Catégorie : Monde

  • Séparatisme: Vers l’interdiction du drapeau algérien lors des mariages en France?

    Alors qu’ils ont déja ajouté, mardi 30 mars, l’interdiction aux mères accompagnatrices de sorties scolaires de porter le voile -sujet que La République en marche (LREM) avait tout fait pour éviter a l’Assemblée nationale- les parlementaires de la chambre haute viennent de voter une disposition permettant de bannir les drapeaux étrangers des mariages.

    L’amendement en question, prévoit effectivement la possibilité de réglementer le fait d’arborer des drapeaux autres que ceux de la République française ou de l’Union européenne” en de telles célébrations.

    L’amendement adopté autorise le maire a réglementer le fait d’arborer des drapeaux autres que ceux de la République française ou de l’Union européenne lors de la célébration de mariages ou de l’enregistrement de pactes civils de solidarité.

    Cet amendement a provoqué de vifs échanges. Pour certains sénateurs, comme Jacqueline Eustache-Brinio, rapporteure du projet de loi, la question de fond “c’est qu’est-ce que viennent faire des drapeaux dans un mariage ?”

    D’autres parlementaires, comme Esther Benbassa ou Thomas Dossus, sénateur écologiste, qualifient l’amendement de “scandaleux, a la limite du racisme d’Etat”.

    Echourouk Online, 8 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, séparatisme, Emmanuel Macron, mariages, LREM, drapeaux étrangers des mariages,

  • « Canna-bus » entre le Maroc et Lyon : Six membres du réseau condamnés à de la prison

    Ils ont écopé mercredi de peines allant de trois à huit ans d’emprisonnement pour leur participation à un trafic de drogue par l’intermédiaire de cars de voyage.
    Six membres d’un réseau impliqué dans un réseau de trafic de stupéfiants utilisant des bus pour importer du cannabis en France depuis le Maroc ont été condamnés mercredi à des peines de trois à huit ans de prison ferme à Lyon.

    « Cette affaire a mis au jour une structure entière d’importation et de distribution, avec des professionnels du transport qui ont utilisé leurs véhicules pour acheminer les stupéfiants », a résumé dans son réquisitoire la procureure Anne-Sophie Huet devant le tribunal correctionnel de Lyon.

    Après des écoutes téléphoniques et des filatures, les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la DIPJ de Lyon ont intercepté une première fois un bus sur l’aire de Lançon-de-Provence, le 23 juin 2018. Ils ont découvert un stock de 436 kilos de cannabis en blocs d’une vingtaine de kilos. La drogue, d’une valeur marchande évaluée à près de 900.000 euros, était dissimulée sous trois trappes dans le couloir central du bus et sous un faux plancher de la soute à bagages.

    L’ »organisateur » interpellé en Espagne

    Selon l’accusation, les bus affrétés par une société immatriculée au Portugal ont été utilisés dans deux autres trajets de bus transportant voyageurs et drogue entre le Maroc et Lyon. Un de ces véhicules a été intercepté à Tanger au Maroc, le 3 août 2018, avec 135 kilos de cannabis à son bord.

    Mohamed B., alias « Moussa », a été décrit par la procureure comme « l’organisateur des transports en lien direct avec les fournisseurs au Maroc, en contact avec un grossiste à Lyon ».

    Interpellé en Espagne et extradé à Lyon, l’homme a utilisé son portable personnel pour gérer la progression des chauffeurs et « a continué depuis sa cellule après son extradition », a révélé Anne-Sophie Huet.

    Deux appartements et quatre voitures en Espagne
    L’homme a contesté ce rôle central, se disant ouvrier agricole. Mais pour la procureure, « l’acquisition de deux appartements et quatre voitures en Espagne, ainsi qu’un immeuble de quatre appartements au Maroc » démontrent au contraire son haut niveau d’implication.

    Selon les retranscriptions d’écoutes lues au cours de deux journées de procès, le suspect s’est vanté au téléphone de pouvoir corrompre un policier et un magistrat au Maroc pour faciliter les transports, tout en se plaignant des « nouveaux scanners » mis en place au port de Tanger pour détecter la drogue dans les véhicules. Il a été condamné à 8 ans de prison ferme, 80.000 euros d’amende avec confiscation de ses biens et une interdiction définitive du territoire français.

    Deux chauffeurs marocains ont été condamnés à trois ans ferme, assortis de dix ans d’interdiction du territoire français. Et le tribunal a condamné à sept ans de prison un autre suspect considéré comme le grossiste basé à Vaulx-en-Velin, et ordonné son arrestation.

