Catégorie : Monde

  • EXCLUSIF Airbus fait monter la pression sur ses fournisseurs en matière de production et de qualité

    Le constructeur européen d’avions Airbus (AIR.PA) a ordonné à ses fournisseurs de démontrer dès que possible qu’ils sont prêts à produire davantage d’avions monocouloirs, dans une lettre qui révèle l’étendue des récents problèmes de qualité industrielle.

    Dans la lettre adressée aux fournisseurs à la fin du mois de mars et consultée par Reuters, le directeur des achats, Juergen Westermeier, n’a pas donné d’objectifs spécifiques mais a demandé des « actions immédiates » pour se préparer à une augmentation de la production, ce qui constitue la dernière preuve d’une reprise des jets de milieu de gamme.

    Airbus a refusé de commenter les contacts avec les fournisseurs.

    La lettre directe d’Airbus met en évidence la faible marge d’erreur dont dispose le plus grand avionneur du monde pour relancer un écosystème industriel affaibli par la crise mondiale du tourisme.

    Reuters a rapporté la semaine dernière qu’Airbus avait demandé à ses fournisseurs d’être prêts à produire 53 avions de la famille A320neo par mois d’ici à la fin de 2022, contre 40 actuellement et un objectif de 45 d’ici à la fin de 2021.

    Airbus a refusé de commenter tout objectif préliminaire au-delà de 2021. Mais soulignant la planification avancée d’une production plus élevée, Airbus a exhorté les fournisseurs dans la lettre à « démontrer la préparation des taux et des capacités dès que possible ».

    Les actions requises consistent notamment à s’assurer que les pièces sont commandées à temps auprès des sous-traitants des fournisseurs. Les fournisseurs doivent également mettre en place des « tampons appropriés » ou des stocks pour anticiper les futures augmentations de production.

    Selon des sources du secteur, ce dernier point pourrait déclencher des négociations difficiles, car certains fournisseurs – mis à mal par la crise la plus grave qu’ait connue le secteur – hésitent à dépenser de l’argent sans garanties de paiement de la part des avionneurs, craignant de nouveaux revers dus au coronavirus.

    Les jets moyen-courriers comme l’A320neo devraient être à la tête de la reprise, avec la réouverture des voyages régionaux en Chine, aux États-Unis et de plus en plus en Europe, assombrie par la crise sanitaire en Inde.

    TROP DE PROBLÈMES

    Airbus a également adopté une ligne dure concernant les problèmes de contrôle de la qualité qui perturbent ses usines ou affectent les opérations des compagnies aériennes.

    En 2020, Airbus a connu 370 problèmes de qualité de la part de ses fournisseurs, soit l’équivalent de 1,6 par jour, dont la moitié a eu un impact sur les avions, indique la lettre.

    « Nous sommes encore confrontés à trop de problèmes […] Nous comptons sur vous pour sécuriser avec rigueur et discipline un bien meilleur plan d’endiguement et de prévention », ajoute la lettre : « Notre première priorité est de relever la barre de la qualité ».

    Airbus a donné aux fournisseurs « 72 heures maximum » pour contenir tout nouveau défaut de qualité une fois qu’il a été découvert. Rien ne permet d’affirmer que ces problèmes ont compromis la sécurité des compagnies aériennes, mais les analystes estiment qu’ils peuvent entraîner des retards de production coûteux.

    Son rival américain Boeing (BA.N) est également confronté à des problèmes de qualité de production sur ses modèles les plus vendus.

    Airbus exploite l’une des chaînes d’approvisionnement les plus précieuses au monde, avec 8 000 fournisseurs directs et 18 000 indirects fournissant des millions de pièces d’une valeur de quelque 50 milliards de dollars par an.

    En temps normal, les fournisseurs doivent informer Airbus lorsque des pièces utilisent des composants ou des matériaux provenant d’une autre source ou sont fabriquées sur un autre site – un changement connu sous le nom de « transfert de travail ».

    À tout moment, les fabricants surveillent des dizaines de ces changements. Mais s’assurer que le nombre croissant de changements induits par la crise se fasse sans impact sur la qualité et les livraisons est devenu une priorité pour le constructeur d’avions.

    « En 2021-22, plus de 680 transferts de tâches seront en cours dans le monde, ce qui illustre la gravité de la crise », indique la lettre d’Airbus, qui demande aux fournisseurs d’agir rapidement pour éviter toute perturbation.

    Reuters, 18 mai 2021

    Etiquettes : Airbus, Union Européenne, UE, production, qualité, avionneur, jets monocouloirs,

  • Les combats entre le Hamas et Israël s’atténuent alors que les appels à la trêve se multiplient

    Les combats transfrontaliers entre Israël et le Hamas ont semblé s’apaiser légèrement mardi en début de journée. Pour la première fois depuis le début des hostilités le 10 mai, aucun décès n’a été enregistré à Gaza et les tirs de roquettes palestiniennes à longue portée ont diminué.

    Mais l’appel lancé lundi par le président américain Joe Biden en faveur d’un cessez-le-feu semble être resté lettre morte. Israël a déclaré qu’il poursuivrait, pour l’instant, une offensive visant à détruire les capacités des factions armées du Hamas et du Jihad islamique et les attaques à la roquette se sont poursuivies.

    Les États-Unis et d’autres puissances mondiales ont fait pression pour mettre fin à l’escalade la plus féroce du conflit depuis des années, au cours de laquelle, selon les responsables de Gaza, 212 Palestiniens, dont 61 enfants et 36 femmes, ont été tués.

    Il n’y a pas eu de nouvelles immédiates des victimes israéliennes mardi. Dix personnes ont été tuées en Israël, dont deux enfants, lors de précédentes attaques palestiniennes à la roquette ou au missile.

