Catégorie : Monde

  • Les Diables Rouges…sont dans le détail

    « En vrac » par Madjid Khelassi : Les Diables Rouges…sont dans le détail

    La France sort de l’euro de foot par la petite porte…éliminée par une équipe qui avait de la…Suisse dans les idées, pourrait-on dire !

    C’est le foot, direz-vous et il y’a toujours un vainqueur et vaincu. Mais le plus remarquable dans l’élimination française, est le fait que des scènes de liesse se sont produites en Belgique pour fêter la défaite du voisin français.

    Et là c’est carrément inédit, notent les populaces, incrédules devant cette «célébration» de la défaite française, dans le pays de Tintin.

    Pourquoi cette sortie, qui fait penser à un gros contentieux sportif, dont personne n’est en mesure de cerner?

    La défaite en demi- finale de la coupe du monde 2018 de la sélection belge face à la France est -elle encore une arête dans la gorge des belges ( supporters et joueurs compris)?

    Ou bien cela est nouveau, et prend sa source dans un siècle de moqueries gauloises sur les habitants du plat pays? Si c’est le cas, les Diables Rouges (nom de l’équipe de Belgique de football) sont carrément dans le détail.

    Les bleus…chocolat , à titré la Libre Belgique , en référence à la friabilité de la défense français qui serait moins résistante que le fameux chocolat belge.

    La Tribune de Bruxelles s’interroge sur ce nouveau Seum belge…Seum, mot dérivé de l’arabe Sem qui veut dire venin, est employé au vu de l’ampleur de la « fête » faite à l’équipe de France.

    La Dernière Heure, un autre quotidien belge, voit en ces célébrations à travers le plat pays, une sorte de réponse du berger à une bergère française…qui un siècle durant, s’est moqué de l’intelligence belge. Il estime que si l’ironie ne vaut pas une revanche ( demi-finale perdue en 2018 face à la France) , elle aiguise un sentiment qui sort du contexte sportif.

    Mais l’estocade finale vient d’un internaute belge qui enfonce le clou…en affirmant qu’avec Benzema, M’bappé ( de mère algérienne) et si on ajoute Zidane (qui arrive), c’est l’Algérie qui aura joué l’euro de foot.

    La Nation, 01/07/2021

    Etiquettes : Football, Euro, championnat d’Europe, Les Bleus, les Diables Rouges,

  • Le Conseil Municipal d’Ivry perturbé par des agitateurs marocains

    Retour sur le Conseil municipal d’Ivry : des soutiens de la puissance occupante marocaine ont tenté de faire pression – y compris dans l’enceinte du conseil – sur le vote du financement d’un projet solidaire à destination des enfants sahraouis.

    Ivry – ville messagère de la paix – s’engage de longue date pour la défense des droits humains, l’autodétermination des peuples et pour une paix juste et durable dans le monde.

    C’est dans ce sillage que nous soutenons le peuple Sahraoui, dont le territoire est occupé par le Royaume du Maroc depuis le départ des autorités coloniales en 1976, comme en atteste le droit international et le Conseil de sécurité de l’ONU.

    Hier soir – lors du Conseil municipal – nous soumettions au vote une subvention de 6000 € pour financer un projet solidaire pour les enfants Sahraouis à Tindouf, un camp de réfugiés dans le désert.

    Des soutiens à la puissance occupante marocaine ont alors tenté de faire pression, y compris dans l’enceinte du Conseil municipal. La séance s’est poursuivie à huis clos et sous protection policière

    Je m’étonne de retrouver aujourd’hui l’intervention de Madame Kaaout – qui s’est opposé au financement de ce projet solidaire – sur un site en soutien au régime marocain.

    Encore plus étonnant, l’article qui retranscrit son intervention mot pour mot a été publié hier soir à minuit, alors même que le Conseil se poursuivait à huis clos…

    Nous connaissions @RKaaout en tant que porte-parole de la « start-up nation » à Ivry, serait-elle également la représentante de la monarchie archaïque du Maroc ?

    Jamais aucune manœuvre de ce genre ne fera entrave à notre soutien plein et entier au droit à l’autodétermination du peuple Sahraoui.
    De la même manière, jamais je ne confondrai le peuple marocain avec la politique de son gouvernement.

    A Ivry – ville solidaire et métissée – il n’y a que des Ivryennes et des Ivryens !

