Catégorie : Monde

  • Le défi des accords d’Abraham

    RODGER SHANAHAN

    Les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël ont toujours eu à faire avec la question palestinienne.

    Pour les pays parties aux accords dits d’Abraham – la série d’accords diplomatiques qui ont normalisé les relations entre Israël et les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc et qui ont été très applaudis par l’administration Trump – la dernière flambée de violence entre Israël et les Palestiniens a posé un défi difficile. L’élément manquant de la bonhomie bilatérale qui a résulté au cours de l’année écoulée d’un échange d’ambassadeurs et de promesses de potentiel économique a toujours été la question palestinienne.

    Des manifestations ont éclaté au Maroc pour soutenir les Palestiniens et condamner l’accord de normalisation des relations. Des rapports font état de manifestations au Bahreïn et aux Émirats arabes unis, ainsi que d’une réaction en ligne. Le Soudan a cherché à défendre sa décision, déclarant que sa reconnaissance d’Israël n’avait « rien à voir avec le droit des Palestiniens à créer leur propre État ».

    En septembre de l’année dernière, lorsque les Émirats arabes unis sont devenus le premier État du Golfe à signer un accord de normalisation avec Israël, ils ont cherché à apaiser tout sentiment de malaise à l’idée d’être dépeints comme le pays rompant la solidarité arabe sur le soutien à la cause palestinienne en affirmant que leur décision avait mis un terme à la menace du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d’annexer le territoire palestinien. Mais il s’agissait d’une portée. Il a toujours été peu probable que Netanyahu mette une telle menace à exécution, même au moment où il bénéficiait du soutien ardent de la famille Trump à la Maison Blanche.

    Ainsi, les tensions plus profondes dans la région concernant la voie empruntée par les pays signataires de l’accord d’Abraham se sont manifestées à travers la couverture médiatique des combats actuels. Al Jazeera du Qatar, par exemple, a publié des articles d’opinion très critiques à l’égard des accords d’Abraham à la lumière des événements actuels, tout comme TRT World d’Ankara.

    Le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a été encore plus virulent lors d’une réunion de l’Organisation de la coopération islamique, accusant les pays signataires de l’accord d’Abraham d’avoir « perdu leur boussole morale » et de porter atteinte à la solidarité régionale. « S’il y a des déclarations tièdes au sein de notre propre famille », a déclaré Cavusoglu, « comment pourrions-nous critiquer les autres ? Qui prendra nos paroles au sérieux ? »

    Pour leur part, les Émirats arabes unis ont navigué dans la politique en raison de l’importance accordée à Gaza. Les Émirats arabes unis considèrent l’islam politique, qu’il s’agisse du Hamas, qui maintient son contrôle sur Gaza, ou d’autres groupes tels que les Frères musulmans, comme une menace existentielle. Et Gaza en tant que lieu ne suscite pas la même réaction émotionnelle dans les populations arabes que Jérusalem et la Cisjordanie.

    Mais les scènes de manifestations en Cisjordanie et de forces de sécurité israéliennes à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa ont été beaucoup plus problématiques pour les signataires de l’accord d’Abraham.

    Les Émirats arabes unis se sont joints à la critique d’Israël sous les auspices de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique, mais ils ont été accusés, avec d’autres, d’être lents à réagir. Une interview de l’ambassadeur émirati nouvellement nommé après son arrivée récente en Israël a été mal lue quelques jours seulement après sa publication.

    Les pays qui ont signé les accords d’Abraham ont toujours eu à faire face à la question palestinienne, même s’ils ne pensaient pas que cela se produirait aussi rapidement. Si l’accent mis sur Gaza et le Hamas dans les combats actuels a permis à des pays comme les Émirats arabes unis, le Maroc et le Bahreïn de surmonter l’épidémie actuelle sans troubles intérieurs importants, les conflits futurs pourraient être plus difficiles sur le plan politique. Et cela peut également dépendre de la durée du cessez-le-feu promis.

