Catégorie : Monde

  • L’Emir de Dubaï libère sa fille Latifa

    EXCLUSIF : Latifa de Dubaï semble avoir un certain degré de liberté : avocat

    LONDRES, 21 juin (Reuters) – Cheikha Latifa, l’une des filles du souverain de Dubaï, semble jouir d’un degré de liberté croissant et voyage, a déclaré lundi à Reuters un avocat du groupe qui a fait campagne pour sa liberté.

    Une nouvelle image de Latifa, fille du cheikh Mohammed bin Rashid al-Maktoum, a été publiée sur Instagram, semblant la montrer à l’étranger, après de précédentes photos de sorties publiques dans l’émirat où Latifa avait déclaré être retenue en captivité.

    « Nous sommes heureux de voir que Latifa semble avoir un passeport, voyager et jouir d’un degré croissant de liberté, ce sont des avancées très positives », a déclaré David Haigh, cofondateur de la campagne Free Latifa.

    « Je peux également confirmer que plusieurs membres de l’équipe de la campagne ont été contactés directement par Latifa », a ajouté M. Haigh.

    Le ministère des Affaires étrangères des Émirats arabes unis et le bureau des médias du gouvernement de Dubaï n’ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire.

    En février, la BBC a diffusé un message vidéo dans lequel Latifa disait être retenue en captivité dans une villa barricadée, ce qui a incité les experts en droits de l’homme de l’ONU à demander à l’État du Golfe de montrer une « preuve de vie » et de libérer Latifa.

    Latifa, 35 ans, a monté une tentative ratée en 2018 pour échapper au contrôle de son père en embarquant sur un yacht pour traverser l’océan Indien.

    Reuters, 21 juin 2021

    Etiquettes : Dubaï, Emirats Arabes Unis, EAU, Cheikha Latifa,

  • Le Pen irritée par les résultats des élections régionales

    L’extrême droite française irritée par les résultats des élections, la région sud en jeu

    -Le Pen veut une victoire historique dans le sud de la France
    -Macron face à un défi avant le vote présidentiel de 2022
    -La participation dans tout le pays devrait atteindre un niveau record
    -Le centre droit fait mieux que prévu

    PARIS, 20 juin (Reuters) – L’extrême droite française a fait moins bien que prévu lors des élections régionales de dimanche, selon les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, laissant dans la balance la victoire dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et une plateforme pour l’élection présidentielle de 2022.

    Le Rassemblement national de Marine Le Pen a exprimé sa frustration face à un taux de participation record, alors que le centre droit a fait son premier retour dans les urnes depuis un résultat désastreux à l’élection présidentielle de 2017 et que le parti du président Emmanuel Macron a terminé cinquième.

    Le taux d’abstention élevé lors du vote du premier tour de dimanche, projeté à 68,5 % par l’institut de sondage Elabe, a coïncidé avec un dimanche ensoleillé et l’émergence de mois de sévères restrictions COVID-19.

    « Je ne peux que regretter ce désastre civique, qui a très largement déformé la réalité électorale du pays et donné une idée trompeuse des forces politiques en présence », a déclaré Mme Le Pen.

    « Si vous voulez que les choses changent, sortez et votez ».

    Un sondage de sortie des urnes IPSOS a montré que le centre-droit Les Républicains a remporté 27,2 % des voix au niveau national, devant l’extrême droite avec 19,3 %, suivie par les Verts, le Parti socialiste et La République en Marche de Macron avec 11,2 %.

    Pour l’extrême droite de Le Pen, c’est une baisse de plus de 7 points de pourcentage à l’échelle nationale par rapport à la dernière élection de 2015, qui s’était déroulée dans le sillage des attentats islamistes de Paris.

    Les élections régionales, pour lesquelles un second tour de scrutin aura lieu le 27 juin, offrent un aperçu de l’humeur des électeurs avant l’année prochaine, et un test des références de Le Pen.

    Elle a fait un effort concerté pour désintoxiquer l’image de son parti et éroder le vote de la droite dominante avec une politique populiste moins incendiaire, eurosceptique et anti-immigration.

    Dans la région des Hauts-de-France, au nord du pays, Les Républicains ont obtenu des résultats plus importants que prévu, selon les enquêtes de sortie des urnes, en devançant l’extrême droite avec une marge plus importante que prévu.

    Le candidat principal du parti dans le nord, Xavier Bertrand, qui est en passe de devenir le candidat conservateur à la présidentielle de 2022, a déclaré que le centre-droit avait montré qu’il était le rempart le plus efficace contre l’extrême droite.

    Le parti au pouvoir de Macron a fait aussi mal que prévu, la porte-parole du parti, Aurore Berge, parlant d’une « gifle ». Le président n’a pas réussi à s’enraciner localement, même si sa popularité à l’échelle nationale reste supérieure à celle de ses prédécesseurs.

    Les enquêtes d’opinion prévoient que Le Pen obtiendra le meilleur score au premier tour de l’élection présidentielle de l’année prochaine, grâce à une base de soutien qui en a assez de la criminalité, des menaces de la mondialisation sur l’emploi et d’une élite dirigeante considérée comme déconnectée des citoyens ordinaires.

    Le parti de Mme Le Pen n’a encore jamais contrôlé une région. Si elle en gagne une la semaine prochaine, cela enverrait le message qu’un président du Rassemblement national en 2022 n’est pas à exclure.

    Deux sondages de sortie des urnes ont montré que le Rassemblement national était arrivé en tête en Provence-Alpes-Côte d’Azur, mais avec une marge plus étroite que prévu par rapport au candidat de centre-droit Renaud Muselier, qui avait conclu une alliance avec le parti de Macron.

