Catégorie : Monde

  • Ukraine : Dans un document en 12 points, la Chine appelle au dialogue

    Ukraine : Dans un document en 12 points, la Chine appelle au dialogue

    Tags : Ukraine, Russie, Chine,

    Le gouvernement chinois a appelé la Russie et l’Ukraine à reprendre le dialogue et rejeté tout recours à l’arme nucléaire, dans un document en 12 points publié hier vendredi, un an après le début du conflit.

    «Toutes les parties doivent soutenir la Russie et l’Ukraine pour travailler dans la même direction et reprendre le dialogue direct aussi vite que possible» en vue d’une «solution pacifique», a estimé le ministère chinois des Affaires étrangères. Intitulé «Position de la Chine sur le règlement politique de la crise ukrainienne», le document a été publié vendredi matin sur le site du ministère, à l’occasion du premier anniversaire du déclenchement de la guerre en Ukraine le 24 février 2022.

    Dans le document dévoilé vendredi, Pékin prend clairement position contre tout recours à l’arme nucléaire. La Chine demande par ailleurs aux deux pays d’éviter toute attaque contre des civils.

    «Les parties (impliquées) dans le conflit doivent se conformer strictement au droit humanitaire international et éviter d’attaquer des civils ou des bâtiments civils», souligne le ministère.

    Sur CNN, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, a réagi à cette annonce en estimant que le document «aurait pu s’arrêter au premier point, le respect de la souveraineté de toutes les nations».

    Agences

    #Ukraine #Russie #Chine

  • Panzeri : 2,6 millions reçus du Maroc, du Qatar et de la Mauritanie

    Tags : Parlement européen, corruption, Maroc-Qatar-gate, Mauritanie, Antonio Panzeri,

    Un ex-député européen confesse les montants du Qatargate en échange d’une réduction de peine :  » 2,6 millions reçus « .

    L’Italien Pier Antonio Panzeri (67 ans), député européen entre 2004 et 2019, s’est engagé à avouer tout ce qu’il sait sur l’affaire de corruption du Parlement européen. Panzeri le fait en échange d’une réduction de peine.

    Les journaux Le Soir, Knack et La Repubblica ont pu voir les comptes rendus du témoignage de Pier Antonio Panzeri. Dans ceux-ci, Panzeri apporte des informations incriminantes et mentionne des montants prétendument reçus.

    Lors de ses récents interrogatoires, Panzeri a admis avoir reçu – avec ce qui semble être son bras droit, Francesco Giorgi – au moins 2,6 millions d’euros des trois pays mentionnés : Maroc, Qatar et Mauritanie. La grande majorité de cette somme a été versée en espèces. Une partie de cette somme a été distribuée à des députés et des assistants parlementaires entre 2018 et 2022, déclare Panzeri.

    Selon lui, le Qatar était le plus gros « client » de l’organisation, qu’il dit avoir dirigée. Le Maroc aurait transféré au moins 180 000 euros en espèces (plus des cadeaux et des voyages) et la Mauritanie 200 000 euros aux « associés » Panzeri-Giorgi.

    DE LOURDES ACCUSATIONS

    Panzeri a porté de lourdes accusations contre le Belge Marc Tarabella, qu’il avait déjà « dénoncé » lors de son premier interrogatoire après son arrestation. Selon Le Soir, Tarabella aurait dû recevoir un total de 250 000 euros à la fin de la législature, en 2024. Mais il n’est pas non plus tendre avec les eurodéputés Andrea Cozzolino, Eva Kaili et Lara Comi.

    Le nom de cette dernière, eurodéputée du parti italien Forza Italia, apparaît pour la première fois dans ce dossier. Elle n’a pas été élue en 2019, mais a remplacé Silvio Berlusconi en novembre 2022. Elle nie toutes les allégations.

    Les aveux doivent être lus avec prudence. Ils peuvent être contredits par de nouveaux actes d’enquête et par les interrogatoires d’autres accusés. Ils peuvent même être contredits par de nouvelles déclarations faites par Panzeri lors d’interrogatoires ultérieurs.

    Les avocats d’Eva Kaili et de Marc Tarabella ont déjà demandé une confrontation entre leurs clients et l’état d’avancement de l’affaire.

    De Morgen, 25/02/2023

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #Corruption #Maroc #Qatar #Mauritanie

  • France : Inculpé pour viol, Saad Lamjarred, pernocte en prison

    Tags : Saad Lamjarred, viol,

    Tunisie Tribune (Saad Lamjarred) – Le chanteur marocain, Saad Lamjarred, a été condamné, ce vendredi, à six ans de prison pour viol aggravé par la Cour d’assises de Paris.

    Lamjarred, 37 ans, célèbre sur la scène pop arabe, aurait violé une Française dans un hôtel de luxe des Champs-Elysées en octobre 2016 alors qu’il était sous l’influence de l’alcool et de la cocaïne.

    La femme, alors âgée de 20 ans, a déclaré avoir rencontré Lamjarred dans une boîte de nuit parisienne et l’avoir accompagné jusqu’à son hôtel, selon le document résumant les conclusions de l’enquête lu par le président du tribunal.

    Elle a dit qu’il l’avait frappée plusieurs fois alors qu’elle tentait de le repousser avant qu’il ne la viole, indique le document. Elle a réussi à quitter la chambre et le personnel de l’hôtel a déclaré l’avoir vue pleurer et en détresse.

