Catégorie : Monde

  • Russie : Neuf morts et de nombreux blessés dans une fusillade dans une école

    Neuf personnes, dont sept enfants, ont été tuées mardi et de nombreuses autres grièvement blessées après qu’un adolescent solitaire a ouvert le feu dans une école de la ville russe de Kazan, ont annoncé les autorités locales, ce qui a incité le Kremlin à demander un contrôle plus strict des armes à feu.

    On peut voir deux enfants sauter du troisième étage de l’école numéro 175, qui en compte quatre, pour s’échapper alors que des coups de feu retentissent, dans une vidéo filmée par un spectateur et diffusée par l’agence de presse russe RIA.

    « Nous avons entendu le bruit des explosions au début de la deuxième leçon. Tous les enseignants ont enfermé les enfants dans les salles de classe. La fusillade a eu lieu au troisième étage », a déclaré un enseignant, cité par Tatar Inform, un média local.

    Qualifiant l’attaque de tragédie pour le pays, Rustam Minnikhanov, chef de la région élargie du Tatarstan, a déclaré qu’il n’y avait aucune preuve de l’implication d’une autre personne.

    « Nous avons perdu sept enfants – quatre garçons et trois filles. Nous avons également perdu un enseignant. Et nous avons perdu une autre employée », a-t-il déclaré dans une allocution vidéo.

    « Le terroriste a été arrêté. Il s’agit d’un jeune homme de 19 ans qui était officiellement enregistré comme propriétaire d’armes à feu », a-t-il ajouté. Il a précisé que les victimes étaient en huitième année d’école, ce qui, en Russie, les place dans la catégorie des 14 ou 15 ans.

    Le Comité d’enquête de Russie, qui enquête sur les crimes majeurs, a déclaré dans un communiqué qu’il avait ouvert une enquête criminelle sur la fusillade et que l’identité de l’attaquant détenu avait été établie.

    Reuters n’a pas pu contacter immédiatement un avocat du suspect, qui a été nommé dans les médias russes mais dont l’identité n’a pas été officiellement divulguée, une pratique courante en Russie tant qu’un suspect n’a pas été formellement inculpé.

    Des images publiées sur les médias sociaux montrent un jeune homme plaqué au sol devant l’école par des policiers.

    La télévision d’État a ensuite diffusé une autre vidéo montrant ce qu’elle a déclaré être le suspect, un jeune homme dénudé jusqu’à la taille et sous contention, interrogé par des enquêteurs. On pouvait l’entendre dire qu’un « monstre » s’était réveillé en lui, qu’il avait réalisé qu’il était un dieu et qu’il avait commencé à haïr tout le monde.

    L’incident est la fusillade la plus meurtrière dans une école en Russie depuis 2018, lorsqu’un étudiant d’un collège de Crimée annexée par la Russie a tué 20 personnes avant de retourner son arme contre lui-même.

    POUTINE ORDONNE LA RÉVISION DES LOIS SUR LES ARMES À FEU

    Un compte de médias sociaux appelé « Dieu », qui, selon les médias russes, appartenait au suspect, a été bloqué par le service de messagerie Telegram, citant ses règles interdisant ce qu’il décrit comme des « appels à la violence ».

    Le compte, créé avant la fusillade, contenait des messages dans lesquels un jeune homme masqué et à lunettes se décrivait comme un dieu et déclarait qu’il prévoyait de tuer un « grand nombre » de personnes et de se tuer lui-même. Reuters n’a pas pu confirmer de manière indépendante si le compte appartenait au suspect détenu.

    Minnikhanov, le chef de la région, a déclaré que 18 enfants étaient hospitalisés pour diverses blessures, notamment des blessures par balle et des os brisés et fracturés. Trois adultes blessés par balle se trouvent également à l’hôpital, a-t-il ajouté, précisant que les médecins font tout ce qu’ils peuvent pour sauver la vie des blessés.

    Les images ont montré un couloir à l’intérieur de l’école jonché de débris, y compris des vitres brisées et des portes cassées. Une autre image fixe montrait un corps sur le sol d’une salle de classe maculée de sang.

    La Russie impose des restrictions strictes à la possession d’armes à feu par les civils, mais certaines catégories d’armes peuvent être achetées pour la chasse, l’autodéfense ou le sport, à condition que les propriétaires potentiels aient passé des tests et rempli d’autres conditions.

    Le président Vladimir Poutine a ordonné au chef de la garde nationale d’élaborer une réglementation plus stricte sur les armes à feu, a déclaré le Kremlin. Les gardes examineront d’urgence le statut des armes qui peuvent être enregistrées pour la chasse en Russie mais qui sont considérées comme des armes d’assaut ailleurs.