    Dans des signes d’une possible propagation de la violence, l’armée israélienne a déclaré que ses troupes ont abattu un Palestinien qui a tenté de les attaquer avec une arme et des explosifs improvisés en Cisjordanie occupée et qu’elle a abattu un véhicule aérien sans pilote (UAV) près de la frontière avec la Jordanie mardi.

    Des grèves générales ont eu lieu mardi à Jérusalem-Est, dans les villes arabes d’Israël et en Cisjordanie occupée, avec des messages sur les médias sociaux arborant un drapeau palestinien et appelant à la solidarité « de la mer au fleuve ».

    Les commerces palestiniens de Jérusalem-Est ont été fermés, y compris dans la vieille ville fortifiée, et dans la ville portuaire mixte judéo-arabe de Haïfa, dans le nord d’Israël, Raja Zaatar, organisateur de la manifestation, a déclaré à Reuters que la grève avait entraîné la fermeture de 90 % des commerces dans les quartiers arabes.

    Ra’afat al-Saman, propriétaire d’un commerce dans la rue Salahaddin à Jérusalem-Est, du nom du conquérant musulman qui a pris Jérusalem aux croisés en 1187, a déclaré qu’il soutenait la grève.

    La rue n’est qu’à quelques minutes de marche de la mosquée Al-Aqsa, le troisième site le plus sacré de l’islam, qui se trouve au cœur de la vieille ville fortifiée, sur l’enceinte historique connue des juifs sous le nom de Mont du Temple et des musulmans sous le nom de Noble Sanctuaire.

    « Je pense que les gens sont plus conscients maintenant. Ils ferment leurs commerces, ils vont à Al-Aqsa et dans les rues, il y a maintenant plus d’activités pendant une grève. Dans le passé, les gens faisaient grève et restaient à la maison. Je pense que les gens sont désormais plus conscients du concept de grève », a-t-il déclaré.

    Le Hamas a lancé son attaque à la roquette lundi dernier, après des semaines de tensions liées à une procédure judiciaire visant à expulser plusieurs familles palestiniennes de Jérusalem-Est, et en représailles aux affrontements entre la police israélienne et les Palestiniens près de la mosquée Al-Aqsa, troisième site le plus sacré de l’Islam, pendant le mois sacré musulman du Ramadan.

    Yuval Steinitz, ministre israélien du Likoud, le parti de droite de M. Netanyahou, a déploré cette frappe comme « un nouveau coup porté au tissu délicat des relations et de la coopération entre Juifs et Arabes » dans une interview à la radio de l’armée.

    Les combats de Gaza, déclenchés par la colère des Palestiniens contre les actions israéliennes à Jérusalem, ont déclenché des troubles judéo-arabes souvent violents en Israël.

    CRAINTES D’UN CONFLIT PLUS LARGE

    M. Biden a déclaré qu’Israël avait le droit de se défendre contre les attaques aveugles à la roquette, mais l’a encouragé à faire tous les efforts possibles pour protéger les civils, a indiqué la Maison Blanche au sujet de l’appel avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lundi.

    Le porte-parole en chef de l’armée israélienne, le brigadier-général Hidai Zilberman, a déclaré qu’elle poursuivait ses opérations à Gaza conformément à une liste d’objectifs pour les 24 heures à venir.

    « Les FDI (Forces de défense israéliennes) ne parlent pas d’un cessez-le-feu. Nous nous concentrons sur les tirs », a-t-il déclaré à la radio de l’armée.

    Les habitants de Gaza ont compté au moins 60 frappes israéliennes entre minuit et 10 heures du matin (0700 GMT), une intensité similaire à celle des nuits précédentes. Mais les responsables de la santé de Gaza ont déclaré qu’ils n’avaient pas été informés de décès. Les décomptes précédents ont été retardés par les difficultés à atteindre les corps enterrés sous des bâtiments effondrés ou des bunkers.

    En Israël, les sirènes de la nuit ont indiqué que les salves de roquettes palestiniennes se concentraient sur les communautés frontalières plutôt que sur les villes de l’intérieur, malgré la menace du Hamas, lundi, de reprendre des attaques à plus longue portée sur Tel Aviv.

    Israël a déclaré que plus de 3 350 roquettes ont été lancées sur lui depuis Gaza, certaines n’ayant pas atteint leur cible et d’autres ayant été abattues par ses défenses aériennes Iron Dome. Il affirme que ses forces ont tué au moins 140 combattants du Hamas ou du Jihad islamique à Gaza.

    L’Égypte et les médiateurs de l’ONU ont également intensifié leurs efforts diplomatiques, tandis que l’Assemblée générale de l’ONU se réunira jeudi pour discuter de la violence. en savoir plus

    Le plus haut gradé de l’armée américaine, le général Mark Milley, a averti lundi que la violence pourrait s’étendre.

    « Mon évaluation est que vous risquez une déstabilisation plus large et vous risquez toute une série de conséquences négatives si les combats continuent », a déclaré Milley, président des chefs d’état-major interarmées, aux journalistes avant d’atterrir à Bruxelles lundi pour des entretiens avec les alliés de l’OTAN. « Il n’est dans l’intérêt de personne de continuer à se battre. » lire la suite

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exhorté toutes les parties à protéger les civils.

    Il a déclaré qu’il n’avait vu aucune preuve de la part d’Israël concernant sa suggestion selon laquelle le Hamas opérait à partir d’un bâtiment abritant des médias – y compris l’agence américaine Associated Press – qui a été détruit par un missile israélien le week-end dernier.

    Le Hamas, qui est désigné comme un groupe terroriste dans la plupart des pays occidentaux, a nié avoir des bureaux dans le bâtiment. « Ce sont de fausses allégations et une tentative de justifier le crime consistant à cibler une tour civile », a déclaré le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum.

