Catégorie : Monde

  • Inde: Des scientifiques hindus signalent des mutations du virus qui pourraient « échapper à la réponse immunitaire ».

    Un forum de conseillers scientifiques mis en place par le gouvernement indien a signalé aux autorités des mutations mineures dans certains échantillons du coronavirus qui pourraient « éventuellement échapper à la réponse immunitaire » et nécessiter une étude plus approfondie, a déclaré à Reuters un responsable du forum.

    Toutefois, les conseillers ont déclaré que, même s’ils signalaient ces mutations, il n’y avait actuellement aucune raison de penser qu’elles étaient en expansion ou pouvaient être dangereuses.

    Les scientifiques étudient les causes de la recrudescence actuelle des cas en Inde et cherchent notamment à savoir si une variante détectée pour la première fois dans le pays, appelée B.1.617, est à blâmer. L’Organisation mondiale de la santé n’a pas déclaré que la variante indienne était une « variante préoccupante », comme elle l’a fait pour les variantes détectées pour la première fois en Grande-Bretagne, au Brésil et en Afrique du Sud. Mais l’OMS a déclaré le 27 avril que ses premières modélisations, basées sur le séquençage du génome, suggéraient que le B.1.617 avait un taux de croissance plus élevé que les autres variantes circulant en Inde.

    Le forum de conseillers, connu sous le nom d’Indian SARS-CoV-2 Genetics Consortium, ou INSACOG, a maintenant trouvé d’autres mutations dans le coronavirus qui, selon lui, doivent être suivies de près.

    « Nous voyons apparaître dans certains échantillons des mutations qui pourraient éventuellement échapper aux réponses immunitaires », a déclaré Shahid Jameel, président du groupe consultatif scientifique de l’INSACOG et virologue indien de renom. Il n’a pas précisé si les mutations ont été observées dans la variante indienne ou dans toute autre souche.

    « À moins de cultiver ces virus et de les tester en laboratoire, on ne peut pas en être sûr. À ce stade, il n’y a aucune raison de croire qu’ils sont en expansion ou qu’ils peuvent être dangereux, mais nous l’avons signalé pour que nous gardions l’œil sur la balle », a-t-il déclaré.

    L’INSACOG regroupe 10 laboratoires de recherche nationaux.

    Samedi, l’Inde a signalé pour la première fois plus de 400 000 nouveaux cas de COVID-19. Les infections rampantes ont provoqué l’effondrement du système de santé dans certains endroits, dont la capitale New Delhi, avec des pénuries d’oxygène médical et de lits d’hôpitaux.

    Reuters, 2 mai 2021

    Etiquettes : Inde, coronavirus, covid 19, pandémie, variant,

  • Covid en Inde : tout savoir sur le variant

    Un variant du coronavirus identifiée en Inde est étudiée par des scientifiques du monde.

    Cependant, on ne sait pas encore jusqu’où il s’est propagé ni s’il est à l’origine de la deuxième vague mortelle de Covid en Inde même.

    Que sait-on de ce variant indien ?

    Les virus mutent en permanence, produisant différentes versions ou variantes d’eux-mêmes.

    La plupart de ces mutations sont insignifiantes – et certaines peuvent même rendre le virus moins dangereux – mais d’autres peuvent le rendre plus contagieux et plus difficile à vacciner.

    Ce variant – officiellement connu sous le nom de B.1.617 – a été détecté pour la première fois en Inde en octobre.

    Jusqu’où s’est-il répandu ?

    L’analyse des échantillons n’est pas suffisamment répandue dans toute l’Inde pour déterminer l’ampleur ou la rapidité de la propagation de la variante.

    Elle a été détectée dans 220 des 361 échantillons Covid prélevés entre janvier et mars dans l’État du Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde.

    Entre-temps, elle a été repérée dans au moins 21 pays, selon la base de données mondiale GISAID.

    Les voyages internationaux semblent avoir apporté la variante au Royaume-Uni, où 103 cas ont été identifiés depuis le 22 février.

    La plupart des voyageurs en provenance d’Inde sont désormais interdits de séjour au Royaume-Uni.

    Public Health England a classé la variante indienne parmi les « variants en cours d’investigation », mais ne la considère pas encore comme suffisamment grave pour être classée comme « variant préoccupant ».

    Est-il plus infectieux ou plus dangereux ?

    Les scientifiques ne savent pas encore si ce variant est plus infectieux ou résistant aux vaccins.

    Le Dr Jeremy Kamil, virologue à l’université d’État de Louisiane, indique que l’une de ses mutations est similaire à celles observées dans les variantes identifiées en Afrique du Sud et au Brésil.

    Et cette mutation pourrait aider le virus à échapper aux anticorps du système immunitaire qui peuvent combattre le coronavirus grâce à l’expérience d’une infection antérieure ou d’un vaccin.

    Mais ce qui semble plus inquiétant pour l’instant, c’est un variant identifié au Royaume-Uni, qui est dominant dans ce pays et s’est propagé dans plus de 50 pays.

    « Je doute que le variant indien soit plus infectieux que le variant britannique – et nous ne devons pas paniquer », déclare le Dr Kamil.

    Pourquoi en sait-on si peu à son sujet ?

    Selon les scientifiques, la plupart des données relatives au variant indien sont incomplètes, car très peu d’échantillons sont partagés – 298 en Inde et 656 dans le monde, contre plus de 384 000 séquences pour le variant britannique.

    Et après les premiers cas enregistrés en Inde, moins de 400 cas du variant ont été détectés dans le monde, selon le Dr Kamil.