    Plus le conflit se déplacera au-delà de Gaza, plus les dirigeants arabes devront probablement payer un prix élevé sur le plan politique. Et il est peu probable que le Hamas, ses partisans ou les Palestiniens en général n’aient pas compris cette leçon. Les graines d’un combat plus important à l’avenir ont peut-être été semées au cours de ce conflit actuel.

    The Interpreter, 21 mai 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Israël, pays arabes, normalisation, Maroc, Emirats Arabes Unis, EAU, Soudan, Bahreïn, Palestine, Ghaza, Hamas,

  • Pédophilie : Matzneff échappe au procès. “L’affaire ne fait que commencer”

    « Nous ne cherchions pas à envoyer Gabriel Matzneff en prison, mais à obtenir sa condamnation. Parce qu’il fait l’apologie de la pédocriminalité auprès de pédophiles passifs ou actifs. Et cette décision de justice met en danger bien plus de personnes qu’on ne l’imagine. » Latifa Bennari, présidente de l’association L’Ange bleu, répondant depuis l’Algérie à ActuaLitté, contient mal colère et ressentiment après le marasme judiciaire qui a vu l’écrivain échapper aux accusations.

    L’association L’Ange bleu avait attaqué Gabriel Matzneff avec une intention claire, indique la présidente : « Notre action au quotidien vise à protéger les enfants, autant qu’à effectuer une prévention. Au cours de la procédure, j’ai été sollicitée par des personnes qui se disent pédophiles, sans être nécessairement passées à l’acte. Elles avaient lu ses ouvrages, et pour elles, les livres normalisaient une relation avec des mineurs. »

    Mais comment « imaginer qu’un enfant puisse être consentant », s’indigne Latifa Bennari ? « C’est là le mode opératoire le plus facile pour procéder en matière de pédocriminalité. Et que la justice invoque une erreur de procédure finit tout bonnement par valider le comportement et les actes de Gabriel Matzneff. Toute la procédure reposait sur ce point : obtenir une culpabilité pour prévenir le passage à l’acte d’autres pédophiles. »

    D’autant qu’avec internet, souligne la présidente de l’association, « la chasse est simplifiée ! Comment, en France, peut-on évoquer la prévention, quand on laisse un homme, qui a reconnu les faits en les relatant dans ses livres, s’en sortir en toute impunité » ?

    Plaintes et appel
    Me Mehana Mouhou, avocat de l’association, fulmine : « Les nullités évoquées par la partie adverse ne tiennent pas la route : nous sommes dans le cas d’une procédure portant sur l’apologie de crime, pas la diffamation. Or, les points soulevés par l’avocat de Matzneff ne tiennent pas la route dans ce cas de figure. » Et d’assurer que « l’affaire Matzneff ne fait que commencer : ce qui a eu lieu au tribunal représente un danger pour la démocratie, pour les victimes de pédophilie. Tout simplement parce que la justice a décidé de conclure alors que nous ne pouvions pas être présents pour l’audience. Ils ont pris le dossier et jugé en notre absence : en 30 ans de barreau, je n’ai jamais vu cela ».

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    Etiquettes : France, Gabriel Matzneff, pédophilie,

  • Lobby pédophile au cœur du pouvoir : la justice française refuse de juger Matzneff pour apologie de la pédocriminalité

    Beaucoup de bruit pour rien. En janvier 2020, son nom avait fait le tour de la toile pour des faits liés à la pédophilie. Mais, un an plus tard, Gabriel Matzneff (Prix Renaudot en 2013) s’en sort facilement et ne sera pas jugé pour apologie de la pédo-criminalité, comme le révèle le média français 20minutes.fr.

    En effet, d’après cette source, l’écrivain français ne sera finalement pas jugé. C’est du moins la décision prise par la 17ème chambre du tribunal de Paris qui estime que la citation à comparaître délivrée par l’association L’Ange Bleu était nulle. “La 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris a estimé, ce vendredi midi, que la citation à comparaître délivrée par l’association à l’écrivain était nulle. (…) Et que par conséquent, il n’y avait pas lieu de le convoquer à la barre pour débattre du fond comme cela étant prévu le 28 septembre prochain”, détaille 20minutes.

