Catégorie : Monde

  • La France élabore un projet de loi sur la surveillance des sites web djihadistes

    La France envisage de renforcer ses lois antiterroristes en autorisant l’utilisation d’algorithmes pour détecter les activités sur les sites web djihadistes et autres sites extrémistes.

    Le projet de loi a été soumis au président Emmanuel Macron et à son gouvernement lors d’un conseil des ministres mercredi, après une vague d’attentats islamistes ou d’inspiration islamiste sur le sol français ces dernières années, dont vendredi dernier.

    « Les neuf dernières attaques sur le sol français ont été commises par des individus inconnus des services de sécurité, qui ne figuraient pas sur une liste de surveillance et n’étaient pas soupçonnés d’être radicalisés », a déclaré le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à la radio France Inter.

    « Cela doit nous amener à nous poser des questions sur les méthodes de renseignement que nous utilisons », a ajouté M. Darmanin.

    La France a promulgué une loi antiterroriste en 2017 pour remplacer l’état d’urgence déclaré deux ans plus tôt après l’attaque de Paris par des kamikazes et des tireurs islamistes.

    La loi de 2017, qui devait faire l’objet d’un réexamen au bout de quatre ans, autorisait les agences de sécurité à utiliser des algorithmes pour surveiller les applications de messagerie, ainsi qu’à renforcer les mesures de surveillance policière telles que les « visites à domicile » des personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme et la restriction de la circulation des personnes.

    Le nouveau projet de loi rendrait ces mesures permanentes et étendrait l’utilisation des algorithmes aux sites web.

    « Les terroristes ont changé les méthodes de communication. Nous continuons à être aveugles, à surveiller des lignes téléphoniques que plus personne n’utilise », a déclaré M. Darmanin.

    Le ressortissant tunisien qui a tué un employé de police dans une ville de banlieue parisienne il y a cinq jours avait regardé des vidéos religieuses glorifiant les actes de djihad juste avant de commettre son attaque, a déclaré le procureur antiterroriste.

    Le projet de loi donne aux agences de sécurité plus de pouvoir pour surveiller et limiter les mouvements des individus à haut risque après leur libération de prison pour deux ans au lieu d’un.

    En outre, il donnerait aux juges le pouvoir d’imposer des mesures de suivi, y compris des soins psychiatriques, aux prisonniers ayant purgé au moins cinq ans pour des infractions liées au terrorisme, afin de réduire les récidives.

    Reuters, 28 avr 2021

    Etiquettes : surveillance, web, sites djihadistes, loi antiterroriste, algorithmes, France,

  • Bloquer le recours collectif contre Google serait un déni de justice, selon un tribunal britannique

    Le blocage d’une proposition de recours collectif britannique contre Google (GOOGL.O), qui allègue qu’elle a secrètement suivi des millions d’utilisateurs d’iPhone il y a dix ans, risque de permettre aux grandes entreprises de se comporter en toute impunité, a déclaré un avocat à la Cour suprême jeudi.

    Hugh Tomlinson, avocat de l’ancien champion des droits des consommateurs et représentant du groupe Richard Lloyd, a déclaré aux juges principaux que, bien que l’affaire soit « nouvelle et innovante », il s’agissait d’un moyen approprié pour garantir l’accès à la justice et à la compensation.

    « Si nous avons tort, il n’y a pas de recours civil », a déclaré M. Tomlinson lors de la dernière journée d’une audience de deux jours, ajoutant que poursuivre Google par une action collective de type américain était le seul moyen d’attirer le financement commercial nécessaire à une réclamation.

    Un avocat de Google a déclaré que l’affaire n’était pas viable, arguant notamment que le droit anglais n’offre de réparation pour les violations de données que si l’on peut prouver que les demandeurs ont subi des dommages.

    M. Lloyd, ancien directeur du groupe de défense des droits des consommateurs Which ?, allègue que Google a manqué à ses obligations en tant que contrôleur de données entre 2011 et 2012 et demande des dommages et intérêts au nom de plus de quatre millions d’utilisateurs d’iPhone d’Apple (AAPL.O), qui, selon lui, pourraient se voir attribuer plus de 3 milliards de livres (4,2 milliards de dollars) si le procès aboutit.

    Google, qui tire des milliards de livres de revenus de la publicité, a illégalement pris les données personnelles des utilisateurs d’iPhone en suivant les historiques de navigation sur Internet et les a utilisées pour vendre un service lucratif de publicité ciblée, selon Lloyd.

    M. Tomlinson a déclaré que, même si les compensations individuelles obtenues dans le cadre d’une action collective, qui lie automatiquement un groupe défini dans un procès à moins que les personnes ne choisissent de s’en retirer, peuvent être très faibles, l’accès à la justice et la réparation ont une valeur fondamentale.

    L’affaire a été qualifiée de « révolutionnaire » et d’ »extrêmement importante » par les avocats, qui affirment qu’elle déclenchera des plaintes similaires si les entreprises ne sont pas équitables ou transparentes lorsqu’elles récoltent et utilisent des masses de données personnelles à des fins commerciales.

    Des plaintes contre Facebook (FB.O), TikTok, YouTube et l’opérateur hôtelier Marriott (MAR.O) sont parmi celles qui attendent le jugement de la Cour suprême.

    Un jugement dans cette affaire, qui dépend de la définition du dommage en droit anglais, de l’opportunité d’une action collective et de la possibilité de poursuivre une partie étrangère, est attendu dans les 12 prochains mois.

    Le régime britannique de recours collectif est actuellement limité aux réclamations en matière de concurrence.

    (1 $ = 0,7164 livre)

    Reuters, 29 avr 2021

    Etiquettes : Google, propriété privée, iPhone, données, tribunal, justice, Facebook, TikTok, YouTube, Marriott,

  • Analyse : La pénurie de puces révèle le talon d’Achille de la reprise en Allemagne

    L’Allemagne a connu un essor fulgurant grâce à la mondialisation, mais le réseau mondial de chaînes d’approvisionnement qui a donné un coup de fouet à son économie pourrait s’avérer une faiblesse critique.

    Les pénuries de semi-conducteurs et d’autres composants industriels menacent de faire dérailler la reprise économique du pays, obligeant les dirigeants et les responsables politiques à repenser les chaînes d’approvisionnement et à tenter de réduire la dépendance à l’égard d’une poignée de fournisseurs asiatiques et américains.

    Les constructeurs automobiles et les producteurs d’électronique, en particulier, sont durement touchés par les retards de fabrication des puces, causés par une pénurie mondiale. Cette situation est devenue l’un des plus grands risques pour la première économie européenne, en plus d’une troisième vague de COVID-19.