    Est-il le moteur de la deuxième vague en Inde ?
    L’Inde signale environ 200 000 cas de Covid par jour depuis le 15 avril, soit bien plus que le pic de 93 000 cas par jour atteint l’année dernière.

    Le nombre de décès a également augmenté.

    « La forte population et la densité de l’Inde sont un incubateur parfait pour que ce virus expérimente des mutations », explique Ravi Gupta, professeur de microbiologie clinique à l’université de Cambridge.

    Toutefois, la vague de cas en Inde pourrait avoir été causée par de grands rassemblements, et l’absence de mesures préventives telles que le port de masques ou la distanciation sociale.

    Le Dr Jeffrey Barrett, du Wellcome Sanger Institute, estime qu’il est possible qu’il y ait également une relation de cause à effet avec le nouveau variant, mais les preuves manquent encore.

    Il souligne que le variant indien existe depuis la fin de l’année dernière : « S’il est à l’origine de la vague en Inde, il lui a fallu plusieurs mois pour en arriver là, ce qui laisse penser qu’il est probablement moins transmissible que le variant Kent B117. »

    Les vaccins seront-ils encore efficaces ?

    Les scientifiques pensent que les vaccins existants permettront de contrôler le variant lorsqu’il s’agira de prévenir une maladie grave.

    Certains variants échapperont inévitablement aux vaccins actuels, selon un article publié dans Nature par le professeur Gupta et ses collègues chercheurs. Par conséquent, il faudra modifier la conception des vaccins pour les rendre plus efficaces.

    Toutefois, les vaccins actuellement disponibles sont encore susceptibles de ralentir la propagation de la maladie.

    « Pour la plupart des gens, ces vaccins peuvent faire la différence entre une maladie minime ou nulle et un séjour à l’hôpital avec un risque de décès », déclare le Dr Kamil.

    « Prenez le premier vaccin qui vous est proposé. Ne faites pas l’erreur d’hésiter et d’attendre un vaccin idéal. »

    BBC News, 29 avr 2021

    Etiquettes : Inde, coronavirus, covid 19, pandémie, variant,

  • La France crée un observatoire pour espionner l’Algérie et les pays du Sahel

    Par Houari A. – Le ministère français des Armées vient de lancer un avis public à la concurrence pour la création d’un organisme intitulé «Observatoire Sahel». La date limite de réponse a été fixée au 17 mai prochain. Dans son appel d’offres, le gouvernement français indique les missions assignées à cette entité dont on comprend aisément qu’elle sera chargée de scruter à la loupe tous les pays du Sahel et ceux du Maghreb, dont notamment l’Algérie.

    Ce qui intéresse l’armée française, ce sont «les évolutions structurelles à l’œuvre, notamment dans les domaines politique, démographique, climatique, économique, identitaire, religieux et judiciaire», «les interactions entre ces différents enjeux, notamment à un horizon de moyen terme (5-10 ans)» et «les facteurs [qui] pourraient accélérer ou altérer les tendances actuellement observées», est-il précisé. Etats ciblés : «l’ensemble de la zone – pays du G5 et pays frontaliers, notamment les pays côtiers du Golfe de Guinée (frange Sud) mais aussi l’Algérie, le Maroc et la Libye (frange Nord)», est-il encore indiqué dans l’avis du ministère français des Armées qui veut se servir des données récoltées comme base pour «l’élaboration de scenarios prospectifs à un horizon de dix ans et à la formulation par le prestataire de recommandations» au profit de l’armée française, mais aussi des ministères des Armées, de l’Intérieur et des Affaires étrangères, ainsi que de l’Agence française de développement (AFD), une institution financière publique.

    L’observatoire à créer est appelé, entre autres, à «mieux identifier» les types de menaces pouvant s’appliquer aux ressortissants français, aux forces armées et aux intérêts français «dans la zone Sahel et ses approches» et à «mener une évaluation des risques de débordement vers d’autres Etats, notamment ceux avec qui la France est liée par des traités d’amitié et de coopération, ainsi que des mesures prises par ces Etats et des aménagements à apporter afin qu’ils soient prêts à répondre efficacement à la menace».

    Le nouvel organisme, dont la mission s’étalera de 2021 à 2024, devra également «dresser une évaluation des mesures prises par les Etats du G5 Sahel en matière de retour de l’Etat et de fourniture des services publics, identifier les freins ayant prévalu à cette politique dans les différents Etats et les leviers pouvant être actionnés, [et] proposer des pistes d’accélération en la matière». Comme il aura à dresser un «bilan des expériences de dialogue avec les groupes armés terroristes (GAT) conduits au Sahel depuis dix ans». La demande du ministère français dans ce cas précis est claire : s’intéresser de près au «dialogue communautaire et religieux» et aux «leaders politiques, religieux et de la société civile».

    Bref, c’est clairement à une mission d’espionnage de l’observatoire que la France est en voie de fonder est destiné.

    H. A.

    Algérie Patriotique, 1 mai 2021

    Etiquettes : France, Algérie,

  • France : la mosquée Avicenne de Rennes, une nouvelle fois ciblée par des tags islamophobes

    Trois semaines après la découverte de tags islamophobes sur ses murs, la mosquée Avicenne de Rennes (ouest de la France) a été une nouvelle fois ciblée jeudi soir par des inscriptions similaires.

    Selon le site internet, Dômes et Minarets, les murs de la mosquée Avicenne de Rennes ont été tagués dans la nuit de jeudi à vendredi.

