlas, la piscine bleu azur à débordement de 21 mètres de long, la salle de cinéma, sans oublier le terrain de pétanque, auraient-ils donc métamorphosé celui qui voyait des « moutons dans la baignoire » dans chaque foyer de Français musulmans, et qui avait le kärcher qui le démangeait dès qu’il était en territoire inconnu, la banlieue ?

    On ne sait pas qui est le plus à plaindre : nous, pauvre de nous, qui réalisons, une fois encore, que l’argent n’a pas d’odeur, ou le Maroc, dont le monarque et commandeur des croyants déroule le tapis rouge devant un hôte qui restera dans les annales comme le président le plus islamophobe de la cinquième République.

    Le blog El Khadra, 4 août 2012

  • Comment les médias pro-gouvernementaux du Maroc utilisent les “fake news” pour cibler et faire taire les militants rifains

    Le militant emprisonné Nasser Zefzafi diffamé par les médias marocains

    Cet article est le premier d’une série de deux sur la répression des médians et les “infox” au Maroc. Il a été écrit en collaboration avec Access Now.

    En septembre 2018, Nasser Zefzafi, le leader emprisonné du mouvement protestataire Hirak dans la province du Rif, a été nominé pour le prestigieux Prix Sakharov pour la liberté de pensée décerné par le Parlement européen. Cette récompense annuelle a été créée en 1988 pour honorer les personnes ‘’qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l’homme dans le monde’.’

    Zefazfi purge actuellement une peine de 20 ans de prison pour son rôle de meneur dans les manifestations du Hirak. Le mouvement contestataire a commencé à gagner du terrain après la mort de Mohsin Fekri, un vendeur de poissons dont la marchandise avait été confisquée par la police à Al Hoceima le 29 octobre 2016. Quand le jeune homme avait tenté de récupérer son poisson, il avait été happé par la benne d’un camion de ramassage d’ordures.

    Zefzafi était sur la liste des trois finalistes du Prix Sakharov, mais ce n’est pas lui qui l’a remporté. Le prix a été attribué au cinéaste et écrivain ukrainien Oleg Sentsov.

    Après l’annonce du lauréat le 25 octobre, le site marocain d’information Cawalisse publia un article inventé prétendant que le parlement européen “retirait le nom de Zefzafi de la liste des lauréats’’ parce qu’il était un “criminel sans rapport avec les droits humains”.

    L’article (qui n’indique pas de nom d’auteur) affirme que “un groupe de lobbies internes au Parlement européen, dont ceux qui soutiennent les séparatistes du Polisario et ceux qui sont embauchés par les gangs de la drogue, ont fait pression sur le comité du prix pour le décerner à Zefzafi et donner à ses crimes le label de la protection des droits”.

    L’article est faux du début à la fin. Il est basé sur des faits fabriqués et des théories complotistes. Le Parlement européen n’a jamais affirmé que Zefzafi était un criminel, ni n’a retiré son nom “de la liste des lauréats”. Il n’a tout simplement pas été choisi pour remporter le prix. En réalité, et pour commencer, il n’existait pas de “liste des lauréats”, mais un unique récipiendaire, Oleg Sentsov.

    Le mouvement populaire du Rif et sa répression

    Les manifestations hebdomadaires de protestation contre la stagnation socio-économique et les fonctionnaires corrompus dans la région du Rif, longtemps négligée par le gouvernement central, étaient persistantes jusqu’à ce que les autorités lancent une violente répression en juin 2017, avec l’arrestation de plus de 400 activistes et manifestants.

    Le gouvernement ignora les revendications des protestataires, qui incluaient la fin de la corruption et l’amélioration des infrastructures. Au lieu de quoi les protestataires furent étiquetés ‘’séparatistes’’ et accusés d’être des agents de l’étranger essayant de déstabiliser le Maroc. Les tentatives documentées de les censurer comportaient l’interruption des connexions internet pendant les manifestations.