    Lamjarred est l’un des artistes les plus populaires du monde arabe. Son clip « Lm3allem » compte plus d’1 milliard de vues sur sa chaîne YouTube, où il compte plus de 14 millions d’abonnés.

    Le roi Mohammed VI lui a décerné la plus haute distinction nationale du Maroc en 2015 et payé les frais de son avocat avant de se rétracter suite aux accusations de viol aux Etats-Unis en 2010. En effet, le chanteur est aussi visé par des accusations similaires à New York, Casablanca et Saint-Tropez. Cette dernière affaire, pour laquelle il sera jugé pour viol devant les assises du Var, remonte à 2018.

    Lamjarred a également été inculpé du viol aggravé d’une autre femme en août 2018 dans une discothèque de Saint-Tropez sur la Côte d’Azur. Aucune date de procès n’a été fixée pour cette affaire.

    #Maroc #Saad_Lamjarred #Viol

  • Conflit ukrainien : Après la guerre, quelle paix juste ?

    Conflit ukrainien : Après la guerre, quelle paix juste ?

    Tags : Ukraine, Russie, guerre, OTAN, Etats-Unis, Occident, Europe,

    L’escalade guerrière, des USA et de ses alliés, se renforce au fur et à mesure que sur le terrain l’armée russe progresse et récupère des territoires de plus en plus vastes. Jusqu’où cette escalade peut-elle aller et atteindre les lignes rouges qui permettront l’utilisation des armes nucléaires ? Après la guerre qui reconstruira l’Ukraine ? Autant de problématiques qui se négocient en coulisses actuellement.

    Réveil d’Algérie, 22/02/2023


    Ukraine: crise et clé de la crise

    L’hiver risque d’être très froid en Europe. La Russie ayant coupé les vannes, les gouvernements sonnent le glas pour économiser l’énergie et notamment le gaz. Cette pénurie est la conséquence directe du soutien de l’Europe à l’Ukraine et les sanctions prises contre le pays de Poutine. Sans gaz, l’Europe est donc devenue vulnérable et doit chercher de nouvelles sources d’approvisionnement. Si l’Algérie reste un fournisseur fiable, elle ne peut répondre à toute la demande. Il faut donc aller plus loin en acceptant de mettre la main à la poche. Et c’est tout le dilemme ! La crise économique actuelle ne permet pas trop de dépense même si c’est pour se réchauffer. Autrement dit, de nombreuses villes, établissements scolaires, foyers pour personnes âgées… vont subir les affres du froid. Le discours actuel en Europe se veut très rassurant. Les chefs d’Etat et de gouvernements tentent de minimiser cette nouvelle crise en tablant sur une politique d’«austérité énergétique» et une «économie citoyenne» pour éviter le gaspillage. Mais ce discours ne peut pas tenir trop longtemps surtout avec l’arrivée des premières vagues de froid. Les citoyens voudront avoir leur quota légitime d’énergie et n’accepteront pas de longues pénuries. Or, c’est ce qui risque d’arriver. Tout le monde sait que l’hiver est rude en Europe. La consommation d’énergie ne pourra pas baisser outre mesure. Les Etats n’auront d’autres choix que d’importer plus, ce qui n’est pas vraiment envisageable ou alors procéder à des coupures dans le but de rationaliser la consommation. Cela va sans dire que de tels procédés provoqueront l’ire des consommateurs et des partis de l’opposition. Sans vouloir extrapoler, cette crise mettra à rude épreuve les gouvernements à moins d’une issue positive à la crise ukrainienne. La Russie sait qu’elle tient là une arme redoutable et l’utilisera à outrance pour faire plier l’Europe. L’Ukraine est la crise mais aussi la clé de la crise et… forcément les Européens y pensent sérieusement.

    Le Carrefour d’Algérie

    Guerre en Ukraine. «L’agent Donald Trump pourrait être déclaré espion russe»

    La Guerre en Ukraine continue. Emmenant dans son sillage son lot d’absurdités. Les plus notables : celles liées à la propagande. Et à ce petit jeu, les Russes sont forts, très forts. Les spécialistes du genre : Russiya-1, média d’Etat où se succèdent toute la journée ceux que l’on appelle les « voix » de Poutine. Des chroniqueurs, hommes politiques, journalistes, véritables marionnettes du Kremlin. Rendez-vous immanquable pour tous les partisans, l’émission Dimanche soir avec Vladimir Solovyov qui a offert ce 14 août un « spectacle mémorable ». Au cœur du débat, les Etats-Unis avec dans le premier rôle Donald Trump. Un ancien président dont la résidence située à Mar-a-Lago a été perquisitionnée par le FBI, reparti de Floride avec des cartons entiers de documents classifiés, confidentiels et Top Secret. Dans cette affaire, les partisans de Poutine ont choisi leur camp : « Je suis très inquiet pour notre agent Trump. Ils ont tout trouvé à Mar-a-Lago, ils ont eu des paquets de documents. Très sérieusement, ils disent qu’il devrait être exécuté en tant que personne prête à livrer des secrets nucléaires à la Russie », clame Solovyev dans un échange hallucinant relaté par notre consœur Julia Davis, observatrice en chef des médias du Kremlin. « [Il pourrait être déclaré] espion russe… Allons-nous essayer de l’échanger pour amener Trump en Russie ? Vont-ils inclure Trump sur la liste d’échange de prisonniers ? »

    Le Carrefour d’Algérie

    #Ukraine #Russie #OTAN #Europe #Etats_Unis

  • Pourquoi la Belgique n’est plus une terre de passage pour les migrants

    Tags : Belgique, migration, Royaume Uni, transit,

    Le nombre de migrants en transit vers le Royaume-Uni identifiés en Belgique a baissé « de 90% entre 2018 et 2022 », passant de 13.000 personnes à 1065, d’après les chiffres révélés par le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.