    « On vous avait prévenu, l’immigration tue… #Rambouillet », « Français réagissez !!! (Mélenchon Collabo) », « Non à l’islamisation », « Vive le Roy », « ELLV=Traitres » « +732+ Charles Martel Sauve Nous », tels ont été les inscriptions retrouvées sur les murs de la mosquée.

    Le 11 avril dernier, cette mosquée avait été taguée par des inscriptions similaires. Le ministre de l’Intérieur, s’était aussi rendu sur place.

    De son côté, le Conseil Français du Culte Musulman a condamné les inscriptions racistes sur le compte Twitter de l’organisation. « Le CFCM condamne fermement les inscriptions racistes et islamophobes dont a été victime une nouvelle fois le centre musulman Avicenne de Rennes. Solidarité avec les fidèles et responsables du centre face à cette nouvelle lâche provocation ».

    Le Comité de coordination des Musulmans Turcs de France (CCMTF) a également condamné l’attaque sur sa page Facebook.

    « Ce n’est pas en s’attaquant aux lieux de culte que vous trouverez la solution. Après 3 semaines, le centre Avicenne de Rennes a encore été tagué. Nous condamnons ces écrits et appelons à la vigilance autour de nos lieux de culte. En plein mois de Ramadan, vivre cela est inacceptable ! Merci aux forces de l’ordre de faire le nécessaire rapidement pour trouver les auteurs et de les condamner pour ces actes odieux. Toute notre solidarité avec le centre Avicenne. », ont réagi les responsables du CCMTF.

    Pour le moment, seul le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a réagi sur son compte. « À #Rennes, le centre musulman Avicenne une nouvelle fois victime d’une attaque raciste! L’extrême droite, nourrit par la politique de l’extrême centre, se sent pousser des ailes! Il est temps que notre camp social et ses organes réagissent! #islamophobie », pouvait-on lire sur le compte de NPA Rennes.

    En revanche, il n’y a pas eu de réactions de la part des membres du gouvernement et des autres partis.

    Ces derniers mois, les attaques contre les musulmans de France se sont multiplié. En effet, certains font le lien entre des attaques terroristes de personnes isolées avec l’ensemble de la communauté musulmane.

    Pourtant, la France refuse de reconnaître l’existence de l’islamophobie et préfère parler d’actes antimusulmans alors que des organisations internatio nales comme l’ONU reconnaît officiellement ce cas de racisme particulier.

    Agence Anadolou, 30 avr 2021

    Etiquettes : France, Mosquée de Avicenne de Rennes, Tags islamophobes,

  • Accord nucléaire iranien : Des diplomates de cinq pays reprennent les pourparlers

    – Des diplomates de Chine, d’Allemagne, de France, de Russie et du Royaume-Uni se réunissent à Vienne pour relancer l’Accord nucléaire iranien signé en 2015

    Des diplomates de haut rang venant de Chine, d’Allemagne, de France, de Russie et de Royaume-Uni reprennent, samedi, les pourparlers sur le dossier nucléaire iranien à Vienne.

    « Les diplomates se préparent aujourd’hui à reprendre les négociations sur le retour des États-Unis à l’Accord nucléaire historique avec l’Iran », a rapporté l’Associated Press.

    Les États-Unis n’auront pas de représentant à la réunion des diplomates, en raison du retrait unilatéral de l’ancien président Donald Trump de l’Accord en 2018 et de l’imposition, encore une fois, de sanctions à l’Iran, alors que Joe Biden tente, de son côté, de rejoindre l’Accord, selon la même source.

    Une délégation américaine participe à des pourparlers indirects tenus à Vienne avec l’Iran, où des diplomates d’autres puissances mondiales jouent le rôle de médiateurs.

    Le Wall Street Journal a rapporté que l’administration Biden était prête à assouplir certaines sanctions imposées, sur des secteurs essentiels de l’économie iranienne, tels que le pétrole et le financement et ce, dans une tentative de booster les pourparlers de Vienne et de rapprocher les visions au sujet de l’Accord nucléaire iranien.

    Des négociations ont été récemment lancées à Vienne pour relancer l’Accord nucléaire conclu entre l’Iran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine, la Russie et l’Allemagne, dans le but d’y ramener Washington et de convaincre Téhéran de tenir ses engagements.

    Agence Anadolou, 01 mai 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Iran, accord nucléaire,

  • La majorité des Arabes voient la politique étrangère de la Turquie d’un bon œil.

    Contrairement à la Turquie, la plupart des pays arabes interrogés ne voient pas d’un bon œil l’influence iranienne ou saoudienne dans la région.
    Selon un sondage du Baromètre arabe, le président turc Recep Tayyip Erdogan reste l’un des dirigeants les plus populaires dans le monde arabe.

    Lorsqu’on leur a demandé ce qu’ils pensaient de la politique étrangère de la Turquie dans les six pays étudiés, à savoir le Maroc, la Jordanie, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et le Liban, 42 % des personnes interrogées ont répondu qu’elle était bonne ou très bonne.

    La ventilation des résultats individuels donne au leader turc une majorité au Maroc (57 %), en Jordanie (54 %) et en Algérie (52 %).

    Une minorité non négligeable s’est prononcée en faveur de la Tunisie, tandis qu’au Liban (25 %) et en Libye (23 %), la politique étrangère du pays est perçue favorablement.

    Les résultats reflètent une perception générale selon laquelle, même si les pays de la région se disputent le pouvoir, la politique étrangère turque est généralement bien considérée, en particulier par rapport à d’autres acteurs régionaux comme l’Iran et l’Arabie saoudite.