    Le 26 juin 2018, le tribunal de première instance de Casablanca déclara coupables 53 personnes liées au mouvement protestataires, dont les leaders du mouvement, d’une série de charges comprenant l’incendie volontaire, la rébellion, les dommages à la propriété publique, l’organisation de manifestations non autorisées, et l’atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Les condamnations s’étagèrent entre un et vingt ans de prison.

    En août 2018, le roi Mohammed VI gracia 184 activistes du Hirak, parmi lesquels les 11 arrêtés lors de la répression du juin 2017. Les autres restent derrière les barreaux.

    Ceci n’est pas le seul article publié par les médias pro-gouvernementaux pour diffamer Zefzafi, et ce dernier n’est pas le seul militant du Hirak ciblé par de telles opérations. A mesure que le mouvement croissait, les médias alignés sur le pouvoir, et les soutiens de celui-ci, ont lancé des campagnes diffamatoires en ligne pour discréditer le mouvement, accusant ses meneurs d’être des “traîtres”, des “corrompus”, ou encore des “terroristes”, façon de les dissuader de mener à bien leur protestation. Le procès et l’emprisonnement des militants n’ont pas mis fin aux campagnes de désinformation.

    Nawal Benaissa, une autre figure de proue du mouvement Hirak, a été poursuivie et condamnée à 10 mois d’emprisonnement pour les déclarations qu’elle a publiées sur son compte Facebook entre juin et août 2017, dans lesquelles elle appelait les habitants d’Al Hoceima à se joindre aux manifestations. Dès qu’elle avait rejoint le mouvement, des infox se sont mises à apparaître dans la presse locale et les médias sociaux la dénonçant comme “agente qui travaille pour les ambassades” et recevant des fonds de pays étrangers pour répandre la violence et déstabiliser la région.

    Un journaliste marocain qui a souhaité garder l’anonymat pour protéger sa sécurité a confié à Access Now que l’utilisation par les autorités marocaines de campagnes de diffamation pour intimider et discréditer les opposants et les militants indépendants a débuté en 2011 pendant les soulèvements arabes.

    “Faits et événements peuvent être créés comme éléments d’un montage, ou, dans certains cas les faits peuvent être réels, mais profondément déformés et présentés avec l’intention de discréditer la cible”, explique-t-il.

    Il a ensuite détaillé que les thèmes récurrents dans ces histoires falsifiées visant à “diffamer les organisations et individus qui ne sont pas loyaux au système politique en place” sont le sexe et la moralité, et la rémunération de services rendus à des intérêts étrangers. Plusieurs articles d’infox de médias pro-gouvernementaux affirmaient que Zefzafi et son père étaient payés pour déstabiliser le Rif et le Maroc.

    Le harcèlement ciblé des militants du Hirak est une preuve supplémentaire que si l’internet peut fournir une plateforme aux marginalisés, il peut aussi faciliter leur persécution. Le coût potentiel de cette diffusion instantanée de la désinformation est douloureusement démontré par le bâillonnement des activistes du Hirak et le déclin de leur mouvement dont le seul tort était de combattre pour les droits fondamentaux.

    Global Voices Online, 4 avr 2019

    Tags : Maroc, Makhzen, médias, Nasser Zefzafi, Rif, Hirak,

  • Maroc : Des câbles sur l’«hostilité» envers Christopher Ross

    Maroc : Des câbles sur l’«hostilité» envers Christopher Ross

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Christopher Ross, ONU, MINURSO,

    Alors qu’une note diplomatique suggérait de réduire ses visites au Maroc
    Le roi Mohamed VI n´est pas près de donner suite à la demande de Christopher Ross d´effectuer une nouvelle tournée au Maghreb dans le but de convaincre le Maroc et le Front Polisario d´engager, cette fois, des négociations officielles et non plus informelles sur le conflit sahraoui qui les oppose depuis 1976.
    Depuis qu´il a pris ses fonctions il y a 5 ans, le représentant personnel du secrétaire général de l´Onu pour le Sahara occidental s´est rendu plus d´une dizaine de fois dans la région.