    Des résultats qui s’expliqueraient par des meilleures analyses des données téléphoniques, ainsi que par des sanctions plus sévères. Les images montrent de petites embarcations et divers matériels saisis à Ostende, dans le cadre d’affaires de trafic d’êtres humains, ainsi que les forces de police et la conférence de presse du ministre de la Justice.


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    #Belgique #Migration #Transit

  • Kissinger/Soros : divorce dans le mondialisme

    Tags : Henry Kissinger, Soros, mondialisme, Russie, Occident, Ukraine, guerre,

    Au cours d’une interview que je donnais récemment à la radio publique hongroise, le journaliste, partant très certainement des meilleures intentions, a cru bon de rappeler que j’ai été interdit de territoire en Roumanie « après avoir attaqué [verbalement] des ONG financées par G. Soros ».

    J’ai bien sûr noyé le poisson, en faisant remarquer que, d’où que provienne le financement desdites ONG, ce qui compte, c’est que je n’ai, à leur encontre, rien commis d’illégal (mais simplement exprimé des opinions, comme la constitution roumaine m’autorisait à le faire), rien qui aurait pu justifier légalement mon expulsion.

    Ce faisant, pourtant, je souriais sous cape. Car, au moment de l’interview, j’étais justement occupé à couvrir (pour Le Courrier des stratèges) Davos 2023, édition du Forum marquée… par l’absence très remarquée de G. Soros. Confirmation de la thèse qui mûrit en moi depuis presque deux ans, et qui m’a amené à la remise en cause de beaucoup de mes préjugés de l’avant-2020 – y compris (ironie de l’histoire) ceux dont l’étalage avait fini par convaincre « les autorités roumaines » de la nécessité de m’éloigner de force d’une intellectualité transylvaine au sein de laquelle je m’avançais vers un rôle dominant.

    Cette thèse étant que Soros est le grand perdant du Great Reset.
    Il m’a fallu – je l’avoue sans grande fierté – presque deux ans de Grande Réinitialisation pour comprendre à quel point Soros, sa galaxie d’activistes et sa doctrine représentaient une facette superficielle et, finalement, retardataire du mondialisme – c’est-à-dire du pouvoir de la Caste.

    Du coup – tout en adhérant toujours aussi peu à son idéologie – je comprends enfin cet homme complexe, probablement mieux, en tout cas, qu’à l’époque où j’étais (quoique certainement à son insu) son ennemi déclaré.

    Soros et Trotski : des aristocrates de l’égalitarisme

    Ce qui m’aide aussi certainement à mieux comprendre Soros, c’est la lecture de son grand ancêtre (dans la généalogie des tempéraments, sinon dans celle des idéologies) : Léon Trotski.

    En lisant le Staline de Trotski, ce que je comprends de mieux en mieux, c’est, encore plus que Staline, Trotski lui-même – et, plus largement, l’univers spirituel du bolchévisme « russe urbain », et, en général, de la juiverie européenne de gauche.

    Pour quiconque s’avance sur une telle voie en provenance de l’horizon des poncifs antisémites ultramontains, ce qui frappe le plus, chez les représentants d’élite de ce milieu, c’est leur extrême noblesse intellectuelle.

    Dans la foi bolchévique qu’il nourrissait pour des idéaux dont Staline ne pouvait même pas comprendre l’énoncé, dans son idéologie brutalement négatrice des réalités anthropologiques les plus simples, dans cette folie furieuse et meurtrière, Trotski, de bout en bout, est sincère. Il croit (sans même réussir à vraiment la nommer) à son idole Progrès jusqu’à ce jour de Mexico où, penché sur le manuscrit de son Staline, il prend dans la nuque le coup de pic-à-glace de R. Mercader.

    Le très antisoviétique et antiléniniste Soros, de même, aurait très bien pu dissimuler son enfance picaresque dans le Budapest de l’occupation nazie – et notamment le fait qu’elle n’a pas vraiment été placée (c’est le moins qu’on puisse dire) sous le signe de la résistance. Comme moi-même jouant en 2017 les Sancho Panza aux côtés de Douguine à Chișinău, György Schwartz, dit Georges Soros, a eu, avant 1945, de bien étranges expériences de jeunesse. Et, comme elles ont contribué à faire de lui l’esprit qu’il est devenu, il n’en a pas honte. Il a conscience d’avoir dépassé Trotski, dépassé le bolchevisme (au vrai sens hégélien du mot), et sait bien qu’il n’y serait jamais parvenu sans ces années de formation, sans l’expérience de la guerre et de la collaboration avec un occupant totalitaire qui nourrissait, vis-à-vis de son ethnie des projets fort peu amicaux.

