Catégorie : Mauritanie

  • La Mauritanie et le Qatar reprennent leurs relations diplomatiques

    Le ministère précise, dans un communiqué dont une copie est parvenue à l’AMI que le ministre des Affaires étrangères, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed a effectué dimanche, sur invitation de homologue Qatari, M. Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Al Thani, une visite d’État au Qatar frère, au cours de laquelle il a discuté avec son homologue les moyens susceptibles de renforcer les anciennes relations de fraternité et de coopération entre les deux pays.

    Voici le texte intégral de ce communiqué:

     » Après des contacts intensifs, durant les semaines dernières et avec la bénédiction du Sultanat d’Oman frère qu’il soit remercié, la République Islamique de Mauritanie et l’État du Qatar ont décidé de reprendre leurs relations diplomatiques.

    Dans ce cadre, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’extérieur, M. Ismail Ould Cheikh Ahmed a visité aujourd’hui l’État du Qatar, sur invitation de son homologue Qatari, M. Cheikh Mohamed Ben Abderrahmane Ben jassem Al Thani, vice-Premier ministre , ministre des affaires étrangères.

    Le ministre a tenu à Doha, avec son hôte, deux réunions au cours desquelles il a été question des anciennes relations de fraternité et de coopération entre les deux pays.

    Les deux ministres ont affirmé la volonté de Son AltesseCheikh Temim Ben Hamed Al Thani, Emir de l’Etat du Qatar et de son frère Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, président de la République Islamique de Mauritanie de préserver les liens historiques et fraternels entre les deux pays et leurs deux peuples frères.

    Les deux ministres ont convenu, sur la base des discussions qui ont eu lieu au cours des deux rencontres, la reprise des relations diplomatiques entre la République Islamique de Mauritanie et l’État du Qatar et l’ouverture des deux ambassades dans les plus brefs délais.

    A la fin de la rencontre, les deux ministres ont adressé une motion de remerciement et de considération à Sa Majesté Le Sultan Haithem Ben Tarek Al Said, Sultan d’Oman pour les bons auspices menés par le Sultanat d’Oman dans ce cadre.

    AMI, 21 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Qatar, Arabie Saoudite,

  • La Mauritanie rétablit ses liens avec le Qatar après un gel de 4 ans

    Les deux pays rouvriront leurs ambassades respectives « dès que possible », a déclaré le ministère.

    La Mauritanie a rétabli ses relations diplomatiques avec le Qatar, a annoncé dimanche son ministère des Affaires étrangères, près de quatre ans après les avoir rompues en pleine période de gel des liens avec Doha sous l’égide de l’Arabie saoudite.

    Nouakchott avait suivi l’Arabie saoudite en coupant ses relations et ses liens de transport avec le Qatar en juin 2017.

    Mais en janvier, à la suite d’une vague d’activités diplomatiques de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump, le boycott a été levé et le Qatar a été ramené dans le giron régional.

    « Après des contacts intensifs au cours de la semaine écoulée et avec le soutien très apprécié du Sultanat d’Oman, la République islamique de Mauritanie et le Qatar ont décidé de reprendre leurs relations diplomatiques », a déclaré le ministère dans un communiqué transmis à l’Agence mauritanienne de presse.

    Cette annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Doha entre le ministre mauritanien des Affaires étrangères et son homologue qatari, au cours de laquelle ont été évoquées « les relations fraternelles de longue date entre les deux pays ».

    Les deux pays rouvriront leurs ambassades respectives « dans les meilleurs délais », ajoute le communiqué.

    Khaleej Times, 22 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Qatar, Arabie Saoudite,

  • La contrepartie économique fait échouer l’accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie

    Inquiétude du secteur galicien face à l’échec du septième tour, qui reporte à avril l’espoir de rester dans les zones de pêche

    La septième tentative de la Commission européenne et de la Mauritanie pour renouveler un accord de pêche qui a déjà été prolongé deux fois a échoué. Le sommet que les deux délégations ont tenu à Las Palmas de Gran Canaria n’a pas permis de résoudre le désaccord économique entre les deux parties. Bruxelles veut réduire de près de la moitié la dotation économique, étant donné que c’est plus ou moins le profit que la flotte communautaire fait du pacte actuel. Et bien que le pays africain ait revu ses attentes à la baisse, il ne considère pas la proposition de la Commission comme pingre.