    La source poursuit : “selon nos informations, la citation de L’Ange Bleu a été rejetée pour une simple erreur de procédure. Domiciliée en banlieue parisienne avec un avocat inscrit au barreau de Rouen (Seine-Maritime), l’association ne pouvait pas faire citer l’écrivain devant le tribunal de Paris, comme elle le souhaitait.”

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    Etiquettes : Pédophilie, Gabril Matzneff, lobby pédophilie, France,

  • Une question de procédure derrière l’annulation du procès de l’écrivain Gabriel Matzneff

    Une question de procédure derrière l’annulation du procès de l’écrivain Gabriel Matzneff

    L’écrivain français devait être jugé pour « apologie » de la pédocriminalité en septembre prochain.

    Le tribunal correctionnel de Paris a invalidé vendredi la demande de l’association l’Ange Bleu pour une question de procédure.

    La cour a estimé que la citation devait être déclarée nulle, car l’association n’avait pas mentionné d’adresse à Paris. Elle n’a pas examiné les autres arguments soulevés par l’avocat de Gabriel Matzneff.

    L’association, qui travaille dans la prévention et l’information sur la pédophilie, a cependant indiqué son intention de faire appel.

    L’Ange Bleu avait cité à comparaître en janvier 2020 l’écrivain en évoquant trois articles parus entre fin décembre et début janvier dans l’Obs, le Parisien et l’Express.

    L’association accusait l’écrivain d’avoir fait l’apologie d’actes pédocriminels et précisément du crime de viol aggravé, en évoquant la relation qu’il avait eue avec Vanessa Springora.

    Cette dernière avait publié Le Consentement, un livre dans lequel elle mettait en cause l’écrivain de 83 ans pour ses relations avec des mineurs.

    La procédure de citation permet à une victime de convoquer directement l’auteur présumé devant le tribunal sans qu’une enquête préalable soit menée. C’est à la victime de collecter les preuves de culpabilité de l’auteur présumé des faits.

    Radio-Canada, 21 mai 2021

    Etiquettes : Gabriel Matzneff, Ange Bleu, pédophilie, pédocriminalité,

  • Le gouvernement espagnol « tourmenté » par l’acheminent du gaz algérien via le Maroc

    Le gouvernement espagnol « tourmenté » par l’acheminent du gaz algérien via le Maroc

    Suite à la crise diplomatique entre Madrid et Rabat :

    Selon des sources médiatiques internationales, le gouvernement espagnol ressent une grande inquiétude quant à l’approvisionnement par le gaz algérien via le pipe-line traversant le royaume du Maroc, sachant qu’une crise diplomatique sans précédant est survenue récemment entre les deux pays (Espagne et Maroc) en raison du flux migratoire provenant de ce pays nord africain.

    Selon le site espagnol « IL Confidentiel » qui cite des « sources gouvernementales espagnols » , C’est surtout cette inquiétude qui a poussé le gouvernement espagnol a demandé des « garanties » de l’Algérie pour assurer tout manque éventuel d’approvisionnement en gaz si la crise aurait à s’aggraver entre le Maroc et l’Espagne et ce via le pipe – line « Med Gaz » reliant Béni saf dans la wilaya de Ain Temouchent à Almeria en Espagne et ce en cas de problèmes qui pourraient survenir en approvisionnement à travers le pipe-line traversant le Maroc vers l’Espagne notamment parce que les délais contractuels de ce pipe-line expirent dans 4 mois.

    Le même site a ajouté que « cette situation a poussé le gouvernement espagnol à doubler ses actions pour garantir l’approvisionnement en gaz algérien. Elle a finalement réussi puisque le Groupe espagnol Naturgy( activant dans le domaine énergétique ) qui est un partenaire important de Sontrach, peut approvisionner l’Espagne en 10 milliards de mettre cubes de gaz par année rien qu’à travers le pipe-line Med Gaz en provenance de l’Algérie et sans même passer par le pipe-line traversant le territoire marocain ».