    Une filière passant par Toulouse a également été démantelée dans la même affaire. Dans ce cadre, deux fournisseurs/convoyeurs ont été condamnés à trois ans ferme et 8000 euros d’amende.

    F.B. avec AFP

    BFMTV, 8 avr 2021

    Etiquettes : France, Lyon, Maroc, cannabis, canna-bus, trafic de drogue,

  • Arrivée du Maroc par mariage fictif, elle se retrouve forcée à se prostituer

    Une Marocaine en Sardaigne après son mariage, mais contrainte de se prostituer sur l’île

    Le procès d’une organisation spécialisée dans les mariages fictifs entre des citoyens italiens et des jeunes femmes étrangères, qui sont ensuite contraintes de se prostituer à Siniscola et dans l’arrière-pays, s’est ouvert aujourd’hui devant le juge monocratique du tribunal de Nuoro.

    Les avocats qui défendent deux des trois prévenus – Fatima Haimer, 66 ans, Marocaine installée à Baronia depuis des années, et Abderrazzak Fliga, 35 ans, compatriote – ont immédiatement soulevé une question préjudicielle en demandant une expertise psychiatrique pour leurs clients afin de s’assurer de leur capacité de compréhension et de décision non seulement au moment des faits mais aussi à l’heure actuelle.

    Le juge a accédé à cette demande et a décidé de nommer la psychiatre Alessandra Nivoli, qui recevra officiellement sa mission lors de la prochaine audience prévue le 27 avril. Est également jugée une Marocaine de 25 ans, nièce de Fatima Haimer. Selon l’accusation, la jeune fille a été mariée au Maroc à un Sarde de Siniscola avec la complicité de sa tante, qui vivait et vit toujours en Sardaigne : un mariage fictif pour faciliter l’entrée de la jeune fille en Italie et la lancer dans la prostitution.

    La jeune fille, en effet, une fois en Sardaigne, n’aurait jamais vécu avec l’homme marié au Maroc, mais elle aurait été forcée par Fatima Haimer et Abderrazzak Fliga à avoir des relations sexuelles pour de l’argent avec des personnes âgées. Dans un cas, elle aurait profité d’un homme atteint d’une infirmité et l’aurait escroqué. D’où l’accusation de contournement d’une personne incapable et de fraude.

    Sardiniapost, 6 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Italie, mariage fictif, prostitution,

  • Le commerce lucratif de l’exportation de haschisch vers l’Europe à partir de villas de luxe à la Costa del Sol.

    La Guardia Civil arrête un gang dont le chef est un Suédois à Marbella et le lieutenant un Français à Mijas, qui a acheté la drogue au Campo de Gibraltar.

    Dans une luxueuse villa de plus de 400 mètres bâtie, avec des terrasses surplombant la mer et un accès direct à la plage, vivait l’un des derniers trafiquants de drogue arrêtés sur la Costa del Sol mercredi. De là, il a géré un commerce illicite d’exportation de haschisch vers d’autres pays européens. C’était la maison du lieutenant de cette organisation franco-suédoise. Un Gaulois d’origine maghrébine qui était le bras droit d’un dangereux trafiquant de drogue suédois. Le nordique, chef du gang, a été arrêté à Marbella dans une autre maison luxueuse. Ils vivaient sur la Costa del Sol avec leur famille, en tant que citoyens commerçants, jusqu’à ce que la Garde civile entre chez eux tôt ce matin.

    Dans l’une de ces maisons, celle du trafiquant au passeport français, les agents ont été surpris par la discrétion des lieux, ainsi que par le luxe de cette demeure dans une urbanisation privée de Calahonda (Mijas). Les agents ont commenté, pour illustrer le niveau de vie, comment la chambre de la fille du narco, âgée de seulement deux ans, avait sa propre salle de bain, deux terrasses pour jouer et même un imposant dressing.

    Détail qui montre le commerce lucratif démantelé par la Garde civile, qui a arrêté, à ce jour, dix personnes dans le cadre de l’opération « Bacalá ». Les arrestations ont été effectuées à Benalmadena, Mijas et Marbella à Malaga, à Tarifa et Algeciras à Cadix, ainsi qu’à Itrabo à Grenade. Parallèlement, une dizaine de perquisitions ont été effectuées en collaboration avec l’Office français de lutte contre les stupéfiants (OFAST) et les polices des pays nordiques. Toutes ces enquêtes ont été coordonnées par Europol.

