Catégorie : Monde

  • Le Danemark a aidé les États-Unis à recueillir des données sur des resposanbles européens (rapport)

    L’affaire de l’espionnage de la NSA : Le Danemark a aidé les États-Unis à recueillir des données sur des resposanbles européens, selon un rapport

    Les services secrets danois ont aidé les États-Unis à espionner des responsables politiques européens, dont la chancelière allemande Angela Merkel, de 2012 à 2014, rapportent les médias danois.

    Le service de renseignement de la défense (FE) a collaboré avec l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) pour recueillir des informations, selon un rapport du radiodiffuseur danois Danmarks Radio.

    Des renseignements ont été recueillis sur d’autres fonctionnaires d’Allemagne, de France, de Suède et de Norvège, selon le rapport.

    Des allégations similaires ont émergé en 2013.

    À l’époque, des secrets divulgués par le lanceur d’alerte américain Edward Snowden alléguaient l’écoute du téléphone de la chancelière allemande par la NSA.

    Lorsque ces allégations ont été formulées, la Maison Blanche n’a pas apporté de démenti catégorique, mais a déclaré que le téléphone de Mme Merkel n’était pas sur écoute à l’époque et ne le serait pas à l’avenir.

    L’Allemagne est un proche allié des États-Unis.

    Dans un nouveau rapport communiqué à plusieurs agences de presse européennes, la NSA aurait accédé aux messages texte et aux conversations téléphoniques d’un certain nombre de personnalités en mettant sur écoute des câbles Internet danois en coopération avec la FE.

    Le montage présumé, dont le rapport indique qu’il porte le nom de code « Operation Dunhammer », a permis à la NSA d’obtenir des données en utilisant les numéros de téléphone d’hommes politiques comme paramètres de recherche, selon la Danmarks Radio.

    Le rapport fait suite à une enquête menée par le radiodiffuseur et comprenant des entretiens avec neuf sources, qui auraient toutes eu accès à des informations classifiées détenues par la FE.

    Outre Mme Merkel, le ministre allemand des affaires étrangères de l’époque, Frank-Walter Steinmeier, et le chef de l’opposition de l’époque, Peer Steinbruck, auraient également été visés.

    Le ministre danois de la défense, Trine Bramsen, qui aurait été informé plus tôt de l’espionnage, a déclaré à la radio Danmarks que « la mise sur écoute systématique de proches alliés est inacceptable ».

    Ni la FE ni la NSA n’ont encore commenté les derniers rapports.

    Après avoir appris la nouvelle dimanche, M. Snowden a accusé le président américain Joe Biden d’être « profondément impliqué dans ce scandale la première fois ». M. Biden était vice-président des États-Unis au moment où la surveillance a eu lieu.

    « Il devrait y avoir une exigence explicite de divulgation publique complète non seulement du Danemark, mais aussi de leur partenaire principal », a-t-il tweeté.

    En 2013, M. Snowden – un ancien contractant de l’Agence centrale de renseignement (CIA) – a divulgué aux médias les détails d’une vaste surveillance de l’internet et du téléphone par les services de renseignement américains.

    Les États-Unis l’ont alors inculpé de vol de biens publics, de communication non autorisée d’informations relatives à la défense nationale et de communication délibérée de renseignements classifiés sur les communications.

    M. Snowden s’est ensuite réfugié en Russie.

    Avant qu’il ne dévoile les preuves, de hauts responsables des services de renseignement américains avaient publiquement insisté sur le fait que la NSA n’avait jamais collecté sciemment des données provenant d’enregistrements téléphoniques privés.

  • Logroño est devenue le lieu de prédilection des espions du Maroc

    Des espions marocains pris dans un hôpital de Logroño

    Sa capitale, La Rioja, n’est plus focalisée sur ses beaux paysages mais sur ses problèmes politiques.
    La ville de Logroño est devenue le lieu de prédilection des espions marocains. Et il convient de tenir compte du fait que La Rioja est la deuxième plus petite communauté autonome d’Espagne, qu’elle dépasse à peine les 5 000 kilomètres carrés et qu’elle est habitée par moins de 350 000 personnes, ce qui en fait la moins peuplée du pays.

    Cependant, sa capitale, Logroño, n’est pas devenue célèbre pour ses rives de l’Ebre, son paysage boisé, ses beaux quartiers, mais pour son accueil du leader sahraoui, Brahim Ghali. Il est toujours à l’hôpital de San Pedro à cause du Covid-19. Les nouvelles les plus importantes proviennent d’un média largement lu.

    Des espions marocains qui ont défié la sécurité espagnole pour le leader du Front Polisario

    Dans cette ville, de nombreux espions marocains, ont campé au mépris de la sécurité espagnole. Selon le journal espagnol proche des milieux de la droite espagnole, les forces de sécurité espagnoles ont détecté une augmentation des agents marocains à Logroño. C’est là que toute cette situation controversée a commencé pour tout le monde.

    Le ministère espagnol de l’Intérieur, sous le commandement de Fernando Grande Marlaska, a chargé plusieurs policiers de faire un travail de surveillance autour de l’hôpital de San Pedro, où le Ghali est admis. Mais tout cela s’est produit dans un but précis.

    La déclaration du Ghali sera volontaire le 1er juin en raison des différentes plaintes.