    Le site espagnol « « IL Confidentiel » a également souligné que « le gouvernement espagnol trouve l’utilité de ses contacts avec l’Algérie dans ce sillage dans l’aspect crucial que revêt la garantie de sa sécurité énergétique et éviter une flambé du prix du gaz en cas de complications dans la crise avec le Maroc ».

    Concernant le renouvèlement du contrat portant sur le transport du gaz algérien vers l’Espagne à travers le Maroc, qui va expirer dans 4 mois, le même site prévoit qu’ « en cas ou l’Algérie refusera de renouveler le contrat avec le Maroc, ce dernier se retrouvera dans une situation difficile du fait qu’il sera obligé d’acheter la moitié de ses besoins en gaz à partir du marché international alors que le prix du gaz est lié au prix du pétrole qui ne cesse d’augmenter ».

    Sur le terrain, les donnés indiquent que le Groupe algérien Sonatrach compte plus sur le transport du gaz algérien via le pipe-line « Med Gaz » et ce en comparaison avec le transport de ce produit énergétique via le pipe-line traversant le territoire marocain.

    A rappeler que le ministre de l’énergie Mohamed Arkab avait récemment inauguré un autre pipe-line appuyant le « Med Gaz » de façon à pouvoir transformer l’acheminement du gaz passant par le Maroc vers « Med Gaz » puis vers l’Espagne.

    Par Aziz Latreche

    Le Chiffre d’Affaires, 22 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, Gaz, Med Gaz,

  • Des dizaines de colons font incursion à al-Aqsa, escortés par la police israélienne

    – La police israélienne a arrêté le garde de la mosquée al-Aqsa, Fadi Alyan, et l’un des fidèles, dont l’identité demeure inconnue, selon un communiqué du Département des dotations islamiques à Jérusalem.

    AA / Jérusalem

    Des dizaines de colons juifs ont fait incursion à la mosquée al-Aqsa, dimanche matin, escortés par un fort contingent de la police israélienne, selon le Département des dotations islamiques.

    Le Waqf (dotations islamiques) a déclaré dans un communiqué, examiné par l’Agence Anadolu, que la police israélienne avait de nouveau permis aux colons de faire incursion à la mosquée al-Aqsa, après environ 3 semaines de sa fermeture à ce genre d’incursions.

    Une cinquantaine de colons ont fait leur incursion dans l’esplanade de la mosquée al-Aqsa, selon la même source.

    Des témoins oculaires ont déclaré à l’Agence Anadolu que la police israélienne avait empêché les jeunes habitants de Jérusalem d’entrer dans la mosquée al-Aqsa, ce dimanche à l’aube, et avait par la suite imposé des restrictions à l’entrée des fidèles, dont la confiscation de leurs cartes d’identité aux portes de la mosquée.

    Le Département des dotations islamiques a déclaré que la police israélienne avait arrêté le garde de la mosquée al-Aqsa, Fadi Alyan, et l’un des fidèles, dont l’identité demeure inconnue.

    La police a également arrêté Issa al-Dabbagh et Bassem Zughayer, du comité de reconstruction de la mosquée al-Aqsa, et Ali Wozuz, un employé du département des manuscrits de la mosquée, selon la même source.

    Le Waqf a indiqué que les incursions dans l’esplanade avaient été précédées du retrait par la police israélienne des fidèles de la zone d’al-Musalla al-Qibli.

    De son côté, la chaîne officielle israélienne « Kan » a déclaré, ce dimanche, qu’après trois semaines de fermeture, l’esplanade de la mosquée a été ouverte ce matin (dimanche) aux colons juifs.

    Et d’ajouter que l’esplanade a été fermée aux extrémistes juifs depuis les dix derniers jours du mois de Ramadan, lorsque de violents affrontements ont éclaté dans la zone du sanctuaire.

