Catégorie : Monde

  • La coupure d’Internet au Sénégal menace les pertes commerciales

    Etiquettes : Sénégal, Macky Sall, Osmane Sonko, Internet, manifestations,

    Alors que le Sénégal fait face à une coupure d’Internet, les entreprises se préparent à des pertes potentielles au milieu de manifestations généralisées et d’un accès restreint aux plateformes de médias sociaux.

    Le Sénégal connaît une panne d’Internet depuis le 1er juin en raison de manifestations généralisées à la suite de la condamnation du chef de l’opposition Ousmane Sonko.

    L’accès aux plateformes de médias sociaux telles que Facebook, WhatsApp, Twitter, Instagram et autres a été restreint, et une fermeture de l’Internet mobile a été mise en place à des créneaux horaires spécifiques, bien que le moment exact reste incertain. Le pays compte 10,2 millions d’internautes, soit environ 58 % de la population.

    Des manifestations ont éclaté à Dakar et dans d’autres grandes villes jeudi dernier après qu’Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison pour « corruption de jeunes » après avoir été acquitté de viol.

    LIRE AUSSI : Les voix de la « Françafrique »

    Les partisans de Sonko, principalement des jeunes, soutiennent que les accusations sont politiquement motivées et conçues pour l’empêcher de participer aux élections présidentielles de 2024. Selon les chiffres du gouvernement, ces manifestations ont entraîné la mort de 16 personnes en trois jours.

    Le ministère de la Communication du Sénégal a déclaré que la fermeture d’Internet avait été mise en place pour empêcher « la diffusion de messages subversifs et haineux dans un contexte de désordre public ».

    Netblocks, une organisation basée à Londres qui surveille la cybersécurité et la gouvernance d’Internet dans le monde entier, a publié jeudi dernier un article recommandant « contre les perturbations du réseau et les restrictions des médias sociaux en raison de leur impact disproportionné sur les droits fondamentaux tels que la liberté d’expression et la liberté de réunion ».

    LIRE AUSSI : Vive la Françafrique ! (et III)

    « Des milliards sont en jeu »

    En plus d’entraver les manifestations de l’opposition, la fermeture d’Internet constitue une menace pour la rentabilité de nombreuses entreprises au Sénégal. Avec des taux de pénétration d’Internet passant de 10 % en 2011 à 58 % en 2021 , de nombreuses petites entreprises du secteur informel dépendent fortement de la connectivité Internet pour leurs opérations quotidiennes.

    Selon  l’outil Cost of Shutdown de Netblocks , une coupure nationale d’Internet au Sénégal devrait avoir un impact sur le PIB d’environ 8 millions de dollars par jour.

    « Un grand industriel m’a dit juste avant l’épidémie que mai avait été son pire mois depuis plus d’une décennie, mais juin va battre tous les records », Emmanuel Boquet, un constructeur de capital-risque chez GreenTec Capital, un fonds d’investissement basé à Francfort  opérant dans huit pays africains dont le Sénégal, a confié à African Business .

    Boquet a également exprimé des inquiétudes quant aux conséquences potentielles à long terme pour le climat des affaires au Sénégal. « La place de Dakar va perdre sa réputation de fiabilité et de sécurité, et des milliards de dollars sont en jeu : investissements majeurs, sièges de multinationales et de grandes ONG, contrats internationaux, etc », a-t-il déclaré.

    Pour contourner la fermeture, de nombreuses personnes au Sénégal utilisent désormais des réseaux privés virtuels (VPN), qui permettent la création de connexions sécurisées et cryptées entre les appareils et les réseaux.

    LIRE AUSSI : Sénégal : Le combat politique par la culture

    Selon TOP10VPN , un site d’examen de VPN et une agence de recherche, la demande de VPN au Sénégal a augmenté de plus de 8 000 % jeudi par rapport à la moyenne quotidienne des 30 jours précédents, avec une nouvelle hausse de plus de 20 000 % vendredi. « Il s’agit de la plus forte augmentation de la demande de VPN que nous ayons jamais enregistrée », ont-ils déclaré.

    Mais les VPN sont principalement utilisés par des particuliers et peuvent devenir coûteux lorsqu’ils sont appliqués à l’échelle de l’entreprise. Les informations concernant la fin du shutdown n’ont pas été divulguées et le président sénégalais Macky Sall est resté silencieux à ce sujet.

    African Business, 05/06/2023

    #Sénégal #MackySall #OsmaneSonko #Internet #Manifestations

  • Sénégal : Un homme a été prévenu de la violence armée le jour où il a été abattu lors des émeutes

    Etiquettes : Sénégal, Macky Sall, Osmane Sonko, Elhaji Cissé,

    DAKAR, le 5 juin (Reuters) – Elhaji Cissé était occupé ce vendredi-là, le jour où il a été tué, tweetant des centaines de fois alors que des émeutes éclataient au-delà des murs de sa résidence dans une banlieue animée de la capitale sénégalaise, Dakar.

    Dans l’un de ses messages, cet étudiant de 26 ans a averti ses 1 700 abonnés des forces de sécurité qui tiraient à balles réelles sur les manifestants. Dans un autre message, il a partagé des conseils de premiers soins pour les personnes blessées dans les rues.

    Hors ligne, il a également aidé en montrant à des voisins âgés comment soulager leur inconfort dû à l’inhalation de gaz lacrymogènes, a déclaré son frère cadet, Djimbala Ba.

    « Il consacrait son temps au service des autres », a déclaré Ba, 24 ans, qui a éclaté en larmes lors d’une interview à la maison où lui et son frère partageaient autrefois un lit dans une petite pièce annexe. « C’était un bon patriote. »

    Vers 21 heures le vendredi, après avoir mangé un bol de couscous et bu du lait, Cissé a bravé la courte marche jusqu’à une mosquée pour prier alors que les forces de sécurité et les émeutiers se heurtaient à proximité, ont déclaré Ba et un autre ami, Cheikh Ndiaye.

    LIRE AUSSI : Sénégal : Ex-Premier ministre détenu après avoir critiqué le président

    Quelques minutes plus tard, il a été abattu.

    Seize personnes sont mortes lors des émeutes les plus meurtrières au Sénégal depuis des décennies, déclenchées par une condamnation à une peine de prison prononcée à l’encontre du chef de l’opposition, Ousmane Sonko, qui pourrait l’exclure des élections présidentielles de février. Sonko nie les accusations portées contre lui.

    Ses partisans affirment que les charges sont politiquement motivées et sont descendus dans les rues par milliers, lançant des pierres sur les forces de sécurité, incendiant des voitures et des bâtiments, et pillant des supermarchés et des stations-service.

    La police a répondu avec des gaz lacrymogènes et ce que les groupes de défense des droits humains ont qualifié de force excessive. Le gouvernement affirme que cinq cents personnes ont été arrêtées.

    Les forces de sécurité nient avoir tiré sur les manifestants ou avoir fait usage d’une force excessive.

