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  • Espagne : Un navire militaire pour surveiller la côte de Melilla

    Tags : Espagne, Maroc, Ceuta, Melilla,

    Selon le journal espagnol « ABC », le commandement militaire espagnol a l’intention d’envoyer un navire militaire près de la ville de Melilla pour assurer une surveillance 24 heures sur 24 des côtes de la région.

    Cette mesure est la première du genre et a une grande symbolique pour la ville qui est sous juridiction espagnole, en accord avec le Maroc, en tant que zone frontalière officielle et centre de transit douanier entre les deux pays.

    Le navire militaire international, d’une longueur d’environ 31 mètres, accostera dans les eaux maritimes de la zone d’Alboran, qui est sous juridiction espagnole dans la ville de Melilla, et comprend un équipage naval de dix marins. Le navire de guerre contient une mitrailleuse de calibre 12,70 (Kord) comme arme principale. Madrid utilise des navires de guerre comme prétextes pour menacer l’entrepôt en cas de relations tendues entre les deux pays.

    Cette mesure rappelle l’utilisation des forces militaires par l’Espagne lors de la crise clandestine de l’immigration que la ville de Ceuta a connue il y a des mois. Le déploiement des forces militaires vise à renforcer les systèmes de protection des intérêts maritimes nationaux espagnols ainsi qu’à contrôler les espaces maritimes souverains espagnols.

    Il est important de souligner que ce n’est pas la première fois que l’armée espagnole a recours au déploiement de ses forces dans ses territoires maritimes. Des chefs militaires espagnols avaient déjà publié en janvier 2022 des photos de navires militaires et réalisé des gros plans sur l’un de ses canons pour surveiller les eaux de son territoire, en pleine crise aiguë entre Madrid et Rabat liée aux îles Jafariya.

    Pour sa part, la chaîne radio espagnole COPE rappelle que « Ceuta et Melilla sont des villes espagnoles et non marocaines » :

    Pourquoi Ceuta et Melilla sont des villes espagnoles et non marocaines

    Nous examinons les livres d’histoire pour voir quand les deux villes ont été rattachées à l’Espagne et comment cela s’accorde avec l’argument marocain selon lequel il n’y a pas de frontières.

    Les doutes sur l’avenir des villes autonomes de Ceuta et Melilla ne manquent pas après les concessions de Sánchez au Maroc. Reconnaissance de l’autonomie du Sahara exigée par Rabat, voyages diplomatiques. Certains pensent que quelque chose se prépare, mais ce que nous allons vous expliquer ici aujourd’hui, c’est l’histoire de Ceuta et Melilla, pourquoi elles sont espagnoles. Et tant que nous y sommes, répondre à une éventuelle revendication historique marocaine.

    Tout d’abord, les deux villes autonomes ne sont pas des colonies, ce sont des territoires métropolitains. Ceuta et Melilla sont les mêmes que Albacete, Badajoz ou Huesca. En d’autres termes, elles ne sont pas spéciales. Toutefois, pour souligner deux particularités des deux villes, en raison de leur emplacement, elles ne sont pas sous le parapluie de l’OTAN. Il faudrait les intégrer.

    L’origine espagnole de Ceuta et Melilla
    Commençons par Ceuta. Portugaise depuis 1415 et avec une histoire liée au pays portugais. Mais en 1580, la guerre de succession a commencé au Portugal et en 1640, lorsque la péninsule ibérique a éclaté, Ceuta a fait partie de l’Espagne. Et avec une particularité très spécifique. La ville a décidé d’elle-même de rester en Espagne et n’a pas reconnu Joao VI comme roi.

    Voilà pour Ceuta, mais passons à Melilla : un cas beaucoup plus simple encore. Si l’on remonte au début des origines, la ville passe par : l’empire carthaginois, l’empire romain, l’Hispanie wisigothique, l’empire byzantin et les musulmans. Elle finit par être abandonnée, et devient castillane à partir de 1497 lorsque Pedro De Estopiñán y Virués envoie une expédition et incorpore la ville, qui finit par être un refuge pour les pirates. Et jusqu’à ce jour.

    Pourquoi Ceuta et Melilla ne sont pas marocaines

    Bon, vous savez pourquoi Ceuta et Melilla sont espagnoles. Et maintenant, nous allons vous expliquer pourquoi elles ne sont pas marocaines. Premièrement : le Maroc est un État moderne depuis 1956, de la même manière que l’Espagne est un État unifié depuis les Rois Catholiques.

    Mais, avec le livre d’histoire en main, un véritable royaume marocain commence avec la dynastie Alahui, qui est l’actuelle, en 1666. Et, comme nous vous l’avons déjà dit, en 1666, Ceuta et Melilla étaient déjà liées à l’Espagne avant ces dates. Ainsi, au moins historiquement, il n’y a aucun argument que le Maroc puisse avancer pour une union historique de Ceuta et Melilla à ses territoires.

    Sánchez : « Ceuta et Melilla sont l’Espagne ».

    Cela dit, Sánchez lui-même, quelques mois après avoir fait des courbettes au Maroc sur le Sahara, a contredit une fléchette marocaine devant l’ONU. « Ceuta et Melilla sont l’Espagne », a affirmé le premier ministre en octobre dernier, après que le PP ait exigé qu’il réponde au Maroc, qui dans une lettre à l’ONU soutient qu’il n’a pas de « frontières terrestres avec l’Espagne » et que Melilla « continue d’être une prison occupée ».

    Le Maroc, pour sa part, a soutenu qu’il ne peut pas parler de « frontières » avec Melilla « mais simplement de points d’accès », dans une lettre datée du 9 septembre en réponse aux questions du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur l’utilisation de la force par les autorités marocaines lors du saut massif de la clôture de Melilla le 24 juin, au cours duquel au moins 23 migrants sont morts.

    Dans ses « observations préliminaires », le Maroc a fait valoir qu’il est « inexact » de considérer la séparation avec Melilla comme une frontière maroco-espagnole car ce territoire « continue d’être une prison occupée ».