    Le Parlement européen et, surtout, le secteur espagnol, qui fait partie des catégories de pêcheurs qui utilisent les possibilités accordées par l’accord – et dans certains cas plus qu’ils ne l’avaient fait – exhortent les négociateurs communautaires à chercher d’autres moyens de rentabiliser l’accord. Ils évoquent, par exemple, une révision des zones dans lesquelles la flotte peut opérer. Ou encore intégrer de nouveaux stocks jusqu’alors interdits à la flotte communautaire, comme c’est le cas des céphalopodes. Ou lancer l’autorisation de commercialisation de l’huile de poisson.

    La chef de la délégation de négociation de l’UE, Veronika Veits, a assuré aux députés qu’ils recherchent des solutions et des formules imaginatives pour maintenir ce qui, a-t-elle admis, est le plus important accord de pêche durable que l’UE a avec un pays tiers, vital pour certaines flottes qui n’ont pas d’autre lieu de pêche, sans perdre de vue son importance géopolitique, comme l’avait rappelé le Galicien Francisco Millán Mon.

    L’échec de ce septième cycle inquiète le secteur de la pêche galicien – composé d’une demi-douzaine de chalutiers congélateurs et d’un peu plus d’une douzaine de palangriers de fond et de chalutiers qui capturent et vendent de la légine australe et des colombes fraiches – car les délais sont très courts.

    Le protocole expire le 15 novembre et le huitième tour ne se tiendra pas avant avril. L’inquiétude est encore plus grande après avoir entendu Veits verbaliser quelque chose qui, au fond d’eux-mêmes, ils avaient presque supposé :  » Il n’y aura pas de troisième extension « . Par conséquent, soit un accord est conclu, soit le 15 novembre, ils devront quitter les lieux de pêche.

    La Voz de Galicia, 21 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Union Européenne, UE, pêche,

  • Mauritanie : Le Ministère du Commerce met en garde contre des faux inspecteurs

    Le ministère du commerce, de l’industrie et du tourisme a révélé mercredi que la direction de la protection du consommateur et de la répression de la fraude a identifié certaines personnes se faisant passer pour ses inspecteurs se rendant dans les commerces et les marchés, agissant en son nom.

    Dans un communiqué qu’il a publié le ministère a déterminé les caractéristiques de ses inspecteurs, chargés des contrôles dans les marchés, demandant aux commerçants de l’informer de toute personne ne répondant pas aux caractéristiques définies dans le communiqué.

    Le ministère a précisé que ses inspecteurs se déplacent à deux, sont munis de cartes professionnelles, portant leurs photos et se déplaçant dans un véhicule de service portant le logo du ministère.

    L’Eclairage, 18 mars 2021

    Tags : Mauritanie, commerce, faux inspecteurs,

  • Mauritanie : Réunion à Nouakchott pour consolider et approfondir les relations entre la Mauritanie et l’Union Européenne

    Une réunion de dialogue politique entre la Mauritanie et l’Union européenne s’est tenue ,vendredi à la primature, sous la présidence du Premier ministre, M. Mohamed Ould Bilal Messoud.

    La rencontre, qui vise à consolider et approfondir les relations entre la Mauritanie et l’Union Européenne, a permis de passer en revue les sujets d’intérêt commun relevant des relations bilatérales et des questions sous régionales et internationales, à savoir les migrations, les droits de l’homme, le G5 Sahel, le changement climatique et la transition énergétique. Elle a porté également sur le programme prioritaire élargi du Président de la République Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, la question de la dette, la réforme du système éducatif, l’accès au vaccin contre la Covid-19 et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la pandémie.

    Un communiqué conjoint rendu public à l’issue de la réunion indique que les discussions, menées dans une atmosphère empreinte de confiance et de compréhension mutuelle, ont été enrichissantes pour tous les participants. Le communiqué souligne que les parties ont renouvelé leur engagement à poursuivre les concertations sur la base d’un dialogue constructif en vue d’un partenariat fructueux.