    Des sources de l’enquête expliquent qu’il s’agit d’une organisation qui n’avait pas pour vocation de faire venir du haschisch du Maroc. Le commerce est très échelonné et chaque gang a son propre rôle. Ce type de mafia est un simple exportateur du produit vers différents pays européens, sans avoir de contact avec les fournisseurs d’origine au Maroc. Ce sont eux qui placent la drogue en Europe, mais pas ceux qui la font parvenir en Espagne.

    « Des gens très durs ».

    Le contact avec les champs de culture est assuré par les mafias marocaines qui vendent généralement le produit aux clans du Campo de Gibraltar, qui sont à leur tour chargés de l’introduire dans des hors-bords le long des plages. Le type d’organisation démantelé mercredi est celui qui achète la drogue à ces clans, pour la préparer dans leurs propres « pépinières » et la transporter vers les pays européens. Ce sont eux qui ont les contacts dans les différentes villes du Vieux Continent, où la drogue continue d’être réévaluée à chaque intermédiaire.

    « Dans ce cas, il s’agissait de personnes très dures », déclare l’un des gardes civils à propos de la dangerosité des détenus. Pour cette raison, dans l’opération, qui reste ouverte, ont été déployés 200 agents du commandement de la Garde civile à Algeciras (Cadix), Malaga et Grenade, sous la coordination de la zone sud du Centre de coordination contre le trafic de drogue (OCON-SUR) et le Centre régional d’analyse et de renseignement contre le trafic de drogue (CRAIN), qui ont l’intervention du Groupe d’action rapide (GAR) déplacé à l’Andalousie de son siège à Logroño.

    Lors des perquisitions, ordonnées par le tribunal de première instance et l’instruction 3 de Marbella, ont été saisis une demi-douzaine de véhicules, parmi lesquels figurent certains véhicules haut de gamme exclusifs. Dans le même temps, plus de 30 000 euros en espèces, de la drogue et des armes ont été saisis. L’abondante documentation trouvée est en cours d’étude pour voir de nouvelles lignes d’action sur les connexions du gang avec d’autres organisations.

    ABC Andalucía, 7 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, cannabis, haschich, Costa del Sol, Andaousie,

  • Fuyant le Maroc, ils sont sauvés par la marine espagnole

    Nuit agitée : sept Marocains sauvés alors qu’ils tentaient de traverser le détroit de Gibraltar

    Le service maritime de la Garde civile a trouvé les immigrants dans un petit bateau et les a transférés au port de Motril, à Grenade.

    Le service maritime de la Garde civile a secouru mardi sept immigrants de nationalité marocaine qui tentaient de traverser le détroit de Gibraltar depuis la côte du nord du Maroc. Ils ont été trouvés à seulement 12 miles de la côte de Grenade, d’où ils ont été transférés au port de Motril par le bateau du service maritime. Le groupe naviguait sur un petit bateau sans aucune forme de sécurité, ce qui l’a laissé à la dérive jusqu’à ce qu’il soit retrouvé par la Guardia Civil.

    Comme l’ont rapporté à l’agence Efe des sources de la Garde civile, les immigrants, qui avaient quitté une plage du nord du Maroc, ont été localisés à environ 12 miles au sud de la côte de Grenade par le patrouilleur Rio Genil du service maritime de la Garde civile alors qu’ils naviguaient dans une yole d’un peu moins de quatre mètres de long.

    Mardi, à 8 h 30, ils sont arrivés au port de Motril, où ils ont été soignés par la Croix-Rouge, qui a indiqué qu’ils étaient rifains et en bonne santé malgré les conditions difficiles du voyage.

    Suivant le protocole sanitaire du coronavirus, tous ont été soumis aux tests du covid-19 avant de passer au centre d’accueil temporaire dont dispose la police nationale dans le port de Grenade pour y rester les prochains jours jusqu’à ce que les résultats des tests soient connus.

    Selon le média marocain local, tanja24.com, il faut noter que les tentatives d’immigration clandestine entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne ont connu une augmentation significative ces dernières semaines, et les conditions sociales et économiques complexes et difficiles ont été exacerbées par l’impact du coronavirus qui ont conduit à une augmentation des tentatives d’immigration clandestine, davantage les jours de beau temps comme ceux de la semaine dernière.