    Toutefois, le candidat du parti des Verts a déclaré qu’il maintenait sa candidature dans le sud, ce qui rend la compétition à trois plus favorable à l’extrême droite.

    Les résultats du premier tour de dimanche enverront les partis dans les coulisses pendant deux jours pour conclure des alliances avant le second tour.

    Reuters, 21 juin 2021

    Etiquettes : élections régionales, LREM, extrême droite, Marine Le Pen, Emmanuel Macron, élections présidentielles,

  • Quand annoncera-t-on la mort des Arabes ? (poème)

    Nizar Qabbani traduit par Abdelaziz Ben Daoud

    1
    J’essaie, depuis l’enfance, de dessiner ces pays
    Qu’on appelle-allégoriquement-les pays des Arabes
    Pays qui me pardonneraient si je brisais le verre de la lune…
    Qui me remercieraient si j’écrivais un poème d’amour
    Et qui me permettraient d’exercer l’amour
    Aussi librement que les moineaux sur les arbres…
    J’essaie de dessiner des pays…
    Qui m’apprendraient à toujours vivre au diapason de l’amour
    Ainsi, j’étendrai pour toi, l’été, la cape de mon amour
    Et je presserai ta robe, l’hiver, quand il se mettra à pleuvoir…

    2
    J’essaie de dessiner des pays…
    Avec un Parlement de jasmin…
    Avec un peuple aussi délicat que le jasmin…
    Où les colombes sommeillent au dessus de ma tête
    Et où les minarets dans mes yeux versent leurs larmes
    J’essaie de dessiner des pays intimes avec ma poésie
    Et qui ne se placent pas entre moi et mes rêveries
    Et où les soldats ne se pavanent pas sur mon front
    J’essaie de dessiner des pays…
    Qui me récompensent quand j’écris une poésie
    Et qui me pardonnent quand déborde le fleuve de ma folie…

    3
    J’essaie de dessiner une cité d’amour
    Libérée de toutes inhibitions…
    Et où la féminité n’est pas égorgée… ni nul corps opprimé

    4
    J’ai parcouru le Sud…
    J’ai parcouru le Nord…
    Mais en vain…
    Car le café de tous les cafés a le même arôme…
    Et toutes les femmes-une fois dénudées
    Sentent le même parfum…
    Et tous les hommes de la tribu ne mastiquent point ce qu’ils mangent
    Et dévorent les femmes une à la seconde

    5
    J’essaie depuis le commencement…
    De ne ressembler à personne…
    Disant non pour toujours à tout discours en boîte de conserve
    Et rejetant l’adoration de toute idole…

    6
    J’essaie de brûler tous les textes qui m’habillent
    Certains poèmes sont pour moi une tombe
    Et certaines langues linceul.
    Je pris rendez-vous avec la dernière femme
    Mais j’arrivai bien après l’heure.

    7
    J’essaie de renier mon vocabulaire
    De renier la malédiction du « Mubtada » et du « Khabar »
    De me débarrasser de ma poussière et me laver le visage à l’eau de pluie…
    J’essaie de démissionner de l’autorité du sable…
    Adieu Koraich… Adieu Kouleib… Adieu Mudar…

    8
    J’essaie de dessiner ces pays
    Qu’on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
    Où mon lit est solidement attaché,
    Et où ma tête est bien ancrée,
    Pour que je puisse différencier entre les pays et les vaisseaux…
    Mais… ils m’ont pris ma boîte de dessin,
    M’interdisent de peindre le visage de mon pays…;

    9
    J’essaie depuis l’enfance
    D’ouvrir un espace en jasmin.
    J’ai ouvert la première auberge d’amour… dans l’histoire des Arabes…
    Pour accueillir les amoureux…
    Et j’ai mis fin à toutes les guerres d’antan entre les hommes.et les femmes,
    Entre les colombes… et ceux qui égorgent les colombes…
    Entre le marbre… et ceux qui écorchent la blancheur du marbre…
    Mais… ils ont fermé mon auberge…
    Disant que l’amour est indigne de l’Histoire des Arabes
    De la pureté des Arabes…
    De l’héritage des Arabes…
    Quelle aberration!!

    10
    J’essaie de concevoir la configuration de la patrie ?
    De reprendre ma place dans le ventre de ma mère,
    Et de nager à contre courant du temps,
    Et de voler figues, amandes, et pêches,
    Et de courir après les bateaux comme les oiseaux
    J’essaie d’imaginer le jardin de l’Eden?
    Et les potentialités de séjour entre les rivières d’onyx?
    Et les rivières de lait…
    Quand me réveillant… je découvris la futilité de mes rêves.
    Il n’y avait pas de lune dans le ciel de Jéricho…
    Ni de poisson dans les eaux de l’Euphrate…
    Ni de café à Aden…

    11
    J’essaie par la poésie… de saisir l’impossible…
    Et de planter des palmiers…
    Mais dans mon pays, ils rasent les cheveux des palmiers…
    J’essaie de faire entendre plus haut le hennissement des chevaux;
    Mais les gens de la cité méprisent le hennissement !!

    12
    J’essaie, Madame, de vous aimer…
    En dehors de tous les rituels…
    En dehors de tous textes.
    En dehors de tous lois et de tous systèmes.
    J’essaie, Madame, de vous aimer…
    Dans n’importe quel exil où je vais…
    Afin de sentir, quand je vous étreins, que je serre entre mes bras le terreau de mon pays.