    Le suspect avait obtenu un permis pour un fusil de chasse Hatsan Escort PS le 28 avril, a écrit Alexander Khinshtein, un législateur de la chambre basse du Parlement, sur les médias sociaux. Il n’a pas donné d’autres détails et Reuters n’a pas été en mesure de confirmer cette information de manière indépendante.

    Kazan est la capitale de la région à majorité musulmane du Tatarstan et est située à environ 725 km à l’est de Moscou.

    Reuters, 11 mai 2021

    Etiquettes : Russie, fusillade, Kazan Kazakhstan, école,

  • Selon un sondage, la candidate Le Pen prend le contrôle de la région Provence

    L’extrême droite semble en passe de remporter le contrôle de l’autorité régionale englobant la Provence et la Côte d’Azur lors des élections de juin, selon un sondage qui, s’il s’avère exact, montrerait que Marine Le Pen bénéficie d’un élan croissant.

    Le parti de Mme Le Pen, dirigé par l’ancien ministre conservateur Thierry Mariani, arriverait en tête dans tous les scénarios d’alliance, selon le sondage Ipsos Sopra Steria pour France Télévision, avec entre 37 % et 39 % des voix au premier tour du 20 juin.

    Au second tour du 27 juin, Mariani arriverait également en tête. Le scénario dans lequel tous les partis se rallient derrière le mieux placé pour battre l’extrême droite, une stratégie connue sous le nom de « front républicain », n’a cependant pas été testé.

    Remporter la région Provence-Alpes-Cote d’Azur autour de Marseille et de Nice, la première fois que l’extrême droite prendrait le contrôle d’une région française, donnerait à Mme Le Pen un solide coup de pouce avant les élections présidentielles de l’année prochaine.

    Le sondage a montré qu’une alliance entre le parti du président Emmanuel Macron (LaRem) et le parti traditionnel de centre-droit Les Républicains (LR) ne l’aiderait pas à remporter la région.

    Un pacte entre le candidat sortant de centre-droit et le parti de Macron pour former une alliance contre l’extrême droite dans le champ de bataille du sud s’est effiloché la semaine dernière.

    Reuters, 11 mai 2021

    Etiquettes : France, élections, Maine Le Pen, Provence, Côte d’Azur, sondages,

  • Amine Makboul appelle les régimes qui normalisent avec l’entité sioniste à revoir leurs politiques

    L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Amine Makboul, a appelé lundi certains régimes arabes ayant annoncé la normalisation avec l’entité sioniste à revoir leurs politiques et renoncer à leurs positions, notamment suite à la prise d’assaut par les forces d’occupation israéliennes des esplanades de la mosquée El-Aqsa et l’agression contre les habitants de de la ville en utilisant les bombes à gaz et sonores.

    Dans une allocution lors d’un rassemblement tenu au siège de l’ambassade de Palestine à Alger, en soutien d’El-Qods comme capitale éternelle de Palestine et contre les mesures d’occupation arbitraires dans les quartiers d’El-Qods et de l’enceinte de la mosquée, l’ambassadeur palestinien a formulé le vœux de voir « certains régimes arabes se retirer de ce qu’ils ont fait », soulignant que la normalisation de leurs relations avec l’entité sioniste « a encouragé cette dernière à commettre l’agression continue contre le peuple palestinien ».

    L’ambassadeur a adressé une série de messages à de nombreuses parties depuis l’Algérie dont il a salué la position officielle et populaire en faveur de la question palestinienne, soulignant que « les positions historiques de l’Algérie et de son peuple datent de nombreuses années.

    Louant les positions de l’Algérie et de son peuple, M. Makboul a exhorté le peuple palestinien à « faire montre de cohésion et de force », en raison des positions de certains régimes arabes », ajoutant que « la Palestinien défend l’honneur des deux nations islamiques et arabes ».

    Et d’insister que la Palestine a besoin de « positions pratiques de la part des nations islamiques et arabes concernées par El-Qods ».

    Dans ce sillage, il a appelé les nations arabes et islamiques à tenir la Conférence du sommet de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI) qui a été créée défendre la cause palestinienne, affirmant que « les déclarations, les dénonciations et les condamnations ne suffisent plus ».

    L’ambassadeur palestinien a également précisé que « l’agression est dangereuse et qu’El-Qods est visée par un schéma colonial occidental (…) même s’il n’est pas nouveau, car étant le cas depuis les croisades », a-t-il dit, confiant que « nous devons rester fermes, patients et conscients face à la politique agressive de l’occupation sioniste à l’égard de tous les Arabes et les Musulmans, à travers ses récentes attaques.
    En tant que Palestiniens, nous ne nous rendrons pas et nous ne permettrons pas la perte d’El-Qods ».M. Makboul a enfin souligné que « les Palestiniens poursuivront leur lutte pour la Palestine et la mosquée El-Aqsa ainsi que l’Eglise de la Résurrection », ajoutant que « la révolution palestinienne se poursuit contre l’entité sioniste « qui » ne reconnaît pas le droit international et les droits de l’homme.