    Si le mouvement sahraoui a montré dès le départ une disposition réelle à négocier une solution politique définitive sur la base du principe incontournable du droit du peuple sahraoui à l´autodétermination, les autorités marocaines, elles, ont tout fait, par le chantage, les pressions et les manœuvres, pour faire échouer sa médiation.

    La réunion de Fès avec Mohamed VI

    Dans un article de son spécialiste du Maghreb, Ignacio Cembrero, le grand quotidien espagnol «El Mundo» a fait état, jeudi dernier, de la série de câbles adressés à leur centrale par diverses ambassades marocaines en Occident, faisant ressortir l’hostilité manifeste du Maroc envers Christopher Ross.
    Ignacio Cembrero a fait lui- même l´objet le 7 juillet dernier d´une note diplomatique captée sans doute par les services secrets espagnols (CNI).

    Il est écrit dans ce câble que ce journaliste, pourtant reconnu en Europe pour son professionnalisme et son objectivité, «est connu pour son hostilité au Maroc et son soutien aux séparatistes (entendre le Front Polisario) du temps où il était au journal «El País».

    C´est à la suite d´un procès engagé contre lui par le gouvernement Benkirane que Cembrero a dû se séparer à «l´amiable» de son journal pour faire partie depuis quelques semaines du quotidien «El Mundo» où il apporte des révélations chaque fois plus compromettantes pour le royaume alaouite.

    Cette fois, le journaliste cite des câbles transmis depuis le mois d´octobre dernier sur son Tweeter «par celui qui se présente sous le profil de Chris Colemen» autour de l´image que le Maroc s´est forgée sur Christopher Ross que le roi Mohamed VI avait reçu pour la dernière fois le 24 février 2009 à Fès.
    Le diplomate américain aurait alors apporté au roi du Maroc son soutien à son «plan d´autonomie» pour l´ancienne colonie espagnole. Cette position serait «encore la sienne cinq ans plus tard», comme l´est aussi son profond attachement au droit du peuple sahraoui à l´autodétermination.

    Les raisons d´une haine sans limites

    Le représentant de M.Ban Ki-moon a réitéré cette même position à la fin du mois de juin dernier à New York à une importante délégation marocaine conduite par M. Nasser Bourita, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

    Pourquoi donc cette «haine» qui a conduit le roi Mohamed VI à réclamer en juin 2013 le départ de M.Ross, si le diplomate américain était en faveur d´une solution qui coïncide avec la proposition marocaine ? Les «notes diplomatiques» marocaines datant du début de l´année en cours apportent un début de réponse à cette question.

    En fait, Rabat accuse M.Ross «d´avoir démontré sa partialité et son attitude fondamentalement hostile au Maroc par ses flagrantes contradictions».
    Non seulement le Représentant de M. Ban Ki-mon ne veut pas renoncer à son attachement au droit des Sahraouis à l´autodétermination, mais il n´a pas cédé aux pressions du gouvernement marocain pour que l´Algérie soit mentionnée dans ses rapports au Conseil de sécurité de l´Onu comme «partie impliquée» et non pas «intéressée» au conflit du Sahara occidental.

    Le diplomate américain connaît parfaitement le fond du dossier dont il est chargé pour avoir été ambassadeur de son pays à Alger dans les années 80.
    «Planifier» le départ du diplomate américain
    Rabat accuse également le diplomate américain d´avoir «engagé des initiatives qui n´entrent pas dans ses prérogatives».

    Il faut se rappeler que le représentant personnel du SG de l´Onu avait adressé, il y a trois ans, un rapport au CS de l´Onu accusant le Maroc d´ «espionner» la délégation de la Minurso à Casablanca, organisme onusien chargé de la surveillance du cessez-le-feu au Sahara occidental.
    Il est accusé aussi d´avoir soutenu puis «marginalisé» le plan d´autonomie marocain. Ce plan n´a pas fait recette malgré l´appui dont il a bénéficié de la part de la France sous Chirac et Sarkozy, puis en Espagne, notamment sous les socialistes de Zapatero et son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, celui qui avait soufflé cette formule au roi Mohamed VI.