    1945 : le mondialisme encore uni, dans l’unanimité antifa

    À cette époque, alors que Trotski est mort depuis 5 ans et pendant que Schwab va à l’école primaire, Soros et Kissinger sont sur la même ligne – appelons-la « antifasciste » : il faut éliminer les restes du totalitarisme. Restes géographiques : l’Union soviétique doit tomber. Et restes culturels, surtout en Occident (avant tout américain) : il faut liquider la « personnalité autoritaire » .

    Dès la fin des années 1950, la déstalinisation remet en cause ce cadre interprétatif – mais Soros, trop occupé à faire du fric à Londres, ne le remarque pas. Ou peut-être pense-t-il simplement que c’est juste une bonne nouvelle du front : que sa cause avance.

    Kissinger, lui, a vite compris qu’on a changé de monde, et en déduit discrètement une doctrine actualisée, dans laquelle le plus grand danger identifiable pour la Caste n’est plus l’ensemble des « ennemis de la Société ouverte », mais le risque d’une alternative de droite au Projet occidental sous sa forme du moment (la république maçonnique), dont il prévoit déjà la faillite finale – qu’il faudra néanmoins attendre jusqu’en 1991 (chute de l’URSS).

    La réponse adaptative de Kissinger, dont l’idéologie schwabienne nous fournit une variante brouillonne et vulgaire, mais au moins publique, est celle qu’il exemplifie dans les faits en 1972 (un an après le premier sommet de Davos) en emmenant Nixon à Pékin pour y rencontrer Mao : le seul moyen d’empêcher l’homme blanc non progressiste de reprendre le contrôle de sa destinée, c’est de précipiter le crépuscule de sa domination mondiale (coloniale), déjà bien avancé, et de remplacer les élites mondiales blanches par une élite « multiculturelle » (en réalité : multiraciale), en donnant, au sein de la Caste, droit de cité aux oligarques du monde pigmenté. Ce faisant, Kissinger a été pour le Projet occidental l’équivalent d’un Paul dans le christianisme, ou des fondateurs de la Rome impériale au sortir de l’époque de la République latine.

    1991-2020 : Soros devient de facto réactionnaire

    À partir de ce point, Soros devient, du point de vue du Projet occidental, un réactionnaire. Il n’est bien sûr pas plus raciste que Kissinger ou Trotski : pas raciste pour un sou. Face à un Xi, à un Poutine ou à un Assad, en revanche, il retrouve les réflexes (finalement assez chauvins) d’un Trotski face au géorgien Staline : à l’exemple d’un E. Zemmour, il veut bien faire affaire avec la terre entière, à condition que tout le monde utilise des WC à l’anglaise, tolère les swinger clubs, chérisse ostentatoirement l’homosexualité, etc. – en d’autres termes : que toute cette chefferie pigmentée veuille tout de même bien se comporter comme la bourgeoisie blanche européenne dont Soros (comme Kissinger) est issu.

    En d’autres termes : l’adhésion de Soros à l’Occident en tant que Société ouverte est sincère, principielle, non dialectique. Dans son cas, la dialectique s’est, plus exactement, arrêtée : hypostasiée, la Société ouverte devient un absolu post-historique, un but en soi. En cela, paradoxalement, il rejoint (sans probablement s’en rendre compte), d’autres héritiers égarés de l’Occident : les continuateurs protestants (puritains) du Premier Occident (médiéval), qui – refusant de prendre le tournant dialectique de la Renaissance catholique – perpétuent aux marges (protestantes) de l’Occident la tradition (en réalité néo-médiévale) de Luther. En d’autres termes : Soros rejoint les libertariens.

    Jusqu’en 2020, ce décalage métaphysique entre doctrine de la Société ouverte et mainstream intellectuel mondialiste (incarné par Kissinger) n’est, en soi, gênant pour personne. Comme le disait Fabius des djihadistes d’al-Nosra, Soros fait du bon boulot, à la tête d’une sorte de gigantesque bataillon de représailles, chargé avant tout d’éliminer des concurrents géopolitiques de l’Empire. Autre façon de dire qu’il continue le travail de Kissinger, tel qu’il se présentait jusqu’à la fin des années 1960 – lorsque ce travail avait encore un sens au sein de la métaphysique du Projet occidental (contre le stalinisme et ses séquelles).

    Soros rend de bons services, justement parce qu’il travaille sincèrement, et fait travailler sous lui, au meilleur coût, une armée internationale « d’activistes de la société civile » : il rémunère certes quelques leaders, graisse des pattes çà et là, mais la grande majorité est constituée « d’idiots utiles », qui adhèrent, comme Soros lui-même, sincèrement à ce sous-projet libéral-libertaire, incarnation d’un Occident enkysté.

    Ce qui a définitivement séparé les visions du monde d’un Kissinger et d’un Soros, c’est avant tout la perception des événements de la grande décennie de transition 1991-2001. Grand capitaine de l’expansion à l’est du modèle occidental, Soros a passé cette décennie (ainsi que la précédente et la suivante, d’ailleurs) à parler avant tout à des « activistes » féministes, LGBT, pro-minorités ethniques, écologistes, etc., de Budapest, Bucarest, Prague, Kiev… – c’est-à-dire avec des représentants de la petite bourgeoisie postcommuniste, classe ascendante souvent constituée de descendants de la génération des refuzniks antisoviétiques de 1968.