    Source : Philippe Bouyssou, 01/07/2021

    Etiquettes : France, Mairie d’Ivry, Maroc, Conseil Municipal, Philippe Bouyssou, Rachida Kaaout,


  • L’Europe dénonce l’entrée massive de tomates du Maroc et la Turquie

    L’Espagne et d’autres pays européens ont dénoncé l’entrée massive de tomates et de fruits d’été en provenance du Maroc et de la Turquie.

    La question a été abordée mardi par les ministres de l’agriculture de l’Union européenne lors d’un Conseil « Agriculture » qui s’est tenu à Luxembourg. Organisé deux fois par an, ce Conseil permet à la Commission de faire le point sur la situation des différents marchés agricoles.

    Le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a déclaré lundi à Efeagro qu’il existe des préoccupations concernant « la situation du marché de la tomate, les importations en provenance de pays tiers et la manière dont notre production en est affectée en termes de prix et de surface cultivée ».

    « En ce qui concerne les tomates et les fruits d’été, les États membres font état d’une pression croissante ces dernières années de la part des importations en provenance de pays tiers, notamment la Turquie et le Maroc. Ainsi, ils demandent que les accords d’importation avec ces pays soient revus », indique un document qui a été préparé pour la réunion.

    Fresh Plaza, 01/07/2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, agriculture, produits agricoles, fruits d’été, légumes, Maroc, Turquie,

  • Kurzawa filme une agression raciste contre un Arabe en France

    Le joueur du PSG filme une agression raciste contre un Arabe en France

    Jeudi 1er juillet, le footballeur Layvin Kurzawa, défenseur du PSG, a mis en ligne une vidéo qui montre une agression raciste. “Une scène choquante et qui devient un peu trop courante de nos jours”, a déploré le joueur de 28 ans.

    “Sale rebeu de merde”

    Au volant de sa voiture, alors qu’il sortait d’un entraînement du PSG, Layvin Kurzawa s’arrête pour filmer le moment où il offrait un maillot a un supporter : “J’ai voulu immortaliser ce moment”. C’est a ce moment-la qu’en fond, on entend l’altercation. On entend notamment un homme crier “sale rebeu de merde” ou encore “j’en ai rien a f… je suis gendarme. Vous voulez que j’appelle mes collègues qu’on rigole un peu. Je vous éclate tous les jours”.

    Sur Instagram, Kurzawa a assuré que l’agresseur était un gendarme en civil et que l’agression avait eu lieu “sans aucune raison”.

    Racisme a l’Euro

    L’Euro 2020, pour lequel n’a d’ailleurs pas été sélectionné Kurzawa, a aussi été le théâtre de plusieurs épisodes racistes, ces dernières semaines. Le 19 juin, Paul Pogba et N’Golo Kanté avaient ainsi été visés par des cris de singes a Budapest, lors du match entre la France et la Hongrie, selon L’équipe.

    Quelques jours plus tôt, l’Autrichien Marko Arnautovic avait été soupçonné d’insultes raciales lors d’un match contre la Macédoine du Nord, avant d’être finalement blanchi de cette accusation par l’UEFA, qui l’avait simplement suspendu pour mauvais comportement.

    Plus récemment, après la tonitruante défaite de la France contre la Suisse, plusieurs Bleus se sont vus attaqués sur Twitter pour leur couleur de peau. Hugo Lloris, Clément Lenglet et Olivier Giroud ont notamment été traités de «sale blanc» par plusieurs internautes.

    Echourouk online, 02/07/2021

    Etiquettes : France, racisme, arabophobie, islamophobie, agression, gendarmerie, Layvin Kurzawa,

  • Belgique : « La grève de la faim ne sera jamais populaire »

    Opinion de Sara Cosemans : La grève de la faim ne sera jamais populaire »

    Les recherches montrent qu’une régularisation collective des migrants ne crée pas d’effet d’aspiration, affirme l’historienne Sara Cosemans dans un article d’opinion paru dans De Standaard. En outre, tant les migrants que leur communauté d’accueil bénéficient de la régularisation.

    Où sont passés les jours où le CD&V était un vrai parti de gouvernement qui n’avait pas besoin de se cacher derrière des photos sur Twitter ? La démocratie chrétienne, dit un tweet du parti, c’est l’humanité. Il suggère ensuite que la régularisation entraînerait une augmentation exponentielle des grévistes de la faim. Un millier demain, davantage le jour suivant. Mais les grèves de la faim sont une forme de protestation incroyablement difficile. Vous devez être assez désespéré pour risquer votre vie. Les chiffres le prouvent.