    SORTIE FATALE

    LIRE AUSSI : Comment la France continue de dominer ses anciennes colonies en Afrique

    Ba a déclaré que Cissé avait prévu d’étudier au Canada. Il portait souvent le maillot de son équipe de football préférée, le Real Madrid.

    Alors que les émeutes s’intensifiaient le vendredi, il a passé des heures au téléphone dans le quartier de Grand Yoff, envoyant des tweets contre la coupure partielle d’Internet.

    Son profil est devenu le reflet du chaos et de la colère qui sévissaient à l’extérieur. Dans l’un de ses derniers messages, juste avant 18 heures, il a supplié le propriétaire de Twitter, Elon Musk, d’aider à rétablir la connexion internet au Sénégal.

    Environ trois heures plus tard, Cissé rentrait de la mosquée lorsqu’il a été touché à l’épaule à quelques mètres de chez lui, ont déclaré Ba, Ndiaye et deux autres amis.

    Une vidéo sur TikTok montre ce qu’ils disent être Cissé allongé immobile sur le sol pendant qu’un homme tente de comprimer son bras supérieur. Une foule l’emmène ensuite vers un hôpital.

    Un ami a montré à Reuters l’endroit où Cissé a été tué. Un morceau de sable semblait être taché de sang séché.

    LIRE AUSSI : L’exemple du colonialisme français en Afrique

    Ba était confus lorsque les médecins de l’hôpital lui ont dit que Cissé était mort.

    « Nous pensions que ce n’était pas possible. Il a été touché au bras, comment a-t-il pu en mourir ? »

    La famille attend les résultats d’une autopsie.

    Ba et Ndiaye ont déclaré qu’il avait été abattu par les forces de sécurité. Reuters n’a pas pu confirmer cette information. Un porte-parole de la police et l’hôpital local n’ont pas répondu aux demandes de commentaire.

    Ba n’est pas aussi politisé que son frère aîné. Néanmoins, il blâme les troubles sur le président Macky Sall et ce qu’il considère comme sa mise à l’écart systématique des opposants politiques. Beaucoup estiment que Sall n’a pas réussi à soulager la pauvreté ou à aider les jeunes.

    LIRE AUSSI : Qatar 2022 : Le Sénégal et le Maroc, la fierté de l’Afrique

    « C’est à cause de Sall que nous en sommes là maintenant », a déclaré Ba.

    Pendant ce temps, il lutte avec le vide laissé par son frère.

    « Nous passions tous les jours ensemble, nous regardions tous les matchs de football ensemble. Il est impossible d’oublier. »

    #Sénégal #MackySall #OsmaneOnko #Elhajicissé

  • L’Arabie saoudite réduit sa production pétrolière d’un million de barils par jour afin de stimuler les prix en baisse.

    L’Arabie saoudite réduit sa production pétrolière d’un million de barils par jour afin de stimuler les prix en baisse.

    Etiquettes : Arabie Saoudite, pétrole, OPEP+, prix,

    L’Arabie saoudite a déclaré dimanche qu’elle réduirait la quantité de pétrole qu’elle envoie à l’économie mondiale, prenant une mesure unilatérale pour soutenir le coût en baisse du brut après deux réductions de production précédentes par les membres de l’alliance OPEP+ des principaux pays producteurs de pétrole, qui n’ont pas réussi à faire monter les prix.

    L’annonce des coupes saoudiennes d’un million de barils par jour, qui commenceront en juillet, a fait suite à une réunion de l’alliance au siège de l’OPEP à Vienne. Le reste des producteurs de l’OPEP+ a accepté de prolonger les réductions précédentes de l’offre jusqu’à la fin de 2024.

    « C’est un grand jour pour nous, car la qualité de l’accord est sans précédent », a déclaré le ministre saoudien de l’Énergie, Abdulaziz bin Salman, lors d’une conférence de presse, ajoutant que le nouvel ensemble d’objectifs de production est « beaucoup plus transparent et beaucoup plus équitable ».

    LIRE AUSSI : Arabie Saoudite : « MBS a choisi son camp » (diplomate français)

    La baisse des prix du pétrole a permis aux conducteurs américains de remplir leur réservoir à moindre coût et a donné aux consommateurs du monde entier un certain soulagement face à l’inflation. Le fait que les Saoudiens estiment qu’une nouvelle réduction est nécessaire souligne les perspectives incertaines de la demande de carburant dans les mois à venir. Des inquiétudes subsistent quant à la faiblesse économique aux États-Unis et en Europe, tandis que la reprise de la Chine après les restrictions liées à la COVID-19 a été moins vigoureuse que beaucoup ne l’espéraient.

    L’Arabie saoudite, le producteur dominant au sein du cartel pétrolier de l’OPEP, était l’un des membres qui avaient accepté une réduction surprise de 1,16 million de barils par jour en avril. La part du royaume était de 500 000 barils. Cela faisait suite à l’annonce de l’OPEP+ en octobre selon laquelle elle réduirait la production de 2 millions de barils par jour, ce qui avait suscité la colère du président américain Joe Biden en menaçant d’augmenter les prix de l’essence un mois avant les élections de mi-mandat. Cependant, ces réductions n’ont guère donné un coup de pouce durable aux prix du pétrole. Le Brent, référence internationale, est monté jusqu’à 87 dollars le baril, mais a abandonné ses gains après les réductions et est resté en dessous de 75 dollars le baril ces derniers jours. Le pétrole brut américain est descendu en dessous de 70 dollars.

    Ces prix plus bas ont aidé les conducteurs américains à démarrer la saison estivale des voyages, avec des prix à la pompe en moyenne de 3,55 $, en baisse de 1,02 $ par rapport à il y a un an, selon le club automobile AAA. La chute des prix de l’énergie a également contribué à l’inflation dans les 20 pays européens qui utilisent l’euro à son plus bas niveau depuis avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    LIRE AUSSI : Arabie : MBS cherche à naviguer dans un ordre mondial unipolaire

    Il est possible que la dernière réduction de la production fasse grimper les prix du pétrole et, avec eux, les coûts de l’essence. Mais il y a une incertitude quant au moment où l’économie mondiale à croissance lente retrouvera sa soif de carburant pour les voyages et l’industrie.

    La baisse fait suite à l’avertissement sévère de ben Salmane aux spéculateurs pariant sur la baisse des prix du pétrole. Les Saoudiens ont besoin de revenus pétroliers élevés et soutenus pour financer des projets de développement ambitieux visant à diversifier l’économie du pays loin du pétrole.

    Le Fonds monétaire international estime que le royaume a besoin de 80,90 dollars le baril pour respecter ses engagements de dépenses envisagés, qui comprennent un projet de ville futuriste du désert de 500 milliards de dollars appelé Neom.

    LIRE AUSSI : USA-Arabie : désaccord économique ou réalignement géopolitique ?