    13
    J’essaie -depuis mon enfance- de lire tout livre traitant des prophètes des Arabes,
    Des sages des Arabes… des poètes des Arabes…
    Mais je ne vois que des poèmes léchant les bottes du Khalife
    pour une poignée de riz… et cinquante dirhams…
    Quelle horreur!!
    Et je ne vois que des tribus qui ne font pas la différence entre la chair des femmes…
    Et les dates mûres…
    Quelle horreur!!
    Je ne vois que des journaux qui ôtent leurs vêtements intimes…
    Devant tout président venant de l’inconnu..
    Devant tout colonel marchant sur le cadavre du peuple…
    Devant tout usurier entassant entre ses mains des montagnes d’or…
    Quelle horreur!!

    14
    Moi, depuis cinquante ans
    J’observe la situation des Arabes.
    Ils tonnent sans faire pleuvoir…
    Ils entrent dans les guerres sans s’en sortir…
    Ils mâchent et rabâchent la peau de l’éloquence
    Sans en rien digérer.

    15
    Moi, depuis cinquante ans
    J’essaie de dessiner ces pays
    Qu’on appelle-allégoriquement- les pays des Arabes,
    Tantôt couleur de sang,
    Tantôt couleur de colère.
    Mon dessin achevé, je me demandai : Et si un jour on annonce la mort des Arabes…
    Dans quel cimetière seront-ils enterrés?
    Et qui les pleurera?
    Eux qui n’ont pas de filles…
    Eux qui n’ont pas de garçons…
    Et il n’y a pas là de chagrin
    Et il n’y a là personne pour porter le deuil!!

    16
    J’essaie depuis que j’ai commencé à écrire ma poésie
    De mesurer la distance entre mes ancêtres les Arabes et moi-même.
    J’ai vu des armées… et point d’armées…
    J’ai vu des conquêtes et point de conquêtes…
    J’ai suivi toutes les guerres sur la télé…
    Avec des morts sur la télé…
    Avec des blessés sur la télé…
    Et avec des victoires émanant de Dieu… sur la télé…

    17
    Oh mon pays, ils ont fait de toi un feuilleton d’horreur
    Dont nous suivons les épisodes chaque soir
    Comment te verrions-nous s’ils nous coupent le courant??

    18
    Moi, après cinquante ans,
    J’essaie d’enregistrer ce que j’ai vu…
    J’ai vu des peuples croyant que les agents de renseignements
    Sont ordonnés par Dieu… comme la migraine… comme le rhume…
    Comme la lèpre… comme la gale…
    J’ai vu l’arabisme mis à l’encan des antiquités,
    Mais je n’ai point vu d’Arabes !!

    Lezardes et murmures

    Etiquettes : Monde arabe, Ligue Arabe, pays arabes, arabisme, Nizar Qabbani, poème, amour, femmes, beauté,

  • Elections régionales: le pari perdant de Macron

    Le parti du président français LREM a essuyé un échec cuisant au premier tour des élections régionales, et ce a moins d’une année de la présidentielle qui s’annonce d’ores et déja très serrée dans la mesure où Emmanuel Macron ne serait éventuellement pas opposé a celle qu’il a déja battue en 2017 en l’occurrence Marine Le Pen.

    C’est une règle désormais classique de notre histoire électorale: les scrutins ne se déroulent jamais comme prévu (… par les sondages). Le premier tour des élections régionales françaises n’a pas dérogé a cette loi, avec un Rassemblement national nettement plus faible qu’attendu, des présidents de région triomphants et l’échec cuisant des listes LREM, a rapporté dimanche soir L’Opinion.

    Pour Emmanuel Macron, ce dimanche électoral a sûrement un goût amer. Il subit en effet un quadruple échec. Celui de ses candidats, si nombreux a être éliminés dès le premier tour, en particulier ses ministres envoyés en mission dans des régions où l’objectif principal était de déstabiliser les sortants, du moment qu’ils étaient de droite et plus encore s’ils se présentaient comme adversaires potentiels en 2022. Avec des scores aussi piteux, impossible – c’est son second échec – de prétendre être celui qui fait basculer a droite ou a gauche une élection: le parti du locataire de l’Elysée est trop faible pour imposer la moindre alliance a des présidents sortants puissants.

    Le troisième échec d’Emmanuel Macron est plus personnel: son choix de «nationaliser» les élections régionales était un contresens. Ses voyages en province, jusqu’a l’avant-veille du scrutin, n’ont pas empêché les électeurs de rappeler que, pour eux, les élections régionales concernent les régions.

    Dernier échec, et non des moindres: la brutale contre-performance du Rassemblement national. Marine Le Pen subit-la un gros coup de pompe dans son ascension vers 2022. Ce qui, ajouté aux scores brillants de plusieurs leaders des Républicains, rebat les cartes. Emmanuel Macron voit commencer a se dissiper la certitude d’affronter la présidente du Rassemblement national dans un duel de second tour a sa main. C’est une règle désormais bien établie: une course a l’Elysée réserve toujours de grosses surprises. La première vient de se produire.

    La sévère déroute de la macronie engage-t-elle pour autant le gouvernement et, a fortiori, le chef de l’Etat, a dix mois de l’élection présidentielle? Si l’exécutif a toujours martelé qu’il ne serait pas lié par les résultats, la question d’un remaniement ministériel est désormais a nouveau sur la table, d’autant qu’une quinzaine de ministres étaient candidats.

    Il convient de rappeler que le chef de l’Etat français a reçu une gifle de la part d’un homme le 8 juin dernier, alors qu’il était en déplacement dans la Drôme, deuxième étape de son “tour de France des territoires”.