    La rencontre s’est déroulée en présence du côté mauritanien par le ministre secrétaire général de la Présidence et des ministres des Affaires étrangères, de la Coopération et des Mauritaniens de l’Extérieur, de l’Intérieur et de la Décentralisation, des Affaires Économiques et de la Promotion des Secteurs Productifs, des Finances, de l’Education Nationale, de la Formation Technique et de la Réforme, du Pétrole, des Mines et de l’Énergie, de la Santé, de l’Environnement et du Développement Durable ainsi que du Secrétaire Général du Gouvernement, du Commissaire aux Droits de l’Homme, à l’Action Humanitaire et aux Relations avec la Société Civile et de la directrice de Cabinet du Premier Ministre.

    Du côté européen, étaient présents les ambassadeurs de l’Union Européenne et des Etats membres résidant en Mauritanie, à savoir l’Allemagne, l’Espagne et la France.

    Notons que des réunions de dialogue politique entre l’Union européenne et la Mauritanie sont organisées de manière régulière au titre de l’article 8 de l’Accord de Cotonou, qui constitue le cadre des relations entre l’Union européenne et les pays de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).

    AMI, 19 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Union Européenne, UE, ccopération,

  • Gambie : Les députés envisagent l’adoption d’une amitié parlementaire avec la Mauritanie

    Les députés à l’Assemblée nationale ont salué lundi l’idée qui leur avait été soumise pour une amitié parlementaire avec leurs collègues de la République islamique de Mauritanie.

    Soumettant la question à l’examen des législateurs, Kebba K.Barrow, chef de la majorité et membre de Kombo Sud, a déclaré que la République de Gambie et la République islamique sœur de Mauritanie sont liées historiquement et religieusement et renforcées par l’intérêt commun des deux personnes à travers activités culturelles et commerciales.

    Les deux parlements, a-t-il dit, joueraient un rôle crucial dans le renforcement des avantages mutuels dans les deux pays et pour être en mesure de surmonter les défis dans la sous-région.

    Le chef de la majorité a expliqué que les diacres de la diplomatie parlementaire et des voies rapides avec un intérêt croissant parmi les parlements doivent superviser et contrôler la politique étrangère de l’exécutif.

    La création du groupe d’amitié parlementaire, a-t-il ajouté, renforcerait considérablement la collaboration et renforcerait les relations bilatérales déjà existantes entre la République de Gambie et la République islamique de Mauritanie.

    «Compte tenu de la profonde relation diplomatique et culturelle historique, cette décision reconnaîtrait les capacités et le rôle crucial que les deux législateurs pourraient jouer dans le maintien de cette profonde relation diplomatique et culturelle historique entre les deux pays.» Déclara Barrow.

    Le législateur de Kombo Sud a fait observer que l’établissement de telles relations diplomatiques entre les deux pays renforcerait davantage la confiance politique et mutuelle et aiderait dans les domaines du commerce et des relations interpersonnelles.

    Tags : Mauritanie, Gambie, amitié parlementaire,

  • La France fait don de cinq millions d’euros pour lutter contre la pauvreté en Mauritanie

    Nouakchott, 16 mars (EFE) – La France a approuvé aujourd’hui une aide financière de 5 millions d’euros à la Mauritanie pour financer des projets visant à lutter contre la pauvreté dans différentes régions du pays maghrébin.

    Cette subvention bénéficiera à 750 000 personnes pour faire face à la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, et servira également à lutter contre le changement climatique.

    Le financement permettra également d’aider les réfugiés maliens en Mauritanie.

    A cause du coronavirus, l’économie mauritanienne a subi une récession de 2% en 2020, une baisse de 9% dans le commerce, 3% dans le transport, 4% dans l’industrie manufacturière et 5,4% dans les activités du secteur primaire (agriculture, élevage et pêche).

    Le camp de M’berra, à l’extrême est de la Mauritanie, accueille au moins 60 000 réfugiés maliens qui ont fui la guerre et l’insécurité dans leur pays.

    La convention de subvention a été signée aujourd’hui lors d’une cérémonie à Nouakchott par le ministre de l’économie et de la promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane, l’ambassadeur de France en Mauritanie, Robert Moulié, et la directrice de l’Agence française de développement (AFD) dans le pays, Bénédicte Brest.