    Reuters, 18 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Ghaza, Hamas, combats, bombardements,

  • Ceuta : Plus de 1500 harragas rapatriés au Maroc

    L’Espagne renvoie 1 500 immigrants au Maroc après l’entrée massive à Ceuta

    La remise aux autorités marocaines s’effectue conformément à un accord signé avec Rabat en 1992 et l’on s’attend à ce que, dans les prochains jours, tous ceux qui ont franchi la frontière soient renvoyés.

    Des sources policières consultées par Vozpópuli indiquent que l’Espagne a déjà renvoyé au Maroc 1 500 immigrants sur les quelque 6 000 qui ont franchi le périmètre frontalier de Ceuta depuis lundi. Ce geste s’inscrit dans le cadre de l’application d’un accord signé avec Rabat en 1992. On s’attend à ce que, dans les jours à venir, la même décision puisse être prise avec le reste des personnes qui restent dans la ville autonome après l’entrée massive de la clôture.

    La gravité de la situation a contraint le ministère de l’Intérieur à convoquer une réunion d’urgence à laquelle ont participé le chef du portefeuille, Fernando Grande-Marlaska, le secrétaire d’État à la sécurité, Rafael Perez, le directeur général de la police, Francisco Pardo, la directrice générale de la garde civile, Maria Gamez, ainsi que d’autres hauts représentants du département.

    La réunion s’est conclue par la décision d’envoyer 200 agents supplémentaires à Ceuta pour renforcer le dispositif : 50 de l’Institut armé qui seront déployés aux points critiques de la frontière et 150 de la Police nationale, qui sont répartis entre les agents de l’Unité d’intervention de la police (UIP), les scientifiques et la spécialité des étrangers et des frontières. L’incorporation de ce dernier correspond à l’intention d’appliquer l’accord signé avec le Maroc en 1992 qui permet le retour des immigrants qui traversent le périmètre frontalier.

    Effondrement à Ceuta

    Après la batterie d’entrées – d’autres sources indiquent à ce journal que le chiffre pourrait dépasser 5 000 immigrants en une seule journée – l’Espagne a déjà procédé à l’expulsion de 300 personnes, qui ont été remises aux autorités marocaines. Cet épisode a provoqué l’effondrement des installations habituellement mises en place pour s’occuper et gérer la situation des immigrants arrivant à Ceuta.

    La ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Arancha González Laya, dément dans une interview sur Cadena Ser que cette entrée massive soit le résultat d’un « désaccord » avec le Maroc après avoir accueilli le leader du Polisario, Brahim Ghali, en Espagne. « Je ne peux pas parler pour le Maroc. En tout cas, je peux vous dire qu’on nous a assuré il y a quelques heures que ce n’est pas le résultat d’un désaccord ».

    Le ministre des affaires étrangères insiste sur le fait que la priorité est de « maintenir les canaux habituels avec les autorités marocaines pour comprendre quelle est la raison » de cet épisode, puis d’ »assurer la sécurité de nos frontières » et, enfin, de « renvoyer dans leurs lieux d’origine ceux qui sont arrivés de manière irrégulière conformément aux protocoles ». Un retour qui a déjà commencé avec les 300 premiers immigrants livrés au Maroc.

    A Melilla aussi

    En outre, tôt ce mardi, on a appris que plusieurs dizaines de migrants subsahariens ont sauté la barrière frontalière entre l’Espagne et le Maroc à Melilla et ont réussi à accéder à la ville tôt ce matin en différents groupes.

    Ces entrées irrégulières ont eu lieu depuis 4h30 ce matin dans la zone du Dock Sud, où la police locale a coupé la circulation la nuit dernière « pour faciliter le contrôle » des forces et des forces de sécurité de l’État après l’afflux massif d’immigrants qui s’est produit hier à Ceuta.

    Selon les sources policières ont informé Efe, les immigrants sont entrés à Melilla en plusieurs groupes, le premier d’entre eux plus nombreux, et une fois dans la ville ont été dirigés vers la course au Centre de séjour temporaire des immigrants (CETI), escorté par des patrouilles de la Garde civile et la police locale.

    Les Subsahariens ont parcouru le Paseo Marítimo en célébrant leur entrée dans la ville par des signes de joie et des cris d’euphorie.

    Voz Populi, 18 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, harragas,

  • Vidéo: Pluie de cailloux sur l’armée déployée par l’Espagne à la frontière avec le Maroc

    Les candidats à la migration illégale ont violemment attaqué avec des cailloux les unités militaires et policières déployées par l’Espagne dans la frontière avec le Maroc. Les détails dans cette dépêche du journal OK Diario.

    Les immigrants clandestins au Maroc accueillent l’armée avec une pluie de pierres

    L’armée est déjà sur la plage de Ceuta. Plus d’une centaine d’agents de la police nationale et de la garde civile, ainsi que des troupes du groupe de réguliers de Ceuta n° 54 et de la Légion, ont été déployés dans la bande espagnole de la digue du Tarajal de Ceuta, point par lequel ce lundi ont réussi à entrer illégalement dans la ville plus de 6 000 personnes. Du côté marocain, un groupe important de personnes tentant de traverser a commencé à jeter des pierres sur les agents gardant la digue.

    Mardi à l’aube, les troupes de l’armée avaient pris position sur le rivage de la plage de Tarajal, près des rochers qui marquent la fin du territoire espagnol et le début du Maroc. Une section de Regulars, avec une cinquantaine de soldats, a été déployée sur la plage ainsi que deux véhicules blindés de transport de troupes BMR armés de mitrailleuses, plus deux autres qui restent dans la zone asphaltée qui donne accès à la plage.

    Le déploiement a eu un effet dissuasif, car les flux entrants ont été considérablement réduits. Le flux d’immigrants a diminué et, selon les sources militaires expliquent à OKDIARIO, ce mardi les entrées à Ceuta vont à rythme de « goutte à goutte » par rapport à la journée de lundi. Du moins dans ce point géographique.