    Enfin, les Marocains ont été irrités de voir M.Ross chercher à «impliquer l´Union Africaine» dans le règlement du contentieux de la dernière colonie du continent. Les raisons de l´hostilité marocaine sont nombreuses. Le 9 avril 2013, M.Ross avait attiré l´attention du ministre des Affaires étrangères d´alors, Saadeddine Al Othmani, sur les violentes répressions des manifestations des Sahraouis à Al Ayoune, ultime escale de sa dernière tournée maghrébine.

    «Vous devez convaincre la communauté internationale que la vie est pacifique sous la souveraineté du Maroc», avait-il suggéré à son interlocuteur.
    Pour toutes ces raisons, une note diplomatique marocaine datant de l’époque propose qu´une action soit engagée en vue d’«isoler M.Ross pour le forcer à renoncer à sa mission, sans pour autant entrer en confrontation avec lui et, surtout, éviter qu´il puisse passer pour une victime».

    Concrètement, la note suggère de «réduire au maximum ses visites au Maroc», donc dans la région où M.Ross n´a plus remis les pieds, les autorités marocaines exigeant depuis que «le but de sa mission soit clarifié», jouant sur le statu quo qui les arrangent, faisant fi de la menace du président Mohamed Abdelaziz d´un «retour aux armes» dans ces conditions.
    En plus, la même note suggère «de faire circuler via les cercles universitaires et les réseaux sociaux civils un message de scepticisme sur les efforts de médiation déployés par de M. Ross afin d´introduire le doute sur sa capacité à poursuivre sa mission».

    Le «pire» fut sa rencontre avec Navi Pillay
    Cette campagne «est loin de s´arrêter puisque M.Saadine Al Othmani avait opté pour une stratégie» d’évaluation de la situation dans sa globalité, portant sur le calcul du prix politique à payer par le Maroc à travers sa décision de refuser le représentant de M.Ban Ki-moon, car une telle initiative comporte le risque d´un affrontement avec le SG de l´Onu et le Département d´Etat des Etats-Unis avec lesquels le Maroc entretient des relations déjà assez tendues».

    Mais «le pire» aux yeux de Rabat, c´est lorsque M.Ross avait été reçu le mois de juillet 2013 à Genève par Mme Navi Pillay.
    La Haute Commissaire de l´Onu pour les Droits de l´Homme avait exprimé au diplomate américain «sa déception» à la suite du retrait par les Etats-Unis de la proposition qu´ils avaient faite, le mois d´avril de la même année, sur l´élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental.

    «Ce fut un revers pour la cause des droits de l´homme», répondit le représentant personnel du SG de l´Onu avant d´inviter Mme Navi Pillay à effectuer une visite au Sahara occidental pour «soutenir» la recommandation portant sur «l´inclusion des droits de l´homme dans la mission de la Minurso».
    Cette conversation a été relatée par l´ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, après un entretien avec une «source proche de Mme Navi Pillay», dit un câble cité par «El Mundo».

  • Maroc : La déconfiture avant la débandade du Polisario

    Dans une guerre, la frontière qui sépare le repli stratégique de la pure et simple débandade tient souvent à un fil, surtout lorsqu’on a un sentiment d’avoir fait une grande conquête. C’est le cas du Polisario avec la fermeture du passage d’El Guerguerate.

    Malgré les appels de la communauté internationale qui lui suppliaient d’abandonner son nefaste emprise, le Polisario a choisi l’entêtement. Se croyant intouchable et faisant le pari pour la passivité du Maroc, il était loin d’imaginer que ce dernier allait oser faire voler en éclats ses rêves.

    Du jour au lendemain, les polisariens ont vu leurs prétendus succès devenus rapidement un repli transformé en déroute, puis en débandade, contrains d’abandonner leur tentes de toile tout en criant « sauve qui peut! ».