    Algérie Medinfo, 11 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Al Qods, Al Aqsa, Jérusalem,

  • Espagne : La MAE évite de répondre aux critiques du Maroc et déclare que ce dont elle doit parler, elle le fait « avec discrétion ».

    La ministre des Affaires étrangères, de l’UE et de la Coopération, Arancha González Laya, a évité une fois de plus de se retrouver dans un feu croisé d’accusations avec le Maroc au sujet de l’accueil en Espagne, pour des raisons humanitaires, du leader du Front Polisario, Brahim Ghali, et a défendu que ce dont le gouvernement doit parler avec le pays voisin, il préfère le faire  » avec discrétion « .

    « Je ne vais rien ajouter à ce qui a été dit les jours précédents », s’est-elle contentée de répondre lorsqu’on l’a interrogée, lors d’une conférence de presse avec son homologue croate, Gordan Grlic Radman, sur le dernier communiqué du ministère marocain des Affaires étrangères, dans lequel il met en garde contre d’éventuelles « conséquences » du geste du gouvernement espagnol, dont Rabat n’a pas été informé au préalable.

    « L’Espagne est toujours en contact avec les autorités marocaines, discrètement, et ne le fera pas publiquement par le biais des médias », a-t-il répondu sur l’insistance des journalistes, qui lui ont demandé si le gouvernement n’envisage pas de faire un geste pour faire baisser les esprits ou s’il craint que Rabat ne choisisse de demander des consultations à son ambassadeur, comme il l’a fait il y a quelques jours avec l’Allemagne.

    La semaine dernière, González Laya avait déjà déclaré que « les explications appropriées » avaient été données à Rabat sur les raisons strictement humanitaires qui ont conduit le gouvernement à accepter l’arrivée de Ghali en Espagne pour recevoir un traitement contre le COVID-19 dans un hôpital de Logroño, où il est admis depuis deux semaines.

    Source : Infobae, 11 mai 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali,

  • Un service à l’Algérie qui empoisonne les relations avec le Maroc

    Le leader du Front Polisario est arrivé en Espagne avec un passeport diplomatique à bord d’un avion médicalisé de la Présidence algérienne.

    C’est le ministre algérien des affaires étrangères, Sabri Boukadoum, qui avait effectué sa première visite officielle à Madrid le 29 mars, qui, début avril, a formulé la demande d’aide : le chef du Front Polisario et président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, était gravement malade du covid, en danger de mort, pour lequel il demandait à être hospitalisé en Espagne.

    Cette demande délicate a été analysée au plus haut niveau et, malgré les réticences du ministre de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, le feu vert a été donné « pour des raisons strictement humanitaires », selon des sources diplomatiques, et compte tenu du caractère stratégique des relations avec l’Algérie, premier fournisseur de gaz sur le marché espagnol. Certaines sources soulignent que la demande avait déjà été rejetée par l’Allemagne ; d’autres suggèrent que l’Algérie ne voulait pas abuser de la générosité de Berlin, puisque le président algérien, Abdelmadjid Tebbone, a passé trois des six derniers mois dans un hôpital allemand pour se remettre du coronavirus.

    Les relations entre l’Allemagne et le Maroc se trouvent également à un moment critique. Le Maroc a décidé le 1er mars de suspendre tout contact avec l’ambassade d’Allemagne à Rabat et le 6 mars, il a franchi une nouvelle étape dans son escalade diplomatique en rappelant son ambassadeur à Berlin pour des consultations. Les raisons d’une telle réaction de colère sont confuses, allant du placement d’un drapeau sahraoui à l’Assemblée de la ville-état de Brême, au fait d’avoir révélé des « informations sensibles » à un youtuber d’origine marocaine qui a été emprisonné au Maroc pour terrorisme. Le contexte de la crise, selon des sources diplomatiques, est la tentative de Rabat d’exercer des pressions sur l’UE pour qu’elle change de position sur le conflit du Sahara, après que le président américain de l’époque, Donald Trump, a reconnu le 10 décembre la souveraineté alaouite sur l’ancienne colonie espagnole.

    Ghali, chef d’un État reconnu par plus de 80 pays (bien que seule la moitié d’entre eux entretiennent des relations diplomatiques, et que ni l’Espagne ni l’UE n’en fassent partie), est arrivé le 18 avril à la base aérienne de Saragosse, à bord d’un avion médicalisé de la présidence algérienne. Il a été pris en charge par une ambulance et transféré sous escorte policière à l’hôpital San Pedro de Logroño. Le leader du Polisario, selon les sources consultées, est entré en Espagne avec son identité et son passeport diplomatique, bien qu’il se soit inscrit au centre de santé sous le nom d’emprunt d’un citoyen algérien, pour des raisons de sécurité.