    Elle a également déployé un bon nombre d’agents de la police nationale, qu’il s’agisse de membres de la sécurité publique ou de membres spécialisés dans le contrôle des foules et des émeutes. Ces derniers ont formé une ligne de défense à la clôture de Tarajal elle-même. Des membres de la Garde civile, équipés de tenues anti-émeutes et de boucliers de protection, sont également présents dans la zone.

    Le renforcement de la sécurité à ce point, où sont entrées hier plus de 6 000 personnes en situation irrégulière – dont une bonne partie de mineurs – a mis en émoi la masse d’immigrants qui attendaient de passer à la nage mardi. Des centaines de personnes ont commencé à jeter des pierres contre la barrière où se trouvent les agents. Jusqu’à présent, aucun d’entre eux n’a causé de blessures aux fonctionnaires espagnols.

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    Plus de 6 000arrivées

    Selon le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, 1 500 des 6 000 immigrants entrés illégalement à Ceuta au cours des dernières heures ont déjà été renvoyés au Maroc.

    Marlaska a assuré mardi que les retours se poursuivront pour « renverser la situation » et en ce qui concerne les quelque 1.500 mineurs qui se trouvent parmi les immigrés qui appliqueront « la loi, les traités internationaux et nos accords avec le Maroc » pour leur protection.

    Il a également souligné que l’intervention a été articulée en patrouilles conjointes avec les forces armées pour assurer la sécurité publique. Du côté de l’Intérieur, la Grande-Marlaska a annoncé un renforcement d’une cinquantaine de troupes de la Garde civile sur les lieux de passage les plus probables à Ceuta. La police nationale, quant à elle, augmentera de plus de 150 agents à Ceuta, y compris les membres des unités d’intervention de la police et le personnel spécifique des services scientifiques et des étrangers et des frontières.

    OK Diario, 18 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, Sahara Occidental, front Polisario, Brahim Ghali,

  • Espagne: Sanchez annule son voyage à Paris face à la crise migratoire à la frontière avec le Maroc

    Le président du gouvernement, Pedro Sánchez, a annulé le voyage qu’il avait prévu de faire ce mardi à Paris pour participer à un sommet sur le financement de l’Afrique organisé par le président de la République française, Emmanuel Macron. La crise déclenchée à la frontière avec le Maroc après l’arrivée massive d’immigrants illégaux à Ceuta et Melilla a provoqué ce changement dans l’agenda du leader socialiste.

    La Moncloa a fait part de la suspension de ce voyage par le biais d’un communiqué dans lequel il est également souligné que l’exécutif s’efforce de « rétablir la normalité le plus rapidement possible ».

    Ces dernières heures, plus de 5 000 immigrants clandestins ont gagné les côtes de Ceuta à la nage, face à la passivité des autorités marocaines. Aux premières heures de la matinée de mardi, des dizaines d’immigrants subsahariens ont également franchi la vallée frontalière avec le Maroc à Mellilla.

    OKDIARIO révèle que les autorités marocaines ont donné l’ordre à leur police de ne pas agir contre la vague d’immigrants illégaux vers l’Espagne. Certaines sources assurent que le Maroc fait à nouveau pression sur l’Espagne avec l’une de ses armes les plus efficaces : le décontrôle volontaire du départ des immigrants illégaux de son territoire vers l’Espagne. Rabat s’est plaint il y a quelques semaines que le leader du Front Polisario recevait un traitement médical dans notre pays et il semble que ce fait coïncide avec un changement dans l’effort qu’il consacre à la surveillance de ses frontières.

    « La fermeté maximale ».

    Pedro Sanchez s’est exprimé sur cette crise à travers les réseaux sociaux. « Ma priorité pour le moment est de ramener la normalité à Ceuta. Ses citoyens doivent savoir qu’ils ont le soutien absolu du gouvernement espagnol et la plus grande fermeté pour assurer leur sécurité et défendre leur intégrité en tant que partie du pays face à tout défi », a déclaré le dirigeant socialiste.

    Le président du gouvernement présidera le Conseil des ministres ce mardi et après cette réunion, il fera une déclaration institutionnelle depuis La Moncloa sur cette crise migratoire que connaît Ceuta.

    OK Diario, 18 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, migration, harragas, Sahara Occidental, Brahim Ghali,

  • Maroc : « La normalisation avec l’entité sioniste, une participation effective dans les crimes de l’occupant sioniste » (AMDH)

    L’ASSOCIATION MAROCAINE DE DÉFENSE DES DROITS DE L’HOMME :
    « La normalisation avec l’entité sioniste, une participation effective dans les crimes de l’occupant sioniste »


    L’Association marocaine de défense des droits de l’homme au Maroc (AMDHOM), a indiqué que la normalisation des relations avec l’entité sioniste « est une participation effective avec l’usurpateur sioniste dans ses crimes perpétrés contre les Palestiniens », appelant les régimes arabes ayant établi des relations avec Israël « à revoir leurs décisions et rompre toutes les relations économiques, politiques et culturelles avec l’entité sioniste ».

    Il est à rappeler que le Maroc figure parmi les pays, (Émirats arabes unis, Behrein, Soudan) ayant établi leurs relations, longtemps restées officieuses, avec Israël, dans le cadre « de l’Accord du Siècle et les accords d’Abraham » conduit par l’ex-président américain Donald Trump et le premier ministre israélien Benyamin Natanyahu.

    Selon des rapports médiatiques marocains, L’AMDHOM a appelé dimanche la communauté internationale et l’Organisation des Nations unies (ONU) à intervenir immédiatement pour mettre fin à l’agression sioniste contre le peuple palestinien et considérer la Palestine comme zone sinistrée nécessitant des aides, exprimant sa condamnation des bombardements menés par la puissance occupante ciblant les bâtiments résidentiels, les infrastructures et les installations vitales, en flagrante violation de l’éthique de la guerre et des lois internationales.