    Lorsque l’armée marocaine est intervenu, pour eux c’était la déconfiture, la débandade, la débâcle, la déroute. Bref, le désastre de la bande de voyous qui rêvaient de couper définitivement le trafic entre le Maroc et ses amis africains.

    Tags : Maroc, Polisario, Ek Gargarat,

  • Conseils sur les phosphates, l’eau et l’agriculture aux Néerlandais au Maroc

    Une délégation de l’ambassade des Pays-Bas au Maroc a effectué une visite d’étude à l’Université polytechnique de Benguerir la semaine dernière.Cette association agricole est étroitement liée à la grande entreprise de phosphate Office Chérifien des Phosphates (OCP). Le Maroc abrite plus de la moitié des réserves mondiales de phosphate minéral.

    Il y a deux ans, l’université marocaine a signé un accord avec Wageningen UR pour l’échange d’étudiants et la collaboration de recherche en agriculture.Selon le Conseil néerlandais de l’agriculture à Rabat, l’usine de phosphate OCP souhaite coopérer avec des entreprises néerlandaises dans le domaine de la technologie agricole au Maroc.

    Les 16 et 17 février, l’ambassadeur Jeroen Roodenburg et quelques collègues de l’ambassade ont visité l’Université Mohamed VI (UM6P) dans l’ouest de Marrakech.Le complexe universitaire ultramoderne se concentre sur les aspects techniques et environnementaux de l’extraction du phosphate, ainsi que sur la recherche et l’éducation dans le domaine de l’agriculture durable.

    L’accent est mis sur le soutien aux pays africains dans l’amélioration de leurs systèmes agricoles, de la sécurité alimentaire et du développement rural.C’est pourquoi l’université se concentre non seulement sur les aspects techniques de l’agriculture, mais aussi sur la grande variété des aspects culturels et sociaux de l’agriculture africaine.Outre le Maroc, les étudiants viennent souvent d’autres pays africains grâce à une bourse de la société de phosphate OCP.

    L’université accorde une attention particulière à l’utilisation efficace de l’eau dans l’agriculture car l’eau est une ressource rare dans une grande partie de l’Afrique ainsi que dans le monde arabe.Il y a beaucoup à gagner dans le domaine de l’utilisation efficace de l’eau et de l’agriculture de précision, et l’expertise néerlandaise est également la bienvenue.

    Ambassade à Rabat, les technologies marocaines, africaines et hollandaises peuvent ainsi être combinées pour améliorer les systèmes alimentaires et offrir une vie agréable aux agriculteurs.

    IEDENEWS, 21 fé 2021 (traduit du néerlandais)

    Tags : Maroc, Pays Bas, phosphate minéral, eau, OCP, Wageningen UR,

  • Le Maroc légalise le cannabis à usage médical

    Le Maroc légalisera la culture, l’exportation et la vente de cannabis à usage médical et industriel. Le projet de loi devait être approuvé la semaine prochaine. L’utilisation récréative restera donc interdite.

    Le gouvernement marocain veut soutenir les agriculteurs pauvres des montagnes du nord du Rif avec la légalisation du cannabis. S’ils peuvent cultiver la drogue douce, cela peut améliorer les revenus des agriculteurs et les protéger des trafiquants de drogue illégaux. Une agence spécialement établie surveillera tout.

    Le projet de loi est possible parce que le cannabis a été retiré de la liste des drogues les plus dangereuses de l’ONU en décembre. Cela permet au cannabis d’être commercialisé et produit légalement. L’utilisation récréative reste interdite.

    Source : HLN.BE, 26 fév 2021

    Tags : Maroc, cannabis, haschich, drogue,

  • Maroc : Le cannabis du Rif,un secret mal gardé

    Le Maroc est le premier producteur mondial de haschich.Avec une production annuelle de plus de 100 000 tonnes de kif brut,il engendre,selon l’O.N.U,près de 10 milliards d’euros de revenu par an.