    La Kan a aussi indiqué que le chef du parti  » Yahadut Hatorah » (Judaïsme unifié de la Torah), « Moshe Gafni », a appelé samedi soir le Premier ministre Benjamin Netanyahu à maintenir la fermeture de l’esplanade de la mosquée aux colons.

    Gafni a écrit à Netanyahu dans un tweet que telle est la position de son parti, ajoutant : « Je vous demande de garder le mont du Temple fermé aux Juifs ».

    Les partis religieux (Haredim) et la gauche israélienne appellent au maintien de la fermeture de la mosquée al-Aqsa aux colons juifs, afin d’éviter de nouvelles tensions dans les conditions déjà embrasée à Jérusalem-Est, selon le site Internet « Srugim » de la communauté haredim.

    De son côté, le membre extrémiste de la Knesset (Parlement), Itamar Bin Gvir, du parti « Otzama Yehudit », a répondu à Gafni en disant : « Demain (aujourd’hui dimanche) à 7 heures du matin, l’esplanade de la mosquée doit être ouverte aux Juifs – la fermeture de l’esplanade signifie qu’Israël s’est rendu au Hamas », selon la chaîne Kan.

    Certains élus de la Knesset et journalistes israéliens accusent le gouvernement dirigé par Netanyahu, d’avoir conclu un accord de cessez-le-feu qui inclut de ne pas permettre aux Israéliens de faire des incursions dans l’esplanade de la mosquée al-Aqsa.

    Mais le ministre de la Défense Benny Gantz et d’autres responsables gouvernementaux ont nié ce fait et ont confirmé que l’accord de cessez-le-feu avait été conclu de manière inconditionnelle.

    Les autorités égyptiennes ont annoncé, jeudi dernier, qu’un accord avait été conclu pour un cessez-le-feu « réciproque et simultané » dans la Bande de Gaza, et il est entré en vigueur le vendredi matin à 02 h 00, heure de le Palestine.

    Le bilan de l’agression israélienne brutale est de 279 morts, dont 69 enfants, 40 femmes et 17 personnes âgées. Elle a également fait plus de 8 900 blessés, dont 90 cas ont été classés comme étant « très graves ».

    Depuis 2003, la police israélienne autorise unilatéralement les colons à faire des incursions dans la mosquée par la porte des Maghrebins dans le mur ouest de la mosquée al-Aqsa.

    Ces incursions ont toujours provoqué des affrontements entre les Palestiniens et la police israélienne.

    Depuis le 13 avril dernier, la situation dans les territoires palestiniens a explosé à la suite des attaques « brutales » commises par la police et les colons israéliens à Jérusalem occupée, en particulier contre la mosquée Al-Aqsa et ses environs, et le quartier « Sheikh Jarrah » (centre), et ce, à la suite des efforts israéliens pour déposséder 12 familles palestiniennes de leurs maisons au profit de colons israéliens.

    AA

    Etiquettes : Israël, Al Qods, Palestine, Jérusalem,

  • Warda al Djazaïria, la diva qui enchantait Paris, Beyrouth, le Caire et Alger

    La chanteuse algérienne Warda al Djazaïria est née à Paris d’un père algérien et d’une mère libanaise. Ce mélange culturel va toute sa vie la suivre et faire d’elle une chanteuse aux influences multiples, une immense diva, réputée et adorée par un public fidèle.

    A l’occasion de l’exposition Divas arabes, d’Oum Kalthoum à Dalida à l’Institut du monde arabe à Paris, voici le portrait d’une immense chanteuse algérienne, Warda al Djazaïria. Née à Paris et morte au Caire, de mère libanaise et de père algérien, elle débute le chant dans les années 50 dans la capitale française et rencontre un certain succès notamment dans le cabaret de son père.

    L’établissement sera fermé quand la police découvre des armes destinées au FLN, le Front de Libération Nationale. Nous sommes alors en pleine guerre d’Algérie, toute la famille est expulsée et se réfugie au Liban. Là-bas elle y apprend le chant classique arabe et retrouve la route des cabarets, cette fois à Beyrouth. Elle s’installe ensuite au Caire et Warda al-Djazaïria va attendre l’indépendance de l’Algérie pour enfin se rendre dans le pays de son père.