    Dans le communiqué publié samedi dernier par le ministère marocain des affaires étrangères (le deuxième à se plaindre de l’accueil de Ghali), Rabat a averti l’Espagne de ne pas « minimiser le grave impact » de cette crise sur les relations bilatérales et a prévenu qu’elle « prend acte » et « tirera toutes les conséquences » d’une décision « préméditée », prise « dans le dos d’un partenaire et voisin ». Jusqu’à présent, le Maroc n’a adopté contre l’Espagne aucune des mesures appliquées à l’Allemagne, mais a haussé le ton de l’indignation rhétorique, mobilisant neuf partis de la majorité gouvernementale et de l’opposition par un communiqué de condamnation commun.

    Selon des sources gouvernementales, la ministre González Laya avait prévu de communiquer cette information à son homologue marocain, Nasser Bourita, mais la nouvelle est tombée avant qu’elle ne puisse le faire. Par la suite, ajoutent ces sources, Gonzalez Laya a déjà parlé à Bourita et lui a donné toutes sortes d’explications, comme l’a fait également, à plusieurs reprises, l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Diez-Hotchleitner. En tout cas, Rabat n’a pas non plus prévenu l’Espagne de la reconnaissance du statut marocain du Sahara par la Maison Blanche, qui a pris de court le ministre espagnol en visite en Israël, affirment les mêmes sources.

    La crise est loin d’être terminée. Ghali se remet du coronavirus et le juge de l’Audiencia Nacional Santiago Pedraz l’a convoqué comme prévenu pour le 1er juin. Dans sa cour il y a deux affaires ouvertes pour des crimes prétendument commis contre des dissidents sahraouis dans les camps de réfugiés de Tindouf (Algérie). C’est le juge qui, après avoir pris sa déposition, décidera d’imposer des mesures conservatoires ou de le laisser libre. « Le gouvernement espagnol sera à ce que la justice décide. Notre tâche était de lui sauver la vie et nous l’avons déjà fait », soulignent des sources diplomatiques. Au ministère des affaires étrangères, on affirme que, lorsque son entrée en Espagne a été autorisée, il a été averti qu’il pourrait être convoqué par le juge, alors qu’il n’y avait pas, et qu’il n’y a toujours pas, de mandat de recherche et d’arrêt à son encontre.

    Le Maroc suspend les réunions bilatérales au niveau technique

    Le ministère des affaires étrangères examine à la loupe la température des relations avec le Maroc, au-delà des déclarations publiques. Pour l’instant, l’irritation de Rabat a entraîné la suspension de certaines réunions bilatérales à caractère technique et il n’y a toujours pas de date pour le sommet de haut niveau reporté depuis décembre, mais rien n’indique que les domaines les plus sensibles, la coopération en matière de lutte contre l’immigration clandestine ou le djihadisme, aient été affectés. Des sources diplomatiques sont convaincues que Rabat comprend que l’Espagne ne pouvait ignorer la demande de l’Algérie et apprécie le rôle qu’elle joue en sa faveur au sein de l’UE. En ce moment, soulignent les mêmes sources, l’Espagne tente d’obtenir de l’UE qu’elle n’inclue pas le Maroc dans sa liste grise de paradis fiscaux. C’est ce qui se passera si elle se limite à transférer la dernière liste du Groupe d’action financière (GAFI) sur les pays présentant des lacunes dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

    El Pais, 11 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Algérie, Sahara Occidental, Front Polisario, Brahim Ghali,

  • Union

    Par Faouzia Mahmoudi

    François Hollande, qui a été premier secrétaire du Parti socialiste durant plus de onze années et président de la République, ne se gêne pas pour critiquer Olivier Faure, l’actuel patron du PS. Peut-être, d’ailleurs, que François Hollande se permet-il ces critiques plus en tant qu’ex-dirigeant des socialistes qu’en tant qu’ex-président de la République. Mais toujours est-il que les attaques incessantes de Hollande agacent au plus haut point Olivier Faure qui ne supporte plus l’attitude de l’ex-chef d’État.

    Cette semaine, l’ancien président socialiste a critiqué une fois encore la stratégie du premier secrétaire : vouloir rassembler la gauche, mais pas obligatoirement derrière un candidat PS. «Ce n’est pas l’union qui fait la force, mais la force qui fait l’union», a encore voulu rappeler François Hollande lors de la commémoration de la victoire de François Mitterrand en 1981, dimanche au Creusot. Manière d’inviter les socialistes à renforcer leur parti, pour redevenir la force incontestable de gauche.