    L’institut économique Ifo a averti cette semaine que les goulets d’étranglement en matière d’approvisionnement s’étaient généralisés. Les perspectives sont plus précaires pour le secteur manufacturier, qui génère environ un quart de la production économique et qui est le moteur de la croissance.

    « La situation est très tendue », a déclaré Eckehart Rotter, porte-parole de l’association automobile allemande VDA, ajoutant que les problèmes de semi-conducteurs affectaient aussi bien les constructeurs automobiles que les fournisseurs.

    En raison des pénuries de composants électroniques, notamment les puces de microcontrôleurs indispensables au fonctionnement des véhicules modernes, les chaînes de production ont dû être arrêtées à plusieurs reprises pendant plusieurs semaines en raison de retards de livraison, a indiqué M. Rotter.

    Volkswagen (VOWG_p.DE) et Daimler (DAIGn.DE) figurent parmi les entreprises touchées dans le secteur automobile, moteur de l’industrie allemande. Le géant industriel Siemens (SIEGn.DE) a également du mal à obtenir suffisamment de semi-conducteurs.

    Le problème a contraint de nombreuses entreprises à annoncer du chômage partiel et à réduire la production pour les semaines à venir. La pénurie de composants devrait également entraîner une hausse des prix finaux pour les consommateurs et des pressions inflationnistes générales.

    Les réductions de production laissent penser que la production de voitures particulières en Europe ne répondra pas aux prévisions pour le premier semestre de l’année.

    « Cela affecte les microprocesseurs hautement intégrés ainsi que les éléments de commande simples », a déclaré M. Rotter de la VDA, ajoutant que plus de 1 000 de ces composants sont nécessaires dans certains véhicules.

    « La mesure dans laquelle ce déficit pourra être comblé au second semestre 2021 reste actuellement ouverte. La situation reste critique. »

    LA « SOUVERAINETÉ » DES SEMI-CONDUCTEURS

    La pénurie mondiale de puces résulte d’une combinaison de facteurs, notamment les retombées des fermetures de COVID-19 l’an dernier et les usines qui peinent à répondre à la demande de semi-conducteurs devenus omniprésents dans un monde de plus en plus numérisé.

    Les constructeurs automobiles et les fournisseurs s’appuient presque exclusivement sur les puces de quelques fabricants, appelés fonderies. Il s’agit de Taiwan Semiconductor Manufacturing Co (TSMC), du sud-coréen Samsung Electronics Co Ltd (005930.KS), de GlobalFoundries, de United Microelectronics Corp (2303.TW) et de SMIC, dont les sites de production sont principalement situés à Taïwan, en Corée du Sud, en Chine et aux États-Unis.

    « Il n’y a guère d’autre économie qui ait autant profité de la mondialisation ces dernières années que l’Allemagne », a déclaré Iris Ploeger, membre du conseil d’administration de l’association industrielle BDI. Elle a toutefois reconnu que la pénurie de puces avait révélé que cette dépendance à l’égard des fournisseurs étrangers était le talon d’Achille de Deutschland AG.

    Si la VDA et le BDI ne remettent pas en cause l’importance du libre-échange et de l’ouverture des marchés, tous deux appellent les entreprises à s’attaquer aux risques de la mondialisation et à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement.

    Et cela signifie ramener les usines en Allemagne ou au moins sur le marché unique de l’Union européenne, disent-ils.

    « En matière de conception de puces, l’Europe est dangereusement dépendante d’autres régions », a déclaré M. Ploeger, ajoutant que l’industrie européenne devait retrouver les compétences perdues avec le soutien des pouvoirs publics.

    « La souveraineté européenne en matière de semi-conducteurs est importante pour pouvoir réagir avec plus de souplesse aux perturbations des chaînes d’approvisionnement et à l’évolution des modes de consommation. »

    PÉNURIE DE PUCES EN 2022 ?

    Les capacités mondiales de production de semi-conducteurs étant pleinement utilisées, une expansion significative de la production à court terme n’est pas d’actualité et certains analystes prévoient que les pénuries pourraient durer jusqu’à l’année prochaine.

    « À moyen et long terme, il est également dans l’intérêt de l’Europe de localiser de plus en plus ces technologies en Europe », a déclaré M. Rotter de la VDA. « Mais cela prend du temps et ne résout pas le problème actuel de goulot d’étranglement ».

    Le fait que la part de l’industrie automobile allemande sur le marché mondial des semi-conducteurs soit trop faible pour permettre une production interne complète et rentable complique encore l’économie de ces mesures de relocalisation, a-t-il ajouté.

    En alliance avec l’exécutif de l’Union européenne, le ministre allemand de l’économie, Peter Altmaier, et son homologue français, Bruno Le Maire, prévoient d’injecter des milliards d’euros dans des programmes d’aide publique pour soutenir la construction d’usines de puces locales et le développement de semi-conducteurs de nouvelle génération.

    Dans le cadre de ces efforts, la Commission européenne a lancé le mois dernier un plan décennal visant à atteindre une part de marché mondiale de 20 % dans le secteur des semi-conducteurs et à construire une usine de fabrication capable de produire des puces ultrarapides de 2 nanomètres.

    Vendredi, Thierry Breton, membre de la Commission européenne, rencontrera le directeur général du fabricant de puces Intel (INTC.O) et un haut dirigeant de son concurrent taïwanais TSMC, l’UE cherchant ainsi à protéger l’Union contre de futurs chocs dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.

    M. Breton cherche à persuader l’un des principaux fabricants de puces d’implanter une grande usine de fabrication dans l’UE, ce qui contribuerait à la réalisation de l’objectif stratégique de la Commission consistant à s’assurer la technologie de production de puces la plus avancée au cours de la prochaine décennie.

    Reuters, 29 avr 2021

    Etiquettes : Allemagne, Volkswagen, pénuries de semi-conducteurs, constructeurs automobiles, producteurs d’électronique, VDA, Daimler, Siemens, Taiwan Semiconductor Manufacturing Co, GlobalFoundries, United Microelectronics Corp, SMIC,

  • Analyse : La révolution verte de l’Europe ? Les plans de dépenses de l’Italie suscitent des doutes

    L’Union européenne présente son Fonds de relance contre la pandémie, doté de 750 milliards d’euros, comme l’occasion du siècle de transformer l’économie de la région et de l’aider à devenir le leader mondial de la réduction des émissions de carbone.

    Mais un examen plus approfondi par les écologistes des plans de dépenses préparés par l’Italie – le plus grand bénéficiaire de l’argent de l’UE – soulève des questions sur le caractère écologique de la contribution de Rome, sur la manière dont elle sera mesurée et même sur les investissements qui peuvent être qualifiés de « verts ».