    « Il s’agit de la deuxième partie d’une subvention totale de 10 millions d’euros approuvée par l’AFD pour soutenir le gouvernement mauritanien dans sa stratégie visant des projets sociaux pour les populations les plus défavorisées », a expliqué Kane dans son discours après la signature de la convention.

    Le ministre a souligné que la subvention permettra d’intégrer les réfugiés maliens dans la vie active et d’aider les familles touchées par la pandémie.

    Le responsable mauritanien a rappelé que son pays a mis en œuvre une stratégie de projets sociaux liés à la sécurité alimentaire, à l’environnement, au changement climatique, à l’accès aux services de santé, à l’éducation et à la sécurité sociale, ainsi qu’à l’amélioration des conditions de vie des groupes les plus vulnérables. EFE

    Swissinfo, 16 mars 2021

    Tags : France, Mauritanie, coronavirus, covid 19,

  • Un érudit mauritanien de renom rend visite à l’Imam Ratib de Banjul

    By Pa Modou Cham

    Son Altesse Cheikh Mohamed El Havedh Ennahoui, un érudit bien connu en Afrique et au-delà, a rendu visite hier à l’Imam Ratib de Banjul, Alhagie Cherno Alieu Mass Kah, et a discuté de l’Islam et des relations bilatérales pacifiques entre la Gambie et la Mauritanie.

    Le père de M. Havedt, Shaikh Mohamedou Ennahoui, était un érudit très connu et une figure spirituelle qui a contribué à une grande action au service des communautés musulmanes en Mauritanie, en Afrique et dans le monde.

    L’Imam Ratib Alhagie Cherno Mass Kah a fait allusion à l’unité des musulmans dans le pays, en disant qu’ils travaillent avec le Conseil suprême islamique sur de nombreuses questions concernant le bien-être des musulmans. Il a donné de brèves conférences sur la façon dont un bon adorateur doit se comporter et sur le travail important de Sheikh Ebrima Niass.

    « C’est avec un grand plaisir que nous recevons l’arrière petit-fils du prophète qui a beaucoup contribué à l’enseignement de l’islam dans la sous-région et dans le monde entier. »

    Pour sa part, Cheikh Mohamed El Havedh Ennahoui, a souligné qu’en voyant les visages de l’Imam Ratib et des autres Imams, il a idéalisé la nature des rassemblements du Prophète (PBUH). Il a ajouté qu’il avait vu un comportement exemplaire de la part de ces imams.

    « J’ai appris de mon père à aimer la Gambie et c’est pourquoi je ne suis pas seul dans ce voyage. Sheikh Ebrima Niass m’a dit un jour que je devais venir en Gambie parce qu’il a vu que la Gambie pouvait bénéficier de moi. Je pense que le peuple gambien sera témoin de ma visite ici et qu’elle aura un certain impact. »

    Il a déclaré que la raison de sa visite est pour l’amour d’Allah et demande des prières pour s’aider mutuellement dans le voyage de la crainte de Dieu.

    Le coordinateur et le Bilal de la mosquée King Fahadh, Bai Sainey, a souhaité la bienvenue au cheikh, affirmant que son travail et celui de l’Imam Ratib sont identiques. Il a ajouté que la contribution de l’Imam à la fraternité tijania est impressionnante.

    « Le Cheikh mérite d’être accueilli car il est un petit-fils du Prophète Muhammad (SAW). Le père du Cheikh était connu en Gambie et dans de nombreux endroits pour sa mission de partage des enseignements du Prophète. »

    Il a ajouté que le père du Cheikh avait travaillé très dur sur les relations entre la Gambie et le Sénégal, ce qui, selon lui, a ouvert les portes du confort à chaque Mauritanien dans le pays.

    L’Imam Muntaha Faye a qualifié d’excellentes les relations qui existent depuis longtemps entre le Cheikh Mohamedou Ennahoui et son père.

    « Son père avait l’habitude de rendre visite à mon père et il discutait toujours avec moi. C’était un grand homme et il a eu la chance d’être le premier Mauritanien à suivre le Cheikh Ebrima Niass du Sénégal. »

    Il s’est réjoui en disant que le Cheikh a suivi les traces de son père en continuant à jouer son rôle dans la confrérie de la Tijania.

    L’Imam Alhagie Ousman Jah a également remercié le Cheikh pour sa visite et a exprimé sa joie de rencontrer le petit-fils du Prophète Muhammad.