    Le dimanche 23 mai, jour du début de la grève de la faim, environ 700 personnes ont participé. Aujourd’hui, ils sont encore 450. Le nombre de sans-papiers dans notre pays est estimé à 150.000. Ces 450 personnes représentent 0,3 % du total. Mais ils donnent un visage au groupe – un visage aux lèvres cousues et au regard féroce, affamé. Cela doit être sacrément difficile pour un parti qui souhaite propager l’humanité chrétienne.

    « Il n’y aura pas de grand cycle de régularisation comme dans les années 1999-2000 et 2009-2010 », m’a écrit par courriel un membre du cabinet du ministre d’État chargé de l’asile, Sammy Mahdi. Cela ouvrirait, selon le secrétaire d’État, une nouvelle voie de migration à côté de l’asile, du regroupement familial, de la migration de travail ou de la migration d’étude. Mais la régularisation n’est pas une « filière ». Il s’agit de personnes qui sont déjà ici. Ils sont venus ici une fois, souvent légalement, en tant que travailleurs migrants, étudiants ou candidats réfugiés, pour ensuite perdre leur statut. Même s’ils sont venus ici sans papiers, une telle campagne ne fait que légaliser ceux qui sont déjà ici. Il s’agit de personnes qui travaillent ici, dont les enfants vont à l’école ici, qui ont construit des relations durables ici. Il n’est pas rare que ce soit la main-d’œuvre invisible qui fasse fonctionner la société. Les campagnes à grande échelle ont rendu ces personnes moins invisibles, leur travail imposable et leur contribution tangible.

    J’ai mené des recherches sur l’effet des deux campagnes de régularisation sur la communauté sikh dans ma région natale, Haspengouw. Dès les années 1980, on a constaté un afflux constant de sikhs dans la région fruitière du Limbourg. Ils ont comblé un vide crucial sur le marché du travail en tant que travailleurs saisonniers. Leur régularisation révèle trois éléments : premièrement, les régularisations à grande échelle légalisent une situation existante ; deuxièmement, après une campagne de régularisation, une certaine communauté ne connaît pas une croissance exponentielle ; et troisièmement, tant le migrant que la communauté d’accueil bénéficient des régularisations.

    En 1999, les sikhs ont présenté environ 150 dossiers de régularisation réussis. Il s’agissait tous de personnes qui pouvaient prouver avoir travaillé et vécu en Belgique pendant plus de six ans ou qui remplissaient des conditions particulières (procédures d’asile de plus de quatre ans, maladie grave…). Au départ, la régularisation a entraîné une augmentation de la migration : principalement le regroupement familial des migrants mariés, qui avaient laissé femme et enfants derrière eux en Inde, ou la migration par mariage. La migration irrégulière n’a pas non plus complètement cessé. En 2009, le nombre de demandes de régularisation de sikhs ayant abouti était plus élevé, soit environ 300 cas. Cependant, il ne s’agissait pas seulement de nouveaux migrants, mais aussi d’un groupe qui avait échoué au cycle de régularisation précédent.

    La communauté sikhe se développait, mais pas de façon exponentielle. La croissance n’a même pas été suffisante pour répondre à la demande de main-d’œuvre. Depuis l’adhésion des nouveaux États membres de l’UE en 2004, la main-d’œuvre saisonnière provient de plus en plus de l’Europe de l’Est. Entre-temps, les Sikhs ont gravi les échelons de la société, en tant que (petits) indépendants et propriétaires de magasins de nuit, parfois même en tant qu’agriculteurs capables d’employer eux-mêmes des travailleurs invités.

    Les régularisations ont été une bonne chose pour les Sikhs ainsi que pour la région fruitière, en premier lieu sur le plan économique. Les sikhs pouvaient enfin travailler légalement. Ils pouvaient épargner et investir, acheter des maisons et des terres agricoles. Leurs contributions (fiscales) et l’augmentation de l’activité économique ont été un avantage indéniable pour Haspengouw. Sur le plan politique et culturel également, les sikhs ont laissé leur empreinte dans la région des fruits, avec notamment plusieurs candidats sikhs sur diverses listes politiques à Saint-Trond. Bientôt, la plus grande maison de prière sikh du Benelux ouvrira sur le territoire de Haspengouw.