    Ils ont critiqué le plan présenté au Parlement cette semaine, estimant qu’il était loin de correspondre à la révolution promise.

    Le gouvernement de Mario Draghi entend soumettre ce document de 273 pages à Bruxelles vendredi pour obtenir plus de 200 milliards d’euros (242 milliards de dollars) de la cagnotte destinée à rendre les 27 États membres de l’Union plus écologiques, numériques et résilients.

    L’UE exige que la plus grande partie des investissements dans chaque pays – environ 37 % – soit consacrée à des projets qui rendront l’économie de la région plus verte. Mais les lobbyistes écologiques et les groupes de réflexion affirment que le plan de l’Italie n’atteint pas ce seuil.

    « Un plan pas très vert », tel est le titre d’un rapport de Greenpeace Italia, qui s’est réuni devant le Parlement cette semaine avec d’autres défenseurs de l’écologie pour protester contre ce qu’ils considèrent comme un manque d’ambition en matière d’environnement.

    Le document de Draghi propose 59 milliards d’euros de fonds européens sous la rubrique « transition écologique », à dépenser au cours des six années du plan – soit quelque 10 milliards de moins que le projet préparé par son prédécesseur Giuseppe Conte, qui a perdu le pouvoir en janvier.

    Cela représente 31 % des fonds européens, contre les 37 % prescrits. M. Draghi a complété ce montant par 9 milliards d’euros d’emprunts publics distincts, mais les lobbyistes soulignent que cet argent ne sera pas soumis à l’examen de Bruxelles et pourra donc facilement être révoqué.

    Draghi a déclaré au Parlement cette semaine que les politiques vertes figurent dans plusieurs des six chapitres de son plan, et pas seulement dans celui de la « transition verte », ce qui signifie que l’objectif de 37 % fixé par Bruxelles a été atteint.

    La Commission européenne dispose de deux mois à compter de la réception d’un plan national pour vérifier qu’il répond aux critères. Les ministres des finances de l’UE ont ensuite un mois supplémentaire pour les évaluer.

    Un fonctionnaire a déclaré cette semaine que de nombreux pays prévoyaient de consacrer jusqu’à 50 % de leurs fonds à des projets verts, mais que, dans tous les cas, tous les plans seraient soigneusement examinés.

    TRANSPORT ÉLECTRIQUE

    Plus spécifiquement, les opposants affirment que le plan de Draghi offre peu de choses pour la conversion au transport électrique, vital pour les villes du nord industriel de l’Italie qui sont parmi les plus polluées d’Europe, ou pour une conversion à l’agriculture biologique, moins intensive.

    Le plan ne prévoit que 750 millions d’euros pour développer des stations de recharge pour les voitures électriques et 300 millions pour les bus électriques.

    Rome a émis des doutes sur le fait de forcer le pas aux voitures électriques si les batteries ne sont pas rechargées par de l’énergie provenant de sources renouvelables.

    Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, soutient qu’avec un système de transport public polluant et un parc automobile vieillissant, les priorités de l’Italie sont claires. « Nous devons d’abord réparer les transports publics », a-t-il déclaré à Reuters. « C’est une urgence absolue ».

    Pourtant, Greenpeace Italia a déclaré que cela n’est même pas fait. Selon l’organisation, le plan de M. Draghi visant à étendre les lignes de transport public urbain de l’Italie de quelque 240 kilomètres (150 miles) est suffisant pour la seule ville de Rome.

    L’Allemagne recevra beaucoup moins d’argent du Fonds européen de relance économique que l’Italie, mais prévoit d’en utiliser plus de 5 milliards d’euros pour des mesures visant à favoriser les véhicules électriques et hybrides.

    Le transport électrique est également une pierre angulaire du plan espagnol, qui consacre 6,5 milliards d’euros à la « mobilité durable, sûre et connectée » dans les villes.

    « Draghi a alloué seulement 3,6 milliards d’euros au développement des lignes de transport public et 24 milliards aux trains à grande vitesse sans aucune évaluation de l’impact sur le CO2 », a déclaré Matteo Leonardi, cofondateur du groupe de réflexion italien ECCO sur l’énergie et le changement climatique.

    ECCO accuse également le gouvernement de n’avoir « aucune stratégie en matière d’énergies renouvelables ».

    Son objectif d’installer 4 200 mégawatts supplémentaires à partir de sources d’énergie renouvelables est seulement suffisant pour que l’Italie atteigne le quota d’énergie renouvelable recommandé par l’UE pour une seule année, a déclaré le groupe de réflexion dans un rapport.

    LENTEUR DU PROCESSUS

    Selon les entreprises italiennes du secteur de l’énergie, le véritable problème réside dans la lenteur de la procédure, qui peut prendre des années avant d’obtenir des permis pour de nouvelles capacités solaires et éoliennes.

    La plus grande compagnie d’électricité italienne, Enel (ENEI.MI), estime qu’au rythme actuel, il faudrait une centaine d’années pour atteindre les objectifs en matière d’énergie solaire pour 2030.

    « Nous avons la force d’installer 6 à 8 gigawatts par an, mais pour cela, nous devons changer les règles… et maintenant », déclare M. Cingolani.

    Une grande partie de la stratégie énergétique du plan de relance repose sur l’utilisation de l’hydrogène, mais les écologistes se plaignent qu’elle ne précise pas comment le gaz doit être produit.

    L’hydrogène n’est pas nécessairement « vert », car il peut être produit à partir de combustibles fossiles dans lesquels les entreprises énergétiques italiennes continuent d’investir.

    L’hydrogène vert, fabriqué par électrolyse à partir d’énergie renouvelable (éolienne et solaire), est actuellement trop cher pour être utilisé à grande échelle et Enel a déjà déclaré que les électrolyseurs devaient coûter six fois moins cher pour être viables.

    ECCO a déclaré qu’en l’absence d’une impulsion décisive en faveur des énergies renouvelables ou du transport électrique, le plan italien risquait de n’être qu’un simple  » blanchiment vert « , dans l’intérêt de l’environnement.

    « du greenwashing, dans l’intérêt des entreprises publiques qui visent à maintenir un système basé principalement sur les combustibles fossiles ».

    Dès son entrée en fonction, M. Draghi a créé un nouveau ministère de la transition écologique dirigé par M. Cingolani, un éminent physicien qui était auparavant responsable de l’innovation au sein de l’entreprise publique italienne de défense Leonardo.

    L’illustre carrière scientifique de M. Cingolani a porté sur des domaines tels que la robotique et les nanotechnologies plutôt que sur le changement climatique. Certains observateurs ont suggéré qu’il aurait peut-être été plus à sa place au ministère des infrastructures, qui a été attribué à Enrico Giovannini, qui est en revanche un éminent expert en développement durable.