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    France musique, 22 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Warda El Djazairiya, musique, chant,

  • Un citoyen espagnol porte plainte contre le roi du Maroc pour crimes contre l’humanité

    Un citoyen espagnol porte plainte contre le roi Mohammed VI du Maroc pour crimes contre l’humanité devant un tribunal

    Sa plainte concerne également des membres de son gouvernement : le premier ministre, ainsi que les ministres des droits de l’homme et des affaires étrangères, et l’ambassadrice du Maroc en Espagne.

    En exclusivité, h50 a contacté le plaignant, Alejandro Espinosa Solana, un citoyen espagnol qui comprend qu’il n’est pas acceptable que des dictatures corrompues qui affichent un mépris absolu pour leurs propres citoyens et les maintiennent dans la misère ou dans des conflits sociaux internes permanents ou des guerres externes, deviennent des multinationales de l’émigration, et que d’autres pays (dans ce cas l’Europe ou l’Espagne) assument les responsabilités et les obligations de leurs propres pays.

    Alejandro Espinosa est titulaire d’une licence en droit et d’une maîtrise en commerce international de l’Université du Pays basque. En 1992-93, il a travaillé à la Commission européenne à Bruxelles et a été observateur international pour l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans ses missions en Bosnie-Herzégovine (1997) et en Croatie (1998-2002).

    À cette fin, il a déposé une plainte auprès du tribunal d’instruction numéro 2 de Bilbao, dans laquelle il pointe directement du doigt le roi du Maroc, Mohamed VI, et les membres de son gouvernement, ainsi que l’ambassadrice du Maroc en Espagne, qu’il tient également pour responsable des graves événements qui se déroulent aux frontières marocaines.

    Dans le document, auquel ce journal numérique a eu accès, et qui peut également être consulté par tous nos lecteurs, entre autres motifs sérieux, il signale l’existence d’images de policiers marocains qui ouvrent intentionnellement les portes de la frontière, de leur côté : et invitent et incitent les jeunes à traverser à la nage, ignorant le risque grave pour leur propre vie, en fait, il y a eu un décès.

    Dans des déclarations à h50, Espinosa considère qu’ »une politique migratoire inexistante et un manque de contrôle de nos frontières encouragent ces dictatures corrompues dont aucun défenseur des droits de l’homme ne parle dans nos pays occidentaux. À cela s’ajoutent, dit-il, des secteurs politiques et médiatiques irresponsables dans nos propres pays d’accueil / arrivées occidentales, qui ne cherchent que leur propre bénéfice électoral, injectant des mensonges intéressés à leurs électeurs pour augmenter leur quota électoral, auxquels il faut ajouter d’autres également intéressés qui ont fait de la migration leur gagne-pain ».

    Selon M. Espinosa, « aujourd’hui, en Espagne, il n’y a pas d’abondance de travail ni de situation économique confortable, mais nous sommes la porte d’entrée de l’Europe et, en raison du manque de contrôle, de l’absence de critères politiques sérieux, déterminés, d’une politique migratoire inexistante, les arrivées massives en un court laps de temps rendent ces arrivées inacceptables tant par leur nombre que par la qualité de nombre de ceux qui arrivent ».

    Enfin, il souligne que « qualifier de racistes ou de xénophobes ceux qui exercent leur droit d’exprimer leur opinion (et de penser librement) de manière fondée est une insulte que nous ne devrions pas tolérer de la part de ceux qui ne cherchent que leur propre profit politique ou médiatique ».

    h50, 22 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Mohammed VI, crime de lèse-humanité, plainte, Alejandro Espinosa Solana,

  • France : une sénatrice menacée de mort pour avoir demandé des explications sur une niche fiscale en faveur de ‘Tsahal’

    Pourtant c’est une disposition fiscale qui étonnerait plus d’un : le fisc français accorde une réduction d’impôts qui peut aller jusqu’à 60% aux contribuables qui feraient des dons directs à l’armée israélienne ‘Tsahal’ ! Personne n’en a fait la remarque ni n’en a parlé jusqu’à la question écrite transmise par la sénatrice UDI-UC Nathalie Goulet, vice-présidente de la commission défense, au secrétaire d’Etat chargé du Budget, Christian Eckert.