    «Un PS fort je veux bien… Mais je n’ai pas hérité du Parti socialiste à 40 % ou 50 %, j’en ai hérité à 6 %», a répliqué Olivier Faure hier. Le chef du parti de la rose a ainsi interpellé Hollande, estimant qu’«il faut s’appliquer à soi-même les leçons qu’on donne». «On ne peut pas en permanence faire la leçon quand on a une responsabilité dans l’échec de la gauche», a-t-il insisté. «Il faut maintenant que tout le monde se mette sur le pont, que tout le monde cherche à avancer plutôt qu’à penser à soi quand il faudrait penser collectif», a affirmé Faure, assumant son envie de «penser au-delà du PS» pour permettre une victoire de la gauche au sens large en 2022.

    François Hollande estime, lui, au contraire, que le PS d’aujourd’hui a tout intérêt à «retenir les leçons» des victoires socialistes d’hier, à commencer par la sienne en 2012. «Est-ce que la gauche qui a été victorieuse en 1981, également en 1997 avec Lionel Jospin et en 2012 avec moi, peut de nouveau être un facteur d’espérance ? Ou est-ce que cette histoire est terminée ? Non cette histoire n’est pas terminée», a affirmé le deuxième président socialiste de la Ve République, hier matin.

    Selon l’ancien chef d’État, cette volonté de rassemblement de la gauche prend le dessus sur le fond. «Le problème, c’est que la gauche ne propose rien. Elle est toujours en train de rechercher je ne sais quelle union, de provoquer je ne sais quelle réunion, d’assurer qu’elle va se mettre d’accord (mais) ne se met d’accord sur rien», a-t-il étrillé. «Ce que je propose, c’est tout simple. C’est que d’abord une force politique, socialiste, fasse un projet, un programme, et l’ouvre à la discussion avec les partenaires et avec les Français», a-t-il, une nouvelle fois, proposé. Mais ces propositions ne trouvent que peu ou pas d’écho chez les socialistes, qui semblent avoir intégré leur faiblesse sur l’échiquier politique et qui veulent s’assurer de s’allier au bon cheval pour 2022 pour espérer, pourquoi pas, pouvoir jouer un rôle plus important dans le futur, même si cela doit être un rôle de second couteau.

    Le Jour d’Algérie, 10 mai 2021

    Etiquettes : France, PS, François Hollande, gauche,

  • L’une des plus importantes escalades de violence au Proche-Orient : le point

    Barrage de roquettes de Gaza vers Israël, frappes meurtrières de l’Etat hébreu ciblant le Hamas, et heurts musclés entre policiers israéliens et manifestants palestiniens à Jérusalem-Est: Israël et les Palestiniens étaient engagés mardi dans l’une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années.

    Les autorités du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l’enclave palestinienne, ont fait état de 22 morts, dont neuf enfants, dans les frappes israéliennes menées en riposte à des salves de roquettes tirées depuis l’enclave palestinienne, en plus de 106 blessés. « Nous sommes dans la phase initiale de notre riposte contre des cibles militaires à Gaza », a prévenu mardi matin le porte-parole de l’armée Jonathan Conricus, faisant état de la mort de 15 membres du Hamas et du Jihad islamique, un autre groupe armé. L’armée israélienne a frappé 130 cibles militaires, appartenant pour la plupart au Hamas, a précisé M. Conricus.

    – Sirènes à Jérusalem –
    Les salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza constituent « une agression grave à l’encontre d’Israël, à laquelle nous ne pouvons pas ne pas répliquer », a-t-il estimé.

    Le Hamas avait menacé lundi après-midi l’Etat hébreu d’une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas de l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, où des heurts quotidiens opposant des Palestiniens à la police israélienne ont fait des centaines de blessés depuis vendredi.

    Fait rare, les sirènes d’alarme des autorités israéliennes ont retenti lundi à Jérusalem même.

    Des dégâts matériels ont été constatés dans deux localités touchées par des roquettes à une quinzaine de km de Jérusalem. Les secouristes israéliens ont fait état d’une trentaine de blessés, pour la plupart à Ashkelon, ville israélienne toute proche de la bande de Gaza.

    Selon un dernier bilan de l’armée, 200 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël depuis lundi, dont plus de 90% ont été interceptées par le bouclier antimissile « Dôme de fer ». De nombreuses autres roquettes sont tombées à l’intérieur de la bande de Gaza.

    Alors que d’autres roquettes ont été lancées mardi matin, la branche armée du Hamas a promis de faire de faire d’Ashkelon un « enfer » si les frappes israéliennes faisaient des victimes civiles dans l’enclave. « A la fin, les Palestiniens gagneront », a affirmé le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans un communiqué. Les frappes israéliennes sur Gaza sont les plus importantes depuis novembre 2019.

    « Israël réagira avec force (…), celui qui attaque en paiera le prix fort. Je vous le dis, citoyens d’Israël, le conflit actuel pourrait durer un certain temps », a prévenu tard lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, estimant qu’une « ligne rouge » avait été franchie avec les tirs de roquettes en direction de Jérusalem.