    Dans son premier discours devant le Parlement en février, M. Draghi a déclaré : « Nous voulons laisser une planète saine, pas seulement une monnaie saine ». Certains écologistes doutent que le plan de relance de l’ancien chef de la Banque centrale européenne soit à la hauteur de cet engagement.

    (1 $ = 0,8280 euros)

    Reuters, 30 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, révolution verte, Italie, énergie renouvelable, hydrogène, émissions de carbone, climat, pollution, réchauffement climatique,

  • L’Union européenne impose à Apple une taxe sur la diffusion de musique en continu et donne un coup de pouce à Spotify


    L’UE accuse Apple d’être responsable de la diffusion de musique en continu, ce qui donne un coup de pouce à Spotify


    Les autorités de régulation de l’UE ont accusé vendredi Apple (AAPL.O) de fausser la concurrence sur le marché du streaming musical, donnant ainsi raison à Spotify (SPOT.N) dans une affaire qui pourrait déboucher sur une lourde amende et des changements dans les pratiques commerciales lucratives du fabricant de l’iPhone.

    C’est la première fois que Bruxelles porte des accusations anticoncurrentielles à l’encontre d’Apple, même si les deux parties se sont déjà affrontées par le passé, notamment dans le cadre d’un litige fiscal de plusieurs milliards de dollars impliquant l’Irlande.

    Apple, Spotify et les autres parties peuvent maintenant répondre. Si l’affaire est poursuivie, l’Union européenne pourrait exiger des concessions et imposer une amende pouvant atteindre 10 % du chiffre d’affaires mondial d’Apple, soit jusqu’à 27 milliards de dollars, bien qu’elle applique rarement la sanction maximale.

    Apple s’est retrouvé dans le collimateur de la Commission européenne après que la société suédoise Spotify s’est plainte, il y a deux ans, que le géant américain de la technologie limitait injustement l’accès de ses rivaux à son propre service de streaming musical Apple Music sur les iPhones.

    Dans sa communication des griefs, l’autorité européenne de la concurrence a déclaré que le problème était lié aux règles restrictives d’Apple pour son App Store, qui obligent les développeurs à utiliser son propre système de paiement in-app et les empêchent d’informer les utilisateurs des autres options d’achat.

    La commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, a déclaré qu’il existait des signes évidents que les règles de l’App Store d’Apple affectaient le développement commercial de ses rivaux de streaming musical et touchaient plus largement les développeurs d’applications.

    « Ils (les développeurs d’applications) dépendent de l’App Store d’Apple en tant que garde-barrière pour accéder aux utilisateurs des iPhones et iPads d’Apple. Ce pouvoir de marché important ne peut pas rester sans contrôle, car les conditions d’accès à l’App Store d’Apple sont essentielles pour le succès des développeurs d’applications », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

    Mme Vestager a déclaré qu’Apple devait mettre fin aux pratiques restrictives et s’abstenir de toute action susceptible de les reproduire.

    Elle a également déclaré que d’autres autorités se penchaient sur la question.

    « Nous sommes en contact avec d’autres juridictions qui traitent des cas similaires, comme les Pays-Bas, l’Australie ou les États-Unis », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’elle s’intéressait également au marché des jeux d’applications, même si ce n’était que le début.

    Apple a rejeté l’accusation de l’UE.

    « Spotify est devenu le plus grand service d’abonnement musical au monde, et nous sommes fiers du rôle que nous avons joué à cet égard », a déclaré Apple dans un communiqué.

    « Ils veulent bénéficier de tous les avantages de l’App Store mais ne pensent pas devoir payer quoi que ce soit pour cela. L’argument de la Commission en faveur de Spotify est à l’opposé de la concurrence loyale », a-t-elle ajouté.

    LES GARDIENS DE L’INTERNET

    Spotify s’est félicité de la décision de l’UE, la décrivant comme « une étape essentielle pour tenir Apple responsable de son comportement anticoncurrentiel, garantir un choix significatif pour tous les consommateurs et des conditions de concurrence équitables pour les développeurs d’applications ».

    Reuters a été le premier à faire état de l’imminence de l’accusation antitrust de l’UE en mars.

    Spotify, l’une des rares réussites mondiales de l’Europe dans le domaine des technologies grand public, est le leader du marché du streaming musical avec 356 millions d’utilisateurs actifs et 158 millions d’abonnés payants.

    Apple Music, lancé plus récemment en 2015, compterait plus de 70 millions d’abonnés, bien que l’entreprise ne donne pas de chiffre distinct pour cette partie de son activité.

    La concurrence entre les deux entreprises s’est intensifiée ces dernières semaines, chacune cherchant à développer sa base de clients via la suprématie sur le marché des podcasts. lire la suite

    « Les consommateurs européens attendent et méritent d’avoir accès à une gamme complète de services de diffusion de musique en continu, sans que leurs choix soient restreints ou que les prix soient injustement gonflés par les gardiens de l’Internet », a déclaré le BEUC, l’organisation européenne de consommateurs.

    L’accusation de l’Union européenne survient une semaine avant l’affrontement d’Apple avec Epic Games dans un procès antitrust aux États-Unis, à la suite d’une action en justice du créateur de « Fortnite » alléguant qu’Apple a abusé de sa position dominante sur le marché des applications mobiles. en savoir plus

    Epic a déposé une plainte auprès de la Commission sur les mêmes questions. en savoir plus

    Le mois dernier, l’autorité britannique de la concurrence et des marchés a ouvert une enquête sur Apple après avoir reçu des plaintes selon lesquelles les conditions générales du fabricant de l’iPhone pour les développeurs d’applications étaient injustes.

    Reuters, 30 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Apple, Apple Music, Spotify, musique,

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 29 avril 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Chypre

    Aujourd’hui, à Genève, le Secrétaire général a conclu les discussions informelles 5+1 sur la question chypriote.

    Lors d’un point de presse, le Secrétaire général a déclaré qu’il avait mené de vastes consultations dans le cadre d’une succession de réunions bilatérales et de réunions plénières afin d’essayer de parvenir à un terrain d’entente. Il a déclaré aux journalistes qu’ils n’avaient pas encore trouvé suffisamment de terrain d’entente pour permettre la reprise des négociations formelles, tout en soulignant qu’il n’avait pas abandonné.

    Mon programme est très simple, a déclaré António Guterres: lutter pour la sécurité et le bien-être des Chypriotes, des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs, qui méritent de vivre ensemble dans la paix et la prospérité. La prochaine étape pour le Secrétaire général est de convoquer, dans un proche avenir, une autre réunion des 5+1 avec l’objectif d’aller dans le sens d’un terrain d’entente pour permettre le début des négociations formelles.