    L’AMDHOM a également dénoncé « l’intervention brutale et injustifiée » des différentes forces de l’ordre pour disperser les deux sit-in de solidarité avec la cause palestinienne tenus le lundi 10 mai en cours à Rabat et Casablanca, appelant les autorités marocaines à respecter le droit de la manifestation pacifique.

    Elle a en outre tenu l’Administration américaine et ses conspirateurs contre la cause palestinienne pour responsables de la décision de guerre, saluant en revanche le large élan de solidarité enclenché par les peuples épris de liberté avec le peuple palestinien sans défense pour s’opposer à cette guerre sale et inique.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 18 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, AMDH, n ormalisation, Palestine, Ghaza, agression, bombardements,

  • Echec de la réunion du CS sur la Palestine : La Chine pointe du doigt les États-Unis

    ECHEC DE LA REUNION DU CS DE L’ONU SUR LA PALESTINE : La Chine pointe du doigt les États-Unis

    En réaction à l’échec, le énième faut-il le noter, du Conseil de sécurité à adopter, lors de sa réunion sur la Palestine, une résolution contraignante pour Israël et mettre fin à la barbarie des frappes de son armée d’occupation contre les civils de Ghaza, sous blocus depuis 2007, le Premier ministre de l’autorité palestinienne a fait savoir, hier, qu’il se rendrait à l’Assemblée générale de l’ONU pour l’adoption d’une résolution afin de stopper l’agression israélienne contre le peuple palestinien, affirmant que l’aviation de l’entité sioniste commet « un génocide ».

    C’est la troisième fois en moins d’une semaine que le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution ou décision à même de stopper l’agression israélienne contre les palestiniens, après une séance publique de discussion, durant plus de trois heures. Un échec rendu, encore une fois possible par des membres permanents alliés à Israël, principalement, les États-Unis qui, sans surprise, se sont abstenus à demander à Israël de mettre fin à son agression militaire contre Ghaza et ses actions violentes contre les palestiniens de Cisjordanie, d’El-Qods occupée et ceux des territoires de 1948. Par contre, le rôle américain dans les couloirs et le bureau ovale du Conseil de sécurité a été axé sur des appels à faire « cesser immédiatement les tirs de roquettes sur Israël » par les fractions de la résistance palestinienne à Ghaza.

    En réaction à l’échec de la réunion en question du Conseil de sécurité, hier, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a affirmé qu’ « en raison de l’obstruction d’un seul pays, le Conseil de sécurité n’a pas pu parler d’une seule voix », se référant aux États-Unis, sans manquer de souligner que « la justice a été effectivement retardée, mais elle ne devrait pas être absente pour toujours ». Appelant à « remplir fidèlement ses obligations en vertu du droit international » citant notamment, « la levée immédiatement et complètement du blocus imposé à Ghaza », le Mae chinois a exhorté les responsables israéliens « à garantir la sécurité et les droits des civils dans le territoire palestinien occupé ». Seul document émis au terme de la réunion du Conseil de sécurité, lequel est resté sourd aux millions de manifestants à travers le monde contre la guerre que mène Israël contre les palestiniens, est le communiqué commun, signé par les délégués de la Chine (assurant la présidence des travaux du Conseil pour le mois en cours), de la Tunisie (seul pays arabe membre du Conseil) et de la Norvège, dans lequel ils appellent à « une cessation immédiate des hostilités entre Israël et les Palestiniens » .

    L’échec encore une fois, de la mission du Conseil de sécurité à faire valoir les principes et les textes de la Charte de l’ONU, sur la politique de deux poids deux mesures de membres permanents détenteurs du droit de Veto a conforté, pour la énième fois encore, les responsables militaires et politiques à continuer par divers moyens, leurs crimes de guerre et leurs violations du droit international et des droits légitimes des palestiniens, sur l’ensemble de la Palestine. Hier, l’armée de l’entité sioniste a intensifié ses frappes aériennes contre les civils de Ghaza, sous blocus depuis 2007, qui ont été aussi ciblés, hier, par des tirs à partir de navires de guerre d’Israël. Génocide, crimes de guerre et violation du droit humanitaire qui se déroulent au vu et au su du monde.

    Le docteur Youssef Abou Al-Reesh, sous-secrétaire du ministère de la Santé à Ghaza, a déclaré sur la barbarie israëlienne contre les palestiniens de Ghaza, ciblant enfants, femmes, vieux et jeunes, que «l’occupation a délibérément ciblé et rendu impraticables les routes menant au complexe médical d’Al-Shifa et à divers hôpitaux » afin de priver, a-t-il affirmé « les malades et les blessés d’accéder aux services de santé», privant ainsi ceux qui ont échappé miraculeusement à une mort certaine par les bombardements israéliens d’être secourus, une des pratiques, parmi d’autres, à laquelle recoure l’entité sioniste dans sa politique d’extermination du peuple palestinien, en vain.

    De son côté la Croix-Rouge internationale basée à Ghaza a également déclaré que «la destruction des routes et des bâtiments par les bombardements perturbe la capacité des habitants de Ghaza à atteindre les hôpitaux». Se dressant par sa résistance populaire, d’El-Qods occupée,, de Cisjordanie et dans les territoires de la Palestine de 1948 et par sa résistance armée, par les tirs de roquettes contre Israël à partir de Ghaza, le peuple palestinien vient de signer la nouvelle étape de son combat libérateur. Face à la nouvelle situation d’être confronté sur de nombreux fronts de la résistance palestinienne, populaire et armée, depuis plus d’une semaine, Israël se venge par des massacres de civils palestiniens à Ghaza, laquelle résiste et poursuit ses tirs de roquettes sur Israël, atteignant ses cibles, à Tel-aviv, Assdoud et autres, obligeant les responsables israéliens, à leur tête Natanyahu, à sommer les israéliens à demeurer pour le huitième jour dans les abris, non sans conséquences notamment psychologiques et économiques sur l’entité sioniste.
    Karima Bennour

    Le Courrier d’Algérie, 18 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Conseil de Sécurité, Etats-Unis,

  • Les grandes impuissances arabes

    par Madjid khelassi

    Le grand Israël, architecte éternel des guerres au Proche-Orient, remet ça.