    « Le Prophète avait dit qu’il y aura un moment où les gens penseront que son sang n’est plus dans le monde mais il a également indiqué que son sang sera toujours dans ce monde jusqu’à la fin de la vie. »

    The Point, 16 mars 2021

    Tags : Mauritanie, Gambie, Islam, religion,

  • Sarkozy de retour au tribunal quelques jours après une condamnation historique pour corruption

    Par Gaspard Sebag
    L’ancien président est accusé d’avoir dépassé le plafond des dépenses électorales

    L’ancien président français Nicolas Sarkozy doit retourner devant le tribunal mercredi, deux semaines seulement après sa condamnation historique pour corruption, cette fois-ci face à des allégations distinctes selon lesquelles il aurait dépassé les limites de dépenses électorales lors de sa campagne électorale ratée de 2012.

    M. Sarkozy est accusé d’avoir ignoré les avertissements des comptables qui l’avertissaient que le financement de sa campagne était hors de contrôle, alors qu’il enchaînait les meetings pour tenter de se faire réélire. Il aurait ainsi dépensé au moins 42,8 millions d’euros (51 millions de dollars), soit environ deux fois plus que le plafond total fixé pour les deux tours.

    Depuis qu’il a quitté ses fonctions, la vie de M. Sarkozy est devenue une sorte de marathon juridique. L’année dernière, il a passé trois semaines au tribunal pour tenter de se défendre contre les allégations de corruption. Quelques semaines auparavant, l’ancien président avait été interrogé par un enquêteur principal qui a porté de nouvelles accusations dans une autre enquête sur les allégations de financement illégal de sa campagne victorieuse de 2007 par le régime de l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

    Un autre accusé dans l’affaire de mercredi, Jérôme Lavrilleux, directeur adjoint de la campagne de Sarkozy en 2012, devrait demander le report du procès après qu’un de ses avocats a été testé positif au Covid-19. Dans la partie de l’affaire qui ne concerne pas l’ex-président, Lavrilleux est accusé d’avoir participé à un système de fausses factures et risque jusqu’à cinq ans de prison.

    Après la condamnation du mois dernier, les enjeux sont moins importants pour M. Sarkozy dans ce qui est devenu l’affaire Bygmalion, du nom d’une société de communication engagée pour organiser ses meetings pendant la lutte électorale de 2012. Il risque tout au plus une peine d’un an et une amende de 3 750 euros.

    Pourtant, les intérêts divergents de la douzaine d’autres accusés laissent penser que les accusations pourraient être plus nombreuses que lors des récentes comparutions devant le tribunal.

    Lors du procès pour corruption de l’ancien président, les trois coaccusés ont fait front commun pour nier l’existence d’un quelconque pacte illégal, Sarkozy rejetant les conversations téléphoniques mises sur écoute et présentées par l’accusation comme des « bavardages » sortis de leur contexte. Il a fait appel de la condamnation, suspendant ainsi son exécution.

    L’affaire de la limitation des dépenses, si elle n’est pas reportée, doit durer jusqu’à la mi-avril. Thierry Herzog, qui a été condamné au début du mois aux côtés de Sarkozy dans le procès pour corruption, a été l’avocat de l’ex-président tout au long de cette affaire.

    Herzog n’était pas immédiatement disponible pour faire des commentaires avant le procès. L’avocat – qui, comme son ami, l’ex-président, fait également appel de sa condamnation pour corruption – a précédemment déclaré qu’il considérait que la question de la campagne électorale était réglée car son client avait déjà payé une pénalité.

    Sarkothon

    En raison de ses dépenses excessives, le parti de M. Sarkozy a été contraint de recourir à des dons privés dans le cadre de ce que l’on a appelé le « Sarkothon », après que la Cour constitutionnelle française a décidé en 2013 de ne pas rembourser 11 millions d’euros de dépenses électorales.

    Malgré les déboires juridiques de Sarkozy, il n’est pas le seul. Aucun des grands partis politiques français n’a été épargné par des embarras juridiques au cours de la dernière décennie. Plusieurs ministres d’Emmanuel Macron font actuellement l’objet d’une enquête, la présidence de François Hollande a été ternie lorsqu’on a découvert que son ministre du budget fraudait le fisc et Marine Le Pen a été accusée d’avoir détourné des fonds de l’Union européenne.