    Outre les réunions sur Chypre, le Secrétaire général a également rencontré des représentants du personnel à Genève.

    Russie

    Le Secrétaire général se rendra à Moscou le mois prochain, le 12 mai, à l’invitation du Gouvernement de la Fédération de Russie.

    Libye

    L’envoyé spécial pour la Libye, Ján Kubiš, est de retour en Libye, depuis lundi. Aujourd’hui, M. Kubiš informe les membres du Conseil de sécurité lors d’une session informelle.

    Ces derniers jours, il a rencontré des interlocuteurs et des responsables libyens en vue de faire avancer la mise en œuvre de l’Accord de cessez-le-feu et de la feuille de route du Forum de dialogue politique interlibyen (LPDF), qui a conduit à la tenue d’élections nationales le 24 décembre 2021. Il a ainsi rencontré le Premier Ministre du pays, le Vice-Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères.

    Mardi, M. Kubiš a été reçu par la Commission militaire mixte à son quartier général à Syrte. L’Envoyé spécial a eu un échange fructueux avec les membres de la Commission sur un large éventail de questions, notamment sur la manière de faire progresser la pleine mise en œuvre de l’Accord de cessez-le-feu signé à Genève le 23 octobre 2020.

    Éthiopie

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a déclaré aujourd’hui que la situation sécuritaire complexe et imprévisible continue d’entraver la liberté de mouvement de l’aide humanitaire qui doit atteindre les personnes dans le besoin en Éthiopie, dans la région du Tigré.

    Près de six mois après le début du conflit, la plupart des zones rurales restent coupées des communications et de l’électricité, ce qui a une incidence sur l’accès aux services de santé et à l’approvisionnement en eau, entre autres. L’insécurité alimentaire reste désastreuse, avec environ 4,5 millions de personnes ayant besoin d’aide alimentaire à travers le Tigré.

    L’ONU, avec ses partenaires humanitaires, continuent d’intensifier la réponse, y compris l’identification et le soutien aux victimes de violence sexiste. Depuis la fin du mois de mars, le Programme alimentaire mondial (PAM) a distribué près de 9 000 tonnes métriques de nourriture, touchant près de 529 000 personnes dans les zones nord-ouest et sud. Le PAM a également distribué de la nourriture à près de 34 000 personnes dans les villes d’Edgahamus et d’Atsibi. Et la semaine dernière, plus de 700 000 personnes ont reçu de l’eau grâce à l’arrivée de camions citernes.

    Jusqu’à présent, les partenaires de l’ONU ont pu aider 285 000 personnes déplacées en fournissant des abris et des articles non alimentaires, mais cela ne représente que 10% de la population ciblée. Parallèlement, les préparatifs sont en cours pour un site de déplacement à Mekelle d’une capacité de plus de 19 000 personnes, avec notamment la construction d’abris, de routes d’accès et de latrines.

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires avertit que la réponse reste insuffisante par rapport aux besoins. Pour que la réponse soit à la hauteur des besoins dans tout le Tigré, il faut une capacité supplémentaire, des fonds, ainsi qu’un accès libre et sûr.

    Burundi

    À l’issue d’une visite de deux jours au Burundi, le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Filippo Grandi, s’est dit encouragé à mettre davantage l’accent sur la recherche de solutions pour les réfugiés, en particulier pour les Burundais.

    Depuis 2017, au moins 145 000 réfugiés burundais ont reçu de l’aide pour rentrer chez eux. En moyenne, 2 000 personnes chaque semaine sont aidées à rentrer volontairement du Rwanda, de la République démocratique du Congo et de la République-Unie de Tanzanie.

    Le Haut-Commissaire a réitéré l’engagement du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) à continuer de faciliter le retour des réfugiés burundais. En février, le HCR, en collaboration avec le Gouvernement burundais et 19 partenaires, a lancé le Plan conjoint de retour et de réintégration des réfugiés. Le plan, qui a besoin de 104,3 millions de dollars pour aider les rapatriés et les collectivités des lieux où ils reviennent, n’est cependant financé qu’à hauteur de moins de 10%.

    Madagascar

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti aujourd’hui que la sécheresse incessante dans le sud de Madagascar pousse des centaines de milliers de personnes au bord de la famine. Au moins 1,35 million de personnes ont besoin d’une aide alimentaire et nutritionnelle d’urgence. La malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans a presque doublé au cours des quatre derniers mois.

    Une évaluation récente menée par le Ministère de la santé indique que 16,5% des enfants du Sud souffrent de malnutrition. Dans un district, les taux de malnutrition ont dépassé les 27%. Actuellement, jusqu’à 80% de la population de certaines régions du Sud ont recours à des mesures de survie désespérées telles que la consommation de criquets, de cactus rouges crus ou de feuilles sauvages.

    Les perspectives de récolte pour 2021 sont mauvaises. Cette année, la production alimentaire devrait être inférieure à 40% de la moyenne des cinq dernières années. Chaque mois, le PAM aide progressivement jusqu’à 750 000 personnes par le biais de distributions de vivres et d’espèces. L’agence a besoin de 74 millions de dollars pour financer les opérations au cours des six prochains mois.

    COVAX/Albanie

    L’Albanie a reçu sa deuxième livraison de vaccins via le Mécanisme COVAX au début du mois. Plus de 430 000 personnes ont été vaccinées dans le pays depuis janvier.

    L’Albanie recevra suffisamment de doses par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX pour vacciner 20% de sa population d’ici à la fin de cette année.

    L’équipe de l’ONU a contribué aux campagnes de communication visant à promouvoir la vaccination et empêcher la propagation de la COVID-19. L’Organisation internationale du Travail (OIT) soutient les femmes qui ont été touchées par la pandémie, notamment en fournissant des espèces aux femmes qui ont perdu leur emploi dans l’industrie textile.

    L’UNICEF appuie l’éducation par le biais d’une plateforme en ligne destinée aux enfants les plus vulnérables, tandis que le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) distribue de la nourriture et dispense des conseils aux réfugiés et à d’autres.

    COVID-19 /Bhoutan

    L’équipe de l’ONU au Bhoutan, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Gerald Daly, a aidé le Gouvernement à vacciner toutes les personnes éligibles dans le pays en une semaine, 30% des personnes ayant été vaccinées dans les deux premiers jours.

    L’ONU soutient pleinement l’approche équitable du Bhoutan en matière de vaccination, avec des doses mises à la disposition de chaque résident éligible – citoyens et non-citoyens.