    #Espagne #Maroc #Ceuta #Melilla

  • La solidarité à géométrie variable

    Tags : Syrie, Turquie, séisme, tremblement de terre, aide humanitaire,

    MALIKA BOUSSOUF

    La chronique «C’est où, la Syrie ?» de mon ami et collègue Slimane Laouari parue dans le Soir d’Algérie il y a quelques jours m’a renvoyée, dès les premières lignes, à un reportage durant l’effroyable guerre en Syrie opposant le sinistre Daesh, dont la barbarie était adroitement assimilée à de la valeureuse résistance, au régime «autoritaire» de Damas. Fouad Boughanem, mon patron d’alors, Allah yarahmou wa iwassa3 3lih, s’était opposé à un reportage en Syrie où le drame qui se jouait interdisait de s’y rendre. Je suis allée au Liban, dont je n’ai pas publié la totalité du reportage parce que trop de matière pouvait en tuer l’essentiel. On avait projeté de publier le reste plus tard. Le séisme qui a violemment frappé une Syrie pas encore reconstruite remet cette dernière au cœur de l’actualité. Puisque le Liban était une occasion intéressante de percevoir le drame, j’avais pu visiter des camps de réfugiés à la frontière des territoires interdits d’accès. Je garde un souvenir troublant de ces familles regroupées par affinités idéologiques. Il y avait les soutiens de Daesh qui avaient fui le pays par peur d’être rattrapés par les loyalistes et ceux qui, craignant pour leur vie, avaient fui la barbarie islamiste. À mon retour des camps, j’ai voulu comprendre un peu mieux la situation et je dois reconnaître que les confrères et consœurs sur place m’y ont fortement aidée. L’un d’entre eux que je désignerai par les initiales C. K., correspondant d’une radio internationale, m’a mise en contact avec une sacrée pointure qui, à son tour, avait souhaité que je ne le nomme pas explicitement. Il était là à la demande de son ami pour m’éclairer sur ce qui se jouait de l’autre côté de la frontière. Je vais appeler ce dernier Marwan C. que je présenterai plus tard. J’avais le profil idéal pour mieux comprendre. Il faisait beau ce jour-là, lorsque ce dernier nous a rejoints au café Costa, comme convenu. Marwan C. arrivait au moment même où C. K., à la maîtrise impressionnante, évoquait, exemple à l’appui, la mauvaise foi des Occidentaux et leur tendance à toujours vouloir minimiser le danger terroriste quand il fait ravage dans un pays arabe.

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    Le séisme qui a endeuillé la Turquie et qui, en Syrie, a laissé à la marge les Syriens, tout autant frappés que leurs voisins, a remis, hier, au goût du jour la mauvaise foi occidentale, évoquée, il y a quelques années, par un confrère libanais. De celles qui s’expriment lorsqu’il est question de démontrer à la communauté internationale que le but de l’intervention de puissances occidentales dans les «dictatures arabes» vise à établir la démocratie que les populations qui en sont privées réclament. Elles agiraient ainsi, de leurs propres aveux, dans le but totalement désintéressé d’y instaurer la justice et la liberté. Personne ne croyait plus, m’assurait mon confrère, à ce gros mensonge mais tout le monde faisait comme si. L’appui ou la contestation des propos étaient étroitement liés aux intérêts que les uns et les autres étaient censés engranger grâce à toute la confusion créée entre-temps. L’expert en relations internationales Marwan C., que j’ai cité hier, ancien journaliste, auteur, chercheur et consultant pour de nombreux médias arabes et occidentaux, trépignait. Cela prouvait que la discussion à bâtons rompus que nous avions C.K. et moi ne laissait pas indifférent le spécialiste qu’il était de la question. Je rappelle qu’il avait suggéré que je ne le cite pas, affirmant qu’il était juste là pour donner son avis. Au fur et à mesure que le temps s’écoulait, je trouvais dommage qu’il le fasse off the record. «Ce n’est pas de la mauvaise foi. C’est de la politique de haute voltige. Il ne faut pas se leurrer. Rappelez-vous, pour commencer, que s’agissant d’Al Nosra, le discours occidental officiel a consisté à dire, depuis le début des évènements : «Al Nosra, ce sont des agents du régime ! Al Qaïda, ce sont des agents du régime, Daesh ce sont des agents du régime» ! Autrement dit, tous ces monstres étaient des créations du régime. Et puisque la confusion était totale, insistait Marwan C., et que l’opinion, ignorante ou pas vraiment sensibilisée à la question, n’y connaissait et n’y comprenait absolument rien, autant lui faire avaler toutes les couleuvres que l’on voulait.

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    La triste occasion du séisme en Syrie était toute trouvée pour exhumer une vérité à laquelle on persiste à tordre le cou outre-mer. La réalité durant la guerre en Syrie, lorsque Daesh et ses excroissances, financés de toutes parts, menaçaient la stabilité d’un régime jugé apostat par les uns et réfractaire à la démocratie par les autres, démontrait que les opinions occidentales et les opinions arabes, elles-mêmes, étaient désorientées. Parce que la situation se révélait, effectivement, extrêmement complexe. J’ai alors demandé à mes confrères libanais si la situation était complexe ou voulue complexe. «Pas simplement !» me disent-ils. «Parce que, par ailleurs, des transformations en profondeur ont lieu. La crise existe bel et bien. Ce sont les islamistes contre le reste du monde.» Selon les deux amis pris dans le feu de la discussion, il fallait garder deux choses en tête dont la réalité et l’évolution de la situation en Syrie même. Ce qui s’y passait n’était pas banal. C’était grave ! En ce temps-là, Damas faisait face, disaient-ils, à des situations où le terme «complexe» perdait tout son sens et devenait un terme générique, fourre-tout. Même si le contexte qui englobait la notion de complexité demeurait intéressant en tant que tel. «Nous vivons donc réellement une situation compliquée même si elle est de moins en moins confuse», avait renchéri Marwan. Là où tous les ingrédients destinés à asseoir une crise sociale et politique en Syrie, comme ailleurs dans le monde arabe, étaient réunis. «Toutes les conditions objectives, en faveur d’explosions sociales, de révoltes et j’en passe, à l’échelle du monde arabe, sont là. Tous les ingrédients qui génèrent les crises politiques majeures sont là. À l’image de toutes les crises politiques majeures qui ont secoué le monde ces dernières années.»