    Des colons sionistes essayent de déloger des habitants palestiniens de leurs maisons à Jérusalem-Est , Et hop ! c’est le fait accompli qui commande l’intrigue.

    Les populations musulmanes de la ville sainte crient au scandale, et Israël réprime dans le sang les candidats aux protestations.

    Incapable d’accepter sans mépris et sans préjugés l’irruption – sur sa propre terre – d’une forme d’humanité différente, l’état hébreu arrose Gaza.

    Et si cette effraction dans l’intimité des maisons et de la mosquée d’El Aqsa apparentait à s’y méprendre à une tentative de mainmise totale d’israêl sur la Palestine, Lieux Saints musulmans compris ?

    Quand bien même ce serait le cas, les dirigeants arabes, prisonniers frileux de leur morgue, condamnent comme d’hab, par voie diplomatique et , sous la douceur élégante de leur prose, ils saisissent le Conseil de sécurité, ce label fallacieux où trône le dieu-veto américain.

    La réaction sans gloire des dirigeants arabes n’est-elle pas à la mesure des malheurs qui frappent les palestiniens ?

    La règle de cette malédiction : la tragédie survient en toute certitude lorsque le désastre arabe s’accompagne d’une prolifération de discours susceptibles des conversions les plus inattendues.

    Depuis la fameuse « oued-Amizour »condamne l’agression israélienne au Liban-Sud », on croyait révolus ces bruits hideux et tintinnabulants qui essaient à la place des Israéliens de trouver la parade à l’agression ou de cerner les traits d’un chagrin, d’une horreur par une compassion passive.

    Comme une effraction intime de l’honneur, la passivité n’a pas fini de suinter à travers les interstices de l’impuissance arabe .

    Entre-temps, les enfants de Palestine engourdis de désespoir, n’ont que la force de leurs bras et la couleur de leurs pierres pour combattre l’occupation .

    Puisque tourmenteur et tourmenté n’en font qu’un, Benjamin Netanyahu, plus arrogant que jamais, est apparu à la télé pour dire que la chasse aux palestiniens et la colonisation ne s’arrêteront jamais…car cette fois-ci cautionnées par la normalisation avec quelques états arabes.

    La tragique chaconne de la chasse au palestinien, commencée en 1948, se prolonge. Elle est la honte bue des arabes qu’Israël fait trembler… même à des milliers de kilomètres de Tel-Aviv

    La Nation, 17 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Ghaza, Israël, ligue arabe, pays arabes,

  • La terrible bataille d’armes à feu à Gaza se déroule dans un champ de mort inégal

    Par Thalif Deen

    NATIONS UNIES, 17 mai 2021 (IPS) – Dans la plupart des guerres civiles et des conflits militaires à travers le Moyen-Orient politiquement instable, y compris en Syrie, au Yémen et en Palestine, les batailles en cours se déroulent non pas sur un pied d’égalité, mais sur un meurtre inégal domaine.

    Et c’est encore plus vrai dans les combats actuels entre Israéliens et Palestiniens, décrits comme un «carnage au Moyen-Orient» où des enfants font partie des civils tués dans les frappes aériennes. Les combats sont en grande partie une bataille d’armes: des avions de combat sophistiqués de pointe fournis par les États-Unis contre des roquettes et des mortiers faits maison.

    La puissance de feu israélienne écrasante qui continue de se déchaîner sur les Palestiniens – qui a tué jusqu’à présent 192, dont 58 enfants, au cours d’une semaine d’affrontement – rappelle peut-être la guerre d’indépendance algérienne (1954-1962) lorsque la France, puissance coloniale, a utilisé sa force militaire largement supérieure pour riposter aux insurgés avec une brutale férocité.

    Alors que la France était accusée d’utiliser son armée de l’air pour napalmer des civils dans les campagnes, les Algériens étaient accusés d’utiliser des bombes artisanales cachées dans des sacs à main de femmes et laissées subrepticement dans des cafés, des restaurants et des lieux publics fréquentés par des ressortissants français vivant en territoire occupé.

    Dans l’une des scènes mémorables du classique cinématographique «La bataille d’Alger», lauréat d’un Oscar en 1967, qui a recréé la guerre d’indépendance de l’Algérie, un chef menotté du Front de libération nationale (NLF), Ben M’Hidi, est amené devant un groupe de journalistes français hautement partisans pour interrogatoire.

    L’un des journalistes demande à M’Hidi: «Ne pensez-vous pas qu’il est un peu lâche d’utiliser des sacs à main et des paniers de femmes pour transporter des engins explosifs qui tuent tant d’innocents [dans les cafés et les boîtes de nuit?]

    Répondant avec la même franchise, l’insurgé algérien rétorque: «Et ne vous semble-t-il pas encore plus lâche de larguer des bombes au napalm sur des villages non armés sur mille fois plus de victimes innocentes?»

    «Bien sûr, si nous avions vos avions de combat, ce serait beaucoup plus facile pour nous», ajoute-t-il. «Donnez-nous vos bombardiers et vous pourrez avoir nos sacs à main et nos paniers.»

    Peut-être que dans l’affrontement actuel, il serait intéressant de voir les rôles inversés: les Palestiniens avec des avions de combat et des chars de combat américains et des Israéliens avec des roquettes et des mortiers artisanaux,

    Outre les avions de combat F-15 et F-16, les Israéliens utilisent également un large éventail d’armes américaines, notamment des hélicoptères Apache, des chars de combat M60, des véhicules blindés de transport de troupes et de l’artillerie lourde.

    La force militaire prodigieuse d’Israël et sa stabilité économique sont largement attribuées à l’aide économique et militaire américaine illimitée des administrations américaines successives et soutenue par des politiciens américains.