    L’UNICEF a aidé les autorités à se préparer et à faire une demande auprès du Mécanisme COVAX, ainsi qu’à se procurer du matériel pour la chaîne du froid et à former des agents de santé. L’équipe de l’ONU a également contribué à l’élaboration du plan national de vaccination et d’un portail en ligne pour l’enregistrement des vaccins.

    Pour sa part, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a contribué à sensibiliser à l’importance de la vaccination.

    Timor Leste/Inondations

    À la suite des fortes inondations au Timor-Leste, l’équipe de l’ONU, dirigée par le Coordonnateur résident, M. Roy Trivedy, continue d’appuyer la réponse du Gouvernement tout en s’efforçant de lutter contre les effets de la pandémie de COVID-19.

    L’ONU et ses partenaires ont fourni plus de 10 millions de dollars pour la réponse aux crues. Plus de 30 000 ménages ont été touchés par les inondations à travers le pays, ainsi que plus de 2 000 hectares de terres agricoles produisant de la nourriture.

    Près de 4 000 personnes restent temporairement déplacées dans la seule capitale, Dili. La santé, l’eau et l’assainissement demeurent une priorité.

    Réfugiés et migrants

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont tiré la sonnette d’alarme, aujourd’hui, face à l’augmentation continue des décès de réfugiés et de migrants en mer, suite aux dernières informations indiquant qu’au moins 17 personnes seraient décédées dans l’Atlantique Nord alors qu’elles tentaient de rejoindre les îles Canaries.

    Le HCR et l’OIM ont noté que, selon les premières informations, des équipes espagnoles de recherche et de sauvetage sont venues en aide à un bateau en détresse détecté à quelque 500 kilomètres au sud de l’île canarienne d’El Hierro le 27 avril, dans l’après-midi. Un hélicoptère de l’Armée de l’air espagnole n’a trouvé que trois survivants à bord de l’embarcation, deux hommes et une femme, et 17 corps sur le pont du bateau.

    Les agences de l’ONU ont noté qu’environ 200 personnes auraient perdu la vie en mer cette année le long de la route vers les îles Canaries et de la route de la Méditerranée occidentale vers l’Espagne. Parmi elles, près de 90 ont péri en mer en route vers les îles Canaries, dont au moins 8 enfants et 6 femmes.

    FNUAP

    Le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a été informé que le Gouvernement du Royaume-Uni avait l’intention de procéder, cette année, à une réduction d’environ 85% de UNFPA Supplies, le programme phare du FNUAP pour la planification familiale.

    La Directrice exécutive du FNUAP, Mme Natalia Kanem, a déclaré que ces coupes seraient dévastatrices pour les femmes et les filles et leurs familles à travers le monde.

    Le FNUAP reconnaît la situation difficile à laquelle sont confrontés de nombreux gouvernements donateurs, mais regrette profondément la décision de son partenaire et partisan de longue date de renoncer à ses engagements à une époque où les inégalités se creusent et où la solidarité internationale est plus que jamais nécessaire.

    Le FNUAP appelle tous ses partenaires et alliés à se rassembler et à assurer la vitalité de UNFPA Supplies et de tous ses programmes.

    Contributions financières

    Le Bangladesh, l’Ouzbékistan et le Qatar ont versé la totalité de leurs contributions au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 97 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Etiquettes : ALIMENTATION, AFFAIRES HUMANITAIRES, POPULATION, RÉFUGIÉS, ALBANIE, BHOUTAN, BURUNDI, CHYPRE, ÉTHIOPIE, LIBYE, MADAGASCAR, FÉDÉRATION DE RUSSIE, ESPAGNE, TIMOR-LESTE, ROYAUME-UNI,

  • « Pourquoi ne suis-je pas resté en Tunisie? Parce que j’ai 30 ans et il n’y avait pas d’avenir pour moi en Tunisie. »

    Dans les Alpes italiennes, un dernier refuge pour les migrants avant la France

    Ultime repos avant la frontière française, un refuge géré par une ONG fondée par un prêtre dans les Alpes italiennes abrite depuis 2018 des migrants démunis presque arrivés au bout de leur long chemin d’exil.

    Le refuge, baptisé « Fraternità Massi », se trouve à Oulx, une petite ville du Piémont (nord-est), où l’ONG Talità Kum gère une dizaine de lits, dernière étape pour des migrants en transit avant de tenter de passer la frontière à hauteur du village de Claviere, qu’ils rejoignent par bus le soir avant de se lancer de nuit dans les bois.

    « Je veux aller en France parce que j’ai un membre de ma famille qui y vit. En Italie, il n’y a rien pour moi », explique à l’AFPTV Taher, un migrant tunisien accueilli à la Fraternità Massi. « Pourquoi ne suis-je pas resté en Tunisie? Parce que j’ai 30 ans et il n’y avait pas d’avenir pour moi en Tunisie. »

    Luigi Chiampo, curé sexagénaire de Bussoleno (Turin) et fondateur de Talità Kum qui gère le centre d’accueil à Oulx, respecte le travail de la police française des frontières: « la police française fait son travail, elle essaie d’arrêter les migrants ».

    « Parfois, les agents vont dans les bois à la recherche de migrants en transit pour arrêter le flux. À d’autres moments, la police se contente de garder les routes principales. Tout le monde fait son travail », estime-t-il.

    – « En sécurité » –

    Certains habitants se sont aussi mobilisés à titre personnel pour venir en aide aux migrants de passage. C’est le cas de Piero Gorza, un anthropologue âgé de 66 ans vivant à Oulx, qui a accepté de raconter à l’AFP son expérience.

    « Chez moi, j’ai accueilli une famille de migrants avec un bébé de 20 jours, 22 jours exactement. La mère avait accouché seule, dans un bois entre la Slovénie et la Croatie. C’est la situation des migrants qui passent par ici », témoigne-t-il.

    Zana, un étudiant kurde d’Irak âgé de 20 ans accueilli à la Fraternità Massi, confie être prêt à se rendre n’importe où: « peu importe le pays, tant que je peux être en sécurité ».

    « Peut-être que mon rêve est d’atteindre le Royaume-Uni, mais cela me suffit d’être en sécurité. »

    Côté français, les patrouilles de l’ONG Médecins du Monde ont constaté ces derniers mois une baisse des arrivées, mais aussi une modification du profil des migrants. Ce sont désormais des familles entières et non des hommes seuls qui tentent de traverser la frontière.

    Et de plus en plus d’Asiatiques tentent l’aventure, alors qu’auparavant les arrivées concernaient principalement des ressortissants d’Afrique subsaharienne.

    La Minute.info, 29 avr 2021

    Etiquettes : Tunisie, Italie, France, migration, Les Alpes italiennes, Fraternità Massi, Oulx,

  • Certificat sanitaire européen : sera-t-il obligatoire pour se déplacer dans l’UE après le déconfinement ?