    Enclave paupérisée de deux millions d’habitants, la bande de Gaza est soumise à un blocus israélien depuis la prise de pouvoir du Hamas en 2007. Depuis, le Hamas et Israël se sont affrontés dans trois guerres (2008, 2012, 2014).

    Les nouvelles frappes et salves de roquettes interviennent sur fond de violences à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville illégalement occupé et annexé par Israël selon le droit international.

    Si la majorité des roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissiles « Dôme de Fer » certaines se sont abattues sur le territoire israélien, et un missile anti-char a fait un blessé léger dans une localité israélienne limitrophe de la bande de Gaza.

    – Médiation –
    Mardi matin, un calme précaire semblait être revenu dans la Vieille ville de Jérusalem et ses abords, ont constaté des journalistes de l’AFP. La veille, quelque 520 Palestiniens et 32 policiers israéliens ont été blessés dans de nouveaux heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, et dans d’autres lieux de Jérusalem-Est. Ces accrochages, les plus violents depuis 2017 à Jérusalem-Est, ont coïncidé avec la « Journée de Jérusalem », qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l’armée israélienne en 1967.

    – Pierre d’achoppement –
    Après un week-end marqué par de vives tensions à Jérusalem-Est, la journée de lundi avait débuté de manière frontale, avec des jets de pierre par des centaines de Palestiniens contre les forces de l’ordre israéliennes positionnées sur l’Esplanade des Mosquées et qui ont répliqué avec des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

    Selon le Croissant-Rouge palestinien, plus de 520 Palestiniens ont été blessés, dont de nombreux aux yeux et à la tête, alors que la police israélienne a fait état d’au moins neuf blessés dans ses rangs. En début de soirée, une marche de milliers de jeunes Israéliens dans la Vieille ville pour commémorer la « Journée de Jérusalem », qui aurait pu mener à de nouveaux accrochages, a été annulée par ses organisateurs. Mais, tandis que des manifestations étaient rapportées dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée, la tension dans la Ville sainte n’est pas retombée hier et des manifestations ont commencé à se multiplier dans différentes villes de Cisjordanie occupée, où le Croissant-Rouge a dénombré un total de 200 blessés. En fin de soirée, des milliers de fidèles musulmans étaient encore réunis sur l’Esplanade des Mosquées –où un incendie a eu lieu– pour prier avant la fin du mois de ramadan cette semaine. Et de nouveaux heurts ont éclaté entre des manifestants palestiniens et des forces de l’ordre israélienne, dont les grenades assourdissantes résonnaient dans la nuit de Jérusalem, tandis que les sirènes des ambulances hurlaient de nouveau.

    La dégradation de la situation au Proche-Orient a suscité de nombreuses réactions
    Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni lundi en urgence, mais sans s’entendre sur une déclaration commune, les Etats-Unis jugeant qu’un « message public n’était pas opportun à ce stade », selon des diplomates.

    – Washington –

    Le secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a appelé à la « désescalade ». « La violence doit cesser, toutes les parties doivent engager une désescalade, réduire les tensions, prendre des mesures concrètes pour calmer le jeu », a-t-il insisté.

    – Grande-Bretagne –

    « Nous avons besoin d’une désescalade immédiate de tous les côtés, et d’arrêter de cibler les populations civiles », a lancé le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab.

    – France –

    La France a mis en garde contre une « escalade de grande ampleur ».

    « La France appelle l’ensemble des acteurs à faire preuve de la plus grande retenue et à s’abstenir de toute provocation pour permettre un retour au calme dans les plus brefs délais », a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

    – Union européenne –

    « La flambée de violence significative en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, ainsi qu’à Gaza et dans ses environs, doit cesser immédiatement », selon un porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell.

    « Les tirs de roquettes depuis la bande de Gaza sur des populations civiles en Israël sont totalement inadmissibles et nourrissent une escalade », a ajouté le porte-parole dans un communiqué.

    – Allemagne –

    Berlin, par la voix de son chef de la diplomatie, a appelé « toutes les parties » à « éviter de nouvelles victimes civiles ».

    « Rien ne justifie le tir de roquettes sur la population civile israélienne », a ajouté sur Twitter Heiko Maas, pour qui ces tirs ne conduisent « certainement pas à la résolution du conflit » mais plutôt à une « nouvelle escalade insensée ».

    – Turquie –

    Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné ce qu’il a qualifié de « terrorisme » israélien à Jérusalem.

    M. Erdogan a en outre affirmé qu’il ferait « tout ce qu’il peut pour mobiliser le monde, notamment musulman, pour mettre fin au terrorisme et à l’occupation israéliens », selon la présidence turque.