    Pendant ce temps, dans tous ces pays, une grande majorité appauvrie par les privatisations sauvages et la « thérapie de choc », désabusée par la « transition vers le capitalisme », plébiscitait le projet néo-soviétiste d’A. Loukachenko – que l’oligarchie post-soviétique, à la fin des années Eltsine, n’a pu conjurer qu’en lançant son propre Canada Dry du néo-soviétisme, sous la forme du produit marketing Poutine.


    Kissinger, par contre, a passé (lui, et son porte-coton Schwab) toutes ces années à parler aux élites de ces pays. Or, même l’ère Eltsine n’aurait pas été possible sans l’exemple de la Chine de Deng [14], qui a convaincu lesdites élites (héritiers de l’oligarchie poststalinienne) de la possibilité de maintenir un modèle oligarchique sans avoir à sacrifier formellement « le capitalisme » – comprendre : l’économie de marché, le pluralisme politique de surface, et une relative liberté de la presse. Ce raisonnement n’est pas dénué de failles, étant donné qu’il pose en prémisse l’applicabilité à un monde européen et péri-européen d’un « modèle » chinois qui a certes réussi jusqu’ici, mais dans un monde néo-confucéen qui, au moment de la mort de Mao, restait majoritairement agraire. D’où la question la plus épineuse de toutes : une rhétorique pseudo-nationaliste (« illibérale ») suffira-t-elle, en l’absence de réels progrès du niveau de vie, à garantir la tranquillité de masses blanches déjà en partie habituées à un certain bien-être, et à un minimum de démocratie (notamment en Europe centrale) ? On peut en douter, mais la stabilité du modèle oligarchique russe relooké par le poutinisme a néanmoins dû convaincre cette classe (la classe des interlocuteurs de Kissinger/Schwab) de l’efficacité du projet.

    2020 : triomphe de l’Occident pigmenté

    C’est ce projet dont j’ai philosophiquement formalisé la description dans un écrit fondamental de décembre 2022, sous le nom d’« Occident pigmenté ». Le concept de base, c’est la perpétuation du modèle oligarchique hérité de l’Occident jadis colonial, mais sous une forme néocoloniale (ou postcoloniale), post-1945, post-Nuremberg, antifasciste et antiraciste. C’est le format Davos : une sorte de congrès de Vienne annuel, mais auquel sont aussi invités des slaves orientaux et formellement orthodoxes (sauf en 2022-23), des arabo-musulmans et perso-musulmans, des Chinois, des hindous, des Africains, etc. – à condition qu’ils soient eux aussi milliardaires (ou politicards « démocratiques » à la solde de milliardaires), eux aussi antiracistes, féministes, multilatéralistes, en un mot : progressistes. Ne sont exclus du programme que la famille Kim en Corée, les talibans afghans, A. Loukachenko et quelques leaders africains pas forcément plus sanguinaires que leurs voisins, mais qui ont le mauvais goût de nommer un Gates un Gates.

    En échange de quoi Davos leur promet implicitement une généralisation mondiale du « modèle » diplomatique chinois : sous couvert de « respect de la diversité culturelle », les équivalents politiques [20] pigmentés de nos Merkel et Macron seront autorisés à censurer leurs médias [21], à emprisonner quelques opposants – et surtout à liquider toute agitation syndicale (programme d’ailleurs en cours d’extension en Occident).

    Ce projet – que Schwab résume de façon presque sincère dans son Covid19 : La Grande Réinitialisation de 2020 –, c’est, finalement, une extension à la gestion progressiste/oligarchique mondiale du programme de réalisme stalinien auquel la Russie soviétique s’est convertie au cours de la seconde moitié des années 1920 – le rythme de cette conversion étant, à l’époque, manifesté par la mise à l’écart progressive de Léon Trotski, qui était le seul des grands leaders révolutionnaires historiques refusant systématiquement d’entrer dans le deal de Staline. Pour le mainstream progressiste occidental, à l’époque, cette politique était inacceptable, car le mot d’ordre stalinien du « socialisme dans un seul pays » entérinait la renonciation à l’internationalisme, et rendait suspect de « chauvinisme » le régime de Staline, au demeurant soupçonné d’antisémitisme. Le contexte a certes énormément changé, mais il n’empêche toujours pas un trotskiste pur-sang comme BHL d’avoir eu une première réaction extrêmement négative au putsch covidiste. Par descendants (spirituels) interposés, ces vieux ennemis morts depuis longtemps (la face stalinienne du léninisme, et sa face trotskiste) se reconnaissent toujours, d’instinct.

    2023 : le dernier Davos, épilogue pour un divorce

    En dépit d’un certain degré de connivence oligarchique – souvent répercuté jusqu’au niveau du petit personnel de « l’activism » –, le modèle Kissinger et le modèle Soros sont donc des continents qui s’éloignent depuis au moins 2001 – même si, sur le fond, on pourrait tout aussi bien faire remonter le début de la rupture à 1991, voire à 1972 [26].