    À Logroño, les espions marocains, agents doubles ou triples, membres des services secrets ou mujabarat, comme on dit en arabe, agissent à l’aise. Ceci, en profitant de la faiblesse de l’État de coalition de Pedro Sánchez. Aussi, la fragmentation de leurs identités politiques ou le silence de leurs élites face à la crise avec le Maroc.

    Les services de sécurité de l’État espagnol ont détecté que le Maroc a déployé ses antennes à Logroño. Car Rabat a piloté l’hôpital de San Pedro, où est détenu le chef du Front Polisario, Brahim Ghali. Ainsi, le Ghali fera une déclaration volontaire devant le magistrat de l’Audiencia Nacional.

    Gol Digital, 30 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali, espions marocains, espionnage,

  • L’agenda du Conseil de Sécurité en juin

    En juin, l’Estonie assurera la présidence. Le Conseil pourra tenir des réunions dans la salle du Conseil de sécurité ce mois-ci, même si les réunions de haut niveau continueront très probablement à se tenir par vidéoconférence (VTC).

    L’Estonie a choisi d’organiser trois débats ouverts : les enfants et les conflits armés, la cybersécurité et les méthodes de travail. Le débat ouvert sur les enfants et les conflits armés, consacré au rapport annuel du Secrétaire général, se tiendra au niveau ministériel et sera présidé par la Présidente de l’Estonie, Kersti Kaljulaid. Des exposés sont attendus d’un haut fonctionnaire du Secrétariat, de l’UNICEF et d’un représentant de la société civile.

    Le débat ouvert sur la cybersécurité se déroulera également au niveau ministériel et devrait être présidé par le Premier ministre estonien, Kaja Kallas. Le Haut représentant pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, devrait faire un exposé. Il s’agira de la première réunion formelle du Conseil sur la cybersécurité.

    Le débat annuel ouvert sur les méthodes de travail comprendra des exposés du président du groupe de travail informel sur la documentation et autres questions de procédure, l’ambassadeur I. Rhonda King, et de Loraine Sievers, co-auteur de « The Procedure of the UN Security Council (4e édition) ».

    Le débat trimestriel sur l’Afghanistan se tiendra au niveau ministériel. La ministre estonienne des affaires étrangères, Eva-Maria Liimets, devrait présider la réunion. La ministre estonienne des affaires étrangères, Eva-Maria Liimets, devrait présider la réunion. Deborah Lyons, représentante spéciale pour l’Afghanistan et chef de la mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA), devrait faire un exposé. Un fonctionnaire de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime et un représentant de la société civile pourraient également intervenir.

    Il y aura également le briefing annuel sur la coopération entre l’ONU et l’UE avec un briefing du Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.

    En ce qui concerne les questions africaines, le briefing régulier sur la mission de l’ONU au Mali (MINUSMA) est attendu ainsi que l’adoption du renouvellement du mandat de la mission. Les membres du Conseil seront très attentifs à la situation suite au récent coup d’État et pourront tenir d’autres réunions si nécessaire.

    En ce qui concerne le Soudan, le Conseil devrait renouveler le mandat de la Mission intégrée d’assistance à la transition des Nations unies au Soudan (UNITAMS) et recevoir des informations du procureur de la CPI et du président du Comité des sanctions contre le Soudan (1591).

    Une adoption est également prévue pour renouveler l’autorisation pour les États membres, agissant au niveau national ou par le biais d’organisations régionales, d’inspecter les navires en haute mer au large des côtes de la Libye, à destination ou en provenance de ce pays, dont ils ont des motifs raisonnables de croire qu’ils violent l’embargo sur les armes.

    Un certain nombre d’autres réunions sur l’Afrique sont prévues ce mois-ci :

    RCA, sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ;
    Région Afrique centrale, sur le Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) et la mise en œuvre de la stratégie régionale des Nations unies pour combattre l’Armée de résistance du Seigneur ;
    RDC, sur le renouvellement du régime de sanctions 1533 et son groupe d’experts,
    Somalie, briefing par le président du Comité des sanctions 751 pour la Somalie ; et
    le Sud-Soudan, sur l’UNMISS.
    En ce qui concerne les questions relatives au Moyen-Orient, il y aura les briefings réguliers sur les volets politique, humanitaire et sur les armes chimiques en Syrie, ainsi que la réunion mensuelle sur les développements au Yémen.

    Les autres questions relatives au Moyen-Orient ce mois-ci sont les suivantes :

    Le plateau du Golan, briefing trimestriel et renouvellement du mandat de la FNUOD ;
    Irak, sur l’équipe d’enquête des Nations Unies pour promouvoir la responsabilité contre les crimes de Da’esh/ISIL (UNITAD) ;
    Iran, sur la non-prolifération ; et
    Israël/Palestine, briefing mensuel sur les développements récents.
    Une réunion est également attendue sur Haïti.

    En juin, le Conseil tiendra son débat semestriel sur le mécanisme international résiduel pour les tribunaux pénaux (IRMCT).

    L’Assemblée générale devrait élire en juin cinq membres du Conseil de sécurité pour le mandat 2022-2023.

    Le Conseil suivra également de près l’évolution de la situation au Myanmar et au Tigré et pourrait se réunir au sujet de la sélection du prochain secrétaire général.