    Les politiques régionales turques, qu’il s’agisse de soutenir la cause palestinienne, de dénoncer l’agression israélienne, de soutenir le printemps arabe ou de soutenir les Syriens contre le régime d’Assad, sont des politiques qui reflètent les aspirations et les politiques d’une grande partie de la jeunesse de la région.

    L’enquête du Baromètre arabe a également cité la légitimité électorale d’Erdogan comme une autre raison majeure de la popularité régionale du dirigeant.

    L’ascension économique et politique de la Turquie dans la région contraste fortement avec celle de ses voisins, embourbés dans des institutions politiques délabrées qui, dans l’ensemble, ne reflètent pas la volonté du peuple.

    La volonté d’Erdogan de s’élever contre les dirigeants européens et américains sur des questions qui préoccupent de nombreux musulmans a sans doute aussi joué un rôle dans l’attachement du président turc aux masses arabes.

    En revanche, le sondage a révélé que le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammad Bin Salman (MBS), le dirigeant de facto du royaume, est moins bien considéré parmi les pays interrogés.

    C’est en Jordanie que MBS est le plus mal perçu, avec seulement 13 % d’évaluation positive des manœuvres de politique étrangère du prince héritier.

    La Libye, de façon peut-être surprenante, a obtenu le taux d’approbation le plus élevé pour MBS (45 %), suivie du Maroc (39 %), de l’Algérie (31 %), du Liban (24 %) et de la Tunisie (22 %).

    Les raisons probables de la faiblesse des chiffres de MBS pourraient être toute une série de raisons, y compris la guerre au Yémen, qu’il a intensifiée en 2015 lorsqu’il était ministre de la défense du pays.

    La guerre au Yémen a laissé des millions de personnes au bord de la famine et a entraîné la mort de milliers de personnes.

    Une autre explication possible est que, comme l’Arabie saoudite a lentement dérivé dans l’orbite régionale d’Israël tout en mettant la cause palestinienne en veilleuse, cela a probablement endommagé les perceptions de MBS.

    Le meurtre et le démembrement du journaliste du Washington Post, Jamal Khashoggi, dans le consulat saoudien d’Istanbul – dont la CIA attribue la responsabilité à Khashoggi – n’a pas fait honneur à sa réputation.

    L’occupation israélienne des terres palestiniennes reste une cause politique puissante et viscérale dans la région, une cause que les dirigeants ignorent à leurs risques et périls.

    Le rôle de l’Arabie saoudite, qui a fait reculer le printemps arabe et aidé les dictateurs renaissants à consolider leur pouvoir aux dépens de la jeunesse de la région, pourrait également expliquer la faiblesse des chiffres.

    Le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei, est toutefois le moins bien considéré des dirigeants régionaux.

    Seuls 16 % ont déclaré que sa politique étrangère était très bonne ou bonne pour la région.

    Le Maroc est le pays arabe où la cote de popularité de Khamenei est la plus élevée, 23 % des personnes interrogées soutenant la politique régionale de l’Iran.

    Ailleurs, les opinions sur la politique étrangère régionale de Khamenei étaient résolument plus négatives au Liban (20 pour cent), en Libye (19 pour cent), en Algérie (15 pour cent), en Tunisie (14 pour cent) et en Jordanie (5 pour cent), estimant que sa politique étrangère était bonne pour la région.

    L’implication de l’Iran dans la région, notamment en Syrie et en Irak, a nui à sa position régionale, même s’il a soutenu la cause palestinienne.

    Le Baromètre arabe, un réseau de recherche qui a reçu un financement important du Département d’État américain, a conclu que la Turquie sous Erdogan était plus populaire car le pays est devenu beaucoup plus accessible aux citoyens de la région.

    La Turquie est devenue une destination importante pour les dissidents politiques, les étudiants, les militants, les hommes d’affaires et les touristes arabes.

    « La Turquie reste l’un des rares pays au monde à être ouvert et accessible aux citoyens arabes. Le fait que la Turquie sous Erdogan se soit ouverte à ce point aux pays et aux citoyens arabes se reflète dans les échanges commerciaux, culturels et touristiques de plus en plus importants entre la Turquie et les pays arabes », indique le rapport.

    Le baromètre arabe, qui mesure régulièrement les attitudes et les valeurs sociales, politiques et économiques des citoyens ordinaires dans le monde arabe, a également noté que pour une grande partie du reste du monde arabe, ni l’Iran ni l’Arabie saoudite ne sont des lieux ouverts et facilement accessibles, ce qui suggère que le soft power de la Turquie est nettement plus puissant.

    TRT World, 30 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, monde arabe, monde islamique, Tayyip Erdogan, musulmans,

  • ONU : Rosalía Arteaga, présidente éphémère de l’Équateur, veut se présenter contre Guterres

    Stéphanie Fillion*

    Rosalía Arteaga, ancienne présidente équatorienne, envisage de participer à la course pour être la première femme à diriger les Nations Unies et à battre le secrétaire général António Guterres, grâce à une campagne «soutenue par le peuple».

    L’annonce de la campagne Forward , un nouveau mouvement basé à Londres qui organise des primaires mondiales ouvertes et numériques pour trouver un candidat «non masculin», pourrait changer la donne dans le processus de sélection jusqu’ici incontesté. Arteaga, 64 ans, est le premier candidat sérieux à rejoindre potentiellement la course en tant qu’ancien chef d’État; cependant, elle n’a pas encore obtenu le soutien de son gouvernement, ce qui est une exigence non écrite que bon nombre des 193 pays des Nations Unies semblent exiger.

    «Je suis convaincu de l’importance et de la validité des organisations internationales», a déclaré Arteaga dans un communiqué de presse publié par Forward et vu par PassBlue et Geneva Solutions.