    C’est cette rupture qu’a, en quelque sorte, officialisée le récent sommet Davos 2023, au cours duquel Kissinger (qui a, pour ainsi dire, les clés de la boutique) est une fois de plus intervenu [27], presque sans modifier son discours conciliateur de 2022, alors même que, dans l’auditorium, tout le petit personnel de la russophobie institutionnelle balto-scandinave et polono-ukrainienne donnait, sous la baguette d’Ursula, libre cours à ses accès d’hystérie belliciste. Et surtout [28] : pendant que Soros, lui – qui, à choisir, aurait tout naturellement dû se joindre à ce ridicule chœur des Érinyes – brillait par son absence.

    Car lui, Soros, le grand vaincu, sait bien que « l’Histoire » (comprendre : les décisions de la Caste) finira forcément par « donner raison » – comme toujours depuis plus de 50 ans – à Kissinger. À 92 ans, peut-on vraiment en vouloir à Soros de ne pas vouloir se ridiculiser comme le premier Sikorski venu.

    Par Modeste Schwartz, Analyste

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    #Mondialisme

  • ONU : Abstention de 15 pays africains lors du vote sur l’Ukraine

    Tags : ONU, Ukraine, Russie, Assemblée Générale, vote, Afrique,


    L’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) a de nouveau condamné la Russie pour son invasion de l’Ukraine , appelant au retrait immédiat de Moscou et à la fin des combats.

    Un an après que le président Vladimir Poutine a ordonné l’invasion, qu’il a qualifiée d’« opération militaire spéciale », 141 pays ont soutenu la résolution appelant à une « paix globale, juste et durable » en Ukraine. Trente-deux pays se sont abstenus de voter, tandis que sept pays, dont la Russie, ont voté contre.

    Liste des pays africains ayant opté pour l’abstention : Algérie, Angola, Burundi, Congo, Gabon, Guinée-Bissau, RCA, Ethiopie, Namibie, Mozambique, Afrique du Sud, Ouganda, Soudan du Sud, Togo, Zimbabwe,

    #ONU #Ukraine #Russie #Afrique #Vote

  • Qatargate : Nouveau témoignage de Francesco Giorgi

    Tags : Qatargate, Francesco Giorgi, Eva Kaili, Antonio Panzeri, Parlement européen, corruption,

    Nouveau témoignage du partenaire d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, qui aurait joué un rôle central dans le scandale de corruption du Qatar Gate.

    Le compagnon d’Eva Kaili, Francesco Giorgi, incarcéré depuis deux mois dans les prisons de Saint Gilles, devrait comparaître aujourd’hui (23/02) devant les autorités judiciaires de Bruxelles pour faire une nouvelle déclaration. Il semble que le rôle joué par Georgi dans le Qatargate a été encore plus déterminant que les estimations initiales, c’est pourquoi sa détention devrait être prolongée.

    Selon Politico, qui cite le mandat d’arrêt d’Eva Kaili, Giorgi était « l’intermédiaire » reliant Pantseri à l’eurodéputé grec. « L’enquête indique que des ordres ont été donnés par Panzeri au mari de l’accusée », indique le mandat, selon lequel Panzeri s’est tourné vers Giorgi lorsqu’il a voulu influencer Eva Kaili.

    Le mandat indique également que Giorgi aidait officieusement Kaili à payer un « deuxième appartement » qu’il avait acheté en son nom, ce qui, selon la publication, « montre » qu’Eva Kaili était au courant des revenus de son partenaire. Il convient de noter que le père d’Eva Kaili a rendu visite à Francesco Giorgi en prison mardi (22/2), selon de sources médiatiques. Politico parle de plusieurs millions d’euros entre les mains des principaux suspects du Qatargate.

    Il décrit même les 1,5 million d’euros découverts par la police belge lors de l’opération qui a révélé le réseau supposé de corruption au Parlement européen comme la « partie émergée de l’iceberg ». Les « sommes d’argent importantes », ajoute le mandat obtenu par Politico, « ont été secrètement versées en espèces depuis le Maroc et le Qatar ».

    Demande d’exception du juge

    Parallèlement, la demande d’exemption du juge d’instruction Michel Cléz est pendante. Il a refusé de se récuser de l’affaire, et les juges décideront finalement de la manière de le gérer, car les juges restants du panel voteront pour récuser leur collègue ou s’il restera en place.

    La semaine dernière, il n’avait pas participé car c’était le jour où l’exemption avait été demandée. Il y avait une marge pour lui de décider lui-même s’il voulait se retirer et se retirer du processus, ce qu’il a refusé de faire. C’est donc maintenant à ses collègues d’apporter une réponse définitive.

    #Qatargate #Marocgate #Moroccogate #Parlement_européen #Corruption #Francesco_Giorgi

  • France : L’expression « Sahara marocain » bannie

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Rachid M’Barki, BFMTV, Team Jorge, presse,

    RACHID M’BARKI LICENCIÉ DE BFM TV
    Journalistes français, attention ! Voilà ce qu’il vous en coûtera de dire « Sahara marocain » au lieu de « Sahara occidental »

    Il a été procédé, ce jeudi, au licenciement du journaliste Rachid M’Barki par le directeur de la chaîne française « BFMTV ». Le motif : une grave erreur professionnelle qui consiste en la diffusion de faux reportages tendant à approuver l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.

    Le directeur de BFMTV a déclaré que l’enquête interne menée par l’administration a montré qu’entre 2021 et 2022, M’Barki était impliqué dans la diffusion de plusieurs reportages qui ne correspondaient pas à la ligne éditoriale. Il a souligné que le contrat de M’Barki avec la chaîne a pris fin le 21 février 2023.