    El Faro de Ceuta, 7 avr 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, migration,

  • UE : Pris à la gorge

    par Abdou BENABBOU


    Qui aurait pensé, il y a quelque temps encore, que chacun des Etats européens, scellés par une union rigide, se recroqueville sur lui-même et institue un visa d’un genre particulier pour n’importe quel ressortissant du vieux continent ? Qui aurait cru, il y a un an à peine, que l’Espagne fermerait ses portes à tout voyageur français qui frapperait à sa porte? A la faveur des immenses déconvenues imposées par la pandémie du coronavirus, l’espace Schengen semble perdre sa consistance et ne plus répondre à l’esprit qui l’a fait naître. Le dieu virus a imposé ses lois pour que l’étendard aux vingt-sept étoiles ne soit plus qu’une effigie aléatoire que les nombreuses conséquences économiques et politiques néfastes ne lui permettent d’être livré qu’aux humeurs des vents.

    Le passeport sanitaire a pris la place du fameux visa. Il n’est pas dit que c’est là une œuvre d’un virus. Le corona n’a fait que dénuder l’espèce humaine pour qu’elle revienne à ses ancestraux repères, faute d’avoir trouvé le vrai itinéraire du grand bonheur. Déroutants, les temps ont changé. La nature, souvent imprévisible et rarement domptable, est encore venue calmer et redimensionner, à sa juste mesure, la nature humaine. Véritables séquestrations, les confinements en Europe ne s’arrêtent plus seulement à l’interdiction du mouvement de la population. Elles font perdre à la notion des nationalismes ses couleurs et de plus en plus nombreux sont ceux décidés à prendre le large pour prendre de l’air. Comme il est question d’une insoutenable mal-vie, la tendance est au retour aux origines de l’homme, toujours en quête de nouveaux espaces de chasse quand il a faim.

    Le Moyen-Orient, l’Asie et l’Amérique ont des cieux de prédilection pour se refaire une nouvelle vie et une pléthore de ressortissants européens s’y installent pour replanter leurs gènes non sans détermination pour donner une gifle aux frontières et à leurs embrigadements. Tous n’ont de nations que celles des terres qui les nourriront. Il est indéniable que le mouvement migratoire du sud vers le nord va inverser le cours du sens. Témoins, l’échappée vers les cieux ensoleillés s’accentue et des harraga africains, par centaines, déçus et désopilés, se surprennent pris à la gorge pour décider de revenir au bercail. Le paradoxe est permanent. Le monde est infini et réduit en même temps. Sa surface est tantôt large ou tantôt limitée, selon la disponibilité du pain.

    Le Quotidien d’Oran, 8 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, coronavirus, covid 19, pandémie, fermeture des frontières, confinement,

  • Le roi de Jordanie rompt le silence après le drame royal qui a frappé le pays

    Amman (CNN)Le roi de Jordanie a rompu le silence sur le drame de la famille royale qui a secoué le pays, qualifiant cet épisode de « plus douloureux » de ses 22 ans de règne.

    La saga a débuté le week-end dernier, lorsque les autorités jordaniennes ont arrêté une quinzaine de personnes, dont une personnalité politique de premier plan et au moins un membre de la famille royale. Un prince populaire, Hamzah bin Al Hussein, a affirmé avoir été placé en résidence surveillée effective dans une vidéo envoyée aux médias.
    Les autorités ont affirmé que le prince Hamzah faisait partie d’un complot soutenu par des entités étrangères anonymes visant à « déstabiliser » le royaume – une affirmation qu’il a démentie.

    « La sédition est venue de l’intérieur et de l’extérieur de notre maison unique, et rien n’est comparable au choc, à la douleur et à la colère que j’éprouve en tant que frère, en tant que chef de la famille hachémite et en tant que dirigeant de ce peuple fier », a déclaré le roi Abdallah dans une déclaration écrite publiée mercredi.

    En réponse aux spéculations sur l’endroit où se trouve le prince Hamzah, qui est le demi-frère d’Abdallah, le roi a déclaré que le populaire prince était « avec sa famille, dans son palais, sous ma garde ».

    La « sédition » dans le royaume a maintenant été « étouffée dans l’œuf », a-t-il également déclaré.

    Ce qu’a dit le prince Hamzah

    Le prince Hamzah a été le prince héritier de Jordanie pendant cinq ans après la mort de son père, le roi Hussein, en 1999. En 2004, le roi Abdallah l’a déchu de son titre d’héritier présomptif et a nommé son fils, alors âgé de 13 ans, le prince Hussein bin Abdullah, prince héritier.

    Dans des enregistrements vidéo transmis à la BBC le week-end dernier, le prince Hamzah a nié les allégations de complot antigouvernemental, a fustigé les dirigeants du pays et a déclaré qu’il était effectivement assigné à résidence, les lignes téléphoniques et Internet ayant été supprimées.
    Mais la débâcle a semblé se calmer lundi soir lorsque la cour royale de Jordanie a publié un document signé par le prince Hamzah dans lequel il s’engage à prêter allégeance au roi.