    « Je crois qu’ils sont appelés à jouer un rôle fondamental dans cette société du troisième millénaire et de l’ère post-COVID », a-t-elle ajouté. «En ce sens, les femmes ont beaucoup à apporter. L’ONU doit être ouverte au leadership féminin, être inclusive et montrer que des solutions peuvent être générées sur la base d’une perspective différente. »

    Arteaga a été la première femme équatorienne à être présidente – quoique fugitive, pendant deux jours en 1997 – et a occupé le poste de vice-présidente d’août 1996 à février 1997. Elle a souvent accusé le machisme et la misogynie de sa présidence éphémère, expliquant qu’elle ne voulait pas pour servir d’ornement au pouvoir de facto dans le pays. La disparition rapide d’Arteaga en tant que présidente était le résultat d’une lutte pour le pouvoir – et son portrait n’a été accroché dans le palais du gouvernement qu’en 2018. «Il était facile d’oublier une femme», a-t-elle dit. «Cela révèle qu’il existe toujours une culture machiste très forte en Équateur et dans le monde entier.»

    Arteaga, qui est avocate, est née à Cuenca et vit maintenant dans la capitale, Quito. Elle a fait ses études à l’Université de Cuenca et à l’Université pontificale catholique de l’Équateur. Elle a également été ministre de l’Éducation et sous-secrétaire à la culture. Elle a été secrétaire générale de l’Organisation du Traité de coopération amazonienne, une organisation internationale vouée à la promotion du développement durable dans la région amazonienne.

    L’équipe Forward présente également une candidate à la vice-secrétaire générale, Paula Bertol , 56 ans, législatrice argentine. Normalement, un secrétaire général de l’ONU choisit son propre adjoint; actuellement, c’est Amina Mohammed, 59 ans, du Nigéria.

    Bouleversé le statu quo?

    António Guterres, qui tourne 72 le 30 Avril, est actuellement en cours d’ exécution sans opposition pour un second mandat de cinq ans à compter de Janvier 2022. D’ autres candidats potentiels poids lourds ont jusqu’à présent évité de la course cette année traditionnellement, les secrétaires généraux gagnent un second mandat facile , et au moins deux membres permanents du Conseil de sécurité, la Grande-Bretagne et la Chine , ont déjà ouvertement exprimé leur soutien à Guterres, tout comme des blocs régionaux comme l’Union européenne. Guterres est un ancien Premier ministre du Portugal et a dirigé l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés pendant 10 ans à Genève avant de rejoindre l’ONU à New York en 2017.

    Les fondateurs de Forward, Colombe Cahen-Salvador et Andrea Venzon, ont rencontré une certaine réticence de la part d’autres dirigeants nationaux et de hauts responsables gouvernementaux à prendre part à la course, frustrés par la résistance de l’ONU au changement. «Parce que c’est un processus tellement obscur et peu transparent, les gens ne se sentent pas à l’aise de se mettre en avant», a déclaré Venzon à PassBlue et Geneva Solutions.

    Cahen-Salvador et Venzon sont cependant fiers du candidat qu’ils ont recruté et espèrent qu’Arteaga sera inclus dans le processus, mais ils ne le tiennent pas pour acquis. L’Équateur est au milieu d’une transition gouvernementale, donc Arteaga n’a pas encore obtenu l’approbation nationale, selon Forward. (Guterres a accompli cette formalité.)

    La campagne a approché l’Équateur et d’autres pays pour soutenir Arteaga, et l’Équateur a manifesté de l’intérêt pour sa candidature, mais il est peu probable qu’il agisse jusqu’à ce qu’un nouveau gouvernement soit en place à la fin du mois de mai, selon Venzon et Cahen-Salvador.

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    « Nous pensons qu’il est naturel qu’ils manifestent de l’intérêt, honnêtement, compte tenu du fait qu’elle était une ancienne présidente et vice-présidente », a déclaré Cahen-Salvador lors d’un entretien téléphonique. «C’est une candidate très, très forte. Ce sont des conversations informelles [avec l’Équateur et d’autres pays], mais ils nous écoutent. »

    L’objectif de Forward est de rendre la procédure de sélection du secrétaire général (certains membres des Nations Unies hésitent à appeler cela une élection) plus transparente et démocratique suite à certaines réformes en 2016, avec l’arrivée de 13 candidats, dont sept femmes. Des débats officiels et des échanges avec tous les candidats ont eu lieu pendant la majeure partie de l’année jusqu’à ce que Guterres soit recommandé par les 15 membres du Conseil de sécurité en octobre et que l’Assemblée générale, composée de 193 membres, approuve le choix peu après.

    Forward est également impatient de voir l’ONU avoir sa première femme à la tête de ses 76 ans d’histoire.

    Actuellement, il y a six autres candidats auto-nominés, y compris un jeune membre du personnel de l’ONU et canadien, Arora Akanksha , mais leurs candidatures ne sont pas reconnues par l’Assemblée générale des Nations Unies et les présidents du Conseil de sécurité parce que les étrangers ne sont pas soutenus par un État membre de l’ONU.

    Alors que Brenden Varma, le porte-parole de Volkan Bozkir, président de l’Assemblée, a déclaré au début de cette année que le processus était guidé par la résolution 69/321 de l’Assemblée générale , qui n’empêchait pas les gens de se présenter eux-mêmes, il a ensuite fait marche arrière en ne partageant pas publiquement la les noms des candidats sans soutien national. Récemment, il a déclaré que les présidents de l’Assemblée et du Conseil de sécurité doivent accepter d’envoyer une lettre «conjointe» aux États membres de l’ONU pour divulguer les noms des «candidats», précisant qu’il s’agit d’une double responsabilité.