    Le 16 mai seulement, 33 Palestiniens ont été tués, dans ce qui a été décrit comme «la seule frappe aérienne la plus meurtrière» par les Israéliens. Mais, pour l’instant, et malgré une réunion du Conseil de sécurité, rien n’indique un arrêt des tueries.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu aurait déclaré: «Nous ferons tout ce qu’il faut pour rétablir l’ordre et le calme.»

    Selon un rapport du New York Times, les services de renseignement israéliens ont estimé que les militants palestiniens, y compris le Hamas et le Jihad islamique, ont accès à environ 30000 roquettes et projectiles de mortier planqués à Gaza, la plupart fabriqués à Gaza avec l’expertise technique de l’Iran. Les attaques à la roquette ont fait jusqu’à présent 10 morts.

    Interrogé sur l’énorme arsenal militaire israélien, Pieter Wezeman, chercheur principal, programme de dépenses en armes et dépenses militaires au Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) a déclaré à IPS que les États-Unis étaient de loin le plus important fournisseur d’armes d’Israël depuis les années 1970.

    Il a souligné qu’au cours des cinq dernières années, les approvisionnements américains ininterrompus comprenaient des avions de combat F-35 (décrits comme l’avion de combat de pointe le plus avancé), des avions de combat F-15C et des milliers de bombes guidées et de véhicules blindés.

    Les achats de ces armes (et d’armes similaires auparavant), a-t-il dit, sont financés par l’aide militaire annuelle de plus de 3 milliards de dollars que les États-Unis fournissent pour financer l’achat d’armes par Israël.

    En outre, les États-Unis financent et apportent également une contribution technique au développement de systèmes de défense antimissile par Israël, y compris ceux qui ont été utilisés de manière si intensive ces derniers jours. Les États-Unis fournissent également à Israël une gamme d’autres équipements militaires, allant des camions et des fusils aux pièces de rechange pour les anciens équipements fournis par les États-Unis, a déclaré Wezeman.

    Un rapport de l’agence de presse Reuters en septembre 2016 a déclaré que les États-Unis avaient accepté de fournir à Israël un montant impressionnant de 38 milliards de dollars d’aide militaire au cours de la prochaine décennie, décrit comme «le plus grand programme d’aide de ce type dans l’histoire des États-Unis, dans le cadre d’un accord historique signé par les deux pays». .

    Le protocole d’accord (MoU) de 38 milliards de dollars couvrait les exercices fiscaux américains 2019-2028 et a remplacé le protocole d’entente de 30 milliards de dollars signé en 2007 (qui a expiré à la fin de l’exercice 2018).

    Dans le même temps, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité le 16 mai: «Les hostilités actuelles sont tout à fait effroyables. Cette dernière vague de violence ne fait que perpétuer les cycles de mort, de destruction et de désespoir, et pousse plus loin à l’horizon tout espoir de coexistence et de paix. »

    Les combats doivent cesser. Cela doit s’arrêter immédiatement, a-t-il exhorté. Les roquettes et les mortiers d’un côté et les bombardements aériens et d’artillerie de l’autre doivent cesser. «J’appelle toutes les parties à répondre à cet appel.» Les Nations Unies, a-t-il dit, engagent activement toutes les parties en faveur d’un cessez-le-feu immédiat.

    L’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré aux 15 membres du Conseil que «les États-Unis ont travaillé sans relâche par les voies diplomatiques pour essayer de mettre fin à ce conflit, car nous pensons qu’Israéliens et Palestiniens ont également le droit de vivre en sécurité. et la sécurité. »

    Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, qui a présidé la réunion en tant que président du Conseil pour le mois de mai, a déclaré: «Nous appelons les États-Unis à assumer leurs responsabilités, à adopter une position juste et, avec la plupart de la communauté internationale, soutenons le Conseil de sécurité en soulager la situation. »

    Interrogé sur les fournisseurs d’armes secondaires à Israël, Wezeman du SIPRI a choisi l’Allemagne et l’Italie.

    Il a déclaré que l’Allemagne avait fourni des moteurs pour les chars Merkava fabriqués en Israël (les moteurs sont vraiment assemblés aux États-Unis pour qu’Israël puisse les acquérir avec l’aide financière américaine) et des torpilles pour les sous-marins que l’Allemagne a fournis plus tôt.

    Un sous-marin allemand supplémentaire est prévu pour la livraison cette année, tandis qu’un contrat pour trois autres est apparemment toujours en cours de négociation. L’Allemagne est également en train de livrer quatre frégates à Israël, qui seront équipées de systèmes de combat israéliens.

    L’Italie a fourni huit avions d’entraînement militaire avancés à Israël 2016-2020 (en plus de 22 livrés cinq ans plus tôt). Ceux-ci sont utilisés pour préparer et former les pilotes qui piloteront les avions de combat fournis par les États-Unis.

    Interrogé sur les systèmes d’armes américains de pointe dans l’arsenal militaire israélien, Wezeman a déclaré que les avions de combat fournis par les États-Unis, en particulier les F-16 et les F-15, et les munitions guidées américaines ont joué un rôle central dans les actions militaires d’Israël en Gaza et ailleurs (y compris la Syrie et le Liban).

    L’arme la plus avancée que les États-Unis fournissent à Israël est l’avion de combat F-35, dont quelques-uns ont été livrés il y a à peine quelques semaines. Sur les 50 commandés, environ 31 ont été livrés à ce jour, tandis que d’autres devraient être commandés.

    Cependant, ces avions sont conçus pour attaquer des cibles au plus profond d’un territoire ennemi bien défendu, par exemple des cibles au plus profond de la Syrie. Ils n’ont donc peut-être pas vu grand-chose ni aucune utilisation ces derniers jours, a-t-il déclaré.