    Mais le parti de centre-droit de Sarkozy, Les Républicains, est peut-être le plus durement touché, avec les condamnations consécutives en moins de neuf mois de ses deux hommes politiques les plus célèbres. Quelques mois avant Sarkozy, l’ancien Premier ministre français François Fillon et son épouse Penelope ont été reconnus coupables d’avoir détourné plus d’un million d’euros dans un scandale lié à un faux emploi de conseiller.

    Fillon, grand favori de la course à la présidence française de 2017 jusqu’à ce que les allégations apparaissent quelques mois avant le vote, n’a pas atteint le second tour et Sarkozy a déclaré peu après sa condamnation qu’il n’avait pas l’intention de faire un retour pour l’élection de 2022.

    Bloomberg, 16 mars 2021

    Tags : Nicolas Sarkozy, Les Républicains, Bygmalion, financement illicte, campagne électorale,

  • Réponse à l’épidémie de grippe aviaire au Sénégal et en Mauritanie

    Fin janvier 2021, 750 grands pélicans blancs ont été retrouvés morts dans la réserve ornithologique du Djoudj, une poche isolée de zones humides et un site du patrimoine mondial de l’UNESCO dans le nord du Sénégal, qui constitue une halte pour des millions d’oiseaux migrateurs chaque année. Cette découverte a été suivie par la mort de 1642 poussins de pélicans et de deux douzaines de pélicans adultes dans le parc national de Diawling, en Mauritanie, à la frontière nord du Sénégal, qui abrite plus de 250 espèces d’oiseaux. Selon les autorités nationales, ces décès ont été attribués à l’apparition de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

    Suite à cette épidémie, les gouvernements nationaux du Sénégal et de la Mauritanie coordonnent une réponse d’urgence. Nature Mauritanie (partenaire de BirdLife) et l’organisation collaboratrice au Sénégal Nature Communautés Développement (NCD) sont au premier plan de cette réponse. Nature Mauritanie sensibilise les communautés du Diawling à l’IAHP et dirige un comité de surveillance mis en place au Banc d’Arguin pour surveiller tout foyer de la maladie. Au Sénégal, NCD a activé son réseau de membres et de volontaires pour surveiller et signaler toute mort d’oiseaux dans le pays. Bien qu’aucun autre foyer d’IAHP n’ait été signalé dans les deux pays, la surveillance épidémiologique se poursuit dans d’autres sites, notamment dans les parcs et les réserves. Une collaboration et un partage d’informations accrus entre les deux pays sont en cours.

    Plus important encore, un plan d’action contre l’IAHP a été élaboré au Sénégal et l’accent est désormais mis sur sa mise en œuvre. Trois sous-comités sur l’épidémiologie, la surveillance et la biosécurité ont été créés. Actuellement, des réunions sont organisées avec les donateurs et les partenaires techniques pour financer ce plan d’action. En outre, le suivi épidémiologique des oiseaux sauvages et domestiques, ainsi que la surveillance active des marchés et des sites ornithologiques, sont en cours. Le renforcement des capacités pour assurer une réponse efficace est également en cours. L’équipe de coordination sénégalaise suit actuellement une formation sur les systèmes de gestion des incidents.

    « Le grand pélican blanc est un oiseau migrateur dont l’aire de répartition est vaste en Afrique. La surveillance des sites clés utilisés par l’espèce en Afrique de l’Ouest est essentielle pour prévenir la propagation de l’IAHP. La coopération transfrontalière et l’implication des communautés sont essentielles dans cette réponse » a déclaré Djibril Diallo, directeur exécutif de Nature Mauritanie.

    Des réunions transfrontalières entre les autorités du Sénégal et de la Mauritanie ont également lieu pour assurer la coordination entre les deux pays. BirdLife International et ses partenaires continueront à soutenir les autorités nationales en Mauritanie et au Sénégal pour mettre en œuvre le plan d’action contre l’IAHP et renforcer la surveillance afin de prévenir de futurs foyers.

    Surfbirds, 15 mars 2021

    Tags : Mauritanie, grippe aviaire, Sénégal, BirdLife International,