    C’est ‘une disposition exorbitante du droit commun’, a-t-elle fait remarquer en soulignant qu’il s’agissait ‘d’une niche fiscale payée par le contribuable français au profit d’une armée étrangère’.

    Faire passer et adopter une disposition pareille laisse deviner le pouvoir qu’ont les juifs de France sur les centres de décision de l’hexagone mais, plus grave encore, la sénatrice, au lieu de recevoir une réponse comme chacun le penserait, a plutôt reçu des menaces de mort de façon anonyme par le biais des réseaux sociaux.

    Comment peut-on concevoir qu’une élue de cette qualité, dans un pays comme la France, qui se réclame du droit et de la justice, ne soit pas en sécurité dans son propre pays pour avoir dénoncé une disposition légale de cette nature, prise par le législateur en faveur d’une armée étrangère ?

    Cette information, sans aucun commentaire, rapportée par les médias français nous permet de mesurer à sa juste valeur le poids politique des juifs français qui ne reculent devant rien pour apporter aide et assistance à l’entité sioniste, en faisant adopter des dispositions que le commun des citoyens français trouvent ‘exorbitante’.

    Reste à savoir maintenant quelle suite sera donnée à cette affaire saugrenue par les pouvoirs publics français.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 22 mai 2021

    Etiquettes : France, Nathalie Goulet, Israël, Tsahal, niche fiscale, lobby,

  • L’Europe, victime et complice du Maroc

    L’externalisation du contrôle des migrations ouvre la porte au chantage

    L’Espagne, et avec elle l’Europe, sont à la merci des décisions prises par la Maison royale marocaine et son gouvernement, gendarmes de la frontière sud espagnole et européenne. La politique migratoire défendue par Bruxelles et par l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne depuis au moins 30 ans laisse l’essentiel du contrôle migratoire aux mains des pays voisins comme la Turquie et le Maroc.

    Le Conseil européen de Tampere, à la fin des années 1990, avait déjà commencé à concevoir une politique migratoire qui faisait peser la charge de la gestion sur les pays voisins. Les plans approuvés après l’arrivée massive de réfugiés en 2015 et l’accord signé le 18 mars 2016 avec la Turquie vont tous dans la même direction.

    L’Espagne a des accords bilatéraux similaires avec le Maroc depuis 1992, avec la Mauritanie depuis 2003 et avec le Sénégal depuis 2006. Il est même allé jusqu’à lier l’aide au développement au contrôle des migrations.

    Le Maroc, comme la Turquie, utilise simplement les mécanismes à sa disposition pour protester contre les décisions espagnoles ou européennes sur divers sujets, allant de la pêche à la question du Sahara occidental en passant par la corruption, ou pour obtenir des compensations politiques ou économiques, qui vont souvent de pair. Cette fois, c’est à cause de l’hospitalisation à Logroño de Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front Polisario.

    Rabat le fait parce que, comme Ankara, l’Europe lui a accordé ce pouvoir de chantage.
    Les autorités marocaines ont l’exemple de la Turquie. La guerre en Syrie a jeté des millions de réfugiés sur les routes et les Turcs ont appris en quelques mois qu’en plus d’être un pays de transit, ils pouvaient aussi être un pays de blocus en échange de l’argent européen. Beaucoup d’argent européen. Bruxelles a déboursé depuis 2015 plus de 3 milliards d’euros qui pourraient atteindre 6 milliards.