    Thalif Deen est un ancien directeur des marchés militaires étrangers chez Defense Marketing Services; Analyste principal de la défense chez Forecast International; et rédacteur militaire Moyen-Orient / Afrique au Jane’s Information Group. Il est l’auteur d’un livre récemment publié sur les Nations Unies intitulé «No Comment – and Don’t Quote Me on That», dont cet article est adapté. Publié par Amazon, le livre est parsemé de dizaines d’anecdotes – du sérieux au hilarant. Le lien vers Amazon via le site Web de l’auteur suit: https://www.rodericgrigson.com/no-comment-by-thalif-deen/

    IPS, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Ghaza, bombardements, agression,

  • Israël, peut-elle bombarder Ghaza tout en se faisant des amis dans le Golfe ?

    Marwa RashadGhaida Ghantous

    Les scènes de dévastation à Gaza risquent de rendre plus difficile pour Israël l’obtention de son plus grand prix diplomatique : la reconnaissance par l’Arabie saoudite. Mais jusqu’à présent, les autres riches États du Golfe qui ont investi dans l’ouverture de liens avec Israël l’année dernière ne montrent aucun signe public de remise en question.

    Les responsables arabes se sont unis pour condamner ce qu’ils décrivent comme des violations israéliennes flagrantes au cours des deux dernières semaines, de l’action de la police israélienne autour de la mosquée al-Aqsa de Jérusalem aux frappes aériennes meurtrières sur la bande de Gaza.

    Mais aux Émirats arabes unis, qui, avec Bahreïn, ont reconnu Israël l’année dernière dans le cadre des « accords d’Abraham » soutenus par les États-Unis, la critique officielle d’Israël est désormais souvent contrebalancée par l’expression populaire de mots durs pour l’autre partie.

    Dans certains cas, aux Émirats arabes unis, qui dénoncent depuis longtemps les mouvements politiques islamistes, la condamnation des militants du Hamas qui contrôlent Gaza fait même écho à des points de discussion israéliens.

    Le Hamas lance des roquettes depuis des quartiers civils et lorsque la réponse arrive, le Hamas s’écrie « où sont les Arabes et les musulmans ». Vous avez fait de Gaza un cimetière pour les innocents et les enfants », a tweeté Waseem Yousef, un prédicateur musulman des Émirats arabes unis, à l’intention de ses 1,6 million de followers sur Twitter.

    Dans un pays où les médias sociaux sont étroitement surveillés par les autorités, un autre Emirati, Munther al-Shehhi, a tweeté : « Je ne me tiendrai pas à côté d’un groupe terroriste tel que le Hamas, ni ne ferai preuve d’empathie à son égard, pour soutenir une quelconque cause, même si elle est présentée comme humanitaire ou religieuse. #No To Terrorism ».

    Un hashtag sur les médias sociaux a même commencé à circuler parmi certains Arabes du Golfe, qui se lit comme suit : « #Palestine Is Not My Cause ».

    LES SAOUDIENS GARDENT LEURS DISTANCES

    Jusqu’à présent, ce sentiment ne semble pas avoir fait de percées trop profondes en Arabie saoudite. La plus grande, la plus riche et la plus puissante des monarchies du Golfe est largement présumée avoir donné sa bénédiction tacite à la décision prise l’année dernière par ses voisins Bahreïn et les EAU d’établir des liens avec Israël. Mais elle s’est abstenue de reconnaître Israël elle-même et semble maintenant beaucoup moins susceptible de le faire, du moins à moyen terme.

    De nombreux Saoudiens ont répondu au hashtag « Pas ma cause » en postant des photos du roi Salman, avec sa citation : « La cause palestinienne est notre première cause ».

    Le 13 mai, la télévision saoudienne a diffusé des images d’un religieux à La Mecque priant pour la victoire des Palestiniens contre « l’ennemi de Dieu », moins d’un an après que le principal imam du royaume ait découragé les discours contre les Juifs à la suite des accords de septembre.

    Il serait désormais « inconcevable » que les dirigeants saoudiens envisagent de normaliser les liens avec Israël pendant au moins deux ans, a déclaré Neil Quilliam, membre associé du groupe de réflexion britannique Chatham House.

    Les décisions prises l’année dernière par les Émirats arabes unis et Bahreïn, suivis par le Soudan et le Maroc, de reconnaître Israël ont été dénoncées par les Palestiniens comme un abandon de la position unifiée selon laquelle les États arabes ne feraient la paix que si Israël renonçait aux terres occupées.

    Les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont fait valoir que leurs accords bénéficieraient en fin de compte aux Palestiniens, notamment parce qu’Israël avait promis d’abandonner ses projets d’annexion de territoires en Cisjordanie.

    Abdulrahman al-Towajry, 29 ans, un ressortissant saoudien en visite dans un centre commercial de Riyad, a déclaré que les pays qui avaient fait la paix devraient « vraiment la reconsidérer » car on ne peut pas « faire confiance à Israël pour respecter ses promesses ».

    « L’union fait la force, donc si les pays arabes et musulmans s’unissaient, le conflit prendrait fin. Il aurait pu prendre fin il y a longtemps s’ils l’avaient fait », a-t-il déclaré à Reuters.

    Mais les Émiriens et d’autres ont probablement trop investi dans cette politique pour changer brusquement de cap maintenant.

    Les accords ont favorisé le tourisme, les investissements et la coopération dans des domaines allant de l’énergie à la technologie. Un fonds d’investissement des EAU prévoit d’acquérir une participation dans un gisement de gaz israélien et l’opérateur portuaire de Dubaï fait une offre pour le port de Haïfa.

    « Les accords d’Abraham sont un processus irréversible », a déclaré l’éminent commentateur émirati Abdulkhaleq Abdulla. « Il était très clair que cela correspondait aux priorités nationales et aux intérêts stratégiques des EAU, il n’y a donc pas de retour en arrière possible. »

    Reuters, 17 mai 2021

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