    Etiquettes : ONU, Conseil de Sécurité, agenda, juin 2021, programme, débats, Soudan, UNITAMS, Afghanistan, MANUA, ONU-UE, Mali, MINUSMA, RCA, Centrafrique, MINUSCA, Bureau régional des Nations unies pour l’Afrique centrale, UNOCA, RDC, Congo, UNMISS, Moyen Orient, armes chimiques, Syrie, Israël, Palestine, crimes de Daech, Myanmar, Tigré,

  • Almeria : 4 ans de prison pour le meneur d’une patera provenant de l’Algérie

    Condamné à quatre ans et deux mois de prison à Almeria pour avoir mené une patera avec 29 personnes à bord.

    Des sources judiciaires ont indiqué à Europa Press que l’accusé a reconnu les faits avant le début de la séance prévue à la deuxième section de l’Audience provinciale, devant laquelle le ministère public a modifié son acte d’accusation provisoire pour lequel il avait initialement demandé sept ans de prison.

    Le tribunal provincial d’Almeria a condamné un homme de 52 ans à quatre ans et deux mois de prison pour avoir été le meneur d’une patera parti des côtes algériennes en septembre 2020 avec 29 personnes à bord et intercepté dans les eaux de Cabo de Gata.

    Des sources judiciaires ont indiqué à Europa Press que l’accusé a reconnu les faits avant le début de la séance prévue à la deuxième section de l’Audience provinciale, devant laquelle le ministère public a modifié son mémoire d’accusation provisoire par lequel il demandait initialement sept ans de prison.

    B.H. a ainsi reconnu avoir « directement » favorisé l’immigration « clandestine » en échange d’argent et avoir organisé « tout le nécessaire » pour effectuer le voyage vers l’Espagne depuis Saïdia (Algérie) malgré le fait qu’il ne disposait pas de l’expertise et de la formation technique et pratique nécessaires pour naviguer en haute mer, mettant ainsi en danger la vie des occupants.

    Le navire est parti à 9h00 le 2 septembre avec une embarcation en fibre de verre de sept mètres de long et 2,5 mètres de large avec 29 personnes à bord. Il a été localisé par le patrouilleur Río Jiloca de la Guardia Civil à environ huit milles nautiques au sud de Cabo de Gata.

    La capacité maximale prévue pour cette embarcation était de « six ou sept personnes », puisque dans l’esquif ils transportaient également de l’essence pour faire le plein au moyen d’un tuyau. Le bateau ne comportait aucune mesure de sécurité et traversait une « route où passent chaque jour jusqu’à 70 navires marchands ».

    Diario de Almeria, 29 mai 2021

    Etiquettes : Migration, pateras, Algérie, Saidia, Alméeria, Espagne,

  • La décision de l’Algérie de réduire ses importations préoccupe en Espagne

    Ascer travaille avec Icex pour s’assurer que l’Algérie ne bloque pas l’industrie du carrelage

    Le président du pays africain a annoncé l’interdiction des importations de plusieurs produits, dont la céramique, « mais il n’y a pas de confirmation officielle », disent-ils.

    L’association espagnole des fabricants de carreaux de céramique (Ascer) collabore avec le bureau économique et commercial de l’ambassade d’Espagne à Alger pour faire en sorte que l’Algérie ne bloque pas l’entrée des produits céramiques espagnols.

    Les employeurs espagnols de carreaux de céramique ont indiqué qu’ils étaient au courant de l’annonce du président de l’Algérie concernant une éventuelle interdiction des importations d’un certain nombre de produits, dont la céramique, mais qu’il n’y avait « toujours pas de confirmation officielle ».

    « Depuis Ascer, nous avons déjà contacté le bureau commercial d’Espagne en Algérie et, pour le moment, il n’y a pas de confirmation officielle. Toutefois, compte tenu du contexte et de la situation de ce pays, il est fort probable qu’il soit publié dans les prochains jours, puisque l’Algérie applique depuis 2018 certaines mesures de sauvegarde (DAPS) », explique-t-on à l’Ascer.

    En réalité, en l’absence de communication officielle concernant l’éventuelle interdiction d’importation de produits céramiques, la date d’entrée en vigueur de cette interdiction est également inconnue, de même que la question de savoir si ce blocus affectera toutes les sous-positions tarifaires ou s’il y aura une exception.

    « Nous travaillons avec le bureau commercial d’Alger pour obtenir les informations officielles le plus rapidement possible et, si elles sont vraies, essayer d’exclure le matériau céramique de l’interdiction », a déclaré l’association espagnole des employeurs de carreaux. En outre, « nous allons essayer de parler aux importateurs pour qu’ils fassent également pression sur leur gouvernement », ont ajouté les mêmes sources.

    Il est rappelé que les barrières commerciales imposées par le gouvernement algérien à la céramique espagnole ne sont pas nouvelles. Le ministère du Commerce de l’Algérie a publié le 1er avril 2017 un communiqué dans lequel il fait état de la mise en place de contingents quantitatifs pour l’importation de produits céramiques, ce qui constitue un blocage de fait par le gouvernement algérien.

    Après cette annonce en 2017, qui a conduit à la fermeture totale de ce marché africain aux céramiques espagnoles, le gouvernement algérien a approuvé l’application de mesures de sauvegarde (DAPS).

    Le ministère algérien du Commerce a communiqué en 2019 que les produits faisant l’objet d’une suspension provisoire des importations au cours de l’année 2018 ont été libéralisés en échange de la mise en place d’un droit de sauvegarde additionnel provisoire (DAPS). Ce droit de sauvegarde, qui va de 30 % à 200 %, affecte plus d’un millier de positions tarifaires, y compris celles correspondant aux carreaux de céramique, et se traduit par des tarifs de 60 % pour le secteur.