    L’exécutif a prévu quatre étapes majeures pour la réouvertures des lieux accueillant du public. Le pass sanitaire européen et touristique pourra être utilisé en version numérique comme au format papier pour les voyages à l’étranger depuis et vers la France.

    [Mis à jour le 30 avril 2021 à 12h32] Dans une interview à la presse quotidienne régionale, dont Le Parisien, Emmanuel Macron a dévoilé son plan de réouverture progressive du pays. Comme annoncé par le gouvernement, le pass sanitaire ne sera pas utilisé au quotidien mais l’exécutif ne le restreindra pas non plus uniquement aux voyages à l’étranger.

    « Le pass sanitaire ne sera jamais un droit d’accès qui différencie les Français. Il ne saurait être obligatoire pour accéder aux lieux de la vie de tous les jours comme les restaurants, théâtres et cinémas, ou pour aller chez des amis. Par contre, dans des lieux où se brassent les foules, comme les stades, festivals, foires ou expositions, il serait absurde de ne pas l’utiliser. Comme il en va de nos libertés publiques, le Parlement se saisira de la question. Le débat doit être ouvert » précise par ailleurs Emmanuel Macron, dans un entretien accordé à la presse régionale ».

    Dans les faits, les touristes étrangers se rendant en France devront disposer d’un pass sanitaire à partir du 9 juin afin de présenter leur certificat de vaccination ou leur test PCR négatif. Le Parlement européen a validé l’idée d’un certificat européen Covid-19 qui permettrait de faciliter les voyages au sein de l’Europe. Le futur de ce passeport dépend maintenant des négociations entre le Parlement européen, le Conseil européen et la Commission européenne.

    Ce dispositif doit permettre aux Européens d’attester qu’ils ont été vaccinés contre le Covid-19, qu’ils ont passé un test PCR ou antigénique rapide qui s’est avéré négatif, ou encore qu’ils sont immunisés après avoir été infectés. Il s’agit d’établir un cadre commun, alors que plusieurs pays ont déjà commencé à mettre en place des pass sanitaires.

    A quoi va ressembler le futur passeport vaccinal européen ?

    Selon un sondage publié par Le Parisien mi-janvier, 62% des Français se sont prononcés en faveur de la vaccination obligatoire chez les personnes souhaitant prendre l’avion pour aller à l’étranger. Depuis, la question d’un passeport sanitaire a beaucoup fait parler : quel est le nom à lui donner, sera-t-il obligatoire pour voyager en Europe ? Le « certificat vert numérique », un passeport sanitaire version Union européenne, a été dévoilé par le Commissaire Thierry Breton en charge des vaccins dans le cadre de la pandémie de Covid-19.

    La première version du certificat sanitaire qui va être mis en place dès cet été a été présenté fin mars. Sur smartphone ou sur papier, il comprendra un QR code, votre nom et prénom, votre date de naissance, votre sexe, votre numéro de passeport, votre numéro de sécurité sociale et le type de vaccin avec la date d’injection des doses si vous vous êtes fait vacciner.

    Le pass sanitaire est-il obligatoire ?

    Invité dans l’émission « le Grand jury RTL-Le Figaro-LCI », Thierry Breton a indiqué que le passeport sanitaire ne serait pas obligatoire. Celui-ci est avant tout censé faciliter les déplacements au sein de l’Union européenne et accélérer une réouverture générale. Ainsi, il pourra être demandé avant d’embarquer pour un vol, ou le passage d’une frontière. Seulement en l’absence de certificat, un test Covid négatif sera exigé pour s’assurer que vous n’êtes pas porteur du virus : « Nous développons en parallèle une capacité pour avoir des tests antigéniques rapides. […] On est en train d’investir très lourdement », a t-il assuré.

    Le passeport vaccinal disponible en version papier ou numérique

    Le passeport sanitaire sera disponible en version papier ainsi qu’en version numérique à télécharger sur son smartphone. Il s’agira d’un QR code qui indiquera « votre date de naissance, le numéro de votre passeport certifié avec le QR code, si vous avez été vacciné, le type de vaccin que vous avez eu, et si vous avez été porteur de la maladie si vous avez des anticorps ou pas. » Par ailleurs, « pour ceux qui n’auront eu ni le vaccin, ni la maladie et pour lesquels on demandera un test PCR, on trouvera l’état de votre test PCR ».

    Comment fonctionne la fonctionnalité Tous Anti Covid Carnet ?

    Téléchargée par près de 15 millions de Français, l’application gouvernementale de traçage des contaminations au Covid-19 Tous Anti-Covid bénéficie depuis le 19 avril 2020 d’une nouvelle fonctionnalité, baptisée le « Carnet ». Les utilisateurs peuvent désormais stocker dans l’application mobile les résultats de leurs éventuels tests de dépistage, négatif comme positif, et leur attestation de vaccination dès le 29 avril.

    Comment marche cette nouvelle fonctionnalité Carnet de Tous Anti-Covid qui pourrait faire office de passeport sanitaire ? Après votre test PCR ou antigénique, le laboratoire vous remettra un document numérique ou papier avec un QR code qui vous permettra d’intégrer le résultat dans l’application (onglet Attestations & Carnet). Le 29 avril, il sera possible d’y retrouver également votre attestation de vaccination. Pour les personnes déjà vaccinées, elles devront attendre la seconde quinzaine de mai afin que les données soient mises à jour sur l’application Tous Anti-Covid.

    TousAntiCovid Carnet est expérimenté depuis quelques jours sur certains vols Air France et Air Corsica à destination d’Ajaccio uniquement. A terme, cette nouvelle fonctionnalité souhaitant faciliter les contrôles aux frontières et la reprise du tourisme sera interopérable au niveau européen et international.

    Le passeport sanitaire au coeur du débat dans l’UE

    Au niveau européen, la question de la mise en place d’un passeport vaccinal a été posée pour la première fois par la Grèce mi-janvier. Alors qu’Athènes a déjà créé son propre certificat sanitaire qui prouve qu’une personne a été vaccinée contre le Covid-19, le gouvernement a proposé d’étendre ce programme à l’ensemble des 27 pays membres.

    Ce certificat sanitaire a été validé par les 27 pays membres de l’Union européenne après de nombreux débats En février dernier, certains pays européens comme la France et l’Allemagne affirmaient qu’il était encore trop pour évoquer un certificat sanitaire, jugeant la campagne de vaccination trop lenye. D’autres pays semblaient cependant y voir une solution pour anticiper le retour du tourisme au sein de l’UE. L’Islande a d’ailleurs déjà mis en place un passeport vaccinal pour entrer sur son territoire.