    Abstention record
    Le premier tour des élections régionales 2021 aura été marqué par une abstention record. C’est dans le Grand Est que l’on s’est le moins mobilisé en France. Prés de trois quart des électeurs ne sont pas allés voter.

    Selon les premières estimations des instituts de sondage, l’abstention atteindrait entre 66.1% et 68.6%.

    Echourouk online, 21 juin 2021

    Etiquettes : France, élections régionales, LREM, extrême droite, Emmanuel Macron, Marine Le Pen,

  • Un conseiller d’Erdogan reproche au Financial Times d’avoir publié une photo peu flatteuse de l’OTAN.

    Le Financial Times a cherché à créer une « opération de perception » contre le président turc Recep Tayyip Erdoğan en publiant en première page une photo peu flatteuse avec le président américain Joe Biden, a déclaré mardi le conseiller présidentiel İsmail Cesur.

    La photo, également publiée par Reuters, Associated Press et l’Agence France-Presse, a suscité d’intenses discussions sur les médias sociaux et provoqué des clarifications de la part des trois agences de presse. Elle montrait Biden debout au-dessus d’un Erdoğan assis lors d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles lundi. Le président turc, qui tapait du poing avec Biden en se levant de sa chaise, semblait s’incliner devant Biden ou s’apprêter à lui baiser la main.

    La décision du Financial Times de publier cette photo, choisie parmi de nombreuses prises au sommet de l’OTAN, a montré la dimension du combat politique d’Erdoğan, a déclaré Cesur.

    « Nous sommes derrière vous jusqu’au bout, LEADER MONDIAL », a-t-il dit.

    Le sommet a marqué la première rencontre entre MM. Biden et Erdoğan en personne depuis l’investiture du premier en janvier. Les deux dirigeants ont tenu une réunion en tête-à-tête qui a duré environ 45 minutes. Elle avait pour but d’aider à résoudre les tensions politiques entre leurs deux gouvernements.

    M. Erdoğan a souvent promis de faire de la Turquie l’un des pays les plus puissants du monde et a critiqué le Conseil de sécurité des Nations unies, qu’il considère comme un club exclusif ne reflétant pas les équilibres mondiaux. Il a également censuré les États-Unis sur une série de questions, notamment leur soutien aux combattants kurdes en Syrie.

    La photo a suscité une réaction immédiate des partisans d’Erdoğan sur les médias sociaux et la jubilation de ses opposants. Le directeur de la communication présidentielle, Fahrettin Altun, a ensuite partagé une vidéo montrant l’échange physique complet entre Erdoğan et Biden.

    Ce dernier a déclaré que la rencontre avait été « productive », tandis qu’Erdoğan l’a qualifiée d’ »utile et sincère ». Les deux hommes sont en désaccord politique sur l’acquisition par la Turquie de missiles de défense aérienne S-400 auprès de la Russie et sur les politiques concernant la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale.

    L’Agence France-Presse a d’abord publié la photo avec la légende « Le président américain Joe Biden (R) salue le président turc Recep Tayyip Erdoğan lors d’une session plénière au sommet de l’OTAN à Bruxelles le 14 juin 2021. » Reuters et l’Associated Press ont utilisé une formulation similaire.

    L’AFP a ensuite modifié sa légende pour lire « Le président américain Joe Biden et le président turc Recep Tayyip Erdoğan (G) se tapent le poing pendant une session plénière d’un sommet de l’OTAN au siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Bruxelles, le 14 juin 2021. »

    Reuters a présenté ses excuses.

    « Nous sommes désolés pour les désagréments causés. Refile : Ajout de détails pour clarifier l’action », a déclaré Reuters. La légende a été modifiée comme suit : « Le président turc Tayyip Erdoğan se lève de sa chaise pour frapper du poing le président américain Joe Biden lors d’une session plénière au sommet de l’OTAN à Bruxelles, en Belgique, le 14 juin 2021. »

    L’Associated Press a également modifié sa formulation, en disant : « Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, au centre, tape du poing avec le président américain Joe Biden, à droite, alors qu’il se lève pour le saluer lors d’une session plénière au sommet de l’OTAN à Bruxelles, lundi 14 juin 2021. »

    Ahval News, 15 juin 2021

    Etiquettes : Turquie, Joe Biden, Tayyip Erdogan, OTAN, photo,

  • Le général Delawarde dévoile qui contrôle les médias français

    Un général français à la télévision : « Vous savez qui contrôle les médias mondiaux »

    En novembre 2020, commentant sur un blog les résultats de l’élection présidentielle américaine, l’ex-général français Dominique Delawarde a émis l’hypothèse d’une fraude majeure aidée par les médias occidentaux, « et nous savons qui la contrôle. »

    Jusqu’à présent, personne ne semble lui avoir demandé de préciser qui contrôle réellement les médias.

    Vendredi, lors d’une interview télévisée sur Cnews, l’intervieweur Claude Posternak a demandé au général qui contrôle cette meute médiatique.

    Le général à la retraite a répondu en souriant : « Vous savez qui contrôle la meute médiatique dans le monde et en France….Qui contrôle le Washington Post, le New York Times, chez nous BFMTV et tous les journaux….qui sont ces gens-là… ? ».

    « Qui ? » a demandé Posternak, à plusieurs reprises.

    « C’est la communauté que vous connaissez bien », répond Delawarde.

    L’animateur de l’émission, Jean-Marc Morandini, prend la parole : « On va partir là-dessus, on va s’arrêter là mon général, je suis désolé. On ne peut pas laisser dire ça à l’antenne, je suis désolé, on coupe, on enlève le général. »

    Malheureusement, l’animateur a coupé avant que le général ne puisse dire, ou confirmer, qu’il parlait des juifs.