    La délégation européenne demande depuis des années, sans succès, que la temporalité soit fixée et que certains tarifs soient réduits sous la menace d’activer l’art. 100 de l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie, qui parle d’une procédure d’arbitrage.

    La réalité est que depuis le blocus de l’Algérie en 2017, la chute des exportations de produits céramiques espagnols vers ce pays a été exponentielle.

    L’Algérie a clôturé l’année 2020 en quinzième position et a subi une baisse de 63% au cours des cinq dernières années en raison des différentes barrières tarifaires qui ont eu lieu. Plus précisément, l’Algérie était la cinquième destination des carreaux espagnols en 2016, avec des ventes atteignant cette année-là 123,4 millions d’euros, et a chuté à la 16e position un an plus tard en raison du blocus commercial.

    Les dernières données du commerce extérieur font état d’exportations de carreaux d’une valeur de 48,2 millions d’euros vers ce pays, ce qui place l’Algérie en 15ème position dans le classement des principaux pays exportateurs de carreaux d’Espagne.

    PAYS CLÉ EN TANT QUE PARTENAIRE COMMERCIAL
    Le rapport du Forum euro-méditerranéen des instituts de sciences économiques souligne l’importance de l’Algérie en tant que partenaire commercial de l’UE, malgré les mesures de restriction des importations adoptées par le pays africain à partir de 2018 et 2019, avec la mise en place d’un droit de sauvegarde additionnel provisoire (DAPS) allant de 30 % à 200 % appliqué à une liste de près de 1 100 produits – dont certains sont inclus dans l’accord d’association. L’impact global de ces mesures sur les exportations de l’UE est estimé à 2,7 milliards de ¤.

    Selon le rapport, la position concurrentielle internationale de l’Algérie s’est détériorée, ce qui a considérablement affecté les résultats à l’exportation du pays. En outre, à long terme, l’accord d’association permettra une augmentation de 21 % des exportations de l’UE vers l’Algérie (3,1 milliards d’euros). Toutefois, les exportations de biens de l’Algérie vers l’UE ne devraient augmenter que de 1 % (près de 0,3 milliard d’euros).

    El Mundo, 29 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Espagne, céramique, carreaux, exportations, importations, Union Européenne, UE, accord commercial avec l’UE, bureau commercial d’Espagne en Algérie,

  • Fraude au visa dans le consulat maltais en Algérie

    Qui d’autre a ruiné la réputation de Malte ?

    Kevin Kassar*

    Malte a été mentionnée dans deux alertes émises par Frontex, l’agence européenne des frontières. Frontex a enregistré une forte hausse du nombre de ressortissants algériens entrant illégalement en Europe après avoir obtenu frauduleusement des visas maltais à Alger. Des Algériens munis d’un visa maltais se sont rendus à Marseille, apparemment en transit vers Malte, leur destination finale. Mais ils n’avaient que des billets pour Marseille et n’ont jamais quitté la France – et n’ont jamais atteint Malte.

    Ce pic a coïncidé avec la nomination du cousin éloigné de Joseph Muscat, Robert Falzon, comme consul maltais à Alger. Falzon n’avait absolument aucune expérience diplomatique. De sérieuses allégations concernant des milliers d’euros de pots-de-vin pour la délivrance de visas maltais à Alger n’ont pas fait l’objet d’une enquête car elles ne relevaient pas de la compétence du National Audit Office.

    Lorsque l’affaire a été signalée à la police, celle-ci n’a manifesté aucun intérêt. Le commissaire adjoint de police de l’époque, Lawrence Cutajar, a cité les relations du consul avec Mascate comme un facteur compliquant la mise en place de toute enquête.

    Les preuves contre le consul étaient accablantes. Environ 7 000 Algériens ont obtenu des visas en 18 mois seulement. Par habitant, Malte est devenu le pays européen accordant le plus grand nombre de visas aux Algériens, dans les neuf mois suivant l’entrée en fonction de Falzon comme consul. Pour quatre Algériens atterrissant à Malte avec un visa délivré par notre consulat, un seul revenait. Air Malta a assuré des vols fantômes avec un taux de non-présentation de 90 % entre Malte et Alger.

    Entre 4 000 et 8 000 euros étaient facturés pour fournir aux demandeurs des preuves d’emploi, des fiches de paie et des données de sécurité sociale pour obtenir leur visa. Si 7 000 visas ont été délivrés pour la somme modique de 4 000 euros, ce racket a généré au moins 28 millions d’euros. Bien que la police de l’immigration l’ait averti de ne pas délivrer de visas à 484 demandeurs algériens suspects, Falzon les a quand même délivrés. Dans 865 autres cas, la police a donné son feu vert, mais le consul a inexplicablement refusé de délivrer les visas.

    Un agent commercial algéro-maltais et d’Air Malta, Alex Fezouine, a tiré la sonnette d’alarme. Il a naïvement écrit à Muscat en avril 2015, consterné par ce qui se passait. « Les vendeurs de visas ont pris le contrôle du consulat et de la compagnie aérienne, ils envoient des immigrants illégaux en Europe via Malte », a-t-il expliqué.