    Geraldine Byrne Nason, Ambassadrice d’Irlande auprès de l’ONU et siégeant actuellement au Conseil de sécurité, a fait écho à la nécessité pour un candidat d’être soutenu par un pays: «L’Irlande examinera tous les candidats proposés par un État membre de l’ONU – nous considérerons les candidats sur leur mérite », a-t-elle déclaré dans un e-mail.

    Forward a déclaré qu’il tiendrait un vote de «confirmation numérique» de 48 heures (les gens peuvent s’inscrire pour voter sur le site Web de Forward ) à partir du 30 avril, et qu’il tiendrait ensuite une conférence de presse sur les prochaines étapes pour partager la vision d’Arteaga en tant que secrétaire général.

    Un nouveau secrétaire général adjoint?

    La campagne a également nommé une potentielle secrétaire générale adjointe, Paula Bertol, une députée argentine qui était plus récemment la représentante permanente de son pays auprès de l’Organisation des États américains.

    « Ce n’était pas contre le député actuel ou quoi que ce soit », a déclaré Cahen-Salvador à propos de la candidature de Bertol. «C’était plutôt une question de nouveau secrétaire; si c’est un nouveau, nous nommerons Bertol c omme député.

    Bien qu’aucun pays n’ait montré le moindre désir de faire pression pour une course compétitive, aucun des 193 États membres de l’ONU n’ayant reconnu aucun des candidats actuellement auto-désignés, de nombreux pays ont exprimé leur souhait que le processus soit plus démocratique. Lors d’une réunion de l’Assemblée générale le 23 avril, au moins une douzaine de pays et de blocs régionaux ont déclaré à plusieurs reprises que l’ONU devait suivre une voie plus démocratique, mais personne n’a dit que cela devait arriver maintenant.

    Le 7 mai, Bozkir mènera un dialogue informel, qui fait partie des directives de résolution de l’Assemblée générale; l’interaction de trois heures avec Guterres en tant que seul candidat est censée impliquer la société civile qui pose des questions.

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    Le 5 avril, le mouvement Forward a adressé une lettre à Bozkir et au président du Conseil de sécurité, tenu ce mois-ci par le Vietnam, pour «ne pas engager les procédures de sélection du Secrétaire général avant la conclusion du processus Forward en mi-mai. » Le porte-parole de Bozkir a déclaré que le bureau n’avait pas reçu la lettre envoyée par courrier électronique.

    Venzon a déclaré: «Nous n’avons reçu aucune réponse, ce qui, dans un monde normal, je dirais serait très décevant, mais dans le processus de l’ONU, nous trouvons cela tout à fait normal. Nous ne nous attendions pas à la réponse.

    Maurizio Guerrero a contribué à la rédaction de cet article.

    L’article a été co-publié avec Geneva Solutions .

    L’article a été mis à jour le 29 avril 2021 pour indiquer que le bureau de Volkan Bozkir a déclaré qu’il n’avait jamais reçu la lettre de Forward pour retarder le processus de sélection de l’initiation en mai.

    *Stéphanie Fillion est une journaliste basée à New York spécialisée dans les affaires étrangères et les droits de l’homme qui écrit régulièrement pour PassBlue depuis un an, notamment en coproduisant UN-Scripted, une nouvelle série de podcasts sur les affaires mondiales à travers le prisme de l’ONU. Elle détient une maîtrise en journalisme, politique et affaires mondiales de l’Université Columbia et un baccalauréat en sciences politiques de l’Université McGill. Fillion a reçu une bourse de l’Union européenne au Canada pour les jeunes journalistes en 2015 et a été chargée de rédaction pour La Stampa en 2017. Elle parle français, anglais et italien.

    Pass Blue, 29 avr 2021

    Etiquettes : ONU, Antonio Guterres, Rosalía Arteaga, ancienne présidente équatorienne, Equateur,



  • Canaries : Arrivée de 70 migrants à bord de deux bateau provenant d’Agadir et Safi, Maroc

    Salvamento Maritimo (SALVAMAR) et toutes les opérations habituelles ont dû travailler intensément dans la nuit de vendredi à samedi et tôt dans la matinée pour faire face à l’arrivée de deux bateaux en provenance du Maroc dans lesquels se trouvaient 70 personnes au total.

    Comme le rapporte le Consortium pour la sécurité et les urgences, le premier des bateaux localisés par Salvamar a été amené au quai de La Cebolla, à Arrecife, vers neuf heures du soir. Il transportait 38 immigrants, dont 3 femmes et 6 mineurs. Tous étaient en bonne santé générale et n’avaient pas de fièvre, ils n’étaient donc en principe pas porteurs possibles du coronavirus. Dans leur déclaration initiale, ils ont assuré qu’ils étaient à bord depuis 5 jours et qu’ils avaient quitté le port de Safi.

    Par la suite, le Consortium lui-même a signalé l’arrivée d’un deuxième bateau vers huit heures ce samedi matin, également débarqué au même quai de la capitale de l’île. Dans celui-ci, un total de 32 personnes ont voyagé, dont 4 femmes et 6 mineurs éventuels. Comme le précédent, tous les occupants étaient en bonne santé générale et ont déclaré aux personnes qui les ont pris en charge à leur arrivée qu’ils avaient quitté le port d’Agadir 4 jours avant leur arrivée à Lanzarote.