    À mon besoin d’en savoir plus sur la dimension sociale dans la contestation syrienne, C. K. a ouvert une parenthèse pour parler de révolte de la paysannerie. C’est ce qui, sans doute, expliquait que, dans une logique de classes sociales, la bourgeoisie sunnite ait soutenu le régime ? ai-je pensé. (À suivre)

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    En évoquant hier la révolte de la paysannerie syrienne citée par C. K., je m’étais demandé si cela n’entrait pas dans une logique de classes sociales avec une bourgeoisie alliée au pouvoir. «Oui», m’a-t-il répondu. «Parce que c’est cette même bourgeoisie qui a profité de la libéralisation quelque peu sauvage et désordonnée de ces dernières années. Pendant que le système agricole en Syrie faisait les frais de cette dérégulation. La sécheresse a fait de gros dégâts dans le monde paysan… Alors que la réforme agraire était l’une des principales réalisations du parti Baath. La révolte a été encouragée et récupérée dès les premiers instants.» Quels étaient donc ces ingrédients en faveur de la révolte qui étaient réunis ? Cela faisait un pluriel inquiétant. «Social, économique, politique, y compris les exactions par certains appareils de sécurité…Tout ! Absolument tout, était réuni. le chômage, la misère, les inégalités sociales, le mépris, la répression…», m’ont répondu en chœur les deux confrères. La discussion devenait réellement passionnante !

    «Vous savez, il y a un philosophe et dramaturge français, Alain Badiou, qui s’est beaucoup impliqué dans la défense des sans-papiers et autres travailleurs clandestins. Il dit par exemple que ce n’est pas parce qu’il y a une révolte sociale que cette révolte va, nécessairement, aboutir à quelque chose de positif. Une révolte peut être détournée, récupérée…» Ils en avaient, affirmaient-ils, un exemple très clair. La seconde chose à laquelle Marwan avait auparavant fait allusion avait trait au fait qu’au départ, la contestation était disparate, pas coordonnée. Mais très vite, des structures organisées, à l’extérieur de la Syrie, en Europe et au Liban, avaient tenté d’apporter une certaine cohérence à l’insurrection en lui donnant une orientation. «Comme les feuilles de route, derrière lesquelles on devinait les objectifs, étaient nombreuses, la cacophonie s’est amplifiée et a aggravé la situation.

    Les mots d’ordre et les objectifs se sont multipliés et avec eux on est passé de revendications ponctuelles et locales à des revendications d’ordre général.»

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    La révolte, désordonnée au départ, qui s’est structurée grâce à une assistance extérieure, n’excluait pas le fait que les revendications étaient légitimes. Et beaucoup d’entre elles gardaient, malgré la situation chaotique, toute leur légitimité. «Ah ! mais j’approuve tout à fait ce que vous défendez. Au contraire. Mais là où je trouve que l’analyse devient intéressante, c’est lorsqu’elle s’oriente vers toutes ces revendications qui passent, très vite, d’un cadre local où l’on réclame des réformes, à un discours prônant un renversement de régime.» Là où Marwan se montrait intraitable, c’était sur le fait que l’on s’était mis à en appeler à une intervention étrangère pour destituer Bachar Al- Assad. Que le régime soit autoritaire ou pas ne changeait rien au climat qui régnait dans la région. Il y avait eu l’exemple libyen et tout le monde rêvait d’une réédition de ce modèle. On a pensé que l’affaire ne prendrait pas plus de deux mois. «D’une part, les choses ne se sont pas passées comme prévu et d’autre part, la révolte populaire était à l’origine majoritairement pacifique. Mais, très vite, on a constaté, çà et là, un début de clashs armés avec les forces de l’ordre.»

    En citant quelques exemples précis, on m’a expliqué que le but des clashs armés «face à un appareil sécuritaire syrien dysfonctionnel, gangréné par la corruption et qui avait tous les problèmes du monde à réagir de façon sereine et organisée, était de le provoquer de façon à aggraver le caractère violent de la riposte». Cette dernière était-elle censée justifier la radicalisation de la colère, l’aggravation de l’état insurrectionnel et pourquoi pas préparer le terrain et ouvrir la voie à une ingérence étrangère ? «On tirait sur les forces de l’ordre, la logique voulant qu’ils réagissent en mitraillant les protestataires. Mais si, parallèlement, on allait sur le terrain pour enquêter sur les raisons qui avaient poussé la situation à dégénérer, à tel endroit et à tel autre, on découvrait vite qu’il y avait eu des convergences inédites d’intérêts entre les acteurs ayant joué un rôle dans les faits incriminés.

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    Soyons clairs ! À aucun moment je n’ai pensé que Marwan C. et C. K., mes confrères libanais, étaient des supplétifs de l’armée syrienne. J’ai appris à leurs côtés à mieux appréhender la réalité syrienne, tandis que les médias occidentaux en disaient pis que pendre. D’un côté, il y avait, selon l’expert en relations internationales, des chefs locaux de renseignement, corrompus jusqu’à la moelle, qui ne voulaient pas des réformes envisagées et qui, dans leur résistance au changement, allaient, dès le départ, pousser les gens à bout et jouer à fond la carte d’une confrontation violente pour empêcher lesdites réformes et, de l’autre, il y avait ceux qu’il qualifiait d’avortons d’Al Qaïda et autres califes en herbe, téléguidés par les services jordaniens, turcs, saoudiens, etc. Marwan, expert en terrorisme international, parlait d’un travail fait en amont. Je pensais qu’il faisait allusion aux réseaux islamistes. Mais non, pas seulement. Parce que sur le théâtre des opérations ou en soutien aux intervenants se bousculait une nuée de courants très différents les uns des autres. Le travail en amont aurait été fait notamment par les services saoudiens, turcs, etc. qui disposaient, en Syrie, de relais, d’éléments avec lesquels ils avaient tissé des liens étroits. Une fois la crise déclenchée, ce sont ces forces-là qui seraient entrées en action et auraient poussé à la confrontation armée et au pourrissement.