    Alors que les producteurs de pétrole ont besoin de revenus pour financer leurs budgets publics, ils doivent également tenir compte de l’impact de la hausse des prix sur les pays consommateurs de pétrole. Des prix du pétrole trop élevés peuvent alimenter l’inflation, saper le pouvoir d’achat des consommateurs et pousser les banques centrales comme la Réserve fédérale américaine à de nouvelles hausses de taux d’intérêt.

    Des taux plus élevés ciblent l’inflation, mais peuvent ralentir la croissance économique en rendant le crédit plus difficile à obtenir pour les achats ou les investissements des entreprises.

    #Arabie Saoudite #OPEP #Pétrole

  • Qatargate : La justice belge interdit à Eva Kaïli de parler à la presse.

    Etiquettes : Qatargate, Marocgate, Eva Kaïli, Parlement Européen, corruption, Francesco Giorgi, Antonio Panzeri,

    La justice belge aperçoit « un risque grave » de récidive chez la vice-présidente du Parlement européen.

    L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, la grecque Eva Kaili, est désormais en liberté après que le juge de première instance Michel Claise a levé son assignation à résidence qui était en vigueur depuis décembre 2023, et lui a retiré le bracelet électronique de contrôle qui surveillait sa présence dans sa résidence en Belgique. Cependant, le magistrat chargé de l’affaire Qatargate, qui enquête sur les présumés pots-de-vin versés à des politiciens européens et à leur entourage par le Maroc et le Qatar, lui a imposé plusieurs conditions spécifiques, dont l’une est particulièrement remarquable, confirmée par NIUS : celle de ne pas parler à la presse concernant l’affaire, ou plus précisément, de ne pas envoyer de messages à d’autres accusés par l’intermédiaire des médias.

    Selon le magistrat, il existe de « graves indices de culpabilité » pesant sur l’ancienne vice-présidente de la chambre, membre des socialistes européens. En effet, Kaili est soupçonnée de crimes de corruption, d’organisation criminelle et de blanchiment d’argent. Selon le juge Claise, si Kaili était libérée « sans les mesures appropriées », il y aurait de « sérieuses raisons de penser qu’elle récidiverait dans ses actes criminels ». Cependant, l’ordonnance ne mentionne pas que l’eurodéputée grecque a été destituée de son poste après son arrestation, ce qui limite considérablement son influence sur le Parlement européen.

    LIRE AUSSI : Qatargate : Retour au travail de l’eurodéputée grecque Eva Kaili

    En assignation à résidence depuis décembre

    Quoi qu’il en soit, le juge énonce six mesures que Kaili doit respecter si elle souhaite sortir de son assignation à résidence et que le bracelet lui soit retiré. Certaines mesures sont évidentes, comme permettre aux techniciens de la justice belge d’accéder à son domicile pour retirer les dispositifs électroniques de surveillance. Cependant, une mesure en particulier attire l’attention : le point cinq, selon les informations obtenues par NIUS, dans lequel le juge de première instance lui interdit d’entrer en contact avec les autres personnes impliquées dans le complot, parmi lesquelles il convient de rappeler son compagnon, qui a déjà avoué les faits à la police belge, ainsi que son père.

    Cependant, cette interdiction va au-delà de l’aspect personnel, et le juge précise par écrit qu’elle ne pourra pas non plus communiquer avec les autres accusés « par le biais de la presse ». Cela signifie concrètement que l’ancienne vice-présidente du Parlement européen ne pourra pas parler des médias de cette affaire, car tout message public exprimé par Eva Kaili pourrait être interprété comme une communication codée ou un message indirect à l’intention des autres personnes mises en cause. En effet, l’ancienne parlementaire européenne a accordé des entrevues cette semaine au journal français Libération et au journal El Mundo où elle parlait directement de cette procédure.

    LIRE AUSSI : Qatargate : Eva Kaili a essayé de freiner l’enquête sur Pegasus

    Pendant ce temps, la justice belge poursuit ses enquêtes pour déterminer si Eva Kaili faisait partie de l’organisation qui percevait des sommes d’argent considérables du Maroc ou du Qatar afin d’influer illégitimement sur les décisions politiques de l’Union européenne. De son côté, elle a toujours nié les accusations, et son partenaire a essayé de la tenir à l’écart de ces manigances. Dans ses dernières déclarations publiques, la députée grecque a maintenu qu’elle n’était pas au courant des malversations de son mari car il les effectuait pendant qu’il parlait italien.

    #Qatargate #Marocgate #Eva_Kaïli #Francesco_Giorgi #Antonio_Panzeri #Parlement_Européen #Corruption

  • Les États-Unis ignorent les raisons qui ont conduit à la crise dans le contrôle des armements

    Etiquettes : Etats-Unis, Russie, Ukraine, armement, Jake Sullivan,

    Selon Zakharova, la Russie ne voit aucun signe indiquant que les États-Unis sont prêts à abandonner leur objectif d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie et d’éliminer efficacement la Russie de la scène internationale en tant qu’acteur politique souverain et égal, au nom du respect du contrôle des armements déclaré par Washington.

    MOSCOU, 3 juin /TASS/. Les représentants américains continuent de prétendre que la crise dans le domaine du contrôle des armements n’est pas liée à la politique hostile de Washington envers Moscou, a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, dans son commentaire concernant les déclarations faites précédemment par le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan.

    « Nous constatons qu’il n’y a pas eu de nouveaux points principaux qui auraient tenu compte des préoccupations de la Russie et de nos positions. Il s’agit des mêmes appels à la Russie pour reprendre immédiatement la coopération avec les États-Unis sur le contrôle des armements, y compris, en particulier, l’élaboration d’un nouveau traité qui remplacerait le traité New START, qui expire en 2026. Revenir aux conditions américaines, bien sûr », a-t-elle noté.

    LIRE AUSSI : Vaincre la Russie coûte des cacahuètes aux États-Unis

    « Bien que Jake Sullivan ait essayé d’envelopper ces appels dans un emballage plus coloré et ait même exposé certains ‘bonus’ qui, apparemment, étaient censés les rendre plus attrayants pour la Russie, Washington continue néanmoins d’ignorer les raisons qui ont conduit à la crise dans ce domaine. Les représentants américains continuent de prétendre que cette crise n’est pas liée à la politique ouvertement hostile envers nous, qui a finalement pris la forme d’une guerre hybride totale contre notre pays », a ajouté la diplomate.

    Selon Zakharova, la Russie ne voit aucun signe indiquant que les États-Unis sont prêts à abandonner leur objectif d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie et d’éliminer efficacement la Russie de la scène internationale en tant qu’acteur politique souverain et égal, au nom du respect du contrôle des armements déclaré par Washington.

    « Il serait impossible de dissocier les aspects du contrôle des armements du contexte politique général, comme le proposait Jake Sullivan. Personne ne devrait avoir d’illusions à ce sujet. Et on ne devrait pas se référer à l’expérience de la guerre froide : depuis lors, nous avons franchi de nombreuses étapes et appris beaucoup de choses, nous ne permettrons donc pas de répéter nos erreurs passées », a déclaré la porte-parole.