    En d’autres termes, la régularisation n’est pas le canal de migration que Sammy Mahdi présente comme tel. Au cours des dix années entre les campagnes de régularisation et des dix années suivantes, la migration en Belgique n’a pas connu une croissance exponentielle, y compris la migration irrégulière. Le fait que tant de sans-papiers travaillent encore aujourd’hui prouve que notre société vieillissante a besoin d’une migration (de travail).

    Les prédécesseurs de Mahdi au CD&V l’avaient compris. Les deux campagnes de régularisation se sont déroulées sous la houlette de Jean-Luc Dehaene et Herman Van Rompuy du CD&V. Les hommes d’État mesurent leur grandeur à la mesure de leur capacité à accorder l’amnistie. Si Mahdi ne le fait pas, il montrera pour la énième fois que le CD&V est devenu un petit parti, non pas de leaders mais de suiveurs.

    Source : De Standaard (Sara Cosemans)

    KULEUVEN, 02/07/2021

    Etiquettes : Belgique, Sara Cosemans, sans papiers, clandestins, régularisation, migration, CD&V, Jean-Luc Dehaene, Herman Van Rompuy,

  • Les challengers de Macron prennent position

    À un peu moins d’un an de l’élection présidentielle en France, les challengers du président Emmanuel Macron se positionnent. De plus en plus d’hommes politiques annoncent leur candidature à l’élection du printemps 2022, dont la date n’a pas encore été officiellement fixée. Un aperçu des rivaux les plus prometteurs de l’homme politique du centre, Macron.

    Marine Le Pen

    Selon les sondeurs, la populiste de droite a plus de chances que jamais de devenir la première femme présidente de la France en 2022. Pourtant, la femme de 52 ans a besoin d’explications depuis les élections régionales de juin, lors desquelles son parti, le Rassemblement national, est reparti bredouille, alors que les sondages laissaient présager une victoire. Avec le cri de ralliement « Français, réveillez-vous ! », Le Pen promeut un gel de l’immigration et une politique économique « patriotique ». En mai 2017, elle est sèchement battue par Macron au second tour.

    Xavier Bertrand

    L’ancien ministre de la santé est considéré comme le candidat le plus prometteur du camp conservateur jusqu’à présent. L’homme de 56 ans se voit renforcé depuis qu’il a été clairement confirmé lors des élections régionales comme président de la région des Hauts-de-France, dans le nord de la France, avec des villes comme Calais et Dunkerque. Cela fait de l’élection présidentielle un « jeu à trois », a déclaré M. Bertrand, faisant allusion à Macron et Le Pen. Jusqu’à présent, cependant, il est loin derrière les deux dans les sondages. Jusqu’en 2017, Bertrand a appartenu au parti Les Républicains de l’ancien président Nicolas Sarkozy, mais a ensuite démissionné car il était trop à droite pour lui.

    Michel Barnier

    L’ancien négociateur en chef de l’UE pour le Brexit affiche également des ambitions d’entrer dans la course à la présidence pour les conservateurs. A 70 ans, Barnier serait le candidat le plus âgé. Toutefois, l’ancien ministre français des affaires étrangères devrait l’emporter dans un sondage d’opinion sur le champ des candidats que ses collègues républicains prévoient de commander d’ici l’automne. Ses nombreuses années de travail au sein de l’UE sont loin d’être perçues positivement par tout le monde en France.

    Anne Hidalgo

    Pour les socialistes, la maire de Paris se met en position. L’homme de 62 ans est en coalition avec les Verts dans la capitale. Elle s’est engagée dans un parcours social-écologique, qui est considéré comme le talon d’Achille de Macron. Jusqu’à présent, les sondeurs ne lui donnent pas beaucoup de chances de sortir le Parti socialiste de François Hollande, le prédécesseur immédiat de Macron, de son marasme électoral.

    Yannick Jadot et Eric Piolle

    Le parti vert français, Europe Écologie Les Verts (EELV), a vu ses chances augmenter depuis son succès aux élections locales de l’année dernière. Ses deux candidats les plus connus à l’investiture présidentielle sont le député européen Yannick Jadot et le maire de la ville alpine de Grenoble, Eric Piolle. Ils doivent d’abord affronter une primaire interne au parti. Piolle met en garde contre un « combat de coqs ». Jadot, lui, pointe l’objectif commun : « battre Emmanuel Macron et Marine Le Pen » et rendre la France, nation nucléaire, respectueuse du climat.