    «Si on revenait, aujourd’hui, sur le scénario libyen, reprend C. K., il ne serait désormais plus question de révélations fumeuses provenant d’un quelconque sombre site en France ou ailleurs. Des livres ont été écrits sur l’histoire de la pseudo-révolution libyenne où on reconnaît que, très vite, les forces spéciales qataries et jordaniennes étaient sur le terrain et dans lesquels il est relaté comment les armes ont été acheminées d’un point à l’autre.» Il est vrai qu’à l’exception de quelques voix qui continuent à marteler que le ras-le-bol était sincère et justifié, plus personne n’ignore que cette révolution libyenne a été, dans la réalité, très largement construite à l’extérieur.

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    La majorité des intervenants n’évoquent que le récent drame qui a endeuillé la Turquie. La Syrie ? Du bout des lèvres. Puisque cette dernière n’est toujours pas libérée de l’autorité de Bachar Al-Assad, pourquoi s’en faire pour les siens? Des tragédies, comme celle que viennent de connaître les Syriens, réveillent inévitablement les drames antérieurs que les victimes aimeraient pouvoir oublier. On dit, sournoisement, de la zone touchée par le séisme qu’elle est occupée par des populations hostiles au régime de Damas. Ce qui expliquerait qu’elles n’aient pas été secourues par ce dernier. L’excuse toute trouvée par un Occident plutôt occupé à faire tourner ses usines d’armement en faveur de l’Ukraine relève d’une mauvaise foi désormais familière pour tout observateur averti. Plus on passe sous silence l’urgence des besoins syriens, plus les échecs enregistrés par les va-t-en guerre dans les pays arabes réveillent une mémoire que les calculs européens aimeraient enterrer jusqu’à la prochaine offensive. Je racontais hier comment, durant la guerre en Syrie, on avait très vite affiché sa volonté de pousser à une confrontation armée. En déroulant, pour les besoins de mon reportage, les étapes par lesquelles la Syrie, sous agression, était passée, mes confrères libanais Marwan C. et C. K. ont tenu à préciser qu’il n’était absolument pas dans leurs intentions de dédouaner le régime syrien. «Je ne suis pas copain avec Bachar Al-Assad mais je n’irai pas, non plus, contre la réalité des faits», précise Marwan. Et la réalité des faits, selon lui, exigeait que l’on se souvienne que, bien avant le soulèvement populaire, le régime syrien était engagé dans un sérieux bras de fer politique avec des acteurs régionaux importants comme les Saoudiens, les Jordaniens, les Israéliens, etc. Beaucoup d’entre ces derniers auraient considéré que le nouveau contexte leur offrait une opportunité historique de se débarrasser de lui. Ils auraient, alors, poussé à l’exacerbation du conflit dans l’optique, une fois que les choses commenceraient à dégénérer, d’en appeler à une intervention internationale comme en Libye.

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    Lorsqu’un pays complote contre un autre, il oublie dans ses calculs de compter avec les alliés de ce dernier. Dans le cas syrien, l’ennemi a fait l’impasse sur l’intransigeance des positions russe et chinoise et la mise en garde iranienne. «Alors que l’intervention extérieure ne semblait plus un scénario envisageable, il a fallu réfléchir à d’autres moyens d’abattre le régime syrien», m’expliquèrent mes deux confrères. Quels pouvaient donc être ces instruments ? Au bout d’un certain temps de confrontation sur le terrain, des scissions dans l’armée syrienne ont été enregistrées. Mais rien de bien significatif. Il y a eu aussi quelques groupes locaux qui ont fait leur apparition. Peu efficaces. Le régime les balayait d’un revers de main à chaque affrontement. Face à tous ces ratages, on s’est dit que des gens plus sérieux, plus aguerris devaient entrer en scène et jouer un rôle direct dans la fragilisation de l’armure. Daech, Al Nosra et tous leurs supplétifs ? Oui ! Sauf que Daech ou Al Nosra n’étaient pas de simples pantins dans l’affaire. Ils avaient leurs propres agendas. Leur logique à eux !

    D’où la question qui revenait sur toutes les lèvres depuis qu’ils étaient apparus sur la scène publique. S’ils n’étaient ni une création de la CIA ni celle des services secrets arabes, d’où sortaient-ils ? Marwan, qui maîtrisait la question à la perfection, prit la parole avec une pédagogie déconcertante.
    «Si l’on revenait, historiquement parlant, aux sources du djihadisme, une chose que beaucoup de chercheurs notent sans tirer les conclusions qui s’imposent, c’est la question relative à la naissance du djihadisme islamiste. L’idée est née en prison. Et le premier à avoir théorisé le fait de jeter l’anathème sur le pouvoir pour ensuite le renverser par la violence, c’est Sayed Qotb, l’idéologue des Frères musulmans qui, à partir de la prison où il était incarcéré, prônait un djihad sanglant contre les ennemis de la Oumma El Islamiya et donc contre Allah son Tout-Puissant Promoteur.»

    Les minutes s’écoulent et Marwan est intarissable sur le sujet. Son exposé à ma seule intention est passionnant.

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    Du séisme qui a gravement endeuillé la Syrie, à l’aide internationale frileuse, aux tentatives internes et externes, ratées, de déposer Bachar Al-Assad, à la naissance de Daesh, d’Al Nosra et autres groupuscules payés pour déstabiliser le régime, à la naissance du terrorisme islamiste, avec mes deux confrères libanais, tout y est passé. J’ai déjà raconté comment, dans le café Costa où nous nous trouvions, Marwan avait commencé à développer la question relative à la naissance, en prison, du djihadisme islamiste avec un Sayed Qotb qui y prônait le djihad. Arrivent, ensuite, selon lui, «les premiers djihadistes égyptiens qui vont, en s’inspirant de lui, élaborer leurs propres thèses sur la question. les premiers Frères musulmans qui vont évoluer vers le djihadisme commencent par élaborer leur thèse sur le djihad, l’action armée et tout ce qui va avec. Ils vont procéder à un amalgame idéologique entre le salafisme, les thèses de Qotb et d’autres thèses empruntées à divers courants politiques. Ceux qui connaissent les prisons et surtout les prisons politiques savent combien la relation entre geôliers, services et prisonniers est étroite. Ce n’est pas un hasard si tous les groupes qui ont commencé à agir sur le terrain, en Égypte, dans les années 70, étaient infiltrés jusqu’à la moelle». Vient ensuite la question de la manipulation de ceux que l’on appelle plus aisément aujourd’hui «terroristes islamistes». Que la manipulation vise les personnes individuellement ou les groupes. Lorsqu’on leur proposait de les libérer contre un aller pour Kaboul, même si cela apparaissait plus comme un deal entre le prisonnier et son geôlier, il n’en demeure pas moins que la manœuvre était bel et bien là !