      A titre de comparaison ,les exportations officielles du royaume Marocain ,en 2002,totalisaient 11 milliards .Le cannabis est la seconde ressource nationale,après le transfert des immigrés et bien avant  les phosphates.Il s’agit d’un commerce très hiérarchisé qui ,selon l’O.G.D(observatoire géopolitique des drogues),aurait à son sommet des membres de la famille royale et des ministres.Des sites de production appartenaient directement au roi Hassan II.

      Toute la culture du Kif est concentré dans le Rif,au nord du Maroc.Région rude,aux montagnes sauvages et accidentées,coupées de vallées encaissées et d’oueds aux eaux tortueuses,ce Maroc-la était autrefois le pays de la Siba(de l’insoumission).Toujours rebellle contre le pouvoir central,sous dévellopé,manquant d’infrastructures,avec la plus forte densité démographique(130h/km et 7 enfants par foyer),c’est tout le Rif,livré à lui meme qui vit de la contrebande et de la drogue.

        Les zones de production traditionnelle sont apparues dès le VII siècle avec la conquete arabe et, en 1890 ,le sultan Hassan I donne l’autorisation de cultiver le kif à des tribus des Kétama et des Béni Khaled.,Autrefois limité à quelques vallées,on estime que les cultures ont atteint plus de 130 000 hectares,étant donné les revenus qu’elles procurent par rapport aux cultures vivrières.Mais cette extension détruit un écosystème déjà fragile(déboisement,surexploitation des sols par l’abondance d’engrais).

      Les rapporteurs de L’O.N.U évalue que 2300 tonnes de résine de cannabis ,hors saisie douanière,ont été écoulées en Europe.Mais les grands bénéfices de ce trafic ne profitent pas au producteur mais aux mafias locales et étrangères,aux gros traficants,et à tous les acteurs des circuits de blanchiment et de corruption.

            Alors quelle solution? L’O.G.D s’inquiète,la communauté Européenne finance des projets pilotes de culture de subsitution aléatoire, Mohamed VI lance des campagnes de répression avant tout médiatique.Légalisation,utilisation du chanvre à des fins médicinales ou industrielles,tourisme vert?…Le débat reste ouvert,aujourd’hu, et les affaires continuent.

    Pascal Arnaud, 9 mars 2021

  • LE MAROC ? CE MAUVAIS VOISIN

    SA DROGUE CONSTITUE UN ELEMENT DESTABILISATEUR DE LA REGION.
    Avec plus de 700 tonnes de production de cannabis, le royaume chérifien est contraint de les écouler vaille que vaille. Tel un narcotrafiquant, tous les moyens sont bon pour faire du chiffre d’affaires pour assouvir ses désirs fastidieux et démesurés.

    Il faut savoir que durant la colonisation et même après le Maroc avait une société, dénommée « société de tabacs et de kif », ce qui explique, on ne peut mieux la culture et la culture de la drogue de cette région de l’Afrique du Nord.

    A ce titre, l’Algérie qui partage des kilomètres de frontière avec le royaume chérifien se devait de subir de plein fouet les effets dévastateurs de cette production macabre qui allait connaître un virage dangereux au début des années mille neuf cent quatre vingt. En effet, on s’en souvient de la venue en Algérie des chefs d’Etat qui allait constituer le noyau de l’union du Maghreb, un conglomérat qui promettait beaucoup mais en réalité, tout se faisait au dépend de l’Algérie, simplement parce que le défunt Chadli Bendjedid, novice en politique et mal conseillé par ses proches collaborateurs, a ouvert grand les frontières du pays au monarque marocain, feu Hassan II. C’était le début d’un rush des algériens au Maroc pour ramener tout et n’importe quoi pendant que le gouvernement marocain s’attelait en collaboration avec des puissances occultes à faire de l’Algérie un pays de transit de drogue à une grande échelle. Dans les milieux maffieux, on se frottait les mains avec l’arrivée du cannabis marocain dont la réputation a concerné toute la planète. Chez des trafiquants algériens, on proposait même du cannabis en pain avec des sceaux qui assuraient une qualité hors pairs, un peu comme les griffes de certains couturiers et autres parfumeurs. La société algérienne et particulièrement la jeunesse n’en demandait pas tant et le kif qui était l’exclusivité des « hachaïchia » est devenu le quotidien d’une grande partie de notre jeunesse. Une situation qui allait s’envenimer du fait que la consommation de cette drogue a pris des proportions alarmantes sauf que durant les quatre mandats de l’ancien président aucune mesure concrète n’a été décidée dans ce sens, à part de la répression mais les frontières étaient grandes ouvertes pour permettre l’introduction de cette substance. Les quantités saisies en milliers de tonnes avaient suscité beaucoup d’interrogation chez la population et notamment chez les professionnels de la lutte contre ce phénomène, car rien ne pouvait justifier toutes ces saisies.