    Le parquet de Paris a ouvert une enquête sur le général pour diffamation publique et incitation à la haine et à la violence à raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion.

    Voici le clip vidéo

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    Etiquettes : France, médias, Delawarde, CNews, lobby juif,

  • Les USA ne reconnaissent pas leurs propres violations des droits de l’homme

    Interview : Les États-Unis ne reconnaissent pas leurs propres violations des droits de l’homme, selon un conseiller principal de l’ONU

    WASHINGTON, 18 juin (Xinhua) — Les Etats-Unis, au lieu de reconnaître leurs propres violations des droits de l’homme, critiquent les autres pays avec une application « biaisée » des droits de l’homme, a déclaré à Xinhua un conseiller principal des Nations Unies (ONU) dans une récente interview par courriel.

    « Tous les pays devraient s’efforcer d’honorer et de réaliser les droits de l’homme définis dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), ainsi que les normes politiques inscrites dans la Charte des Nations unies », a déclaré Jeffrey Sachs, qui est le directeur du Réseau des solutions de développement durable des Nations unies.

    Les États-Unis ne respectent pas ces normes de trois manières. « Premièrement, les États-Unis ne respectent pas les droits économiques énoncés dans la DUDH, par exemple le droit aux soins de santé pour tous », a déclaré Jeffrey Sachs, qui est également directeur du Centre pour le développement durable de l’université de Columbia.

    « Deuxièmement, la société américaine a un racisme profondément enraciné et, tout au long de son histoire, elle a violé les droits des Afro-Américains, des Amérindiens et d’autres groupes minoritaires », a-t-il poursuivi.

    Troisièmement, les États-Unis ne respectent pas les normes de la Charte des Nations unies et vont « jusqu’à envahir d’autres pays ou à renverser leurs gouvernements », a-t-il déclaré, ajoutant que la Charte des Nations unies appelle au respect mutuel et à la non-ingérence dans les affaires intérieures des autres pays.

    « Le gouvernement américain promeut les ‘valeurs universelles’ mais, hélas, ne les comprend pas très bien », a-t-il ajouté.

    De 2001 à 2018, M. Sachs a été conseiller spécial des secrétaires généraux des Nations unies Kofi Annan, Ban Ki-moon et Antonio Guterres.

    Le conseiller de longue date de l’ONU a déclaré qu’il était en faveur d’une recherche acharnée pour trouver un terrain d’entente à l’échelle mondiale et identifier et honorer les valeurs universelles pour toute l’humanité.

    « Je suis contre l’application biaisée des droits de l’homme par laquelle les États-Unis critiquent d’autres pays sans reconnaître leurs propres défauts et violations profondes des droits de l’homme », a-t-il déclaré.

    M. Sachs a ajouté que lorsque des questions et des préoccupations sont soulevées au sujet des droits de l’homme, elles doivent être traitées par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, « et non par des actions unilatérales d’un pays en particulier. »

    Il a également fait remarquer qu’il ne pense pas que les pays devraient proférer des menaces et des sanctions unilatérales – comme les États-Unis l’ont fait pour de nombreux pays – ou imposer des tarifs douaniers unilatéraux, comme les États-Unis l’ont fait pour les produits chinois.

    « S’il doit y avoir des sanctions, elles devraient être appliquées par l’ONU, conformément à la Charte des Nations unies, plutôt que par des nations individuelles », a déclaré M. Sachs.

    Il a noté qu’en ce XXIe siècle, il est « très important » que les universitaires et les dirigeants moraux de toutes les nations discutent activement de l’idée de valeurs universelles, afin de trouver des points d’accord entre les cultures et les nations.

    Qualifiant la DUDH de « point de départ » très important, M. Sachs a déclaré que la déclaration était fondée sur les valeurs de nombreuses cultures.

    « Je pense qu’il est important pour tous les pays – les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et d’autres – de respecter les normes du multilatéralisme, y compris les deux piliers essentiels que sont la DUDH et la Charte des Nations unies », a déclaré M. Sachs.

    « De cette façon, nous pouvons avoir un monde de paix, de coopération, de prospérité et de dignité humaine », a-t-il ajouté. Enditem

    Xinhua, 19 juin 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, droits de l’homme, violations des droits de l’homme,

  • France: Les émigrés sévèrement touchés par la Covid-19

    par Correspondance Particulière: Amine Bouali

      Une enquête réalisée, il y a quelques jours, par l’Agence de presse britannique «Reuters», vient de révéler des données troublantes concernant le lourd tribut payé par les émigrés de confession musulmane en France (qui constituent la plus importante communauté musulmane de l’Union européenne) à cause de la pandémie de la Covid-19.Ces statistiques rendues publiques montrent notamment que le taux de mortalité de la Covid-19 parmi les Français de confession musulmane est beaucoup plus élevé que dans la population globale française et que la surmortalité chez les résidents français nés en Afrique du Nord ou en Afrique de l’Ouest (à majorité musulmane) était, en 2020, deux fois plus élevée que chez les personnes nées en France. Deux raisons expliqueraient cette tragédie qui s’apparente à un véritable scandale : en France, les émigrés originaires du Maghreb, du Sénégal ou du Mali principalement, bénéficieraient, en majorité, d’un statut socio-économique défavorable qui les a contraints, en plein cœur de la pandémie, à effectuer leur travail en présentiel, donc avec un contact direct avec le public (comme dans les métiers de chauffeurs de bus ou de caissiers) et, d’un autre côté, de vivre dans des logements exigus; ces deux facteurs les exposant à un surcroît de risque de choper le dangereux virus. (En Seine Saint-Denis, région française comptant le plus grand nombre d’habitants nés hors de France, 20% des foyers sont surpeuplés, contre 4,9% à l’échelle du pays.