    «Évidemment qu’elle était là, la manœuvre ! Mais il ne faut pas croire que les islamistes égyptiens étaient dupes au moment où le deal se concluait. les premiers qui sont partis en Afghanistan, on l’a dit, ce sont les Égyptiens», intervient C.K. ! Comme cela ne suffisait pas à ce que je comptais publier, j’ai demandé que l’on étende la discussion aux départs pour le «djihad» en Afghanistan.

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    Passer du statut de prisonniers à celui de djihadistes venus aider les frères afghans à triompher de l’ennemi soviétique n’était pas censé transformer les troupes en chair à canon. Les tout premiers à être allés, en 1983, rejoindre les Ben Laden et Cheikh Abdallah Azem avaient compté parmi eux Ahmed Chawki el Istanbouli, le frère de Khaled El Istanbouli, l’homme qui a tué Sadate. Ce dernier avait, dans un entretien paru dans le magazine El Watan el Arabi, reconnu que les services généraux égyptiens étaient venus le voir en prison, en 1983, pour passer un contrat avec lui. Ils étaient prêts à le libérer si, en contrepartie, il acceptait d’aller se battre contre les Soviétiques en Afghanistan. «Une fois sur le champ de bataille afghan, les ex-prisonniers ont eu le soutien nécessaire à leurs actions. L’entraînement et l’acheminement des armes ont été en grande partie assurés par les services, notamment égyptiens. Plus tard, lorsqu’ils sont allés prêter main-forte en Bosnie, le seul point de passage pour y accéder était l’aéroport de Zaghreb, contrôlé par les services occidentaux. «Tous ces exaltés qui arrivaient barbus, dangereux, terrifiants, entraient normalement. Personne n’était dupe des intentions occidentales. Il y avait l une volonté de les canaliser. Et eux ont accepté de jouer le jeu ! Ils se sont dit qu’ils allaient faire la guerre. Et qu’une fois sur place et une fois bien entraînés et renforcés, ils s’autonomiseraient» !
    D’où le 11 septembre ! «Oui ! D’où le 11 septembre ! Le monstre a pris son envol et frappé sans état d’âme !»

    Je me suis, dès lors, demandé si un scénario identique n’était pas en train de se jouer en Syrie. La comparaison valait la peine d’être faite. Des milliers de combattants arrivaient de partout à travers le monde et passaient tous ou en grande partie par la Turquie. Des prisonniers saoudiens étaient libérés du jour au lendemain et arrivaient en Turquie comme des combattants libyens, etc. Tous ont été encouragés à partir et on leur a facilité le départ. De généreux donateurs payaient les billets et finançaient tout le reste.

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    Des généreux donateurs, il y en aura toujours qui se bousculeront dans pareil cas ! Une fois la manipulation réussie, on paye les billets d’avion, les armes, les entraînements… Des budgets conséquents sont exclusivement réservés pour nourrir l’ennemi. La question qui revenait sur toutes les lèvres concernait la Turquie ! D’aucuns affirmaient qu’Ankara fonctionnait en harmonie avec les services étrangers qui, pourtant, n’appréciaient pas que ses frontières avec la Syrie soient aussi poreuses. Mais la Turquie ne le faisait pas pour rendre service aux Américains, aux Saoudiens ou aux Français. Elle le faisait pour elle-même. «Ankara voulait renverser Assad et pour y arriver, il n’y avait pas trente-six mille solutions. La Turquie persistait à croire qu’elle était la puissance régionale la plus influente en Syrie. Elle entretenait des relations historiques, économiques, sociales avec le Nord, avec Alep, avec des segments importants de la bourgeoisie.» Autrement dit, Si Assad était déposé, l’influence turque en Syrie se renforcerait considérablement. Restait à définir la meilleure manière d’opérer pour triompher enfin de son sérieux rival dans la région. Intervenir militairement en envoyant sur place l’armée turque ? Marwan, rompu aux stratégies des uns et des autres au Moyen-Orient, fit un «non» de la tête. «Je ne pense pas. Les alliés de Bachar Al-Assad lui en feraient voir de toutes les couleurs. Imaginez les effets dévastateurs d’une guérilla turque ? Ils ont donc préféré instrumentaliser les djihadistes, en attendant de trouver la solution pour une action d’envergure. Dans l’entretemps, on a fermé le yeux sur tous les terroristes qui passaient par la Turquie pour aller combattre en Syrie.» Le calcul le plus rentable, pour Ankara, était de canaliser les flux, même si, selon mes confrères libanais, beaucoup d’intervenants occidentaux et régionaux hésitaient face à ce genre de stratégie. Beaucoup craignaieant qu’une fois sur le terrain, ces forces deviennent hégémoniques, s’autonomisent et finissent par poser problème… Les Turcs ont préféré prendre le risque plutôt que ne rien faire.

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    #Syrie #Turquie #Séisme #Aide_humanitaire #ISIS #Daech #Terrorisme #AL_Qaida #Bacha_Al_assad

  • Congo: la population partagée par la visite de Macron

    Tags : Congo, Brazzaville, France, Emmanuel Macron, Françafrique, Russie, Chine, Wagner,

    Brazzaville, la capitale congolaise, va constituer la quatrième et avant dernière étape de la visite du président français Emmanuel Macron en Afrique. Ce vendredi 3 mars, quelques heures seront consacrées à des entretiens en tête-à-tête avec Denis Sassou-Nguesso et il doit aussi rencontrer la communauté française installée au Congo. Son très bref séjour d’une durée de cinq heures divise la population.

    Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

    Franck Charlin Aubin Tchibinda est un défenseur des droits de l’homme. Dans une tenue impeccable, il sort de son bureau où il vient de publier une déclaration avec ses collègues sur la visite du président Macron. Visiblement, il est mécontent : « Ca nous intrigue parce que la société civile n’aura pas l’occasion de discuter avec lui. On aurait bien souhaité qu’il dispose un peu de son précieux temps pour qu’il discute avec la société civile, parce que nous avons beaucoup de choses sur la table », regrette-t-il.

    « Je n’attends rien de lui »

    Le nez plongé dans son ordinateur Roch Mitho, un citoyen brazzavillois rumine sa colère : « Il passe la nuit ailleurs et une fois au Congo c’est pour quelques heures, il aurait dû passer sans même atterrir par l’aéroport de Brazzaville. Franchement, je suis déçu et je n’attends rien de lui », lâche-t-il.

    A quelques pas du ministère des finances, Alain Amboulou, enseignant, marche rapidement. Pour lui la venue d’Emmanuel Macron est un grand événement : « C’est une bonne chose, vu le contexte actuel : la Russie prend de l’influence sur Afrique. La France doit aussi prendre sa place parce que nous avons quand même une histoire commune. Pour moi la venue du président Macron est une bonne chose. Nous l’attendons à bras ouverts », affirme-t-il.

    La dernière visite remonte à 2009

    La dernière visite d’un chef d’État français au Congo remonte à 2009. Le président Nicolas Sarkozy était venu signer une série d’accords, dont la concession du port de Pointe-Noire à Vincent Bolloré.

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    #France #Macron #Congo #Françafrique

  • Qatargate, Eva Kaili et Marc Tarabella restent en prison

    Tags : Maroc_Qataragate, Parlement Européen, Corruption, Marc Tarabella, Eva Kaili, Antonio Panzeri,

    Les juges ont confirmé la décision de prolonger la détention provisoire d’au moins deux mois supplémentaires pour l’ancien vice-président du Parlement européen. Pour l’eurodéputé, un nouveau bilan est toutefois attendu d’ici fin mars.

    La cour d’appel du tribunal de Bruxelles a décidé de maintenir à nouveau en prison l’eurodéputé Marc Tarabella, en détention préventive depuis le 10 février dans le cadre du Qatargate. C’est ce qu’a rapporté l’avocat de l’homme politique belge, Maxim Toeller, indiquant qu’un nouveau réexamen de sa détention provisoire devrait avoir lieu d’ici la fin mars. Entre-temps, la justice belge a également prolongé la détention provisoire de l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Eva Kaili, en prison depuis le 9 décembre, pour au moins deux mois supplémentaires. Cela a été rapporté par le procureur fédéral de Belgique.

    L’avocat de Tarabella : « Il va être transféré dans une prison plus proche de la famille »

    « Pour le rapprocher de sa famille – a ajouté l’avocat – malgré son incarcération injuste, nous avons obtenu qu’il soit transféré prochainement » de la prison bruxelloise de Saint-Gilles « vers une prison plus proche de sa famille », probablement « dans le région de Wallonie ».

    « Nous continuerons à nous battre pour faire sortir un innocent de prison car, nous vous le rappelons, Marc Tarabella est innocent, il n’a rien à se reprocher et n’a jamais reçu d’argent ou de cadeaux en échange de ses opinions – a poursuivi l’avocat – La durée moyenne de la détention préventive en Belgique est d’un peu plus de trois mois, mais trois mois de prison pour un innocent, c’est certainement beaucoup plus long que pour un coupable », a ajouté Toeller soulignant que « le fait que cette situation repose sur des accusations égoïstes est difficile accepter ».

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    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #corruption #Marc_Tarabella #Eva_Kaili

  • Qatargate : Mark Tarabella reste en garde à vue

    Tags : Qataragate, Parlement Européen, Corruption, Marc Tarabella, Eva Kaili, Antonio Panzeri,

    La durée moyenne de la détention dite préventive en Belgique est d’un peu plus de 3 mois

    L’eurodéputé Mark Tarabella reste en garde à vue , selon un communiqué de son côté.

    « Nous venons d’apprendre que la justice a décidé de maintenir Mark Tarabella en garde à vue. Nous continuerons à nous battre pour faire sortir un innocent de prison parce que, rappelez-vous, Mark Tarabella est innocent, n’a pas à avoir honte et n’a jamais reçu d’argent ou de cadeaux en échange de ses opinions », indique le communiqué.

    On rappelle que « la durée moyenne de la détention dite préventive en Belgique est d’un peu plus de 3 mois, mais 3 mois d’emprisonnement pour un innocent c’est certainement beaucoup plus long que pour un coupable.

    Et le fait que cette situation repose sur des accusations intéressées est difficile à accepter, c’est évident. »

    « Enfin, pour le rapprocher de sa famille, malgré son incarcération injuste, nous avons réussi à le faire transférer rapidement dans une prison plus proche de sa famille. C’est une bonne nouvelle », conclut l’annonce.

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    Qatargate #Maroc #Parlement_européen #corruption #Marc_Tarabella #Eva_Kaili

  • Qatargate: le Parlement européen va se constituer partie civile

    Tags : Corruption, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, Andrea Cozzolino, Marc Tarabella,

    Le Parlement européen va se constituer partie civile, a rapporté jeudi Le Soir. « Le processus est en cours, le Parlement européen a l’intention et a engagé les étapes internes relevantes à cette fin », ajoute-t-il citant le service de presse de l’institution bruxelloise. « Aucune échéance n’a cependant été précisée pour ce dépôt de plainte, pas plus que le nom de l’avocat qui représentera le Parlement », précise-t-il.

    Le journal belge rappelle que « le Parlement a suspendu les immunités des députés Marc Tarabella et Andrea Cozzolino afin qu’ils puissent être entendus par la justice ». « Le premier a été placé sous mandat d’arrêt le 11 février et la chambre des mises en accusation devrait se prononcer ce vendredi sur son éventuel maintien en détention préventive, le second est assigné en résidence en Italie en attendant un éventuel transfert vers la Belgique. Dès le mois de décembre, c’est l’immunité de l’ancienne co-présidente du Parlement européen Eva Kaili qui avait été levée ».