    Bien plus que cela, la société algérienne découvrait à son grand étonnement l’introduction de drogues dures à l’image de la cocaïne et la saisie record des sept cent un kilogrammes de cette substance mortelle, restera à jamais gravée dans la mémoire collective. Selon des spécialistes et quelques observateurs avertis, ces saisies ne sont pas anodines, loin s’en faut, mais bel et bien d’une stratégie bien étudiée pour faire de l’Algérie un pays de grande consommation de drogue avec toutes les conséquences désastreuses qui en découlent. Parmi ces conséquences immédiates, c’est le grand banditisme qui a fait une entrée fracassante dans notre société à l’instar de l’augmentation significative des actes de violence, en particulier tous ces meurtres, presque gratuit commis par des drogués. Mais ce qui est davantage plus dangereux, reste les armes et par ricochet tout ce terrorisme qui trouve dans ce trafic, une manne financière à nulle autre pareille. D’ailleurs la CIA et les autres services d’intelligence des puissances occidentales ont averti plusieurs fois sur le trafic de drogue qui alimente tous ces réseaux terroristes à travers toute la planète. Les deux exemples les plus frappants restent l’Afghanistan avec son pavot et le Maroc avec son cannabis.

    Toutefois pour le cas de l’Algérie, cet aspect des choses reste assez particulier, car le but étant de fragiliser le pays et sa société par l’injection de ces substances avec des quantités astronomiques et qui ne reflètent nullement la vraie consommation de drogue, puisque ce sont des milliers de tonnes qui sont saisies annuellement et la seule explication qui reste plausible se trouve dans l’esprit de notre voisin, le Maroc en l’occurrence qui s’emploie depuis des années à injecter son poison dans le territoire nationale à l’effet de constituer des failles pour une meilleure déstabilisation. L’entité sioniste n’est pas en reste dans cette affaire au même titre que d’autres pays, soucieux d’apporter leur aide dans ce trafic, car l’Algérie est bien ciblée pour qu’elle ne doive à aucun moment constituer une force dans la région. C’était le cas avec le président déchu qui a fait dans un laxisme criminel, car beaucoup de ses collaborateurs ont versé dans ce trafic en permettant l’introduction de cette drogue à grande échelle, d’abord en faisant des bénéfices exorbitants, mais surtout en créant des liens étroits avec leurs commanditaires qui les assuré de lé es protéger en cas de besoin. Il se trouve que la révolte populaire du 22 février à stopper cet élan et le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, bien au fait de la situation, a mis cette lutte dans son agenda en lui accordant un intérêt tout particulier. Maintenir la fermeture des frontières avec le Maroc était pour lui une nécessité et à l’instar de la diplomatie, le volet de la drogue était pour lui le plus important pour justifier cette fermeture et démanteler un maximum de réseaux qui activaient en toute impunité depuis des lustres.

    Il va sans dire que les effets de la gestion de nos affaires durant les deux dernières décennies restent encore mal connues de la population et le phénomène de la drogue, notamment le cannabis est l’un des plus dangereux qui a terni une bonne partie de notre jeunesse et les saisies opérées chaque jour par les services de sécurité en interne et l’armée populaire en externe, sont là pour dire que la drogue, venant du Maroc est bel et bien une stratégie qui a été élaborée pour déstabiliser le pays.

    Le National

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