    « L’intérêt national doit rester au-dessus de tout, et nous devons tous soutenir Sa Majesté le Roi dans ses efforts pour sauvegarder la Jordanie et ses intérêts nationaux, et assurer le meilleur pour le peuple jordanien », peut-on lire dans la lettre, qui porte l’en-tête du prince.

    Les autorités jordaniennes ont également assoupli l’interdiction faite aux médias de parler de l’affaire du prince Hamzah, ce qui a permis de reprendre les discussions sur les médias sociaux sur un sujet qui a polarisé les Jordaniens.

    La Jordanie est en proie à des problèmes économiques et à un tollé croissant contre la corruption et la mauvaise gestion du gouvernement. La colère monte chez les jeunes, qui représentent la majorité de la population, face à la détérioration de l’économie, aggravée par la pandémie.
    Les taux de chômage et de pauvreté ont atteint des sommets. Le mécontentement a poussé les Jordaniens dans les rues, mais la tolérance à l’égard des protestations a considérablement diminué.

    CNN, 8 avr 2021

    Etiquettes : Jordanie, roi Abdallah, Hamza Bin Hussein,

  • Les États-Unis rétablissent l’aide aux Palestiniens, pour fournir 235 millions de dollars d’aide

    WASHINGTON / JERUSALEM (Reuters) – L’administration Biden a annoncé mercredi qu’elle fournirait 235 millions de dollars d’aide américaine aux Palestiniens, redémarrant le financement de l’agence des Nations Unies soutenant les réfugiés et rétablissant d’autres formes d’assistance interrompues par le président de l’époque, Donald Trump.

    Le paquet, y compris l’aide humanitaire, économique et au développement, a été détaillé par le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans le cadre d’un effort pour réparer les liens américains avec les Palestiniens qui se sont pratiquement effondrés pendant le mandat de Trump.

    Cela a marqué la décision la plus importante du président démocrate Joe Biden depuis son entrée en fonction le 20 janvier pour tenir sa promesse de faire reculer certaines parties de l’approche de son prédécesseur républicain que les Palestiniens ont dénoncé comme étant fortement biaisée en faveur d’Israël.

    Le plan prévoit 150 millions de dollars par l’intermédiaire de l’agence de secours des Nations Unies UNRWA, 75 millions de dollars d’aide économique et de développement des États-Unis et 10 millions de dollars pour les programmes de consolidation de la paix, a déclaré Blinken dans un communiqué.

    Les collaborateurs de Biden ont également indiqué qu’ils souhaitaient rétablir l’objectif d’une solution négociée à deux États en tant que priorité de la politique américaine sur le conflit israélo-palestinien.

    Mais toute autre étape majeure attendra probablement que la poussière se dissipe après les élections non concluantes de mars en Israël, qui seront suivies des élections palestiniennes prévues dans les mois à venir.

    L’administration Trump a bloqué presque toute l’aide après avoir rompu les liens avec l’Autorité palestinienne en 2018. Cette décision a été largement considérée comme une tentative de forcer les Palestiniens à négocier avec Israël à des conditions que les dirigeants palestiniens ont qualifiées d’efforts pour leur refuser un État viable.

    Les coupes sont intervenues après que les dirigeants palestiniens aient décidé de boycotter les efforts de paix de l’administration Trump pour sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël et de déplacer l’ambassade américaine de Tel Aviv, bouleversant des décennies de politique américaine.

    Cela comprenait l’annulation du financement de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies (UNRWA), qui fournit des services d’aide et de secours à environ 5,7 millions de réfugiés palestiniens enregistrés en Cisjordanie occupée, dans la bande de Gaza et au Moyen-Orient.

    UNRWA

    «Les États-Unis sont heureux d’annoncer qu’en travaillant avec le Congrès, nous prévoyons de redémarrer l’aide économique, de développement et humanitaire des États-Unis pour le peuple palestinien», a déclaré Blinken.


    Le bureau du président palestinien Mahmoud Abbas a salué l’engagement de Biden en faveur d’une solution à deux États ainsi que l’aide renouvelée. Et le Premier ministre Mohammed Shtayyeh a écrit sur Twitter: «Nous appelons l’administration américaine à créer une nouvelle voie politique qui réponde aux droits et aux aspirations du peuple palestinien.» Mais Gilad Erdan, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis et aux Nations Unies, a critiqué le renouvellement du financement de l’UNRWA, affirmant qu’il autorisait l’incitation à la haine anti-israélienne et les activités antisémites dans ses installations.