    Le salaire horaire moyen y est de 13,93 euros, soit près de 1,5 euro de moins que le chiffre national). En France, les données officielles sont muettes sur l’impact de la Covid-19 dans la Communauté musulmane, mais l’enquête de «Reuters» a révélé, par exemple, que les chiffres compilés à partir des 14 cimetières du département français du Val-de-Marne indiquaient qu’il y a eu 1.411 sépultures musulmanes en 2020, contre 626 l’année précédente, avant la pandémie.

    Cela représente une augmentation de 125 %, comparativement à une augmentation de 34 % seulement pour les inhumations de toutes les autres confessions dans cette région. L’augmentation de la mortalité due au coronavirus n’explique que partiellement l’augmentation des inhumations musulmanes. Les excès de décès parmi les résidents français nés hors de France ont augmenté de 17 % en 2020, contre 8 % pour les résidents nés en France.

    Le département de la Seine Saint-Denis (où réside une forte population émigrée) a connu une hausse de 21,8% de la surmortalité de 2019 à 2020, soit plus du double de l’augmentation pour l’ensemble de la France. «Reuters» fait remarquer que cette mortalité élevée dans cette région est d’autant plus frappante qu’en temps normal, avec sa population plus jeune que la moyenne française, elle a un taux de mortalité inférieur à celui de la France globale. Selon Abdessamad Akrach, président de l’Association «Tahara», spécialisée dans les toilettes rituelles musulmanes et dans la recherche des familles des défunts musulmans isolés (qui est basée dans le département de la Seine-et-Marne) que nous avons contacté par WhatsApp, « notre association a procédé en 2020 à 764 enterrements, contre 382 en 2019. Environ la moitié était décédée du Covid-19.

    La Communauté musulmane a été énormément touchée au cours de cette période de la pandémie. Avec la crise du coronavirus, le manque de places dédiées au culte musulman dans les cimetières français est apparu criant dans les régions les plus frappées, notamment avec la suspension des rapatriements des défunts musulmans dans leur pays d’origine à cause de l’épidémie. En temps normal, environ 80 % d’entre eux se font enterrer hors de France, dans leur pays d’origine. Les carrés musulmans des cimetières français étaient déjà au bord de la saturation lorsque l’épidémie est arrivée. De nombreuses communes françaises ne disposent pas d’un carré musulman dans leur cimetière. Dans l’Oise, le département qui fut l’un des premiers foyers de l’épidémie du Covid-19, dans l’Hexagone, sur 679 communes, seulement 11 ont un carré musulman». «Je suis confronté à la mort, tous les jours, nous avoue Abdessamad Akrach, avec des familles endeuillées qui contactent notre association. On a eu un énorme souci, la pénurie de carrés musulmans au sein des cimetières dans certaines communes françaises a rallongé des obsèques de deux à trois semaines. Les familles n’ont pas pu faire leur deuil. C’est vrai qu’elles avaient souvent l’habitude de faire rapatrier les corps, mais avec la fermeture des frontières, où allait-on enterrer toutes ces personnes musulmanes qui étaient souvent en première ligne, qui se sont battues contre la Covid-19 jusqu’à en mourir». En France, on compte environ 35.000 cimetières, mais le nombre des carrés musulmans est évalué à 600 seulement.

    Le Quotidien d’Oran, 20 juin 2021

    Etiquettes : France, émigrés, covid 19, pandémie, coronavirus, contaminations,

  • La France élit ses dirigeants régionaux et se prépare au vote présidentiel

    PARIS (AP) – Le parti d’extrême droite de Marine Le Pen est porté par son message de fermeté en matière de sécurité et de lutte contre l’immigration, alors que les électeurs français commencent à élire les dirigeants régionaux dimanche dans une élection qui est considérée comme une répétition générale pour le vote présidentiel de l’année prochaine.

    Le jeune parti centriste du président Emmanuel Macron devrait faire piètre figure, faute d’une base politique locale solide et en raison de la frustration suscitée par la gestion de la pandémie par son gouvernement.

    Le taux de participation au premier tour de dimanche pourrait atteindre un niveau record. Ceux qui se présentent pour voter doivent rester masqués, se tenir à l’écart de la société et se munir de leur propre stylo pour signer les registres de vote.

    Les élections aux conseils de direction des 13 régions françaises, de la Bretagne à la Bourgogne en passant par la Côte d’Azur, portent essentiellement sur des questions locales telles que les transports, les écoles et les infrastructures. Mais les principaux politiciens les utilisent comme une plateforme pour tester des idées et gagner des partisans avant l’élection présidentielle d’avril. Le Pen et Macron devraient dominer cette course.

    Les partis qui remportent plus de 10 % des voix au premier tour du scrutin régional de dimanche se qualifient pour le second tour décisif du 27 juin.

    Les sondages suggèrent que le parti Rassemblement national de Mme Le Pen pourrait remporter le contrôle d’une ou plusieurs régions, ce qui serait un grand coup de pouce pour les efforts qu’elle déploie depuis dix ans pour légitimer un parti longtemps considéré comme un paria antidémocratique et antisémite. Une question majeure pour le second tour est de savoir si les électeurs français se rassembleront pour écarter le parti du pouvoir comme ils l’ont fait dans le passé.