    La réponse de Muscat : « Je ne suis pas la police, je ne suis pas un enquêteur ». Et a rapidement agi pour faire taire le dénonciateur par une cruelle rétribution. Identity Malta a révoqué la citoyenneté maltaise de l’homme. Lorsque Fezouine a protesté et demandé une enquête, Muscat a nommé le juge à la retraite Philip Sciberras pour la présider.

    Les vendeurs de visas ont pris le contrôle du consulat et de la compagnie aérienne, ils envoient des immigrants illégaux en Europe via Malte.

    L’opposition a demandé que l’auditeur général enquête sur les allégations relatives aux visas. Mais le mandat imposé par le gouvernement était restrictif sans vergogne. Dans une lettre datée du 20 novembre 2015, Owen Bonnici, Chris Agius et Edward Zammit Lewis se sont assurés que la portée de l’enquête était ridiculement étroite. L’auditeur s’est heurté à une obstruction à chaque étape. Toutes les données relatives aux visas algériens délivrés entre 2009 et 2014 avaient été purgées. Par conséquent, l’auditeur ne pouvait pas effectuer une analyse comparative avec la période où Falzon était consul.

    Le NAO a concédé que « le manque de visibilité a empêché ce bureau d’établir si la délivrance des visas était intentionnellement prolongée pour susciter des paiements ». Mais il a établi que « les conditions de sélection d’un consul étaient peut-être inadéquates » et que « le consul n’avait pas l’expérience nécessaire ».

    Face à la pression croissante, le consul a été rappelé, peu avant que le scandale n’éclate. La police a interrogé le consul mais a discrètement avorté l’enquête.

    Le 16 août 2020, Aldo Cutajar, consul de Malte à Shanghai et frère du chef de la fonction publique Mario Cutajar, a été accusé de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Une descente de police à son domicile a permis de trouver 500 000 € en espèces et des centaines de milliers d’articles de luxe, dont des montres Rolex, deux voitures Mercedes de luxe et d’autres véhicules.

    Aldo et sa femme, Isabel, avaient payé les véhicules de luxe en espèces. En outre, ils disposaient d’un compte bancaire à Dubaï contenant plus de 300 000 euros. Ils ont acheté une villa à Naxxar, un penthouse et des garages à Swatar et une propriété en Toscane. Ils détenaient également 2 millions d’euros sur Satabank.

    Quinze ans plus tôt seulement, Cutajar avait plaidé coupable de détournement de fonds d’un ministère. Condamné à deux ans de prison et à une interdiction perpétuelle, il a perdu son emploi au gouvernement. Peu de temps après sa condamnation, il a demandé au tribunal de lever son interdiction.

    Il a plaidé qu’il avait deux jeunes enfants, qu’il avait été contraint de vendre sa propriété résidentielle, qu’il était au chômage et qu’il devait subvenir aux besoins de sa famille. Le procureur général s’est opposé avec véhémence à cette demande en raison de la gravité de ses crimes et du fait qu’il était un fonctionnaire. Le tribunal a eu pitié de Cutajar et a levé l’interdiction, concluant qu’ »il a déjà payé cher ce qu’il a fait ».

    Le gouvernement a été contraint de le réintégrer. Les gouvernements successifs font attention aux missions qu’ils lui confient, jusqu’à ce que les travaillistes arrivent au pouvoir. Alors que Mario Cutajar est devenu chef de la fonction publique, son frère, Aldo a commencé une nouvelle carrière au ministère des Affaires étrangères en tant que consul à Pékin. En 2018, le ministre des affaires étrangères Carmelo Abela l’a nommé consul à Shanghai.

    En deux ans, le nouveau consul a amassé une richesse qui rendrait jaloux un dictateur africain. D’où vient tout cet argent ? Parmi les objets de luxe trouvés à son domicile, la police a trouvé une liste de noms et de numéros de passeport de citoyens chinois. Le procureur a déclaré au tribunal que la fortune obscène des Cutajar provenait de la vente illégale de visas chinois.

    Mario Cutajar a nié tout rôle ou avoir été consulté au sujet de l’affectation de son frère à Pékin et à Shanghai. Cette affirmation a été démentie par l’ambassadeur expérimenté et respecté Evarist Saliba. Mario Cutajar, en tant que chef de la fonction publique, doit avoir été directement impliqué, insiste Saliba, et « je parle d’après une très longue expérience de la fonction publique, ayant participé à la nomination des consuls ».

    Aldo Cutajar avait succédé au consul de Shanghai à Sai, épouse du ministre en disgrâce Konrad Mizzi, qui a même été exclu du parti travailliste.

    La réputation de Malte a été véritablement malmenée dans le monde entier. Elle ne se remettra pas facilement des coups de boutoir brutaux des travaillistes.

    *Kevin Cassar, professeur de chirurgie et ancien candidat du PN

    Times Malta, 30 mai 2021

    Etiquettes : Malta, consulat maltais à Alger, visa, fraude, pot-de-vin, corruption,

  • De l’Algérie au Rwanda, la « politique de reconnaissance » d’Emmanuel Macron

    En reconnaissant les responsabilités de la France dans le génocide au Rwanda, le président français a souhaité tourner la page de 27 ans de tensions diplomatiques. Une visite qui s’inscrit dans une démarche visant à confronter le passé, « sans repentance ni déni ». Décryptage. 