    Jean-Luc Mélenchon

    Le fondateur du parti de gauche La France insoumise se présente pour la troisième fois à l’élection présidentielle et pourrait une nouvelle fois voler des voix à d’autres candidats de gauche. L’homme de 69 ans veut faire sortir la France de l’OTAN et redistribuer les biens. Mélenchon appelle Macron, un ancien banquier d’affaires, « le président des riches » ; il a accusé la chancelière allemande Angela Merkel de « dicter » l’Europe pendant la crise financière.

    Stol.it, 02/07/2021

    Etiquettes : Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Xavier Bertrand, Michel Barnier, Anne Hidalgo, Yannick Jadot, Eric Piolle, Jean-Luc Melenchon,

  • Fox News à la française

    Le magnat des médias Bolloré fait de Radio Europe 1 le haut-parleur des réactionnaires. Des campagnes de désinformation et de dénigrement contre les forces de gauche sont à craindre.
    Par Hansgeorg Hermann

    Les cinq jours de grève n’ont pas servi à grand-chose. La rédaction de la station de radio française Europe 1, établie de longue date, ne pourra guère empêcher sa mutation en haut-parleur de la droite politique. Quasiment menée à la ruine par son propriétaire Arnaud Lagardère ces dernières années, la station est de plus en plus sous l’influence du milliardaire Vincent Bolloré, principal actionnaire du groupe de médias Lagardère et patron du géant de la communication Vivendi, depuis 2020. Mercredi, la multinationale de Bolloré a pris le contrôle du conseil d’administration de Lagardère avec près de 27 % des actions. Europe 1 sera fusionnée avec la station C-News à partir de septembre. Le résultat, à dix mois de la prochaine élection présidentielle, est un puissant haut-parleur de la frange politique de droite.

    Le modèle des nouveaux plans de Bolloré, dans lesquels Arnaud Lagardère ne devrait jouer qu’un rôle secondaire, comme une sorte de directeur de petit-déjeuner, est de toute évidence l’empire du magnat australo-américain des médias Rupert Murdoch et sa chaîne Fox News. Comme cette dernière, C-News et, à l’avenir, probablement la station Europe 1, déjà vidée de certains de ses journalistes indépendants et critiques, devraient présenter des candidats de droite pour mai 2022 ; à ce stade, il est probable que ce soit Marine Le Pen et Xavier Bertrand. Le leader du Rassemblement national (RN) fasciste est depuis longtemps le favori déclaré de Bolloré ; Bertrand, un bourgeois de droite, est un ancien ministre de son vieil ami Nicolas Sarkozy, qui a été la figure la plus importante du paysage politique de Bolloré en tant que président de 2007 à 2012. Pour la gauche politique et ses candidats, C-News en particulier pourrait devenir un muckraker de la désinformation dans la campagne électorale.

    Les journalistes d’Europe 1 ont mis fin à leur grève mercredi dernier après un « rapprochement » entre les travailleurs et la direction de la station. Dans un communiqué diffusé par le personnel, on peut lire : « La direction d’Europe 1 est prête à entamer des négociations sur une compensation (financière) pour les rédacteurs qui souhaitent quitter la chaîne parce qu’ils sont en désaccord avec sa future orientation (éditoriale). » Pas de problème pour Bolloré, dont les derniers collaborateurs journalistiques se sont déjà ralliés à un « éditorialiste » notoire de la droite intellectuelle : Éric Zemmour, dont les débordements racistes ainsi que les articles de presse et les tournées télévisées ont déjà été condamnés et sanctionnés plusieurs fois par la justice, est censé fournir l’ambiance et la bonne « réacosphère », l’espace d’expérience d’un public radiophonique largement vulgaire et politiquement enthousiaste.

    Dans un communiqué mercredi, la fédération de la Société des Rédacteurs, ainsi que tous les principaux syndicats, diffusent un vague espoir présenté à l’impératif : « Europe 1 restera une station généraliste d’information et de divertissement – ce ne sera pas une radio d’opinion comme C-News. » Les équipes rédactionnelles « ne veulent pas être instrumentalisées ou impliquées dans un quelconque activisme qui divise la société ». Les rédacteurs expriment leur « inquiétude quant à l’influence de Vincent Bolloré ». En contrôlant le groupe Lagardère, il a également « la main sur des publications telles que Paris Match et Le Journal du Dimanche » ainsi que sur un certain nombre d’éditeurs de livres, tels que Hachette, Hatier ou Stock.