    Cronica de Lanzarote, 01 mai 2021

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  • L’Inde lance un effort pour vacciner tous les adultes contre le COVID

    NEW DELHI (AP) – Dans l’espoir d’endiguer un pic monstrueux d’infections au COVID-19, l’Inde a ouvert les vaccinations à tous les adultes samedi, lançant un énorme effort d’inoculation qui ne manquera pas de mettre à l’épreuve les limites du gouvernement fédéral, les usines de vaccins du pays et la patience de ses 1,4 milliard d’habitants.

    Le plus grand fabricant de vaccins au monde était toujours à court de fournitures essentielles – le résultat d’un retard de fabrication et de pénuries de matières premières qui ont retardé le déploiement dans plusieurs États. Et même dans les endroits où les vaccins étaient en stock, les grandes disparités économiques du pays rendaient l’accès au vaccin irrégulier.

    L’effort ambitieux du pays a également été partiellement éclipsé samedi par un incendie dans un service du COVID-19 dans l’ouest de l’Inde, qui a tué 18 patients, et par le décès signalé de huit patients dans un hôpital de New Delhi après qu’il ait manqué d’oxygène. Ce rapport, de l’agence de presse Press Trust of India, n’a pas pu être immédiatement confirmé par les autorités hospitalières.

    Samedi également, le pays a reçu son premier lot de vaccins Sputnik V, qu’il importe de Russie. Moscou a signé un accord avec une société pharmaceutique indienne pour distribuer 125 millions de doses.

    Selon les experts, seule une fraction de la population indienne sera en mesure de payer les prix pratiqués par les hôpitaux privés pour les vaccins, ce qui signifie que les États seront chargés de vacciner les 600 millions d’adultes indiens âgés de moins de 45 ans, tandis que le gouvernement fédéral vaccinera 300 millions de travailleurs de la santé et de première ligne, ainsi que les personnes âgées de plus de 45 ans.

    Jusqu’à présent, les vaccins du gouvernement étaient gratuits et les hôpitaux privés étaient autorisés à vendre les vaccins à un prix plafonné à 250 roupies, soit environ 3 dollars. Cette pratique va maintenant changer : Les prix pour les gouvernements des États et les hôpitaux privés seront déterminés par les fabricants de vaccins. Certains États pourraient ne pas être en mesure de fournir des vaccins gratuitement puisqu’ils paient deux fois plus que le gouvernement fédéral pour la même injection, et les prix dans les hôpitaux privés pourraient augmenter.

    Étant donné que les gouvernements des États et les acteurs privés sont en concurrence pour les vaccins sur le même marché et que les États paient moins pour les doses, les fabricants de vaccins peuvent engranger davantage de bénéfices en vendant au secteur privé, a déclaré Chandrakant Lahariya, expert en politique de santé. Ce coût peut ensuite être répercuté sur les personnes qui reçoivent les vaccins, ce qui accroît l’inégalité.

    « Il n’y a aucune logique à ce que deux gouvernements différents paient deux prix différents », a-t-il déclaré.

    Les craintes que les questions de prix puissent aggraver les inégalités ne sont que le plus récent accroc aux efforts de vaccination lents de l’Inde. Moins de 2 % de la population a été entièrement vaccinée contre le COVID-19 et environ 10 % a reçu une seule dose. Les taux de vaccination ont également chuté. Le nombre moyen d’injections par jour est passé de plus de 3,6 millions début avril à moins de 2,5 millions actuellement.

    Dans l’État le plus touché, le Maharashtra, le ministre de la Santé a promis des vaccins gratuits pour les personnes âgées de 18 à 44 ans, mais il a également reconnu que la pénurie de doses signifiait que la vaccination ne commencerait pas comme prévu samedi. Les États affirment que la pénurie de doses est l’une des raisons pour lesquelles les vaccinations ont diminué.

    L’Inde pensait que le pire était passé lorsque les cas ont diminué en septembre. Mais les rassemblements de masse tels que les rassemblements politiques et les événements religieux ont été autorisés à se poursuivre, et le relâchement des attitudes face aux risques a alimenté une crise humanitaire majeure, selon les experts de la santé. De nouvelles variantes du coronavirus sont en partie à l’origine de cette recrudescence.

    La pénurie de vaccins dans le pays a des répercussions mondiales car, en plus de ses propres efforts de vaccination, l’Inde a promis d’expédier des vaccins à l’étranger dans le cadre d’un programme de partage des vaccins des Nations unies qui dépend de son approvisionnement.

    Les fabricants de vaccins indiens produisent environ 70 millions de doses par mois des deux vaccins approuvés – le vaccin AstraZeneca fabriqué par le Serum Institute of India et un autre fabriqué par Bharat Biotech.

    Le gouvernement fédéral achète la moitié de ces vaccins pour les distribuer aux États. L’autre moitié peut ensuite être achetée par les États et les hôpitaux privés pour être administrée à toute personne de plus de 18 ans, mais aux prix fixés par les entreprises.

    Le gouvernement fédéral achète les vaccins à 150 roupies chacun, soit 2 dollars. Le Serum Institute vendra les vaccins aux États à 300 roupies chacun, soit 4 dollars, et aux acteurs privés à 600 roupies chacun, soit 8 dollars. Bharat Biotech a déclaré qu’elle facturera aux États 400 roupies, soit moins de 5,50 dollars par vaccin, et aux acteurs privés 1 200 roupies, soit plus de 16 dollars.

    En comparaison, l’Union européenne a payé 2,15 dollars par dose pour le vaccin d’AstraZeneca. La société affirme que ce prix est réduit parce que l’UE a contribué au développement du vaccin.