    «Nous pensons que cette agence des Nations Unies pour les soi-disant réfugiés ne devrait pas exister dans son format actuel», a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur Twitter.

    Il a déclaré que lors de conversations avec le Département d’État, il avait «exprimé ma déception et mon objection à la décision de renouveler le financement de l’UNRWA» sans s’assurer au préalable que les réformes étaient mises en œuvre.

    Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, un proche allié de Trump, a précédemment appelé au démantèlement de l’UNRWA.

    Le Commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré à Reuters que le nouveau financement était «extrêmement bienvenu», mais a déclaré que l’agence n’était «pas encore sortie du bois» à une époque où les besoins de réfugiés augmentaient exacerbés par le COVID-19 et la crise au Liban.

    Il a déclaré que l’UNRWA était un «bouc émissaire facile» et que si le financement renouvelé était important, il était également important de reconstituer les États-Unis en tant que «partenaires stratégiques».

    «Nous avons été la cible d’attaques vicieuses avec un objectif politique clair derrière cela», a-t-il déclaré. «Nous sommes une organisation humanitaire et de développement humain opérant dans un environnement hautement politisé.»

    L’Organisation des Nations Unies s’est félicitée du redémarrage du financement de l’UNRWA. «Il y avait un certain nombre de pays qui avaient considérablement réduit leurs contributions à l’UNRWA. Nous espérons que la décision américaine en amènera d’autres à rejoindre… en tant que donateurs de l’UNRWA », a déclaré le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, aux journalistes.

    Blinken a suggéré que l’administration Biden chercherait des réformes à l’UNRWA, que l’administration Trump a accusée d’inefficacité, de surdénombrement des réfugiés palestiniens et de perpétuation du conflit vieux de plusieurs décennies avec Israël.

    Le porte-parole du département d’État, Ned Price, a insisté sur le fait que l’aide serait allouée «absolument conformément» à la loi américaine. Il a repoussé les critiques qui ont exprimé leur inquiétude que les fonds pourraient tomber entre les mains des militants, en particulier à Gaza, où le Hamas gouverne, affirmant qu’il y avait des garanties en place.

    La loi américaine interdit également l’aide qui profite à l’Autorité palestinienne tant qu’elle continue de verser des allocations aux prisonniers palestiniens détenus par Israël pour des attaques anti-israéliennes ou à leurs familles.

    Blinken a déclaré que les États-Unis «reprenaient également des programmes d’aide à la sécurité vitaux» avec les Palestiniens.

    L’administration est susceptible de se retenir pour l’instant de reprendre l’aide économique directe à l’Autorité palestinienne pendant que les assistants de Biden consultent le Congrès sur les obstacles juridiques potentiels, selon une personne proche du dossier.

    L’argent qui ira à l’UNRWA ne rétablit pas immédiatement les contributions au niveau de 365 millions de dollars que les États-Unis ont donné à l’agence en 2017.

    La plupart des réfugiés aidés par l’UNRWA sont les descendants de quelque 700 000 Palestiniens qui ont été chassés de leurs maisons ou ont fui les combats lors de la guerre de 1948 qui a conduit à la création d’Israël.

    Le nombre croissant de réfugiés a été cité par l’administration Trump dans son report de financement en 2018, la porte-parole du département d’État de l’époque, Heather Nauert, critiquant l’UNRWA pour ce qu’elle a appelé une «communauté de bénéficiaires en expansion infinie et exponentielle».

    Reuters, 8 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Palestine, Joe Biden aide humanitaire, UNRWA,

  • Confinement Covid-19 : Comment la Russie a fait des efforts extraordinaires pour assurer la sécurité du président Poutine.

    Par Anna Pushkarskaia, Pavel Aksenov et Petr Kozlov
    BBC Russian

    Dès le début de la pandémie de coronavirus, les autorités russes ont fait des efforts extraordinaires pour protéger le président Vladimir Poutine de l’infection. Mais comment s’organise une quarantaine à la Kremlin et combien cela a-t-il coûté ?

    Au cours de l’année dernière, des centaines de personnes ont dû être mises en quarantaine en Russie, avant d’être en contact étroit avec Vladimir Poutine. Certaines ont dû s’auto-isoler même si elles n’étaient pas en contact direct avec le président, mais par précaution parce qu’elles étaient en contact avec d’autres personnes qui devaient le rencontrer.