    L’inquiétude grandit également au sein du personnel de Hachette. La question de savoir quelle voie le troisième groupe d’édition mondial va emprunter sous l’influence de l’actionnaire principal est restée sans réponse jusqu’à présent. Hachette réunit environ 150 éditions souvent célèbres – Calman-Levy, Fayard, Stock, Le Livre de Poche, par exemple – avec un volume d’affaires de 2,37 milliards d’euros l’an dernier. Avec Editis, le groupe Vivendi de Bolloré a déjà en poche le deuxième groupe d’édition du pays après Hachette. En mars de cette année, Arnaud Lagardère, poussé par le « monstre » Bolloré, comme les professionnels des médias ont fini par appeler le cupide Breton, a chassé du tribunal le directeur de publication insubordonné d’Hachette, Arnaud Nourry. Nourry avait osé critiquer la monopolisation du secteur littéraire – l’union d’Hachette et d’Editis – dans le quotidien parisien Le Monde et le journal économique Les Echos.

    Afin de maintenir son niveau de vie, Lagardère, toujours joyeux, mais toujours à court d’argent, s’est retrouvé en marge du secteur de l’édition française, autrefois très respectable. Dans le magazine littéraire Livres Hebdo, l’économiste Françoise Benhamou a récemment calculé qu’avec le regroupement des deux groupes d’édition sous le giron de Vivendi, Bolloré et son groupe domineront à l’avenir 71 % du marché du livre non scolaire, 63 % pour les encyclopédies, 54 % pour les guides touristiques et 50 % pour les livres scolaires. Le quotidien de gauche L’Humanité a mis en garde mercredi contre cette « concentration dangereuse » et a demandé : « Que fait réellement l’État ? »

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    Le gouvernement allemand déclare : le quotidien junge Welt doit être « privé de son vivier » par les moyens des services secrets. Les conséquences négatives d’un point de vue économique et concurrentiel sont même prévues en nommant le journal dans le rapport sur la protection de la constitution.

    Nous ne pouvons que répondre qu’ils obtiennent exactement le contraire avec cette atteinte à la liberté de la presse et à la liberté d’opinion, qui est contraire à la Loi fondamentale ! Nous demandons donc à tous les amis, lecteurs, supporters, auteurs et membres de la coopérative : Faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer le « terreau » du junge Welt – maintenant plus que jamais !

    JungeWelt, 01/07/2021

    Etiquettes : Vincent Bolloré, Lagardère, Vivendi, CNews, Marine Le Pen, Xavier Bertrand, Rassemblement national, RN,

  • Cybersurveillance en Libye: la société française Amesys mise en examen

    La société française Amesys, accusée d’avoir fourni du matériel de cybersurveillance au régime du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a été mise en examen pour « complicité d’actes de torture », a appris jeudi l’AFP de sources proches du dossier.

    La société d’ingénierie a été mise en examen par courrier le 18 juin, selon ces sources.

    Elle était placée depuis mai 2017 sous le statut intermédiaire de témoin assisté dans l’information judiciaire ouverte en 2013, après une plainte de la FIDH et de la LDH lui reprochant d’avoir vendu entre 2007 et 2011 à Tripoli un logiciel qui aurait permis de traquer des opposants libyens.

    Ce changement de statut dans la procédure, après quatre ans de poursuites des investigations, fait désormais peser la menace d’un renvoi aux assises pour Amesys, rachetée par Bull en janvier 2010.

    Contacté par l’AFP, l’avocat de la société, Me Olivier Baratelli, a contesté « une quelconque complicité d’actes de torture » de la société, se refusant à tout autre commentaire.

    Peu avant, les juges d’instruction chargés de ces investigations avaient mis en examen Philippe Vannier, qui avait été le président d’Amesys jusqu’en 2010 avant de prendre la tête de Bull.

    Dans un autre volet, concernant cette fois l’Egypte et l’entreprise Nexa Technologies – dirigée par d’anciens responsables d’Amesys et qui a vendu le même logiciel au régime d’Abdel Fatah al-Sissi – les magistrats avaient mis en examen quatre dirigeants et responsables pour « complicité d’actes de torture et de disparitions forcées ».

    « Il faut saluer cette remarquable avancée de l’instruction, que nous attendions depuis de nombreuses années, et qui constitue un précédent important », ont déclaré à l’AFP Clémence Bectarte et Patrick Baudouin, avocats de la FIDH.

    Dans l’information judiciaire visant Amesys, les parties civiles accusent la société d’avoir fourni en toute connaissance de cause du matériel de cybersurveillance à l’Etat libyen qui l’a utilisé pour repérer des opposants, ensuite emprisonnés et torturés.