    LIRE AUSSI : « L’Occident préparait à l’avance un complot contre la Russie »

    « Bien que Jake Sullivan ait tenté d’emballer ces appels dans un emballage plus coloré et même décrit certains ‘bonus’ qui étaient censés les rendre plus attrayants pour la Russie, Washington continue d’ignorer les raisons qui ont conduit à la crise dans ce domaine. Les représentants américains continuent de prétendre que cette crise n’est pas liée à la politique ouvertement hostile envers nous, qui a finalement pris la forme d’une guerre hybride totale contre notre pays », a ajouté la diplomate.

    Selon Zakharova, la Russie ne voit aucun signe indiquant que les États-Unis sont prêts à abandonner leur objectif d’infliger une « défaite stratégique » à la Russie et d’éliminer efficacement la Russie de la scène internationale en tant qu’acteur politique souverain et égal, au nom du respect du contrôle des armements déclaré par Washington.

    « Il serait impossible de dissocier les aspects du contrôle des armements du contexte politique général, comme Jake Sullivan l’a proposé. Personne ne devrait avoir d’illusions à ce sujet. Et on ne devrait pas se référer à l’expérience de la Guerre froide : depuis lors, nous avons franchi de nombreuses autres étapes et nous avons beaucoup appris, nous ne permettrons donc pas de répéter nos erreurs passées », a déclaré la porte-parole.

    LIRE AUSSI : Russie-Etats-Unis : Les tensions sont à leur paroxysme

    Fin de la domination américaine Selon la diplomate, « si les États-Unis et leurs alliés dans la coalition anti-russe » sont réellement intéressés à revitaliser la situation internationale et souhaitent revenir à un travail substantiel sur le contrôle des armements, ils devraient, avant tout, abandonner l’aspiration irresponsable et imprudente de construire le monde selon des modèles américains à tout prix, et s’éloigner de la voie qui peut clairement conduire à une catastrophe mondiale.

    « Il est nécessaire de réaliser enfin que l’ère de la domination incontestée des États-Unis est révolue et qu’il n’y aura pas de retour à cette époque. L’objectif pour le moment est de comprendre la nouvelle réalité et de commencer à créer les bases d’un système international plus juste, équilibré et résistant aux tensions, basé sur une véritable égalité, inclusivité, et surtout sur une sécurité indivisible, ainsi que sur la prise en compte des intérêts et des préoccupations de tous les États sans exception », a-t-elle souligné.

    En faveur des méthodes politiques et diplomatiques Selon Zakharova, le contrôle des armements et les mécanismes de réduction des risques stratégiques pourraient devenir un élément important de ce système, agissant comme un « filet de sécurité » pour celui-ci.

    LIRE AUSSI : Les États-Unis s’efforcent de contrer l’influence russe et chinoise en Afrique

    « La Russie ne rejette pas et n’a jamais rejeté les méthodes politiques et diplomatiques visant à assurer la sécurité, qui peuvent prendre différentes formes et être mises en œuvre dans différents formats. Cependant, la réalité prouve que de telles méthodes ne peuvent être efficaces et viables que si toutes les parties visent véritablement une coopération égale et constructive et mettent en œuvre honnêtement les accords conclus, sans essayer de tricher et de les interpréter à leur avantage », a ajouté Zakharova.

    TASS, 03/06/2023

    #Russie #Ukraine #Etats_Unis #Nouvel_ordre_mondial

  • Pourquoi le Parlement européen veut-il empêcher la présidence du Conseil de l’Union européenne par la Hongrie?

    Etiquettes : Parlement Européen, Conseil de l’Union Européenne, Hongrie, Ukraine, Russie,

    Le Parlement européen a cédé aux pressions de Washington dans son vote, écrit le chroniqueur de Magyar Nemzet, László Szentesi Zöld.

    Pendant des années, j’ai parcouru avec intérêt les câbles de WikiLeaks publiés par Julian Assange, et plus précisément, les rapports confidentiels de l’ambassade américaine à Budapest. Je ne l’ai pas fait parce que je m’attendais à découvrir quelque chose de nouveau en soi, mais c’était tout de même excitant de décrypter ce que les États-Unis trouvaient de louche chez nous, les Hongrois, ce que l’ambassadeur américain critiquait au sujet du gouvernement national hongrois et pourquoi.

    Ce que je pressentais a été confirmé ligne par ligne. Derrière les nombreux petits morceaux d’information, le système cible est devenu clair. À l’époque comme aujourd’hui, la diplomatie américaine attend une « pensée correcte » de ses partenaires hongrois. Les éléments de cette pensée se résument à quelques dogmes de base de l’ordre mondial libéral, mais si un acteur gouvernemental responsable, n’importe où dans le monde, ose les critiquer, Washington ne les considère plus comme des amis et des alliés.

    Parlons de certaines des questions qui ont servi de jalons dans les câbles de WikiLeaks dans la construction nationale de l’État mondial libéral. Il s’agit, dans l’ordre, de la « bonne » relation avec la Russie, c’est-à-dire l’accomplissement des intérêts occidentaux dans nos relations bilatérales ; la propagande de l’homosexualité et d’autres anomalies sexuelles ; et l’acceptation de l’immigration. Ces trois questions restent les exigences principales pour tout État européen, qu’il soit membre de l’UE ou de l’OTAN. Quiconque comprend, accepte et s’y conforme est un allié de Washington. Quiconque ne le fait pas, après quelques années de probation, devient un ennemi.

    LIRE AUSSI : Hongrie: La police dessine une croix sur la tête d’un marocain

    Le fait que nous, Hongrois, soyons toujours coupables de rejeter systématiquement les trois prérequis d’être un allié des États-Unis à une majorité convaincante des deux tiers est bien établi. Quiconque croit vraiment que l’administration démocratique a quelque chose de substantiel à dire en Hongrie autre que la réalisation des trois objectifs mentionnés se trompe gravement.

    La pression de Washington a maintenant atteint un point où une majorité convaincante à Bruxelles souhaite retirer la présidence du Conseil de l’UE aux Hongrois. Le fait qu’ils n’aient aucun droit de le faire, que la procédure suscite des passions inutiles et stigmatise collectivement notre pays, est sans importance. Cependant, la lutte contre Moscou, la protection des droits LGBT et la promotion de l’immigration signifient désormais presque tout pour ces personnes. La façon dont le peuple hongrois vit, ce qui préoccupe les Hongrois, les véritables expériences que nous avons déjà vécues en temps de guerre, et le destin de nos enfants et de nos familles, tout cela n’a aucune importance pour l’UE et l’Occident libéral.

    LIRE AUSSI : Hongrie : Mystérieuse expulsion de marocain Alaa-Idine Bayyi

    C’est pourquoi nous devons mesurer la décision de Bruxelles à sa juste valeur. La gauche et la droite sont désormais unies pour servir l’hégémonie mondiale libérale. En même temps, l’affaire est également moralement instructive. Elle prouve une fois de plus que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes et les uns sur les autres, et que ce qui vient dans nos terres de l’Occident est souvent une manipulation flagrante, un programme colonial ouvert, un appel à la soumission volontaire. Tout ce que nous pouvons dire à cela, c’est qu’ils devraient trouver un autre terrain de jeu pour eux-mêmes.