    Une désinformation made in Israël

    Mi-février 2023, une enquête menée par un groupe international de 100 journalistes a révélé l’affaire impliquant le présentateur de BFMTV Rachid Mrbarki, accusé d’être soumis à une influence extérieure et liée à un vaste projet de désinformation mené par une société israélienne.

    BFM a ouvert une enquête interne en janvier dernier en raison de ces soupçons. Vogele, son directeur, a precisé que M’Barki « a réussi à demander des documents d’illustration « à la dernière minute », « lorsque le rédacteur en chef était occupé à autre chose ».

    M’Barki a utilisé le terme « Sahara marocain », au lieu de « Sahara occidental » , comme l’ont rapporté plusieurs médias français.

    En réponse à une question de Politico, M’Barki a admis qu’il « utilisait des informations qui lui venaient d’informateurs » sans nécessairement suivre « la voie habituelle de l’édition ».

    M’Barki, 54 ans, qui a rejoint la chaîne en tant que présentateur principal depuis sa création en 2005, a reconnu « l’ingérence » et la possibilité d’une erreur professionnelle dans le jugement qui l’aurait conduit à « présenter un service à un ami ».

    Le journaliste a été suspendu le 11 janvier 2023 par le directeur de la chaîne Marc-Olivier Vogel, qui a expliqué aux collaborateurs qu’il devait prendre cette décision après avoir été alerté sur des informations potentiellement biaisées diffusées à l’antenne.

     » BFM, victime de cette histoire »

    La personne qui l’a alerté est le journaliste Frédéric Mezzo, alors en poste à la cellule d’investigation de Radio France, dans le cadre d’une enquête plus large baptisée « Story Killers » coordonnée par le consortium Forbidden Stories. Frédéric Metzou a informé Marc-Olivier Vogel de la découverte du pot aux roses.

    « Il ne fait aucun doute que BFM est victime dans cette histoire », a déclaré le directeur général de la chaîne d’information, Marc-Olivier Vogel, à Radio France Inter après avoir ouvert une enquête interne et suspendu le journaliste de 54 ans.

    L’enquête, menée par le groupe de journalistes Forbidden Stories, auquel la cellule d’investigation du Monde et de Radio France a contribué pour le compte de la France, a établi que cette affaire est liée à un vaste projet de désinformation mené par une société israélienne qui vend ses services autour du monde.

    Faux comptes sur Internet, faux contenus sur les réseaux, piratage, manipulation des élections…

    Le journal israélien Haaretz a rapporté que la société s’est ingérée dans 30 élections à travers le monde, et qu’elle a commencé cette activité il y a plus de deux décennies, et a déclaré qu’elle « menace la démocratie ».

    Les journalistes d’investigation ont pu interviewer un responsable de cette cellule en Israël, où se trouve l’équipe de Jorge.

    Et il leur a assuré, à l’appui d’une présentation devant eux, qu’il pouvait automatiquement créer de faux comptes sur Internet, écrire du contenu sur les réseaux sociaux, ou pirater des e-mails ou des comptes sur l’application Telegram, afin d’influencer notamment les campagnes électorales.

    Source

    #Maroc #France #BFMTV #Rachid_Mbarki #Sahara_Occidental #Presse #Team_Jorge

  • Guerre d’Ukraine : Un an après, Poutine parle d’arsenal nucléaire

    Guerre d’Ukraine : Un an après, Poutine parle d’arsenal nucléaire

    Tags : Ukraine, Russie, Vladimir Poutine, Etats-Unis,

    -Poutine évoque la possibilité de renforcer les forces nucléaires
    -La Russie déploiera des ICBM Sarmat en 2023
    -« Éloignez-vous du gouffre », déclare le chef de l’ONU

    L’Ukraine a déclaré jeudi que ses forces avaient repoussé les assauts russes le long de la ligne de front, à la veille de l’anniversaire de la guerre, alors que le président Vladimir Poutine, les mains vides après une sanglante offensive hivernale, parlait de la position russe. arsenal nucléaire.

    Après une série de discours stridents à l’approche de l’anniversaire de son invasion, Poutine a annoncé jeudi son intention de déployer de nouveaux missiles balistiques intercontinentaux à ogives multiples Sarmat cette année. Plus tôt cette semaine, il a suspendu la participation de la Russie au traité de contrôle des armements nucléaires START.

    « Comme auparavant, nous accorderons une attention accrue au renforcement de la triade nucléaire », a déclaré Poutine, faisant référence aux missiles nucléaires basés sur terre, sur mer et dans les airs.

    « Nous poursuivrons la production de masse de systèmes hypersoniques aériens Kinzhal et commencerons à fournir en masse des missiles hypersoniques Zircon basés en mer », a déclaré Poutine dans les remarques publiées par le Kremlin tôt jeudi.

    L’Ukraine et ses alliés occidentaux ont rejeté la posture nucléaire comme un détournement d’une campagne militaire russe ratée sur le terrain, un an après que Poutine a lancé la plus grande guerre terrestre en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Les dernières semaines ont vu la Russie monter des assauts d’infanterie sur un sol gelé dans des batailles décrites par les deux parties comme les plus sanglantes de la guerre.