    Les médias en ligne reflets.info et owni.fr avaient effectué de premières investigations sur le sujet mais l’affaire avait véritablement éclaté en 2011, en plein printemps arabe: des journalistes du Wall Street Journal avaient alors visité le centre de surveillance de Tripoli et découvert des documents selon lesquels Amesys l’avait équipé avec un système d’analyse du trafic internet (DPI), permettant de contrôler les messages qui s’y échangaient.

    Après l’émoi provoqué par cet article, Amesys avait reconnu avoir fourni au régime de Kadhafi du « matériel d’analyse » portant sur des « connexions internet », tout en rappelant que le contrat avait été signé dans un contexte de « rapprochement diplomatique » avec la Libye sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

    Notre Temps, 01/07/2021

    Etiquettes : France, Libye, Amesys, Mouammar Kadhafi, Bull, Nexa Technologies, espionnage, logiciels espions, surveillance,

  • Média espagnol: La France se moque de ses présidents

    Un film imagine un tandem Sarkozy-Hollande pour stopper Le Pen

    EUSEBIO VAL PARIS. CORRESPONDANT

    De l’adrénaline de l’Elysée, avec ses pouvoirs de monarque quasi absolu, on peut passer à l’ennui et à la dépression en quittant ses fonctions. C’est ce qui arrive aux personnages fictifs de François Hollande et Nicolas Sarkozy dans le film Présidents, sorti hier dans toute la France. La réalisatrice Anne Fontaine imagine un scénario dans lequel l’actuel chef de l’État, Emmanuel Macron, est dépassé dans les sondages par l’extrême droite Marine Le Pen à quelques mois des élections de 2022. Sarkozy et Hollande, anciens rivaux, l’un conservateur et l’autre socialiste, décident de se mobiliser et de présenter une candidature commune, « le front républicain, l’union sacrée », pour sauver la France de « la peste brune ».

    La comédie est pleine de subtilités et d’ironies. Elle ne provoque pas le rire, mais provoque des rires ou des sourires. Elle est réfléchie et comporte une touche de tendresse. Les noms complets des deux anciens présidents ne sont jamais mentionnés. Ils s’appellent simplement Nicolas et François. Le premier, brillamment incarné et imité dans ses tics par Jean Dujardin, tue les heures à passer l’aspirateur dans son appartement parisien pendant que sa femme, chanteuse lyrique – et non pop, comme la vraie femme, Carla Bruni – se produit ou est en tournée. Le Sarkozy du film va chez le psychologue et écrit des livres qui n’intéressent pas grand monde.

    Le Hollande fictif est déprimé et envoie du fumier en Catalogne pour son ancien premier ministre Manuel Valls.

    Le personnage fictif de Hollande, joué par Grégory Gadebois, vit sa retraite dans une ferme de Corrèze, l’exemple même de la France rurale de l’intérieur. Il a beaucoup plus d’embonpoint que le vrai Hollande, même s’il prétend être calme et heureux. Je suis un autre homme », avoue-t-il à Sarkozy. Je dors comme un bébé, neuf ou dix heures, parfois douze. Je ne souffre plus de migraines. En effet, comme l’explique sa femme, qui travaille comme vétérinaire, l’ancien président socialiste a été plongé dans une grave crise après avoir décidé de ne pas se représenter en 2017 et souffre de fréquentes crises de colères. Lorsqu’elle l’avertit qu’il a rechuté, il le nie. « J’étais président de la République », répond-il. Ce n’est pas une maladie. C’est un honneur suprême et une bénédiction de Dieu. »

    Dans le film, une complicité – et des clins d’œil de séduction – s’établissent entre les anciens présidents et leurs épouses respectives. La compagne de Hollande se confie à Sarkozy et lui raconte que le premier a très mal vécu son départ de l’Élysée, qu’il a commis des folies comme emboutir un tracteur dans un siège du Parti socialiste, briser son diplôme de la prestigieuse École nationale d’administration (ENA) – pour en faire des confettis lors d’un mariage – ou envoyer cinquante kilos de fumier à Manuel Valls, par courrier express, alors que son ancien Premier ministre était en Catalogne.