    « Je viens reconnaître nos responsabilités ». Jeudi 27 mai, dans la capitale rwandaise, le président Emmanuel Macron prononce un discours historique, reconnaissant officiellement pour la première fois le rôle de la France dans le génocide de 1994, qui a fait quelque 800 000 morts, essentiellement issus de la minorité tutsi. 

    Cette visite officielle, visant à tourner la page des tensions persistantes entre la France et le Rwanda autour de ce chapitre tragique de l’histoire, s’inscrit dans une politique plus large du président de la République, mise en place dès le début du quinquennat, pour « regarder l’histoire en face ». Un exercice périlleux qui suscite tout à la fois de l’admiration et de vives critiques. 

    Travail de longue haleine 

    Si le discours d’Emmanuel Macron a été accueilli très favorablement au Rwanda, la nature de son propos aura suscité peu de surprise. Depuis plusieurs années, le président français travaille d’arrache-pied au rétablissement des relations entre les deux pays. Le 24 mai 2018, il reçoit Paul Kagamé à Paris et promet qu’un travail sera mené sur les archives françaises liées au génocide au Rwanda. Un an plus tard, il concrétise sa promesse avec la mise en place de la commission Duclert qui conclut, dans son rapport remis au président le 6 mars, à de lourdes responsabilités du pouvoir français, tout en excluant la notion de complicité. Le président rwandais salue alors un “grand pas en avant”. Entre temps, la France décrète une journée de commémoration du génocide des Tutsis, le 7 mai. Enfin, en avril, Emmanuel Macron permet la déclassification d’archives françaises sur le génocide.

    Pour Jean Claude Félix-Tchicaya, chercheur à l’Institut de Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), en reconnaissant aujourd’hui le rôle de la France, le président français achève un tournant historique : “Avec ce discours Emmanuel Macron se place en homme du 21e siècle (…) Il fait faire un bond à la France, à l’Afrique et au Rwanda”. 

    Approche “volontariste” 

    Cette politique de reconnaissance, Emmanuel Macron la mène sur de nombreux fronts. En visite à Ouagadougou, le 28 novembre 2017, le président s’engage à restituer le patrimoine africain dérobé pendant la conquête coloniale. En 2020, la France officialise la restitution de 26 œuvres au Bénin ainsi que d’un sabre historique au Sénégal. 

    Autre axe majeur de cette politique, la colonisation. En 2017, alors qu’il n’est que candidat, Emmanuel macron, en visite en Algérie, qualifie la colonisation de “crime contre l’humanité”. “Ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes”, affirmait-t-il alors. Des excuses qui ne seront finalement pas prononcées, l’Élysée y préférant des “actes symboliques”, selon les conclusions du rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie demandé par Emmanuel Macron à l’historien Benjamin Stora. « L’excuse n’est pas la question centrale, ce qui compte ce sont les actes concrets, comme la reconnaissance officielle des crimes ou la déclassification d’archives” juge ce dernier, contacté par France 24. 

    “D’autres présidents comme Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou bien François Hollande se sont bien sur exprimés sur la colonisation, mais Emmanuel Macron a multiplié les actions, poursuit l’historien. Il a reconnu la responsabilité de la France dans la disparition de Maurice Audin, il a reconnu l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel et même fait déposer une gerbe au nom de la France à Sétif, à l’occasion des commémorations des massacres du 8 mai 1945. Même s’il reste beaucoup à faire, il faut reconnaître qu’aucun président français n’avait fait cela avant lui. Ses actions montrent qu’il n’est pas prisonnier de cette époque et avance de manière volontariste.” 

    Polémique “racialiste” 

    Si elle est jugée courageuse par certains, la politique de reconnaissance d’Emmanuel Macron est loin de faire l’unanimité. Le 18 avril, lors d’un entretien à la chaîne américaine CBS, le président aborde la question du racisme qui “cause beaucoup de tensions” en France et souligne l’importance d’un “dialogue apaisé et ouvert pour en comprendre les causes et d’une certaine manière déconstruire notre propre histoire”. Une déclaration qui suscite alors de vives réactions, comme celle de Xavier Bertrand, des Républicains, qui dénonce une vision “injuste au regard de ce qu’est la France” et qui va à l’encontre de “l’unité nationale”. 

    À droite, certains détracteurs du président l’accusent de prêter le flanc à de la repentance excessive et de céder à un courant “racialiste”. Un débat stérile selon Benjamin Stora : “c’est un piège politique tendu par l’extrême droite. La question du racisme est bien sur importante, mais il s’agit avant tout de regarder le passé en face. Emmanuel Macron veut s’inscrire dans la lignée du général De Gaulle qui considérait que la décolonisation est la grandeur de la France. Ce qu’il cherche c’est la reconquête du prestige international” analyse l’auteur de « France-Algérie, les passions douloureuses. »

    Engagement insuffisant ? 

    Attaquées par une partie de la droite, les actions d’Emmanuel Macron sont également jugées insuffisantes par certains à gauche. Son absence de discours le 10 mai, lors de la Journée nationale des mémoires de la traite, a ainsi suscité l’agacement de Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux et initiatrice de la loi reconnaissant l’esclavage comme crime contre l’humanité. “Il est quand même édifiant de constater que le président de la République n’a rien trouvé à dire sur plus de deux siècles de l’Histoire de la France, alors qu’il y a cinq jours il faisait des gammes sur Napoléon Bonaparte”, déclarait-elle alors.