    Les responsables occidentaux ont déclaré qu’ils pensaient que la Russie avait prévu une offensive pour capturer un nouveau territoire avant l’anniversaire, en utilisant des centaines de milliers de réservistes enrôlés ces derniers mois pour donner à Poutine une victoire à annoncer.

    Les forces de Moscou ont fait des progrès en essayant d’encercler la petite ville de Bakhmut, mais n’ont pas réussi à percer les lignes ukrainiennes au nord près de Kremmina et au sud à Vuhledar où elles ont subi de lourdes pertes en attaquant à travers un terrain découvert dans les dents de l’artillerie ukrainienne.

    Les forces ukrainiennes ont repoussé 90 attaques russes dans le nord-est et l’est au cours des dernières 24 heures, a annoncé jeudi l’armée.

    L’Ukraine a fermé certaines écoles pour l’anniversaire de la guerre en prévision que Moscou pourrait lancer des attaques de missiles à longue portée pour marquer la date. Mais les responsables de Kiev ont déclaré qu’ils pensaient que Moscou n’avait plus la capacité de faire une démonstration de force spectaculaire.

    « Rien d’inhabituel ne se produira. Effort (russe) habituel… Une petite frappe de missile est prévue », a déclaré Kyrylo Budanov, le chef des renseignements militaires ukrainiens, au site d’information Ukrainska Pravda dans une interview.

    « 23-24 (février), ils ont deux dates. Croyez-moi, nous avons vécu cela plus de 20 fois », a-t-il déclaré.

    L’armée britannique a déclaré dans une mise à jour quotidienne des renseignements que Moscou pourrait planifier un autre assaut à grande échelle contre Vuhledar, malgré des attaques coûteuses et ratées plus tôt ce mois-ci. Il a déclaré la semaine dernière que deux brigades complètes de milliers de marines d’élite russes avaient été rendues inefficaces au combat en raison de pertes massives là-bas.

    En l’absence de victoires majeures sur le champ de bataille à signaler à temps pour l’anniversaire, Poutine s’est plutôt tourné vers la rhétorique nucléaire, annonçant mardi dans un discours majeur que la Russie suspendrait sa participation au traité de contrôle des armements New START.

    Les implications pratiques semblent limitées : les inspections prévues par le traité avaient déjà été interrompues pendant la guerre. Un haut responsable de la défense a déclaré que Moscou respecterait les limites du traité sur les missiles et continuerait d’informer Washington lorsqu’il les déplacerait.

    Le président américain Joe Biden, qui a éclipsé Poutine cette semaine en se rendant à Kiev à l’improviste, puis en prononçant son propre discours historique devant une foule à Varsovie, a qualifié la suspension de START de « grosse erreur », mais a déclaré mercredi : « Je ne lisez là-dedans qu’il envisage d’utiliser des armes nucléaires ou quelque chose comme ça. »

    Les missiles RS-28 Sarmat, surnommés « Satan 2 », dont le déploiement a été annoncé jeudi par Poutine, ont été dévoilés pour la première fois en 2018 et déjà censés avoir été déployés l’an dernier.

    CNN a rapporté que les États-Unis pensaient que la Russie avait effectué un test du Sarmat juste avant que Biden ne se rende en Ukraine, mais que le test avait échoué. Le ministère russe de la Défense n’a pas commenté ce rapport.

    Poutine a également promis de produire davantage de missiles hypersoniques, qui volent trop vite pour être abattus. La Russie doit commencer vendredi des exercices militaires avec la Chine en Afrique du Sud et a envoyé une frégate qui en est équipée.

    La Russie contrôle toujours près d’un cinquième de l’Ukraine, bien qu’elle ait perdu des pans de territoire lors de revers majeurs sur le champ de bataille l’année dernière après avoir échoué à capturer Kiev au début de son « opération militaire spéciale ».

    Des dizaines de milliers de civils et de soldats ukrainiens des deux côtés seraient morts au cours de l’année écoulée. L’artillerie russe a détruit des villes ukrainiennes et mis en fuite des millions de réfugiés.

    Les troupes ukrainiennes se sont principalement concentrées sur la défense depuis leur dernière offensive en novembre, espérant que les forces russes reconstituées avec des réservistes seront épuisées dans les attaques. Kiev a entre-temps reçu des promesses d’armes occidentales pour une contre-offensive prévue plus tard en 2023.

    A New York, l’Assemblée générale de l’ONU devrait marquer la veille du premier anniversaire de l’invasion en adoptant une résolution exigeant l’arrêt de celle-ci. L’Ukraine espère approfondir l’isolement diplomatique de la Russie en sollicitant le oui de près des trois quarts des pays.

    Moscou, qui prétend que son invasion était justifiée par des préoccupations concernant sa sécurité, qualifie le texte de déséquilibré.

    « La Russie a violé la Charte des Nations unies en devenant un agresseur », a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmitro Kuleba, aux Nations unies. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé mercredi l’invasion russe comme une violation de la Charte fondatrice de l’ONU et du droit international.

    « Nous avons entendu des menaces implicites d’utiliser des armes nucléaires. La soi-disant utilisation tactique des armes nucléaires est tout à fait inacceptable. Il est grand temps de prendre du recul », a déclaré António Guterres.

    Reuters

    #Ukraine #Russie #Europe #OTAN #Etats_unis #Poutine