    – Iran –

    « Il n’a pas suffi au régime israélien de voler les terres et les maisons des gens, de créer un régime d’apartheid et de refuser de vacciner les civils sous occupation illégale. Il a dû tirer sur des fidèles innocents à l’intérieur de la troisième mosquée la plus sacrée de l’Islam », a déclaré sur Twitter le ministre des Affaires étrangères iranien Javad Zarif.

    L’Iran avait exhorté samedi les Nations unies à condamner ce qu’il a appelé un « crime de guerre » d’Israël à Jérusalem.

    – Egypte –

    Le ministère égyptien des Affaires étrangères a condamné « fermement la nouvelle incursion des forces israéliennes dans la Mosquée Al-Aqsa ».

    – Autres pays arabes –

    Des pays arabes, dont plusieurs ayant récemment normalisé leurs relations avec Israël –Soudan, Maroc, Emirats arabes unis et Bahreïn– ou l’Algérie, soutien inconditionnel de la cause palestinienne, ont dénoncé ce week-end les agissements de l’Etat hébreu.

    Le ministère soudanais des Affaires étrangères a notamment qualifié samedi les mesures prises contre les Palestiniens à Jérusalem de « répression » et d’ »action coercitive ».

    Abou Dhabi a appelé les autorités israéliennes à « assurer la responsabilité d’une désescalade » de la violence autour de l’esplanade des Mosquées.

    L’Algérie a, elle, condamné les « attaques racistes et extrémistes enregistrées dans la ville occupée d’Al-Qods (Jérusalem en arabe, NDLR) ».

    Et le roi Abdallah II de Jordanie a « condamné » dimanche « les violations israéliennes et les pratiques menant à l’escalade (des tensions) autour de la mosquée Al-Aqsa ».

    – Pape –

    Le pape François a appelé dimanche à la fin des violences à Jérusalem.

    « La violence engendre seulement la violence. Arrêtons ces heurts », a-t-il lancé dans un message dominical après la prière.

    Il a appelé les parties à faire en sorte « que l’identité multireligieuse et multiculturelle de la ville sainte puisse être respectée et que la fraternité puisse prévaloir ».

    Le Vif.be, 11 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Al Qods, Al Aqsa, Jérusalem,

  • Une bouteille lancée à la mer par une victime du naufrage du Titanic retrouvée 105 plus tard

    Le 13 avril 1912, Mathilde Lefebvre, une jeune passagère du Titanic, lance une bouteille à la mer la veille du naufrage. Elle sera finalement retrouvée au Canada 105 ans plus tard. TF1 est parti à la rencontre de sa descendante.

    Les équipes du 13h de TF1 se sont repenchés cette semaine sur l’incroyable destin de cette bouteille du Titanic, retrouvée par des promeneurs sur une plage canadienne en 2017. Fermée avec un bouchon de cire, elle avait dévoilé un message perdu dans les flots de l’Atlantique pendant plus d’un siècle. “Je jette cette bouteille à la mer au milieu de l’Atlantique. Nous devons arriver à New York dans quelques jours. Si quelqu’un la trouve, prévenez la famille Lefebvre à Liévin. Mathilde Lefebvre”.

    L’expéditrice, Mathilde Lefebvre, 12 ans pour toujours, perdra la vie le lendemain, en compagnie des siens. Sa mère Marie, son petit frère Henri, 5 ans, et ses petites soeurs Jeanne et Ida, 8 et 3 ans, n’atteindront jamais les États-Unis. Le 14 avril 1912, le Titanic sombrera dans les profondeurs, perforé par un iceberg. Logés en troisième classe, parmi les passagers les plus pauvres du navire, la famille Lefebvre n’avait aucune chance de survie.

    Le père attendait sa famille
    Le père de Mathilde, Franck Lefebvre, avait émigré en éclaireur vers les États-Unis l’année précédente. Le mineur de profession avait quitté son Pas-de-Calais natal pour espérer un avenir meilleur de l’autre côté de l’océan. Grâce à ses économies glanées sur place, il avait pu financer le voyage d’une partie de sa famille: sa femme et quatre de ses neuf enfants pensaient ainsi le rejoindre et entamer une nouvelle vie dans le Nouveau Monde.

    Accablé par la tragédie, Franck se lancera en vain à la recherche de son épouse et de ses enfants avant d’être expulsé par les autorités américaines vers la France pour séjour illégal. Il retourne alors dans le Pas-de-Calais pour y finir ses jours, relate LCI. Les équipes du JT de TF1 ont retrouvé cette semaine l’une de ses descendantes. Hélène, la petite-cousine de Mathilde.

    Si elle est authentifiée, ce qui ne sera confirmé qu’en août prochain, la lettre de Mathilde sera considérée comme le plus vieux message du genre jamais retrouvé.

    Le reportage à découvrir ici.