    Le parti conservateur traditionnel Les Républicains semble prêt à garder le contrôle de plusieurs des sept régions qu’il dirige actuellement, y compris la très importante région parisienne.

    Parmi les candidats les plus forts du Rassemblement national figure Thierry Mariani, qui se présente pour diriger la région qui comprend la Provence, la Côte d’Azur et une partie des Alpes. Mariani a déclaré qu’il voulait plus de police et plus de financement public pour les groupes promouvant les communautés individuelles, ce que beaucoup considèrent comme visant les associations musulmanes ou les mouvements LGBTQ.

    Le Rassemblement national a remporté de nombreuses victoires politiques aux élections locales ces dernières années et a fait de la sécurité un enjeu majeur de cette campagne. Ses candidats se sont ralliés aux syndicats de police qui affirment être confrontés à une recrudescence de la violence, et ont demandé des peines de prison plus sévères et un moratoire sur l’immigration – même si ces mesures relèvent des pouvoirs de l’État et non des conseils régionaux.

    Le parti français des Verts, qui a fait un bond lors des dernières élections, espère gagner une nouvelle influence dans le vote régional, tandis que le Parti socialiste pourrait encore perdre du terrain.

    Les perspectives semblent incertaines pour le parti centriste de M. Macron, La République en marche, qui n’a que quatre ans d’existence et n’existait donc pas la dernière fois que les électeurs ont choisi les dirigeants régionaux, en 2015. Il est confronté à la désillusion des politiques de Macron, y compris de la part des électeurs ruraux qui ont soutenu le soulèvement des gilets jaunes contre l’injustice économique perçue.

    Les élections régionales ont été retardées en raison de la recrudescence du virus.

    Les infections ayant diminué et les vaccinations s’étant répandues, le gouvernement a récemment rouvert des restaurants, des magasins et des possibilités de voyage fermés depuis longtemps. Le Premier ministre a supprimé un couvre-feu impopulaire et inhabituellement long qui devait commencer dimanche.

    Dimanche, les électeurs choisiront également les personnes qui dirigeront les plus de 100 « départements » de France, un autre niveau du système de gouvernance territoriale du pays.

    Associated Press, 20 juin 2021

    Etiquettes : France, élections régionales, élections présidentielles, extrême droite, Marine Le Pen,

  • Le drame sans précédent du palais jordanien au tribunal

    AMMAN, Jordanie (AP) – La version jordanienne du procès du siècle débute cette semaine lorsqu’un proche du roi Abdallah II et un ancien chef de la cour royale sont introduits dans la cage des accusés de la cour de sécurité de l’Etat pour répondre aux accusations de sédition et d’incitation.

    Ils sont accusés d’avoir conspiré avec un membre de la famille royale – le prince Hamzah, un demi-frère du roi – pour fomenter des troubles contre le monarque tout en sollicitant une aide étrangère.

    Le drame du palais a éclaté au grand jour début avril, lorsque Hamzah a été placé en résidence surveillée. Depuis, il a brisé les tabous en Jordanie et a semé la panique dans les capitales étrangères, les puissances occidentales se ralliant à Abdullah, un allié indispensable dans une région instable.

    L’affaire a mis en lumière les rivalités au sein de la dynastie hachémite, traditionnellement discrète en Jordanie, et a suscité des critiques publiques sans précédent à l’encontre du monarque. Les accusés sont les plus hautes personnalités de l’establishment à comparaître devant la cour de sécurité, qui s’occupe généralement des délinquants toxicomanes ou des militants présumés.

    « Pour autant que je sache, il n’y a jamais eu d’affaire aussi importante dans l’histoire de la Jordanie », a déclaré l’avocat de la défense Ala Khasawneh. Il a déclaré que le procès pourrait commencer lundi.

    Hamzah, 41 ans, est le personnage central, bien qu’il ne soit pas accusé. Dans des récits contradictoires, il est soit un champion des Jordaniens ordinaires qui souffrent de la mauvaise gestion économique et de la corruption, soit un royal mécontent qui n’a jamais pardonné à Abdullah de lui avoir retiré son titre de prince héritier en 2004 en faveur du fils aîné du roi.

    L’acte d’accusation, qui a fait l’objet d’une fuite dans les médias liés à l’État, allègue que Hamzah « était déterminé à réaliser son ambition personnelle » de devenir roi. Il affirme que le prince et les accusés – Sharif Hassan bin Zaid, un membre de la famille royale, et Bassem Awadallah, un ancien conseiller royal – ont conspiré pour susciter le mécontentement.

    Les agences de sécurité ont commencé à les surveiller à la mi-mars, au moment où l’opinion publique s’indignait d’une panne d’oxygène dans un hôpital de la ville de Salt, qui a tué huit patients atteints du coronavirus.

    Hamzah a rencontré les familles endeuillées juste après la visite du roi à Salt. Selon l’acte d’accusation, le prince a « profité » de la douleur des familles pour diffuser un message populiste.

    La popularité de Hamzah découle des liens qu’il a entretenus avec les tribus jordaniennes, le fondement du régime hachémite. Atef Majali, un chef de tribu de la ville de Karak, a déclaré que lui et d’autres cheikhs avaient rencontré le prince plus d’une douzaine de fois au fil des ans, mais a nié que le roi ait été critiqué lors de ces événements.

    Selon l’acte d’accusation, M. Hamzah et les deux accusés travaillaient sur des messages que le prince devait publier sur les médias sociaux, dans le but d’ »inciter certains groupes de la société à s’opposer au système en place et aux organismes publics ».