    L’Internaute, 30 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, pass sanitaire, coronavirus, covid 19, pandémie, voyages, vacances d’été,

  • Palestine : les occidentaux sont coupables

    Le récent rapport de Human Right Watch (HWR) sur les pratiques ségrégationnistes d’Israël à l’endroit des Palestiniens confirme ce que tous les défenseurs sincères des droits de l’homme disent depuis des décennies. L’entité sioniste est un régime d’apartheid qui n’a rien à envier à celui des Afrikaners en Afrique du sud. Le document de HWR est formel. A la naissance un israélien a nettement plus de droits qu’un Palestinien. L’accès à l’emploi, aux services publics, au savoir et à plein d’autres droits légitimes est très restrictif aux Palestiniens des territoire occupés. Israël a tenté de parasiter le rapport, les occidentaux ont tout simplement fait l’impasse et leurs médias donnent abondamment la parole aux sionistes pour se défendre.

    On en est donc en 2021 à vouloir cacher le soleil avec un tamis. Le problème, c’est que ça a l’air de marcher, puisque on ne sent aucun frémissement de la part des dirigeant du «monde libre». Pourtant, ce sont ces mêmes dirigeants qui ont accouru à Pretoria pour l’hommage à Nelson Mandela, le grand militant anti-apartheid, lors de ses funérailles. Ils ont fait leur déplacement pour marquer leur refus de l’apartheid. Mais dans le même temps, ils acceptent l’apartheid israélien. Mais ne nous trompons pas, ils avaient bel et bien soutenu le régime des Afrikaners. Ce ne sont pas les occidentaux qui ont libéré les sud-Africain. Et jusqu’au dernier moment Israël était le grand soutien du régime de l’Apartheid de l’Afrique du sud. Et cela, tous les occidentaux le savent. Pourquoi n’agissent-ils pas ? La réponse est on ne peut plus clair. Il n’y a que leur intérêt qui importe.

    Et intérêt passe avant la vie des Palestinien qui régulièrement se retrouvent sous le déluge de feu de l’armée israélienne. Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants continuent, à ce jour, de payer de leurs vies les successives victoires de Netanyahu sous le regard impuissant de toute la planète. Face à chaque épisode meurtrier de l’histoire de l’humanité, les gouvernements des grandes puissances montrent toute leur petitesse. Personne n’ose parler de crime contre l’humanité. Pis, ils tentent de culpabiliser l’agresseur en lui reprochant de n’avoir pas pris l’initiative de désarmer la résistance palestinienne.

    Se taire sur les comportements barbares d’un régime raciste au 21e siècle amène à admettre que l’humanité tourne en rond. Et les images de Ghaza agressée, qui tournent en boucle sur de très nombreuses chaînes de télévisions internationales, est la plus mauvaise leçon d’histoire que l’humanité donne aux générations montantes. En fait, la guerre contre des femmes et des enfants est la plus hideuse image que l’on puisse donner de soi. Les occidentaux sont coupables

    Nabil G.

    Ouest Tribune, 29 avr 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Occident, HRW, Apparthein, ségrégation,

  • Brexit : Un accouchement douloureux

    Marché

    Si le divorce entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne a été difficile, long et contraignant, les négociations post-Brexit n’ont pas été plus faciles. Toutefois, l’interminable feuilleton du Brexit semble sur le point de toucher à sa fin, alors que le Parlement européen s’est prononcé mardi en faveur de l’accord commercial de l’UE avec le Royaume-Uni. Le Parlement européen a approuvé l’accord commercial conclu par l’Union européenne (UE) avec le Royaume-Uni, mettant un point final au dossier du Brexit, selon le résultat d’un vote officiellement annoncé hier.

    À l’issue du scrutin, organisé mardi soir, 660 députés ont approuvé le texte, 5 s’y sont opposés et 32 se sont abstenus, sur 697 votants. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a salué, hier, ce vote, dont l’issue favorable ne faisait aucun doute, comme «la dernière étape d’un long voyage». Cet accord «apporte de la stabilité à notre nouvelle relation avec l’UE en tant que partenaires commerciaux d’importance vitale, alliés proches et égaux souverains», a-t-il déclaré dans un communiqué.

    L’issue de ce scrutin, sur fond de tensions persistantes entre Londres et Bruxelles, ne faisait guère de doute, le président du Parlement européen, David Sassoli, ayant lui-même salué dans la soirée un vote sur «l’accord le plus ambitieux jamais conclu par l’UE avec un pays tiers». «Ce traité peut constituer la base sur laquelle nous construisons une nouvelle relation UE-Royaume-Uni tournée vers l’avenir», a-t-il ajouté. Le feu vert des eurodéputés sur cet accord conclu in extremis le 24 décembre dernier était devenu urgent : l’application provisoire du texte, effective depuis le début de l’année, s’achève vendredi. Et le Royaume-Uni exclut toute prolongation.

    Les relations entre Londres et Bruxelles ont déjà été profondément affectées par la décision britannique de quitter le marché unique, officielle depuis le 31 janvier 2020, mais effective seulement depuis le début de l’année. Les Européens reprochent notamment à Londres d’avoir violé le protocole irlandais contenu dans ce traité, en reportant certains contrôles douaniers et sanitaires qui devraient être menés entre la province britannique d’Irlande du Nord et le reste du Royaume-Uni, afin d’éviter le retour d’une frontière sur l’île d’Irlande.

    En signe de protestation, les eurodéputés ont longtemps retardé le moment de fixer une date pour donner leur feu vert à l’accord commercial. «Le gouvernement britannique ne doit pas prendre ce vote comme un chèque en blanc ou un vote de confiance aveugle», a prévenu l’eurodéputé luxembourgeois Christophe Hansen (PPE, droite). La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, dont les services ont entamé une procédure contre le Royaume-Uni pour violation du protocole, a assuré aux eurodéputés que l’UE «n’hésiterait pas si nécessaire à utiliser contre Londres les mesures de compensation unilatérales prévues par l’accord». Il faudra, toutefois, plusieurs mois, voire quelques années, pour voir l’efficacité de cet accord et surtout pour voir comment s’en sortent les Britanniques à qui l’on a promis durant des années qu’un Brexit les ruinerait et les isolerait du reste du monde et que leur salut ne se trouvait qu’au sein de l’UE. Un échec de la Grande-Bretagne à voguer seul serait ainsi une victoire de Bruxelles, tout comme une réussite des Britanniques à exister et prospérer par eux-mêmes serait un camouflet pour l’UE et ses défenseurs acharnés qui avaient voué aux gémonies les partisans du Brexit.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 28 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Royaume Uni, Grande-Bretagne, Brexit,