    Le 25 mars 2020, le président Poutine s’est adressé à la nation et a annoncé que le 1er avril marquerait le début d’une « semaine chômée », car le coronavirus s’est rapidement propagé en Russie. Plus tard dans le mois d’avril, un confinement complet a été mis en place avec la fermeture des magasins non essentiels, l’interdiction des rassemblements de masse et le passage d’une grande partie de la population au travail à domicile.

    Pendant ce temps, 60 membres de l’équipage du vol spécial Rossiya, au service du président Poutine et d’autres hauts responsables du gouvernement russe, ont été mis en quarantaine pour la première fois le 26 mars 2020 dans un hôtel non loin de Moscou.

    Depuis lors, des centaines de pilotes, de médecins, de chauffeurs et d’autres membres du personnel de soutien, ainsi que des visiteurs du président, ont passé du temps en quarantaine dans une douzaine d’hôtels à travers la Russie, afin de protéger le président Poutine de l’infection par le Covid-19.

    Récemment, le président russe aurait reçu un vaccin mis au point par les Russes – bien qu’il n’ait pas été précisé lequel – mais les contrats passés avec un certain nombre d’hôtels de « quarantaine » semblent encore s’étendre sur une bonne partie de l’année prochaine.

    BBC Russian a calculé que la Direction du Président de la Fédération de Russie, un organe exécutif responsable du bon fonctionnement de l’appareil présidentiel, a reçu 6,4 milliards de roubles (environ 46,3 milliards de Fcfa) du budget de l’État pour les mesures de lutte contre la pandémie.

    BBC Russian a découvert qu’au moins 12 hôtels ont été utilisés pour les quarantaines du Kremlin. Les hôtels se trouvent à Moscou et dans la région environnante, dans la Crimée annexée, ainsi que dans un endroit non loin de la ville méridionale de Sotchi, lieu des Jeux olympiques d’hiver 2014 et l’un des endroits préférés du président Poutine.

    Aucun hôtel privé ne figurait sur la liste de quarantaine – tous les hôtels où les visiteurs et le personnel de service ont passé du temps appartiennent à la direction présidentielle. Certaines des réservations s’étendent jusqu’en mars 2022.

    L’équipage du vol Rossiya semble être le principal occupant de ces hôtels. L’équipage sert des officiels, dont le président Vladimir Poutine lui-même, ainsi que le Premier ministre Mikhail Mishustin et huit autres ministres du cabinet.

    La BBC a appris que le président Poutine a passé une grande partie de l’année dernière à travailler depuis sa résidence de Sotchi. Une source informée des conditions de la quarantaine a déclaré que des dizaines de pilotes et autres personnels aériens ont dû se mettre en quarantaine près de Sotchi pour assurer le transport du président, ainsi que du premier ministre, du ministre des affaires étrangères et de nombreuses autres personnes. Parmi ceux qui ont été mis en quarantaine figurent des pilotes d’avion et d’hélicoptère.

    Le 75e anniversaire de la victoire de la Seconde Guerre mondiale aurait dû faire l’objet d’une célébration majeure en Russie. Le souvenir de la dernière guerre et le rôle de la Russie dans la défaite du nazisme sont des éléments clés du récit patriotique du gouvernement de Poutine. La célébration aurait dû avoir lieu sur la Place Rouge le 9 mai, jour de la victoire en Russie.

    Au lieu de cela, elle a été déplacée au 24 juin 2020 et s’est déroulée à une échelle beaucoup plus réduite, bien que les festivités comprennent toujours un défilé militaire. Des vétérans de guerre et des célébrités ont serré la main du président Poutine et reçu des récompenses pour commémorer cet anniversaire.

    L’agence Bloomberg a rapporté qu’avant de pouvoir rencontrer le président, plus de 200 personnes, dont 80 anciens combattants âgés de 80 à 90 ans, ont dû être mises en quarantaine pendant deux semaines avant l’événement.

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a confirmé avant le défilé de juin qu’un « groupe de vétérans » était en quarantaine « dans d’excellentes conditions », tout en soulignant qu’il s’agissait d’une précaution pour leur bien.

    Les agences de presse publiques russes TASS et RIA-Novosti ont publié des articles identiques, décrivant comment « l’un des hôtels de Moscou » avait été équipé pour la mise en quarantaine d’une vingtaine de journalistes. Ils séjournaient dans des chambres individuelles, qu’ils ne quittaient que le temps de les nettoyer. Ils ne pouvaient pas se parler en face à face, et ne pouvaient communiquer que virtuellement.