    Dans le but d’insuffler davantage de rigueur et de transparence dans les couloirs du Parlement Européen, signale Le Soir, les présidents des différents groupes politiques du Parlement ont adopté une première série de mesures. Parmi ces mesures, il cite obligation, pour tous les représentants d’intérêts de s’inscrire au registre de transparence s’ils participent à des travaux parlementaires ; interdiction des groupes d’amitiés avec les pays tiers ; suppression des badges d’accès pour les anciens parlementaires.

    Par ailleurs, tous les députés mais aussi leurs assistants ainsi que les membres du personnel impliqués dans le travail législatif devront déclarer leurs rencontres avec des représentants d’intérêts, en ce compris les représentants diplomatiques de pays tiers, conclue la source.

    #Qatargate #Parlement_européen #corruption #Maroc #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Andrea_Cozzolino #Marc_Tarabella #Francesco_Giorgi

  • De hauts responsables de la Commission ont voyagé gratuitement en « classe affaires » avec Qatar Airways

    Tags : Maroc_Qatargate, Commission Européenne, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi,

    Bruxelles est choquée, le SCANDAL du Qatargate s’approfondit/ Des médias étrangers prestigieux révèlent des détails sérieux : De hauts fonctionnaires ont voyagé gratuitement en « classe affaires » avec Qatar Airways

    L’Union européenne est toujours dans le tourbillon du Qatargate. Aujourd’hui, un nouveau bilan est attendu pour la sortie de prison d’Eva Kaili et Mark Tarabella, alors que dans le même temps, de nouveaux détails de l’affaire qui ont choqué le Parlement européen ont été dévoilés.

    Selon Politico, un haut fonctionnaire de la Commission dans le secteur des transports a été autorisé à voyager gratuitement par le gouvernement qatari alors que son équipe négociait un important contrat d’aviation vital pour la compagnie aérienne.

    Henrik Hololei, directeur général du département des transports de la Commission européenne, a volé neuf fois gratuitement en classe affaires sur Qatar Airways entre 2015 et 2021, selon les détails obtenus par Politico.


    Six des vols gratuits ont eu lieu alors que l’accord était en cours d’élaboration pour l’accès de Qatar Airways au marché européen. Au sein de l’UE, une campagne a déjà été lancée pour poursuivre les enquêtes sur ce cas précis.

    Hololei, tel que rapporté par Politico, a refusé de commenter. Un porte-parole de la Commission a défendu la décision de Hololei d’accepter les vols gratuits de Qatar Airways.
    En janvier 2017, plusieurs mois après que l’équipe d’Hololei à la Commission a commencé à travailler sur les compagnies aériennes qataries, Hololei a accepté de voyager avec Qatar Airways de Bruxelles à Doha, et encore une fois, ses voyages ont été payés par le gouvernement qatari, selon les documents.

    L’accord final a donné aux compagnies aériennes basées au Qatar, y compris Qatar Airways, des droits d’atterrissage sur la plupart des destinations de l’UE. En retour, EU Airlines a reçu des droits réciproques sur un marché de moins de 3 millions de personnes, mais via un hub aéroportuaire de Doha stratégiquement situé entre les principales destinations européennes et asiatiques.

    Le porte-parole de la Commission a déclaré que la visite de Hololei au Qatar ne faisait pas partie des négociations sur le transport aérien UE-Qatar, ajoutant qu’il n’avait « jamais fait partie » de l’équipe qui a négocié l’accord.

    Cependant, Hololei a dirigé le département chargé des négociations et a toujours promu la coopération avec le Qatar auprès du public.

    En février 2019, il a salué « l’engagement honnête et le dialogue ouvert » entre le Qatar et l’UE, et en juin 2019, il a rencontré le ministre qatarien des transports, Jassim Saif Ahmed al-Sulaiti, où ils ont discuté des relations entre la Commission et le Qatar dans le domaine de l’aviation civile et Secteurs des transports.

    L’enquête de Politico fait suite à des révélations selon lesquelles le Qatar et le Maroc auraient versé des sommes importantes pour soudoyer des législateurs européens afin de servir leurs intérêts au Parlement européen.

    L’enquête a ciblé de hauts responsables bruxellois, y compris des députés actuels et anciens et leur personnel.

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    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Corruption #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili #Andrea_Cozzolino #Francesco_Giorgi

  • Qatargate : Nouvelle enquête du parquet de Milan

    Tags : Italie, blanchiment d’argent, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Francesco Giorgi, Andrea Cozzolino, Marie Arena,

    Qatargate, maintenant c’est le tour du parquet de Milan : nouvelle enquête de blanchiment d’argent sur la corruption au Parlement Européen

    par Sandro De Riccardis

    Les procureurs, sous les directives du procureur général Marcello Viola et du procureur adjoint Fabio De Pasquale, vérifieront si, en plus des faits pour lesquels Bruxelles enquête, il y a d’autres éléments à investiguer concernant l’utilisation en Italie d’argent provenant de la corruption.

    D’ici la fin de la semaine, le parquet de Milan ouvrira un dossier autonome sur le Qatargate, l’enquête lancée par le parquet de Bruxelles sur des faits présumés de corruption pour conditionner les politiques européennes par le Qatar et le Maroc. Une enquête qui a conduit à l’arrestation de l’ancien député européen du Pd (qui est ensuite passé à l’article 1) Antonio Panzeri, et à la demande de remise – ultérieurement révoquée – de son épouse Maria Dolores Colleoni et de sa fille l’avocate Silvia Panzeri.

    L’enquête a également impliqué l’ancien assistant parlementaire de Panzeri, Francesco Giorgi, et l’ancienne vice-présidente grecque du Parlement européen Eva Kaili, ainsi que d’autres députés italiens et européens.