    La pression s’accroît sur le Serum Institute, qui, en plus d’être le principal fournisseur de l’Inde, est également un fournisseur essentiel de l’initiative COVAX, soutenue par les Nations unies, dont dépendent plus de 90 pays. L’institut a interrompu ses exportations en mars.

    « La demande urgente de vaccins en Inde est mauvaise pour le reste du monde », a déclaré Ravi Gupta, professeur de microbiologie clinique à l’université de Cambridge.

    Certains experts ont averti que le fait de mener un effort d’inoculation massif maintenant pourrait aggraver la flambée dans un pays qui est le deuxième après les États-Unis pour le nombre d’infections – plus de 19,1 millions.

    « Il est amplement prouvé que le fait de faire attendre les gens dans une file d’attente longue, encombrée et désordonnée peut en soi être une source d’infection », a déclaré le Dr Bharat Pankhania, maître de conférence clinique spécialisé dans les maladies infectieuses à l’Université d’Exeter, en Grande-Bretagne. Il a exhorté l’Inde à stopper d’abord la circulation du virus en imposant « un confinement long, soutenu et strictement appliqué ».

    M. Pankhania a averti que les efforts de vaccination ne suffiraient pas à endiguer immédiatement le pic actuel de COVID-19, car les vaccins « ne commencent à porter leurs fruits qu’au bout de trois mois environ. » La vaccination contribuerait à prévenir les futures vagues d’infection, a-t-il ajouté.

    Compte tenu du besoin urgent de vaccins, certains experts ont déclaré qu’il était essentiel de rationner les doses disponibles.

    « Les vaccins doivent être livrés dans les zones où la transmission est la plus intense », a déclaré M. Gupta, expliquant que les vaccins devraient être utilisés comme « mesures de contrôle d’urgence » dans des régions spécifiques de l’Inde plutôt que d’offrir des doses à tous les adultes du sous-continent.

    Selon M. Pankhania, les images largement diffusées de patients indiens asphyxiés par le virus et de fumée s’échappant de bûchers funéraires improvisés devraient inciter les pays riches à partager leurs vaccins plus librement. Il a critiqué l’approche adoptée par de nombreux pays occidentaux qui tentent de vacciner tous les citoyens, y compris les plus jeunes à faible risque, avant de partager toute dose.

    « Il est préférable, au niveau mondial, de vacciner toutes les personnes (vulnérables) qui doivent être protégées plutôt que de vacciner des populations entières dans certains pays seulement », a déclaré M. Pankhania.

    Associated Press, 01 mai 2021

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  • Les législateurs somaliens annulent la prolongation du mandat du président.

    MOGADISHU, Somalie (AP) – La prolongation controversée de deux ans du mandat du président somalien s’est évaporée samedi après une intense pression publique, la chambre basse du parlement ayant approuvé sa demande de soutenir les efforts pour organiser les élections nationales, longtemps retardées.

    Le président Mohamed Abdullahi Mohamed a demandé aux législateurs de revenir sur la décision qu’ils avaient prise au début du mois de prolonger son mandat, une décision jugée illégale par le Sénat et contestée par les soldats qui ont occupé des positions clés dans la capitale et se sont affrontés avec d’autres forces de sécurité.

    La scène extraordinaire de soldats se tirant dessus dans les rues de Mogadiscio a ravivé chez de nombreux Somaliens la crainte que la nation de la Corne de l’Afrique ne sombre à nouveau dans le chaos après des années d’efforts de reconstruction. Alarmée, la communauté internationale a craint que le groupe extrémiste al-Shabab n’en profite.

    Les actions de samedi signifient un retour aux pourparlers sur la façon d’organiser l’élection qui a été retardée depuis début février, lorsque certains Somaliens pensent que le mandat du président a pris fin.

    M. Mohamed a demandé aux législateurs de soutenir l’accord que le gouvernement fédéral a conclu avec les États régionaux en septembre dernier sur la marche à suivre pour le scrutin. Il a demandé au Premier ministre Mohamed Hussein Roble de diriger les préparatifs des élections et les mesures de sécurité correspondantes.

    « Je demande également aux dirigeants de l’opposition de jouer leur rôle dans la pacification du pays et de Mogadiscio, en particulier, pour le bien du peuple, du pays et de la religion », a déclaré le président.

    Pour la première fois, le dirigeant somalien a également exprimé publiquement ses condoléances aux personnes décédées ou déplacées lors des affrontements à Mogadiscio. Selon les Nations unies, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fui leur foyer.

    Certains membres de l’opposition avaient espéré que le président démissionnerait. Mohamed a laissé l’avenir dans le flou, ne disant pas s’il se présenterait pour un second mandat.

    On ignore combien de temps il faudra pour que l’élection soit organisée.

    Les dirigeants de l’opposition ne semblaient pas satisfaits des événements de samedi.

    « (Le président) n’est jamais digne de confiance car il fait volte-face entre ses propres paroles de manière imprévisible ou raisonnable », a déclaré Abdirahman Abdishakur, l’un des candidats de l’opposition.

    Malgré l’appel du Premier ministre à toutes les forces de sécurité à rentrer dans leurs casernes, les soldats soutenant l’opposition sont restés dans les rues de la capitale. Mogadiscio était calme, mais tendue.

    Et certaines personnes déplacées hésitaient à rentrer chez elles.

    « Amèneriez-vous votre femme et vos enfants au milieu de ces forces d’opposition, juste devant et autour de votre maison ? » a demandé Mohamed Abdulle Farah, qui avait fui le quartier de Hodan, dans la capitale.

    Associated Press, 01 mai 2021

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