    Ils n’étaient pas autorisés à fumer ou à boire de l’alcool. Les paquets et colis provenant de l’extérieur de l’hôtel de quarantaine ne pouvaient leur être remis qu’après inspection et désinfection.

    Les reporters isolés étaient nourris trois fois par jour, leurs repas et leurs boissons étant laissés à l’extérieur de leur chambre, avec des couverts jetables. Toute personne entrant en contact avec eux portait une combinaison EPI complète.

    Il a également été signalé que des fonctionnaires du gouvernement régional ont été mis en isolement avant les visites du président Poutine. Par exemple, dans la ville de Sarov, dans la région de Nijni Novgorod, les autorités locales ont affecté un million de roubles (7,1 millions de Fcfa) à des mesures « visant à prévenir la propagation de l’infection par le coronavirus pendant la visite du président de la Fédération de Russie ».

    BBC Russian a appris qu’une vingtaine de membres du personnel de l’administration locale de Sarov étaient isolés dans une pension pour vétérans de guerre. Les dépenses pour leur séjour comprenaient des lits en bois « en noyer », des ensembles de literie, un fer à repasser et quatre coffres-forts de sécurité.

    La BBC a interrogé le porte-parole du Kremlin sur la nature étendue et la grande échelle des précautions prises pour protéger le président Poutine et si, à sa connaissance, d’autres pays ont mis en place des pratiques similaires. Dmitry Peskov s’est refusé à tout commentaire.

    BBC, 8 avr 2021

    Etiquettes : Russie, Vladimir Poutine, coronavirus, covid 19,

  • Soudan: les combats au Darfour occidental entraînent une augmentation du nombre de morts

    Des jours d’affrontements tribaux au Darfour occidental au Soudan ont fait des dizaines de morts et des milliers de personnes fuyant leurs maisons, a déclaré mardi l’envoyé de l’ONU dans le pays.

    L’effusion de sang est la dernière d’une résurgence de la violence depuis la signature de l’Accord de paix de Juba en octobre et les soldats de la paix de l’ONU ont commencé à se retirer.

    Éclosion de violence

    Des affrontements opposant les tribus arabes aux communautés massalit non arabes dans la ville d’Al Geneina, dans l’ouest du Darfour, ont commencé à la mi-janvier, faisant des centaines de victimes, selon l’ONU.

    Et environ 108 000 personnes déjà déplacées à l’intérieur du pays ont été expulsées des camps de Krinding, dans la capitale de l’État du Darfour occidental.

    Samedi soir, des assaillants inconnus ont tiré sur des membres de la tribu Massalit se dirigeant vers Al Geneina, tuant deux personnes et en blessant deux autres. Les tensions entre les deux se sont rapidement intensifiées et de violents affrontements ont commencé.

    À ce jour, l’ONU a déclaré que 56 personnes avaient été tuées, 58 blessées et des milliers de personnes déplacées de leurs maisons.

    Des attaques contre des civils, notamment des femmes et des enfants, ainsi que contre des installations humanitaires ont également été signalées.

    État d’urgence

    Pour contenir la situation, hier, le Conseil de sécurité et de défense du pays a déclaré l’état d’urgence.

    Le Représentant spécial de l’ONU, Volker Perthes, a  salué cette décision et a exhorté les forces de sécurité du gouvernement à empêcher de nouvelles violences et à rétablir l’ordre.

    Il a noté qu’ils devaient être considérés comme agissant dans l’intérêt de la paix et pour protéger tous les civils, dans le plein respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme et sans traitement spécial fondé sur des affiliations tribales ou ethniques.

    «J’appelle toutes les parties à cesser immédiatement les combats et j’appelle le gouvernement à garantir la sécurité et l’accès aux organisations humanitaires fournissant des services aux personnes touchées», a déclaré M. Perthes. «Le gouvernement devrait enquêter et responsabiliser les responsables de la violence».

    L’ONU soutient le Soudan

    Le responsable de l’ONU a fait savoir au Premier ministre, aux membres du gouvernement et à d’autres personnes engagées dans l’Accord de paix de Juba, que l’ONU et ses partenaires humanitaires mobilisent du personnel et des ressources supplémentaires pour répondre au déplacement et aux besoins humanitaires croissants résultant de cette dernière vague de violence. 

    «L’ONU s’est engagée à aider le gouvernement du Soudan à s’acquitter de sa responsabilité de protéger les civils et à s’attaquer aux causes sous-jacentes de cette violence continue», a-t-il déclaré.

    Le Représentant spécial a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

    UN News, 6 avr 2021

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