    Quoi qu’il arrive, nous devons être conscients que si la majorité nationale hongroise venait à disparaître, les conquérants auraient atteint leurs objectifs. Pourtant, des millions et des millions de Hongrois à la maison et à l’étranger pensent qu’une telle situation serait une catastrophe nationale.

    LIRE AUSSI : La Hongrie accueillera les étudiants marocains d’Ukraine

    C’est pourquoi nous devrions nous concentrer sur nos propres affaires et ignorer comment Bruxelles et Washington dénigrent les Hongrois. Après tout, ils ont effacé des peuples de la carte du monde pour de simples profits, et il est temps que nous comprenions que notre destin leur est totalement indifférent.

    C’est à peu près la seule leçon qui est ressortie du vote d’hier à Bruxelles.

    #Union_Européenne #Hongrie #Russie #Viktor_Orban

  • Azawad : Etat Amazigh ou Etat Islamique ?

    Azawad : Etat Amazigh ou Etat Islamique ?

    Etiquettes : Mali, Azawad, Sahel, Touaregs, islamisme, djihad,

    Un contexte historique oublié.

    Le Sahel à travers l’histoire est un espace de liberté et de transhumance. Il était une région tampon entre l’Afrique méditerranéenne et l’Afrique noire.

    Traversé par plusieurs voies commerciales, les Touaregs contrôlèrent le commerce de l’or, l’ivoire et les esclaves.

    En se basant sur cette matière stratégique à l’époque, ils ont pu constituer un grand empire; les Almoravides sont venus s’installer dans l’Afrique méditerranéenne. La constitution des Etats dans cette région n’est pas une chose récente. Au XVII siècle les Touaregs ont constitué l’Etat de Songhay avant qu’il soit envahie par les Sadiennes.

    Juste pour dire que les transformations politiques dans le Sahel a des origines très enracinés dans l’Histoire.

    LIRE AUSSI : Algérie : Tebboune reçoit les leaders de l’Azawad malien

    Cependant, pour avoir une idée globale de cette région il faut, semble –t-il, prendre le Sahel dans sa dimension géographique et géopolitique. Le Sahel s’étend de l’Océan jusqu’au Corne de l’Afrique, et du Sahara jusqu’au fleuve de Niger en constituant une bande géographique des milliers de kilomètres.

    D’après une vision géopolitique, la région est traversée par un courant de perturbation qui commence du Sahara atlantique jusqu’à la Somalie, en passant par l’Azawad, Darfour, le sud du soudan et l’Erythrée. C’est une région de forte mobilité du nord au sud et du sud au Nord. Et depuis plus d’un demi-siècle la population poussé par la désertification accentuée par le changement climatique aux dernières années, et par la marginalisation politique et économique des Etats autoritaires, et surtout instrumentalisé par les régimes panarabistes de l’Algérie et la Libye de Kadhafi avant d’être utilisé par les régimes Wahabistes et l’intervention des pays qui semble être en lutte contre le terrorisme, cette population cherche un issue à leur destin. Au milieu de tous ces intérêts, la région demeure un espace ouvert à tout ce qui peut intervenir.

    Il semble que les pays occidentaux qui détiennent les règles du jeu ont un plan clair de la région. Ils ont commencé par le règlement, à leurs façons, les problèmes du Sahel oriental (Somalie, le Sud du Soudan, Darfour) en attendant que la situation se dégrade dans l’autre région occidentale, ils interviendront.
    Le printemps des peuples et l’Azawad Au Maroc et ailleurs, le mouvement Amazigh soutient le droit de l’autodétermination du peuple amazigh Touareg. La déclaration d’un Etat Azawad était parmi les objectifs du peuple Touareg. Ils ont payé très cher pour y arrivé. Cependant, il semble que la situation au Nord du Mali n’est pas loin de ce qui est arrivé au printemps des peuples dans toute l’Afrique du nord (Tunisie, Libye, Egypte).

    LIRE AUSSI : Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Les peules ont ouvert la voie à ceux que sont bien organisé les « Islamisants ». Ce mouvement de référence religieux a trouvé dans la source religieuse une mine intarissable de la mobilisation de la population. Avec un discours simple basé sur la bienfaisance, et un meilleur avenir, ou un paradis éternel, que ce mouvement a forgé son arsenal force incontournable dans la région.

    Les systèmes autoritaires dans la région qui ont appauvris la population accompagné d’un système éducatif basé sur l’absolutisme et le rejet de toute action qui peux mener à la promotion d’un esprit critique, ont bien aménagé le terrain pour la monté de tendances de l’absolutisme. Du ce fait il y a une complémentarité entre ce mouvement des « Islamisants » et les pouvoirs autoritaires déchus. Alors la population est prise en otage entre les deux protagonistes.

    Dans un climat de révolution ‘anarchique’ spontanée, dans ce genre de situation les révolutions prennent souvent le cap qui n’est pas celui de ceux qui ont perdu la vie pour un avenir meilleur de la population. Nous avons vu les scénarios qui se ressemblent dans la région. De la Tunisie à l’Egypte en passant par la Libye les droits se dégradent, en particulier les droits de la femme qui sont menacées sérieusement. Donc au Nord du Mali la situation n’est pas loin de ce scénarios, les Touaregs qui ont lutté depuis longtemps pour un avenir meilleur de ce peuple seigneur de Sahara se trouve au centre d’une tempête des intérêts extrêmement complexe. Certes les Touaregs ont l’habitude des tempêtes, mais celle là est sans précédant. Il faut beaucoup de courage, de sagesse et de sacrifice pour s’en sortir. Durant plus de vingt ans du travail ensemble avec nos frères Touaregs dans des réunions des Nations Unies, ils ont montré un sens remarquable de la sagesse et évite soigneusement le recours aux moyens non pacifiques de la résolution des conflits.

    LIRE AUSSI : Ballet diplomatique visant à impliquer militairement l’Algérie en Azawad

    Aujourd’hui la situation reste ambigüe il est difficile de se prononcer sur la réalité sur le terrain. Mais d’après ce qui circule dans les médias ce qui se passe sur le terrain est loin d’être inscrits dans les objectifs du peuple Touaregs ; qui se basent sur la tolérance, dont les femmes non seulement bien traitées, mais elles sont des chefs dans la société sans aucun complexe religieux. Les ‘Islamisants’ qui ont interprété la religion selon leurs intérêts politiques soutenus par le mouvement wahhabite du Moyen Orient ont “volée” escamotée la révolution des Touaregs.

    Les Amazighs dans l’Afrique du Nord semble être dans la même situation des Egyptiens vis-à-vis des candidates pour les élections. Ils sont dans une impasse terrible. Les Amazighs auront beaucoup de problèmes à soutenir la création d’un Etat allant contre les principes ancestrales des Amazighs à savoir la tolérance, et la liberté des femmes ; bref un Islam amazigh différent de celui du moyen Orient.