    Si la Belgique enquête pour association de malfaiteurs, corruption et blanchiment d’argent, les enquêteurs de Milan – avec l’unité de la Guardia di Finanza au Palazzo di Giustizia de Milan – procéderont pour le blanchiment d’argent. Le dossier sera formellement ouvert, sans suspects, vendredi prochain. C’est-à-dire que le Parquet de Milan, sous les directives du Procureur Général Marcello Viola et du Procureur Adjoint Fabio De Pasquale, vérifiera si, en plus des faits pour lesquels Bruxelles enquête, il y a d’autres éléments à investiguer concernant l’utilisation en Italie de l’argent de la corruption.

    Outre les positions de la famille Panzeri, celles de leur comptable Rossana Bellini et de Francesco Giorgi feront également l’objet d’une enquête, à commencer par le cabinet de conseil Equality, fondé par les deux, d’où sont partis de nombreux fonds, et l’ONG Fight Impunity de la famille Panzeri.

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    #Qatargate #Maroc #Parlement_européen #Parque_de_Milan #Blanchiment_argent

  • Eva Kaili a essayé d’influencer une eurodéputée hollandaise

    Eva Kaili a essayé d’influencer une eurodéputée hollandaise

    Tags : Qatargate, Eva Kaili, Lara Wolters, Parlement européen, corruption, Antonio Panzeri,

    Qui est la Néerlandaise citée dans les journaux du scandale de corruption impliquant l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, la Grecque Eva Kaili, s’interroge NOS.

    Les enquêtes de NOS auprès du groupe PvdA au Parlement européen montrent qu’il pourrait s’agir de la députée européenne PvdA Lara Wolters, rapporte le portail de télévision publique.

    Au centre de l’enquête se trouve le soupçon que le Qatar et le Maroc ont versé des millions d’euros à des membres du Parlement européen pour influencer les processus décisionnels à Bruxelles en leur faveur. Panzeri, Kaili et son mari ont été arrêtés en décembre pour corruption, blanchiment d’argent et participation à une organisation criminelle.

    Ces dernières semaines, des documents sur l’affaire ont été divulgués à Politico, dont le mandat d’arrêt de Kaili : selon le site, Panzeri et Francesco Giorgi – le mari de Kaili – parlent d’une Néerlandaise dans une conversation interceptée.

    Panzeri demande à Giorgi de faire quelque chose à propos du « comportement » de sa compagne, Kaili et selon Politico, il aurait dit qu’il était « frustré » par le fait que l’ancienne vice-présidente continuait à rechercher le contact avec la mystérieuse femme.

    Politico dit ne pas avoir identifié la femme, probablement une eurodéputée mais NOS pense qu’il s’agit de Lara Wolters, eurodéputée du Pvda, dans le même groupe de socialistes et démocrates, c’est-à-dire où siègent le PD, le Pasok grec et le Parti travailliste néerlandais.

    Wolters affirme à NOS qu’elle a effectivement eu une conversation avec Kaili et qu’elle a tenté à plusieurs reprises d’influencer son vote et sa position sur le Qatar ; il ne lui offrirait pas d’argent mais essaierait quand même d’obtenir son soutien.

    Le mandat d’arrêt montre également que le scandale de corruption pourrait impliquer bien plus d’argent que les 1,5 million d’euros saisis jusqu’à présent. Cet argent n’a peut-être pas encore été trouvé. Un porte-parole de la justice belge a déclaré à Politico qu’ils enquêtaient toujours sur les paiements effectués.

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    #Qatargate #Maroc #Moroccogate #Parlement_européen #Corrutpion #Antonio_Panzeri #Eva_Kaili

  • Royaume Uni: Le gouvernement incite à manger des navets

    Tags, Royaume Uni, Grande Bretagne, GB, légumes, pénurie, navets, Espagne, Maroc,

    La ministre britannique de l’Environnement tente d’amener sa population à consommer d’autres types de légumes pendant la pénurie actuelle

    Le gouvernement britannique a encouragé sa population à augmenter la consommation de navets en raison de la situation actuelle dans les supermarchés. Depuis plusieurs semaines le rayon fruits et légumes est complètement vide. Une situation infranchissable qui devrait durer encore au moins trois semaines, mettant la population dans les cordes.

    La principale raison donnée par le gouvernement britannique à cette situation est due aux intempéries actuelles en Espagne et au Maroc, les pays exportateurs. Bien que la réalité puisse être très différente puisque, comme nous l’avons vérifié grâce aux réseaux sociaux, la population de ces pays a fait savoir que les rayons de leurs supermarchés sont bien approvisionnés.

    Les conséquences de Brexi dans la chaîne alimentaire britannique
    Les experts de l’industrie alimentaire ont voulu faire la lumière sur le problème actuel, blâmant entièrement le Brexit. Ainsi, l’augmentation des coûts de transport a poussé les producteurs étrangers à décider d’éliminer ce pays de leur agenda. Tout cela en tenant compte du fait que pendant l’hiver, le Royaume-Uni importe la plupart de ses produits frais.

    Depuis des mois, les experts du secteur veulent avertir le gouvernement britannique des conséquences que pourraient entraîner leurs nouvelles décisions . À tout cela s’ajoute un autre des problèmes que le Brexit entraîne, la pénurie de main-d’œuvre. Les nouvelles réglementations migratoires qui s’imposent entraînent une diminution considérable du nombre de personnes pouvant développer leur emploi dans ce pays.

    La tentative de l’Union nationale des agriculteurs d’arrêter la tragédie du Royaume-Uni
    De même, une tentative a été faite en décembre dernier pour que des personnes de haut rang fassent quelque chose afin de ne pas en arriver à cette situation. On le voit aujourd’hui, les quelques mesures mises en place n’ont pas pu endiguer une pénurie de cette ampleur. Une situation qui a tenté d’être stoppée par l’Union nationale des agriculteurs.

    Actuellement, un peu plus d’informations sont connues sur les accords qui ont été obtenus l’automne dernier. De cette manière, il a été confirmé que lors de ces négociations, les chaînes de supermarchés ont demandé aux fournisseurs de rechercher des alternatives à l’étranger. Tout cela parce qu’ils ne voulaient pas augmenter les paiements des agriculteurs du pays.

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    #UK #Royaume_UNI #GB #Navets #Tomates #Légumes