    En principe, ils doivent être dépensés pour contribuer à améliorer la vie des quatre millions de réfugiés syriens accueillis en Turquie. En 2020, la Turquie a de nouveau jeté des milliers de personnes vers le poste frontière terrestre traversant le fleuve Evros, à sa frontière avec la Grèce. En retour, il a reçu une visite d’Angela Merkel, davantage de fonds européens et le silence de l’Europe face à ses actions militaires dans le nord de la Syrie.

    Le quotidien « El País » rapporte vendredi que Bruxelles estime que le Maroc a reçu 13 milliards d’euros depuis 2007 dans divers « programmes de coopération, y compris ceux visant à améliorer le contrôle des flux migratoires ». Mais Rabat sait que s’il veut plus, il obtiendra plus, même si Bruxelles l’avertit maintenant qu’elle pourrait arrêter de transférer des fonds.

    L’Italien Mario Draghi a demandé hier, selon le quotidien français « Le Figaro », une augmentation des fonds européens. En outre, M. Draghi a également appelé à une réforme urgente de la directive européenne sur l’asile et plus particulièrement des accords dits de Dublin. Dans ces accords, il est établi que les demandeurs d’asile doivent demander l’asile dans le premier État membre où ils posent le pied. La grande majorité dans les pays du sud de l’Europe. Cette réforme, malgré les tentatives de Bruxelles, est bloquée depuis des années.

    La Turquie, et dans le cas espagnol le Maroc, ont le levier du chantage à portée de main pour cette externalisation du contrôle migratoire. En l’absence de voies légales de migration, ce sont leurs gouvernements qui retiennent les migrants et les demandeurs d’asile candidats au voyage vers l’Europe. Ce système présente des avantages évidents pour tous.

    Les gouvernements européens sont dispensés d’avoir à utiliser continuellement la main de fer et le « problème de la migration », qui remplirait le débat politique au profit de toute l’extrême droite européenne. L’Espagne, en raison de la situation géographique de Ceuta et Melilla, vit une situation différente car elle a une frontière terrestre avec l’Afrique, mais des pays comme l’Italie et la France ne voient arriver les migrants du sud que si les gouvernements du Maghreb le décident. Bruxelles sait que chaque fois qu’ils l’ont voulu, ils ont toujours contrôlé le départ des péniches. Les pays du Sud reçoivent des fonds qui sont officiellement destinés en partie à des programmes de contrôle des migrations, mais dont la destination finale est toujours difficile à déterminer.

    Le système génère également des problèmes évidents. La première et la plus grave est l’immense perte de vies humaines. Selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR), entre 2014 et 2020, 20 550 personnes se sont noyées en tentant de traverser la Méditerranée. Les migrants sont utilisés comme objets d’extorsion.

    Les violations des droits de l’homme sont extrêmement graves. En Libye, l’Organisation des Nations unies pour les réfugiés a tout dénoncé, du viol systématique des femmes aux marchés aux esclaves. Le système encourage également, bien que l’on répète le contraire, le commerce des mafias de la traite des êtres humains, qui en seraient privées s’il existait des moyens légaux d’émigrer. En l’absence d’une telle solution, ce sont ces mafias qui organisent normalement les voyages. Et ceux qui les font payer.

    Enfin, le système donne aux pays du sud, pour l’instant le Maroc dans le cas de l’Espagne – dans le passé, via la route des Canaries, cela s’est également produit avec la Mauritanie et même le Sénégal – le pouvoir de décider quand ouvrir et quand fermer « le robinet ».

    Les fonctionnaires européens répètent en privé depuis des années que la solution est évidente mais politiquement toxique. Elle consiste, disent-ils, à retirer à des pays comme le Maroc et la Turquie le pouvoir de décider quand autoriser ou non les départs. Cela ne signifierait pas nécessairement une augmentation ou une diminution de la migration (le nombre d’arrivées pourrait augmenter, mais aussi le nombre de déportations), mais cela signifierait que les gouvernements européens devraient prendre en charge la gestion de leurs frontières.

    NIUS, 22 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Union Européenne, UE, Espagne, migration, frontières,