    Un Sahel fédérale libre et démocratique.

    En se basant sur l’histoire il me semble que la solution des conflits dans le Sahel n’est pas celui du cas du Soudan qui sera toujours une source des problèmes et de l’instabilité. Il est de devoir de la communauté internationale de faire en sorte de minimiser les conflits dans une stratégie de long terme. Le Sahel était toujours un espace libre géré par la population dans le cadre d’un système fédéral en harmonie avec la nature et l’utilisation durable des ressources. C’est dans l’époque coloniale que les frontières ont été instaurées, et ils ne sont pas reconnus par les Touaregs. Ils parcourent la région de Kidal à l’Air et de Djanet à Aubari comme ils faisaient avant l’époque coloniale.

    LIRE AUSSI : Azawad : Les accords d’Alger restés lettre morte ?

    Les pays de l’Afrique méditerranéenne et ceux de l’Afrique subsaharien, et qui sont concerné par les problèmes du Grand Sahel à savoir le Maroc, l’Algérie, le Mali, le Niger, la Libye sont appelé à revoir leur approche envers le Grand Sahel, ainsi que les mouvements de revendications dans la région, tous doivent revoir leurs stratégies dans la lumière des transformations géopolitiques dans la région et dans le monde.

    Il me semble que la meilleure façon c’est l’approche de la résolution pacifique des conflits. Et toujours dans ce cadre le système fédéral peut contribuer à la résolution des conflits dans cette région. Un pays fédéral permettra à tous ses peuples le partage du pouvoir et les ressources. Je peux imaginer des pays de l’Afrique du Nord et les pays du grand Sahel qui contient des régions fédérales dans leurs pays respectifs, avec un model de l’Union Européen, où les droits de l’Homme et les peuples autochtones sont garantis, ainsi que la circulation des personnes et des capitaux soit assurée. Cependant la discussion sur la question du grand Sahel ne fait que commencer.

    Dr. Handaine Mohamed
    Directeur du centre d’étude amazighe
    Historique et environnementale
    Agadir-Maroc

    #Mali #Azawad #Algérie #Sahel #Islamisme #Djihad

  • Les États-Unis n’ont pas besoin que l’Arabie saoudite signe les Accords d’Abraham

    Etiquettes : Etats-Unis, Arabie Saoudite, Accords d’Abraham, Israël, MBS,

    Ayant échoué à empêcher le prince héritier Mohammed ben Salmane d’entrer au conseil supérieur des affaires internationales, le président Joe Biden est désormais désespéré de faire entrer le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite dans le club le plus exclusif du monde. Des responsables de la Maison Blanche ont déclaré aux journalistes qu’ils espèrent que MBS, comme on le surnomme, signera les Accords d’Abraham d’ici la fin de l’année. Cela ferait entrer son royaume dans un petit cercle d’États arabes – les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan – qui ont normalisé leurs relations avec Israël.

    L’optimisme de l’administration Biden repose sur trois idées fausses mal conçues : que MBS souhaite rejoindre le club, que l’adhésion nécessite l’approbation des États-Unis et que l’élargissement des accords est crucial pour les intérêts de sécurité des États-Unis. (Une quatrième erreur de raisonnement pourrait également être à l’œuvre – cela constituerait un succès majeur de politique étrangère à mettre en valeur lors de la campagne de réélection du président l’année prochaine).

    Le prince a oscillé entre chaleur et froideur vis-à-vis d’Israël. Les relations entre les deux pays se sont renforcées lors de la visite du Premier ministre Benjamin Netanyahu chez MBS en 2020, mais elles se sont depuis affaiblies. Alors que les autres signataires des Accords d’Abraham se sont retrouvés dans une situation délicate en raison de la récente recrudescence des violences contre les Palestiniens, les Saoudiens se sont sentis confortés dans leur décision de rester à l’écart. Cela leur a permis de manifester leur mécontentement sans créer d’incident diplomatique : les Israéliens invités à un événement des Nations Unies dans le royaume se sont vu refuser l’entrée à la dernière minute.

    LIRE AUSSI : Qui a peur des accords d’Abraham ?

    Après de multiples sollicitations de Washington – transmises par des émissaires allant du conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, au sénateur républicain Lindsey Graham – MBS a posé des conditions pour rejoindre les accords, notamment des garanties de sécurité des États-Unis pour l’Arabie saoudite, un savoir-faire pour un programme nucléaire et la levée des restrictions sur les ventes d’armes au royaume.

    Le secrétaire d’État Tony Blinken, qui se rendra en Arabie saoudite ce mois-ci, transmettra probablement la réponse de Biden. Il est peu probable que le président puisse répondre à toutes les demandes de MBS d’ici la fin de l’année, notamment en raison de l’opposition de ses collègues démocrates au Congrès. Les Saoudiens le savent et ont peut-être délibérément fixé la barre trop haut.

    Les priorités de MBS sont très différentes de celles des autres membres du club. Contrairement aux Émirats arabes unis et à Bahreïn, qui voient en Israël un bouclier contre l’Iran belliqueux, l’Arabie saoudite a déjà trouvé un arrangement avec la République islamique. Et il ne cherche pas de considération spéciale de la part des États-Unis, contrairement au Maroc, qui a obtenu la reconnaissance de Washington pour sa revendication du Sahara occidental, et au Soudan, qui a été retiré de la liste du département d’État des pays soutenant le terrorisme.

    LIRE AUSSI : L’aide USA sollicitée pour réanimer les Accords d’Abraham

    Le prince héritier est également attentif aux souhaits de son père, le roi Salman bin Abdulaziz, malade, qui a longtemps été un défenseur de l’autonomie palestinienne et qui serait opposé à une ouverture diplomatique avec Israël. Selon des analystes saoudiens, MBS aurait décidé de ne pas signer les accords tant que le roi est encore en vie.

    Si la situation change, Riyad peut facilement normaliser ses relations avec Israël sans l’aide des États-Unis. Les autres signataires ayant déjà brisé ce tabou, MBS n’aurait pas à craindre l’opprobre dans le monde arabe. Il pourrait choisir de signer les accords ou parvenir à un accord diplomatique totalement différent.

    Si MBS n’a pas pardonné à Biden pour son commentaire sur « le paria », il pourrait prendre un certain plaisir malsain à lui refuser le crédit ou même une séance photo à la Maison Blanche. Les Israéliens s’en moqueraient et le président ne pourrait guère se plaindre, tant que l’accord serait conclu.

    Et que se passerait-il si MBS décidait de maintenir indéfiniment le statu quo ? La position de l’administration Biden, exprimée par Sullivan, est que l’adhésion de plus d’États arabes et musulmans aux accords est « un intérêt national déclaré des États-Unis en matière de sécurité ». Mais cette affirmation vague ne résiste pas à l’examen.