    Enfin la question des excuses et des réparations continue de faire débat. Le 8 mai, alors que l’Algérie commémorait sa première “Journée nationale de la Mémoire”, le gouvernement a fait savoir qu’il était toujours en attente de “la repentance” de la France et “d’indemnisations équitables”. Interrogé, lors de sa visite à Kigali, sur d’éventuelles excuses à l’égard du Rwanda, le président français a jugé que le terme n’était “pas approprié », préférant “donner” la reconnaissance de la responsabilité de la France. Le président rwandais, Paul Kagame, a, pour sa part, salué un discours d’ »immense courage » qui a « plus de valeur que des excuses ». 

    France24, 27 mai 2021

    Etiquettes : France, Afrique, colonisation, Algérie, Rwanda, génocide, reconnaissance, responsabilité, Mémoire,

  • Vox appelle à une fermeture totale des frontières avec le Maroc en raison de ses « menaces »

    Il indique que ce qui s’est passé est « une invasion » menée par « une armée civile envoyée par le Maroc ».

    Vox-Ceuta a présenté un PNL pour demander au gouvernement « une fermeture totale des frontières avec le Maroc », arguant des « menaces continues sur l’intégrité territoriale ». Il a également demandé l’arrêt de l’octroi de permis de séjour aux Marocains, faisant allusion au fait que Ceuta « a été envahie par une armée civile envoyée par le Maroc ».

    Vox considère que depuis le gouvernement de Pedro Sanchez voient ce qui s’est passé et parlent de renforcement dans les clôtures des villes autonomes pour prévenir les agressions. Ils le font en réponse à une question de la députée nationale de Vox pour Ceuta, Teresa López, sur la tentative d’entrée d’environ 150 immigrants par la zone de Finca Berrocal le 13 avril. « L’Exécutif social-communiste, dans sa réponse datée du 24 mai, assure que comme mesure préventive contre les possibles tentatives d’entrée irrégulière en Espagne, a procédé à l’amélioration et à la modernisation des éléments de sécurité qui ont les clôtures frontalières de Ceuta et Melilla », indiquent-ils.

     » En outre, précise le gouvernement,  » à titre de soutien et de renforcement  » ont été affectés deux Modules d’Intervention Rapide (MIR) du Groupement de Réserve et de Sécurité plus un Commandement d’Unité de Sécurité Citoyenne dans chacune des commanderies de la Garde Civile des villes autonomes. Il souligne également le soutien permanent d’un hélicoptère des forces et corps de sécurité de l’État, et de son équipage, dans chaque ville », dit-il.

    Vox est clair sur le fait que ces ressources sont insuffisantes. C’est pourquoi la formation a déjà enregistré une proposition de loi visant à adopter des mesures urgentes « pour la défense de l’Espagne contre l’agression subie par le Maroc ». Et c’est que, « l’hostilité est maintenue aux frontières et l’ambassadeur en Espagne du pays voisin a de nouveau averti que le Maroc en prend note et agira en conséquence », précise-t-il.

    Le député national de Vox pour Ceuta signe cette PNL dans laquelle le gouvernement de Sanchez est tenu de déclarer « situation d’intérêt pour la sécurité nationale » l’invasion de Ceuta et de dénoncer devant le reste des organisations internationales « l’agression » que l’Espagne subit de la part du Maroc. La formation appelle également au retour massif de tous les individus, « y compris les mineurs », qui « ont violé nos frontières et met en œuvre une fermeture totale » des frontières avec le Maroc.

    El Faro de Ceuta, 29 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, migration chantage à l’émigration, pression migratoire,

  • L’Espagne fustige le Maroc : « Utiliser des mineurs pour contourner les frontières est inacceptable »

    Robles s’en prend durement au Maroc : « Utiliser des mineurs pour contourner les frontières est inacceptable ».

    La ministre de la Défense, Margarita Robles, a souligné ce samedi que le fait que le Maroc ait « utilisé » des mineurs pour « contourner les frontières territoriales de l’Espagne » à Ceuta est quelque chose qui « ne peut être accepté du point de vue du droit international et du droit humanitaire ».

    Il l’a dit dans une interview sur TVE, à l’occasion de la Journée des Forces Armées, dans laquelle il a parlé de la récente crise migratoire qui s’est produite à Ceuta il y a quelques jours.

    La ministre de la défense a attesté que « le Maroc est un voisin et l’obligation que nous avons en tant que pays est de bien nous entendre ». Pour cette raison, elle a rappelé que l’Espagne est « l’un des principaux soutiens » du pays d’Afrique du Nord au sein de l’UE.

    Cela lui a permis d’exiger le « respect » de Rabat, parce que c’est la « clé des sociétés civiles et modernes » et parce que « nous sommes respectueux avec eux ».

    Mme Robles a haussé le ton pour dire au Maroc que « lorsque des mineurs sont utilisés comme un instrument pour contourner les frontières territoriales de l’Espagne, cela est inacceptable du point de vue du droit international et humanitaire ».

    Le ministre a déclaré qu’au cours de la crise migratoire, il a été « réconfortant » de voir les forces armées au service des habitants de Ceuta, « qui sont aussi espagnols que les habitants de Madrid », tout en garantissant « l’intégrité territoriale » de l’Espagne.