    Présidents jette un regard, entre stéréotype et mélancolie, sur un univers rural qui semble très arriéré, comme s’il avait été figé à l’époque du général de Gaulle, ce qui est en partie vrai dans certaines régions du pays. Sarkozy, habitué au luxe et à la vie urbaine, s’installe dans un hôtel très modeste lorsqu’il se rend dans la ferme de Hollande. Il voyage en train et la dernière partie du voyage se fait à vélo. Le leader conservateur a eu du mal à convaincre son ancien adversaire de former un tandem, mais il a fini par accepter. M. Sarkozy insiste sur le fait que la montée de Mme Le Pen n’est pas cyclique mais un mouvement « tectonique » qui doit être pris très au sérieux.

    Hollande et Sarkozy, autrefois tout-puissants et désormais descendus de leur piédestal, plus humains et plus humbles, deviennent amis. Le premier fait la cuisine et travaille comme apiculteur. Le second s’occupe d’un chiot. Cette soudaine camaraderie ne les empêche pas de se lancer des piques. Hollande propose à son partenaire, par exemple, de s’occuper des fonds de campagne, car il a plus d’expérience (et de procès pour des illégalités présumées). Les deux hommes font des allusions auto-ironiques à leurs vies amoureuses troublées respectives.

    Le pacte entre Hollande et Sarkozy est que l’un se présentera à la présidence et l’autre se réservera le poste de premier ministre. Les rôles seront décidés en fonction des sondages. Et c’est alors que le résultat inattendu se produit. Les sondages leur donnant des résultats très faibles, ils ont finalement opté pour la candidature de la femme de Hollande, la vétérinaire. C’est l’ultime cure d’humilité pour deux mâles alpha de la politique. Le socialiste l’accepte avec dérision : « Mon vrai métier, c’est de promouvoir les femmes à la présidentielle ». C’est ce qui s’est passé avec Ségolène Royal, son ancienne compagne et mère de ses enfants, en 2007, mais elle a perdu face à Sarkozy.

    Le réalisateur du film choisit une fin surprise, provocante et féministe.

    La Vanguardia, 01/07/2021

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  • Italie: Noms des impliqués dans la cocaïne provenant du Maroc

    Drogues du Maroc, cinq personne au procès. Les noms des personnes impliquées

    Frosinone – Pour discuter de 2 actes d’accusation et de 4 négociations de plaidoyer. La drogue voyageait dans des voitures à double fond ou avec des compartiments spécialement préparés.

    La cocaïne arrivait à Ciociaria en provenance du Maroc, mais aussi du nord de l’Italie dans des voitures à double fond ou avec des compartiments spécialement préparés. Hier, l’audience préliminaire devant la juge Ida Logoluso qui a accepté 4 demandes de négociation de plaidoyer, 2 demandes de procédure abrégée et a ordonné 5 mises en examen. L’enquête a été menée par les Carabiniers d’Anagni qui, en juillet de l’année dernière, a permis de démanteler une importante activité de trafic de drogue qui touchait également plusieurs pays des environs.

    Pour Emilio Giorgi 67 ans, de Supino, mais résidant à Anagni, Noreddine Ezzanzouni, 39 ans, marocain, résidant à Gênes, Ayouh Jadir, 28 ans, marocain, résidant à Ferentino, et Jonathan Morgia 26 ans, d’Anagni, il y a eu la demande de plaider coupable qui sera décidée avec les rites abrégés, choisis par Diego Ponza, 36 ans, d’Anagni et Emilio De Carolis, 55 ans, de Paliano. En revanche, Tonino Testani, 63 ans, d’Anagni, Roberto Valerio Verri, 60 ans, originaire des Pouilles, qui vit à Guidonia Montecelio, Luca Turri, 46 ans, d’Anagni, le Marocain Monir Sahib, 41 ans, qui vit à Milan, et Saadia Jamal, 38 ans, également marocaine, qui vit à Milan, ont été placés en détention préventive. Les autres subiront la procédure abrégée.

    Les activités d’enquête des militaires ont permis, de janvier à septembre 2019, la saisie d’environ deux kilos de cocaïne qui auraient rapporté pas moins de 160 000 euros. Au cours de l’enquête, 15 personnes ont été arrêtées et plus de mille transferts de drogue d’une valeur de 80 000 euros ont été constatés. Selon les Carabinieri, le commerce de la drogue aurait rapporté 400.000 mille euros. La drogue, selon les accusations, provenait du Maroc via la Lombardie et Pistoia. L’équipe de défense est composée des avocats Marco Maietta, Enrico Pavia, Giancarlo Pica, Giuseppe Spaziani, Raffaele Rochira et Giampiero Vellucci.

    Ciociaria Oggi, 01/07/2021

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