    LIRE AUSSI : Le Maroc piégé par une honteuse clause secrète dans l’Accord d’Abraham

    L’intérêt des États-Unis de protéger Israël contre les États arabes hostiles a été largement réalisé il y a des décennies, lorsque l’Égypte et la Jordanie ont établi des relations avec le pays. La menace posée par l’Iran et ses mandataires en Syrie, au Liban et en Irak nécessite une assistance militaire et une coopération en matière de renseignement, plutôt qu’un effort diplomatique. Et l’Arabie saoudite, même sans relations diplomatiques normales, ne peut guère être qualifiée d’hostile envers Israël.

    L’adhésion du royaume au club ne changerait pas fondamentalement le calcul de sécurité des États-Unis pour la région. S’ils continuent à rechercher une paix séparée avec l’Iran, on ne peut pas s’attendre à ce que les Saoudiens participent de manière significative à une confrontation avec la République islamique. Ils ne sont pas susceptibles d’avoir un effet de contrainte sur les Iraniens ou leurs milices mandataires.

    LIRE AUSSI : Le défi des accords d’Abraham

    Pour l’instant, il suffit aux intérêts des États-Unis que Israël et l’Arabie saoudite coopèrent discrètement dans de nombreux domaines militaires et de renseignement. Ils pourraient certainement bénéficier d’une association plus ouverte, en particulier dans le domaine du commerce. Cependant, l’administration Biden devrait laisser aux Saoudiens et aux Israéliens le soin d’y parvenir à leur propre rythme.

    #Israël #ArabieSaoudite #Accords_Abraham #EtatsUnis #MBS

  • Recherche policière dans une maison près de Berlin dans le cadre de l’enquête sur le sabotage de Nord Stream

    Etiquettes : Nordstream, Allemagne, Russie, Ukraine, gaz,

    L’appartement appartient à une femme qui a été autrefois liée sentimentalement à un suspect principal

    L’attaque contre le pipeline Nord Stream s’est produite en septembre 2022. La police allemande a perquisitionné une maison dans une ville près de Berlin en lien avec le sabotage du pipeline Nord Stream en septembre dernier.

    Des enquêteurs de l’Agence fédérale allemande de lutte contre le crime ont perquisitionné un appartement dans la ville de Frankfurt an der Oder le 25 mai.

    L’appartement appartient à une jeune femme qui a été autrefois liée sentimentalement à un suspect principal avec qui elle a un enfant, selon un rapport du Süddeutsche Zeitung.

    Les enquêteurs ont prélevé un échantillon d’ADN de l’enfant qu’ils vont maintenant comparer à l’ADN trouvé sur un yacht que l’on pense que les saboteurs ont utilisé lors de l’opération de sabotage.

    LIRE AUSSI : Gaz: Nord Stream redémarre après une panne

    On dit que la femme, qui n’est elle-même pas suspecte, a coopéré avec la police et a remis son téléphone portable.

    Les médias allemands prétendent connaître l’identité de l’ancien partenaire de la femme, qui est un soldat en service dans l’armée ukrainienne.

    Les enquêteurs allemands estiment qu’il faisait partie d’un équipage de six personnes qui ont loué un yacht de plaisance sur la côte de la mer Baltique en Allemagne et ont navigué jusqu’aux pipelines de Nord Stream, où des plongeurs ont placé des explosifs sur la gaine extérieure du pipeline.

    Les enquêteurs pensent qu’un yacht a été loué pour se rendre aux pipelines de Nord Stream.

    Le bateau a été loué par l’intermédiaire d’une société écran basée à Varsovie qui prétendait être une agence de voyages, ont précédemment rapporté les médias allemands.

    La femme désignée comme propriétaire de l’entreprise est ukrainienne et vit en Ukraine.

    LIRE AUSSI : Russie: Redémarrage du Nord Stream et escalade en Ukraine

    Le 26 septembre de l’année dernière, une explosion a ouvert des brèches dans trois des quatre pipelines de Nord Stream 1 et 2, qui ont été construits pour transporter directement du gaz de la Russie vers l’Allemagne.

    Bien que différents médias aient remonté la piste des coupables jusqu’en Ukraine, le chef des services secrets allemands a mis en garde contre toute conclusion hâtive.

    S’exprimant à Berlin le mois dernier, Bruno Kahl, chef du Service fédéral de renseignement, a déclaré qu’il y avait des « indices qui mènent dans toutes sortes de directions ».

    #Nordstream #Allemagne #Russie #Ukraine #Sabotage

  • L’Espagne continue d’importer des produits interdits en provenance de Russie et établit un record d’achats sur 10 ans.

    Etiquettes : Espagne, Russie, gaz, pétrole, Ukraine, Union Européenne, sanctions,

    En 2022, les ventes de l’Espagne vers la Russie ont diminué de 72%, atteignant leur niveau le plus bas depuis 2005. Les importations de vêtements et de tracteurs ont également chuté de manière significative.

    Malgré les restrictions commerciales strictes imposées par l’Union européenne en raison de l’ »invasion non provoquée et injustifiée » de l’Ukraine par Vladimir Poutine, l’Espagne a réalisé en 2022 le plus grand nombre d’achats en provenance de Russie au cours de la dernière décennie, principalement dans le secteur de l’énergie. Ces sanctions s’ajoutent à celles déjà approuvées en 2014 en raison de l’annexion de la Crimée et du non-respect des accords de Minsk.

    Une grande partie de ces produits étaient des combustibles et de l’énergie qui sont interdits ou sanctionnés depuis le 5 décembre. Cependant, avant cette date, ils représentaient 88% du total des importations. Le type d’achats a changé en 2023 en raison des restrictions en place.

    Malgré tout, au cours de l’année précédente et des trois premiers mois de 2023, des combustibles fossiles, des boissons alcoolisées et des engrais minéraux ou chimiques contenant de l’azote, du phosphore et du potassium, également interdits, ont continué d’être importés. Veuillez consulter la liste complète des restrictions pour plus de détails.

    LIRE AUSSI : L’Espagne « invite » la Russie dans son conflit avec l’Algérie

    Parallèlement, la valeur des exportations espagnoles vers la Russie a diminué de 72%. Les données fournies par la Secrétairerie d’État au Commerce, analysées par THE OBJECTIVE, montrent une baisse drastique des ventes vers la Russie, tandis que les achats n’ont pas été freinés et ont même augmenté de 26% par rapport à 2021. Il faut remonter à 2013 pour trouver une valeur d’importation plus élevée, qui s’élevait à 8,166 milliards d’euros, contre 7,624 milliards en 2022.

    Effets sur le commerce Ces données montrent que les sanctions imposées à Poutine suite à l’annexion illégale de la Crimée et de Sébastopol par la Russie ont eu bien plus d’effet que les sanctions actuelles. En 2014, les interdictions portaient sur l’importation de certains types de charbon, de pétrole (avec des exceptions limitées), de fer et d’acier, ainsi que d’or.