    7sur7, 11 mai 2021

    Etiquettes : Titanic, bouteille, victime du naufrage,

  • Les États membres de l’UE s’engagent pour une Europe plus inclusive et plus sociale

    UE. Lors du Sommet social de Porto, vendredi 7 mai 2021, les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) se sont tous engagés à atteindre les objectifs définis, fin janvier 2021, par la Commission européenne dans son plan d’action du socle européen des droits sociaux. A l’horizon 2030, ces pays devront donc respecter dans leur ensemble trois grands principes : Au moins 78% des personnes âgées de vingt à soixante-quatre ans titulaires d’un emploi; participation d’au moins 60% des adultes à des activités de formation chaque année; diminution d’au moins 15 millions (dont au moins 5 millions d’enfants) du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale.

    António Costa s’est félicité de cet accord, le qualifiant d’ »engagement le plus inclusif, le plus ambitieux jamais atteint de manière tripartite au niveau de l’Union européenne. » Premier ministre portugais, il l’a effectivement paraphé au nom du Portugal qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’au 30 juin 2021, tout comme Ursula von der Leyen, présidente de l’Union européenne, et David Sassoli, président du Parlement européen.

    Se rapprocher du plein emploi dans l’UE

    Les principales organisations européennes représentatives des chefs d’entreprise et des salariés (Confédération européenne des syndicats-CES-, BusinessEurope, SMEunited, SGI Europe et Association européenne des prestataires de services pour personnes en situation de handicap-EASPD) ont participé à l’élaboration de ce plan d’action du socle européen des droits sociaux et l’ont également signé.

    Selon António Costa, ce texte « représente une des leçons les plus importantes que la pandémie de Covid-19 nous ait données: contrairement à ce qui est habituel lors des grandes crises, cette pandémie n’a pas engendré d’égoïsme, mais, en revanche, a développé un sens de la communauté dans chaque pays, à l’échelle européenne. Cette fois, nous avons tous eu conscience que nous ne pouvions nous protéger individuellement qu’en nous protégeant les uns les autres. »

    « Les objectifs sociaux de l’Europe doivent aller de pair avec ses objectifs écologiques et numériques. Nous souhaitons nous rapprocher du plein emploi, offrir à plus d’Européens un accès aux compétences dont ils ont besoin et garantir l’égalité des chances à tous dans une économie plus numérique et durable », commente Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

    Lire l’accord du Sommet social de Porto

    Eric Apim
    Econostrum, 10 Mai 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Europe social, Europe inclusive, droits sociaux, pauvreté, exclusion sociale,

  • Les États membres de l’UE s’engagent pour une Europe plus inclusive et plus sociale

    UE. Lors du Sommet social de Porto, vendredi 7 mai 2021, les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) se sont tous engagés à atteindre les objectifs définis, fin janvier 2021, par la Commission européenne dans son plan d’action du socle européen des droits sociaux. A l’horizon 2030, ces pays devront donc respecter dans leur ensemble trois grands principes : Au moins 78% des personnes âgées de vingt à soixante-quatre ans titulaires d’un emploi; participation d’au moins 60% des adultes à des activités de formation chaque année; diminution d’au moins 15 millions (dont au moins 5 millions d’enfants) du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale.

    António Costa s’est félicité de cet accord, le qualifiant d’ »engagement le plus inclusif, le plus ambitieux jamais atteint de manière tripartite au niveau de l’Union européenne. » Premier ministre portugais, il l’a effectivement paraphé au nom du Portugal qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’au 30 juin 2021, tout comme Ursula von der Leyen, présidente de l’Union européenne, et David Sassoli, président du Parlement européen.

    Se rapprocher du plein emploi dans l’UE

    Les principales organisations européennes représentatives des chefs d’entreprise et des salariés (Confédération européenne des syndicats-CES-, BusinessEurope, SMEunited, SGI Europe et Association européenne des prestataires de services pour personnes en situation de handicap-EASPD) ont participé à l’élaboration de ce plan d’action du socle européen des droits sociaux et l’ont également signé.

    Selon António Costa, ce texte « représente une des leçons les plus importantes que la pandémie de Covid-19 nous ait données: contrairement à ce qui est habituel lors des grandes crises, cette pandémie n’a pas engendré d’égoïsme, mais, en revanche, a développé un sens de la communauté dans chaque pays, à l’échelle européenne. Cette fois, nous avons tous eu conscience que nous ne pouvions nous protéger individuellement qu’en nous protégeant les uns les autres. »

    « Les objectifs sociaux de l’Europe doivent aller de pair avec ses objectifs écologiques et numériques. Nous souhaitons nous rapprocher du plein emploi, offrir à plus d’Européens un accès aux compétences dont ils ont besoin et garantir l’égalité des chances à tous dans une économie plus numérique et durable », commente Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

    Lire l’accord du Sommet social de Porto

    Eric Apim
    Lundi 10 Mai 2021