    M. Robles a conclu son intervention sur la situation à Ceuta en affirmant récemment qu’ »un pays, en termes de bon voisinage, ne peut pas utiliser des mineurs comme l’a fait le Maroc ».

    Forces armées
    Pour sa part, et en ce qui concerne la Journée des forces armées, elle est sûre que « la société espagnole est fière de ses militaires parce qu’elle sait qu’ils veillent depuis des années à sa sécurité ».

    Elle a souligné que ce lien s’est renforcé au cours de l’année écoulée grâce au travail accompli par l’armée pendant la pandémie et pour atténuer les dégâts causés par la tempête Filomena.

    Enfin, il a déploré le récent assassinat de deux journalistes espagnols au Burkina Faso, ce qui l’a amené à déclarer que le gouvernement est préoccupé par la stabilité au Sahel, en précisant que l’Espagne maintiendra ses déploiements actuels en Afrique, « contribuant à la consolidation des gouvernements légitimes et démocratiques » de ce continent.

    20 Minutos, 29 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, mineurs, migration, frontières, droit international,

  • le Maroc prépare une « marche bleue » sur les îles Canaries (IPC)

    L’initiative populaire des Canaries estime que le Maroc prépare une « marche bleue » sur les îles.

    Selon le groupe, Rabat utilisera l’immigration pour que l’Espagne reconnaisse sa pleine souveraineté sur le Sahara Occidental.

    L’Iniciativa Popular Canaria (IPC) estime que le Maroc prépare une « Marche bleue » sur les îles pour que l’Espagne reconnaisse sa pleine souveraineté sur le Sahara occidental. Le groupe estime que l’arrivée de plus de 8 000 personnes à Ceuta la semaine dernière est la réponse de Rabat à l’accueil du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, dans un hôpital espagnol. En outre, la CIP considère également que l’augmentation du nombre de Marocains arrivant dans des petites embarcations et des cayucos dans l’archipel a été le « préambule » de cette « Marche bleue », en référence à la Marche verte envoyée par Hassan II en 1975 au Sahara.

    L’IPC avertit que le Maroc continuera à utiliser comme  »chair à canon » les personnes en situation de pauvreté et de vulnérabilité dans leur pays, qui tentent de réunir des fonds pour atteindre l’Europe par la route des Canaries, l’accès le plus meurtrier au continent. « Dans le cas de la Marche bleue, ils n’auront rien à payer, seulement à être sélectionnés par les services secrets marocains », a déclaré l’IPC dans un communiqué.

    « Ces migrations planifiées atténuent les problèmes causés par la marginalisation à l’origine, agissant comme une soupape d’échappement et un écran de fumée contre d’éventuels débordements sociaux. Avec ce type de manœuvres, le Royaume Alaouite démontre son absence totale de scrupules pour profiter de la misère et du sous-développement que son propre système économico-social néolibéral et féodal génère sur les secteurs populaires marocains », souligne le communiqué.

    Le rôle des États-Unis

    Les États-Unis ont donné un « coup de pied dans la planche de la légalité internationale », déclare l’IPC. La reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental par les États-Unis est une « compensation pour les relations diplomatiques avec Israël », souligne la déclaration. C’est aussi un exemple de la « non-résignation de Washington à perdre son influence mondiale au profit d’autres puissances ».

    « En Afrique du Nord-Ouest, l’alliance des États-Unis avec le Maroc tente de contrer l’influence croissante de la Chine en Afrique, avec l’établissement de la base AFRICOM à Tan Tan, en face des îles Canaries, pour contrôler le Sahara et le Sahel, et la multiplication des manœuvres conjointes aériennes et terrestres », souligne le CPI.

    Faiblesse espagnole

    Le conflit d’intérêts entre l’Espagne et le Maroc a, selon le CPI, plusieurs fronts, à commencer par les revendications territoriales de Rabat sur les enclaves africaines de Ceuta, Melilla et le rocher de Velez de La Gomera, les îles Chafarinas et les îlots d’Al Hoceima, Islas de Tierra y Mar, et Perejil.

    La position de négociation de l’Espagne « ne pourrait pas être plus faible ». L’Iniciativa Popular Canaria insiste sur le fait que Rabat gère le phénomène migratoire selon sa convenance à un moment donné. « Cette faiblesse de négociation, ils tentent de la masquer avec leur condition de membre de l’Union européenne, qui éviterait les excès de Rabat sous peine de retirer son aide. Mais au-delà des déclarations grandiloquentes de Bruxelles, il est très perceptible que – dans la réalité – ils continuent à pratiquer leur politique habituelle de chantage à volonté ».

    Les îles Canaries en paient les conséquences

    « Il ne s’agit pas seulement de reconnaître la faiblesse espagnole face au Maroc, mais aussi de constater que les Canaries finissent toujours par en payer les conséquences, comme monnaie d’échange, pour compenser les désaccords hispano-marocains », estime le CPI, se justifiant dans le démantèlement du secteur de la pêche.

    L’alternative est, selon la formation, la « dignité ». L’archipel « doit cesser d’être un instrument destiné à renforcer le rare protagonisme international de l’État ».  »Pour cela, il est urgent de sortir des feux croisés hispano-marocains, de cesser d’être l’objet de leur troc, de devenir un véritable sujet de droit international ».

    ElDiario.es, 29 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Iles Canaries, L’iciativa Popular Canaria, IPC, expansionismo marroquí, Sahara Occidental,