    De plus, il a été décidé de limiter les exportations de technologies dans le secteur du raffinage du pétrole et de l’industrie militaire, et de prohiber certains services de conseil et de consultation. Entre 2013 et 2014, les exportations ont chuté de 26%. Cependant, l’impact réel s’est fait sentir en 2015, année où les achats en provenance de Russie ont diminué de 143% par rapport à 2013.

    En ce qui concerne la valeur des exportations, elles ont diminué l’année dernière pour atteindre 1 283 millions d’euros, et il faut remonter à 2005 pour trouver un chiffre aussi bas. Les ventes de vêtements, de machines, d’appareils mécaniques et de tracteurs ont considérablement baissé, les exportations de ce dernier ayant diminué de 287%, passant de 184 millions à seulement 47,5 millions. En 2022, les produits chimiques et pharmaceutiques figuraient également en tête de liste.

    LIRE AUSSI : Espagne : Les importations de gaz bondissent de 27 % en juillet

    Importations de pétrole En ce qui concerne les importations, près de neuf euros sur dix ont été dépensés pour acheter de l’énergie, du pétrole et des minéraux en provenance de Russie. Au total, l’Espagne a importé pour une valeur de 7,6 milliards d’euros de produits russes, soit 1,6 milliard de plus qu’en 2021, représentant 83,7% des importations totales. Après ces produits, les principaux achats au régime de Poutine sont la fonderie, le fer et l’acier (177 millions d’euros) et les engrais (142 millions d’euros).

    En plus des sanctions individuelles imposées par l’UE, qui touchent 1 473 personnes – dont Poutine, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et l’ancien président ukrainien Viktor Ianoukovitch – ainsi que 207 entités, banques et entreprises, le commerce avec la Russie a été considérablement restreint, bien que tous les pays ne respectent pas strictement ce qui était prévu.

    Dans le cadre des sanctions économiques, l’UE a imposé toute une série de restrictions à l’importation et à l’exportation en provenance et à destination de la Russie, visant à affecter négativement l’économie russe tout en limitant les conséquences pour les entreprises et les citoyens de l’UE. Les restrictions à l’exportation et à l’importation excluent les produits destinés principalement à la consommation, ainsi que ceux liés à la santé, à la pharmacie, à l’alimentation et à l’agriculture.

    Según los datos recientes de la Comisión Europea a los que ha accedido THE OBJECTIVE, desde febrero de 2022, la UE ha prohibido mercancías exportadas a Rusia por un valor de más de 43.900 millones de euros y mercancías importadas por un valor de 91.200 millones de euros. Esto significa que, en comparación con 2021, actualmente están sujetos a sanciones el 49% de las exportaciones y el 58% de las importaciones. ¿Cuáles son los productos prohibidos? En la lista de productos sancionados se incluyen la tecnología de vanguardia -ordenadores cuánticos, semiconductores avanzados o componentes electrónicos y software-; determinados tipos de maquinaria y equipos de transporte; bienes y tecnología específicos necesarios para el refinado de petróleo y equipos, tecnología y servicios de la industria energética. Además están prohibidos productos y tecnología de la industria aeronáutica y espacial, productos de navegación marítima y tecnología de comunicación por radio; de doble uso -como drones- y artículos de lujo (como coches de lujo, relojes y joyas); No se puede compra a Rusia petróleo crudo -desde diciembre de 2022- y productos petrolíferos refinados -desde febrero de 2023-, con escasas excepciones; carbón y otros combustibles fósiles sólidos; acero, productos siderúrgicos y hierro; oro, incluida la joyería y; cemento, asfalto, madera, papel, caucho sintético y plásticos. El fin del petróleo ruso En junio de 2022, el Consejo adoptó un sexto paquete de sanciones que, entre otras cosas, prohíbe la compra, importación o transferencia de petróleo crudo por vía marítima y determinados productos petrolíferos de Rusia a la UE. Las restricciones se empezaron a aplicar el 5 de diciembre de 2022 para el petróleo crudo y a partir del 5 de febrero de 2023 para otros productos petrolíferos refinados. Se ha previsto una excepción temporal para las importaciones de petróleo crudo que se suministran por oleoducto a aquellos Estados miembros de la UE que, debido a su situación geográfica, tienen una dependencia específica de los suministros rusos y carecen de opciones alternativas viables. Dado que la mayor parte del petróleo ruso suministrado a la UE llega por vía marítima, a finales de 2022 estas restricciones cubrirán casi el 90% de las importaciones rusas de petróleo a Europa. Esto reducirá considerablemente los beneficios comerciales de Rusia.

    Selon les données récentes de la Commission européenne auxquelles THE OBJECTIVE a eu accès, depuis février 2022, l’UE a interdit l’exportation de marchandises vers la Russie d’une valeur de plus de 43,9 milliards d’euros et l’importation de marchandises d’une valeur de 91,2 milliards d’euros. Cela signifie qu’en comparaison avec 2021, actuellement, 49 % des exportations et 58 % des importations sont soumises à des sanctions.

    LIRE AUSSI : L’Espagne paie la facture de gaz la plus salée de son histoire

    Quels sont les produits interdits ? La liste des produits sanctionnés comprend les technologies de pointe -ordinateurs quantiques, semi-conducteurs avancés, composants électroniques et logiciels-, certains types de machines et d’équipements de transport, des biens et des technologies spécifiques nécessaires au raffinage du pétrole, ainsi que des équipements, des technologies et des services de l’industrie énergétique. Les produits et technologies de l’industrie aéronautique et spatiale, les produits de navigation maritime et les technologies de communication par radio, les produits à double usage -comme les drones-, ainsi que les articles de luxe tels que les voitures de luxe, les montres et les bijoux sont également interdits.

    Il est interdit d’acheter du pétrole brut à la Russie -depuis décembre 2022- ainsi que des produits pétroliers raffinés -depuis février 2023- à quelques exceptions près. Le charbon et autres combustibles fossiles solides, l’acier, les produits sidérurgiques et le fer, l’or y compris les bijoux, le ciment, l’asphalte, le bois, le papier, le caoutchouc synthétique et les plastiques sont également interdits.

    La fin du pétrole russe En juin 2022, le Conseil a adopté un sixième paquet de sanctions qui interdit, entre autres, l’achat, l’importation ou le transfert de pétrole brut par voie maritime ainsi que certains produits pétroliers de la Russie vers l’UE. Les restrictions ont commencé à s’appliquer le 5 décembre 2022 pour le pétrole brut et à partir du 5 février 2023 pour d’autres produits pétroliers raffinés.

    Une exception temporaire a été prévue pour les importations de pétrole brut acheminées par pipeline vers les États membres de l’UE qui, en raison de leur situation géographique, dépendent spécifiquement des approvisionnements russes et n’ont pas d’options alternatives viables.

    Étant donné que la majeure partie du pétrole russe fourni à l’UE est transportée par voie maritime, ces restrictions couvriront près de 90 % des importations de pétrole russe en Europe d’ici la fin de 2022. Cela réduira considérablement les bénéfices commerciaux de la Russie.

    #Espagne #Russie #Gaz #Pétrole