    Hamzah a nié les accusations de sédition, affirmant qu’il était puni pour avoir dénoncé la corruption et la mauvaise gestion.

    Le 3 avril, le jour où il a été placé en résidence surveillée, plus d’une douzaine de personnalités tribales et publiques ont été arrêtées, dont son principal assistant. Seuls Awadallah et bin Zaid sont toujours en détention.

    Le prince n’a pas d’ennuis judiciaires, le roi affirmant que l’affaire est gérée par la famille et que son demi-frère reste sous sa responsabilité. La cour royale s’est refusée à tout commentaire lorsqu’on lui a demandé si Hamzah pouvait quitter son palais d’Amman ou communiquer avec d’autres personnes. Atef Majali a déclaré que le personnel d’Hamzah n’était pas autorisé à reprendre le travail.

    Khasawneh, qui représente bin Zaid, un cousin éloigné du roi, a déclaré que son client est « sous le choc » et prévoit de plaider non coupable. Outre la sédition et l’incitation, Bin Zaid est également accusé de possession de stupéfiants après la découverte présumée de deux morceaux de haschisch à son domicile.

    L’avocat a déclaré qu’il prévoyait d’appeler Hamzah à la barre – ce qui pourrait amplifier la nature sensationnelle du procès. Il n’est pas certain que le palais, désireux d’apaiser la crise, permette au prince de plaider sa cause sur une scène aussi publique.

    Khasawneh a déclaré que son client avait l’intention de se battre contre les accusations et a balayé les questions sur un éventuel accord de plaidoyer. Lors des procès devant les cours de sécurité, les accusés se tiennent debout dans une cage de la salle d’audience. Awadallah et bin Zaid devraient également être confinés dans la cage, portant les uniformes bleus des détenus, a déclaré l’ancien président de la Cour de sûreté de l’État, Mohammad al-Afeef, qui représente Awadallah. Les accusés, qui sont détenus dans un centre de renseignement à Amman, risquent jusqu’à 20 ans de prison.

    Dans les jours qui ont précédé le procès, un récit plus large a fait surface, bien qu’il ne soit qu’évoqué dans l’acte d’accusation.

    Dans cette version, les conspirateurs présumés ont cherché une aide étrangère pour exploiter la vulnérabilité perçue du roi à un moment où il subissait des pressions de la part des États-Unis et de l’Arabie saoudite pour qu’ils acceptent un plan pour le Proche-Orient de l’administration Trump, aujourd’hui abandonné, souvent appelé le « Deal du siècle ». La Jordanie a exprimé son inquiétude quant au fait que le plan affaiblirait le rôle historique du monarque en tant que gardien de la mosquée Al Aqsa, un sanctuaire majeur dans la partie contestée de Jérusalem et un pilier des revendications de légitimité des Hachémites.

    Les allégations concernant les relations avec l’étranger se concentrent sur Awadallah, qui possède la nationalité jordanienne, américaine et saoudienne, a déjà été l’envoyé officiel du roi en Arabie saoudite et entretient des liens étroits avec le puissant prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed bin Salman.

    En Jordanie, Awadallah a été largement blâmé pour des politiques économiques considérées comme bénéficiant principalement aux riches et a été poursuivi par des soupçons de corruption. À Riyad, il a été visiblement impliqué dans les efforts visant à attirer les investissements étrangers.

    L’acte d’accusation allègue que Hamzah et bin Zaid ont invité Awadallah à les rejoindre en raison de ses liens avec l’étranger. À un moment donné, Hamzah aurait demandé à Awadallah : « Si quelque chose m’arrivait en Jordanie, les responsables saoudiens m’aideraient-ils ou non ? »

    L’Arabie saoudite, un important bailleur de fonds de la Jordanie, a immédiatement envoyé son ministre des affaires étrangères dans le royaume après l’éclatement de la crise, réaffirmant publiquement son soutien au roi.

    Mohammed Momani, membre du sénat jordanien et ancien ministre de l’information, a maintenu qu’il y avait un lien entre le prétendu complot de sédition et la politique régionale.

    « Lorsque vous voyez que la Jordanie est sous pression de la part de ses principaux alliés en raison de l’accord du siècle, alors vous avez probablement vu cela comme une ouverture ou une possibilité ou une opportunité de solliciter un certain soutien du monde extérieur », a allégué Momani, qui a dit avoir été informé de l’enquête.

    Momani a affirmé que bin Zaid avait contacté une ambassade étrangère, « essayant de leur demander leur réaction » si les conspirateurs présumés mettaient leur plan à exécution. Il n’a pas identifié l’ambassade.

    Les autorités jordaniennes ont déclaré que le complot présumé avait été découvert à temps mais qu’il représentait une menace pour la stabilité.

    Les critiques ont déclaré que les allégations de menace semblent exagérées, notant que tout complot aurait nécessité le soutien des forces de sécurité.

    « Je ne peux trouver aucune preuve qui conduirait à ce genre de procès », a déclaré l’analyste politique Amer Sabaileh. Lui et Momani font partie des 92 membres d’un comité de réforme politique formé par le roi pour gérer la crise.

    Selon M. Sabaileh, cette saga pourrait avoir causé des dommages durables.

    « Cela a ouvert la porte des Hachémites pour que les gens ordinaires puissent regarder à l’intérieur, et je pense que ce n’est pas bon, indépendamment de la façon dont cela s’est passé », a-t-il déclaré. « Il vaut mieux que cette famille soit unie et qu’elle ne montre pas qu’il y a ce genre de compétition ou de sentiment de vengeance ».

    Associated Press, 20 juin 2021

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